Chapitre 14 : Un allié venu de l'ombre :
2eme partie :
Remus claqua violemment la porte de son dortoir et
frappa du poing dans une colonne de son lit à baldaquins qui
se brisa net sous le choc. Il agrippa son réveil et tout ce
qui passait à sa portée et entreprit de les fracasser
au sol, aveugle de rage. Des pleurs s'échappaient de ses
yeux tandis qu'il s'acharnait sur le mobilier. C'était
si injuste ! Pourquoi Rogue ? Pourquoi pas lui ?
Tout à
coup, une paire de bras puissants l'enserrèrent, le
paralysant et la voix ferme de James s'éleva :
-Je crois
que tu t'es assez défoulé maintenant.
-Laisse-moi
Cornedrue ! ordonna Remus, s'arrachant de l'étau qui
l'immobilisait.
James ne fit rien pour le contraindre, sachant
avoir coupé l'élan destructeur de son ami et
s'occupant de réparer les dégâts causés
par la fureur de Remus d'un coup de sa baguette.
Remus s'assit
sur son lit, de nouveau en état, et se pris la tête dans
les mains.
-Un problème de cœur ? fit doucement James en
s'asseyant à son tour près de lui.
Le lycanthrope
hocha la tête avec amertume.
-Livia ; gémit-il entre
ses doigts.
-Je m'en doutais.
-Il est partout sur elle, c'est
comme s'ils n'étaient plus qu'un…
-Beurk ! Non, ce
n'est pas possible que notre Livia soit aussi Servillo ! plaisanta
le brun avec une moue de dégoût comique.
-Ce n'est
pas drôle. Je n'ai pas envie de rire. Je capte son odeur sur
elle. Elle n'est plus vierge, je le sens !
James haussa les
épaules.
-C'est son droit, non ? Si elle l'aime… Je
ne vois pas ce qu'elle lui trouve mais enfin…
-…
-Si tu
veux un bon conseil, oublie-la. Il y a des millions de filles sur
Terre, tu sais.
Remus se leva pour faire les cent pas à
travers la pièce.
-Facile à dire ! Tu es bien placé
pour me faire la morale ! Dois-je te rappeler combien de fois tu as
tenté de séduire Lily ?
James rougit légèrement
mais ne se démonta pas.
-Ce n'est pas pareil… Et puis,
je pense que…
-… que tu aurais renoncé à elle si
elle était sortie avec quelqu'un parce que tu l'aimes et
blablabla ! compléta Remus, non sans une certaine cruauté.
Tout ça c'est stupide ! C'est comme dire à une
fille « je te quitte mais on reste ami. » C'est
impossible et on le sait bien. Ce n'est qu'enrober un peu plus la
pilule pour qu'elle passe plus facilement mais cela fait toujours
aussi mal au bout du compte. Tu auras beau te dire tout ce que tu
veux, elle sort avec un autre et tu ne peux que jalouser cet «
intrus ».
James soupira imperceptiblement. Remus avait
raison, comme toujours, mais il se voilait toujours autant les
yeux.
-Peut être mais on n'y peut rien. Ce n'est pas ton
destin et ce n'est pas celui de Livia non plus. Peut-être un
jour, qui sait , peut être voudra t'elle faire un bout de
chemin en ta compagnie. Accepte l'instant présent au lieu de
te rendre malade.
Remus ferma les yeux sans répondre
tandis que James s'éclipsait sans un bruit, le laissant
méditer.
-Dans un autre lieu, dans un autre temps ; murmura
t'il avec mélancolie. Et toi, mon Amour, à jamais
inchangée…
-Allons Wild, ne te laisse pas
abattre ; fit une voix sarcastique et doucereuse.
Inexplicablement,
Livia ressentit une sorte de menace, une peur étrange,
irréelle mais bien présente. Son pouls s'accéléra
brutalement. Relevant la tête, elle tomba nez à nez avec
Lucius Malefoy dont le visage s'ornait d'un sourire goguenard.
Livia se leva aussitôt. Elle ignorait combien de temps s'était
écoulé depuis le départ précipité
de Remus. Une seconde ? Une minute ? Une heure ? Elle était
incapable de le définir. Elle prit soudain conscience de
l'obscurité silencieuse autours d'elle. L'heure du dîner
et du coucher étaient passé depuis bien longtemps.
-Que
veux-tu Malefoy ? demanda t'elle, plutôt fraîchement.
