Un coup du sort : de Griffes et de Sang
Auteur : Chris (chrisanimefanyahoo.fr)
Titre : Un coup du sort de Griffes et de Sang
Série : Harry Potter (livres 1-4)
Déclaration : Je n'ai pas les droits sinon je vous jure le tome 5 ne serait pas ce qu'il est !!
Chris un rien en rogne contre l'auteur,, et surtout toute triste
Genre : longue fic ;; sentimentale mais pas sûre ; ;
Couple : Sirius Black X Severus Rogue (enfin Snape, je préfère Snape d'ailleurs) mon couple fétiche
Neville X Hermione. Harry X Ginny. Draco X Ron. Seamus X Kôji (allusions).
Dédicace: Pour mes lecteurs !! Merci à vous toutes et à tous Vous êtes adorables !!
PS : Je suis désolée d'être si longue… Ce n'est pas les idées qui me manquent mais le temps.
NDA : Julius, le chef des cerbères, et les créatures bleues / les gardiens m'appartiennent. Amélia Joulius et Cécilia m'appartiennent.
Chapitre 37 : Aux heures les plus sombres de la nuit Poudlard – Chambre des PoufsouffleIl est certaines scènes que l'on voit défiler devant soi au ralenti sans que l'on puisse agir.
On voudrait tellement empêcher le drame d'arriver mais la scène se déroule là devant soi alors qu'on est figé, attendant on ne sait quoi, un miracle peut-être…
C'est exactement l'impression qu'eut Sirius en voyant Severus se précipiter entre le monstre qu'ils affrontaient et Harry.
La créature abattit un coup de griffe puissant sur Snape qui s'écroula à terre entraînant Harry dans le choc.
Sirius finit d'incanter son sort qui se dirigea sur le monstre sans que celui-ci ne puisse l'éviter car il avait trop été occupé à faire un sort au jeune adolescent.
La boule de feu incandescente mit feu au corps de la bestiole et le brasier devient bientôt gigantesque et la chaleur difficile à supporter.
Sirius se dirigea vers Severus et Harry. L'adolescent s'était évanoui.
Ce n'était peut-être pas un mal même s'il devenait ainsi un poids mort.
Severus gémit de souffrance, indiquant qu'il était en vie bien qu'en très mauvais état.
Sirius le prit dans ses bras comme pour le protéger d'une menace pour l'instant occupé par le feu.
Du sang coulait de ses multiples blessures et une partie de sa robe de sorcier était devenue un tissu rigide par le sang coagulé. Par les endroits déchirés, l'animagus aperçut très nettement une profonde blessure à la cuisse qui venait juste d'être faite. De longues traînées sanglantes ainsi qu'un peu de ce liquide vert n'empêchait pas de voir la chair meurtrie par l'accident.
Sirius allait parler quand Severus le repoussa vivement sur le côté.
L'ancien prisonnier roula et se renversa sur le corps inanimé de son filleul. Il entendit un cri de douleur et se retourna.
La bête s'était reprise et elle avait profité de ce moment d'inattention pour essayer d'attaquer ce groupe, qui ma foi lui donnait bien du fil à retordre.
Le monstre avait saisi dans ses griffes Severus, pâle comme la mort.
Sirius hurla le prénom de celui qui comptait plus que sa vie, il le savait et il se l'avouait aux heures les plus sombres et les plus tragiques moments de sa vie.
Oui, ce n'était plus la peine de se le cacher ni de l'ignorer.
Sirius eut l'impression de voir toute sa vie défiler devant lui et il se jugea bien stupide.
Son ignorance, son refus d'accepter son amour avait tout gâché.
Horrifié, ne sachant que faire, Sirius se força à se concentrer.
Il se transforma en chien et sautant à la gorge de la créature.
Celle-ci qui tenait Severus entre ses griffes eut un mouvement de recul.
Elle faillit basculer en arrière mais se retient de justesse à l'aide de sa main libre.
