Un coup du sort : de Griffes et de Sang
Auteur : Chris (chrisanimefanyahoo.fr)
Titre : Un coup du sort de Griffes et de Sang
Série : Harry Potter (livres 1-4)
Déclaration : Je n'ai pas les droits sinon je vous jure le tome 5 ne serait pas ce qu'il est !!
Chris un rien en rogne contre l'auteur,, et surtout toute triste
Genre : longue fic ;; sentimentale mais pas sûre ; ;
Couple : Sirius Black X Severus Rogue (enfin Snape, je préfère Snape d'ailleurs) mon couple fétiche
Neville X Hermione. Harry X Ginny. Draco X Ron. Seamus X Kôji (allusions).
Dédicace: Pour mes lecteurs !! Merci à vous toutes et à tous Vous êtes adorables !!
PS : Je suis désolée d'être si longue… Ce n'est pas les idées qui me manquent mais le temps.
NDA : Julius, le chef des cerbères, et les créatures bleues / les gardiens m'appartiennent.
Chapitre 36 : Et le sang coula… à flot…Poudlard – Chambre des Poufsouffle
Draco, Ron, Harry, Hermione, Ginny et Neville s'étaient embarqués dans une aventure dangereuse. Leur curiosité avait été plus forte que tout.
Ils avaient voulu savoir ce qu'il se passait dans leur école même si leurs professeurs avaient tout faits pour les tenir à l'écart des graves événements.
Ainsi, avec leur professeur de transformation, la vieille sorcière Minerva Mac Gonagall, ils avaient continué leur route malgré l'oppressante atmosphère qui avait empli l'école.
Que se passait-il ?
Harry se demandait pourquoi il fallait qu'à chaque fois, il lui arrive de pareils événements.
Il aurait parfois tant aimé être un garçon ordinaire que rien ne différencierait des autres.
Mais sa cicatrice en forme d'éclair faite par Voldemort – il était l'un des rares à avoir le courage de prononcer ce nom tant hait et craint- l'avait rendu tristement célèbre à son insu.
Par ce combat qui avait eu lieu alors qu'il était encore dans les langes le liait ce puissant magicien.
Ils étaient ennemis et tôt ou tard, ils s'affronteraient…
C'était un tel destin qu'il devait porter sur ses épaules, un lourd fardeau dont il aurait bien voulu se débarrasser à tout jamais.
Pourquoi fallait-il que les choses ne se passent jamais comme on le souhaitait ?
Cela devait certainement dire ça d'être adulte.
Sirius lui savait souvent répété que la vie était faite de choix et qu'il fallait assumer ce qu'on avait fait, quand bien même cela était horrible.
Etre un adulte voulait dire être en accord avec ses actions et ses convictions mais aussi assumer les conséquences de ses actes…
Il avait voulu savoir ce qui se passait dans son école, là où il avait connu tant d'aventures en compagnie de ses très chers amis Ron et Hermione.
Et voilà maintenant, il se trouvait face à sa décision.
Complètement tétanisé par la peur, il se sentait aussi impuissant qu'une mouche prise dans un bocal ou bien qu'un renard pris dans un piège.
Ce monstre le fixait de ses grands yeux jaunâtres avec une fente verte au milieu.
Ce regard lui paralysait tous les membres, il se sentait écartelé et épinglé au mur, tel un papillon dans une collection.
Sirius était blessé, du sang tombait de son bras et il était à moitié debout car l'une de ses jambes continuait à perdre du sang.
Son souffle haletant et la sueur sur son visage montraient son extrême fatigue.
Malgré tout ça, Harry ne pouvait qu'être fier de lui, il continuait à se déchaîner et à se battre malgré tout !
« Harry !! Fuis ! » cria encore une fois l'animagus.
« Minerva, ils nous gênent ! » cria Severus en se tournant vers les nouveaux arrivants. « Partez ! Si vous restez ici, nous serons obligés de vous protéger et nous ne tiendront pas longtemps !! PARTEZ !! »
Le maître des potions hurlait.
