Un coup du sort : «de Griffes et de Sang
Auteur : «Chris (chrisanimefan@yahoo.fr) –
Titre : «Un coup du sort de Griffes et de Sang
Série : «Harry Potter
Déclaration : «Je ne suis pas l'auteur du livre. Je ne fais qu'emprunter les personnages pour les adapter à ma sauce. Je suis désolée d'abuser des droits de la propriété intellectuelle de l'auteur mais je ne fais pas ça pour la contrarier, c'est juste ce que mon imagination a fait quand j'ai lu son livre. J'espère que cela ne l'offensera pas trop, mais pour moi, c'est une façon de prouver que j'ai apprécié l'auteur et que cela m'a inspiré,, je m'excuse donc d'avance de violer ces droits là,,
Genre : «yaoi – relations homosexuelles – tristesse – scénario enquête
Couple : «Sirius Black X Severus Rogue
Dédicace: «Une grande dédicace à Mélanie/ArLutun qui la première m'a encouragé à lire des fics dont les siennes (que je vous recommande) et qui donc par là même m'a poussée à en écrire. C'est donc grâce à elle que vous pouvez lire ses lignes. Je la remercie encore ^^ Elle est très gentille avec moi.
Spéciale mention à ma petite Laure qui s'est penché pour une soirée sur les droits des auteurs, ce qui explique mon disclamer, en espérant que tu aimes aussi ma fic,, (ne te forces pas,,)
Dédicace pour tous les fans du couple Sirius - Severus qui sont très nombreux j'espère,,
Ou que j'espère convertir ^^ (niark niark,, un rien sadique cet auteur,,)
Chapitre 4Pouldard
Dumbledore accompagna Sirius Black afin de lui faire faire un tour du propriétaire. Ce fut vite fait car Sirius avait étudié à Pouldard et se souvenait des moindres recoins de l'école.
Cette visite le rajeunit de quelques années, il se revoyait devisant avec James, Lily, Rémus et Peter.
Surtout James, Dieu qu'Harry lui ressemblait ! C'en était presque effrayant !!
Alors que Dumbledore montrait les appartements des professeurs, l'infirmerie et les salles de cours, Sirius se revoyait avec ses amis menant des excursions dans l'école et dressant une carte complète des lieux, carte qu'il avait légué à Harry.
Il esquissa un sourire en pensant à ces innocentes années, elles lui paraissaient bien loin.
Comme il avait changé depuis !!
Il le savait. Il ignorait si le changement était négatif ou positif, mais il était là.
Ses années de prisons, les soupons qui ne cessaient de peser sur lui l'avait rendu méfiant.
Il n'accordait que rarement sa confiance.
Il détestait aussi être touché, il ne se rappelait que trop le toucher désastreux des Détraqueurs.
Il avait également perdu son sourire qui faisait des ravages auprès des filles.
Alors qu'il s'abîmait dans de sombres réflexions sur son passé et son sort, il sentit une main se poser sur son épaule.
«Sirius ? » dit Dumbledore en souriant alors que le jeune professeur se retournait.
«Oui, professeur Dumbledore ? » demanda Sirius quelque peu inquiet.
«Appelle moi Albus je te prie, tu n'es plus étudiant ici. » lui demanda le vieux sorcier. « Tu étais encore dans tes pensées ?? »
«Excusez-moi Albus, je suis désolé. Cet endroit me rappelle tant de souvenirs. »
« J'espère qu'il te reste encore de bons souvenirs. »
«Oui, bien sûr. » le tranquillisa Sirius. « Cette époque me semble si lointaine à présent. »
«Veux-tu que nous en parlions ? » proposa Dumbledore.
« Je ne voudrais surtout pas vous déranger. » soupira Sirius quelque peu ennuyé.
«Il n'y a pas de dérangement puisque que je te le propose, tu ne m'y as pas contraint et forcé que je sache ? »
«Certes mais… »
«Cela ne m'ennuie pas. Viens, je vais te montrer tes appartements après tu viendras boire une tasse de thé. » offrit calmement mais fermement le vieux professeur.
«Je vous suis. »
***** ***** ***** *****
Dumbledore emmena Sirius dans ses appartements.
