Auteur : Choupette
Titre : Fraternité
Disclaimer : G-Boys pas à moi.
CHAPITRE 6
Duo se réveilla dans sa chambre. Non, ce n'était pas sa chambre, tout paraissait … si rangé. Sa chambre ne ressemblait plus à rien, il posait ses affaires sales à même le sol, ainsi que tout objet qu'il avait eu le malheur d'utiliser. A vrai dire, sa chambre était un champ de mines, on ne savait pas où poser les pieds. Il était dans leur chambre. Heero dormait dans le lit d'à côté. Il se rappela les mots qu'il lui avait dit, le ton qu'il avait employé. Il lui avait dit qu'il l'aimait.
« - Duo, tu es réveillé. »
Duo se recroquevilla un peu plus sous les couvertures. Heero, s'étira et se leva. Duo s'attendait à recevoir le plus beau sermon de toute sa vie. Non seulement il avait libérait un soldat d'Oz, qu'il avait de plus défendu contre ses amis, il l'avait laissé s'enfuir malgré toutes les informations qu'il possédait sur lui et … et il s'était servit d'Heero comme d'un putching-ball. Il avait osé frapper le seul soldat au monde qui dégainait et tuait aussi naturellement que Duo mangeait. Mais il se trompait, Heero ne fit que s'asseoir auprès de lui.
« - Duo … je suis désolé. Je n'aurais jamais dû faire ça. Mais pourquoi tu ne nous as rien dit …
Ce n'est pas à toi de t'excuser. »
Des larmes commençaient à envahir les prunelles de lavande. Duo n'osait pas le regarder en face. Il sentit une main se poser sur son épaule.
« - Je n'aurais jamais dû te parler comme ça, m'énerver comme ça … Tout aurait était tellement plus simple si je vous avais parlé d'Andrew. Mais m'auriez-vous seulement cru ? »
Il avait enfin levé les yeux, une lueur d'affolement passa dans son regard.
« - Après tant de temps, il y aurait eu mille façons de trouver une explication logique à sa présence dans cette base. Auriez-vous accepté le risque qu'il représentait ? Auriez-vous … pu faire confiance à un soldat d'OZ ? Non. D'ailleurs vous me l'avez prouvé hier soir. C'est pour ça que je n'ai rien dis. Je suis si désolé Heero.
Hier soir on ne savait pas que c'était ton frère.
Penses-tu réellement qu'il soit mon frère ?
Si tu en es sûr, toi.
Je suis … trop bête. Je n'avais pas à m'énerver hier soir, votre réaction était parfaitement justifiée. Je n'aurais pas dû te dire de telles horreurs.
Moi je suis heureux que tu l'ais fait.
Quoi ?
Pour ce que tu m'as dit en dernier. »
« Je ne sais pas comment je fais pour t'aimer autant. »
Duo rougit. Heero le prit dans ses bras. Le natté cacha son visage contre son torse.
« - Depuis longtemps ? »
Heero perçut à peine la petite voix qui s'éleva dans la chambre.
« - Oui.
Pourquoi tu ne me l'as pas dit ?
Quand quelqu'un passe son temps à te gueuler dessus, l'amour qu'il éprouve pour toi n'est pas évident. J'avais peur de ta réaction.
Excuse-moi. Je … je …
Tu … me le diras plus tard. »
Heero sourit et commença à caresser les longs cheveux de miel. Le silence régnait dans la maison. Tous deux profitèrent de ce moment de calme. Après quelques minutes il relâcha Duo et sortit de la pièce, il revint un peu plus tard avec le petit déjeuner. Entre temp, Duo avait laissé son regard vaquer sur la pièce. Cela faisait une éternité qu'il n'était pas rentré ici, il n'y avait pas mis les pieds depuis son retour. Un sourire éclaira son visage. Heero avait re-transporté ses affaires. Il les avait même intentionnellement éparpillées de son côté de la chambre.
Heero posa le déjeuner sur leur table de nuit entre les deux lits et s'assit face à l'Américain.
« - Pourquoi tu m'as ramené ici ?
Quatre a dit que c'était pour te sociabiliser. »
Heero fit un immense sourire et entama les toasts. Duo était bien. Il était à sa place. Il savait maintenant qu'il pourrait se confier à quelqu'un.
Après le déjeuner, Duo fila vers la salle de bain ôter la combinaison noire de la nuit dernière. Il était reconnaissant à Heero de lui laisser encore un peu de temps. Encore un peu de répit avant d'entamer le calvaire de ces six mois. Bien décidé à faire la grasse matinée … enfin la sieste étant donné l'heure, il enfila son pyjama.
Quelques jours passèrent, Heero et Duo se rapprochaient de plus en plus à la plus grande joie de Quatre. Duo ne leur avait pas encore raconté ce qui c'était passé, ce que chacun respectait. Un matin, il était pourtant descendu pour le petit déj' avec en tout et pour tout son unique caleçon. La tenue, les quatre pilotes y étaient déjà plus qu'habitués mais ils avaient pu voir les multiples cicatrices qui parcouraient son corps. A vrai dire pas une parcelle de sa peau n'avait été épargnée.
Elles n'étaient pourtant pas si voyantes, de fines lignes pâles sur sa peau laiteuse. Il fallait vraiment le vouloir pour les voir. Mais elles étaient là, preuve des cinq mois de disparition.
Duo avait jeté un regard gêné aux autres, il lui avait fallu un effort considérable pour tenter de reprendre ses anciennes habitudes, à savoir se promener à moitié nu dans la maison. Mais aucuns d'entre eux ne posa une seule question.
A part les bonjours habituels, un regard méfiant de la part de Wufeï réticent à l'idée de recevoir de nouveaux quolibets et un grand sourire de Quatre, rien ne différait de leurs repas habituels.
Tout avait changé, tout était redevenu comme avant. Duo était chez lui, il en était sûr désormais.
Impression qui fut confortée lorsque Wufeï lui courut après avec son sabre. Est-ce que c'était de sa faute si son petit pain au lait avait atterri dans le bol de café du Chinois, aspergeant abondamment se chemise blanche. Les trois autres pilotes avaient regardé la scène, hilares, jusqu'à ce que Duo dû s'enfuir dans le jardin.