Padfoot sauta à la gorge de la monstruosité et commença à mordre de sa mâchoire puissante. Animé par une folie furieuse, ne voulant pas laisser Severus entre les mains de la chose, il fallait qu'il agisse et vite.
Du sang jaillit du cou inondant la fourrure de l'animal qui continuait sa prise sur Severus.
Dans toute cette histoire, ce dernier avait perdu sa baguette qui était tombée à terre.
Il essaya de se dégager de cette étreinte que la chose resserrait peu à peu sur lui.
S'il n'arrivait pas à se dégager vite, il mourrait étouffé.
De plus, sa peau avait été brûlée à l'endroit où il avait été griffé et sa blessure le lançait rendant ses déplacements difficiles.
Severus sortit un couteau de ses vêtements, il en portait toujours un par précaution, il en avait souvent eu besoin.
Il ne regretta pas de l'avoir amené avec lui comme à chaque fois, cela lui serait bien utile.
D'un geste résolu et ferme, il planta la lame dans les tendons qui le retenaient prisonnier.
Il espérait ainsi rendre l'une des mains complètement hors de combat et il pourrait certainement se libérer de cette façon.
Le monstre poussa un hurlement de douleur qui rappela aux deux combattants un cri humain.
Il se débarrassa d'un geste du chien en le saisissant par la main en hurlant.
Puis, le monstre ouvrit sa bouche et planta ses crocs dans la jambe de Severus qui interrompit son travail visant à trancher la main.
La douleur irradiât son corps à tel point qu'il crut perdre connaissance.
Il ne put s'empêcher de crier, tellement la douleur était forte.
Ce cri se fit entendre au-dehors, au moment où les gardiens et Albus entrèrent dans la pièce.
Harry sortit de son inconscience, Sirius se redressa et se retransforma en homme.
Soudain, les gardiens agirent et leurs antennes bougèrent.
Le bout de ces dernières devinrent lumineuses et s'agitèrent dans tous les sens.
Une énergie se forma entre elles et puis un rayon en partit frappant la créature.
Celle-ci desserra sa prise sur Severus et lâcha le professeur à terre.
En voyant ce spectacle, Albus lança un sort pour faire ralentir la chute de l'homme.
Sirius se précipita pour le récupérer dans ses bras et lui redonna sa baguette qu'il avait récupérée au passage.
« Il faut frapper tous en même temps ! » ordonna Albus.
Harry se leva, il prit sa baguette et cria « Adavera Kadavera ! »
Sirius aida Severus à tenir sa baguette et ils lancèrent le sort en même temps, Albus et les gardiens les imitèrent.
Les multiples sorts se ruèrent tous de concert sur le monstre qui hurla.
Soudain, il se tordit et sous les yeux ébahis de l'assistance, le monstre se transforma.
A sa place, l'assemblée remarqua le corps inerte de Cécilia, le professeur des arts divinatoires, inconsciente à priori.
Dumbledore encore interloqué par ce qui venait se produire se rapprocha de la forme recroquevillée et repliée sur elle-même.
Sirius posa Severus à terre.
« Harry, vas chercher Poppy et amène-là immédiatement ici s'il te plaît ! » demanda l'animagus à son filleul qui ne se perdit pas en question et s'exécuta.
Black arracha une partie de sa cape et forma un pansement de fortune avec.
Le maître des potions avait souffert du combat, son visage était pale et gris.
On sentait la fatigue extrême qui l'animait et sa lassitude.
Son souffle était saccadé et ses jambes lui faisaient atrocement mal.
Il était à la limite de perdre sa conscience même s'il luttait car il savait que vu son état, il risquait plus de rejoindre la mort éternelle qu'un sommeil réparateur.
« Severus… » murmura Sirius en lui prenant la main.
Le prisonnier l'observa avec attention et le serra contre lui avec une grande douceur.
Rogue aurait aimé rassurer son collègue, lui dire qu'il allait bien, que ce n'était rien.