La créature attaqua et d'un coup de queue, elle toucha la porte des appartements de Poufsouffle.
Ceci provoqua un éboulis.
Minerva poussa les enfants contre elle et contre le mur le plus proche.
La pierre tomba et la porte de bois ne fut plus que débris.
Alors que quelques secondes auparavant, il aurait été possible de rentrer dans la pièce, l'éboulis rendait la pièce difficile d'accès.
Quelques pierres tombèrent sur le groupe.
Neville, Hermione, Ginny, Draco, Ron et le professeur Minerva furent alors isolés de la scène centrale.
En effet, un pan de mur plus gros s'écroula à côté d'eux et ils durent battre en retraite très rapidement sous peine de mourir sous les décombres.
Isolés du monstre, Mac Gonagall reprit très rapidement ses esprits.
Mine de rien, elle devait admettre qu'elle se sentait soulagée.
Après avoir vu cette effroyable créature, elle avait compris une chose.
Elle n'était pas de taille à l'affronter.
Cependant, elle ne pouvait pas rester là sans rien faire.
Maintenant qu'elle savait et qu'elle avait vu de ses propres yeux ce qui terrorisait les élèves ainsi que les professeurs de Poudlard, elle se devait d'informer les autres.
« Les enfants, écoutez-moi bien. » demanda t-elle. « Ne pénétrez dans cette pièce sous aucun prétexte, personne n'est assez fort pour vaincre cette chose. C'est compris ? »
Elle fit hocher la tête à tous les adolescents.
« Il faut que vous alliez vous mettre en sécurité. Je refuse qu'il vous arrive quoi que ce soit, vous m'entendez ? Notre seule chance d'aider vos professeurs et votre ami, Harry, prisonniers de cette pièce, est pour l'instant de réunir le maximum de puissants magiciens. Vous comprenez ? »
« Mais et Harry, on ne peut pas le laisser ici ! ! » s'exclama Ginny, inquiète pour son petit ami.
La vieille femme s'appuya sur les épaules de la jeune fille.
« Je sais que tu t'inquiètes pour lui, Ginny. » dit-elle en lui ébouriffant les cheveux. « Je le suis aussi, et au moins autant que toi. J'aimerais l'aider tout autant que toi mais je me sais impuissante. »
A ces mots elle soupira.
Minerva avait des compétences de transformation, elle pouvait être un objet, un animal ou bien une autre personne. Elle pouvait aussi transformer un trombone en une trompette ou bien un canapé lit pour quelques temps. Cependant, au niveau sort d'attaque et de défense, elle se savait limité.
Vu la taille et la puissance de cette créature, elle savait qu'elle serait plus un poids pour Severus qu'autre chose.
« Ginny, n'oublie pas une chose… » ajouta la vieille femme. « Dans cette pièce, il y a votre professeur des potions, il ne permettra jamais qu'il arrive du mal à l'un de ses élèves, même si c'est un Gryffondor. Et il peut aussi compter sur l'aide de Sirius, son parrain. »
La jeune fille sécha ses larmes, elle devait se rendre à l'évidence.
Malgré la folle inquiétude qui l'étreignait et malgré sa folle envie d'aller dans cette pièce aider Harry, elle ne pouvait rien, elle non plus.
« Comment pouvons-nous vous aider, Madame ? » demanda Draco.
« Il a raison. » ajouta Ron en serrant ses poings. Il ne voulait pas abandonner son ami. Hermione et Neville l'approuvèrent. « Nous ne pouvons pas aider Harry par nous même mais il faut le secourir. Nous vous promettons de ne pas aller dans cette pièce. En échange, indiquez-nous ce que nous pouvons faire. »
« Si je le savais, mes enfants, je vous le dirais… » soupira Minerva.
« Je vais vous le dire ma chère Minerva. » fit une voix que tous les protagonistes reconnurent : il s'agissait d'Albus Dumbledore.
