Un coup du sort : de Griffes et de Sang

Auteur : Chris (chrisanimefanyahoo.fr)

Titre : Un coup du sort de Griffes et de Sang

Série : Harry Potter (livres 1-4)

Déclaration : Je n'ai pas les droits sinon je vous jure le tome 5 ne serait pas ce qu'il est !!

Chris un rien en rogne contre l'auteur,, et surtout toute triste

Genre : longue fic sentimentale mais pas sûre

Couple : Sirius Black X Severus Rogue (enfin Snape, je préfère Snape d'ailleurs) mon couple fétiche

Neville X Hermione. Harry X Ginny. Draco X Ron. Seamus X Kôji.

Dédicace: Pour mes lecteurs !! Merci à vous toutes et à tous Vous êtes adorables !!

Chapitre 33 : Invasion à Pouldard

Pouldard – Appartements de Severus Rogue

Severus était dans son lit quand il se réveilla en hurlant.

La douleur vrillait son bras.

Sirius à ses côtés se réveilla alors qu'il remontait sa manche.

La marque était rouge et semblait comme vivante.

« Severus… Que se passe t-il ? ? » demanda Sirius en voyant son compagnon se lever.

« Il est là, j'en suis sûr ! ! Le monstre est dans l'école ! » fit-il en s'habillant rapidement et en prenant sa baguette.

L'animagus l'imita, inquiet.

« Tu en es sûr ? C'est à cause de ta marque que tu dis ça ? Alors Harry doit aussi souffrir le martyre… »

« Il faut y aller Sirius ! Cette chose va recommencer ses dégâts. Il faut à tout prix l'éviter ! ! Tu es prêt ? »

« Je te suivrais jusqu'en enfer s'il le faut ! » affirma l'ancien prisonnier en prenant sa baguette.

Severus l'enlaça quelques instants avant de l'embrasser.

« Je t'en remercie, allons-y !! » déclara t-il en se détachant du brun aux longs cheveux.

Les deux hommes sortirent de l'appartement pour regagner le couloir.

Au même instant, Harry se réveillait en sueur pour les mêmes raisons que le maître des potions.

Sa cicatrice le faisait tellement souffrir qu'il n'arrivait plus à fermer l'œil.

Il absorba une grande rasade de la potion préparée par Rogue puis il se leva

Le jeune adolescent ne pouvait pas rester dans son lit inerte, à ne rien faire.

D'après ce qu'avait dit Sirius et surtout le maître des potions, les douleurs qu'ils subissaient étaient liées à de graves évènements,

Il devait savoir de quoi il en retournait…

Il ne pouvait pas rester ici sans rien faire.

Il constata que le lit de Ron était vide, c'était bien le moment !

Il alla dans la chambre des filles pour lever Ginny et Hermione après avoir averti Neville.

Il les informa de ce qu'il savait.

« Alors, que fait-on ? » demanda t-il en les voyant réfléchir.

« Je propose d'aller voir » fit Ginny qui était la plus petite mais visiblement plus audacieuse que les autres.

« Je suis d'accord avec Ginny » confirma Hermione. « Toute cette histoire m'intrigue autant que vous. Cependant, il faudra faire très attention Harry ! Cette entreprise me paraît être de la folie mais ne pas y aller ne me dit rien non plus ! ! Parfois, la curiosité est plus forte que tout ! »

« Mais vous n'avez pas peur ? » demanda Neville en tremblant comme une feuille. « Vous êtes fous ! On ne sait pas ce qui se passe. Imaginez qu'un professeur nous trouve ? Que dira t-on ? Il nous punira et il aura bien raison ! » gémit Neville en tordant ses mains autour d'un mouchoir qu'il tenait, humide à cause de ses mains moites.

« Nous n'aurons qu'à répondre qu'Harry se sent pas bien pour toi Neville et Ginny pour moi » proposa Hermione avec un grand sens pratique.

« Mais… »

« Si t'es trop poltron pour nous accompagner ! Reste là ! Mais ne viens pas te plaindre après que nous t'avons mis de côt ! C'est toi qui le fais ! Alors ? » proposa la brune aux cheveux bouclés.

Neville leva ses grands yeux vers elle, il crispa ses poings.

Il hésitait pour prendre sa décision.