«Voici les tiens et voici ceux de Severus. Tu veux entrer ?? » proposa Albus.
Sirius acquiesça et ils entrèrent.
«Cela ne gêne personne que je prenne ces appartements ? » consulta pour la nième fois Sirius.
«Severus peut être, il trouve que tu es trop proche de ses propres appartements. » lui garantit Albus. « Mais ce n'est pas la place qui manque, d'ailleurs il devra s'y habituer. »
Les appartements de Sirius étaient simples sans trop de décoration.
«Vous ne le ménagez pas, Albus. C'est parfait comme endroit, c'est vraiment magnifique, vous êtes sûr que c'est pour moi ? »
«Bien sûr, ce sont tes appartements pour cette année et pour des années à venir, je l'espère. Severus passe trop de temps seul et est en train de devenir ronchon, un peu de compagnie ne peut que lui faire du bien. »
«Je ne suis pas sûr d'être le compagnon idéal mais je vous remercie de votre confiance. »
«Cela te plaît ? »
«C'est splendide !! »
«C'est chez toi. » assura Dumbledore. « Au fait, les élèves ne sont normalement pas autorisés à venir dans cette aile du bâtiment, je donnerai une dérogation pour le jeune Potter. »
«Merci pour tout Albus. » dit Sirius qui serra les mains du vieux professeur avec force et émotion.
«Alors cette tasse de thé, on la prend ? »
«Avec plaisir. »
Sirius suivit Dumbledore dans ses appartements.
Ils arrivèrent au bas d'un escalier en colimaçon avec une énorme statue de phénix.
«Banane flambée. » déclara Dumbledore à la volée.
La statue sembla s'animer et ouvrit grand son bec pour montrer un ascenseur dans lequel montèrent Sirius et Dumbledore.
«Je vois que vos mots de passe sont pour le moins toujours aussi connotés. » ria Sirius.
«La gourmandise est l'un de mes nombreux défauts.[C1] »
«Je ne considère pas cela comme un défaut, disons juste un pêché mignon. »
Albus se mit à rire. Les deux hommes étaient arrivés en haut de l'escalier.
«Après toi. » dit Dumbledore en laissant entrer le professeur en premier.
«Merci. »
Sirius redécouvrit les appartements de Dumbledore qu'il n'avait pas vu depuis ses études.
C'était une grande bibliothèque recouverte d'étagères regorgeant de livres un peu de partout, il y en avait même par terre.
Sur un coin, se dressait Fumesek, le phénix personnel du mage et le choixpeau magique qui attribuait à chaque élève de Pouldard sa maison.
Au centre de la pièce, le bureau disparaissait sous une pile de parchemins et de livres sans dessus-dessous. Un vrai capharnaüm.
Dumbledore invita d'un geste Sirius à s'asseoir sur l'une des confortables chaises de la salle.
«Attends-moi quelques instants, je vais faire chauffer l'eau pour le thé. Tu pendras bien des petits gâteaux avec ? » demanda avec hospitalité Albus.
«Pourquoi pas ? »
«Je reviens. »
Sirius se mit à examiner la pièce et regarda l'étagère qui aurait fait le bonheur de plus d'un sorcier.
Il prit un livre au hasard puis le reposa, il n'avait pas envie de lire.
Il s'approcha alors du choixpeau magique.
«Le choixpeau magique … » murmura Sirius en tendant sa main pour toucher le vieux chapeau défraîchi.
«Sirius Black, te voici de retour parmi nous ?? » l'interrogea le choixpeau qui sortait de son sommeil.
«C'est étrange, à te voir ainsi, on ne t'imagine pas doué d'intelligence. » dit Sirius intrigué.
«Ce n'est pas parce que je suis un vieux Choixpeau un peu jauni et fripé par les âges que je ne suis pas intelligent ! » s'exclama avec véhémence le chapeau.
«Toutes mes excuses !! Je ne voulais pas t'offusquer !! »
Voyant que le choixpeau magique s'enfermait dans une bouderie qui pouvait durer, Sirius préféra effectuer un repli. Il remarqua alors une cage avec un Grand duc.
«Il est splendide !! » affirma Sirius en regardant les plumes blanches de l'oiseau.
«N'est-ce pas ? »
«Je n'avais pas l'intention de fouiller dans vos affaires Albus !! » certifia Sirius.