« Albus ! » fit Mac Gonagall, soulagée et presque joyeuse. « Comme je suis contente de vous voir ici ! Nous avons entraperçu ce monstre ! Il est encore plus effroyable que tout ce que nous avions imaginé. »
Le vieux magicien, accompagné par les gardiens des cerbères, regarda sa collègue et amie.
« Vous ne devriez pas être ici, les enfants. » dit le vieillard en s'adressant aux adolescents qui observaient avec attention les êtres accompagnant le magicien.
En effet, même si le proviseur de l'école de magie de Poudlard leur avait présenté les gardiens ainsi que leurs bêtes, les cerbères, les élèves n'avaient que peu d'occasion pour les observer et encore moins pour les connaître.
Ces êtres bleus vivaient la nuit avec leurs étranges créatures pour surveiller les alentours.
Bien sûr, tous les élèves avaient voulu en savoir plus.
Hermione s'était plongé dans ses livres, elle avait regardé dans tous ceux de la bibliothèque. Madame Pince, la bibliothécaire, ne lui avait pas facilité la tâche et l'avait regardé de son éternel air pincé de vieille femme aigrie.
Elle avait beau eu regarder de partout, elle n'avait trouvé que très peu de mentions de ces créatures ce qui l'avait intrigué.
Même Hagrid, le gardien de l'école, qui adorait les créatures magiques, ne savait rien à leur sujet.
D'ailleurs, l'effroyable Rita Skeeter qui adorait les rumeurs, n'avait pas manqué de relater les évènements dans son terrible canard, ce qui avait alerté les parents.
Fort heureusement, Albus avait réussi à avoir l'aval du ministère de la magie qui s'était porté garant des créatures.
Pour calmer les esprits, le ministère avait décidé de lever le niveau d'alerte concernant le terrible sorcier qui faisait peur à tous le monde : Voldemort.
Un communiqué avait été publié sur les signes permettant à chacun des magiciens d'identifier les Mangemorts, les plus fidèles compagnons du seigneur noir.
Des avis et des affiches avaient été placardés partout : dans toutes les écoles, dans toutes les grandes entreprises et les grands ministères, dans les auberges, les bars…
Il n'y avait aucun moyen d'échapper à la peur et à la suspicion constante.
La présence de ces étranges êtres bleus, que les gens ne connaissaient que par l'existence de récits et de légendes, n'arrangeait en rien la situation.
C'était donc avec attention qu'observaient tous les adolescents ces fameuses créatures qui étaient l'objet de nombreuses rumeurs qui courraient dans l'école.
De près, ils étaient encore plus impressionnants.
Ils faisaient presque peur et donnaient froids dans le dos.
Leurs petites antennes sur chaque côté du crâne bougeaient par moment comme celles d'insectes.
Les adolescents crurent même voir à plusieurs reprises leurs antennes briller comme autant de signaux lumineux.
Leurs pupilles dorées ne reflétaient aucune émotion et ne trahissaient rien.
A chacun de leur poignet, il y avait une énorme chaîne cloutée.
Le bracelet était épais et en fer, il semblait très lourd, comme du plomb.
Hérissé de longs piques pointus, le bracelet continuait sur une longue chaîne qui entourait le cou des cerbères.
Les chiens à trois têtes, comme ceux décrits dans la mythologie grecque et soi-disant gardiens des enfers, avaient le même genre de bracelet hérissé de pointes.
L'animal avait trois queues qui ressemblaient à des flammes rouges. D'ailleurs, de la chaleur en émanait.
Les adolescents de demandaient si jamais les créatures possédaient des pouvoirs magiques.
Cela était possible.
Hermione avait réussi à en savoir plus sur ces créatures mythiques et mystiques.
Elle apprit et révéla à ces compagnons aussi intrigués – pour une fois, sa science et sa culture avait été apprécié et même demand !- que les magiciens avaient crus que les cerbères s'étaient éteints.
