Décharge: Je ne possède pas les personnages de Dark angel qui sont la propriété de James Cameron. Je ne possède pas non plus Dark Angel, qui appartient à FOX.
Un merci tout spécial, à Reiya ma beta reader qui fait de l'excellent boulot et pour avoir trouver le titre du chapitre parce que je ne savais pas quel nom lui donner.
Pourquoi nous ?
Chapitre 16 -- Prise de conscience
Une fois hors de l'appartement, Krit se lança à la poursuite d'Alec. Il le vit, déambulant dans la ruelle qui faisait face au bloc de Max. Il le rattrapa en un clin d'œil.
- Laisse-moi deviner, Cindy t'envoie, c'est bien cela ? Dit Alec sans regarder dans la direction de Krit.
- Tu n'y es pas.
- Vraiment ?!
- Vraiment ! Je parie ce que tu voudras que tu retournes à l'entrepôt où nous étions cette nuit.
Alec se retourna vivement vers son ami, lui donnant un de ces regards, qui signifiait : "Comment le sais-tu?". Bien sûr, Alec cacha sa surprise très rapidement et se rattrapa en lui lançant : "Non et même si c'était le cas, je ne crois pas que ça te regarde."
- Pitié Alec ! Pour qui me prends-tu ? Je vous ai entendu, Max et toi. J'en ai déduis que si tu voulais régler cette histoire, tu retournerais là-bas.
Il vit la surprise d'Alec dans son regard.
- Dois-je te rappeler que je suis transgénique et que j'ai l'ouïe très développée. Je comprends parfaitement les raisons qui te poussent à retourner à cet entrepôt. Tu as sérieusement pensé à ce que Max a dit sur ce qui t'arriverait ou nous arriverait si quelqu'un exposait au grand jour que des hommes, aussi hommes puissent-ils être, ont été tués par des transgéniques. Tu veux t'occuper toi-même des corps, tu espères que White ne s'est pas réveillé, ce qui entre toi et moi est peu probable, et qu'il n'a pas encore découvert la mort de certains de ses familiers, de cette manière tu pourras dissimuler les corps de façon à ce que personne ne les retrouves.
- T'as raison, content ?
Krit ne lui répondit pas, il savait très bien qu'Alec n'attendait pas vraiment une réponse. Il décida de lui expliquer ce qu'il pensait de la situation.
"Tu sais, elle réalisera bien que ce que tu as fait, était pour son bien. D'ailleurs, tu n'es pas le seul à l'avoir déçue en tuant la nuit dernière, je l'ai fait aussi. Bon je te l'accorde, elle n'est pas vraiment au courant que je l'ai fait, mais elle l'appendra un jour ou l'autre et sa réaction sera sans doute la même. Elle serait incapable de l'accepter.
L'espace d'un moment, J'ai eu l'impression que je devenais ce à quoi j'ai tenté d'échapper toute ma vie depuis l'âge de 8 ans, un soldat dont l'unique but est d'enlever la vie à son ennemi de façon à remplir sa mission. La nuit dernière, j'étais en mission, comme tout soldat, cette mission, c'était sauver ma sœur. J'ai mis en application tout ce que Manticore m'a apprit.
Je te jure que si Max le savait, elle en deviendrait folle. Ce qu'elle n'arrive pas à réaliser, c'est que tout ça fait partie de nous. Hier soir, j'ai tué et tu as tué, nous ne sommes pas fiers de ce que nous avons fait, malgré tout nous savons que cela ne fait pas de nous des êtres immondes. On ne prend pas plaisir à enlever des vies, mais lorsqu'on doit le faire, on s'y résigne. C'était le cas cette nuit, c'était la façon la plus rapide d'arriver à Max, on a tous deux refusés de prendre des détours de peur que ça lui coûte la vie. Max sait tout ça, mais elle préfère faire comme si ce geste était inexcusable et n'avait aucun but, tout ça à cause de son besoin incessant de se sentir normale, de se conformer aux humains."
