Chapitre 4 : entretien au sommet (de la tour de Dumbledore)

-Espèce de crétin !! beugla Barak. Maintenant tout le monde va savoir que l'on est là !!!

-Ben.. c'était pas le but ?? demanda Lelldorin.

-Mais voyons, avant d'aller quelque part officiellement, il faut toujours faire une visite officieuse, histoire de se ménager une porte

de sortie au cas où... expliqua Silk.

-Il a raison, l'appuya Hettar, il pourrait y avoir une ou deux douzaines de Murgos à trucider en douceur.. Après tout, on ne

connaît pas la politique des habitants de ce monde envers eux.

-Je partage Ton avis, approuva Mandorallen, réveillé par le charmant exploit des cordes vocales de Lelldorin. Ils pourraient

vouloir les occire avant nous.

-Je pense que si Belgarath... commença Durnik.

A ce nom, un sifflement hargneux s'éleva de la gourde de Sadi.

-Elle est bien enfermée au moins, demanda craintivement Silk.

Avant que Sadi n'ait eu le temps de répondre, un raclement de gorge se fit entendre : McGonagall attendait patiemment que les

nouveaux venus se décident à lui prêter l'oreille.

-Vous devez être le amis de Belgarath, je suppose... Suivez-moi je vous prie.

-Euh, madame... vous pourriez nous dire si tout le monde a été retrouvé ?

-C'est le cas, monsieur... ?

-Je suis le prince Kheldar de Drasnie... Permettez-moi de vous saluer au nom de mon peuple... Nous avons tellement entendu

Belgarath vanter votre intelligence...

-Le professeur Dumbledore avait pourtant fait promettre à ce vieux... hum .. ce charmant vieillard de ne point divulguer

l'existence de notre monde... fit McGonagall.

-Et m... se dit Silk en se bottant mentalement les fesses, puis , plus haut : Oh eh bien j'ai du confondre votre nom avec celui de la

reine Mayaserana d'Arendie.

-Silk ? fit Barak.

-Oui ?

-Tu t'enfonces là...

-Je sais...

Sur ce, elle les emmena dans la salle commune et les laissa se restaurer, tandis qu'elle allait prévenir Dumbledore que la joyeuse

compagnie de Belgarath avait été retrouvée.

Pendant ce temps, dans le bureau du directeur, Dumbledore et Belgarath se bourrait respectivement de sucreries et de bière,

tandis que Polgara sirotait une tasse de thé d'un air pincé.

-Mille excuses messieurs si je vous interromps dans l'évocation de votre passé commun, mais il serait temps d'en venir à ce qui

nous a poussé à... venir ici.

-Oui, ma Pol, dans un instant, nous avons tout notre temps maintenant que nous n'avons plus ces animaux de Grolims collés aux

fesses.

-Père ! surveille un peu ton langage ! lâcha Polgara en fronçant les sourcils. Et essuies un peu ta barbe, elle dégouline de cette

infâme mixture !! Sinon je me verrais dans l'obligation de te la raser !

-Tu n'oserais tout de même pas infliger un tel châtiment à ton père ? protesta Belgarath.

Un coup d'oeil suffit à le persuader que bien au contraire, elle en serait non seulement capable,mais en plus qu'elle pourrait

s'aventurer à faire beaucoup plus.

Ce fut à ce moment que McGonagall fit son entrée.

-Professeur, nous avons retrouvé les compagnons de nos hôtes...

-Merci, Minerva, nous les rejoindrons plus tard. Et maintenant que tu es rassuré sur le sort de tes amis, je te demanderais, B

elgarath, de bien vouloir m'expliquer dans quel guêpier ta Prophétie t'a encore fourré...

-Tu lui as parlé du codex Mrin ?? s'étouffa Polgara, prête à exploser.

-Allons , allons Pol, calme-toi, c'est mauvais pour ton coeur de s'énerver ainsi à ton âge...

-C'est toi qui me dit ça Vieux Loup Solitaire ? répliqua la sorcière, le bleu de ses prunelles virant au gris acier.

-Hahem... Excusez-moi d'interrompre votre petite joute verbale, mais je voudrais savoir ce que vous êtes venus faire ici et s'il y

a un quelconque danger pour les élèves, intervint le directeur.

-Mais l'année n'est pas encore commencée, si mes souvenirs sont exacts... releva le vieux sorcier.

-Certes mon vieil ami, mais il y a tout de même l'ensemble des professeurs, et de toute façon la rentrée est proche.

-Pas d'inquiétude, mon cher, les Grolims ne se radineront jamais dans l'coin, et cela pour une raison fort simple ma fois : ils ne

connaissent pas l'existence de ce monde.

-Dans ce cas, je suppose que tu compte rester ici un moment, le temps de reprendre des forces, non ?

-Eh bien maintenant que tu en parles... C'est une excellente idée je trouve !

-Mais Père, nous n'allons tout de même pas abuser de leur hospitalité, et...

-Voyons Dame Polgara, vous n'abuserez de rien puisque je vous l'ai proposé. Et je me désespérais justement de manquer de

professeurs sans pouvoir y remédier... Mais nous parlerons de tout cela demain, vous devez être las, permettez-moi de vous

conduire jusqu'à vos amis, puis des chambres vous seront attribuées.

A suivre...