Voilà le 7e chapitre... qui raconte un rêve... bah ouais... c'est cool nan? Bah c'est comme ça... au chapitre suivant (enfin) l'histoire va réellement commencer !!! (J'ai eu une review pr le chap précédent, merci Gaby, mais je préférerais que tu mettes plus vite la suite de "L'ombre de sois-même" cette fic est géniale et si vous avez fini celui-ci et que vs en chercher une autre - meilleure !!! - allez la lire !!!)

Partie 1 : Au temps des maraudeurs, chroniques d'une vampire lors de la première guerre contre Voldemort.

Chapitre 7: Poupée de cendres

Elle rêvait, elle le savait mais rien n'aurait pu l'empêcher de trouver ce rêver bien trop proche. Elle sentait encore la brûlure des flammes sur sa peau, la douleur fulgurante du contact que l'argent béni sur sa joue ainsi que la déchirure de son coeur à la vue du vampire qui se consumait lentement, bien trop lentement, dans les flammes.

Saisei était vampire, et un vampire ne pouvait pas aimer. Non seulement c'était proscrit mais logiquement impossible : Un vampire, c'est un monstre habitant un corps humain, mort de préférence. Les monstres n'ont pas de coeur, pas de sentiments, pas de sensations. Mais, comme partout ailleurs, chez les vampires aussi, il pouvait y avoir des exceptions.

Saisei pouvait aimer et avait aimé. Inconsciemment bien sûr, elle ne s'était rendue compte de son amour pour lui qu'au dernier moment, un moment unique, qui fut destiné à ne jamais se répéter. La rumeur comme quoi les vampires étaient maudits... Toutes les rumeurs ont un fond de vérité. De l'avis de la Gangrel, un vampire ne pourrait jamais connaître le vrai bonheur.

Il s'appelait Daeron, et c'était un brujah. Autre ombre au tableau, remake de Roméo et Juliette, la Gangrel qui aimait le Brujah alors que les 2 clans se haïssaient et se faisaient la guerre depuis leur création.

D'ailleurs, c'est sûrement cela qui a causé notre perte...

Malheureusement, même la vie d'un vampire à une fin : Celle de se consumer jusqu'à l'éternité dans les flammes de l'enfer. Une poupée de cendres. Leur vie se termine toujours en cendre.

Daeron était mort sous ses yeux et elle venait de revoir sa mort dans un rêve qu'elle avait déjà fait, pas encore assez longtemps pour l'oublier.

Il faisait nuit noire mais dans la chambre régnait une douce lueur produite par une simple bougie posée sur la table de chevet posée à côté d'un lit aux draps blancs dans lequel deux silhouettes enlacées dormaient.

Saisei, dans les bras de Daeron, somnolait, se sentant comme jamais encore elle ne s'était sentie. En aucun cas elle n'aurait voulu quitter ces bras forts mais à la fois doux qui l'entouraient. Ces derniers resserrèrent d'ailleurs leur prise sur son bassin et la tête du Brujah vint se lover dans son cou. Elle ne put en retenir un frémissement.

« Saisei » Murmura Daeron en embrassant le cou de sa bien-aimée.

Elle ouvrit lentement les yeux et tourna la tête de façon à pouvoir plonger son regard dans les yeux profondément noir de son compagnon. Il l'embrassa et ils restèrent ainsi encore un bon moment, sans rien dire, se regardant simplement.

Mais il fallut qu'on entendisse un étrange bruit provenant de l'étage du dessous. Un bruit de porte ouverte à la volée, puis des cris, des éclats de voix...

« DAERON !!! »

Le concerné se redressa d'un bon, Saisei ne tardant pas à l'imiter. Tous deux savaient ce que cela signifiait. Calmement, la vampire commença à se rhabiller.

« Qu'est-ce que tu fais ? » S'étonna-t-il en la regardant faire.

« Même si je n'ai rien contre, je ne compte pas accueillir tes 'charmants' amis sans rien sur moi, mon ange »

Si la situation n'avait pas été quelque peu dramatique, je pense bien qu'il aurait ri...

