Un coup du sort : de Griffes et de Sang

Auteur : Chris (chrisanimefanyahoo.fr)

Titre : Un coup du sort de Griffes et de Sang

Série : Harry Potter (livres 1-4)

Déclaration : Patati, patata, je n'ai pas les droits et puis on le sait.

Genre : longue fic ;; sentimentale mais pas sûre ; ;

Couple : Sirius Black X Severus Rogue (enfin Snape, je préfère Snape d'ailleurs) mon couple fétiche

Neville X Hermione. Harry X Ginny. Draco X Ron. Seamus X Kôji (allusions).

Dédicace: Pour mes lecteurs ! Merci à vous toutes et à tous Vous êtes adorables ! Merci à Mano

PS : Je suis désolée d'être si longue… Ce n'est pas les idées qui me manquent mais le temps.

NDA : Julius, le chef des cerbères, et les créatures bleues / les gardiens m'appartiennent. Amélia et Cécilia aussi.

Chapitre 40 : Complot

Le soir même un magicien apporta à Albus les résultats qu'il avait demandé.

Il lut avec attention la feuille qu'on lui présenta.

Le vieil homme courba les épaules puis se leva. Il se dirigea dans les couloirs de Poudlard en réfléchissant.

Il arriva à l'infirmerie où il vit Remus et Grâce. Il leur fit signe de le suivre.

Intrigués, le couple le suivit. Ils se réunirent dans le bureau du vieil homme.

« Lisez ce papier. » dit-il en leur tendant la feuille qu'on lui avait remise quelques instants plus tôt.

Le couple prit la feuille et la parcourut. L'étonnement fit place sur leur visage.

« Comment avez-vous eu ces informations ? » finit par dire Remus aussi pâle qu'un linge.

« Hagrid a trouvé par hasard une pauvre femme loup-garou dans la forêt. Elle était sans vie. Etonné, il l'a ramené ici. J'ai demandé un examen du sang. Et en voici le résultat ! »

« Mais que lui est-il arrivé ? Pourquoi ? » demanda Lupin.

« Pouvons-nous quand même garder Rose ? » questionna avec angoisse Grâce.

« Oui, la mère de l'enfant est morte. Elle est certainement mieux entre vos mains. » affirma Albus en souriant car l'enfant s'était endormi dans les bras de la jeune femme aux cheveux châtains.

Le couple poussa un soupir de concert.

« Lupin, pourrais-tu enquêter auprès des autres loups-garous afin de savoir qui était cette femme ? Tout cela m'intrigue beaucoup. »

« Comme nous tous ici présents ! » répliqua Grâce.

« Bien, mes enfants, je ne vous retiens pas plus. » fit Albus en se levant.

Le couple se leva aussi. Ils avaient envie de regagner leur foyer après l'annonce de la découverte de la mère de celle qui considérait comme leur petite fille.

Dans le manoir Malefoy, Narcissa et son mari Lucius, Bellatrix Lestrange et son mari, évadés de fraîche date discutaient.

« Il est hors de question que je reste dans une maison tranquillement sans rien faire ! » cria Bellatrix. « Il est temps d'agir et de porter un coup fatal à nos ennemis ! »

La femme en avait marre de devoir se cacher, elle ne rêvait que d'une chose : exercer son pouvoir, rependre le rang qui avait été le sien.

Les Détraqueurs la poursuivraient toute sa vie, elle n'en avait aucune envie. Fuir, toujours fuir, elle était lasse de tout cela.

Puissante, elle était l'alliée de Voldemort depuis les premières heures. Pour elle, il était temps que les sorciers purs souches règnent enfin !

« As-tu une idée ? » demanda son mari.

« Peut-être… » dit-elle d'un sourire qui aurait fait peur à n'importe qui.

« N'oublie pas que notre dernier plan a échoué ! » lui rappela Lucius d'un ton sombre.