-Je
viens obéir aux ordres de mon Maître ; souffla
l'intéressé, une drôle de lueur dans le regard.
Puisque Severus n'est qu'un incapable…
La jeune fille repéra
la baguette de son adversaire, prête à jaillir pour lui
jeter un sort. Elle eut un long frisson. Elle ne comprenait pas bien.
Que se passait-il ? Dans quelles horreurs sa vie allait-elle encore
basculer ? Lucius leva sa baguette avec un rictus impitoyable.
-Que
veux-tu dire ? insista t'elle, apeurée mais décidée
à ne pas le laisser paraître.
-Severus ; pensât-elle
de toutes ses forces. Aide-moi ! J'ai besoin de toi !
-Avada
Keda…
-Stupéfix ! tonna une voix, terrible, puissante,
mystérieuse.
Il y eut un éclair rouge et Lucius
bascula à la renverse, raide comme une planche, juste avant
que le sort Mortel n'ait été prononcé.
Severus
s'avança vers Livia qui tremblait, collée au mur. Dès
qu'elle vit son amant, elle se précipita dans ses bras. Ils
s'étreignirent un instant en silence puis Severus se recula
et observa avec une haine non dissimulée le Mangemort étendu
au sol.
-Quel imbécile ; cracha t'il. Il s'en ait fallu
de peu ! Une chance que le Maître ait répondu si
tôt.
-Severus… appela l'adolescente. Que ce passe t'il
? Je ne comprends pas…
Le Serpentard tourna les yeux vers elle
et dit doucement mais sa voix sonnait faux :
-Ne t'inquiète
pas.
-Tu es inquiet, je le sens. Pourquoi Severus ? Que va t'il
se passer ?
-J'ai reçut un message du Seigneur des
Ténèbres. – Le jeune homme déglutit
péniblement et posa ses mains sur les épaules de sa
compagne – Il ordonne ta venue immédiate.
Ce fut comme si
la foudre venait de s'abattre sur elle. Elle se tassa légèrement,
jolie pouliche craintive, et chercha dans le regard de son amant
quelque chose à quoi se raccrocher. Mais l'esprit de
celui-ci demeurait clos et elle eut toutes les peines du monde à
ne pas hurler. Elle le vit tourner la tête et s'écarter,
refusant de lui dévoiler les larmes qui perçaient dans
ses yeux. Elle s'avança et se réfugia une nouvelle
fois dans ses bras rassurants. Elle était transie de froid,
Severus également, elle le sentait. Elle aurait tant aimé
pouvoir lui insuffler de la force, l'aider car elle savait que
cette épreuve était cent fois plus terrible pour lui,
le traître, l'espion… Elle pensa, les larmes aux yeux
:
-Bois mon sang si tu le peux mon amour ! Si seulement je pouvais
t'en offrir, juste une gorgée pour que ce combat déchirant
que tu mène en toi cesse enfin…
Elle sursauta lorsqu'elle
sentit les lèvres de Severus dans son cou. Tout à coup
les lèvres douces cédèrent la place aux dents
qui tentèrent désespérément de trancher
la jugulaire.
Severus ignorait ce qui lui arrivait. Il
n'était plus maître de son corps. Le sang de Livia si
près contre sa bouche l'affolait. Il lui suffisait de percer
sa peau froide et souple et le nectar serait là, en lui. Il
tentait de mordre, de percer la peau sans y parvenir, grondant de
frustration comme un animal. Il entrevit la main de Livia qui se
déplaçait vers son cou, il gronda une seconde fois
lorsque la main l'écarta de la veine principale qu'il
tentait toujours d'atteindre mais aussitôt, le miracle fusa
sous la forme de ce sang chaud et bouillonnant. Elle s'était
ouverte elle-même. Dans un murmure rauque, Severus amena sa
bouche à cette source merveilleuse, s'agrippant à
elle, avalant le liquide carmin. Il tremblait de tous ses membres,
son cœur s'emballait contre le sien, ce cœur qui semblait ne
vouloir jamais s'arrêter de battre comme un tambour. Il n'y
avait plus de pesanteur, plus de questions torturantes, plus de
peurs, plus de douleurs ni de chagrin, il n'y avait plus rien.
Jamais il n'avait ressentit un tel sentiment de plénitude,
de chaleur mais tout à coup, le corps contre lui se déroba,
la source intarissable s'épuisa.