Ils mirent quelques temps à trouver notre chambre. Nous nous trouvions dans une auberge assez bien fréquentée, majoritairement par des humains, mais vampires ou humains, nous étions physiquement pareil. Et les sens humains sont tellement peu aiguisés...

Mais, ils ont bien sûr fini par nous retrouver. Nous ne pouvions fuir, il fallut que nous nous battions. La taverne avait déjà été désertée et à 5 contre 2, ce fut moins qu'équitable.

« Ramon, quel bon vent t'amène ? »

Ils étaient maintenant debout dans la salle de la taverne. Les tables étaient renversées, certaines vitres cassées et les bancs inutilisables. Sans parler du comptoir qui n'en était plus un.

Ramon, c'était le grand vampire beau et musclé qui se tenait au milieu des quatre autres. Un brujah, ça c'en était certain, et très imbus de sa race et de son clan. Et là, il n'y avait rien de plus certain. Les autres, ce n'étaient que des vampires de bas étages apparemment mais cela n'en restait pas moins de cinq contre deux... Ok, nous dirions 3 contre deux.

« Le vent qui enverra ton âme en enfer Daeron ! » Cracha Ramon. « Et celle de ta pétasse de Gangrel avec ! »

(NdA : Scusez pour les âmes sensibles... mais yé pa marqué PG-13 voir plus pour rien !!! )

Ce fut trop pour Daeron, qui sauta, katars en avant, sur Ramon. Mais ce dernier n'esquissa pas le moindre geste jusqu'au dernier moment, où un sabre rencontra la lame du premier katar, stoppant net le mouvement de Daeron. A ce signal, Saisei se retrouva avec 4 vampires lui sautant dessus, laissant leur maître se battre avec leur ancien confère.

- - - - - - - - - - (Là ça ferait une bonne fin sadique)

(Mais je ne suis pas si sadique)

Je vous passe les détails de la petite bataille qui s'en suivit. Bien malgré moi, je n'était pas de taille à luter contre 4 brujahs. J'en ai tué un mais les trois autres se révélèrent être plus coriace que je ne le pensais...

Saisei était plaquée au sol, une dague sous la gorge, une douloureuse plaie la lançant au niveau de l'abdomen. Ils regardaient tous Daeron se battre contre Ramon. Qui perdait, qui gagnait, c'était difficile à dire. Mais c'est alors que Saisei se rendit compte de cette petite alarme qui l'harcelait depuis 10 bonnes minutes. Ses yeux s'écarquillèrent.

« Oh non... » Murmura-t-elle, ce qui lui valut un bon coup à l'arrière du crâne par un de ses geôliers.

« Ferme-la et regarde ton p'tit copain crever ! »

« C'est vous qui allez crever... » grogna-t-elle, la rage montante en elle faisant changer ses yeux de couleur, maintenant aussi noirs que le charbon.

Deux des vampires rirent tandis que le troisième, semblant intrigué, se leva et alla se placer devant la fenêtre.

Ses yeux se posèrent soudain sur un point bien précis, la peur se lisant dans ses yeux écarquillés. Il eut à peine le temps de crier le nom de son maître avant que l'une des dernières vitres encore entière ne vole en éclat et qu'une flèche d'argent ne se plante dans son cœur. Le brujah disparut en un tas de poussière.

Le combat entre Daeron et Ramon se stoppa net et les deux autres découvrirent que leur prisonnière s'était fait la malle pour rejoindre celui qu'elle aimait pendant que les deux idiots regardaient leur copain disparaître. Daeron semblait mal en point alors qu'il s'appuyait contre un mur pour reprendre ses forces.

« Saisei » Soupira-t-il en la voyant, rassuré. « Tu n'as rien ? »

« Ne t'inquiète pas pour moi, regarde-toi plutôt ! » Répliqua-t-elle sous un ton plus doux que de coutume.

« Je suis juste fatigué »

Malgré tous les efforts de la gangrel pour cacher sa blessure, Daeron ne fut pas dupe et se rendit compte que quelque chose la faisait souffrir mais il n'eut pas le temps d'en dire plus qu'une dizaine de torches incandescentes plongeaient, tête la première, par les vitres de la taverne. Elles tombèrent sur le plancher qui eut vite fait de prendre feu lui aussi.

