Un coup du sort : de Griffes et de Sang

Auteur : Chris (chrisanimefanyahoo.fr)

Titre : Un coup du sort de Griffes et de Sang

Série : Harry Potter (livres 1-4)

Déclaration : Patati, patata, je n'ai pas les droits et puis on le sait.

Genre : longue fic ;; sentimentale mais pas sûre ; ;

Couple : Sirius Black X Severus Rogue (enfin Snape, je préfère Snape d'ailleurs) mon couple fétiche

Neville X Hermione. Harry X Ginny. Draco X Ron. Seamus X Kôji (allusions).

Dédicace: Pour mes lecteurs !! Merci à vous toutes et à tous Vous êtes adorables !! Merci à Mano

PS : Je suis désolée d'être si longue… Ce n'est pas les idées qui me manquent mais le temps.

NDA : Julius, le chef des cerbères, et les créatures bleues / les gardiens m'appartiennent. Amélia et Cécilia aussi.

Chapitre 39 : Un moment de répit… Poudlard – salle à manger principale

Dès le lendemain de cette éprouvante journée qui s'était soldée par une destruction d'une partie de l'école de sorcellerie de Pouldard, les journaux avaient à leur Une, une version quelque peu altérée des évènements graves de la nuit.

Selon le journal distribué dans le monde de la magie, un être étrange avait investi Pouldard au soir. Quelques élèves avaient été gravement blessés mais la plupart avaient eu plus de peur que de mal. La chose avait été anéanti par un groupe de professeurs. Il était d'ailleurs fort regrettable que le professeur des Arts divinatoires, Cecilia Grant, ait péri dans l'incident.

Harry regarda le journal plus attentivement.

Bien sûr, toute allusion à une menace plus sérieuse avait été omise…

Il avait remarqué que depuis la mort du monstre il ne ressentait plus ces terribles douleurs à sa cicatrice.

Dès que le professeur Rogue serait rétabli et que madame Pomfresh le permettrait, il faudrait qu'il en parle à celui qui lui avait donné des conseils.

Peut-être qu'il serait en quoi les deux événements étaient liés, s'ils l'étaient…

Ginny posa une main sur son genou, il se tourna pour lui dédier un tendre sourire.

Il aimait vraiment la sœur de son meilleur ami.

Comme son amourette avec Cho lui paraissait loin et vraiment surfaite !!

Ginny avait la tête sur les épaules, c'était une fille qui aimait croquer la vie à pleine dents et qui adorait rire. Sans avoir le penchant pour les blagues stupides de ses deux chenapans de frères, Fred et Georges, elle préférait s'amuser avec les autres et non à leurs dépends.

Harry aimait beaucoup la rouquine qui le lui rendait bien. De plus, c'était vraiment différent de ce qu'il avait vécu avec Cho. Il s'était toujours senti gauche et gêné en sa présence.

Tandis qu'avec Ginny, c'était vraiment différent. Il aimait sa présence rassurante et aimante. Il pouvait être lui-même sans fard, lui parler librement, se confier.

Il l'appréciait pour ce qu'elle était et c'était réciproque.

Ron se pencha et lui murmura quelque chose à l'oreille.

« Je suis content pour toi et Ginny. Oui vraiment content. Vous avez l'air d'être heureux ensemble. » dit-il en soupirant et en cherchant un visage familier à la table des Serpentards.

Son regard rencontra les yeux de Draco, il rougit puis détourna vivement la tête.

« Et toi, tu en es où ? » demanda Harry à son meilleur ami à qui le manège n'avait pas échappé.

Wealsey soupira mal à l'aise. Il se mit à mâchonner son riz en se remettant un peu de sauce.

Ginny regarda son frère puis Malefoy. En observant le blond, elle ne put s'empêcher de penser à quel point le jeune blond était séduisant.

D'ailleurs, pendant un temps, elle-même avait été amoureuse du Serpentard sans jamais le reconnaître devant quiconque bien sûr !

Elle se souvenait que lors de la discussion de la veille quand Harry leur avait tout expliqué, elle avait remarqué que Malefoy était étroitement collé à son frère et qu'il lui tenait même la main.

