C'est court, oui, c'est court… Mais ça a été fait entre deux exercices de bio (j'y retourne d'ailleurs, hey j'ai fini ma philo :p )… Il fallait que j'écrive comprenez-moi lol, alors je livre un court chapitre… Et je remercie encore mes rares lecteurs ;)

Chapitre Six :

- Toi ! s'écria-t-elle. Qu'est-ce que tu fous là ?

Il la regarda quelques instants puis passa à côté d'elle sans un mot pour refermer la porte.

- Sors de chez moi ! Tout de suite ! lui ordonna-t-elle.

Elle avait voulu le revoir, elle n'avait cessé de penser à lui, mais maintenant qu'il était là devant elle, elle voulait qu'il disparaisse de sa vie, elle voulait l'oublier lui et les mots qu'ils avaient prononcé.

- Mieux vaut nous barricader du mieux qu'on le pourra, dit-il sans faire attention à elle.

Sur ces mots il rouvrit la porte et sortit sous la pluie durant de longues minutes en refermant derrière lui. Betty le vit fermer le volet et elle l'entendit poser quelque chose pour le bloquer solidement. Puis elle crut l'entendre faire de même pour la porte du cellier et celle du garage, puis finalement, après de longues minutes d'attente, il vint frapper au carreau de la fenêtre. Elle le regarda à travers la vitre de longues secondes, hésitantes, puis elle se décida en soupirant. Elle alla lui ouvrir et lui tourna aussitôt le dos pour aller chercher de quoi se sécher pendant qu'il verrouillait les volets et la fenêtre. Elle lui jeta une serviette à la figure et se dirigea vers le fauteuil qu'elle avait du quitter plusieurs minutes plus tôt.

- Moi aussi je suis ravi de te revoir, dit-il avec ironie. Je vais très bien, c'est gentil de t'en inquiéter, continua-t-il. Le voyage jusqu'ici n'a pas été des plus aisés mais je pense qu'au final ça val…

- Boucle-là, lui dit-elle avec exaspération. Pourquoi est-ce que je me soucierais de toi alors que je ne suis qu'un bout de viande à tes yeux ?

Elle l'entendit se figer et le silence devint complet. Elle allait se lever pour pouvoir regarder quelle expression était peinte sur son visage quand un violent coup de tonnerre résonna. La foudre tomba non loin de la maison et l'électricité fut totalement coupée.

- Manquait plus que ça, grogna-t-elle en se levant.

Elle se dirigea en se repérant facilement vers le fond de la pièce où se trouvaient des allumettes, mais en chemin elle se retrouva bloquée par Kraven. Elle resta figée sur place, n'osant plus bouger, ne voulant plus s'éloigner de lui, et elle se sentit trembler à nouveau. Elle serra les poings pour essayer d'arrêter mais il leva une main et la passa délicatement dans ses cheveux, ce qui acheva d'avoir raison d'elle. Il baissa la tête vers elle à la recherche des ses lèvres, et ils restèrent de longues secondes collés l'un contre l'autre, leurs lèvres se frôlant juste, leurs souffles se mêlant sensuellement. Puis grâce à un effort plus que surhumain, Betty baissa la tête et le contourna pour aller attendre des allumettes. Elle vit du coin de l'œil dans l'obscurité sa silhouette qui était restée figée sur place. Elle se dirigea vers la cheminée et craqua une allumette qu'elle jeta dans le tas de bois. Aussitôt le bourrage de papier qu'elle avait fait s'enflamma, suivi par les petites brindilles puis toute la cheminée s'embrasa, projetant dans la pièce une lumière chaleureuse et créant d'étranges ombres. Betty se dirigea vers un tiroir où se trouvaient quelques bougies en jetant un coup d'œil à son inconnu. Il était toujours debout au même endroit. Elle attrapa les bougies et les déposa sur la table. Elle atteignit ensuite des tasses à café et fit tenir les bougies comme elle put dedans en faisant couler de la cire. Elle en installa quelques-unes dans la pièce, non sans sursauter à chaque violent coup de tonnerre. Lorsqu'elle jugea que l'éclairage était tout à fait suffisant pour une calme soirée, elle voulut se tourner à nouveau vers Kraven mais elle s'aperçut qu'il avait enfin bougé et qu'il se tenait debout près de la cheminée, appuyé d'un bras sur le manteau, le regard pensif plongé dans les flammes. Betty le regarda longuement puis alla s'asseoir dans l'un des sièges non loin de lui, partagée deux attitudes. Elle pouvait passer toute la soirée, et même les nuits suivantes à l'ignorer et à simplement rester immobile sur ce siège. Il n'y avait aucun doute que si elle faisait cela, il resterait également debout toutes les nuits devant la cheminée. Elle en avait l'intime conviction. Mais d'un autre côté elle était irrésistiblement attirée par lui et mourrait d'envie de retourner dans ses bras, quand bien même ce serait pour y trouver la mort dans une morsure… Une divine morsure… Elle se mordit la lèvre inférieure pour se sortir cette idée de la tête et se cala plus confortablement dans son fauteuil, où elle finit par s'endormir d'épuisement…

