New chapter ! Je le poste un peu à la va-vite donc je ne répond pas aux reviews mais je vous remercie infiniment ;) à la prochaine ! KISS !

Chapitre treize :

"Où est-elle ?"

"Kraven, tu vas pas recommencer ton numéro de possessif capricieux, par pitié !" répondit Len d'une voix lasse.

"Je te demande juste où elle est !"

"Et bien si tu tiens tant à le savoir, elle n'est pas là !"

"Mais je vois bien qu'elle n'est pas là !"

"Non mais je veux dire qu'elle n'est peut-être même plus dans cette ville."

"En plein jour ?"

"Je te rappelle mon cher que les humains se promènent en plein jour, je t'assure que c'est vraiment très courant."

"Arrête de foutre de moi ! Elle est sortie seule ?"

"Tu sais elle est largement assez débrouillarde pour sortir seule en plein jour… Mais Thibaut est avec elle", ajouta-t-il finalement en voyant que Kraven était vraiment sur les nerfs.

"Vraiment ?"

"Puisque je te le dis", répondit Len, exaspéré. "Bon « mec », j'ai quelque chose d'important à faire là, tu m'excuses."

Len fit une pirouette moqueuse et se dirigea vers un coin de la salle où il s'arrêta à discuter rapidement avec quelques lycans et vampires. Kraven alla s'asseoir à l'opposé par terre, seul. Il ne lui restait plus que cela à faire, même s'il lui en coûtait effroyablement. Il supportait très mal de n'être rien d'autre qu'un importun aux yeux de tous ceux qui l'entouraient, et il supportait très mal de n'être rien… Et il supportait encore moins bien le fait que Betty soit sortie seule avec ce lycan, comme la veille, et encore la veille, et les autres jours précédents… A vrai dire, la nuit, elle était constamment avec Len et Thibaut, et le jour, si elle ne sortait pas seule avec le lycan pour aller à droite et à gauche, elle restait à l'intérieur avec Len et Thibaut… Et lui ne se sentait plus exister, mais il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même…

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"Arrête ! Mais arrête je te dis !"

Betty courut se mettre à l'abri derrière un arbre gigantesque pour tenter d'échapper à Thibaut, mais celui-ci ne la lâchait pas d'une semelle, un air féroce sur le visage.

"Non ! C'est la troisième fois aujourd'hui que tu me fais un coup pareil mais t'es complètement marteau ! Arrêêêêêêêête !"

Betty s'esquiva et s'éloigna rapidement de plusieurs mètres mais Thibaut la poursuivait inlassablement, ce même air féroce sur le visage. Elle se retourna pour voir quelle distance il y avait entre eux et avisa un arbre non loin d'eux où elle pourrait aisément grimper. Elle prit son élan et sauta le plus haut possible, parvenant à saisir la plus basse branche, puis, d'un mouvement souple, elle se percha dessus. Thibaut, qui ne s'attendait pas à cela fut pris dans son élan et dépassa l'arbre, mais il finit par y revenir et il se planta en bas, un sourire méchant sur les lèvres.

"Tu crois que les lycans ne savent pas grimper aux arbres ?"

"Arrête je te dis ! Y'en a marre ! Je rentre !"

"Tu crois que tu seras plus en sécurité auprès de Len ?"

Betty pinça les lèvres et se mit debout sur la branche, le toisant du regard, une lueur de défi au fond des yeux.

"Les vampires ne deviennent pas enragés que je sache !"

Pour toute réponse, Thibaut rit méchamment et recula pour prendre de l'élan. Betty regarda tout autour d'elle d'un air paniqué et avisa finalement une branche de l'autre côté du tronc de laquelle elle pourrait rejoindre le sol. La seule façon d'échapper à Thibaut, c'était de sauter de cette branche et de courir le plus vite possible jusqu'au repère. Il lui était déjà arrivé de se conduire de la sorte, mais cette fois-ci, c'était pire que jamais, et Betty n'avait vraiment pas envie qu'il la rattrape. Elle attendit donc le tout dernier moment pour redescendre de l'arbre et filer à toute allure. Elle entendit le bruit de course de Thibaut dans son dos durant quelques minutes puis plus rien. Elle n'arrêta cependant pas de courir, trop habituée maintenant à la ruse dont il était capable, et ne s'arrêta de courir qu'une fois arrivée au repère. Elle pénétra en trombe dans la pièce principale, refermant la lourde porte en fer en la claquant, puis s'appuya dessus en reprenant son souffle. Elle finit par relever la tête et s'aperçut que tous avaient les yeux braqués sur elle. Elle se passa une main sur la nuque, gênée, et s'apprêta à ouvrir la bouche pour s'expliquer quand elle vit que Kraven se tenait non loin et qu'il la regardait fixement. Elle referma stupidement la bouche et croisa ensuite le regard de Len, qui avait un petit sourire moqueur sur les lèvres.

