Un coup du sort : de Griffes et de Sang
Auteur : Chris (chrisanimefanyahoo.fr)
Titre : Un coup du sort de Griffes et de Sang
Série : Harry Potter (livres 1-4)
Déclaration : Je n'ai pas les droits sinon je vous jure le tome 5 ne serait pas ce qu'il est !!
Chris un rien en rogne contre l'auteur,, et surtout toute triste
Genre : longue fic ;; sentimentale mais pas sûre ; ;
Couple : Sirius Black X Severus Rogue (enfin Snape, je préfère Snape d'ailleurs) mon couple fétiche
Neville X Hermione. Harry X Ginny. Draco X Ron. Seamus X Kôji.
Dédicace: Pour mes lecteurs !! Merci à vous toutes et à tous Vous êtes adorables !!
Chapitre 34 : Meurtrissures et BlessuresPouldard – Chambre des Poufsouffle
Soudain dans l'appartement des Poufsouffle, l'élève gravement accidenté se mit à hurler les yeux grands ouverts.
Severus se retourna aussitôt.
Il se demandait ce qui se passait.
Et là, il fit face à une créature qu'il n'avait jamais vu ! !
Il n'aurait même pas su la décrire !
La bête faisait peut être plus de deux mètres cinquante de hauteur.
Elle était énorme.
De la bave verte, cette substance si corrosive qu'ils avaient vu, dégoulinait de sa gueule.
Sa mâchoire était aussi grande qu'un four.
La gueule, impressionnante, rappelait à Severus un four dans lequel un ogre faisait rôtir ses proies.
Deux dents proéminentes, comme les tigres à dents de sabre du temps des dinosaures, étaient placées sur le devant de la mâchoire.
Rogue frissonna en y voyant le sang.
Il avait entendu l'un de ses élèves crier.
Il aurait voulu faire de même mais seul le contrôle qu'il avait sur lui permettait de ne pas hurler sa peur et sa détresse.
Quelle horreur !
Le monstre avait deux pattes avant munies de griffes acérées.
C'était donc elle qui avait fait des ravages parmi les élèves !
La queue du monstre lui rappelait certains dragons dont il avait la peau lisse.
Enfin, les pattes qui le portaient derrière étaient elles aussi munies de griffes et portaient tout le corps de la dite créature.
Severus sentit l'angoisse monter en lui.
Il lui fallait protéger ses élèves.
Mais comment ?
Il se sentait si impuissant face à cette chose !
Néanmoins, il n'y avait pas d'autre chose à faire que de faire face.
Severus soupira, il se préparait mentalement.
Il n'avait jamais cru en quoi que ce soit mais il fit une courte prière.
Il se battrait jusqu'à la fin !
Il saisit sa baguette et commença à psalmodier un sort afin d'entourer les élèves d'un écran protecteur.
Il ne fallait pas qu'ils subissent d'autres blessures, leur état était déjà bien suffisamment alarmant comme cela.
Sirius courait comme jamais il ne l'avait fait.
Il avait l'impression que ses pieds n'allaient pas assez vite.
Comme il se sentait impuissant !
Depuis ce cri, il s'était mis à imaginer le pire.
Au fond de lui-même, il savait ce qu'il se passait…
Il sentait les évènements.
Et il s'en voulait !
Oui, il se sentait coupable.
Il avait laissé Severus, l'homme qui avait toujours compté plus que tout pour lui.
Il était seul.
C'était comme s'il avait demandé à un bourreau de faire son office.
Sirius se sentait qu'il avait condamné l'homme qu'il aimait.
Devant le danger et l'angoisse de la mort, il osait enfin avouer ce qu'il ressentait depuis toujours mais que jamais il n'avait voulu avouer !
Il aimait Severus plus que tout au monde !
Sans lui, l'animagus savait que rien ne serait plus pareil et que la vie le quitterai car il n'aurait pas envie de vivre sans lui…
« Oh ! Severus… » murmura Black qui avait distancé l'infirmière.
Alors qu'ils arrivaient près des appartements de Poutsouffle, l'ancien prisonnier s'arrêta net.
Un obstacle se dressait sur son chemin.
De nombreux serpents étaient là dans la mare verte de cette substance qui consommait tout.
Comment cela était-il possible ?
Qu'importe pensait l'animagus le danger, il fallait qu'il rejoigne Severus !
Et tout de suite, il le sentait !
Il voulait être à ses côtés, il avait promis de le protéger !
Cette fois, il n'échouerait pas !