Pendant de nombreux siècles, aucun livre n'en parlait ou n'en faisait la moindre mention si ce n'est que pour dire qu'ils avaient disparu de la surface de la terre.
Ils furent en effet exterminés car leur queue rentrait dans la composition de certaines potions très meurtrières et aussi parce qu'ils faisaient peur.
Mais il y a de cela plus de deux siècles, les magiciens eux-mêmes en ignoraient la cause- ils étaient apparus avec les gardiens.
Un cerbère pour un gardien, quand l'un des deux mourrait, l'autre ne tardait pas à le suivre dans sa tombe. Ils étaient aussi indissociables que les doigts de la main.
Ainsi, les livres attribuaient aux gardiens et aux cerbères un lien magique qui les amenait à coexister. Ainsi, ils avaient survécu finalement.
Le ministère de la magie avait rencontré ces êtres qui aimaient vivre au pied des volcans.
Il fut vite convaincu qu'ils pourraient présenter un allié de choix et puissant.
Dès lors, la chasse aux cerbères fut interdite.
Toute personne qui en tuerait pour s'approprier son corps ou sa puissance, finissait invariablement dans la prison d'Azkaban avec les Détraqueurs.
Telle était la loi leur avait révélé Hermione à la grande stupéfaction de tous.
Il fallait dire que les créatures étaient effrayantes.
Albus et Minerva Mac Gonagall discutaient tandis que les adolescents observaient fascinés les créatures. Pour peu, ils auraient presque oubliés que la bataille faisait rage à ne cela quelque pas d'eux. La discussion entre les deux vénérables professeurs de l'école les ramena à la réalité, le choc n'en fut pas moins rude !
Ils apprirent tout ce qu'ils purent au vieux magicien. Ce dernier se sentit soudain las et extrêmement impuissant.
Peut-être se faisait-il vieux ?
Il devrait peut-être prendre sa retraite comme le suggérait « aimablement » certains parents qui se plaignaient de l'insécurité majeure de son établissement et qui voulaient promptement enlever leurs chères têtes blondes de son école.
Il ne devait pas penser à ça maintenant !
Le regard acéré de Minerva qui le connaissait depuis tant s'années pour avoir toujours travaillé à ses côtés, lui redonna courage et foi en lui.
Il savait qu'elle lui disait par ce regard qu'elle le croyait. Elle le savait capable de résoudre tout les problèmes qui surgiraient, quels qu'ils soient.
Fort d'une telle foi et d'une telle confiance aveugle, Albus ne put s'empêcher de sourire mais il se redressa. Le poids des ans sembla tomber un instant quand il prit la seule décision qui convenait : il était hors de question que la dite créature continue à faire des ravages dans l'école !
Il y mettrait tout son cœur, toute son énergie et toute sa magie pour la chasser !
Peu importait les moyens, pour une fois, seuls les résultats comptaient !!
Julius, le chef des cerbères, hocha la tête.
Ils étaient prêts à agir et à intervenir.
« Minerva, les enfants… » annonça Dumbledore d'un ton grave qui attira immédiatement leur pleine attention. « Les cerbères et les gardiens vont combattre. Je serais à leurs côtés. Il vous faut comprendre que l'heure est grave, très grave. »
Il inspira un coup car il sentait l'angoisse le tenailler. La description de la créature, les dégâts qu'elle avait fait et qu'il avait pu constater, lui avaient fait aboutir à une seule possibilit : il s'agissait d'une invocation ou d'une création de son ennemi Tom Jésudor, plus connu sous le nom de lord Voldemort.
« Minerva, réunissez tous les professeurs et les élèves dans la grande salle. Il faut se préparer à évacuer. J'ignore si les murs tiendront bons… »
A ces mots, les adolescents comprirent que la situation était encore plus désespérée qu'ils ne l'avaient cru ou redouté. Leur école pouvait disparaître.
