Chapitre 9 emploi du temps et premier cours
« DRRRRRRRRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNG »
Dans la chambre des filles Ce'Nedra se cacha sous la couverture, ne pouvant se défendre contre une horde de murgos hurlants.
Dans la chambre des garçons Garion étouffa un juron sortit de ses draps, prit sa dague et alla dans la salle commune. Ne voyant personne il craignit que la vie des filles fut en danger et se précipita dans leur dortoir pour les secourir.
Il se fit accueillir par des cris qui lui percèrent les tympans et pour le coup le réveillèrent totalement, des coups de coussins et des coups de pieds et quelques insultes genre « vicieux » ou encore « pervers ». Il sortit donc du dortoir en s'excusant bien bas et en prétextant qu'il s'était trompé de salle (il remercia Aldur d'avoir pu côtoyer Silk) Il se retrouva en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire dans la salle commune puis rejoignit penaud son dortoir où le réveil sonna de nouveau. Garion regarda cette chose d'un air assassin. Mais quelle idée d'imiter le cri d'un murgo si tôt le matin.
Harry émergea des couvertures :
« Ron éteins-moi ce réveil avant que je ne le pète en le balançant contre le mur »
-Impossible tu sais aussi bien que moi qu'il ne se cassera pas et qu'il continuera à sonner tant que nous ne serons pas tous debout… et tu es le dernier à être encore au lit !!!!
-M'en fous balance-le je me sentirai beaucoup mieux après !
-Lève-toi et fais-le, il faut que j'aille me prendre ma douche.
-Trop aimable.
-Au fait Garion où étais-tu passé ?
Ce dernier ne s'était pas encore remis de ce qu'il venait d'entendre : Ron allait se doucher sans rechigner ?Mais comment faisait-il ? Cela voulait aussi dire qu'il allait devoir se prendre une douche ? Mais il s'en était pris une hier ! Visiblement vivre à Hogwart allait être plus difficile que prévu ! Il eut alors une pensée émue pour son pauvre grand-père, qui, lui avait sur son dos tante Pol. Il était si profondément perdu dans ses pensées qu'il n'avait pas entendu la question de Ron. Ce dernier l'aurait bien reposée, mais dans un soupir à fendre l'âme, Garion s'était emparé d'une serviette, d'un savon, et d'une bouteille de shampoing, et s'était dirigé dans la salle de bain.
Dès que les trois garçons eurent fini de se préparer, il rejoignirent Hermione, Ce'Nedra et Ginny dans la salle commune, où les préfets de Gryffondor leur donnèrent leurs emplois du temps.
Une fois le petit déjeuner avalé, ils se dirigèrent tous, aussi joyeux que des portes de prisons, vers les classes de cours. Cinq minutes après que la première heure de cours ait commencée, on put entendre dans tout Hogwart :
« Flûte, flûte et reflûte !!!!J'suis à la bouuuuuuuuuurrre !!! Ah ben bravo, mon petit Sirius, ça fait sérieux pour le prof que tu es !!! Bon, tant pis, je vois qu'un seul moyen…. »
Se transformant en chien noir, Black se carapata vers son premier cours de toute la vitesse de ses quatre pattes.
Malheureusement pour lui, quelqu'un l'avait vu…
« Nyark, j'ai trouvé un traître, moi !! » se réjouit Hettar en caressant pensivement son épée; puis, s'adressant à elle : Ma douce Heldara, tu prendras un bon bain de sang de Mâtin de Torak ce soir !!! Quoique… Pourquoi attendre ce soir ? Sus à l'ennemi !! » Et il partit sur les traces de Sirius.
