Auteur : Choupette

Titre : Fraternité

Disclaimer : G-Boys pas à moi.

CHAPITRE 4

Duo avait été exempté de toute mission jusqu'à nouvel ordre, G et surtout J voulaient faire passer des tests physiques et psychologiques au pilote avant de le remettre en service. Six mois qu'il serait inactif, et un mois qu'il avait disparu dans la nature. Cela soulevait trop de questions pour les profs. De plus Duo devait leur rendre un rapport, le plus précis possible.

En rentrant de la base où il avait enfin fini ces tests à la con, il demanda le PC de Heero pour pouvoir taper son rapport. Ce dernier lui céda à la grande surprise de tous.

« - Je te le rendrai quand j'aurais fini. »

Duo s'installa dans le salon où il resta trois jours. Il tapait sans s'occuper de ce qui l'entourait, sautait l'heure des repas, ne faisait même pas attention lorsque Quatre déposait une assiette près de lui, venait la récupérer alors qu'il n'y avait pas touché, ou déposait une couverture sur ses épaules en allant se coucher.

Les quatre pilotes, y comprit Heero se faisaient du soucis, ils s'isolaient même pour parler de ce changement radical. Duo était devenu mécanique, un vrai robot. Il y avait longtemps qu'Heero ne tenait plus la comparaison. Encore plus depuis ce petit incident.

¤ Flash Back ¤

Ce matin là en se réveillant Wufeï avait cherché à taquiner l'Américain, il avait cherché à le faire réagir et lever le nez de cet ordinateur.

Alors qu'il déjeunait il attrapa un couteau qu'il lança vers Duo. En temps normal Duo l'aurait évité avec une simplicité plus qu'évidente. Le couteau avait frôlé le visage de Duo et s'était planté dans la table à côté du Pc.

Heero s'était mit à hurler sur Wufeï, tentant de prôner la protection des ordinateurs dans leur milieu naturel.

Quatre, s'avança pour récupérer le projectile. Duo tapait toujours sur les touches. En se penchant sur la table, Quatre poussa un petit cri, puis sortit de la pièce et avant qu'aucun d'entre eux n'ait fait un mouvement il revint avec la pharmacie.

« - Wufeï tu aurais pu faire attention tu l'as blessé. »

Wufeï ouvrit les yeux comme des soucoupes. Ils se regroupèrent autour du canapé. Une coupure se dessinait sur la joue du natté, pourtant il n'avait fait aucun mouvement. Se sentant le centre d'intérêt il releva néanmoins la tête.

« - Quatre, c'est rien. »

Il prit le pansement de ses mains et le mit sur sa joue avant de retourner à son rapport.

« - Vous n'avez que ça à faire … me fixer. Jusqu'à preuve du contraire je ne suis pas le centre du monde. »

Le ton glacial qu'il avait utilisé poussa les autres à reculer et à s'éclipser.

¤ Fin du Flash Back ¤

C'est pour cela qu'ils avaient pris l'habitude de squatter la cuisine, zone totalement désertée par l'ancien gouffre sur patte qu'était Duo. Ils ressentaient le besoin réciproque de se pencher sur le cas Maxwell.

« - S'il ne nous parle pas je ne vois pas comment on pourrait l'aider.

Quatre, le problème c'est qu'il ne veut pas qu'on l'aide, il pense pouvoir y faire face seul.

Oui, ça je comprends Heero, mais n'empêche qu'il y a un problème. Si on arrivait au moins à le déscotcher de cet appareil de malheur.

Laissons-le finir son rapport après il n'aura plus de raison de le scotcher comme tu le dis. Et puis il ne s'agirait pas de Duo, je ne vois pas le mal qu'il y a à rester sur un ordinateur.

N'en profite pas pour te dédouaner Mister Laptop. »

Deux jours plus tard Duo rendit son PC à Heero qui vérifia tout de suite s'il était en bon état. Et puis il aurait bien jeté un coup d'œil à ce rapport.

Lorsqu'il entra dans le fichier des sauvegardes tout avait été effacé, impossible de retrouver ne serait-ce qu'une trace de la présence du rapport. Tout ce qu'il apprit, par l'intermédiaire de la manœuvre d'envoi du dossier, c'était que le rapport en question devait à peu près faire dans les 200 pages. Lui, le roi du rapport arrivait à en taper à peu près 10 pour deux heure de mission, lorsque Duo se contentait de 3 ou 4.

Son emprisonnement l'avait réellement changé, ou alors on avait remplacé leur Duo par un cyborg.

La semaine passa dans le même silence. Duo se levait, petit déjeunait, se postait devant une fenêtre, la quittait à midi, mangeait puis s'enfermait dans sa chambre jusqu'à l'heure du dîner.

Un soir Heero en eut assez. Il se leva hors de lui et frappa la table de son poing. Il s'apprêtait à pousser l'engueulade de sa vie au natté. Mais au moment d'ouvrir la bouche un rire cristallin s'éleva.

Duo était plié en deux, il n'avait pas pu se retenir. Heero ne comprenant pas regarda autour de lui. En frappant la table il avait du même coup envoyé une pomme de terre, auparavant plantée sur sa fourchette, dans le visage de Wufeï, manifestement très en colère.

« - Non mais Yui, ça va pas la tête ! On peut savoir ce que je t'ai fait pour mériter ça !