«Sirius, loin de moi cette idée » le tranquillisa le vieux sorcier. « Tu peux me tutoyer !! N'oublie pas que tu es un professeur maintenant et non plus un élève !! »
«Je suis désolé. »
«Ce n'est rien Sirius. Je comprends que tu sois sur la défensive vu toutes les années que tu as vécu en prison. Mais sache qu'ici tu es entouré d'amis et que nul ne te fera de mal. »
«J'apprécie beaucoup ce que tu fais, Albus. » dit Sirius en passant du vouvoiement au tutoiement. « Je t'en serais éternellement reconnaissant. »
«Ne dis pas de bêtises, bois ton thé. Comme je ne sais pas quels sont tes gâteaux préférés, j'en ai mis de plusieurs sortes : des biscuits fins, au chocolat, des crêpes dentelles… »
«Il ne fallait pas, je suis gêné. » dit Sirius en se grattant la tête.
«Oh ne t'inquiètes pas, si tu ne les prends pas, je me ferai un plaisir de tous les manger !! » l'assura Dumbledore qui fit un clin d'œil à Sirius en engouffrant un éclair au chocolat dans sa bouche.
«Je vois… »
«J'espère que tes appartements te plaisent. Si tu as besoin de meubles ou de quoique ce soit, fais moi signe. »
«Je ne voudrais pas abuser de votre générosité. » rétorqua Sirius embêté.
«Abuse, abuse Sirius, de quoi as-tu besoin ? »
«Je n'ai que ça comme vêtements. » avoua Sirius.
«C'est gênant en effet… Cela ne pose pas trop de problèmes sauf que tu n'as pas le droit de sortir sans surveillance. Nous allons devoir faire venir un tailleur. »
«Un tailleur ?? Mais vous n'y pensez pas !! Renoncez, je vous prie. » le supplia Sirius.
«Mais j'y pense, tu me donneras tes mesures, je connais quelqu'un qui a la même taille et corpulence que toi, cela devrait faire l'affaire. »
«A qui pensez-vous ? » demanda Sirius qui prit un biscuit au chocolat et commença à le manger.
«Tu ne le devines pas ? » le titilla Dumbledore.
«Je… »
«Severus fait la même taille que toi. » annonça Albus.
Sirius se leva d'un bon renversa le thé sur ses genoux. »
«Oh, excusez-moi, je vais nettoyer !! » fit Sirius navré.
«Laisse, tiens voilà une serviette, essuie-toi !! Climax [C2] !! » dit Dumbledore en agitant sa baguette pour nettoyer la pièce automatiquement.
«J'aurais du penser à ce sort. » avoua pitoyablement Sirius.
«Mais tu es tellement nerveux que cela ne t'as pas traversé l'esprit, je me trompe Sirius ? »
«C'est de votre faute !! » s'écria Sirius.
«De ma faute ?? »
«Excusez-moi, je ne voulais pas vous accuser. Je suis désolé, je suis encore nerveux. » rit fortement Sirius qui ne savait que faire ni comment se comporter.
Dumbledore posa une main parcheminée sur celle de Sirius.
«Tutoies-moi, veux-tu ? Tu auras tes vêtements ne t'inquiète pas. » le rassura doucement Dumbledore. « Si tu me disais plutôt ce qui te préoccupe vraiment. »
Sirius faisait tourner la cuillère dans sa tasse, il avait mis trop de sucre et de lait et sa main tremblait légèrement.
«Rien, Albus… Rien du tout… » commença Sirius. Puis il reprit après une longue hésitation. « Je suis seulement… »
«Seulement ?? » l'encouragea à poursuivre Dumbledore.
« Je n'ai pas l'habitude de voir tant de monde, cela me rend un peu nerveux… Toutes ces années passées derrière les barreaux m'ont quelques peu affectées. »
«Je sais mon ami, je le sais fort bien. » dit Albus en le regardant avec compréhension. « Je sais que cela a été dur, laisse le temps guérir ton corps et ton âme… Personne ne te fera du mal ici, tu n'as que des amis. »
Dumbledore caressa la tête de Sirius.
