Encore une fois, merci à toutes… On dit que même les meilleures choses ont une fin, et c'est bien le cas : j'ai adoré écrire cette histoire et c'est en partie grâce à vous.
Réponse aux reviews :
Marion-moune : Merci beaucoup ! Ta review m'a vraiment fait très plaisir ! Gros bisous !
Jane Scrout : Mais non… Faut pas pleurer, voyons ! Merci en tout cas :-)… Gros bisous !
Lunder : Et tu n'as jamais eu envie d'écrire à ton tour ? Oui, ce chapitre est bien le dernier, mais il y aura d'autres histoires après celle-ci. Gros bisous !
Elaviel : Je ne sais pas si mes chapitres sont aussi magnifiques que tu le dis, mais j'essaie juste de faire en sorte de mériter tous ces compliments qui me font si chaud au cœur… Gros bisous, et puis à bientôt !
Bloodymelou : Coucou la miss ! Génialissime, moi ? Wahou ! Ca, on ne me l'avait jamais dit. Et puis à bientôt sur MSN... Gros bisous ! PS : je l'ai fait, finalement !
Draymione : Tuer Harry ? Tu ne peux pas faire ça quand même, le pauvre lol ! Et puis il n'a pas un cœur de pierre… J'ai déjà écrit d'autres fics sur Draco et Hermione : un one-shot, une traduction et une fic plus longue qui est en cours. Enfin, le plus simple serait que tu ailes voir sur mon profil. Bisous !
Marilla-chan : Merci !
Lolaboop : C'est vraiment trop gentil de ta part lol ! Quand à ce que pense Harry, et bien tu n'auras pas à attendre longtemps pour le savoir. Gros bisous !
Daisy : Très « noble » ? Je ne comprends pas exactement ce que tu veux dire, mais ça me fait plaisir quand même (la fille pas difficile…) Je suis très contente que mon histoire t'ait plu, et j'espère que la suite ne te décevra pas. Gros bisous !
Jay : Mais non, ma fic n'est pas si triste que ça. Enfin, je ne crois pas… Si ce chapitre est le dernier, et bien, je suppose que c'est parce qu'il en fallait un. Mais il y aura d'autres histoires ! Gros bisous !
Nooky : Merci beaucoup pour tous tes compliments, ça me fait vraiment chaud au cœur que tu me dises tout ça, et surtout que tu ais aimé ma fic. Il y en aura d'autres, bien sûr, et j'espère qu'elles te plairont tout autant. Gros bisous !
Et voilà, c'est la fin…
L'adolescente referma le lourd classeur recouvert d'organdi blanc, une lueur rêveuse s'éternisant dans ses grands yeux lumineux. Elle passa une main négligente dans la masse trouble de ses boucles brunes avant de se tourner vers sa mère qui la couvait d'un regard bienveillant, assise à côté d'elle dans le canapé du salon.
« Pourquoi m'avoir raconté tout ça, aujourd'hui ? », demanda t'elle enfin.
Hermione sourit gentiment à son enfant, la chair de sa chair, et la contempla avec amour. Elle lui ressemblait indubitablement, tout son portrait au même âge : la longue chevelure indomptable, le menton rond, les pommettes hautes… Mais pas les yeux. Ginny avait les yeux de son père.
« Pour t'aider à prendre cette décision, mon trésor. Te montrer qu'il suffit parfois de quelques mots pour changer du tout au tout le cours de ta vie… »
La jeune fille hocha la tête d'un air pensif.
« Je ne sais toujours pas si je dois suivre ma tête ou mon cœur… Je ne sais toujours rien ! »
« La vie n'est pas simple, elle n'est pas faite pour ça. Je ne veux pas te dire ce que je pense parce que j'estime qu'aujourd'hui tu es en âge de faire ton propre chemin. Tu as 18 ans, tu es considérée comme une adulte à présent. Tes choix ne doivent dépendre que de toi, et uniquement de toi, que tu ais à les regretter ou pas plus tard. Moi, je ne peux que te faire part de mes propres expériences. »
Ginny se blottit contre sa mère comme l'enfant qu'elle n'était plus, et Hermione sentit son cœur fondre. Sa fille était sa plus grande joie, mais elle avait pour mission de l'élever et d'en faire une femme responsable. Aussi se détacha t'elle doucement de son étreinte avant de se relever et de sortir de la pièce. Ses pas la menèrent dans sa chambre et elle vint appuyer son front contre la vitre glacée, son regard se perdant dans la contemplation des cimes dégarnies par l'hiver des arbres du jardin. Oui, la petite devait prendre sa décision seule.