"Tu as vu un fantôme ?"

"C'est Thibaut, il…"

"Oh…"

Len comprit aussitôt de quoi il s'agissait et il lui montra d'un signe de la main la pièce voisine. Betty y entra et referma doucement la porte au moment où un coup bruyant était donné dans la porte d'entrée…

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Il était là, depuis des heures, debout contre le mur à attendre qu'elle revienne, il fallait qu'il la voie, il le fallait. Il avait décidé qu'en fonction de ce qu'il ressentirait à ce moment-là il choisirait son camp dans cette guerre. Et elle était arrivée. En sueur, essoufflée, l'air paniquée, et seule. Mais elle allait bien, et il faillit laisser échapper un soupir de soulagement. Cependant les évènements qui suivirent ne lui en donnèrent pas le temps. Alors que Len, semblant comprendre ce qu'il se passait, lui faisait signe de se cacher dans une petite pièce, quelqu'un se mit à donner de grands coups sur la porte. Len s'approcha alors lentement et ouvrit la porte avec précaution, et se fut au tour de Thibaut de débarquer en trombe. Il semblait complètement enragé et il tenait à la main quelque chose que Kraven ne put distinguer tant il remuait et gesticulait dans tous les sens. Len lui indiqua en souriant la pièce où s'était réfugié Betty et Thibaut s'y dirigea aussitôt. Les choses s'enchaînèrent alors très rapidement. Len prit la peine d'ouvrir la porte, Thibaut leva l'objet qu'il avait à la main et Betty se retrouva trempée de la tête aux pieds, et explosa littéralement.

"NON MAIS CA VA PAS ! J'EN AI MARRE DE VOS SALES BLAGUES ! C'EST LA TROISIEME FOIS CETTE SEMAINE ! C'EST LE PRINTEMPS QUI VOUS MET DANS CET ETAT OU QUOI ?"

Pour toute réponse, Thibaut et Len se regardèrent en pouffant. Betty s'arrêta un instant de crier et tenta de se contrôler mais elle n'y parvint pas car Thibaut et Len eurent un fou rire, et quelques-uns des renégats présents eurent un sourire en coin pendant que les autres préféraient s'éclipser.

"Je comprend parfaitement le besoin de décompresser que vous avez", dit-elle lentement en tentant de ne pas craquer, "mais je préfèrerais, j'aimerais, il est même préférable pour vous que vous vous défouliez comme n'importe quel lycan ou vampire."

"Tu nous suggères donc de… ?" demanda Len.

"DE ME LÂCHER LA GRAPPE ET D'ALLER BUTTER DU TUEUR !"

Sur ces mots, Betty tourna les talons et alla s'enfermer dans la petite pièce qui lui servait de résidence pour le court moment qu'ils passaient sur place. Len et Thibaut se regardèrent, mais aucun des deux ne riaient plus cette fois.

"Elle est en colère."

"J'ai l'impression d'être un gamin de huit ans qui a mis sa mère en colère."

"On se ramollit mon vieux."

"Ouais…"