Pas fais exprès … »

La colère de Wufeï et l'embarras de Heero tombèrent tout de suite. Les rires des trois autres pilotes avaient soudain cessé.

Alors qu'Heero croyait enfin avoir fait sortir Duo de sa carapace celui-ci s'était de nouveau renfermé. Un sourire flottait tout de même sur ses lèvres.

Ils continuèrent le repas. Tout n'était pas perdu. Ces quelques secondes où ils avaient à nouveau entendu ce rire si caractéristique leur avait redonné espoir.

Après le repas Wufeï s'installa devant la télé pour regarder les infos alors que les autres regagnaient leur chambre.

Duo s'installa près de la fenêtre et fixa l'horizon.

« - Bonne nuit !

Bonne nuit Quatre.

A demain Kitty Cat. »

Quatre après un temps d'arrêt grimpa les escaliers. Duo avait enfin répondu.

/ -

« - Duuooo ! »

Trois pilotes dévalèrent les escaliers. Le salon était limite dévasté, les coussins avaient volés aux quatre coins de la pièce, quelques chaises étaient renversées …

Wufeï était à terre, complètement sonné.

Quatre le secoua un peu pour le réveiller, mais par manque de patience, Heero lui colla une claque. Le Chinois revint à lui.

« - Qu'est-ce qui s'est passé ?

C'est Duo.

Oui, mais pourquoi ?

Je ne sais pas, on était devant la télé et il y a eu un reportage sur un soldat d'Oz qui allait être exécuté. Duo est devenu livide. Je lui ai demandé ce qui n'allait pas, « après tout ce n'était qu'un soldat de moins ». Il s'est mis en colère, il a commencé à tout balancer, j'ai voulu l'arrêter. Il était comme … comme ailleurs … il ne m'entendait pas, se mettait de plus en plus en colère. Il s'est dirigé vers la porte, je me suis mis en travers. Il m'a attrapé par le col et m'a littéralement jeté à terre, je n'aurais jamais cru qu'il avait autant de force. Je me suis relevé et j'ai vu son poing. »

Heero s'éclipsa pendant que Quatre s'occupait de l'asiatique. Il revint une minute plus tard.

« - Il manque une moto.

Wufeï, c'était quoi ce reportage ?

Un soldat d'Oz doit se faire exécuter demain, pour trahison. Un certain Andrew Perry. Un truc comme ça. »

Heero fila sur son ordinateur. Tandis que Trowa zappait sur toutes les chaînes pour trouver un nouveau bulletin d'information.

10 minutes plus tard il redescendit dans le salon.

« - J'ai trouvé. Andrew Perry. Lieutenant d'Oz, 21 ans, est entré dans l'organisation Zodiacale il y 4 ans. Monté très vite en grade. Excellent pilote. Sera exécuté demain dans la journée. Il n'y a pas d'explication sur le pourquoi de la chose. Seul survivant de l'explosion de … la base d'Astria, fils du … du … général Leidecker. »

Les quatre pilotes se regardaient sans savoir quoi dire.

« - Il va vouloir se venger. Il va aller le tuer.

Il faut aller …

Quatre ce n'est même pas la peine d'y penser.

On peut juste surveiller, histoire de l'aider s'il se fait prendre. »

L'idée que venait de suggérer Wufeï fit l'unanimité. Ils partirent tous vers la prison fédérale.

/-

« - Heero passe-nous les jumelles.

Désolé mais fallait y penser. On a deux paires pour quatre, démerdez vous avec l'autre.

Dis-nous au moins ce qu'il se passe. »

Après quelques minutes et une paire de jumelle cassée, Quatre l'ayant faite tomber par terre, Wufeï se métamorphosa en commentateur sportif. Il avait arraché la paire restante des mains du soldat parfait.

« - Ils ont mis le soldat dans une cag,e à l'extérieur du bâtiment. Je me demande bien ce qu'il a pu faire pour être traité comme ça. Il n'y a que deux gardes qui le surveillent.

Pourquoi voudrais-tu qu'il y en ait plus, les pacifistes n'en voudraient pour rien au monde au cas où ce serait un piège et il vient de trahir l'autre camp, son propre camp : OZ.

Hum, logique. Ah ! Voilà Duo, il s'approche des gardes. Non mais j'y crois pas …

Wufeï !

Oui, oui. Il leur tape la causette, je dirais même qu'il les drague … les pauvres.

Baka, tactique de diversion.

Oui, je sais merci. Il en entraîne l'un d'eux à l'écart, de l'autre côté de l'enceinte de garde … Le deuxième garde les suit.

Et alors …

Quatre du calme.

Désolé.

Le revoilà, seul. Il s'approche de la cage, l'ouvre. Ca va saigner !

Mais ça suffit, tu deviens pire que lui. »

Le Chinois prit une teinte proche du concentré de tomate. D'une, l'Américain lui avait trop manqué, il avait bien fallut qu'il trouve un moyen pour qu'il ait l'impression qu'il était toujours avec eux, de deux, Sally avait un vocabulaire qui s'était révélé dans leur intimité … très fleuri. Forcément ça laissait des séquelles.

« - Mais qu'est-ce qu'il fait ! Duo nom d'un chien ! »

Heero prit les jumelles des mains d'un Chinois surexcité.

« - Il est entré dans la cage, il ressort … le soldat aussi. »