«Merci Albus. »
« Tu ne m'as pas tout dit. » insista encore le sorcier qui devinait beaucoup de choses à travers les hésitations et les silences de Sirius.
«Je vous assure, c'est juste ça. »
«Je pensais que travailler avec Severus t'inquiétais aussi. »
«C'est exact. » sursauta Sirius.
«Pourquoi ne pas m'en parler ? »
«Pourquoi avez-vous fait ça ? » soupira Sirius.
«Faire quoi ? »
«Vous le savez bien. » éluda Sirius d'un geste négligeant de la main.
«J'ai fait plein de choses dans ma vie, si tu voulais bien préciser ta pensée, cela me serait fort utile. »
«Lors de ce rendez-vous au ministère de la justice. » lui rappela Sirius.
«Je me souviens, je ne suis pas encore sénile. »
«Vous aviez beaucoup de mal à convaincre le ministre sur ma liberté conditionnelle. De plus, Lucius Malfoy a un poste assez influent au ministère de la magie… Je suis sûr et certain qu'il ne voit pas d'un bon œil que je revienne comme professeur. »
«C'est le moins qu'on puisse dire. Lucius et toi aviez toujours été en conflit ouvert voire à la limite violent pendant votre scolarité. »
«C'est le moins qu'on puisse dire, nous ne nous supportions pas mutuellement. » dit Sirius qui émit un rire cynique.
«Plus que ça, vous n'arrêtiez pas de vous mettre des battons dans les roues. » explicita Albus.
«C'est vrai… Bref, pour en revenir à ce jour… Le ministre n'était pas vraiment d'accord. »
«Je me souviens, il a été plus que difficile de le faire changer d'avis. De plus, tu es toujours sous liberté conditionnelle. » rappela Dumbledore peu satisfait de cette situation.
«Vu les à priori du ministre, je considère que vous avez remporté une belle victoire, vous ne pouviez pas faire mieux vu son état d'esprit. »
«Tu sais, toutes les personnes qui ont de prêts ou de loin ont été de mèche avec Voldemort ne sont pas appréciées. Il a fait trop de choses terribles pour qu'on lui pardonne un jour. Personne n'oublie la menace qu'il représente. Et surtout, on ne pardonne pas à ceux qui l'ont aidé. »
«Certains sont bien parvenus à tirer leur épingle du jeu si vous voyez ce que je veux dire. »
«Il faut des preuves, on ne peut accuser sans preuves, tu le sais bien. » dit Dumbledore en croisant ses mains sous son menton. « Tu oublies l'Habeas Corpus [C3] ? Tout être est innocent avant qu'on l'ai réussi à prouver sa culpabilité !! »
«Vous souvenez-vous de ce qui a fait pencher la balance en ma faveur ce jour là ? »
«Pas exactement… » avoua Albus.
«Peut être ne voulez-vous pas le dire. »
Sirius regarda Dumbledore dans les yeux, le vieil homme lui sourit en retour.
«Peut être… » sourit le vieil homme.
«Vous êtes impossible !!! » s'écria Sirius. « C'est quand vous avez suggéré… qu'il me surveille. »
«Il ? Tu parles de Severus ?? »
Sirius détourna le regard et hocha la tête.
« Le ministre a été sensible au fait qu'un Serpentard, maison à laquelle il a appartenu, surveille un Gryffondor. » explicita Dumbledore.
«Mais pourquoi Severus ? » requit Sirius.
«Qui voulais-tu que je propose d'autre ? »
«Je ne sais pas !! » s'écria le professeur. « N'importe qui mais pas lui !! Le professeur McGonagall, Madame Pomfresh ou Madame Bibine… Je ne sais pas, il y avait des tonnes de personnes que vous auriez pu citer. »
«Mais aucune de Serpentard à part Severus. » réfuta Dumbledore.
«Mais si cela avait été quelqu'un de la maison de Serdaigle ou de Poutsouffle, cela aurait marché aussi !! » soutint énergiquement Sirius.
«Du calme Sirius ! » le pria Dumbledore. « Je ne pense pas. Le ministre appartenait à Serpentard, cette surveillance doit lui apparaître comme une juste revanche. J'avoue avoir joué sur ce sentiment mais cela était nécessaire pour te libérer. »
«Peut être mais n'y avait-il personne d'autre de Serpentard ?? »
«Tu aurais préféré que ce soit Lucius ? » rétorqua le magicien en prenant un autre gâteau.