Ils haussèrent tous deux les épaules et se remirent à sourire, pour ensuite s'éloigner chacun de leur côté. Kraven continua à fixer durant un court instant l'endroit où tout s'était déroulé, puis il secoua la tête, s'apercevant que quand il avait vu Thibaut se diriger vers Betty, il avait fait quelques pas en avant, comme pour intervenir si les choses allaient vraiment mal. Il grogna et retourna discrètement s'appuyer contre le mur. Ils se ramollissaient en effet… A son contact… Mais de ce côté-là, ils ne pouvaient rien leur reprocher, lui-même s'était ramolli beaucoup trop rapidement après seulement quelques regards échangés… Alors qu'il s'apprêtait à aller dans la pièce voisine pour tranquillement fumer et réfléchir, la porte du refuge s'ouvrit une nouvelle fois, alors que pourtant personne d'autres n'était sorti, et tous les renégats présents se levèrent rapidement et attrapèrent une arme. Kraven se contenta de se rapprocher lentement. Ce furent des lycans qui allèrent à la rencontre de l'inconnu, car à cette heure du jour la lumière du soleil pénétrait un peu par la porte. Il ne put que voir une silhouette flou qui se découpait dans l'éblouissante lumière. Mais il connaissait cette silhouette. Il connaissait cette silhouette et il s'éloigna en grognant avant même d'avoir confirmation… Il ne manquait plus que ces deux-là…

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La nuit venait tout juste de tomber, et Len venait de rejoindre Thibaut et Betty, qui eux-mêmes s'étaient discrètement éclipsé une petite heure plus tôt. Ils échangèrent de brefs regards puis se mirent silencieusement en route, se dirigeant vers le laboratoire d'analyse médical qui se trouvait dans la ville. C'était d'ailleurs à cause de la présence de ce grand laboratoire qu'ils avaient installé leur principal repère dans cette ville, pour le moment du moins. Ils avaient besoin de certain des réactifs pour chercher un moyen sûr de se débarrasser de Markus une fois face à lui. C'était Betty qui menaient toutes les opérations de ce point de vue-là, étant tout à fait capable de gérer les expériences grâce à ses études dans le domaine, trop courtes à son goût à cause des derniers évènements certes, mais suffisantes. Elle était de plus la seule à pouvoir entrer dans une bibliothèque ou à aller collecter des informations sur Internet en cas de besoin, et ce dans n'importe quelle ville. Les choses avançaient lentement, mais de toute façon, le temps qu'ils peaufinent et mettent en place tous leurs plans, elle finirait par trouver la solution… Du moins était-ce leur espoir secret à tous...

Ils arrivèrent rapidement devant le laboratoire, et Len se dirigea vers l'entrée d'un air parfaitement décontracté, puis il s'appuya sur le mur, faisant mine de rouler une cigarette. Pour toute personne qui passerait dans les parages, il ne serait rien d'autre qu'un jeune homme en train de faire une petite promenade nocturne. Pendant ce temps, Thibaut et Betty, qui connaissait déjà les lieux par cœur et qui avaient fini par réussir à obtenir une clé, passèrent par la porte des employés et se dirigèrent directement vers la pièce où étaient entreposés les produits. Betty commença à prendre ce dont elle avait besoin pendant que Thibaut l'observait.

"Rends-toi utile, va me chercher du sang dans la pièce d'à côté."

"Ils vont finir par se rendre compte de quelque chose si on continue à voler les échantillons qu'ils doivent analyser."

"On ira dans un autre laboratoire."

"Il ne t'est jamais venu à l'esprit que s'ils analysaient ce sang c'est qu'il y avait probablement pathologie ?"

"Si, je le sais très bien", répondit-elle en observant l'étiquette d'un anticoagulant. "Et ?"

"Et malgré le peu de connaissances que j'ai en la matière, je sais parfaitement qu'il y a des consignes de sécurité à respecter que tu ne respectes justement pas."

"Et ?" répondit-elle à nouveau en atteignant un petit paquet de tube vide.

"Et tu vas finir par attraper une saleté… Si ce n'est déjà fait. Tu n'es pas si adroite que ça, tu t'es déjà coupée des tonnes de fois pendant tes recherches."

"Tu crois vraiment que c'est le moment de parler de ça ?"

"Non… C'est d'accord, mais nous en reparlerons dès que nous serons de retour au repère… Nous…"

Il s'arrêta et prit une profonde inspiration. Betty s'en aperçut, mais elle attrapa plusieurs seringues et des lamelles pour microscope et referma son sac après avoir jeté un dernier coup d'œil rapide avant de se tourner vers lui pour le fixer dans les yeux.

"Vous quoi ?"