Sirius commença à lancer un sort.
« Imobilis ! » cria t-il alors que l'infirmière le rejoignait.
Les créatures s'arrêtèrent un instant, Sirius en profita aussitôt.
Il était déchaîné.
Son inquiétude et sa peur multipliaient ses pouvoirs comme jamais.
« Brulis ! » hurla t-il en direction de la mare verte grouillante de serpents.
Un grand feu se répandit sur les serpents.
Sans attendre que le mur de feu baisse de taille, Sirius incanta à nouveau, il était pressé par le temps.
« Levitio » fit-il en agitant sa baguette.
Il se mit à léviter et d'un bon élégant, il passa par-dessus la muraille alors que Poppy poussait un cri effrayé.
Elle avait du mal à en croire ses yeux, ce que venait de faire Black était tout simplement extraordinaire et demandait une grande puissance.
Elle aurait bien incapable d'en faire autant.
Cet homme forçait son admiration.
Elle admirait son dévouement pour les élèves.
Il n'avait peur de rien et faisait tout pour les sauver.
Elle souvenait de lui adolescent, il était une tête brûlée.
Il avait toujours eu du courage, même si elle aurait plutôt dit que c'était de l'inconscience.
Cette caractéristique se retrouvait des années après même si son emprisonnement avait été long.
Il avait su surmonter la peur et il avait rassemblé ses forces pour affronter l'avenir.
Elle l'admirait pour cela.
Alors que Sirius franchissait les flammes qu'il venait de lui-même créer, il sentit quelque chose s'accrocher à ses pieds.
Il s'agissait des serpents qui investit d'une volonté plus forte que l'instinct de survie, le retenaient.
Ils s'étaient agglutinés ensemble de façon à former une liane grouillante et sifflante.
Alors que même ceux d'en bas grillaient sur place, les autres retenaient Sirius.
S'ils ne pouvaient le vaincre, au moins qu'ils l'emmènent dans la mort avec eux !!
C'était cette pensée là, imposée, qui le guidait et les motivait.
Sirius comprit tout de suite le danger.
L'un des serpents le mordit, puis un autre, et encore de nombreux autres.
Ceux d'en bas se sacrifiaient pour que les autres exécutent leur basse besogne.
A chaque morsure, Sirius sentait le poison qui se desservait en lui et le paralyser peu à peu.
Il avait beau essayer de dépêtrer sa jambe, d'autres serpents surgissaient.
A moitié assommé par le poison, il se sentait entraîné vers le bas, vers les flammes qu'il avait lui-même cr !
Quelle ironie !
Pomfresh ne voyait rien de tout cela, le mur de flammes lui cachait son champ de vision.
Elle attendait qu'elles cessent pour passer sans ce douter le moins du monde du drame qui se jouait à quelque pas de là.
Les jeunes Gryffondors qui avaient aidé Minerva Mac Gonagall à se débarrasser des intrus entendirent un cri.
Comme leur professeur et Draco Malefoy présent, ils sentirent leur échine se dresser à ce cri.
Déboussolés, les adolescents regardèrent leur professeur qui était très inquiète.
Elle était devenue aussi livide que le blanc immaculé d'un voile de mariée.
Elle avait peur mais elle devait être forte.
Elle devait dominer ses émotions, se contrôler.
Même si elle ignorait ce qui se passait, il fallait tout faire pour aider les élèves.
Elle sourit, espérant ainsi offrir un visage rassurant à ses élèves.
« Hermione et Ron, en tant que préfets, je vous charge de ramener tous vos petits camarades dans la maison des Gryffondors. Quant à toi, Draco, tu rentreras seul et tu empêcheras quiconque à sortir cette nuit. S'il le faut, calfeutrez-vous mais ne sortez pas avant que l'un des professeurs vienne vous chercher demain. C'est un ordre ! »
Elle paraissait investie d'une autorité presque divine.
Dans n'importe quelle autre circonstance, il ne faisait aucun doute que les élèves lui auraient immédiatement obéi.
Mais les choses étaient différentes aujourd'hui.
Les évènements étaient trop graves pour qu'ils se résignent à lui obéir.
Malgré leur peur, ne pas aider leurs camarades sûrement en danger – ce cri le prouvait- serait la pire erreur qu'ils pourraient faire. Jamais, ils ne pourraient se regarder dans la glace après ça.
« Nous ne pouvons pas madame… » fit en premier Harry.