«JAMAIS !! » hurla Sirius qui poursuivi d'un ton quelque peu plus calme quoique encore révolté. « De toute façon, jamais il n'aurait voulu être mon garant. »
«Tu viens de mettre le doigt sur l'un des problèmes majeurs, personne de Serpentard n'aurait voulu se porter garant. » avoua Dumbledore.
«Vous avez certainement raison. »
«Personne à part Severus. » ajouta Dumbledore.
«Je me demande bien pourquoi. »
«Le mieux est encore de lui poser la question. »
«Je ne suis pas sûr qu'il me réponde »
«Si tu ne lui poses pas la question, il ne risque pas. » lui rétorqua fermement Dumbledore.
«Et vous, comment saviez-vous qu'il serait d'accord sans l'avoir consulté ? Vous paraissiez si sur de vous. » dit Sirius pour éviter de s'enfoncer plus.
«Je ne me suis pas trompé, n'est-ce pas ? »
«Oui, mais comment le saviez-vous ? »
«Disons que mon petit doigt me l'a dit. » finit par dire malicieusement Dumbledore en agitant le dit petit doigt.
«Votre petit doigt ? » demanda curieux Sirius.
Albus Dumbledore enleva ses lunettes et regarda dans les yeux de Sirius.
«Me prendrais-tu pour un aveugle Sirius ? »
«Jamais. » affirma Black.
«Alors je pense que tu as la réponse à ta question. »
«Il y a t-il des choses que vous ignorez ? » soupira avec amertume Sirius.
«Oui beaucoup. Mais je suis attentivement tous mes étudiants. »
«Severus vous a raconté ? »
«Penses-tu que Severus viendrait se confier à moi ?? » rit Dumbledore. « Voyons, Sirius, sois sérieux, Severus n'est pas un homme à se confier même quand il a de graves problèmes, tu le sais bien. »
«Il pourrait avoir changé… » répliqua Sirius.
«Le penses-tu vraiment ? »
«Non… Severus n'était pas du genre à se confier. »
«Il n'a pas changé de ce côté là. » l'assura Dumbledore.
«Mais alors comment savez-vous ?? »
«Pour toi et Severus ? »
«Je ne sais pas ce que vous savez… » rougit violemment Sirius."Mais nous n'avons rien fait de mal quand nous étions jeunes !! »
«Je le sais parfaitement. Vous étiez même très discrets. J'ai été vraiment surpris de vous voir un jour ensemble, oui vraiment très surpris. Vous cachiez bien votre jeu lorsque vous étiez étudiants. »
«Je suppose que cela a du vous choquer et vous révulsez. »
Dumbledore couvrit les mains de Sirius par les siennes.
«Pourquoi ? » s'étonna Dumbledore.
«Voir un Serpentard et un Gryffondor amis a du vous choquer. »
«Au contraire, j'étais ravi. »
« Ravi ?? » s'étonna Sirius.
«Les deux maisons se sont toujours affrontées pour des broutilles à mon sens. »
«Depuis Severus est devenu mon ennemi. »
«Le penses-tu vraiment ? »
«Il me hait. » attesta Sirius.
«Tu sembles éprouver la même chose pour lui. »
«Oui, je le hais. » affirma Sirius.
«J'aimerais vous raccommoder. » proposa Dumbledore.
«Je me demande bien ce que vous avez pu voir… » murmura Sirius.
«Veux-tu que je te rafraîchisse la mémoire ? »
«Allez-y. » finit par dire Sirius qui voulait être fixé sur ce que savait Dumbledore.
«C'était lors de l'une de vos dernières années de Pouldard, je ne sais plus laquelle exactement. Je voulais parler à Severus de son père. »
«De son père ? Vous savez quelque chose sur lui ? » fit curieux Sirius.
«Peu de choses à vrai dire mais toi, tu sembles en savoir beaucoup. Severus n'a jamais voulu parler de ça avec moi. »
«J'ignore tout. » l'assura Sirius. « Je sais simplement que Severus avait plus peur de son père que de tous Pouldard réuni. Je n'ai pas l'impression qu'ils s'aimaient. »
«Pourquoi dis-tu cela ? »
«Severus travaillait d'arrache pied les cours de soins. » expliqua Sirius.