Néanmoins, au moment où il voulut parler, du sang s'écoula de sa bouche, formant comme un gros bouillon et des gros caillots.
Le visage de Sirius devient aussi pâle d'un drap immaculé, l'inquiétude se lisait sur son visage.
Severus sentait aussi la pression sur sa main se faire plus forte alors qu'il flottait.
Etait-ce à cause de lui que Sirius était aussi inquiet ?
Ce serait le paradis si c'était vrai mais cela ne l'était pas.
Il avait souffert des combats autant que lui : il y avait du sang qui coulait de sa tempe. Son visage était noirci par la fumée et parsemé de suie.
Il voyait aussi les brûlures sur les bras et d'autres traces de blessures.
Sentir la chaleur de Black contre lui était réconfortant et doux même s'il sentait sa conscience vaciller.
« Sevy… » murmura Sirius en voyant l'homme fermer ses yeux. « Ne t'endors pas, ce n'est pas le moment… Je t'en prie… »
La voix n'était qu'un murmure dans l'oreille de Severus, un bourdonnement incessant qu'il le retenait de plonger dans ce sommeil réconfortant.
C'était comme si une mouche ne cessait de voler au coin de son oreille.
On aurait dit des moustiques assoiffés de sang tenant absolument à goûter au sien.
Il essaya de chasser d'une main ce bruit strident et énervant mais il se rendit compte qu'il ne pouvait même pas bouger une main.
Il sentit quelque chose de frais et d'humide sur son visage qui le força à ouvrir les yeux.
Severus vit que Sirius pleurait et que ses larmes tombaient sans retenue sur son visage.
Albus était là, à ses côtés, il essayait de le calmer mais rien ne semblait pouvoir arrêter le torrent de larmes qui se déversait du prisonnier accablé.
Le maître des potions parvint à émettre un faible murmure, s'attirant l'attention des deux hommes.
Sirius le serra plus étroitement contre lui tandis qu'Albus lançait un sort pour arrêter le sang qui s'écoulait toujours de sa blessure et qui le lançait.
« Severus, il ne faut pas fermer les yeux, sinon nous risquons de vous perdre à jamais… » le sermonna le vieux directeur d'un ton plein de sévérité. « Je ne tiens pas à perdre un homme de votre valeur… N'oubliez pas que tous ici, nous vous apprécions. »
Severus faillit ricaner à cette dernière remarque mais il était trop faible pour le faire.
Albus se leva pour examiner la pièce et essayer de mesurer l'étendue des dégâts.
Il avait déjà fait appeler le ministère de la magie. Il passa une main sur ses yeux pour en essuyer la sueur, espérant chasser de la même manière les soucis qui l'accablaient.
Nul doute que la rumeur qu'un professeur s'en prenant à ses élèves allait se répandre plus rapidement que la misère sur le pauvre monde !
Il sentait déjà avec lassitude les remarques des parents à son endroit, soulignant son incapacité à diriger son établissement.
Pourquoi Cécilia avait-elle fait cela ? C'est ce qu'il devait découvrir avant tout.
Il espérait que la jeune sorcière ne succomberait pas à ses blessures car elle pourrait certainement leur fournir des réponses pour peu qu'elle dédaigne collaborer.
Pendant ce temps là, Sirius continuait à parler doucement à Severus tout en lui caressant le front, il murmurait des paroles réconfortantes et pleines de tendresse.
« Tu ne peux pas me quitter… Severus… »
Ses yeux émeraude virent se fixer sur les yeux noirs quelques peu troubles par la souffrance du maître des potions.
Leurs corps étaient collés l'un contre l'autre. Rogue puisait dans la force et la chaleur du corps de son collègue. Le savoir à ses côtés le rassurait et les mots qu'ils prononçaient pansaient son âme.
Il fit un triste sourire pour le remercier de lui accorder cet instant, un dernier instant avant la mort éternelle qui l'attendrait très certainement.
Ses jambes engourdies ne lui transmettaient que des messages vrillés de douleur et il avait de la peine à sentir les extrémités de son corps.