« Pourtant il était presque parfait… » dit Narcissa d'un air songeur. « Je me demande comment ils ont pu venir à bout du monstre que nous avions crée… Nous les avons peut-être sous-estimé… »

La femme se mordit la lèvre.

« En tout cas nous connaissons un peu mieux leurs forces ! » répliqua Lestrange.

« Et nous avons fait de nombreuses victimes ! » dit avec un sourire sadique sa femme. « Il faut battre le fer pendant qu'il est chaud ! Ils sont affaiblis et ils ne s'attendent certainement pas à ce que nous agissions aussi rapidement ! »

« Draco ne nous a pas expliqué ce qui s'était passé. Il a dit que Mac Gonagall avait fait une déclaration officielle mais qu'il ignorait tout des évènements. »

« Certes mais nous savons aussi que tous les Poutsouffles sont hors d'état de nuire ! »

La femme cria et s'énerva, elle voulait agir, reprendre la belle vie, les soirées mondaines…

« Calme-toi Bella… » dit son mari un peu sèchement. Sa femme avait toujours eu un caractère emporté et bouillonnant, parfois dominateur. « Cela ne sert à rien de s'énerver ! »

« Tu ne vas pas rester ici à ne rien faire les bras croisés à attendre que les Détraqueurs mangent notre âme et nous sucent jusqu'à la moelle des os ? » s'indigna t-elle emportée.

Elle s'était levée et tournait en rond. Furieuse, elle tapait du pied et ne cessait de jouer avec une mèche de cheveu rebelle pour l'entortiller autour de son doigt.

« J'ai une idée… » lança Lucius comme un pavé dans la marre afin de calmer l'agitation grandissante de sa belle-sœur.

Tous les visages se tournèrent vers lui. Il s'éclaircit la gorge et continua.

« Dumbledore a perdu beaucoup de son crédit… » annonça t-il.

« Pour moi, il n'en a jamais eu ! » jura Bellatrix entre ces dents.

« Bien sûr, aucun d'entre nous ici ne l'aime. » assura Narcissia. « Continue… » dit-elle en posant la main sur son mari ;

« C'est l'occasion où jamais de le discréditer. » finit Lucius.

« Et qu'est-ce que cela nous apportera ? » cracha la femme.

Narcissia sourit et répondit à la place de son mari.

« Je crois que je comprends. Une fois cela fait, nous pourrions placer un directeur de notre choix à Poudlard. » dit-elle avec un sourire sadique. « Nous aurions tout un tas de jeunes esprits à corrompre très facilement… »

Les autres sourirent. Une armée de jeunes à leur service, élèves modelés à l'image de leur maître, répondant à leurs désirs, sachant se battre et convaincus d'un juste retour des choses…

Voilà qui pourrait leur permettre une grande avancée dans la conquête du pouvoir !

« Je propose d'éliminer rapidement tous les Gryffondor dès le directeur nommé… » dit Lestrange d'un sourire sadique. « Je m'en chargerai volontiers… »

« Comment comptes-tu t'y prendre Lucius ? » demanda Bellatrix intriguée.

« Tu verras… » leur répondit énigmatiquement le blond. « Nous avons déjà quelqu'un sur place. Nous allons le faire tomber « de l'intérieur et de l'extérieur. »

Leurs sourires cruels se reflétèrent dans la cheminée.

Poudlard – infirmerie

Un beau matin, Sirius ouvrit les yeux pour la deuxième fois. C'était toujours aussi difficile et pénible. Il avait l'impression que tout son corps pesait près d'une tonne et qu'il se mouvait comme dans un vieux film moldu en noir et blanc.

Bref il se sentait las, fatigué, épuisé nerveusement et physiquement.

Il avait l'impression qu'un troupeau d'hippogriffes comme Buck lui était passé dessus et l'avait piétiné pour le laisser à moitié mort.

D'ailleurs, il se sentait assez faible. La douleur se réveilla sous ses bandages et il sentit quelques-unes de ses brûlures se réveiller subitement.