« Que penses-tu de Draco, Ron ? » demanda la jeune fille directe.

Son frère s'absorba encore plus dans la contemplation de son assiette comme s'il avait trouvé une mine d'or à l'intérieur de celle-ci.

Il avala une nouvelle bouchée comme si la question ne lui était pas destinée. Il s'intéressa brusquement à la conversation entre Neville et Hermione.

La jeune rouquine sourit et poussa Harry du coude ce qui le fit se retourner.

« Il faudrait vraiment que nous fassions quelque chose pour mon dégénéré de frère parce que d'ici à ce qu'il agisse la saint Ginglin peut toujours arriver ! » fit-elle quelque peu avec ironie.

Elle grommela entre ses dentes et ajouta un commentaire peu avantageux sur les hommes et leur indécision. Elle continua sur le sujet en parlant de leurs peurs et de leur lâcheté face à certaines situations…

Elle aurait sans doute pu continuer longtemps ainsi si Harry n'avait pas posé une main rassurante sur la sienne ce qui lui valut un sourire.

« Je pense que Ron ne sait pas où il en est… » reprit d'adolescent. « Cela peut se comprendre. Il faut lui laisser du temps… »

« Seamus et Kôji n'ont pas mis tout ce temps à comprendre ! » répliqua t-elle en montrant du doigt le couple qui s'affichait comme s'ils ne craignaient rien au monde. A vrai dire le reste du monde ne semblait plus exister pour eux depuis qu'ils étaient ensemble.

« Que voudrais-tu que ton frère fasse ? » demanda t-il discrètement, Ron ne les écoutait pas. Il observait de temps à autre Draco tout en soupirant. D'ailleurs son appétit s'en ressentait. Lui qui mangeait toujours comme un ogre et reprenait plutôt deux fois qu'une ses rations, avait à peine touché son assiette.

« En tout cas, ce serait bien qu'il se secoue les puces ! » fit la jeune fille en soupirant. « Il est pire qu'une jeune fille énamourée… »

Ce dernier commentaire arracha un sourire à Harry. Qu'il était bon de rire ainsi sans se soucier de rien d'autre ! ! Cela le changeait de ce qui s'était passé dernièrement.

« Laisse-lui du temps Ginny… » déclara Harry. « Je lui glisserais un mot à ce sujet si tu veux… »

« Attends ! » répondit soudainement la jeune fille avec un sourire de trois mètres de long qui fit frissonner Harry se demandant ce qu'elle avait bien pu trouver. « J'ai une idée ! »

Le jeune homme se retient de justesse de soupirer, il ne tenait pas particulièrement à faire abstinence pendant un mois pour avoir contrarié sa belle. Néanmoins, il se prit à murmurer une prière à Merlin pour que l'idée ne soit pas biscornue et ait de fâcheuses conséquences.

Ginny commença à murmurer à l'oreille d'Harry qui l'écouta attentivement.

A la fin de la conversation, le jeune homme riait et donna alors implicitement son accord pour le plan que venait de suggérer sa petite copine.

Poudlard – infirmerie

Madame Pomfresh, infirmière de Poudlard, avait fait appel à quelques collègues afin de l'aider concernant les soins. En effet, de par le nombre de patients, elle se trouvait largement dépassée par les évènements.

D'ailleurs elle n'avait pas assez de lits pour tous le monde.

Dumbeldore avait déjà demandé des crédits pour faire réparer l'aile dévastée. Mais même avec l'aide de la magie, il faudrait du temps pour que le chantier soit mis en place et achevé. Sans doute à la fin de l'été pour la nouvelle rentrée ce qui impliquait qu'il fallait trouver un logement pour les six mois à venir pour les Poutsouffle.

Les professeurs avaient fait appel à la bonne volonté des parents pour essayer de rassembler du mobilier. Même Hagrid y avait mis du sien en essayant de faire quelques tables et quelques lits avec sa hache. Le résultat était pour le moins déconcertant. Selon madame Bibine, professeur de vol et de balai, c'était plus des lits doubles qu'autre chose ce qui l'avait fait soupirer tout comme le professeur Mac Gonagall.

On allait tout de même pas permettre aux élèves de forniquer comme des lapins !

