Voilà, chapitre 5 a mit bcp de tps à venir mais je trouve qu'il en vallait la peine. L'histoire change du tout au tout alors... Lisez et reviewez svp !!!
Partie 1 : Au temps des maraudeurs, chroniques d'une vampire lors de la première guerre contre Voldemort.
Chapitre 5: Recommencement...
Un mince rayon de lumière avait filtré à travers les rideaux, venant toucher un visage endormi, aussi pâle que la mort. La silhouette grogna de mécontentement et ramena la couverture miteuse sur sa figure, dénudant le bas de son corps mais protégeant son visage du méchant soleil...
Il doit être près de 15h mais ça ne fait que 2h que je dors. Enfin, « DORMIR » C'est beaucoup dire. Le moindre bruit me sort de ce qu'on pourrait appeler une phase de somnolence. J'en ai assez, j'ai beau être crevée, je n'arrive pas à retrouver mon énergie, que ce soit dans la nourriture ou dans le repos. C'est pour cela que ce fichu rayon m'a réveillée. Mes réserves sont faibles, le moindre rayon de soleil est une torture alors que la semaine dernière j'arrivais encore à marcher sous le soleil de plomb qui règne sur cet été 2013. Je ne comprends pas ce qui se passe, et ça m'en coûte de l'avouer.
Cela fait un mois que Voldemort, un très puissant mage noir, a été défait par un très puissant mage blanc... J'ai nommé Harry Potter lui-même. Malheureusement pour le monde sorcier, la défaite du mal n'a pas été sans conséquences dramatiques. Albus Dumbledore n'est plus, le ministre de la magie est un incapable, les piliers des membres du ministère se sont retrouvés être des mangemorts, Gringotts est en décadence... Pour résumer, le monde de la magie nage en plein bordel : Le galion a énormément chuté, la sécurité dans les rues est nulle et, le pire de tout, les moldus sont au courant... Et ça, c'est un gros problème !
Repartis dans leurs croyances stupides, les moldus se mettent à débusquer tous les sorciers afin de les exterminer. Je vous l'ai dit : C'est le bordel chez les sorciers ! Comment voulez-vous que ce problème se règle facilement ? Si seulement un jeune homme de 20 ans maintenant, marqué d'une cicatrice en forme d'éclair, ne s'était pas volatilisé dans la nature, cela aurait pu se passer autrement. Mais il avait également fallu qu'Harry Potter disparaisse sans laisser aucune trace.
J'en ai marre... Je me lève, je n'arriverais pas à dormir. Je titube en traversant la chambre miteuse meublée d'un lit et d'une commode. J'entre dans la salle de bain et allume la lumière. Dehors, le soleil luit mais ici rien ne passe, il fait noir comme dans un trou. La salle d'eau est tout aussi miteuse que la chambre. C'est tout ce que j'ai pu me payer... Rien qu'à voir le miroir brisé, la baignoire écaillée, l'évier plein d'une substance dont je ne préfère pas connaître le nom et le sol à moitié défoncé, vous pourriez aisément me qualifier de pauvre. Pourtant, en valeur ancienne du galion, je serais encore assez riche.
Lorsque je lève enfin les yeux vers mon reflet, ce n'est qu'une ombre aux contours vagues, fantomatiques. J'ai beau être ce que je suis, j'arrive pourtant à distinguer mon reflet dans une glace. Pour des yeux humains, il n'y aurait rien... Pour les humains, les vampires n'ont pas de reflets. En fait, ce que je vois n'est en réalité que mon fantôme, un fantôme m'éclairant sur mon apparence physique, apparence qui me laisse perplexe.
Mes cheveux sont sales, ma peau est beaucoup trop pâle, mes yeux sont ternes et enfin, mes vêtements passent pour de vrais sacs ! Je ne suis qu'un squelette ambulant. Conclusion : Il faut vraiment que je me dégotte une proie et vite fait. Deux si possible, ce ne sera pas de trop pour combler le manque.
Enfin bon, pour le moment, je vais me contenter d'un bain. Je fais couler l'eau. Bouillante. Je me déshabille. Mon corps est sale, je me dégoûte moi-même. Je ne retrouve même pas de consolation à voir que mes tatouages sont toujours aussi beaux. Si c'est la seule chose qui reste belle sur moi, il n'y a pas de quoi être fière.