Ils se sentaient tous ô combien impuissant. Que pouvaient-ils faire si ce n'est rien ?
« Le ministère de la magie est au courant, il va nous envoyer des renforts très bientôt. Réunissez-vous en bas, c'est le meilleur moyen. Vous m'avez compris ? »
Tous hochèrent d'un mouvement de tête, la mine grave.
« Je vais devoir vous demander de prêter une serment grave. Il ne faut pas que vous interveniez, à aucun prix. Je sais que vous êtes inquiets pour vos professeurs et vos camarades de classe. Sachez que nous ne serons pas assez forts pour vos protéger, vous serez plus une gêne qu'autre chose les enfants… »
Il laissa les mots se graver dans l'esprit de chacun.
« Je suis désolé de vous dire cela si abruptement. Mais le temps n'est plus à la diplomatie. Restez avec vos professeurs. Si nous vous savons hors de danger et hors de vue de cette chose, nous aurons plus l'esprit pour combattre. Nous pourrons alors la repousser. Pouvez-vous prêter ce serment sur votre sang et sur votre âme ? »
Le serment du sang et de l'âme était comme le serment magique du mariage, c'était une promesse sacrée. Nulle ne pouvait la rompre.
Si jamais pour une raison quelconque, une personne venait à le rompre, il devenait un parjuré.
Hors chacun savait ce qu'il advenait des parjurés.
Il y avait en effet dans l'école un fantôme, Seriana, le fantôme d'une femme d'âge mûr, qui était une parjurée. Nul dans l'établissement n'ignorait ce qui lui était arrivé.
En effet, l'un des prix à payer pour les parjurés était de raconter à chaque nouvelle personne – morte ou vivante - que le parjuré rencontrait sa terrible histoire.
Elle avait prêté serment de ne jamais tuer de licorne, l'animal auquel elle était liée par des multiples serments magiques. Un jour, elle avait rencontré un homme, Arnold, dont elle était tombée éperdument amoureuse. Mais elle ignorait qu'il était en réalité l'un des Mangemorts.
Il l'amena à briser sa promesse et à sacrifier sa licorne. Réalisant ce qu'elle avait fait, elle devint folle de terreur, elle regretta son crime. Comme elle ne pouvait pas revenir en arrière, de désespoir et n'ayant plus de raison de vivre, elle et se suicida.
Le parjuré ne survivait jamais très longtemps à son crime.
Le parjure créait une forte angoisse et une profonde terreur pour celui qui brisait le serment. La plupart finissaient par ce suicider et ils devaient passer le restant de leur vite fantôme à expier une faute qu'ils savaient ne pouvoir jamais effacer.
C'était un sort terrible !
Leurs professeurs leur avaient longuement parlé de ces serments plus forts que la vie et que tout autre chose. Ce n'était pas une chose que l'on prononçait avec légèreté ou sans bien réfléchir aux conséquences…
Or c'était ce que demandait le vieux magicien à ses élèves.
C'est ce qu'ils exigeaient d'eux.
Un silence mortel pesa lourdement dans la salle.
Que faire ?
Fallait-il s'engager ?
Est-ce qu'ils pourraient tenir une telle promesse en sachant Harry, leur ami, en danger ?
Ils en doutaient ?
Cependant, au vu de la détermination du vieil homme, il ne faisait nul doute que jamais il ne les laisserait partir sans qu'ils ne cèdent.
Draco s'avança en premier.
Il ne fallait pas perdre de temps, les quelques secondes qu'ils passaient à réfléchir pouvaient faire pencher la balance !
S'ils ne se décidaient pas rapidement, leur ami ne pourrait peut-être le payer de sa vie.
« Sur mon sang et sur mon âme, je jure de ne pas venir dans cette pièce tant que l'un des professeurs ou vous-mêmes soyez revenus du combat ou que vous nous l'ayez autorisé. »
Sa voix était ferme et ne tremblait pas.
Albus le remercia d'un signe de tête.
La formule avait été dite.