Thibaut ouvrit la bouche pour répondre mais il la referma et tendit l'oreille. Betty fronça les sourcils et écouta attentivement elle aussi, puis, en un regard échangé avec son complice, elle comprit qu'il était temps de quitter les lieux. Ils ressortirent aussi discrètement qu'ils étaient entrés et s'éloignèrent rapidement, sans prêter attention à Len qui était en train d'avoir une discussion mouvementée avec des policiers. Ils le retrouvèrent un quart d'heures plus tard à l'endroit qu'ils s'étaient fixé et restèrent un moment silencieux.

"Il semblerait que ce fut notre dernière visite dans ce labo !" déclara finalement Thibaut.

"Et dans la ville", ajouta Betty doucement. "Des Tueurs sont arrivés hier soir."

"Pardon ?" demandèrent Len et Thibaut d'une même voix.

"Je n'ai rien dit pour que l'on puisse se concentrer sur la mission de ce soir… J'avais vraiment besoin de tout ce matériel."

"Ca tombe à peu près bien", avoua Thibaut. "Nous t'avons-nous aussi caché l'arrivée de deux personnes très importantes."

"Michael et Sélène", précisa Len.

"Oh !"

Betty ouvrit la bouche de surprise puis la referma en fronçant les sourcils.

"On ne voulait pas te le dire pour les mêmes raisons", expliqua Len rapidement, craignant qu'elle ne s'énerve.

"C'est parfait !" s'exclama-t-elle. "Michael ! Son sang ! Mes recherches !" dit-elle précipitamment. "Mais oui", insista-t-elle lorsqu'elle vit ses amis lever un sourcil d'un air perplexe. "Bah laissez tomber… Qu'est-ce que tu voulais me dire tout à l'heure au fait ?" dit-elle en se tournant vers Thibaut.

"Euh… Maintenant que Thibaut et Sélène sont là peut-être que…" commença Len.

"Non, il vaut mieux en parler avec elle d'abord, c'est de toute façon à elle qu'appartient la décision finale."

"Mais quelle décision ?" demanda Betty en s'impatientant.

"Et bien… On pensait que plus les choses avançaient et plus le danger était grand… Surtout pour toi à vrai dire, en cumulant les escapades, les fusillades aveugles qu'il pourrait y avoir, les problèmes que nous allons rencontrés pour unifiés les clans de Hongrie, et tes expériences sur du sang infecté… Donc on pensait que…"

"Que je devrais être transformée ?"

"Voilà."

"J'y ai pensé… C'est une idée raisonnable…"

"Tu y réfléchiras ?"

"Et bien… D'accord, promis, mais… Ne vous attendez pas à une réponse positive. Je ne sais pas si je supporterais vraiment ça…"

"Pas de soucis tu as le temps…"

"Je sais", dit-elle en souriant. "On rentre maintenant ? J'ai quelque chose à demander à Michael…"

"Ouais, il me semble que je vois de quoi tu parles", dit finalement Thibaut après un temps de réflexion. "C'est une excellente idée, et finalement il tombe plutôt bien quoiqu'en disent certains…"

"De quoi vous parlez ?" demanda Len.

"Tu parles de Kraven ? C'est sûr qu'il n'a pas du apprécier", poursuivit Betty.

"C'est sûr…"

"Mais de quoi vous parlez ? Qu'est-ce que tu vas demander à Michael ?" insista Len.

"Mais tu sais", dit-elle, "j'espère simplement qu'ils ne se sont pas entretués."

"Kraven n'a rien à craindre de Michael, il est trop… relax… Non le problème c'est Sélène."

"Si vous ne me répondez pas je vous tue tous les deux !"

"Oui Sélène… Elle a déjà failli le tuer l'autre fois… Je ne sais pas pourquoi elle ne l'a pas fait."

"Ca sera l'occasion de lui poser la question !"

"EH JE VOUS PARLE !"

"Mais ça va pas de crier comme ça !" dit Betty innocemment.

"Tu seras la première !" déclara Len avant de se précipiter sur la jeune fille qui était déjà partie en courant.

"Des gosses", marmonna Thibaut, un sourire au lèvres, avant de tranquillement suivre le même chemin qu'eux.