Le bain m'a fait du bien. Je tente de trouver des vêtements propres dans la commode. Le soleil se couche, je vais sortir. J'enfile rapidement un haut pourpre, un pantalon noir en cuir et, par-dessus, ma veste de cuir noire qui compète le tout. Mon katana placé dans le dos couplé avec un revolver calibre 45 à ma ceinture, je finis par quitter la pièce, non sans avoir jeter un sortilège de dissimulation sur mes armes.
Dehors, l'air est lourd mais le soleil a disparu derrière les bâtiments les plus bas. Les rues sont vides et calmes. Ce n'est pas que j'aime la foule - je déteste être entourée de trop de monde - mais cela me désole de voir qu'il n'y a même pas un petit moldu que je puisse attirer discrètement à l'écart, vite fait bien fait. J'ai faim et je me sens faible. Je suis à la fois dangereuse et en danger car si jamais il me venait la malchance de rencontrer n'importe quel moldu ou sorcier sachant me reconnaître comme vampire ou, pire encore, sachant combattre un vampire, le fait serait indéniable que je serais en très mauvaise posture.
Je suis entrée dans un bar. Installée dans le fond, j'observe les clients, avisant le meilleur plan à suivre. Je ne me trouve pas dans un quartier de Londres particulièrement fréquenter par les sorciers mais il n'empêche qu'il y en a un qui vient d'entrer dans le bar. Grand, vêtu de noir, l'air sévère, nez crochu et cheveux gras... J'ignore qui c'est bien qu'il me semble l'avoir déjà vu. Enfin bref, je décide de l'ignorer une seconde avant de le voir se diriger vers moi.
Il s'est arrêté à ma table et me fixe de ses yeux froids, noirs. Mes yeux rouges ne semblent pas lui faire un grand effet. Cela me rend nerveuse de penser que cet homme est peut-être là pour avoir prêté serment de décimer tous les vampires de la planète... et moi qui voulais juste manger tranquille.
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Pas un mot n'a été échangé, l'homme que j'ai l'impression croissante de connaître (NdA: Vérifier que c'est français...) s'est assis à la place située en face de moi et me fixe désormais. Moi, je garde la main prudemment posée sur la poignée de mon arme à feu.
"Bonsoir, professeur" Me fit-il tout à coup.
J'haussa les sourcils. Cela faisait plus de 25 ans que j'avais quitté le poste de professeur à Poudlard, et depuis, plus personne ne m'avait appelé professeur. Je regarda longuement cet homme, tentant de me rappeler un élève... C'est alors que mon lent cerveau - je vous rappelle que je suis morte - fit enfin tilt.
"Rogue !"
Je me serai attendue à tout sauf à ça ! Déjà que le fait d'avoir Severus Rogue agé d'une quarantaine d'année face à moi dans un bar moldu était quelque peu surprenant, la nouvelle qu'il venait de m'annoncer m'avait achevée. J'étais partagée entre le rire, la stupéfaction ou le mépris total de cet homme qui me demandait une pareille chose...
A la place, je repris mon masque de marbre.
"Puis-je savoir, Rogue, ce qui vous fait croire que je vais accepter une offre pareille? Me sacrifier pour votre misérable monde..."
"Parce que c'est aussi le vôtre, Saisei !"
Je le regardais, méprisante, les yeux brillants.
"Vous pensez avoir le choix? Regardez-vous! Vous tenez à peine debout! Combien de temps allez-vous survivre en ce monde, dites-moi?"
Il me défia du regard, défi que je releva. Mais au bout d'un moment, je finis par lâcher un soupir résolu.
"Très bien" Capitulais-je. "Que dois-je faire?"
"Vous retournerez dans le passé, prenant la place de votre autre vous qui disparaîtra au moment même où vous vous arriverez à l'année demandée et là, vous aiderez Harry Potter..."
"Génial..."