Il savait que cette insensibilité était un très mauvais signe, il n'avait même pas la volonté de bouger son corps tant la douleur était forte. Sirius lui caressait les jambes et faisait circuler le sang, il le sentait car parfois la douleur refluait.
Il aurait pu comparer cela à la marée s'il avait été poète.
Il émit un gémissement de douleur. Sirius reporta son attention sur lui.
Le professeur pouvait encore deviner les larmes qui avaient coulé car c'était un regard humide emprunt d'une certaine sollicitude qui l'observait comme s'il était précieux.
« Severus… »
Sirius ne cessait de murmurer son nom depuis quelque temps déjà.
« Accroche-toi encore, Poppy va arriver. Tu verras, tu seras accueilli en héros. Tu as aidé les élèves, c'était fantastique ! Tu les as tous sauvé ! »
Severus aurait voulu lui répliquer qu'il n'était pas seul dans cette action et que peu lui importait les honneurs, tout cela n'avait aucune importance à ses yeux.
Jamais il ne les avait désiré, bien ô contraire, il les avait toujours fuit.
C'était d'ailleurs pour cette raison que tous les ouvrages sur les potions qu'il avait publié, il l'avait fait sous un pseudo.
Il aurait bien voulu en parler avec Sirius mais il se sentait trop faible pour parler.
Il exerça une pression de la main pour sentir plus celle de Sirius.
Ce dernier continua à parler tout en le serrant contre lui et en le berçant.
C'était très doux et agréable pour Severus. Cela faisait une éternité que l'on ne l'avait pas serré comme ça, avec un tel geste d'affection.
Il ne se rappelait pas quand ni qui… Au moins, il connaîtrait la douceur et la chaleur de quelqu'un à qui il tenait avant de s'éteindre. Le parfum de Sirius l'envahissait de tous les côtés et il se sentait comme dans un cocon où il aurait bien été agréable de rester et de se reposer.
Mais sans cesse la douleur associée au doux murmure de l'animagus le tirait de cette paix.
« J'ai besoin de toi… » chuchota Sirius à l'oreille de Severus ignorant les gardiens et l'agitation affolée du monde extérieur.
« Pourquoi ? » parvient à croasser plus qu'à prononcer l'homme allongé à terre.
« Je ne pourrai pas vivre sans toi... » déclara fermement Black.
Rogue savoura les paroles que l'homme auquel il tenait tant venait de prononcer.
C'était tellement bon et rassurant de les entendre même si c'était sans doute un mensonge pour le maintenir en vie. Parfois, il fallait mentir pour arriver à certains résultats.
En tant que Serpentard, il en savait quelque chose et il avait déjà maintes fois exercé cette pratique. Le mensonge était une seconde nature chez les Mangemorts dont il avait fait partie.
« Severus… »
Encore cette voix à son oreille. Il se força à tourner la tête vers la musique.
Cela lui demanda un effort considérable
Il ouvrit les yeux, Sirius était contre lui-même si son corps n'était plus qu'une image floue.
L'effort trop intense le vida du reste de ses forces, il s'évanouit.
Sirius sentait bien que Severus était très faible. Mais il ne fallait pas qu'il dorme, pas maintenant, c'était trop dangereux.
Il ne cessait de lui parler et de le bercer dans ses bras pour le ramener à la réalité.
Il vit la tête de son collègue se tourner vers lui très lentement, ce dernier le regarda puis ferma les yeux, son corps se relâcha.
Il avait dû s'évanouir.
Sirius se pinça les lèvres, que pouvait-il faire ?
Lui-même perdait su sang et était faible. Il avait presque utilisé toute sa magie lors de ce combat et il tenait à peine debout.
Mais il fallait qu'il fasse quelque chose, n'importe quoi !
Il ne pouvait pas vivre sans Severus, cela était impossible pour lui !