C'était donc le professeur de transformation qui s'était vu la délicate mission d'expliquer au garde chasse de l'école qu'il fallait que les lits aient une dimension humaine et non de géant.

C'était loin d'être gagné d'avance ! !

Dumbeldore avait réussi à trouver une salle assez grande pour héberger une partie des élèves. Il faudrait réaménager tout cela avant que cela ne soit vraiment habitable mais c'était mieux que rien !

On avait déjà commencé à rassembler quelques meubles et certains élèves avaient commencé à habiter dans la salle.

Les autres étaient pour l'instant cantonnés à l'infirmerie ou dans les appartements des autres maisons. Contre mauvaise fortune, il fallait faire bon cœur !

Poppy fit une pause entre deux soins, heureusement qu'elle était secondée !

Ce monstre avait fait des ravages !

Encore qu'heureusement Sirius les avait évacué à temps, sinon les dégâts auraient pu largement être pires !

Elle écarta le rideau du fond qui hébergeait le dernier lit.

Elle l'avait installé à l'aide d'autres infirmiers afin d'assurer un minimum de tranquillité à ses collègues. N'ayant que peu de lit à sa disposition, Poppy avait pris le plus grand qu'elle ait pu trouver et avait dû mettre ses collègues ensemble.

Sirius et Severus dormaient encore, cela faisait deux jours et aucun n'avaient ouvert l'œil.

Emmitouflés sous un tas de couvertures, Poppy s'était assuré qu'ils n'aient pas froid.

Le combat titanesque qu'ils avaient mené avait grandement affaibli leurs forces tant psychiques, physiques que morales.

L'infirmière savait qu'ils avaient besoin de repos. Leur sommeil durerait sans doute une semaine voire plus. Elle avait bien vu qu'ils avaient failli franchir la fragile frontière entre la vie et la mort.

Ces deux là revenaient de loin ! !

Elle ouvrit les couvertures et se pencha sur Severus.

Elle regarda ses deux blessures aux cuisses. Malgré la mort de Cécilia, celles-ci étaient impressionnantes. La jambe gauche avait été labourée par la griffe de la bestiole et la cuisse droite mordue presque jusqu'à l'os.

C'était surtout cette dernière qui l'inquiétait.

Avec la pommade inventée par elle-même et le professeur des potions, elle avait pu stopper la plaie sans vraiment la soigner ce qui ne manquait pas de l'intriguer.

Il fallait dire que la griffure s'étendait sur toute la cuisse.

Elle changea les bandages qui étaient devenus du sang et de la lymphe.

Poppy inspecta les blessures. Elle remit de la pommade sur les endroits qui n'étaient pas à vif.

Tant que la blessure ne serait pas dans un meilleur état, elle ne pourra pas faire grand chose.

Elle l'avait tant bien que mal refermée par magie à l'aide d'un fil qu'elle devait changer quotidiennement.

Le professeur remua faiblement et se ramassa en boule contre son vis-à-vis pour se coller à lui.

Poppy sourit, elle savait que la chaleur leur était nécessaire. Néanmoins, voir son collègue si hautain, si froid et parfois si cynique se blottir contre un autre homme, contre son ennemi juré, avait bien de quoi vous faire sourire !

Elle referma le bandage puis s'occupa de la deuxième cuisse. Les autres mediwizards, tout comme elle, ne savait que faire. A vrai dire, elle n'osa même pas toucher à la cuisse car elle voyait bien qu'une dent était restée dans la chair.

Ils avaient tous essayé à tour de rôle de la retirer mais la dent leur avait brûlé la main, elle avait d'ailleurs la marque même après trois jours !

Impossible donc de faire la moindre des choses si ce n'est passer un peu de pommade autour de la chair abîmée et meurtrie.

Elle remit en place les couvertures sans que Severus ne change de position.

L'infirmière, avec sa blouse blanche et ses cheveux noirs striés de blanc coiffé en un chignon impeccable, passa sa main sur le front de son collègue.

Comme elle le craignait, la fièvre n'avait toujours pas disparu et cela l'inquiétait tout autant que l'état de la jambe de Rogue.

Que pouvait-elle faire ? Les mediwizards ne pouvaient rien eux non plus !