Draco avait prêté serment en tendant ses bras, les paumes vers le haut.
Il apposa ses mains sur les siennes et lui serra ses mains en signe d'acceptation du serment.
Ron le suivit, puis ce fut au tour de Ginny, d'Hermione et enfin de Neville.
Une fois rassuré sur la sécurité des jeunes adolescents, le vieux magicien s'adresse à son amie de toujours, Minerva.
« Minerva, je vous confie les élèves ainsi que Poudlard. Si jamais il m'arrivait quelque chose, je sais que vous ferez fasse. Je souhaiterai d'ailleurs que ce soit vous qui preniez ma place si cela arrivait… »
La vieille femme réprima un frémissement d'horreur.
Elle ne voulait même pas envisager cette possibilit !
« J'ai confiance en vous. Faites pour le mieux. » déclara t-il en posant sa main décharnée sur l'épaule de sa vieille amie.
Cette dernière ne dit rien, elle avait les larmes aux yeux. L'émotion était trop forte et les mots n'arrivaient pas à sortir de sa bouche.
Mais Dumbledore la comprit et n'insista pas.
Il fit un signe aux étranges êtres bleus.
Minerva rapprocha les jeunes gens d'elle et les enveloppa dans sa cape afin de se rassurer autant elle-même qu'eux.
Elle serait forte pour les élèves et pour Albus qui lui faisait pleinement confiance.
Les êtres bleus se placèrent autour de la faille par laquelle étaient sortis Minerva et les adolescents. D'autres se positionnèrent prêt de la porte d'entrée.
Chacun avait son cerbère.
Sur un signe de Julius, des hommes enfoncèrent le mur et les restes de la porte pour rentrer dans la pièce remplie de fumée et d'odeur de sang.
Ils virent Albus et les gardiens disparaître dans ce méandre et ce maelström d'odeurs et de bruits.
Minerva se retourna. Les adolescents jetèrent un dernier coup d'œil à l'appartement des Poufsouffle.
Chacun d'eux espérait de tout cœur qu'Harry était en vie et qu'Albus pourrait l'aider.
Bien sûr, après avoir vu la monstrueuse chose qui hantait l'école et qui avait fait tant de dégâts, ils ne pouvaient qu'espérer en la victoire la plus complète de Dumbledore et des gardiens.
Ils rejoignirent la grande salle.
Minerva, aidé des adolescents, alla chercher chacun des professeurs.
Ils procédèrent à l'évacuation des jeunes ensommeillés.
On ne leur fit prendre que le minimum d'affaires et des couvertures.
Si les choses tournaient mal, il valait mieux ne pas être trop chargés.
Les adolescents guidèrent et rassurèrent leurs camarades du mieux qu'ils pouvaient.
Les premières et les deuxièmes années étaient les plus effrayées.
Ils sentaient l'angoisse des autres mais sans en comprendre l'origine.
Tirés de leur sommeil, ils ne comprenaient pas ce qui arrivait.
Une fois dans la grande salle, Minerva incita ceux qui le pouvaient à dormir le plus possible afin de retrouver leur force.
Elle expliqua rapidement qu'il y avait un intrus qui avait fait irruption dans l'école. L'individu était dangereux. Pour des raisons de sécurité et afin de mieux les protéger, on avait préféré les emmener dans la salle.
Mais qu'ils n'aient pas peur, Albus, leurs professeurs et les gardiens s'occupaient de la chose.
Nul doute qu'ils en viendraient à bout !
Les adolescents qui avaient vu la chose et les professeurs ne furent pas dupes de ses paroles. D'autres dernières années ne se firent pas d'illusion à ce sujet non plus.
On n'évacuait pas les élèves sans raison ou sous prétexte qu'il y avait un soi-disant un intrus menaçant à Poudlard.
Les rumeurs – chuchotées et murmurées afin de ne pas réveiller les plus jeunes – allaient bon train. La plupart concernaient Celui dont on ne doit pas prononcer le nom.