Il sentit une chaleur à côté de lui, une odeur agréable qu'il connaissait…

Il tourna la tête et vit Severus contre lui endormi. L'animagus sourit tendrement, il leva une main pour caresser le visage de l'homme qui gémit dans son sommeil.

La douleur se réveilla, son estomac le trahit en gargouillant. Il avait une faim de loup !

C'était Remus qui serait heureux d'entendre cette expression !

Le bruit alerta l'infirmière qui se précipita pour ouvrir le rideau.

Elle le vit réveillé, il tourna faiblement la tête vers elle.

« Sirius ! » fit Poppy d'un ton inquiet. « J'entends ton estomac qui crie, c'est bon signe. Tu n'as pas trop mal ? »

« J'ai l'impression de ne plus pouvoir bouger et j'ai l'estomac dans les talons. Ce serait possible d'y remédier ? » demanda t-il.

« Je vais vous chercher quelque chose, ne bougez pas ! »

Sirius pensa qu'il aurait bien du mal à bouger vu sa faiblesse. A quoi bon faire une remarque de ce genre ? C'était le rayon de Severus ça ! Il devait déteindre sur lui…

En pensant à son aimé, il se serra encore plus contre lui pour le prendre dans ses bras.

Il avait depuis toujours l'air bien plus apaisé quand il dormait… Ses traits n'étaient plus tirés et son sourire sarcastique n'étirait plus sa délicieuse bouche.

Cet homme obsédait depuis tellement longtemps son cœur. Remus avait raison de lui dire que la haine est proche de l'amour. Il ne cessait d'osciller entre les deux concernant le maître des potions. Mais dernièrement, sa haine avait presque fini par disparaître totalement.

Il observa l'homme couvert de bandage et écarta une mèche de cheveux de son visage.

Puis, doucement, il en suivit les contours pour le caresser avec tendresse.

Il se pencha et baissa les lèvres de Severus.

Il aurait sans doute continué s'il n'avait pas entendu un bruit. Avec un soupir, il se rallongea.

Poppy entra quelques secondes plus tard en lui souriant avec un plateau dans les mains.

A la vue de toute cette nourriture, Black se fendit d'un sourire.

« Cela a l'air bon ! J'ai une de ces faims ! »

Poppy l'aida à se redresser sur l'oreiller et lui tendit le plateau.

L'homme commença à manger avec entrain. Une fois sa soupe avalée, il passa au plat de résistance : un bifteck accompagné d'un gratin de pommes de terre.

« Comment va Severus ? » demanda t-il entre deux bouchées.

« Il ne s'est toujours pas réveillé. » répondit-elle en l'observant.

« Est-ce que ses blessures sont graves ? » questionna t-il en s'arrêtant un moment de manger.

« Plus que les tiennes. Tu as toujours mal, n'est-ce pas ? »

« Oui, la douleur ne quitte plus mon bras que je bouge difficilement. »

Il continua de manger le pain et le fromage.

« Pourquoi me demandes-tu de ces nouvelles ? Vous vous haïssez depuis tant d'années… J'aimerais comprendre ce soudain intérêt… »

Sirius mâcha lentement son pain en réfléchissant. Il regarda la femme.

Comment réagirait-elle si elle savait ? C'était cela qui lui faisait le plus peur.

« Nous avons combattu ensemble… » finit-il par dire. « Il faut croire que cela tisse des liens… »

Il termina son assiette soudainement fatigué. Sirius avait un mal fou à garder les yeux ouverts.

« J'ai un coup de pompe soudain… » dit-il en baillant. « Je vais dormir… »

« C'est normal. Vous avez été blessés gravement. Je vais porter le plateau en cuisine. »

Elle se leva alors que Sirius se laissait glisser dans le lit. Poppy prit le plateau désormais vide puis referma les rideaux. L'animagus eut juste le temps de se lover contre le maître des potions avant de s'endormir.

L'infirmière alerta Albus que Sirius s'était réveillé.