« Partons d'ici ! »


Tandis que Ramon et ses semblables se transformaient en torches humaines, nous sautâmes droit dans la gueule de mon saligaud de maître. Sa petite troupe nous cueillit à la sortie et c'est ainsi que je me retrouvait plaquée au sol pour la deuxième fois en pas loin de 10 minutes.

« Quatre brujahs morts dans l'incendie d'une taverne... »

Cette voix... haïe, détestée...

« Un autre en ma possession... »

Il s'approchait mais je n'eus pas l'occasion de le regarder, c'était comme si l'on me maintenait la tête au sol.

« Et ma chère Saisei... Comment vas-tu ? »

Il s'accroupit face à moi et me releva le visage, plongeant son regard rouge dans le mien. Si pénétrant... Je n'avais jamais, dans toute ma « mort », réussi à soutenir ce regard. Je me faisais honte à moi-même, ce porc avait encore un pouvoir sur moi... Et je sentais le regard cuisant de Daeron sur la scène.

« je me demande vraiment qui m'a donné une progéniture pareille » Soupira-t-il au bout d'un moment. « Tu me fais pitié, Saisei ! »

« Et toi tu me dégoûte, Lein ! » Répliquais-je.

« Vraiment ? Ce n'était pas ce qu'il me semblait lorsque tu m'obéissait encore au doigt et à l'œil, n'est-ce pas ? » Me susurra-t-il à l'oreille mais assez fort pour que la dizaine de vampires présents puisse l'entendre.

« Enfoiré ! » Grognais-je en me débattant contre celui qui me retenait.

Ce que je n'ai jamais pu oublié, c'était le regard blessé que Daeron me lança, sans parler du fait qu'il n'avait pas ouvert la bouche pour répliquer quoi que ce soit...

« oh hé ! Pas de méchanceté... Ou bien ce cher petit pourrais bien devenir comme ses copains »

Ce sourire sadique... Je le lui aurait bien fait ravaler par l'envers !

« on commence le spectacle ? » Demanda-t-il alors, recevant une approbation générale.

Le spectacle en question fut l'exécution de Daeron et mon bannissement...

On attacha Daeron à une arbre non loin. Le vampire ne pipait mot, résigné à sa mort. A quoi bon perdre du temps en paroles inutiles lorsque plus rien ne vous rendait de l'espoir. Son regard blessé avait disparu, il regardait maintenant Saisei comme plus tôt dans la soirée : un regard emplis d'amour, pour qu'elle sache qu'il l'aimait toujours.

Et elle lui rendit ce regard. Un regard qui signifiait tout comme il ne signifiait rien. Un seul regard mais une tonne de pensées, de phrases inavouées, de mots improvisés pour l'occasion et des « Je t'aime et je t'aimerais toujours » en quantité.

Ils mirent le feu à l'arbre, à Daeron mais ce dernier ne lâcha pas et leur échange tint jusqu'à la fin. Pas d'adieu, pas d'au revoir. Pas de promesses qu'ils n'étaient pas sûrs d'être dans la mesure de tenir. Les yeux de Saisei se remplissaient peu à peu de larmes alors que ceux de Daeron devenaient gris, ternes et sans vie... avant de disparaître à leurs tour.

« Oooooh ! Regardez-la ! Elle pleure ! » Ricana l'un des bourreaux.

L'amour, la peine, la tristesse... Tout cela était nouveau pour elle. Elle ne pouvait pas encore contrôler ces émotions. Mais la rage, la haine, la colère et l'envie de tuer, ça elle connaissait. Elle les laissa se déverser en elle, décuplant ses forces.

Elle se débarrassa sans peine des quelques vampires qui se trouvait trop près d'elle, à main nue, alors qu'ils ne pensaient qu'à rire de la dépouille de son amant. Mais elle se retrouva soudain face à Lein qui l'attrapa par la gorge et la souleva du sol.

« La Dague !! » Gueula-t-il.

« Enfoiré !! » se débattait Saisei, furieuse, mais sans résultat.

On la maintint solidement, dégageant son visage, et elle sentit cette lame chauffée à blanc lui tracer une marque sur la joue...

Les mots psalmodiés en langue vampirique par Lein...

Et puis...

Plus rien...