Un sentiment de manque
l'envahis, déchirant, torturant. Il tomba à genoux.
Il lui sembla qu'il hurla, interminablement mais il n'en était
pas sûr. La privation était intolérable et il se
débattit, incapable de voir quoi que ce soit. Il réussit
à se remettre debout et s'accrocha à Livia, essayant
de reprendre de force son sang, voulant boire, rester soudé à
elle, que cela ne s'arrête plus jamais. La main de sa
compagne se posa sur sa joue et la caressa doucement.
-Pas plus
d'une gorgée mon aimé…
Sa voix était
magnifique, jamais il ne l'avait entendue de cette manière,
chuchotant, vibrante, bruissant comme les feuilles d'un arbre.
Etais-ce à cause du sang du Vampire en elle ? La texture de sa
peau était changée, rendue plus douce mais à la
fois plus dure qu'auparavant.
-Ouvre les yeux mon ange…
susurra t'elle, tendre et aimante.
Il obéit. Ce fut comme
un feu d'artifice en lui. La beauté de chaque chose était
comme révélée, dévoilée à
son regard nouveau. Les humains lorsqu'ils affirmaient voir,
n'étaient que des aveugles en comparaison de ce qu'il
percevait.
Il ne se lassait pas de regarder chaque détail
du mur de pierre face à lui. Il aurait pu rester ainsi des
heures.
-Suis-je devenu un Vampire ? demanda t'il
naïvement.
-Grands Dieux, non ! s'écria Livia.
Cependant tu as bu mon sang et ta vision des choses s'approche un
peu plus de la mienne… Plus de peurs, plus de doutes… Il est
temps maintenant d'affronter ton ancien mentor.
Le jeune homme
acquiesça s'arrachant à la fascination qu'exerçait
sur lui le moindre détail. D'un élégant
mouvement du poignet, il libéra Lucius de l'enchantement qui
l'immobilisait. Celui-ci se redressa, la fureur déformant
ses traits. Il allait dire quelque chose mais Severus le coupa.
-J'ai
eut de nouvelles instructions Lucius. Livia doit être conduite
immédiatement auprès du Maître. Tu as de la
chance que je ne veuille pas lui annoncer ta trahison…
-Jamais
je n'ai trahi le Maître… fulmina le blond.
-Si, tu as
tenté de me voler ma mission et cela représente une
trahison. Je ne dirais rien, cependant je t'interdis de toucher
encore une fois à Livia.
Lucius jeta à Rogue un
regard venimeux mais il jugea plus prudent de demeurer coi et il
préféra s'éclipser.
Lorsque
Lucius déserta les lieux, Severus prit la main de Livia dans
la sienne et la conduisit jusqu'aux grilles qui fermaient le parc.
L'herbe craquait sous leurs pas et un nuage de buée
s'échappait à chacun de leurs souffles. Le garçon
resserra sa cape autours de lui et pressa le pas. Livia le suivait
sans rien dire, indifférente à la morsure du froid sur
sa peau, l'œil aux aguets, inquiétée par le danger
vers lequel ils couraient.
Elle referma derrière elle la
lourde grille et jeta un regard vers le château noyé
dans l'obscurité.
Tout en haut de la plus haute tour,
Dumbledore observa les deux petites silhouettes qui marchaient vers
le terrible Lord et poussa un soupir triste. Il se sentait vieux et
las, épuisé par la guerre qui opposait les deux clans
du monde des Sorciers depuis bien trop longtemps.
-Fait attention
à toi petite reine d'ébène où le loup
pourrais bien te croquer.
Un bel oiseau au plumage rouge et or se
posa près de lui, émettant une note douce et
mélancolique. Le vieux sorcier caressa les plumes de son
ami.
-Veille sur eux, Fumseck. Protège-les du serpent.
Sans
un bruit, le phénix étendit ses larges ailes et partit
à la suite des deux adolescents.
Le bruit
des pas de Severus résonnait bruyamment dans le silence pesant
du manoir. Chacun de leurs mouvements se répercutait en échos
le long des parois de pierre. Livia se serra un peu plus contre son
petit ami. L'endroit empestait la mort. Severus aussi l'avait
sentit, étant devenu plus sensible depuis qu'il s'était
nourri du sang de la jeune Vampire. Cette dernière avait
l'impression de suffoquer. Un Immortel avait séjourné
en ces murs mais la fin qu'il avait trouvé ici avait été
atroce. On l'avait torturé, démembré, affamé,
prenant des notes sur son comportement et ses réactions. On
avait analysé son sang, on le lui avait prélevé,
inoculé des produits dans cet être si fier juste pour
satisfaire la curiosité malsaine du maître des lieux.