Une semaine passa pendant laquelle Sirius reprit peu à peu ses forces. Il ouvrit de plus en plus souvent les yeux et commençait même à marcher. L'exercice lui faisait du bien même s'il l'épuisait.

C'était surtout son bras qui inquiétait l'infirmière. Ils avaient fini par trouver que l'angélique mélangée avec un peu de poudre d'ortie séché avaient le pouvoir de calmer les douleurs.

La blessure de Sirius commençait à se refermer ainsi que la jambe gauche de Severus.

Aucun médiwizard n'avait trouvé de solutions pour la dent incrustée dans la chair du maître des potions.

Black avait repris les cours à la demande d'Albus. Ce dernier avait argumenté qu'il valait mieux pour lui s'occuper et donner cours aux élèves plutôt que de ruminer et de végéter.

Rogue ne s'était toujours pas réveillé ce qui inquiétait fortement l'animagus.

Les fêtes de noël approchant, Severus se réveilla dans la journée pour la plus grande joie des autres professeurs, tous inquiets de sa longue convalescence.

Sirius en fut le premier ravi car il s'inquiétait beaucoup pour celui qui occupait sans cesse ses pensées. Cette bataille lui avait fait comprendre que la vie se passait très rapidement et qu'il ne fallait pas attendre pour être heureux.

Finalement, peu importait ce que les autres pensaient !

Il fallait vivre pour soi ! Le bonheur était si difficile à atteindre, pas la peine de se mettre des bâtons dans les roues pour compliquer tout cela !

L'homme se réveilla donc un matin alors que la neige tombait et recouvrait l'école de son blanc manteau.

Il y avait une couverture épaisse, le vent soufflait sur les branches dénudées. Le froid s'était installé et aucun élève ne sortait sans son manteau et une solide écharpe.

Sirius assurait les cours de Défense contre les forces du mal et ceux de potions – pour le plus grand soulagement de tous. Les Poutsouffles, encore sous le choc, avaient regagné les bancs.

Ce fut un gémissement qui s'échappa de la gorge de Severus qui alerta madame Pomfresh qui releva ses jupes pour se précipiter en courant auprès du chevet de son malade.

Dès qu'elle vit qu'il avait un œil ouvert, elle s'approcha de lui.

« Bonjour professeur Rogue. Nous avons bien cru que jamais vous n'alliez vous réveiller… »

L'homme tourna la tête vers elle.

« Combien de temps ai-je dormi ? » demanda t-il d'une voix rauque.

« Un mois presque… » répondit-elle. « Comment vous sentez-vous ? »

« Un mois ? » s'écria l'homme en se redressant. Il ne put retenir un gémissement de douleur. « Mais et les cours ? Les élèves ? Il faut que je les assume ! »

« Recouchez-vous tout de suite ! » cria la femme. « Je vous interdis de bouger ! »

Rogue lui jeta un coup d'œil noir et glacial. Il sentait bien sa faiblesse mais n'avait nulle envie de l'admettre devant d'autres.

Elle se calma en voyant que l'homme ne faisait rien d'autre que de la dévisager avec froideur.

« Le professeur Black s'occupe des cours de potions. Vous êtes donc tranquille de ce côté là ! Il vous faut vous reposer ! »

« Que s'est-il passé ? » demanda l'homme en déviant la conversation. « Est-ce que je pourrais avoir à manger ? »

Son estomac se mit à gargouiller ce qui fit sourire la femme et rougir l'homme qui se sentait confus.

« Attendez-moi là, je répondrai à vos questions ensuite. Vous devez d'abord vous restaurer. »

Elle partit comme une flèche, avertit Dumbledore, prit un repas chez les Elfes et rejoint le professeur qui dévora sans demander son reste son repas.

« Alors ? » demanda Rogue entre deux bouchées.

« Nous avons découvert que le monstre était Cécilia. Nous ne savons pas comment cela est possible mais il n'y a aucun doute à ce sujet. Elle est la responsable de ces évènements. »

Il leva la tête d'un air interrogateur.

