Bon c'est vraiment juste pour le « trip » d'écrire une histoire avec des vampires… Et comme j'ai vu Underworld y'a pas longtemps, ben voilà, je fais une fic Underworld, après, pour ceux qui ont vu le film… Je vais faire quelques entorses à l'histoire et aux personnages, m'en fiche, c'est simplement pour le trip. Voilà … En plus j'suis même pas sûre de réussir à faire quelque chose de bien mais bon lol !

Chapitre Un :

La pleine lune. Les étoiles. Le ciel nocturne. Un spectacle que Betty avait toujours adoré regarder. Cela l'apaisait de perdre son regard dans les profondeurs célestes, et le calme qui régnait sur la place où elle s'était réfugiée achevait de lui faire oublier sa tristesse, ou du moins de la rendre moins forte pour quelques temps. De la changer en mélancolie, en quelque chose de douloureux mais de lointain. Cela faisait peut-être quinze minutes qu'elle avait quitté le bar où elle et ses amies étaient venues fêter leur victoire à leur match précédent, et personne ne s'en était encore inquiété. Normal… Il y avait tellement de monde ce soir-là, tellement de fumée, tellement d'alcool, tellement de bruit… Betty ferma les yeux quelques instants et les rouvrit pour regarder autour d'elle. Les vieilles bâtisses du centre ville étaient plongées dans une mi-pénombre qui leur donnait un charme effrayant. Betty se leva du banc où elle était assise et regarda alternativement le bar où elle était censée se trouver, le Macadam, et une des rues qui s'éloignait dans le silence et l'obscurité de la nuit. Elle fit un pas en avant, puis se ravisa et tourna à contrecœur le dos à cette petite ruelle si charmante pour retourner à l'intérieur. Là, elle fut aussitôt saisie par un bras qui l'entraîna vers le bar.

- C'est ma tournée aujourd'hui ptiote ! déclara sa coéquipière.

- Bon… Si t'insiste !

Betty laissa son amie commander pour elle et elles retournèrent s'asseoir à leur table. Dans l'ambiance de fête qui régnait, elle oublia bien vite sa tristesse et mêla rapidement ses éclats de rire à ceux des autres. Mais cependant, elle le ressentait au plus profond de son cœur, ce n'étaient pas de réels éclats de rire… La soirée se prolongea jusque tard dans la nuit, et lorsqu'elle fut trop fatiguée pour pouvoir garder les yeux ouverts, elles décidèrent de rentrer. Betty fut la première à sortir, et pendant que ses amies restaient interminablement à l'intérieur, elle s'appuya contre le mur de la bâtisse voisine et fixa l'obscurité de la nuit. Son regard erra quelques temps dans le vague, puis il accrocha une silhouette qui s'approchait rapidement et silencieusement. Elle n'accorda cependant pas d'importance, habituée à voir du monde traîner dans les rues jusqu'à des heures impossibles, et elle regarda à l'intérieur. Quelques-unes de ses amies avaient enfin passé le pas de la porte, mais il en restait encore la moitié à l'intérieur. Elle poussa un soupir et regarda le ciel quelques instants, pour finalement reposer son regard sur la silhouette qui se tenait maintenant immobile, comme figée sur place. C'était un homme plutôt grand, vêtu avec élégance de noir des pieds à la tête. Elle n'eut pas le temps de plus détailler son allure car ses amies étaient finalement prêtes à partir et l'une d'entre elle la happa au passage. Elle eut tout juste le temps d'apercevoir deux yeux brillants la fixer intensément. Elle suivit docilement son amie mais jeta néanmoins un dernier coup d'œil en arrière. Elle chercha partout mais fut incapable d'apercevoir la moindre trace de son mystérieux inconnu…