Ce serait pire que revenir à Azkaban, il perdrait toute raison de vivre, il n'aurait plus personne à aimer ni à chérir…
Il savait maintenant que Severus serait le seul pour lui, comme il l'avait toujours été même s'il n'avait fait que fuir cette réalité car il avait peur…
Il ne voulait pas le perdre.
Il ferma les yeux, puissant une dernière fois dans ses forces.
Il se concentra et agita sa baguette.
Harry vit alors un courant vert passer de Sirius vers son professeur blessé que son parrain ne cessait de retenir contre lui depuis que le monstre avait été vaincu.
Harry ne comprenait pas pourquoi celui qu'il considérait comme un père se comportait de la sorte.
Pourquoi tenait-il Rogue serré contre lui ? Et que signifiait son regard ?
Il aurait voulu l'interroger mais l'extrême fatigue des deux hommes l'en dissuada.
Il se leva pour récupérer deux couvertures. Il en mit une sur son professeur, après tout, il l'avait mérité car sans lui, il serait sans doute mort ou aussi grièvement blessé que lui à l'heure qu'il était.
Il mit la deuxième sur le dos de Sirius qui ne se retourna même pas.
Il avait les yeux encore fermés et la lueur verte très faible continuait de courir entre les deux hommes.
Poppy arriva avec ses affaires, d'un coup d'œil, elle embrassa la scène.
Elle vit Sirius et Severus, et comprit exactement ce que faisait le Gryffondor.
Elle le gifla et le força à lâcher Severus et à arrêter son incantation.
Sirius ne put même pas répliquer et il ouvrit à nouveau les yeux.
Son teint était livide, on aurait presque dit qu'il était transparent.
« Harry va me chercher du chocolat et une bonne tasse de thé brûlant. Sirius, poussez-vous… »
L'animagus ne sembla même pas l'entendre.
Remus et Grâce arrivèrent, le loup-garou écarta son ami à bout de force et le força à s'asseoir sur un lit puis à s'allonger. On aurait dit une poupée sans énergie.
Grâce et Poppy posèrent le professeur des potions sur un autre lit.
L'infirmière entreprit un examen rapide, preuve de son professionnalisme.
« Il nous faut un médi-wizard SC1 tout de suite ! » cria t-elle.
Grâce comprit et prit de la poudre de cheminette pour en trouver un et le ramener par la force si nécessaire.
Il n'y avait pas de temps à perdre, les deux hommes se mourraient.
« Remus, frictionnez le corps de Sirius pour le réchauffer et activer la circulation. Et couvrez-le de couvertures ! » ordonna t-elle.
Quant à elle, elle aspergea les cuisses de son collègue d'eau qui partit aussitôt en fumée, la bave faisait effet.
Elle appliqua une matière assez gluante que Severus et elle avait réussi à élaborer et qui empêchait la substance de se répandre et de faire plus de dégâts.
Elle fit avaler une grande rasade d'alcool de force au professeur après l'avoir réveillé en lui assenant quelques claques bien sonores.
Elle n'y allait pas par le dos de la cuillère mais les deux hommes étaient vraiment dans un état lamentable : blessés, ils respiraient avec peine, leur teint était gris et ils ne bougeaient même pas.
Aucun des deux n'avait la force de faire le moindre mouvement et de bouger. Ouvrir les yeux leur demandait toutes leurs ressources disponibles.
Ils avaient de nombreux bleus et des traces de brûlure, surtout Sirius.
Mais cela n'était pas le plus grave, l'infirmière le savait.
Même dans cet état, les deux hommes gardaient leur baguette comme l'objet le plus précieux, plus important que leur vie même.
Elle savait qu'ils avaient donné le meilleur d'eux même dans cette bataille, elle y avait assisté.
Et ce qui devait arriver se passait sous ses yeux et pour l'instant elle était si impuissante !
Elle nettoya les blessures et enleva le sang. Certaines plaies demanderaient des soins plus intensifs. Mais le plus important était que leur magie se restaure et vite.