Bientôt, un à un, les jeunes gens s'avancèrent montrant leur solidarité.
Ils n'avaient pas eu besoin de se consulter pour avoir le même sentiment, ils voulaient agir.
« Mais… » protesta la vieille femme qui sentait la situation lui échapper.
« Madame, nous ne nous gêneront pas » reprit Draco. « Au contraire, nous vous aiderons du mieux que nous pouvons… »
« Ainsi, vous vous sentirez moins seule face à l'ennemi. » compléta Hermione.
« De toute façon, si jamais vous refusez, vous savez bien que sitôt que vous aurez le dos tourné, nous en profiterons pour sortir de nos chambres et savoir ce que vous faites. » expliqua Ron qui ne faisait que dire la stricte vérité.
« Ainsi si vous nous accordez la permission de vous accompagner… » reprit Ginny en serrant la main de son petit ami, Harry. « Vous aurez au moins un œil sur nous. »
La vieille femme demeura un instant bouche bée devant l'audace de ses élèves.
Elle était malgré tout fière d'eux.
Ils ne fuyaient pas devant le danger comme des lâches !
Au contraire, ils relevaient la tête.
Ils se serraient les coude pour faire face à l'adversité ensemble.
C'était un front uni qui se tenait devant elle.
Et peut être qu'ils avaient raison, elle pourrait bien avoir besoin de leurs compétences.
« Il me semble que je n'ai pas vraiment le choix… » soupira t-elle.
« Non, vous ne l'avez pas. » trancha Draco.
En voyant le Serpentard se tenir près de Ron et si attentif à son bien être, elle devina les raisons pour lesquelles un Malefoy, c'est à dire un sorcier pur souche très riche qui avait l'habitude de claquer des doigts pour obtenir ce qu'il voulait, faisait partie de ce groupe.
« Vous êtes bien impertinent monsieur Malefoy. Cependant, je constate votre honnêteté sans que pour une fois, vous n'ayez rien à gagner en retour de ce que vous donner.. Je vous accorde de m'accompagner. »
Un cri de victoire et de joie, malgré leur peur à tous, résonna dans le couloir.
« Cependant, parce qu'il y en a… » ajouta la vieille femme.
Les élèves étaient suspendus à ses lèvres.
« Je vous interdis de vous éloigner de moi ou de vous aventurer seul dans les couloirs. C'est bien compris ? C'est trop dangereux. Vous me le jurez ? »
Les jeunes gens prêtèrent tous serments à Mac Gongall qui hocha la tête à chaque fois.
« Prêts ? » leur demanda une dernière fois leur professeur.
« Oui ! » répondirent-ils en chœur d'une voix qui se voulaient ferme.
« Alors, allons-y ! ».
Et ils commencèrent à pénétrer dans les couloirs sombres de Pouldard, la peur au ventre.
Pendant ce temps là, Russard, l'affreux gardien de l'école de magie, se précipitait en claudicant vers le bureau du supérieur de Pouldard : Albus Dumbledore.
Il frappa à la porte.
Aucune réponse, le vieux magicien devait dormir, ce qui était normal à cette heure indue de la nuit.
Il refrappa.
Toujours aucune réponse.
Madame Pomfresh avait bien insist : c'était urgent.
Que devait-il faire ?
Fallait-il qu'il réveille son supérieur ?
Cela pouvait lui coûter sa place, il ne l'ignorait pas.
Cependant, si un événement grave avait lieu et s'il se trouvait qu'il ne l'avait pas averti, les choses tourneraient aussi mal.
Il décida de mettre tout ceci sur le dos du professeur Black qu'il n'aimait pas.
Il se méfiait de lui, sa devise était « Coupable d'un jour, coupable toujours ! »
S'il avait passé autant de temps en prison, c'était certainement pour une bonne raison !
Il prit son courage à deux mains, accompagné de sa fidèle chatte, Miss Teigne, la lampe en avant, il pénétra dans le bureau du vieux professeur.
Ce dernier était vide.
Il devait dormir dans son lit.
Russard frappa une nouvelle fois, comme il n'obtenait aucune réponse.
Il ouvrit la porte et éclaira la pièce avec sa lampe.
Le concierge n'avait jamais mis les pieds dans la chambre celui qui gouvernait l'école de magie.
Il admira la grande chambre qui contenait une armoire ainsi qu'une commode.
Au centre de la pièce, il y avait un immense lit à baldaquin qui pouvait certainement contenir plus de trois personnes.
Les voûtes étaient en bronze ornées de lions qui avaient la gueule ouverte.