Une sorte d'échos s'immisça dans l'esprit de
Livia :
-Fuis, fuis au plus vite.
Le Vampire n'était
pas mort, elle ressentait sa présence mais ce qu'on lui
avait fait était si horrible… Non, elle ne voulait pas y
penser.
Severus, bien que moins réceptif, savait que
quelque chose clochait.
-Quelle est cette odeur… murmura t'il.
Jamais je n'avais sentit cela ici…
-Un Vampire agonise en ses
murs ; répondit la jeune fille, peu désireuse de
s'étendre sur le sujet, les images qui lui venaient en tête
étaient trop terribles.
Severus s'avança
dans une immense salle à colonnes, Livia sur ces talons. Celle
ci vit, tout au bout de l'immense allée, un trône de
pierre imposant et aussitôt, la crainte la saisit en découvrant
l'homme assit sur ce siège à la mesure de ses folles
ambitions.
Lord Voldemort.
Depuis qu'elle avait intégré
le monde des sorciers, on n'avait cessé de parler de Celui
Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom avec, dans la voix, une
véritable terreur. Cet homme semblait sortit de quelque mythe
cauchemardesque.
A mesure qu'ils progressaient vers le Lord
Noir, Severus se rendit compte qu'il n'avait pas peur. C'était
comme si un courage sans borne avait prit possession de son cœur. Il
soupçonnait le sang de sa Livia y être pour quelque
chose. Un grand feu brûlait en lui, un feu dévastateur,
redoutable. La force du Vampire.
Livia demeurait en
retrait, suivant de près son complice. Celui ci s'agenouilla
au pied du petit escalier en haut duquel siégeait Voldemort.
La jeune fille hésita mais sa fierté s'embrasa et
elle demeura immobile, défiant du regard le mage
sombre.
L'émeraude et le rubis se mêlaient
furieusement.
Livia entendit Voldemort émettre un léger
sifflement. Mue par son instinct, elle se retourna pour découvrir
un immense serpent, d'un rouge sombre qui rampait vers elle.
Celui-ci se dressa face à la jeune fille, attendant un ordre
de son maître. Severus, prenant conscience de la scène,
sentit son cœur s'emballer, paniqué.
-Maître !
Que… commença t'il.
Mais le sorcier lui fit signe de se
taire, laissant Rogue observer la scène avec une terreur et
une appréhension bien visible. Livia faisait face à
l'énorme serpent, plongeant ses yeux dans le jaune intense
des prunelles de l'animal. Voldemort siffla et la créature
se détendit brusquement, ses crocs allaient plonger dans la
poitrine de Livia mais un chant terrible éclata dans la salle.
Livia allait être mordue quand soudain le serpent retomba au
sol, mort. Perché sur la tête de l'immonde reptile,
Fumseck achevait de déchiqueter la chair de son
adversaire.
L'oiseau avait vaincu le serpent.
Tournant ses
yeux noirs vers Voldemort, le phénix lança son chant,
clair et victorieux comme pour le narguer et s'éleva dans
les airs au moment où un éclair vert atteignait
l'endroit où il se tenait quelques secondes auparavant.
L'oiseau disparu aussi brusquement qu'il était apparut,
laissant Voldemort en proie à la plus grande fureur.
-Maudit
! hurla ce dernier. Tu seras celui qui périra le premier !
Se
tournant vers Severus, il lui fit signe de venir vers lui. Le jeune
Mangemort obéit en tremblant, sous le regard plein
d'inquiétude de Livia.
-Est-ce toi qui as conduit cet
animal ici ?
-Non ! Je vous jure que jamais je n'aurais…
Voldemort
le fit taire une nouvelle fois. Son Mangemort disait la vérité.
Dardant son regard de braise sur la jeune Vampire, il la dévisagea
en silence. Encore une fois, celle ci ne détourna pas le
regard.
Il semblait à Livia que le temps se ralentissait
sensiblement, s'étirant à l'infini. Quelque part,
une cloche sonna. Un seul coup clair et bref. Une heure du matin.
L'heure à laquelle sa potion perdait son effet.