Si jamais un magicien se vidait de tout son pouvoir, il mourrait de fatigue comme s'il n'avait été qu'un vieillard.
Et c'est ce qui arrivait à ces deux hommes.
Elle n'était pas assez forte pour leur donner de l'énergie, Sirius l'avait fait pour le maître des potions, pour l'aider à rester en vie. Néanmoins, pour cela, il avait gaspillé ses dernières forces et s'était mis lui-même en danger !
Il avait aidé Severus au péril de sa vie et c'était maintenant les deux sorciers qui se trouvaient dans un état proche de la mort par l'épuisement de leur magie.
Remus la regarda, il comprit sans qu'elle ait besoin de lui expliquer, il était prêt à donner un peu de sa magie mais il ignorait comment procéder.
Grâce revint alors que Remus, Harry et Poppy tentaient de faire boire du chocolat et du thé brûlant aux deux hommes hébétés et à demi conscients.
Une médi-wizard surgit avec elle, elle avait des cheveux blonds coupés court, un peu à la garçonne même si sa tenue suggérait des rondeurs toutes féminines elles.
Sans prendre la peine de se présenter, l'heure des politesses viendrait bien assez tôt, elle se dirigea vers les deux hommes.
La femme, une dénommée Amélia, et Poppy échangèrent quelques phrases très rapides dans un jargon médical qui passa bien au-dessus de l'assemblée.
Albus était revenu pour constater ce qui se passait, il décida de laisser les rênes aux médecins qui sauraient bien mieux que lui comment rétablir les hommes.
« Nous allons avoir besoin de vos forces à tous les trois… » demanda Amélia à Grâce, Remus et Harry qui acquiescèrent.
« Bien, nous allons d'abord nous occuper de cet homme… » dit-elle en désignant Severus. « Il faut faire vite car il est su le point de perdre sa vie. Approchez ! »
Ils se mirent debout autour du lit.
« Bien ! » dit la blonde. « Tendez vos baguettes comme si vous alliez incanter un sort. »
Poppy souleva légèrement le torse de Severus et le força à ouvrir la bouche.
« A trois, dites tous en même avec le plus de conviction possible et cinq fois d'affilé les mots Energias revitae ! Compris ? »
Ils hochèrent la tête.
« Pour que cela marche, il faut que vous le pensiez de toute votre âme. Allons-y. Un ! Deux ! Trois ! »
« Energias revitae ! Energias revitae ! Energias revitae ! Energias revitae ! Energias revitae ! » firent les quatre voix de façon ferme.
Au début rien ne se passa mais comme l'infirmière continuait à tendre sa baguette, ils restèrent en position.
Puis de chacun d'entre eux, par leur baguette de sorcier, sortit une lumière verte faible au début mais qui s'intensifia.
Les volutes de fumée vertes se mélangèrent et rentèrent dans la bouche de Severus qui hoqueta.
Son corps se tendit à l'extrême.
« Continuez à maintenir vos baguettes en position ! »
Poppy tenait fermement le corps de Severus qui se convulsait.
« Baissez les bras et arrêtez votre magie ! » ordonna la médi-wizard en réunissant le flot de magie verte dans sa main.
Harry, Remus et Grâce s'arrêtèrent de concert. Puis, ils s'écroulèrent à terre, vidés de leur énergie et subitement exténués par l'effort.
La femme se dirigea vers le maître des potions, elle introduit la boule verte dans la bouche de Severus. Poppy et elles bouchèrent avec leurs mains la bouche, le nez et les oreilles.
Au début, il ne se passa rien, puis toutes les personnes présentes virent le maître des potions se calmer, son corps reprit une position moins tendue.
Son visage se colora un peu, puis il se mit à respirer normalement.
Les deux infirmières poussèrent un soupir de concert.
« Maintenant, il faut s'occuper aussi de cet homme » ajouta t-elle le visage tendu par la fatigue et le stress. « Vous en sentez-vous capable ? »
« Bien sûr ! C'est mon parrain ! » s'écria Harry qui refusait que le seul membre de sa famille, car c'était ainsi qu'il considérait Sirius, meure.