« C'est bon, je vous accompagne ! »

Les quatre adolescents se mirent en chemin.

Alors qu'ils sortaient des appartements des Gryffondors, ils remarquèrent tout de suite la panique qui régnait dans toute l'école.

Les portraits étaient tous animés et parlaient.

Les fantômes traversaient la pièce en hurlant et en criant comme des fous.

On aurait dit que le chaos était arrivé et s'était incarné dans l'école.

Les Gryffondors observaient ce désordre notoire.

Pourtant rien ne se faisait entendre dans leurs chambres.

La dame du portrait leur permettant de rentrer les avertit « Rentrez les enfants ! C'est dangereux ! »

Ils ignorèrent l'avertissement et se décidèrent à bouger.

La cacophonie leur faisait mal aux oreilles.

Alors qu'ils descendaient les escaliers.

Ils entendirent soudain des voix humaines.

« Expialamus ! » criait la sorcière.

Les adolescents reconnurent immédiatement le chef de leur maison Minerva Mac Gonagall qui luttait à elle seule contre des petits lutins avec de longues dents pointues.

Aussitôt, Hermione lança un sort « Immoblis ! »

Elle réussit à en immobiliser deux.

Harry et Ginny décidèrent aussitôt de lui prêter main forte.

Mais on aurait dit une marrée sans fin.

A chaque fois qu'ils en immobilisaient un, d'autres surgissaient.

« Les enfants ! ! » cria Minerva submergée par ses bestioles qui la mordait à chaque fois – d'ailleurs, elle avait de nombreuses blessures desquelles le sang s'échappait – « Il faut les attaquer avec de la glace ! ! Évitez le feu ! »

En effet les attaques glaciales semblaient avoir bien plus d'effets que tout ce qu'ils avaient tenté jusqu'à là.

Malgré tout, ils avaient l'impression d'affronter seuls une marrée de rats.

« Il faut se débarrasser de la mère porteuse. Sinon, il en viendra encore et encore sans jamais s'arrêter. »

« Où est-elle ? ? Je ne la vois pas ! ! » cria Harry en lança à nouveau un sort contre l'une des bestioles.

« Là, elle est l ! » cria Ginny en montrant une créature aux oreilles effilées comme les lutins aux dents de sabre mais qui n'était qu'un gros tas de chair informe et encombrant.

Elle vomissait de sa grande bouche des lutins comme une usine fabriquerait des pilules.

Sa cadence était impressionnante.

« Couvrez-moi ! ! » ordonna la vieille femme en s'avançant.

Draco et Ron arrivèrent à ce moment là.

Ils avaient entendus du bruit alors qu'ils discutaient encore à cette heure tardive et qu'ils exploraient les sentiments réciproques qu'ils venaient de s'avouer.

Intrigués par le bruit, ils étaient sortis et avaient vu leur professeur et les amis se battrent contre d'étranges créatures.

Aussitôt, il les aidèrent à lutter contre la masse grouillante de lutins qui semblait ne pas vouloir en finir.

On aurait dit que la production et leur génération étaient spontanée.

Personne ne l'aurait vu si Minerva l'avait désigné.

En effet, la créature se confondait avec les murs de la pièce.

Depuis que leur professeur leur avait désigné la créature, ils pouvaient la voir alors que sans ses indications, ils n'auraient jamais rien deviné.

Les adolescents joignirent leurs pouvoirs afin d'écarter autant qu'ils le pouvaient les créatures qui venaient de tous les côtés pour tenter de la submerger.

Non sans mal et quelques écorchures, leur professeur s'avançait en se protégeant le visage avec sa main.

Elle lançait aussi des sorts mais elle avait du mal car les bestioles essayaient de l'immobiliser.

Jamais, elle n'aurait jamais pu arriver à la grosse créature sans l'aide de ses élèves qui pourtant donnaient des signes de faiblesse.

Dans un dernier sursaut d'efforts, Mac Gonagall se concentra et lança un « Adavera Cadavara » qui fit effet instantanément : la créature se pulvérisa et ne fut plus que lambeaux.

Les petits lutins poussèrent un cri de frayeur.

Et tout d'un coup, aussi rapidement qu'ils avaient surgi du néant, ils disparurent sous les yeux stupéfaits de l'assemblée.