« Je n'ai jamais aimé cette femme ! » affirma Rogue. « Elle ne m'a jamais inspiré confiance. »

« Ce n'est pas pour vous critiquer mais il y a beaucoup de vos collègues que vous semblez ne pas apprécier… » dit l'infirmière en critique.

« C'est une Gryffondor ! Vous ne voulez quand même pas que je me mette à l'aimer ? » dit-il sarcastiquement.

« Vous et vos préjugés sur les maisons ! » soupira la femme. « C'est vraiment dépassé ! Il faudrait qu'un jour cela change ! »

« Alors qu'avez-vous appris de plus ? » s'irrita l'homme en s'agitant dans son lit.

Il sentait quelque chose dans sa cuisse, et cela l'élançait.

« Rien, nous n'avons rien pu apprendre… » soupira la femme.

Le visage de Rogue s'agrandit de surprise et de consternation.

« Comment cela se fait-il ? »

« La nuit de votre combat. Alors, que vous étiez à l'infirmerie, quelque chose ou quelqu'un s'est introduit dans l'école… »

« Alors qu'il y avait les gardiens et les cerbères ? » s'étonna le maître des potions.

« Nous réfléchissons à ce cas mais c'est exact. Il est venu et il a décapité Cécilia. Ainsi, il nous a empêché de l'interroger. Maintenant, le ministère de la magie enquête sur cette femme, sur ses origines et ses antécédents. Nous n'avons rien trouvé pouvant la compromettre… Bref, nous ne savons plus où nous en sommes ni pourquoi tout ceci est arrivé… »

« C'est effectivement troublant… » murmura l'homme en finissant son assiette. « J'ai l'impression qu'il y a quelque chose dans ma cuisse et j'ai mal. Vous croyez que vous pourriez faire quelque chose ? »

« Vous avez une dent du monstre plantée dans votre chair. Pour l'instant, personne n'est arrivé à l'extraire. A chaque fois qu'on la touche, cela brûle le médecin. Même les instruments médicaux sont aussi attaqués et rongés. Si seulement, nous arrivions à l'enlever. »

« Où se trouve cette dent, montrez-moi ! Je vais l'enlever ! Je n'arrêtais pas de sentir sa présence pendant mon sommeil. »

« Vous êtes fou ! » cria t-elle. « Vous allez vous brûler ! Vous n'allez pas faire ça ! »

Sa voix partit dans les aiguës, elle connaissait suffisamment le maître des potions pour savoir qu'il était bien capable d'une telle chose. Il avait fait bien pire !

« Pourquoi pas ! » dit-il négligemment. « Cela ma brûle. De plus, je suppose que ma blessure ne peut pas se refermer à cause de la dent ? »

« Vous avez tout compris mais je ne vous laisserai pas faire ! »

« Mettez-vous donc à ma place ! Je ne vais pas attendre que la dent fonde, je doute que cela disparaisse comme ça. Ma douleur est telle que j'aurais sans doute plus de courage que les médiwizards qui ont tenté d'extraire ceci de mon corps. »

L'infirmière observa le visage de Rogue. Celui-ci était tendu. Pour la première fois, elle voyait des gouttes de sueur sur son front. Elles glissaient tout le long du visage et tombait sur le lit.

Son visage était tendu par la fatigue et ses yeux étaient un peu comme une fenêtre sur sa souffrance. Sa mâchoire crispée, était fermée sans doute pour tenter de contrer la douleur.

La femme ôta le plateau des genoux de Severus puis les couvertures.

Elle le redressa sur un cousin et découvrit la cuisse encore en charpie malgré ses efforts.

Le maître des potions observa les dégâts avec attention, il n'était pas prêt de remarcher correctement avec un tel objet dans le corps !

Il prit une profonde inspiration et banda sa volonté. Puis il commença à saisir la dent. Aussitôt, il retira sa main, celle-ci était brûlée. Même s'il s'y attendait, la douleur avait été plus forte que prévue.