Le couvre lit devait être en soie. Sa couleur nuit profonde avec des étoiles et des lunes jaunes correspondaient bien au caractère du vieux magicien.
L'impression de grandeur et de splendeur prit l'homme aux cheveux filasses à la gorge.
Simplement le lit avait beau être grand, les draps n'étaient même pas défaits !
Mais où pouvait donc bien être Dumbledore ?
Pendant ce temps là, Severus se battait du mieux qu'il pouvait.
Il s'était bien vite rendu compte qu'il ne ferait pas le poids seul face à cette monstruosit !
Une autre chose avait éveillé son attention.
Ce petit détail lui conseillait de se méfier encore plus de cet adversaire qu'il devinait terrible.
Cette créature, il ne savait comment la nommer, il n'en avait jamais vu de semblable ni même entendu parler, était intelligente.
Elle semblait ne pas être douée de paroles car elle ne répondait jamais à ses questions, supplications ou bien menaces.
Cependant à chaque fois, son regard se mettait à briller.
De plus, elle arrivait à deviner ses actions et à l'empêcher d'agir.
« Incendio ! » cria t-il espérant la blesser par le feu.
Cinq boules de flammes jaunes, avec le centre rouge comme de la lave en fusion, filèrent vers la créature.
Celle-ci ne se donna même pas la peine d'esquiver.
Elle encaissa le coup.
Alors que Rogue abritait ses narines de l'asphyxie par la manche de sa robe, la pièce s'emplit d'une fumée noire.
Le magicien se concentra.
Il sentait que la créature était toujours là, tapie derrière les flammes qui l'empêchaient sûrement de passer.
Il se concentra.
Il s'accroupit à terre, joignant ses mains après avoir tracé très rapidement un cercle.
Albus lui avait toujours interdit d'utiliser la magie noire.
Néanmoins la puissance dévastatrice de ce monstre ne lui laissait guère le choix, il fallait qu'il invoque.
Il commença à chanter d'une voix rauque.
Sans se préoccuper de l'environnement, il invoqua une créature de feu issue des ténèbres.
Si le feu l'avait fait reculer, peut-être que cela l'aidera à vaincre cette créature ou au moins à la repousser.
Tant qu'elle serait là, il serait impossible de soigner les élèves.
Le mieux serait de la vaincre.
Simplement cela s'avérait plus facile à dire qu'à faire.
Une créature féminine enveloppée de flammes fit son apparition : c'était un élémental du feu.
Les élémentaux étaient des créatures issues soit de l'air, soit de l'eau, soit de la terre, soit de l'espace, soit du feu.
C'était les maîtres de l'élément dans lequel ils étaient faits.
Ils vivaient dans des dimensions parallèles à la terre ou à celle des sorciers.
Il fallait une grande puissance pour les invoquer.
Non seulement la créature devait entendre l'appel qui provenait d'un endroit à des milliers de kilomètres de là, mais aussi le magicien devait lui imposer sa volonté.
Fortement instables et destructeurs, les élémentaux faisaient partie de la magie noire.
Leur puissance était dévastatrice.
Epuisé par le sort qu'il venait de faire, Severus ordonna à la créature de vaincre le monstre qu'il avait en fasse de lui.
Il essaya de reprendre son souffle.
Ce sort demandait une grande énergie physique et psychique.
C'était l'un des plus puissants qu'il avait à sa disposition.
Mais au vu de la puissance de son adversaire, cela ne serait pas de trop.
Sirius hurla de douleur alors que les flammes qu'il avait lui-même créé lui brûlaient les pieds.
A moitié assommé et empoisonné par les piqûres des serpents, il se sentait partir.
Dans un sursaut de volonté, il reprit le contrôle de son corps.
Aussitôt, il se débarrassa des quelques serpents encore accrochés à sa botte.
Puis, il s'extirpa des flammes qui commençaient seulement à baisser.
Il se lança un sort de soin pour lutter contre le venin.
A moitié en claudiquant, il repartit vers les appartements de Poutsouffle.
Il devait rejoindre Severus.
Plus aucun obstacle ne se dressait sur son chemin.
Il put entrer librement dans la chambre de ses élèves.
Comme il s'y attendait, les élèves étaient étendus, soignés par Severus avec les moyens du bord.
Il sursauta quand il vit le monstre se battre contre un élémentaire du feu.
Severus était assis au centre d'un cercle.
Ses traits étaient tirés.