Les deux transgéniques s'étaient arrêté pendant la longue tirade de Krit. Alec songeait à tout ce que lui avait dit l'autre jeune homme. Il avait raison, c'était une partie de lui-même et il n'était pas plus monstrueux que n'importe qui. Il était bien évident qu'il n'était jamais fier de lui chaque fois qu'il devait prendre la vie de quelqu'un, mais il était plus que conscient que dans certaines situations, c'était la meilleure chose à faire.
- Ne t'inquiète pas pour Max, elle reviendra rapidement à la raison. Elle réalisera que ce qui s'est passé était pour la sauver et qu'elle ne peut pas se passer de toi. Elle est follement amoureuse de toi et tu es le père de son enfant. Pour toutes ces raisons, je ne crois pas qu'elle pourrait trouver la force de te rayer complètement de sa vie et de celle de votre enfant.
Alec resta silencieux un moment, puis dit : "J'espère, seulement, que tu as raison."
- Je sais ce que je dis, crois-moi. Changement de sujet, dis-moi que tu as un plan, parce que ce n'est pas en restant planté ici qu'on va arriver à quelque chose.
- J'ai un plan, dit simplement Alec.
- qui est…
- Les égouts.
- Les égouts ?
- Oui, c'est par-là qu'on va s'y rendre, question de passer inaperçu si jamais les familiers se trouvaient sur place ou à proximité.
- Je vois pas pourquoi quelqu'un, qui, selon les dires de Max déteste les égouts cherche à s'y rendre.
- C'est vrai, mais je suis capable de me rendre compte quand c'est la meilleure solution.
Krit observa la ruelle et remarqua qu'il y avait au moins 2 bouches d'égouts, dont l'une se trouvait dans un coin sombre.
- T'as une préférence ? Demanda Krit.
- Peu importe, elles mènent toutes les deux au même endroit.
- Ce serait mieux si on utilisait celle qui est dans le recoin là-bas. Les gens ne nous remarquerons pas.
-Ouais, mais avant d'y aller, je vais téléphoner à Mole, on aura sans doute besoin de son aide.
- Bon d'accord.
Alec sortit son portable de sa poche de pantalon puis composa le numéro de Terminal City.
- Ouais ? répondit une voix bougonne.
- Mole, je vais avoir besoin de ton aide.
- C'est pour quoi ce coup-ci ?
- Effacer les traces de notre passage au port du secteur 7, là où nous avons retrouver Max.
- Tu veux que j'emmène d'autres personnes avec moi ?
- Oui.
- X5 ou transhumain ?
- Peu importe, là où nous serons personne ne vous remarquera. Inutile de te dire de passer par les égouts.
- Non, inutile de le dire. Je te rejoins là-bas, avec 2 autres hommes, ce sera suffisant?
- Oui. On se revoit là-bas !
Alec coupa la ligne, puis rangea son portable.
- On y va! s'exclama Alec, sans grand enthousiasme.
Les deux X5 se dirigèrent vers la bouche d'égout. Alec souleva le grillage et fit une moue dégoûtée.
- Ouais, ben y'a pas à dire, l'odeur ne s'est pas améliorée depuis la dernière fois ! Dit Alec.
Krit se glissa dans le trou, suivit d'Alec qui referma la grille derrière lui.
- Je suis vraiment impressionnée, Max ! Vos blessures se cicatrisent à une vitesse fulgurante, encore plus rapidement que pour tout autre transgénique.
- Je n'y comprends rien, ça n'a pas toujours été le cas.
- J'ai peut-être une théorie à ce sujet. J'étais persuadée que le bébé prendrait beaucoup de vos forces et que se serait plus long pour vous de récupérer, mais si c'était le contraire et que le bébé vous aidait en fournissant les nanocytes nécessaires à votre guérison.