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Elle en avait du cran… Un cran incroyable qui le rendait presque admiratif… Elle avait parcouru tout ce chemin seule, de chez elle jusqu'à cette petite maison de campagne, peut-être même sans se douter des dangers qu'elle affrontait… Rien que de prendre le train et de passer par la capitale seule avait été un énorme risque pour elle… Et finir à pied sur de longs kilomètres, de jour comme de nuit sans s'arrêter… Elle avait du courage à revendre… Et pourtant elle avait une fois de plus tremblé… Et lui… Que diable faisait-il ici ? Pourquoi n'avait-il pas poursuivi sa route jusqu'en Hongrie ? Pourquoi avait-il fallu qu'il choisisse la fuite une fois de plus ? Et pourquoi avait-il fallu qu'il la retrouve par hasard ? Il lui jeta un regard. Elle était paisiblement endormie, sa tête dodelinant sur ses épaules. Il se dirigea vers elle et la souleva doucement pour aller la déposer dans le lit. Il la recouvrit d'une couverture puis alla lui-même s'asseoir dans un fauteuil, replongeant son regard dans les flammes, savourant la douce chaleur du feu. Comment en était-il arrivé là… A peine quelques semaines auparavant, il ne pensait qu'à survivre et ne cessait de construire de nombreux plans pour avoir sa revanche sur Sélène et Michael et sur les autres vampires… Et il l'avait aperçue. Juste de loin, elle était seule contre le mur de ce café… Une victime de choix, sans défense et l'esprit ailleurs, elle n'aurait peut-être même pas eu le temps de ressentir la morsure. Mais elle avait posé son regard sur lui. Son regard triste mais apaisant… Et depuis il s'était conduit comme le plus parfait imbécile en ne pensant qu'à elle, tout le temps, et en la pourchassant même inconsciemment… Il l'entendit gémir dans son sommeil et se tourna vers elle. Elle était en train de cauchemarder, et elle avait de bien bonnes raisons pour cela. Cependant il haussa les épaules et n'alla pas la réveiller. Il redoutait de l'approcher maintenant… Dès qu'il sentait son corps contre le sien il perdait toute raison… Si elle avait été une vampire, ça aurait été beaucoup plus simple… Mais elle était une humaine. Une jeune humaine dont la vie serait brève… Et lui pourtant savait déjà qu'il ne l'oublierait jamais, pas même en plusieurs millénaires…

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Il n'y avait que des flammes. Des flammes, de la chaleur, de la fumée. Et des hurlements, des hurlements à glacer le sang, des coups de feu, des cris… Betty ne voyait que des images floues, mais elle se savait au cœur d'une immense bataille où s'entretuaient lycans et vampires. Et au milieu de toute cette agitation se trouvait quelque chose… Ou quelqu'un… Quelque chose ou quelqu'un qu'elle aimait plus que tout et qu'elle ne voulait pas perdre. Il lui semblait qu'il s'agissait de sa famille, de ses amis, et elle courait de toutes ses forces vers eux. Mais plus elle essayait de les rejoindre et plus la chaleur et les cris s'intensifiaient et gagnaient en horreur. Puis finalement elle rattrapa cette chose si importante à son cœur mais brutalement celle-ci s'évapora et à la place apparu le visage le plus cruel et le plus empli de malice qu'elle n'ait jamais vu.

Elle se réveilla alors dans un cri et se jeta dans les bras de la personne qui était assise à ses côtés. C'était Kraven. Il l'avait entendu s'agiter de plus en plus et il s'était approché d'elle pour s'asseoir doucement sur le bord du lit. Ses mains avaient survolé le visage et le corps de Betty mais il n'avait pas osé la secouer pour la réveiller. Et elle le serrait maintenant de toutes ses forces comme si elle craignait de tout perdre si elle le lâchait. Il se surprit à la prendre dans ses bras et à lui caresser les cheveux d'une main pour la réconforter, et au bout de plusieurs minutes, elle se relâcha un peu, mais resta dans ses bras. Il n'osait plus bouger, il n'osait plus faire un geste, de peur que cet instant de paix ne se brise. Et elle ne voulait pas bouger, elle ne voulait pas quitter la chaleur si rassurante de ces bras après le cauchemar qu'elle venait de faire…

Pourtant au bout de très longues minutes, alors qu'elle commençait à s'assoupir dans ses bras, Kraven l'écarta doucement et se releva pour retourner s'asseoir dans l'un des fauteuils. Betty le suivit du regard et se recroquevilla sur elle-même, trouvant la pièce froide tout à coup, puis, hésitant longuement, elle finit par se lever et par aller se planter devant lui. Il leva le regard vers elle, s'apercevant qu'elle tremblait encore, mais il comprit alors pour la première fois depuis tout ce temps que c'était d'émotion. Ce qu'il provoquait chez cette jeune humaine était si fort qu'elle en tremblait d'émotion. Il lui tendit alors une main qu'elle saisit et elle vint se blottir dans ses bras. Il ne comprenait pas… Il ne comprenait pas, mais ce qu'il avait vu dans le regard de Betty l'emplissait d'une calme joie, et il se surprit à vouloir que e temps s'arrête pour toujours…

Hé hé je casse l'ambiance je sais mais… Profitez-en bien mes ptits loups de cette douce soirée et de ces doux sentiments… Ca va bientôt remuer !