Ce sort demandait une énergie formidable.
En contrepartie, il savait que les créatures conjurés étaient parmi les plus fortes, pour celui qui connaissait la magie noire.
Sirius sentit son cœur se serrer à la vue de celui qu'il aimait, il en avait pris conscience.
Ou plutôt, il avait cessé de nier l'évidence, dirait plutôt Remus, son ami de toujours.
Il avait envie de le prendre dans ses bras.
Severus n'était pas un homme à avoir peur.
Cependant, Sirius le connaissait trop bien pour qu'il lui cache ses sentiments.
Il savait qu'il avait peur ou plutôt son instinct le lui disait.
Il l'enlaça pour le prévenir qu'il était revenu.
Il n'était plus seul.
Severus appuya sa main sur son bras alors que l'animagus l'enlaçait avec douceur.
« Sirius… Tu es revenu ?? » interrogea l'homme en noir.
« Oui… Sevy… » souffla ce dernier à l'oreille de son ami. « Je n'ai pas pu revenir plus tôt… Comment puis-je t'aider ? »
« Pour le monstre, je l'ignore… J'arrive à le contenir grâce à mon sort le plus puissant… Mais je doute d'y arriver longtemps. Mon élémentaire ne fait pas le poids…. »
« Ecoute, essaye de le contenir le plus longtemps possible. Avec Poppy, nous allons éloigner les élèves. Si nous les savons en sûreté, nous pourrons nous battre plus sereinement… » proposa avec une grande gentillesse l'ancien prisonnier qui savait son collègue se sentir responsable de tous ses élèves, quelle que soit leur maison.
« Je te remercie… Cela me soulagera de les voir ailleurs que dans cette pièce. »
« Poppy arrive. Nous avons fait prévenir Albus, qui viendra avec les gardiens des cerbères et les autres professeurs… Tu n'es plus seul… »
Rogue hocha la tête.
Sirius commença à rassembler les élèves.
Poppy surgit quelques secondes après.
Elle poussa un cri de terreur.
Elle semblait bien plus inquiète par l'état de ses élèves que par la présence d'un monstre d'on elle n'avait jamais entendu l'existence pourtant à quelques pas d'elle.
« Poppy ! » dit Sirius. « Il faut s'occuper de transporter les élèves en masse à l'infirmerie. Je vais créer un portail qui mènera à votre infirmerie. Il faudrait que vous y retourniez pour l'activer. Une fois cela fait, je vous enverrai les élèves par groupe de cinq. Essayez de trouver de l'aide afin de vous aider à tous les soigner. Avec Severus, nous allons essayer de contenir ce monstre. Tous les renforts ne seront pas de trop. »
L'infirmière approuva d'un hochement de tête vigoureux.
Le plan de Black lui semblait le plus judicieux.
De toute façon, elle n'en avait pas d'autres à sa disposition.
Elle savait aussi qu'elle ne serait pas d'une grande aide dans la bataille.
Ses compétences à elle concernaient les soins, réparer des fractures, recoudre, panser…
Elle préférait aider là où elle se savait utile.
Et visiblement, les élèves avaient grand besoin de soin.
Elle fut quelque peu intriguée par le fait que l'animagus utilise le prénom de Rogue lors de la conversation mais elle ne dit rien.
Elle aurait bien le temps de lui poser la question plus tard.
Pour l'instant, il y avait bien plus urgent que sa curiosité.
Mais elle ne manquerait pas de poser la question à l'occasion…
« J'y vais ! » s'exclama t-elle.
Elle commença à partir.
Puis elle se retourna pour lancer un dernier encouragement ou avertissement.
« Faites attention à vous !! Et ne jouez surtout pas les héros ! J'ai autre chose à faire que de vous soigner ! »
Elle partit en courant alors qu'un sourire se dessinait sur les lèvres des deux hommes.
Le combat continuait à faire rage autour d'eux.
Severus avait lancé un sort de protection autour de lui et des élèves.
La précaution s'était plus d'une fois avérée utile.
La créature s'était jetée plusieurs dessus dans l'espoir de le briser, ce qu'il avait presque réussi à faire.
Sirius vit les nombreuses fissures que le dôme de protection avait.
Il lança une nouvelle barrière pour remplacer celle qui n'allait pas tarder à cesser.
Severus avait déjà bien assez faire à combattre cette chose grâce à l'élémentaire qui s'épuisait.
Bientôt, il regagnerait son plan car la créature avait nettement le dessus.