Minerva s'assit complètement essoufflée et toute rouge à cause de l'effort fourni.

Les adolescents l'imitèrent.

Ils étaient tous crevés.

Ils ignoraient combien de temps il s'était passé durant le combat mais ils avaient eu l'impression de se battre depuis une éternité.

Chacun d'entre eux avait des bleus et des écorchures.

Ils seraient bons pour quelques courbatures le lendemain.

« Il faudra aller vous soigner à l'infirmerie » dit la vieille femme au visage sévère entre deux aspirations pour reprendre son souffle.

Elle se leva, le visage un peu gris à cause de l'effort et de la fatigue.

Puis, elle lissa sa robe pour enlever la poussière comme si c'était la chose la plus importante en ce monde.

Enfin, elle rajusta ses lunettes sur son nez et posa les mains sur ses hanches.

Hermione sentit la colère monter au nez de son professeur.

Après tout, ils étaient sortis lors du couvre-feu !

Sans permission !

« Que faites-vous dehors ? » commença t-elle en grondant comme s'y attendait la jeune fille aux longs cheveux frisottés. « Il me semble qu'il y a un couvre-feu. J'attends une explication ! »

Son regard semblait les fusiller et les clouer sur place.

Draco prit la main de Ron ne sachant que dire.

« Mais… » tenta Hermione.

« Oui, Miss Granger, je vous écoute ! » fit d'un ton quelque peu sec leur professeur de transformation.

« C'est à dire…. » commença t-elle coupée dans son élan et soudain oubliant les mots qu'elle voulait dire.

Elle poussa Harry du coude, après tout c'était lui qui les avait entraîné dans cette histoire.

« Demandez à Harry ! » finit-elle par lâcher quelque peu honteuse.

Le jeune garçon la regarda avec de grands yeux ronds.

« Alors monsieur Potter, je vous écoute. C'est vous qui êtes à l'origine de cette escapade. »

« C'est exact professeur » avoua dans un souffle le jeune garçon. « C'est de ma faute… »

Avant que leur vénérable enseignante ajoute quelque chose, Ron l'interrompit « Mais, madame… Nous vous avons aidé et l'école aussi. Pourquoi régissez-vous ainsi ? »

Minerva se tourna vers le rouquin.

« Vous êtes aussi impertinent que vos frères aînés, monsieur Weasley » gronda la vieille dame en remontant ses lunettes. « Mais… » dit-elle avant d'être interrompue par Ginny, en accord avec son frère, comme le reste de l'assemblée « Je ne sous-estime pas votre participation. »

Harry s'avança.

« C'est à cause de ma cicatrice, Madame. »

« De votre cicatrice, monsieur Potter ?, soyez plus clair je vous prie. »

« Bien madame » répondit-il en remarquant que son ton et son regard s'était quelque peu adouci. « Depuis quelques temps, ma cicatrice me fait souffrir ».

Il souleva les cheveux bruns qui lui tombaient sur le visage pour montrer la marque en forme d'éclair qui semblait luire et qui saignait encore un peu.

« Mon parrain, Sirius, s'en est aperçu comme mes amis. Seulement, il m'a révélé quelque chose même s'il ne le voulait pas. »

« Je vous écoute » fit Minerva intéressée. « Sirius sait quelque chose sur les terribles évènements ? »

Le ton employé par son professeur confirma les doutes que nourrissait Harry depuis la visite de Sirius et de son professeur des potions.

Il se passait quelque chose à Pouldard.

Vu l'inquiétude générale dans l'école, il semblait que ce soit plus que grave.

Il aurait dit dramatique.

Le jeune garçon sentit sa curiosité se mettre en alerte rouge.

C'était la même chose pour les jeunes adolescents ici présents.

Tous étaient bien déterminés à savoir ce qui se passait.

« J'ignore ce qu'il sait » finit par dire Harry au bout de quelques instants. « Mais il agit exactement de la même façon que vous : il est inquiet et il se pose des questions. C'est pourquoi je suis persuadé que ce qui se passe ce soir ne vous surprend pas plus que ça professeur. »

« Harry a raison, madame. » confirma Hermione. « Vous nous cachez des choses. »

« Pourquoi agissez-vous de la sorte ? » demanda Draco en s'avançant.