Elle revoyait en esprit cette journée de juin où tout avait changé. Elle avait choisit le chemin qu'elle suivrait ce jour-là, comme ils l'avaient tous fait.
« Oui… »
Elle n'avait sur le coup pas vraiment assimilé la réponse de Harry. Elle raisonnait à ses oreilles avec force, mais son cerveau semblait refuser de comprendre le vrai sens de ce simple mot… Elle restait agenouillée devant lui, son visage mouillé de larmes tourné vers lui, ne pouvant détacher son regard de ses yeux étonnamment verts. Elle n'avait même pas conscience que Draco venait à son tour de s'agenouiller à même le sol devant Harry, même si sa mâchoire crispée témoignait du fait que ce geste était pour lui des plus difficiles.
« Oui, je te rends ta main, si c'est ce que tu veux… Si tu es sûre de vouloir lier ton destin à celui de ce type », poursuivit celui qui avait par deux fois survécu d'une voix basse.
Autours d'eux, les invités s'étaient levés, se rapprochant de la scène pour mieux comprendre la scène qui se tramait sous leurs yeux. Quelques journalistes de la Gazette du Sorcier, chargés de couvrir le mariage moldu du plus grand héros de tous les temps et héros de leur monde, quand à eux, n'hésitaient pas à mitrailler le trio du fau crépitant de leurs flashs, sentant le scoop historique à plein nez.
Harry fut le premier à reprendre ses esprits, relevant son amie et sa Némésis dans un même mouvement.
« Je t'ai dit que je voulais bien, Mione… Ne pleure plus ! »
La jeune fille laissa tomber son front contre le torse de Harry.
« Merci, merci… », balbutia t'elle dans un souffle.
L'ancien Griffondor l'étreignit avec douceur, conscient de sa douleur. Un peu mal à l'aise, Draco lui tendit la main. Pendant quelques secondes, le temps parut suspendre son cours. Dans un même mouvement, toute l'assemblée retint son souffle dans l'expectative de la suite… Lentement, Harry avança sa propre main vers celle de son ennemi et la serra brièvement, entourant toujours les épaules d'Hermione de l'autre. Puis ce fut l'explosion : sous les voûtes de la vieille église perdue dans la campagne anglaise, choisie pour son isolement, les applaudissements et les cris de joie éclatèrent, initiés par Remus Lupin, témoin d'Harry.
Ce dernier se tourna face aux invités de ce qui devait être son propre mariage, et plaça la main d'Hermione dans celle de Malefoy.
« Je crois qu'il est temps pour nous d'aller de l'avant », commença t'il d'une voix calme et forte, une de ces vois qui soulèvent les hommes et les montagnes, « nous devons apprendre à apprécier de nouveau le soleil sur nos visages, le sourire de nos enfants et le renouveau du printemps. Nous devons bâtir une nouvelle vie en nous passant de la présence de nos chers disparus, non pas sur leurs tombes, mais à côté. Ils resteront toujours présents dans nos cœurs, et leur absence reste en nous comme une blessure qui ne cicatrisera jamais totalement… Mais qu'ils ne se soient pas sacrifiés en vain. Qu'ils puissent voir de là où ils sont que nous nous efforçons de construire quelque chose au lieu d'errer sans fin dans les ruines de ce qui n'est plus. Que des enfants naissent, et que la première chose qu'ils voient ne soit pas des visages affligés, mais des sourires et de l'amour. »
Les moldus présents dans l'assemblée tiquèrent, cherchant à comprendre le vrai sens des paroles du fiancé. Mais les sorciers quand à eux, les yeux baignés de larmes d'émotion, ne quittaient pas Harry du regard, comme si celui-ci était en train de les sauver une seconde fois. Le garçon aux yeux verts, plus ému qu'il ne le laissait paraître, continua sur un ton plus doux mais tout aussi intense :
« Hermione. Tu as souffert plus qu'aucun d'entre nous, tu nous as tous porté vers la victoire, et sans toi nous n'aurions pas réussi. Je ne mérite pas que tu te sacrifies une fois encore, Ginny ne l'aurait pas voulu. Je veux que tu sois heureuse comme tu es en droit de l'être, et si ce bonheur implique d'être aux côtés de… Draco, alors qu'il en soit ainsi. Je te souhaite tout le bonheur du monde, Mione… »
La jeune fille en robe blanche sourit bravement à celui qui ouvrait par ses mots la cage qui enfermait toute la communauté des sorciers, marquant la fin du deuil et de la douleur. Et du coin de l'œil, il lui sembla voir les silhouettes souriantes de deux adolescents, un garçon et une fille un peu plus jeune dont les cheveux roux enflammaient la petite église et dont les yeux bleu lagon leur souriaient avec douceur.