- Pourquoi en serait-il ainsi?
- Vous m'avez bien parlé d'une prophétie où votre enfant était beaucoup plus spécial et puissant qu'Alec et vous ?
- Oui et alors?
- Et bien, cet enfant doit à tout prix voir le jour et il vous aide à le mener à terme.
- Mais c'est insensé !
- Insensé peut-être, mais c'est l'explication la plus logique.
- Je ne pourrai jamais m'y faire.
- Il faudra bien.
- Je sais.
- Je vais devoir me rendre à mon cabinet. Je reviendrai demain pour vérifier vos blessures, mais si les choses reste comme elles sont, il n'y aura peut-être plus rien.
- C'est ce que vous croyez?
- Ce n'est qu'une spéculation qui pourrait s'avérer réelle. Pour aujourd'hui, je vous conseille de garder le lit. Je sais que ce sera difficile pour vous, mais faites-le.
- Je le ferai.
- J'y vais.
- Au revoir et merci.
- Prenez soin de vous, Max, dit Beverly en quittant la chambre.
Dès que le médecin fut hors de la chambre, Cindy y entra à son tour.
- Tu n'es pas au boulot ? Lui demanda Max.
- Étant donné les événements de la nuit dernière, Normal a préféré nous donner congé à tous les quatre.
- Il ne faut pas laisser ça passer.
- Exactement, pour une fois il ne nous a pas donné d'heures sup.
Après quelques minutes de silence, Cindy commença à parler.
- Max, j'aimerais comprendre un truc…
- Lequel ?
- Tu peux m'expliquer pourquoi notre playboy est parti avec la mine aussi triste ?
- Comme d'habitude, il a agit en idiot. Il n'a pas pensé avant d'agir.
- Qu'est-ce qu'il a encore fait ?
- Il a tué…
- Familier ou humain ?
- Peu importe ! Ça ne change rien s'il était familier ou humain, la gravité de l'acte est la même.
- Ça change bien des choses, Max. Si c'était un familier, vous en avez un de moins sur le dos et si c'était un humain, là c'est une toute autre histoire.
- Tu ne comprends pas. Peu importe la nature de celui qu'Alec a tué, White se fera un plaisir de dévoiler ce geste au monde entier. Alors là, sa tête sera mise à prix. Les transgénique perdront le peu de liberté que l'on a acquis et perdront le peu de confiance de la population.
- Max, ça n'ira pas jusque là.
- Tu n'en sais rien. Et si seulement tu savais les raisons qu'il m'a données sur ce qu'il l'a poussé à commettre un tel geste.
- Je suppose que tu vas me les dire.
- Il a pensé comme toi, "Ce n'est qu'un familier, y'a pas de mal". Il m'a aussi dit qu'il avait perdu tout son sang froid, qu'on l'avait poussé à bout. Ce ne sont pas des motifs suffisants pour tué quelqu'un. En fait, rien ne peu motiver un tel geste.
- À ses yeux, oui.
- Quoi donc ?
- Toi, lui répondit simplement l'Afro-américaine.
- Moi ?! s'écria Max.
- Max, tout ça c'était pour toi.
- Je ne vois pas pourquoi.
- Max tu étais prisonnière de White et Alec le savait. Il savait que ta vie et celle de ton enfant étaient en danger, il devait arriver rapidement à toi. Le familier se trouvait sur son chemin, il perdait du temps à se battre avec lui, alors il l'a tué.
- Il n'avait qu'à le rendre inconscient.
- Et risquer qu'il se relève et vienne à nouveau se mettre sur son chemin ? Si ça avait été le cas, il serait peut être arrivé trop tard pour te sauver.
- Il a tout de même tué.
- Je doute sincèrement qu'il en soit fier. Si tu avais été dans sa situation et lui dans la tienne, aurais-tu fait le même chose ou aurais-tu risquer de le perdre ? Répond en toute franchise et regarde-moi droit dans les yeux.