« Monsieur Malefoy … Je dois dire que votre présence parmi des Gryffondors me surprend. Est-ce que vous pourriez m'expliquer ? »

« Vous êtes donc vous aussi contre ça ? Pourquoi ne pas évoluer et faire fi d'une lutte intestine puérile qui dure depuis le début, professeur ? Je pensais pourtant que vous seriez la première à approuver. Mais vous ne valez pas mieux que les autres ! »

Draco se drapa dans sa dignité et tourna le dos à son professeur pour s'en aller.

« Monsieur Malefoy ! » l'interrompit la vieille dame. « Je ne vous ai pas demandé de partir ! Veillez à votre comportement ! Où comptez-vous aller ? »

« Je vais de ce pas enquêter par moi-même sur ce qui se passe dans notre école et qu'on tient tellement à nous cacher ! »

« Je suis d'accord avec lui ! » fit Ron en prenant la main de son petit ami. « Madame, nous n'allons pas contre vos ordres. Mais nous avons du mal à comprendre, pourquoi nous punissez-vous alors que nous venons de vous aider ? C'est à ne plus rien y comprendre ! »

« Je ne vous ai pas encore puni, monsieur Weasley bien que j'en aie envie. Cependant comme vous dites, vous m'avez aidé. Sachez que je comprends votre inquiétude et que je la partage. Cependant, ce qui ce passe est vraiment dangereux et je serais soulagée de vous voir regagner vos appartements sur-le-champ ! ».

C'est peut être ce qu'ils auraient finis par faire, contraints, si tout à coup, un cri n'avait pas surgit du néant.

Ils se regardèrent tous et s'élancèrent pour en savoir plus.

Que se passait-il donc à Pouldard ?

Pouldard – Couloirs

Au moment même où Harry et ses amis aidaient Mc Gonagall à lutter contre les lutins qui envahissait l'école, Severus et Sirius inspectaient les couloirs.

Tout semblait étrangement calme et mortel.

Une impression de mort planait.

Les deux hommes sentaient leurs sens comme se décupler.

Ils avaient l'impression d'être écrasé par le poids de la peur.

Le noir semblait s'intensifier.

Sirius prit la main de Severus.

En effet, il avait de plus en plus de mal à le distinguer.

D'ailleurs la peur et l'angoisse montaient en lui.

On aurait dit que ce noir représentait ou plutôt cachait quelque chose de terrible.

Les deux professeurs continuaient à avancer à tâtons.

Puis, le château sembla redevenir normal pourtant ils n'avaient pas rêvé et ils avaient eu la même impression.

« Que se passe t-il ? Tu le sais Severus ? »

« Je n'en ai aucune idée mais nous sommes sur la bonne voie, on voulait nous empêcher de venir ici mais cela n'a pas fonctionn ».

« Regarde ! » fit l'animagus en pointant son doigt sur le sol.

Il y avait de traces d'un vert légèrement luisant.

Severus s'en approcha.

Il mit un bout de sa robe qui se transforma aussitôt en lambeau à l'endroit où la substance avait touché le tissu.

Autour, tout était noirci et cela sentait le brûlé.

« C'est les secrétions du monstre qui terrorise tout le monde. Il est ici ! ! Peut être pas très loin ! ! »

« Et tu veux y aller Severus ? » finit Sirius.

« Oui, il ne peut pas continuer à tourmenter nos élèves sans raison et sans impunit ! Je ne le laisserai pas faire ! »

Sirius le prit dans ses bras.

« Fais juste attention à toi, d'accord ? »

Il grogna pour seule réponse puis ils repartirent.

Le couloir dégageait une odeur des plus suffocante.

En effet, la substance était acide et elle sentait.

Plus ils avançaient, plus elle était abondante.

D'ailleurs le couloir avait pris une teinte verte des plus surréalistes.

« Nous sommes proches des élèves de Poutsouffle » constata Sirius.

Les deux hommes se regardèrent, leurs yeux s'écarquillèrent.

Ils se mirent à courir de concert.

Là, une scène des plus cauchemardesque les attendait.

On aurait dit qu'un ouragan était passé.

Les portraits étaient tous décrochés de leur cadre.