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Ouais... Vraiment génial! Me voilà donc résolue à suivre Rogue à travers Londres et ses ruelles sombres. Ce n'est pas que je ne les aime pas mais j'aurais nettement préféré un petit bar tranquille... Un peu comme celui duquel on m'avait délogé. Enfin bon, j'ignore toujours où il me conduit le bougre mais il ne me laisse pas de répis. C'est qu'il marche vite avec ses grandes jambes le petit-élève-devenu-grand... Et moi qui n'ai toujours rien mangé, ça ne va pas en s'améliorant.
Enfin il s'arrête. Dans une ruelle plus que sombre, plus que miteuse, un ruelle que je n'avais jamais vue auparavant. La porte délabrée devant laquelle il se trouve ne bougerait pas d'un millimètre même s'il y mettait toute sa force musculaire. Cette porte est entourée de magie, une puissante magie.
"Ouvre-toi"
La simplicité du mot de passe m'étonne mais, quand on y repense, c'est une façon intelligente de le retenir... pas très sécurisant si jamais il fonctionnait avec toutes les voix, bien entendu.
Nous nous retrouvâmes dans un grand salon. Le contraste entre l'intérieur et l'extérieur est étonnant lui aussi. Dehors nous avions une jolie et miteuse et très sombre petite ruelle, et dedans nous avons un magnifique, luxueux et très éclairé petit salon chaleureux et accueillant pour tout humain pénétrant en ces lieux. Je ne suis pas humaine, tout ce que je ressentais en ce moment n'était que dégoût envers cette trop vive lumière qui m'aveuglait.
Harry Potter se trouvait face à nous, aisément reconnaissable par sa flagrante ressemblance avec James Potter couplée avec la cicatrice qui lui ornait le front. Il devait avoir dans les 20-25 ans et n'était pas mal du tout, physiquement parlant. Il était musclé, bien fait, et ses longs cheveux noirs en bataille lui donnait un air un peu négligé qui lui allait à ravir.
Merde, je me mettrai à fantasmer sur Harry Potter dès la première seconde où je le vois? Ca va être beau comme séjour...
"Bonsoir" Me dit-il. "Vous devez être Saisei Tokugawa..."
J'acquiesça vaguement, continuant d'observer le Survivant. Sa puissance magique était troublante: elle était forte, puissante, capable de se déverser sur n'importe qui à n'importe quel moment mais tout en étant comme apaisée pour un temps indéterminé. Je n'avais jamais vu qu'une seule personne qui pouvait contrôler de façon à peu près semblable une telle puissance: Voldemort au sommet de sa force.
Il me fallut quelques secondes pour me rendre compte que Potter et Rogue parlaient entre eux. Je me détourna de mon observation, mes yeux - qui avaient au passage changer de couleur - repassèrent du rouge écarlatte au noir profond, et j'écoutai à nouveau les deux sorciers.
"Tout est prêt, Severus?" Demanda Harry.
"Presque, une dernière chose à mettre au point et ce sera bon, Potter"
"Merci, Sev'" Sourit malicieusement Potter qui semblait s'amuser à taquiner son professeur de potion.
Rogue partit, me laissant seule avec Potter qui m'invita à prendre place dans un des fauteuils. Il s'assit dans celui opposé au mien et prit de nouveau la parole.
"Je suis ravi de voir que vous nous accordiez votre aide. Sans vous, je crains que nous ne pourriions pas y arriver" Il me sourit gentiment, mais je resta de marbre, comme à mon habitude. "Il me doit donc de vous remerciez..."
"Evitez-vous cette peine, Mr Potter. Je ne suis pas là pour de futiles politesses en matière d'accueil et de remerciement. Dites-moi quand nous partons et ce que je devrais faire."
"Nous partirons demain soir, le jour de la rentrée, à exactement 23h59. Nous arriverons ainsi le 1 septembre à la même heure, en 1988. Votre mission consistera à demeurer à Poudlard, enseigner aux élèves, comme vous l'avez fait auparavant, mais tout en me renseignant sur ce qui se passe à Poudlard, pendant que je tenterais de retrouver Voldemort et de le détruire... définitivement."
"Nous ne reviendront pas je suppose..."
"Non, il n'y a aucun moyen de revenir... ce monde n'existera plus dès que les premières paroles du sortillège que j'utiliserai demain seront prononcées..."
A suivre...