«Il n'a jamais été brillant dans cette matière. »
«Il ne l'aimait pas, c'est pour ça. » confirma Sirius. « Mais très souvent, je le surprenais à lire des cours et à travailler avec assiduité cette matière tant haïe. »
«Je l'ignorais. »
«Une fois, je lui ai demandé pourquoi. » continua l'homme aux longs cheveux noirs. « Il m'a répondu qu'il devait être le meilleur de la classe dans cette matière sinon son père ne serait pas content. »
«Cela confirme mes soupçons. »
«Vos soupçons ? » s'enquit Sirius.
«Je ne peux pas t'en parler. Si tu veux savoir quelque chose, interroge Severus. »
«Il ne me répondra pas. » l'assura Sirius.
«Il ne m'a jamais répondu non plus. Son père et sa famille non plus. Tout allait bien, c'étaient ce qu'ils répétaient constamment. »
«Mais la réalité était tout autre. » continua Sirius.
«Qu'est-ce qui te fait dire ça ? »
«Severus ne rentraient jamais chez lui pendant les vacances et il paraissait heureux d'être à Pouldard. »
«Enfin toujours était il que je voulais avoir une petite conversation, je l'avais localisé près du lac. »
«Le lac… » bégaya Sirius qui prit alors une teinte rouge tomate.
«Je vois que cela te rappelle des souvenirs. »
«Oui, c'était dans une autre vie, il me semble.. » se remémora Sirius.
«Alors que j'arrivais près du lac, je te vis. Tu étais allongé un brin d'herbe dans la bouche en train de siffloter. Alors que je m'apprêtais à faire marche arrière, je vis Severus arriver sur les côtés. J'allais l'intercepter mais quelque chose m'en a empêché. »
«Qu'est-ce qui vous en a empêché ? »
« La curiosité. » avoua d'un sourire contrit Dumbledore en se caressant nerveusement la barde.
«La curiosité ? »
« J'étais plus qu'étonné de vous voir ensemble. Bref, je voulais en savoir plus. »
«Vous nous avez espionné ? » s'enquit quelque peu en colère Sirius.
«A vrai dire oui. »
«C'est comme ça que vous avez su ?? » voulu savoir Sirius.
«Oui. »
«Juste pour ça ?? »
«Après la scène auprès du lac, je vous ai observé tous les deux. C'est vrai que si je ne vous avais pas vu tous les deux en train de rire au lac, je n'aurais jamais rien soupçonné. »
«Nous qui pensions avoir pris toutes les précautions pour que personne ne sache que nous étions amis, cela a raté. »
«Vous étiez plus qu'amis. » renchérit Dumbledore.
Sirius rougit mais ne dit rien.
«J'ai profondément blessé Severus. Jamais il ne me pardonnera. » finit par avouer Sirius au bout d'un long moment de silence.
«En es-tu sûr ?? »
«Je le suis. »
«Je ne sais pas ce qui s'est passé après. » admit Dumbledore. « Mais je vous ai vu tous les deux ce jour là si heureux d'être ensemble, c'est l'une des rares fois où j'ai vu Severus rire et sourire à la volée. Depuis, son sourire est quasi inexistant sauf pour martyriser ces pauvres élèves. »
«Harry m'a dit que ses cours détestés étaient ceux de potions. »
«Il faut dire que Severus ne les ménage pas mais ils apprennent bien. »
«Je ne pense pas qu'il leur laisse le choix. » rit Sirius.
«Oh non !! »
«Merci Albus. »
«De rien, veux-tu encore un peu de thé ? »
«Volontiers. »
Dumbledore servit un peu de thé à Sirius.
«Je me suis rappelé cette scène au ministère et je me suis dit que très certainement au nom de votre ancienne amitié et de tout ce qui vous liait alors, il accepterait de faire ça pour toi. » finit par expliquer Dumbledore.
«Je vois. » fut la réponse de Sirius.
«Je pense que vous avez beaucoup de choses à vous dire tous les deux. »
«Pourquoi faites-vous cela ? »
«Cela n'est pas évident ? »
«Pas du tout !! » protesta Sirius.