Les fantômes étaient tous à terre et gisaient ça et là.

Certains avaient été démembrés.

Ils ne cessaient de gémir.

Les deux hommes se regardèrent.

La porte de la maison était ouverte, arrachée de ses gons comme un vulgaire morceau de tissu.

Non sans appréhension, ils pénétrèrent dans les appartements.

La scène qui les attendait leur souleva le cœur.

« Je vais chercher Poppy ! Ne bouge pas ! ! » ordonna Sirius.

Vu le nombre de blessé, l'aide de l'infirmière s'avérait nécessaire.

Les chambres avaient été dévastées, les fenêtres étaient ouvertes et les carreaux cassés, le vent s'infiltrait dans la chambre.

Comme, il faisait froid, Severus la ferma.

Par où commencer ?

Tous les élèves étaient blessés.

Certains étaient évanouis, ce qui était peut être la meilleure des protections.

D'autres étaient étendus par terre ou ce qui restait de leurs lits.

Aucun n'avait été épargné même pas les plus jeunes.

Severus agita sa baguette et fit disparaître les bouts de verre pour éviter des dégâts supplémentaires, il recolla aussi magiquement les fenêtres.

Enfin, il s'occupa d'étendre dans la salle principale tous les élèves.

Une fois cela fait, il examina rapidement les blessures pour voir laquelle était la plus grave.

Un élève semblait mal en point : tout son cou était griffé, de là, le sang coulait abondamment.

Rogue prit des vêtements et des draps. Il alluma la cheminée et fit bouillir les tissus.

Il regarda l'inventaire de la trousse de pharmacie qui se trouvait dans chaque maison, sa recette fut maigre.

Avec l'aide des tissus maintenant désinfectés, il entreprit de nettoyer les plaies et de les bander.

Il savait que ce qu'il faisait ne durerai pas et n'était pas très utile.

Mais il ne pouvait rien faire d'autre qu'enrayer les hémorragies.

Il administra des potions de sommeil à tous les élèves présents.

C'était la seule chose qu'il pouvait faire.

Il réconforta et consola comme il put les élèves non endormis.

Il se demandait bien ce qui s'était passé.

Il nettoyait de nouveau la blessure du Poutsouffle blessé quand il sentit que quelque chose changeait.

Pendant ce temps, Sirius s'était transformé en chien, il allait plus vite comme ça et filait aussi vite que le vent en direction de l'infirmerie.

Il constata que le reste de l'école semblait épargné par l'ouragan que venait de subir ses pauvres Poutsouffle.

C'était tant mieux !

Il ignorait s'ils pouvaient affronter une telle situation multipliée par quatre.

Il se souvenait du choc qu'avait provoqué en lui, comme pour Severus, la vision des corps déchiquetés des fantômes et des portraits.

Quant aux pauvres élèves, on aurait dit qu'ils avaient tous fait la guerre tellement ils étaient blessés.

Il ne se souvenait pas d'avoir vu un spectacle aussi éprouvant auparavant.

Même ses années à Azkaban n'étaient pas ainsi.

S'en prendre à des enfants, il fallait vraiment être ignoble et sans scrupule !

Sirius se jura de faire payer à l'auteur de ces crimes sans nom !

Même s'il devait pour cela affronter seul celui dont on taisait le nom.

Il arriva dans les appartements de Poppy, contiguës à l'infirmerie.

Il pénétra sans frapper, se retransforma et secoua la forme endormie de l'infirmière.

« Poppy ! Réveille-toi ! C'est urgent ! Nous avons besoin de toi ! ! »

La femme aux joues rebondies se frotta les yeux encore pleins de sommeil.

« Sirius ? ? ? » fit-elle surprise en mettant ses lunettes. « Que fais-tu ici ? »

« Poppy ! C'est urgent ! ! Il y a des élèves blessés, beaucoup ! ! Il faut que tu viennes ! »

A ces mots, la femme se leva aussitôt.

« Des élèves ? C'est à cause de cette créature ? »

« Il y a de fortes chances ! Nous avons besoin de médicaments, de pansements et de potions, de tout ce qui pourrait être utile pour soigner ! »

Le ton de Sirius montrait parfaitement son inquiétude.