Elle
sentit son corps lui faire mal mais elle connaissait cette douleur…
Elle la connaissait trop bien. Le Vampire en elle revenait à
la surface. Elle sentit ses crocs s'allonger, sa force s'accroître,
sa vue se faire plus perçante.
Le Lord observait cette
métamorphose avec un intérêt tout particulier. En
face de lui, à la place de la simple Sang de Bourbe, un
Vampire était apparut dans toute sa majestueuse beauté,
tel un papillon sortant de sa chrysalide.
-Cet Ivan ne mentait
pas…
Livia s'avança sur un signe de Voldemort et se
pencha sur lui.
Severus étouffa un véritable
rugissement d'effroi quand il la vit plonger ses crocs dans le cou
de son ancien mentor, aspirant le sang.
Mais Voldemort ne fit rien
pour l'en empêcher. Bientôt, la belle Vampire se recula
et s'entailla le poignet. Aussitôt, les lèvres
blanches du Mage Noir furent sur la plaie, buvant comme Severus
l'avait fait, aspirant le liquide vital de la créature.
Le
jeune homme avait l'impression d'assister à une cérémonie
secrète, oubliée des Mortels. Contrairement aux
Humains, aucun de ses deux êtres n'avait besoin de mots pour
se jurer fidélité. Ils échangeaient leur sang,
comprit-il avec horreur.
Dans un éclair, Severus réalisa
pourquoi Livia l'avait fait boire. Elle avait prévu ce
rituel et elle avait voulu lui offrir son sang encore vierge avant
d'être souillé par celui de ce monstre.
Il entendit
avec stupeur la voix de sa bien aimée résonner dans sa
tête.
-Fait moi confiance… N'ai aucune crainte, je suis
lucide cette fois…
Voldemort eut un rictus quand la jeune fille
s'écarta.
-Je te dégoûte, n'est ce pas
petite Vampire ?
-Ce que vous avez fait à cet autre
Immortel ! Comment avez vous osé ? Vous vous êtes
attribué nos pouvoirs par la force ! Jamais il n'y a eut de
crime plus terrible !
-Je me moque de vos petites lois stupides.
Je suis celui qui créé les lois ! Tu me dois le respect
et une obéissance aveugle !
-Je sais ce que je dois
faire.
-Lorsque je t'enverrais mes instructions, tu devras les
réaliser au plus vite.
-Je sais ce que j'ai à
faire ; répéta t'elle avec colère.
-Dans ce
cas, je compte sur toi pour me recruter le plus de Mangemorts
possible.
-Dumbledore finira par le remarquer.
-Débrouille-toi
pour que cela n'arrive pas.
Livia hocha la tête, riant
intérieurement. Elle l'avait envoûté. Elle le
voyait à son regard. Son plan marchait comme
prévu.
-Laisse-nous seuls maintenant ! ordonna le Mage Noir
à Livia, faisant signe à Severus de s'approcher.
La
jeune fille obtempéra sans discuter, retournant sur ces pas en
direction des portes de la salle.
-Félicitation
pour cette prise mon petit Mangemort.
-Merci Maître ;
souffla doucement le garçon.
-Je voudrais que tu la
surveille de très près. Ne la laisse pas nous trahir.
Fait bien ce que je te demande. Compris ?
-Oui Seigneur.
-Encore
une petite chose… Si tu veux en faire ta femme où quoi que
ce soit, je suis pour.
-M… merci… balbutia Severus, n'en
croyant pas ses oreilles.
-A une seule condition !
-Laquelle ?
-Tes héritiers seront liés à moi dés
leur majorité. Ils me serviront.
-Mais…
-Il suffit !
Pas de mais mon petit Severus où je reviendrais sur ma
décision.
-Oui.
-Va maintenant.
Severus s'inclina
et rejoignit Livia. En peu de mots, il l'informa des paroles de
Voldemort.
La jeune fille se serra un peu plus contre son épaule
tandis qu'ils sortaient de ces lieux de mort.
Ils avaient
réussi, l'existence tout entière leur appartenait
désormais et plus jamais personne ne se mettrait en travers de
leur chemin.
Ils étaient maintenant unis dans l'amour et
la haine pour aussi longtemps que la vie le voudrait.
Une petite chauve-souris survola leurs deux silhouettes qui se hâtaient sur le chemin.
Un sourire éclaira le visage d'Ivan.
-Soit heureuse ma toute belle… Jusqu'à ce que tu me reviennes…