Tandis que Sirius et Hettar jouaient ainsi à cache-cache, Belgarath se retrouvait seul face à un troupeau de 5e années en délire. En effet, bien que son petit-fils eut été présent pour prévenir ses éventuelles bourdes, Belgarath accumulait gaffes sur gaffes. Il avait pourtant commencé son cours d'une manière théâtrale, mettant à contribution ses talents de conteurs et le petit speech que le professeur Snape rédigeait chaque année – emprunté sans l'assentiment de ce dernier bien sûr par Silk – mais apparemment quelque chose avait foiré. Peut-être était-ce sa chûte dans les escaliers lorsqu'il s'était pris dans la robe dix fois trop longue que Polgara lui avait fait enfiler de force. Essayant de reprendre contenance, il avait aussi bien commencé son cours en s'assurant que ces gamins connaissaient bien les règles fondamentales que devaient respecter tout sorcier digne de ce nom :
« Votre attention je vous prie ! Je suis comme vous devez vous en douter, à moins que vous soyez aussi intelligents qu'une bande de Thulls amorphes auxquels je dispense habituellement mes cours, votre nouveau professeur de Défense contre les forces du Mal. »
Il se ménagea alors une pause, espérant sans doute des applaudissements délirants, mais à ce moment les élèves étaient trop occupés à se demander quels sortes de crétins étaient les Thulls, ou à se remettre de sa précédente chûte. Seul Garion émit un grognement désapprobateur et murmura à son « professeur » par l'intermédiaire de son médaillon :
« Attends un peu que tante Pol apprenne ça ! »
« Etant donné que je ne m'attends guère à ce que vous vous souveniez de ce que mes prédécesseurs aient pu vous apprendre – après tout, les vacances sont faîtes pour se changer les idées, donc pour tout oublier ce que l'on a appris pendant l'année scolaire – je me vois dans l'obligation de vous rappeler quelques règles fondamentales : Tout d'abord, il ne faut jamais, et je dis bien ne JAMAIS faire disparaître le moindre petit objet, la moindre poussière !! Voyez-vous, le but ultime de l'univers est de créer des choses. Vous ne pensez tout de même pas qu'il va vous laisser passer derrière lui pour détruire ce qu'il s'est donné tant de mal à construire ?? Et puis avouez tout de même que ce serait dommage d'être soi-même détruit pour avoir voulu vous débarrasser de la poussière que vous aviez dans l'œil, non ? »
Hermione leva alors frénétiquement le bras. Ne sachant pas ce à quoi il se risquait, Belgarath accepta de lui donner la parole.
« Mais professeur, on peut faire disparaître des choses, nous l'avons appris dès notre deuxième année ! Est-ce que les règles de l'univers ont changé récemment ? Parce que j'ai lu tous les livres qui traitaient de ce sujet pour mon devoir de vacances pour le Professeur Sinistra, et si ces règles ont changé, je risque d'avoir une mauvaise note, et…
-Mais voyons, jeune fille, il en a toujours été ainsi .. du moins depuis que j'ai commencé mes études il y a quelques… 7 000 ans de cela environ. Bien sûr, je ne suis pas très exact, s'expliqua-t-il en voyant la mine effarée de ses élèves, mais ça remonte à si longtemps…
-Et la formule Evanesco alors ? questionna Hermione, un peu secouée d'apprendre que son professeur était la preuve vivante d'une entorse faite à toutes les lois de la logique humaine. Mais après tout, peut-être avait-il lui aussi une pierre philosophale planquée dans les tréfonds de sa barbe…
-Veuillez… expliquer un peu votre question, fit Belgarath qui n'avait apparemment jamais entendu parler de telle formule.
-Pour toute réponse, Hermione prit sa baguette et, la pointant sur son encrier, elle prononça : « Evanesco ! » et l'encrier disparut.
Belgarath fut tout d'abord perplexe, puis il maugréa dans sa barbe :
« Si jamais j'ai droit à un tête-à-tête avec cette idiote de prophétie incapable de donner suffisamment de précisions pour les missions qu'elle me confie, je vous jure que je vais te me la…. (puis, plus haut) Bon, apparemment, les lois que j'ai apprises ne valent pas un clou ici… Mais, Garion, je t'interdis de passer outre, c'est clair ?? Et ne me ressers pas du « Pourquoi moi ? » habituel s'il te plait.
Entre temps, Sirius était enfin arrivé devant la porte de la classe de Duel. Il se remétamorphosa en homme et entra en espérant que son retard ne serait pas remarqué. Lupin qui faisait un petit discours sur l'importance des cours de duel cette année, fit une pause avant de donner, avec un grand sourire, la parole à son confrère.
Sirius avait à peine ouvert la bouche que la porte s'ouvrit avec un grand fracas, Hettar apparut à l'encadrement de ce qui fut précédemment la porte dardant son épée vers Sirius Et en hurlant « Tu es mort, vil murgo !!»
A suivre…