Malgré les efforts de Rogue qui lançaient sorts sur sorts et qui permettait à son invocation de se régénérer, la créature se battait comme un démon.
Ses sorts étaient puissants.
L'animagus frissonna.
Lui aussi avait peur, il se sentait incapable.
Il se ressaisit.
Il serra les poings.
Non !
Il était hors de question qu'il se laisse abattre !
Il avait des devoirs envers ses élèves !
Il devait les sauver à tout prix !!
Et puis, il y avait Severus…
Il se battait…
Même s'il savait que ses efforts ne permettraient que de gagner du temps.
Sirius s'était juré de protéger le maître des potions.
Il le ferait envers et contre tout.
Sirius commença à se concentrer et lança son sort.
« Portloin ! » fit-il en agitant sa baguette devant la cheminée.
Aussitôt une lumière bleutée sortit de la cheminée et format comme une porte floue.
Le portail d'entrée marchait.
« Poppy ! » appela t-il espérant que sa voir parviennent à la cheminée de l'infirmerie qui serait l'arrivée de ce portail de passage d'un endroit à l'autre.
« Je suis là Sirius ! Le sort est activé. J'ai réussi à trouver deux professeurs pour m'aider. »
« C'est parfait Poppy, je vous envoie un objet pour tester le portail. »
Il prit le premier objet qui lui tombait sous la main, à savoir le cartable d'un étudiant et l'envoya par la cheminée.
Il entendit un petit aie.
Poppy avait dû le recevoir sur la figure.
Il se gratta la tête gêné.
« Quel maladroit vous faites ! Sirius » cria l'infirmière quelque peu en colère.
« Je suis désolé Poppy. » s'excusa pitoyablement l'animagus. « Cela veut au moins dire que cela marche… Etes-vous prête ? »
« Oui, vous pouvez y aller. Nous sommes là pour réceptionner. »
L'animagus commença à prendre les élèves les plus blessés, c'était eux qui devaient recevoir des soins en premier.
A l'aide de sorts, il les envoyait à la queue le leu par le portail.
Il en avait déjà envoyé une dizaine quand le bouclier de Severus se fissura.
La créature poussa un cri de rage et balançant l'élémentaire par la fenêtre, elle commença à attaquer la barrière en jetant tout son poids dessus.
Le bruit était horrible.
« Sirius ! » fit d'un ton impérieux Severus. « Le bouclier ne tiendra pas longtemps et l'élémentaire est à bout de force. Il faut que tu évacues les élèves en vitesse ! »
« Compris ! Tiens bon Severus ! » l'encouragea Sirius.
« Je ferais du mieux que je peux… » répondit le maître des potions en ce concentrant pour faire appel à ses dernières forces.
Son visage avait pris une teinte de gris à cause de la fatigue qui s'accumulait.
Les sorts demandaient une énergie physique non négligeable et plus un sort était puissant, plus il absorbait les ressources du corps humain.
Severus avait l'impression d'avoir vieillir de dix ans.
Il sentait l'existence de muscles qu'il n'avait jamais soupçonnés mais qu'il ne pouvait ignorer tant ils lui faisaient mal…
Sa respiration était hachée et haletante.
Il avait envie de prendre un bon bain et de dormir.
Il se força à garder les yeux ouverts alors que la créature frappait le dôme de Sirius avec sa queue qui s'était hérissée de pointes pour le coup.
Sirius accéléra le rythme et envoya les élèves de plus en plus vite par la cheminée.
A chaque fois qu'un élève passait le portail, la créature rugissait et redoublait de coups.
Le Maître des potions et l'animagus auraient juré qu'elle était en colère.
Sirius essayait de ne penser à rien d'autre qu'à accélérer le mouvement mais il avait bien du mal à occulter la sensation de peur qui s'était emparé de tout son être.
Il avait presque fini de passer les élèves par la cheminée quand le dôme se fracassa dans un grand bruit les faisant hurler de rage pour n'avoir pas fini à temps et aussi de peur : ils ne savaient comment lutter cette furie.
Rogue rappela l'élémentaire qui se plaça entre eux, Sirius pu encore envoyer deux élèves mais l'invocation ne fit pas long feu face au déchaînement de leur adversaire qui lui brisa le cou comme s'il s'agissait d'un fétu de paille.
Aussitôt, Sirius se plaça aux côtés de l'homme qu'il aimait.
Ils allaient devoir lutter pour leur survie.
Et cela ne serait pas une mince affaire.
A SUIVRE…