D'ailleurs l'absence des élèves de Poufsouffle n'était pas sans inquiéter les plus observateurs d'entre eux.
Draco, Ron, Hermione, Ginny et Neville essayaient de réconforter les élèves et de ne rien révéler pour éviter de leur faire encore plus peur. Cependant leurs efforts étaient vains car il était facile de deviner sur les professeurs la tension et la peur.
A la limite, c'était la chose la plus effrayante pour les élèves.
Leurs professeurs, leurs tuteurs, ceux qui leur apprenaient la magie et qui la maniaient –et donc qui étaient plus puissants qu'eux – restaient là à les surveiller.
Ils n'intervenaient pas.
Pourquoi ?
Etait-ce que la menace était si effrayante ou était-ce parce qu'ils étaient impuissants ?
Pendant ce temps là, dans les appartements des Poufsouffle, Sirius et Severus continuaient leur bataille contre la dite créature qui avait trouvé une nouvelle proie en la personne d'Harry Potter.
Le jeune adolescent s'était en effet précipité auprès de son parrain ignorant les ordres de Severus.
Il refusait d'écouter ce professeur qu'il détestait plus que tout !
De plus, son parrain semblait en danger et mal en point, il n'allait pas l'abandonner non plus !
Il ne manquait plus que ça !
Bien sûr, il avait peur, il était même terrifié et avait du mal à bouger.
Sans savoir comment, il devinait une telle puissance en cette chose que cela en était presque effrayant.
Il ne pouvait pas laisser l'homme qu'il considérait comme son père !
Il traversa la pièce en courant afin de le rejoindre.
Cependant la créature l'aperçut et le sentit.
Ces pupilles jaunes se fixèrent sur ce maillon faible, sur cette proie folle, inconsciente qui traversait la salle sans paraître remarquer sa puissance et sa magie.
La créature leva la patte afin de saisir cet intrus.
Sirius et Severus furent déconcentré par cette attaque.
Ils cirèrent tous les deux en même temps.
« HARRY ! » résonna dans toute la salle.
Sirius qui étaient concentré sur un sort qu'il allait lancer ne put rien faire.
Snape était blessé, avisant de la situation, il savait qu'il était le seul en position d'intervenir.
Sirius tentait de contenir la chose, il était immobilisé.
Le temps lui parut alors se dérouler au ralenti.
On aurait dit une scène de film passé très lentement, comme si la bobine s'était enrayée.
Il vit l'horreur se refléter dans les yeux de Black alors qu'il comprenait qu'il ne pouvait rien faire pour aider Harry car il lançait son sort et qu'il ne pouvait que se concentrer pour le lancer.
Tant d'émotions se lisaient sur son visage : la peur, la détermination, l'horreur, l'amour qu'il avait pour son filleul et sa rage impuissante.
Le monstre abattait sa patte sur le jeune Harry qui courait inconscient du danger et qui ignorait tous les avertissements.
La pièce ne ressemblait plus à grand chose : tout n'était que chantier, lambeaux de murs dévastés, morceaux de plafond et de peintures qui tombaient, boiseries des lit et draps qui tournoyaient dans les appartements.
Minerva et les autres adolescents que Severus avait aperçus en coup de vent, avaient été englouti derrière un pan de mur. Le professeur espérait sincèrement qu'ils étaient sains et saufs.
Il pouvait intervenir. Ignorant le lancement de ses blessures et son extrême fatigue, il se précipita sur le jeune Harry.
Il avait l'impression d'assister à une course poursuite contre la montre.
Qui de la créature ou lui attraperait le jeune Potter en premier ?
S'il intervenait à temps, il pourrait peut-être le sauver.
Il se jeta avec l'énergie du désespoir sur cet élève si désobéissant devant les yeux ébahis de Sirius qui comprenait ce qui se passait et toujours aussi impuissant.
Des cris résonnèrent dans la pièce…
A SUIVRE…