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Les rues étaient silencieuses et probablement désertes à de nombreux mètres à la ronde. Mais la lune était pleine, et cela suffisait à le faire sursauter à chaque bruit léger qu'il entendait, à chaque murmure du vent. Il marqua un temps d'arrêt pour à nouveau tendre l'oreille, concentré comme jamais, et il sursauta comme un dément quand un chat déboula d'un coin de la rue. Il se maudit et reprit sa marche silencieuse. Sa fuite de ville en ville depuis la Hongrie n'avait pas été sans danger, mais il préférait cependant les courses poursuites bruyantes plutôt que les jeux de cache-cache sans fin. Et cette nuit-là, c'était exactement ce à quoi il s'attendait. Une grande partie de cache-cache. Et contre qui exactement, il était incapable de le deviner, et il ne savait pas exactement s'il préférait que ce soit avec des lycans ou avec des vampires. Les deux se révèleraient de toute façon mauvais pour lui s'il se faisait attraper. Il changea une nouvelle fois de direction en accélérant le pas, se demandant où il pourrait trouver refuge pour les quelques temps à venir. Il changea une nouvelle fois de direction en cherchant partout un quelconque abris, et déboucha finalement sur ce qui semblait être la place de l'hôtel de ville. Il faillit faire demi-tour quand la silhouette d'une jeune femme solitaire attira son attention. Aussitôt il se rappela combien il avait faim. Il s'approcha rapidement et silencieusement. Elle était appuyée contre le mur et son regard était perdu dans les profondeurs de la nuit. Il se prépara à parcourir la distance qui le séparait d'elle d'un bond et tous ses muscles se tendirent, mais à ce moment-là, le regard de la jeune femme se posa sur lui un dixième de seconde, mais cela suffit à le stopper. Il ne sut jamais pourquoi, mais quelque chose le figea sur place. Quelque chose qui émanait de cette frêle silhouette qui semblait ne pas lui prêter attention. Un groupe de personnes sortit d'un café et emmena sa victime au loin, mais il croisa son regard et sentit tout son être frémir. Alors qu'il allait les suivre pour ne pas perdre de vue la jeune femme, il entendit résonner dans son dos les bruits de pas tant redoutés et partit à toute allure dans les rues de la ville. Il leva la tête et pesta à voix haute contre cette maudite pleine lune et contre ces saletés de lycans. Il finit par les distancer aux abords d'un cimetière, et sans aucune hésitation, il alla se cacher dans l'une des cryptes.

Il fut une époque où jamais il n'aurait supporté l'idée de se terrer dans un cimetière. Cette vieille image folklorique du vampire qui se cache dans un cercueil l'agaçait au plus haut point. Mais depuis plusieurs mois, depuis qu'il fuyait lycans et vampires comme on fuit la peste, il avait laissé de côté ses principes, même les plus grands, pour quelques temps du moins. Juste en attendant de pouvoir rétablir sa situation. Même si depuis le réveil de Markus il avait de moins en moins de chance d'y parvenir. Une fois calé aussi confortablement qu'il le pouvait, il resta quelques instants les oreilles aux aguets puis se laissa finalement gagner par le sommeil.

Il ne se réveilla qu'en début de soirée le lendemain, et sortit de sa crypte en toussotant. Les pâles lumières du jour n'étaient pas tout à fait totalement envolées, mais cela faisait des décennies maintenant que cela ne lui faisait plus rien, une désagréable sensation de picotement, rien de plus. Il s'engagea sans hésitation dans l'une des ruelles et se dirigea aussitôt vers la place de l'hôtel de ville. Mais elle n'était naturellement pas là. Et il mourrait de faim. Il resta quelques temps immobile puis décida qu'il irait chercher de quoi satisfaire sa faim ailleurs. De toute façon, le trouble était semé dans son esprit, il ne savait plus exactement pourquoi il avait si hâte de la retrouver…

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Dire que le réveil avait été facile pour Betty le lendemain matin était bien loin de la vérité. Par chance elle était en vacances et n'avait donc pas eu à se lever pour aller en cours, mais ça n'en avait pas été moins pénible pour elle de se lever. Elle avait rendez-vous avec des amis en ville pour dix heures et le seul moyen pour elle de s'y rendre était de prendre le bus à neuf heures. Et la matinée avait été bien surprenante. Pas à cause d'évènements inhabituels, mais plutôt à cause de l'étrange sentiment qu'elle avait lorsqu'elle croisait le regard de certaines personnes. Comme ces deux hommes qui ressemblaient vaguement à des motards. Ils étaient restés appuyés sur le même mur toute l'après-midi en fixant tous les passants comme s'ils allaient être leur prochain repas. Elle avait frissonné des pieds à la tête quand ils l'avaient dévisagée elle. Elle qui refusait la plupart de baisser les yeux devant des regards hostiles, elle avait sentit une telle animalité dans les yeux de ces deux-là qu'elle avait tout simplement pressé le pas. « Deux chiens qui louchent après un morceau de viande » avait-elle murmuré. Et il lui avait bien semblé entendre grogner les deux motards lorsque ces quelques mots lui avaient échappés.

Et quand elle revint au Macadam pour la deuxième soirée consécutive, pour de nouveau fêter une victoire, elle ne se sentait pas rassurée. Et en même temps elle ressentait un étrange sentiment d'attente et d'excitation. Mais tout était normal. Elle retrouva les mêmes visages, et finit par retrouver sa tristesse. Ce café était un endroit qui la rendait triste, c'était plus fort qu'elle, elle avait trop de souvenirs pénibles qui s'y rattachaient. Et pour les mêmes raisons que la soirée précédente, elle se sentit obligée de sortir prendre l'air quelques instants. Elle alla directement s'asseoir sur le même banc que la veille, et ferma les yeux pour s'habituer au calme et à la fraîcheur nocturne. Elle sursauta quand elle quelqu'un vint s'asseoir brusquement à ses côtés, et elle fit un bond de côté en apercevant les deux yeux qui la hantaient depuis la veille. Elle se recula jusqu'à être bloquée par l'accoudoir, et fixa ses deux yeux verts sans pouvoir s'en empêcher. Puis elle détailla ensuite le visage de l'homme auxquels ils appartenaient. Elle aurait été incapable de le décrire, mais une boule se forma dans sa gorge et elle se mit à trembler imperceptiblement.