« Pourriez-vous me passer un torchon imbibé d'eau ? » demanda t-il.

Elle soupira consternée par l'entêtement de son malade, mais elle savait qu'il ne renoncerait pas si facilement. Elle lui apporta donc ce qui lui avait demandé.

Il entoura sa main du torchon puis recommença. Malgré le tissu, il sentait que sa main brûlait. Il ne fallait pas lâcher maintenant !

Épuisé, il banda ses forces pour tirer sur la dent malgré la douleur. Il sentait qu'elle bougeait.

Encore un petit effort… Un tout petit…

Il continua malgré la chaleur et la souffrance qui envahissait à la fois son bras et sa cuisse. Le sang jaillit, cela venait.

Il se concentra en tirant encore plus, il ne tiendrait pas longtemps.

Soudain, la douleur fut trop forte, il lâcha tout et tomba sur les oreillers haletant.

L'infirmière observa la cuisse.

« Bravo, vous avez réussi à la retirer un peu ! » dit-elle avec joie.

Quand elle se retourna vers Rogue, elle constata que celui-ci s'était évanoui.

La douleur avait dû être trop forte !

Elle examina les chairs et passa de la pommade après avoir essuyé le sang restant.

Elle se saisit de la dent voulant terminer le travail de son patient. Mais elle ne résista pas à la douleur et du laisser l'objet à sa place.

Si cela se trouvait, seul la personne blessée pouvait la faire sortir.

Ils avaient essayé à tour de rôle : Minerva Mac Gonagall, Draco Malefoy, Sirius Black, Albus Dumbeldore et bien d'autres professeurs mais tous avaient échoués.

Elle remit de nouveaux bandages et se précipita vers le bureau du proviseur pour lui annoncer la bonne nouvelle qu'elle diffusa aussi aux autres professeurs.

Sirius fut particulièrement attentif à l'exposé de l'infirmière.

Il assista au repas en réfléchissant et fut particulièrement silencieux ce soir là.

Quand le repas fut fini, il se dirigea vers l'infirmerie pour voir celui qu'il aimait.

Severus était endormi quand il arriva, son corps et son front étaient brûlants de fièvre.

Il appliqua un linge frais sur le front de Rogue qui ouvrit les yeux.

Sirius lui sourit doucement.

« Bonjour Severus. Comment vas-tu ? »

« J'ai connu mieux… » finit par dire le maître des potions.

« Je m'en doute. Poppy nous a fait le récit de ton exploit ! Tu sais, nous avons tous essayé de t'enlever la dent mais la douleur est vraiment horrible. »

« Fais-le, je t'en prie… » demanda l'homme faible. « Je sens le poison pénétrer dans mon corps… Jamais je ne pourrais guérir si cet objet reste dans ma chair… »

Sirius ne dit rien, il enleva les couvertures et défit les bandages.

« Tu es prêt ? » demanda t-il en entourant sa main d'un linge.

« Aussi prêt que l'on peut l'être ! Vas-y maintenant pendant que j'ai le courage ! »

Severus posa sa main sur la jambe de Sirius.

Celui-ci se concentra. Il savait la douleur causée par le monstre pour l'avoir subi de plein fouet.

Prenant son courage à deux mains, il se saisit de la dent et commença à tirer de toutes ses forces. Ignorant la douleur, il se concentrait pour passer au-delà.

Il tirait et serrait les dents, alors que la première fois, rien n'avait bougé. Là, il sentait quelque chose venir, il continua à tirer. Puis il lâcha tout, la douleur était trop forte.

Ils avaient bien avancé, la dent était presque totalement retirée.

« Encore un effort… Sirius… » murmura Rogue très faible. « Si tu ne l'enlèves pas, je sais que je ne passerai pas la nuit… »

Galvanisé par ses paroles, Sirius plongea sa main dans l'eau pour faire disparaître la sensation de brûlure. Il ressaisit la dent dans sa main et tira dessus d'un coup sec.