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Kraven se tenait assis dans un coin de la pièce, dans un vieux fauteuil, suivant d'une oreille attentive la discussion qui se déroulait à la table voisine, le regard fixé sur sa victime. Il n'avait adressé aucun regard à Michael ou Sélène et eux-mêmes ne lui avaient prêté aucune attention. Mais la conversation était en revanche plus qu'intéressante. Il apprit grâce à elle les évènements récents qui avaient lieu, aussi bien de côté des renégats que du côté de Markus, et il avait remarqué avec un grand plaisir qu'un froid s'était installé entre Betty et les deux fugitifs. La conversation finit par tourner à la discussion de bons amis qui se retrouvent et il commença à écouter d'une oreille plus ou moins attentive, le regard toujours posé sur Betty, parcourant tout son visage, s'attardant sur ses lèves, s'imaginant leur saveur, fixant ses magnifiques yeux verts, désirant que ce regard qui le tuait tant se pose sur lui… Et se giflant mentalement, puis reprenant le même jeu.

"Un grand chemin parcouru alors depuis la dernière fois", dit finalement Michael d'une fois hésitante.

"Ma foi oui", répondit Betty doucement, mais elle souriait, et Michael se détendit, ainsi que Sélène.

"Tu ne cesseras jamais de m'impressionner, je suis vraiment fière de toi", déclara Sélène.

"Dites-moi", dit Betty après un petit moment de silence. "Lucian, c'était un homme comment ? J'aurais vraiment souhaité le connaître", ajouta-t-elle en arrachant un grognement à Kraven, auquel personne ne prêta attention.

Kraven soupira en levant les yeux au ciel pendant que tous parlaient de Lucian… Il n'allait pas aimer la conclusion de cette conversation, parce qu'elle le détesterait d'avoir tuer un homme aussi formidable… Cela, il l'avait admis depuis longtemps, Lucian était quelqu'un de remarquable en effet… Avec une volonté hors du commun, un grand sens tactique et une grande intelligence…

"J'aimerais vraiment avoir les carnets de recherche de cet homme qui menait les expériences pour créer un hybride…" dit Betty d'une voix rêveuse. "Oh maintenant que j'y repense", dit-elle vivement en faisant sursauter tout le monde. "Michael ! Tu pourrais me laisser prélever un peu de ton sang ?"

"Oui mais… Pourquoi ?"

"Tu es un hybride, j'en ai besoin pour faire des expériences, ça sera plus pratique que d'étudier du sang humain si on veut trouver un moyen de battre Markus."

"Pardon ?"

"Et bien… L'argent tue les lycans et la lumière tue les vampires, mais vous, dit-elle en se tournant vers Michael. Aucune de ces deux armes ne vous tue."

"Pardon ?"

Cette fois-ci, c'était Kraven qui s'était exclamé. Il s'était levé de son siège et s'était approché pour poser les deux mains à plat sur la table.

"Kraven… Le seul à ne pas savoir", souffla Sélène.

"Ne pas savoir quoi ?" demanda Kraven d'une voix où la colère pointait.

"Tu as parfaitement compris Kraven", répondit Betty d'une voix douce. "Toutes les pièces du puzzle ont été rassemblée il y a peu mais le fait est là : Markus a été réveillé par le sang d'un lycan… De ce lycan à qui appartiennent les carnets de recherche que je veux. Et en tant que descendant d'Alexander Corvinus, son… fils ou petit-fils, ou quelque chose comme ça, il a pu mêlé les deux sang, comme l'a fait Michael qui est également du clan Corvinus. Donc Markus est devenu un hybride… Pas de moindre, il est très puissant… Michael aussi l'est à sa façon mais c'est encore différent, encore que si on prend en compte que de toute façon le virus des vampires est…"

"Je me fiche de tes pseudos explications scientifiques !" s'énerva Kraven. "Ce que je veux savoir c'est comment c'est arrivé."

"Si justement tu avais écouté mes « pseudos explications scientifiques » tu aurait compris !" dit Betty en haussant la voix plus fort que lui.

"Ce que tu racontes est parfaitement impossible !"

"Il va pourtant falloir que tu rentres dans ta petite tête que c'est justement possible !"

"On se calme !" dit Thibaut en couvrant leurs voix à tous les deux et en levant les deux mains. "Une dernière question est à débattre. Il nous faut avoir l'avis de Sélène et Michael au sujet de…"

"Oui", dit Betty avant qu'il ait eu le temps de finir sa phrase.

"Au sujet de quoi ?" demanda Kraven.

"De ma transformation", déclara lentement Betty avec un malin plaisir.

"De ta quoi ?"