«Sirius, je sais que tu es innocent, je veux que le monde entier en soit convaincu. »
«Je vous remercie de votre confiance mais que vient-il faire là dedans ? »
«Tu as peur de prononcer son nom ? »
«Pas du tout. » assura Sirius qui n'en menait pas large.
Sirius but son thé d'un trait et se resservit aussitôt.
«Tu dis toujours il, Sirius, ce n'est pas raisonnable. »
«…. »
« Je suis désolé, je ne te facilite pas les choses mais c'est pour ton bien. » continua Dumbledore.
«Tout cela est si compliqué, tellement de temps et de choses se sont passées. »
«Le temps apaise les blessures. » annonça Dumbledore.
«Peut être. »
«Tu sais Sirius, Severus n'est pas heureux. »
« En quoi cela me concerne t-il ? »
«Penses-tu être totalement étranger à son malheur ? » demanda Dumbledore.
«Vous cherchez à me culpabiliser ou quoi ? »
«Je cherche à te faire réfléchir. »
«Vous êtes dur. »
«Tu le penses vraiment ? »
«Excusez-moi, je ne voulais pas dire ça… Mais c'est si confus, si difficile après tout ce temps… Je ne sais pas quoi faire. »
«Je pense que vous avez beaucoup de choses à vous dire. » conclu Dumbledore.
«Il ne m'écoutera jamais. »
«Severus n'est pas quelqu'un de méchant même s'il est froid. »
«Je n'ai jamais dit ça. »
«Et surtout, il est persuadé de ton innocence. Il ne t'a jamais cru coupable. » acheva Dumbledore.
«C'est vrai ? » s'exclama Sirius en ouvrant grand les yeux.
«Oui. Il pense que tu n'as pas trahi James et Lily. Il en est même sûr et certain. Tu peux compter sur lui. »
«Je ne sais quoi dire. »
«Pour commencer, tu devrais aller le remercier d'être ton garant. »
«Et ensuite ? » demanda Sirius.
« Apprenez à rediscuter ensemble, ne vous disputez pas trop. »
«Cela ne sera pas une mince affaire. » avoua Sirius.
« Les cours en commun à deux t'aideront Sirius. »
«Pourquoi lui ?? »
«Parce que c'est le seul à qui tu pourras confier ce qui s'est passé durant ces années de prison, n'est-ce pas ? »
«Certainement. » finit par dire Sirius.
«Tu as besoin de guérir tes blessures. »
«Cela mettra du temps. » fut la réponse du nouveau professeur.
«Va le voir. »
«Je ne pense pas pouvoir ce soir. »
«Je sais combien cela est difficile pour toi. Mais… »
«Mais ? »
«Tu sais que Severus est toujours célibataire ? » lui demanda Dumbledore.
«Il n'a jamais aimé les femmes, ce n'est un secret pour personne. »
«Certes… Peut être est-il toujours amoureux de toi comme lorsque vous étiez étudiant ici ? » émit Dumbledore comme une hypothèse.
«Tout cela est finit depuis belle durette. » assura Sirius.
«Je n'en mettrai pas ma main au feu. Mais, il est sûr que vous avez beaucoup de choses à vous dire. Bonne chance, Sirius, tu vas en avoir besoin. Mais le jeu en vaut la chandelle. »
«Vous le pensez ? »
«J'en suis certain. Bonne nuit Sirius. »
«Bonne nuit Albus et merci pour tout ce que vous avez fait pour moi. »
Sirius repartit laissant Dumbledore seul et se mit à errer dans les couloirs tout en saluant les divers fantômes de la maison.
'Vraiment, rien ne lui échappe à cet homme.' Pensa Sirius. 'Je me demande si Severus sait que Dumbledore est au courant… En tout cas, cela risque de ne pas être simple% '
Il rentra chez lui et s'endormit aussitôt dans le lit.
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A SUIVRE…
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'" [C1] L'auteur approuve
vivement en lorgnant un éclair au chocolat.
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'" [C2] Nom du sort
autonettoyant super pratique que je voudrais bien connaître ^^
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'" [C3] j'ai un vilain doute
sur l'écriture – quelqu'un sait ??? – Merci Mamo ^^