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Ses errances le ramenèrent finalement sur cette fameuse place. Il s'appuya négligemment contre un mur et fixa cette place qui était aussi vide que possible. Il ne craignait plus grand-chose puisque la lune était à présent décroissante, et de toute manière il ne pouvait plus penser à autre chose qu'à elle. Il resta immobile durant un long moment, et enfin, il la vit. Elle sortait du même café que la veille, et elle alla directement s'asseoir sur le banc qui était le plus éloigné du café, comme si elle cherchait une paix momentanée. Aussitôt, il rejoignit le banc d'un bond silencieux et s'assit brusquement à ses côtés. Elle sursauta et s'écarta de lui autant que possible, mais elle resta néanmoins sur le banc. Il en profita pour la détailler autant que possible, pour graver ses traits dans sa mémoire afin de ne jamais oublier ce visage qui le perturbait tant. Il ne s'en aperçut pas tout de suite mais elle aussi le dévisageait, et il s'aperçut bientôt qu'elle tremblait. Il laissa échapper un rire de dépit. Naturellement qu'elle tremblait, la pauvre devait être morte de peur. Mais pourtant elle restait là, à le regarder, comme hypnotisée. Et s'il ne savait pas lui-même que les vampires n'avaient aucun pouvoir hypnotique, il aurait bien pu penser qu'elle l'était. Il cessa de la regarder et détourna son regard pour le fixer sur le banc d'en face, qui était vide comme tous les autres. Il n'y avait qu'eux deux sur la place, et soudain son appétit se réveilla. Il se tourna vers elle une nouvelle fois et s'aperçut qu'elle ne tremblait plus, qu'elle avait retrouvé de l'aplomb et il sourit. Elle avait du cran…

- Vous me voyez navré d'interrompre vos rêveries, dit-il, mais voyez-vous… Je suis affamé.

- Et en quoi cela me concerne-t-il ? demanda-t-elle d'une voix légèrement tremblante.

- Vous ne le devinez pas ? demanda-t-il avec un sourire carnassier.

Sans un mot de plus, il vint caresser d'un doigt le cou de la jeune femme qui tressaillit à ce contact, mais ne bougea toujours pas.

-Vous n'êtes pas comme ceux-là, déclara-t-elle.

- Comme qui ?

- Comme ceux-là, répéta-t-elle en montrant du doigt le banc d'en face.

Il se leva d'un bond et regarda dans la direction indiquée. Sur le banc se trouvaient à présent deux hommes qui les regardaient fixement. D'un geste, il attrapa le bras de la jeune fille et l'attira contre lui.

- Me ferez-vous l'honneur de me faire connaître votre prénom ?

- Betty… Et vous êtes ?

- Vous n'auriez aucun intérêt à connaître mon nom. Et eux non plus, ajouta-t-il en découvrant deux crocs acérés.

Betty écarquilla les yeux et tenta de se défaire de sa poigne de fer, mais il serra plus fort encore et l'obligea à se tenir derrière elle. Les deux hommes se levèrent et découvrirent eux aussi des crocs bien plus effrayants que ceux de son inconnu. Elle se rapprocha d'elle-même de lui pour chercher à échapper aux regards affamés des deux autres et ferma les yeux quand elle entendit un hurlement lugubre. Elle se força à les rouvrir quand elle sentit que l'homme relâchait sa prise sur elle et se trouva face à deux monstres hideux. Aussitôt les mots montèrent naturellement à ses lèvres.

- Des… loups-garous ?

Son regard se tourna alors vers l'homme et elle le dévisagea. Et lui, qui était-il exactement ? Un autre loup-garou ?

- Bien, nous n'allons pas nous battre pour de la nourriture mes amis !

Betty lui jeta un regard horrifié et tenta de s'enfuir, mais il ne la lâcha pas et même il la fit passer devant lui.

- Personnellement, je peux très bien me passer de sang pour ce soir, donc si vous êtes réellement si affamés que ça, je vous la laisse !

- Mais à quoi jouez-vous ? demanda-t-elle entre ses dents.

- Je sauve ma peau, vous m'en voyez navré ma chère, mais je n'ai pas l'intention de me laisser lacérer par des lycans enragés.

- Mais…

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, car d'un geste brutal, il l'envoya balader à quelques mètres devant lui. Elle se retomba à genoux à quelques pas seulement des deux créatures et ferma les yeux aussi fort qu'elle le put comme pour éviter la fin…