Si on ne connaissait pas le poison qui infectait le blessé, comment le soigner ?

Elle lava donc à grande eau le front de Rogue qui avait repris une couleur blanche au lieu de son teint grisâtre des premiers jours.

L'infirmière savait qu'il n'était pas sorti d'affaire car les blessures qu'il avait étaient graves et pour l'instant, au vu de leurs connaissances, personne ne savait comment les traiter.

Après un soupir, elle passa au voisin de Severus : Sirius Black.

Elle repoussa les couvertures et palpa le front de son collègue : ce dernier était un peu chaud mais pas autant que celui de Severus.

Elle examina les brûlures qui recouvraient le corps de son collègue.

Quelques-unes commençaient à guérir tout doucement même si certaines brûlures n'étaient pas belles à voir.

Il faudrait du temps pour que cela guérisse.

Elle appliqua une pommade pour guérir les brûlures et permettre à la peau de repousser plus facilement. Quasi aucun endroit n'avait été épargné et elle passa une épaisse couche afin de protéger l'homme.

Elle examina enfin le bras de Sirius qui avait une vilaine estafilade assez profonde qui ressemblait à la blessure à la cuisine de Severus. Lui aussi avait dû se faire mordre dans le combat.

Elle banda la plaie encore vive et dont le sang coulait encore même après trois jours.

La chair n'arrivait pas à cicatriser et à former une couche, c'était exactement les mêmes symptômes que pour Rogue.

Elle finit par remettre les couvertures en espérant que l'un d'entre eux finisse par se réveiller au plus vite afin de lui apporter des explications.

Soudain, elle entendit des voix qu'elle reconnut très rapidement.

Il s'agissait de Remus et de sa femme Grâce, sûrement avec la petite Rose.

Elle se leva. Puis, Poppy essuya son visage couvert de sueur. Elle n'avait ni eu le temps de se reposer ni de manger depuis ce matin.

La fatigue devait sûrement creuser ses traits. Elle sourit et sortit du coin aménagé.

Le châtain lui sourit en la voyant et s'avança à grands pas.

Grâce remarqua tout de suite l'état de fatigue de l'infirmière.

« Des nouvelles ? » demanda le loup-garou alors que Poppy prenait Rose afin de l'examiner.

La petite fille semblait aller très bien depuis qu'elle vivait avec le couple qui la considérait comme leur propre enfant. Et eux au moins, ils n'avaient pas peur de sa malédiction car elle était un loup-garou comme Lupin.

En faisant des chatouilles à l'enfant qui émit des gloussements de plaisir, elle se demandait comment on pouvait être assez cruel pour abandonner une aussi jolie enfant !

Mais celle-ci avait de la chance, elle avait eu un foyer très rapidement et des parents adorables.

« Toujours endormis… » répondit-elle laconiquement.

« Poppy… » dit Grâce avec douceur comme d'habitude. « Allez donc dormir un peu et manger. Vous en avez besoin. Je les surveillerai pour vous… Vous ne pouvez pas assumer tout cela seule… Il faut vous faire aider. »

« Mais… » protesta la femme quelque peu faiblement car la fatigue l'accablait vraiment. « Il faut bien que je les soigne… »

« Sans doute… » répliqua très fermement Grâce. « Mais si vous tombez de fatigue, cela ne les aidera pas… Chéri, raccompagne-la, veux-tu ? »

Remus lui répondit d'un sourire, il savait que sa femme avait raison.

« Allez, venez Poppy… Grâce va prendre soin d'eux et vous, vous allez nous faire le plaisir de vous reposer… » ordonna l'homme en traînant la femme par la manche.

Celle-ci n'eut d'autre choix que de le suivre. L'air furieux de la femme et celui ferme et déterminé de Remus ne permettait pas d'autre choix que de celui d'obéir.

La femme poussa un soupir mais se laissa faire. Trop lasse, elle savait bien que ses visiteurs avaient mille fois raison.

Grâce écarta le rideau, enta puis le referma.

Elle mouilla à nouveau le front fiévreux de Rogue en observant attentivement les deux hommes.