Ignorant la douleur, il se força à tirer et soudain, il sentit qu'il avait réussi.

En effet, quand il ouvrit sa main, la dent était là, il la laissa tomber à terre.

Il se tourna vers Severus mais vit que celui-ci s'était évanoui à cause du choc et de la douleur.

« Le pauvre ! » pensa Sirius en le regardant attendri.

Il se leva et alla prévenir Pomfresh des derniers évènements. Il faudrait soigner sa main et aussi la cuisse de Severus. Tout allait bien à partir de maintenant.

Lucius et Narcissia s'étaient mis en action. Comme promis à sa belle-sœur, il y avait fort à faire.

Il contacta la célèbre journaliste Skeeter Rita, journaliste à la Gazette du Sorcier.

Il s'empressa de la flatter, ses articles, tous merveilleux, pertinents et appréciés.

Bref, le Serpentard savait y faire pour embobiner son monde et c'est ce qu'il fit sans aucune difficulté apparente.

Il lui révéla donc qu'un élève avait été tué, de nombreux élèves avaient été blessés.

Lui-même craignait pour la vie de son cher fils, Draco Malefoy.

Il lui confiât avec des larmes de crocodile que certainement la vieillesse de Dumbledore, l'estimé – il n'en pensait pas un mot, bien sûr ! – devait commencer à affecter son jugement.

Ne se faisait-il pas trop vieux ? N'était-il pas temps de le remplacer ?

Après tout, un peu de sang neuf ne pourrait que faire du bien à cette école et éviter de regrettables erreurs. Puis, il ne fallait pas oublier qu'un professeur avait perdu la vie dans cet affreux accident.

L'estimé professeur des potions Severus Rogue était toujours blessé et incapable d'enseigner.

Tout cela ne montrait-il pas un certain laisser-aller ?

Il partit tout sourire certain d'avoir bien distillé son venin. Le reste viendrait par la suite.

Cette gazette affolerait tant les parents que les enfants.

Dès le lendemain, la Gazette du Sorcier avait pour gros titre « Poudlard menacée ! »

Il est à craindre que la sécurité de l'une des plus célèbres écoles de magie ne soit plus à son meilleur niveau et qu'elle laisse même à désirer. … Le professeur Cécilia Grant, très estimée en Italie, a perdu la vie contre une créature dont on ignore tout et sur laquelle Albus Dumbeldore se refuse à communiquer. Est-ce qu'il y aurait anguille sous roche ?

Elèves comme professeurs ne sont plus en sécurité ! …

Albus Dumbeldore s'est refusé à tous commentaires ou toutes déclarations.

Que pouvons-nous ne conclure ?

N'est-il pas de mèche dans cette histoire ? Ne serait-il pas temps de relever de ses fonctions un vieillard décadent et incapable de protéger la future génération de sorcier ?

Skeeter Rita au service de l'information et de la justice.

Le journal eut un énorme succès. Il augmenta la peur des élèves et celle des parents. Bref, Poudlard fit bientôt face à une véritable invasion de lettres, de demandes d'explications. Les parents se mobilisèrent et se déplacèrent.

Malefoy continua à distiller son venin et Rita entretenait l'histoire avec tous ses articles.

Albus avait fait une déclaration à un concurrent du journal en montrant l'efficacité de la sécurité et mettant tous ces agissements comme une manifestation des Mangemorts ou de Voldemort.

Il en profita pour rappeler à la prudence et à la méfiance concernant les récentes manifestations.

Heureusement pour lui, les fêtes approchant, les têtes furent à noël et l'affaire remua surtout de l'encre. Aucun parent ne retira au final son enfant de l'école de magie malgré ce qui avait été dit au départ.

Malefoy frustré, envisagea alors un autre plan d'attaque. Il disposait de deux leviers : son cher fils, digne de sa ligné : Draco Malefoy et surtout son ancien ami et camarade de classe : Severus Rogue, le maître des potions.

A Suivre…