Max ne répondit pas immédiatement, elle songeait à ce que Cindy venait de lui dire. Aurait-elle fait la même chose ? La réponse était bien simple, elle aurait été prête à tout pour le sauver même…tuer, si cela lui permettait d'arriver à lui plus vite.
- Tu vois, tu es incapable de me répondre. Tu serais prête à tout pour Alec et c'est la même chose de son côté. Je vais te laisser méditer sur ce que je viens dire.
Cindy quitta la pièce. Max réalisait tranquillement qu'elle avait sans aucun doute été trop dure avec Alec. Elle lui en voulait toujours pour ce qu'il avait fait, mais elle comprenait désormais ce qu'il y avait poussé. Elle devait à tout prix lui dire qu'elle tenait toujours autant à lui et que peu importe ce qui s'était passé, elle ne pouvait pas le rayer de sa vie de cette façon.
Max survola la pièce du regard, elle espérait y voir le téléphone, mais il n'y était pas. Elle devrait donc aller le chercher dans les autres pièces sans que Cindy s'en aperçoive.
Elle poussa les draps au pied du lit et se tira péniblement de celui-ci, bien que ses coupures fussent pratiquement toutes guéries, elles continuaient à lui faire atrocement mal. Elle s'avança doucement jusqu'à la porte, l'ouvrit délicatement et regarda si Cindy n'était pas au salon ou à la cuisine. Elle n'y était pas, Max présuma que son amie se trouvait à la salle de bain, car un faible bruit d'écoulement d'eau provenant de cette pièce lui parvenait à l'oreille. Elle en profita donc pour se faufiler au salon. Elle vit le téléphone sur l'un des coussins du canapé. Elle s'y dirigea promptement. Sur son chemin elle accrocha la table basse, ce qui eut pour effet de faire tomber tout ce qui se trouvait dessus et de créer un tintamarre d'enfer.
- Max, c'est toi ? Demanda Cindy avec inquiétude en accourant dans la pièce.
-...oui.
- Tu vas bien ?
- oui... j'ai tout simplement accroché la table.
- Tu veux bien me dire ce que tu fais hors du lit ?
- J'avais besoin du téléphone.
- Tu aurais dû me le demander, je te l'aurais amené.
- Je ne suis pas infirme, Cindy ! J'ai encore mes jambes, dit Max tout en franchissant les quelques pas qui la séparait du sofa. Tu vois !
- Je sais très bien que tu peux marcher, Max, mais le docteur Shankar t'a conseillé de rester au lit.
- Je sais.
Max se pencha quelque peu et saisit le téléphone, tout en réprimant un gémissement de douleur.
- Le téléphone, tu en as besoin parce que...
- Je dois téléphoner.
- Je l'aurais pas deviné seule. Si tu veux mon avis, tu as songé à ce que je t'ais dit, tu t'es rendu compte que tu étais prête à parler à Don Juan et régler les choses avec lui.
- Tu n'y es pas, répliqua Max.
- C'est ça ! Je suppose que tu veux être seule pour passer ce coup de fil.
- S'il te plaît.
- Je serai dans la salle de bain, si tu me cherches.
- D'accord.
Cindy retourna d'où elle venait, tandis que Max s'assit sur le canapé. Elle composa machinalement le numéro d'Alec, qu'elle connaissait par cœur depuis fort longtemps. La sonnerie se fit entendre plus d'une fois, mais sans réponse. Après un moment, c'est la boîte vocale qui prit la relève.
"Vous avez bien rejoint Alec. Je suis apparemment occupé à quelque chose de plus important ou encore, Max m'a une fois de plus traîné dans les égouts. Vous n'avez qu'à me laisser un message et je vous rappellerai."
- Alec...
À suivre...
Note d'auteur: Après ce chapitre-ci, il ne devrait pas avoir plus de 2 ou 3 autres chapitres.