Ils avaient meilleure mine qu'à la fin du combat : le teint grisâtre avait fait place à une couleur de peau légèrement plus normale quoique très blanche.

Les deux hommes auraient sûrement une faim de loup quand ils se réveilleraient…

Rose commença à gigoter. Grâce la déposa sur le lit. Elle commença à jouer avec ses pieds en les mordillant comme le faisait nombre de nourrissons.

Avec le sourire, elle observa la chambre mais ne vit rien d'anomal ou d'étrange.

Aucun des deux ne semblait prêt de s'éveiller des bras de Morphée.

Le bébé avait saisi l'une des mèches de Sirius et commença à la mâchonner.

Soupirant, elle commença à prendre l'enfant mais celle-ci avait décidé de n'en faire qu'à sa tête !

L'enfant gazouilla et jouait avec les cheveux de Sirius tandis que Grâce essayait de les détacher doucement.

« Rose… » gronda la jeune femme sans élever la voix. « Veux-tu lâcher ça tout de suite ! »

L'enfant semblait en avoir décidé à sa tête.

Puis, sans prévenir, Black ouvrit des yeux ensommeillés et quelque peu déconnectés de la réalité.

« Salut Sirius ! » dit la femme en souriant. « C'est Rose qui s'amuse avec tes cheveux… »

L'homme lui fit un sourire. Il essaya de bouger mais il semblait épuisé rien que par le fait d'ouvrir les yeux.

« Ne bouge pas Sirius ! » dit avec fermeté mais sans dureté la femme. « Tu as faim ? »

L'homme ne répondit pas, il ferma les yeux et plongea à nouveau dans un sommeil que Grâce espérait réparateur.

L'enfant avait cessé de s'amuser avec les cheveux. Rose s'était logée dans un creux entre les deux hommes et s'était endormie comme si tout cela lui avait causé beaucoup d'émotions.

Quand Lupin arriva, il trouva sa fille endormie dans le lit entre les deux professeurs.

Le spectacle le fit sourire, sa femme lui expliqua ce qui s'était passé.

« C'est plutôt bon signe… » dit le châtain. « Je pense qu'il ne devrait pas tarder à se réveiller. Il faut juste encore un peu de patience. »

« Tu as sans doute raison chéri. »

« Nous serons là pour les aider quand ils se réveilleront. » déclara Lupin.

Loin de là, dans la forêt interdite, d'étranges évènements se passaient.

En ce matin là, le géant, Hagrid, frissonnait malgré une épaisse fourrure qu'il portait sur un solide gilet de laine.

L'hiver qui s'annonçait serait très certainement froid et la neige n'allait sûrement pas tarder à tomber quand on observait les nuages s'amoncelant dans le ciel.

Ce matin là, comme tous les matins, le géant avait sorti son chien, le plus peureux qu'il soit du nom de Toffu pour se dégourdir les pattes.

C'était lui qui l'avait traîné dans une course effrénée sans doute attirée par l'odeur du sang chaud.

Ce chien était un étrange croisement avec un carnivore mais malgré sa taille imposante, il était totalement incapable de faire le moindre mal à une mouche.

Le géant ne s'aventurait en général qu'à la lisière de la forêt, les monstres qu'elle hébergeait s'avéraient parfois aussi étranges que dangereux.

Entraîné par la course folle du chien, il n'eut d'autre choix que de le suivre.

Il arriva dans un petit bosquet dénudé avec un sol verglacé.

Le chien aboya en direction de la forme.

Un pauvre corps avait été laissé là après avoir été battu à mort.

Hagrid le trouva au petit matin alors que la gelée blanche avait figé les quelques feuilles et buissons dans une posture parfois étrange.

Les mains étaient levées vers le ciel, le sang s'était figé dans le froid.

Le demi-géant avait aussitôt averti Dumbeldore qui l'avait rejoint dans la forêt.

Le vieux magicien s'était très vite aperçu qu'il s'agissait d'une femelle loup-garou.

Intrigué, son esprit fut aussitôt mis en éveil. Il fit ramener le corps discrètement par le géant. Là il fit prélever un échantillon de sang pour le faire analyser.

En attendant, il s'occupa de faire enterrer la pauvre créature pour laquelle personne ne pouvait plus rien désormais.