Il en était hors de question !
« Je suis prêt quand vous voulez ! » ajouta Remus qui tenait sa femme par le bras.
Amélia leur fit signe et ils se placèrent autour du lit.
« Cette fois, ne prononcez que trois fois la formule, sinon, nous serons tous épuisés et cela ne servira à rien… »
Ils refirent donc le même procédé que peu avant en ne prononçant donc la formule que trois fois comme l'avait spécifié l'infirmière.
Cela se passa de la même façon que pour Rogue, le corps de Sirius se tendit et se cambra.
Puis la femme rassembla la boule verte dans ses mains pour la porter à la bouche de Sirius.
Puis, le corps de ce dernier commença à respirer et à rependre des couleurs.
Harry sourit de soulagement, Grâce et Remus s'étreignirent doucement.
Amélia s'assit sur le lit, l'air épuisée.
« Poppy, il va falloir appeler d'autres médi-wizards… » commença la blonde. « Je suis exténuée. Je vais donc me reposer et laisser en des mains plus fraîches que les miennes les soins de vos compagnons. Je reviendrais dans trois jours quand j'aurais récupéré. »
La femme les salua tous puis se retira par la cheminée.
Poppy contacta donc d'autres magiciens afin de l'aider à soigner les élèves et les professeurs blessés.
Remus, Grâce et Harry l'aidèrent à porter Sirius et Severus à l'infirmerie déjà bien bondée par les Poutsouffle.
Grâce se proposa spontanément de l'aider à soigner tout ce petit monde, Remus la suivit.
Quant à Harry, il rejoignit l'ensemble des élèves qui se trouvaient dans la salle à manger principale.
Les élèves s'étaient regroupés par maisons, les Elfes de maisons étaient là aussi ainsi que les fantômes. Malgré le monde, la salle était d'un calme presque solennel.
Les plus petits dormaient, les fantômes discutaient à voix basse dans un coin, chose ô combien rare !
Russard se promenait dans les rangs adressant des froncements de sourcils au premier qui bougeait.
Les elfes de maison s'étaient mis tout au fond et ils étaient pétrifiés.
Mac Gonagall, ainsi que les professeurs, assistés en cela par Neville, Hermione Granger, Draco Malefoy, Ginny et Ron Weasley se chargeaient de circuler entre les rangs pour adresser un sourire par-là, une plaisanterie par ici ou encore une friandise ou des paroles de réconfort.
Albus discutait avec animation avec leur professeur de transformation, Minerva qui semblait tout aussi bouleversée que le vénérable homme.
Les adolescents remarquèrent leur jeune ami sur le pas de la porte.
Ginny courut se jeter dans ses bras l'étouffant et le serrant contre elle.
Elle ne cessait d'examiner son petit ami sous toutes les coutures afin de voir qu'il allait bien et qu'il n'avait aucune blessure.
Le garçon aux yeux émeraude la rassura d'un baiser sur le front qui fit sourire l'assemblée.
Draco prit fermement la main de Ron qui rougit mais qui le laissa faire.
Ils s'approchèrent de lui.
« Alors ? Que s'est-il passé ? » demanda Hermione encore plus brûlante de curiosité que les autres, ce qui n'était pas peu dire !
« Si vous n'y voyez pas d'inconvénients, je voudrais bien un bon thé chaud et m'asseoir, puis, promis, je vous raconterai tout… »
Neville se chargea de ramener des provisions pour tout le groupe qui se posa dans un coin sur une nappe.
Harry s'enveloppa dans la couverture, Ginny serrée contre lui, il appréciait sa chaleur et sa présence. Tout cela le rassurait.
Il mangea un peu et but un thé brûlant.
Puis une fois son repas terminé, il fixa ses amis, et commença son récit que tous écoutèrent attentivement.
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'" SC1 Méd pour médecin et wizard pour magicien