Il s'en voulait d'avoir laissé Severus seul sans protection mais il fallait bien que l'un d'entre eux aille prévenir l'infirmière !

Il s'était porté volontaire sachant qu'il irait plus vite sous sa forme de chien.

De plus, il avait pleinement confiance en Severus, il aiderait les enfants.

Ce qu'il craignait, c'était que le monstre ressurgisse et attaque Rogue !

Il fallait qu'il revienne et le plus vite possible !

Poppy enfila une robe de chambre par-dessus sa chemise de nuit.

Ils se dirigèrent vers l'infirmerie.

Là, elle ouvrit sa grande armoire pleine de médicaments et autres pour commencer à donner à Sirius qui mit les objets dans des grands sacs.

« Là, je pense que ça devrait être suffisant pour le plus urgent ! »

Sirius approuva.

« Il faut y retourner ! » pressa l'animagus inquiet pour son compagnon. « Rogue est là bas, seul. »

L'infirmière approuva.

Ils partirent aussitôt en courant dans les couloirs pour aller aider Rogue.

Sur le chemin, ils rencontrèrent Russard qui faisait la ronde avec sa lampe et sa chatte Miss Teigne.

« Russard ! » ordonna Sirius en s'arrêtant. « Allez réveiller Dumbledore tout de suite ! Dites-lui de venir à Poutsouffle, immédiatement ! »

« Mais… » geignit le vieil homme édenté ne sachant pas s'il devait obéir à ce hors-la loi qu'avait récupéré dans son immense bonté Albus Dumbledore.

« Il n'y a pas de mais » coupa Miss Pomfresh en venant au secours de l'animagus. « J'approuve le professeur Black, prévenez Dumbledore et dites-lui de prévenir les autres professeurs tout de suite ! ! Dites leur que c'est une question de vie ou de mort ! ! Allez !»

Le pauvre homme s'en alla en bafouillant accomplir sa mission alors que l'infirmière et Black continuaient leur chemin.

Ils arrivaient à proximité des appartements de Poutsouffle quand ils entendirent le cri d'un étudiant résonner.

« Severus ! » cria Sirius en accélérant son sprint suivi par l'infirmière qui avait du mal à maintenir le rythme.

Dans la chambre de Poutsouffle, Severus sentait que quelque chose clochait mais il ignorait quoi.

Il se leva et sortit sa baguette.

Qu'importe, il serait là pour défendre ses élèves envers et contre tout !

Il espérait que Sirius reviendrait vite.

Il ne se sentait pas rassuré seul au milieu de cette chambre où gisait ses élèves blessés par quelque chose dont il ignorait tout.

Le maître des potions savait pertinemment que la connaissance était la clé de la réussite.

Par voie de conséquence, l'ignorance était un handicap lourd à porter.

C'était l'une des raisons qui l'avait poussé à s'instruire comme il l'avait fait dans tous les domaines de la magie même ceux qu'on interdisait comme la magie noire.

Soudain, les fenêtres s'ouvrirent et le vent s'engouffra comme une tornade dans la salle.

Les cheveux et les robes de Severus volaient mais qu'importe, il sentait que quelque chose ne tournait pas rond.

Un élève se mit à gémir.

D'autres le suivirent.

Comment cela se pouvait-il ?

Severus leur avait administré une forte dose de potion de sommeil qui aurait suffit à faire dormir un troupeau d'éléphant !

Et les voilà qu'ils s'éveillaient et qu'ils gémissaient comme si rien n'avait été fait !

Le maître des potions en fut stupéfait pourtant il était sûr de la mixture qu'il leur avait fait ingérer.

Il remarqua qu'aux endroits où les enfants avaient été blessés par des coups de griffes ou de dents, là où le sang coulait, la chair prenait une étrange lueur verte.

Jamais dans toute sa carrière, Rogue n'avait assisté à un pareil phénomène.

C'était à la fois extraordinaire pour son intelligence avide de savoir mais aussi effrayant, car à ne pas en douter, la dite créature était nuisible et assoiffée de sang.

Soudain, l'élève gravement accidenté se mit à hurler les yeux grands ouverts.

Severus se retourna aussitôt.

Et là, il fit face à une créature qu'il n'avait jamais vu ! !

A SUIVRE…