Encore plus loin, dans le manoir Malefoy, une réunion des plus sinistre se passe.

Narcissa, la femme de Lucius, appartient à une longue famille pure souche : celle des Black.

Sa cousine, avec qui elle s'est toujours bien entendue, est de nouveau libre : Bellatrix Lestrange, celle qui a torturé jusqu'à la folie les parents de Neville, s'est aussi évadée de la prison d'Azkaban, quelques jours après la fuite de son cousin Sirius Black.

A part un sang commun qui coule dans leurs veines et une apparence physique semblable, la ressemblance s'arrête là.

Sirius détestait sa famille, tout comme les Black le méprisaient : un sang pur Gryffondor, quelle abomination ! Il était la honte de la famille.

Dernièrement, les ministères avaient exigé un renforcement de la sécurité de la prison d'Azkaban. Sirius Black avait été le premier à s'échapper. Quelques jours après, sa cousine avait suivi le même chemin, puis le mari de celle-ci s'était échappé la semaine dernière ce qui avait fait la une des journaux.

Le portrait du couple avait été mis à la une de toutes les pages de journaux ; des affiches avaient été posées un peu partout.

Des Détraqueurs avaient été lancés dans la nature afin d'essayer de les retrouver.

Cela ne semblait pas les troubler car ils parlaient tranquillement autour d'une table garnie.

Un pauvre elfe de maison nu les servait tandis que Lucius parlait.

« Il faut vous trouver un endroit où vous cacher. » déclara le Serpentard.

« Nous pourrions rester ici ! » déclara Bellatrix d'un ton ferme et d'une voix aiguë.

Les années que le couple avait passé en prison étaient visibles sur leurs visages émaciés et encore hantés par les épreuves subies. Passer plus d'une vingtaine d'années en compagnie de Détraqueurs n'avait rien d'être une cure de jouvence.

Maigres pour ne pas dire décharnés, leur peau était saillante même si cela faisait déjà une semaine qu'ils ne cessaient de manger.

« J'en ai marre de fuir ! » déclara la femme d'une voix acide. « Nous sommes de sang pur ! Nous devrions être honorés et respectés par les autres sorciers ! Alors que là, nous sommes réduis à être des fugitifs que personne ne doit héberger sous peine de se retrouver lui aussi accusés de complicité. »

« Bella… Calme-toi, je te prie. » s'interposa sa cousine Narcissa. « Nous savons tous combien cela est pénible pour toi et ton mari. Mais il faut que tu laisses faire Lucius. »

« C'est exact. » déclara l'homme d'un ton très supérieur et quelque peu affecté. « Je jouis d'une grande influence auprès du ministère ce qui nous aide beaucoup afin d'aider efficacement vous savez qui. Ni ma femme, ni moi et encore moins le nom des Malefoy ne peux perdre cette crédibilité. »

« Que proposes-tu alors Lucius ? » demanda Lestrange en lui jetant un coup d'œil noir.

Tant que leur maître ne reviendrait pas à la vie, ils seraient pourchassés et mal vus.

Pour eux, tout cela n'avait que trop duré !

Ils voulaient retrouver leur vie, leurs biens et cesser d'être pourchassés.

« Laisse-moi réfléchir quelques instants… » dit le blond en tapotant sur sa lèvre.

Il jeta un coup d'œil à sa femme.

« Je sais où vous pourriez loger… » dit-il après quelques instants. « Nous avons un manoir écarté de toute civilisation. Il n'est pas tout jeune mais au moins, personne ne vous cherchera là-bas… C'est sans aucun doute la cachette idéale ! »

Bellatrix se leva d'un bond, folle de rage et furieuse. Il fallait dire que le séjour en prison avait eu des effets assez dévastateurs sur la santé mentale de la Mangemort.

Sa soif de sang était encore plus grande qu'avant son emprisonnement, c'était dire !

Elle avait hâte d'en découdre et d'en finir.

Elle voulait se battre plus que tout autre chose en ce monde.

« Il est hors de question que je reste dans une maison tranquillement sans rien faire ! » cria t-elle. « Il est temps d'agir et de porter un coup fatal à nos ennemis ! »

A Suivre…