« Au revoir, Ron… », murmura t'elle à voix basse.
« Que dis-tu ? », demanda son nouveau promis en se penchant à son oreille.
« Rien, juste que je t'aime… », lui répondit-elle en le couvant d'un regard tendre.
Elle n'entendit pas la porte de la chambre s'ouvrir, et ne prit conscience de sa présence que lorsqu'il l'entoura de ses bras. Alors, elle se pelotonna contre lui, s'enivrant de son odeur et de sa force.
« A quoi rêves-tu, amour ? Virginia m'a dit que tu lui avais raconté l'histoire de notre inoubliable mariage. Tu es sûre que c'était la chose à faire ? », demanda t'il de cette voix grave et caressante qu'il réservait à elle seule.
« Oui. J'en suis certaine… A-t-elle pris sa décision ? »
« Pas encore. Elle réfléchit. »
Hermione se retourna, plongeant dans les yeux gris argentés qui la fascinaient encore après dix-neuf ans de mariage.
« Tu rentres tôt, dis-moi… Que nous vaut cet honneur ? », l'interrogea t'elle en dessinant d'un doigt léger la forme de sa mâchoire carrée. A l'approche de la quarantaine, il était toujours aussi diaboliquement beau que dans ses années d'adolescence, elle le sentait chaque fois qu'elle sortait à son bras dans le regard des femmes qui se retournaient sur son passage. Quand à l'aura de puissance qui l'entourait, elle était plus puissante que jamais. Et cela ne devait rien à son poste de ministre de la Magie…
« Juste que j'en avais plus qu'assez de toutes ces vieilles barbes, et que je ne rêvais plus que d'une chose, voir tes yeux… », ronronna t'il presque en se frottant contre sa paume.
« Idiot ! », murmura t'elle avant de piquer un baiser aussi léger qu'un papillon sur ses lèvres, « allons voir Ginny plutôt que de débiter des fariboles… Ce n'est vraiment plus de notre âge ! »
Le couple enlacé descendit rejoindre la jeune fille toujours enfouie dans son canapé. Cependant, brillait dans ses yeux gris une lueur décidée qui n'y était pas avant.
« Je vais faire comme toi », dit elle avec fermeté.
« C'est-à-dire ? », demanda son père en masquant son amusement.
L'adolescente fit une moue boudeuse en tapant du papier : « Je vais suivre mon cœur ! Je vais faire cette école d'art moldue… »
Draco fronça les sourcils : « Tu es sûre de vouloir abandonner ta candidature à l'université de magie ? Tu avais tellement de chance d'être prise, n'importe quel étudiant rêverait d'être à ta place ! »
« Mais ce n'est pas ce que je veux faire au fond de moi ! »
Hermione posa une main sur l'épaule de son mari.
« Laisse la choisir… Comme nous avons choisi. Parce qu'il suffit d'un mot, il suffit d'une fois où l'on prend son courage à demain pour tout changer. Il suffit d'une fois, et il n'y a qu'une seule chance. Il ne faut pas la laisser passer. Souviens toi, Draco, il suffit d'une fois… »
Snif ! Ma fic est finie… J'en suis toute émue, moi ! J'espère que ça vous a plu, même si ce chapitre est très différent des autres. Une dernière review ?
Je suis en train d'écrire une autre histoire, qui sera sans doute plus longue que celle-ci mais plus courte que Bas les masques ! Je la publierai bientôt, et j'espère qu'elle vous plaira également même si elle ne ressemblera pas du tout à celle-ci. Gros bisous à tous, et merci de m'avoir suivie…
