Nouveau court chapitre après quelques semaines de silence… Désolée, je le trouve nul personnellement, mais c'est toujours comme ça quand je reprend après un certain temps… Et puis ces dernières temps, j'ai plus souvent à l'esprit mon ancienne fic HP qui est en « rénovation » qu'autre chose… :p enfin voilà ! Bref, voilà un nouveau chapitre !

Je ne répond pas au reviews cette fois-ci, mais je le ferais au prochain chapitre, en tout cas, un grand merci à vous tous et des tonnes de bisous !

Chapitre Quatorze :

"C'est tout simplement hors de question !" répéta Kraven pour la énième fois en haussant une fois de plus le temps.

"Kraven s'il te plaît, par pitié, je t'en supplie… BOUCLE-LA ! Si tu ne me laisse pas travailler je ne vais pouvoir faire les tests correctement et on n'arrivera jamais à trouver une solution", répondit Betty en perdant patience.

"Pas temps que tu ne renonceras pasà devenir lycan."

"Mais Kraven je…"

"Il est hors de question que tu deviennes l'un de ces chiens enragés !"

"Primo, les lycans ne sont PAS des chiens enragés, et secundo, si tu ne sors pas immédiatement de ce laboratoire tu risques de très vite de retrouver avec des rayons ultraviolet dans la figure et ça sera sans regret alors SORS !"

Kraven soutint quelques secondes le regard de Betty, fulminant de rage, puis il sortit en claquant la porte et sortit en trombe du repère pour s'aventurer au hasard des rues dans la fraîcheur de la nuit. Il n'en revenait pas. Il n'arrivait pas à croire qu'elle est parcouru tout ce chemin pour finalement décider d'être transformée… En lycan en plus ! En lycan ! Kraven donna un coup de pied rageur dans une poubelle qui se trouvait sur son chemin et sortit nerveusement un paquet de cigarette de la poche arrière de son pantalon. Elle finirait probablement par le rendre complètement fou…

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"Tu ne vas pas le lui dire ?"

Betty sursauta et releva la tête de son microscope. Michael se tenait dans l'embrasure de la porte, appuyé contre le mur, les bras croisés sur son torse. Betty le regarda un instant sans comprendre, l'esprit encore en train de retourner dans tous les sens les données qu'elle avait recueillies, puis elle fronça les sourcils.

"Lui dire quoi ?"

"Tu sais très bien de quoi je parle."

"Ecoute, je n'y suis pour rien s'il est allé se mettre une idée aussi absurde en tête !" protesta Betty.

"Alors comment tu expliques qu'il en soit aussi persuadé ? Et puis… c'est plutôt le choix vers lequel tu pencherais si tu y étais obligée non ?"

Cette question a déjà été réglée, non ? Et pour répondre à ta première question, il en est absolument persuadé, parce que sa logique est selon lui la logique universelle, donc son raisonnement ne peut pas être faux."

"Tu as pris la bonne décision. Sélène et moi nous…"

"Dis-moi une chose. Tu es toujours en train de dire « Sélène et moi », mais je ne la vois jamais, elle ne me parle que très rarement, et pourtant à t'entendre je suis aussi précieuse à ses yeux qu'un diamant…"

"Je…"

Michael s'arrêta un instant et tendit l'oreille.

"On dirait que ton prince est revenu", dit-il d'une voix moqueuse.

Betty tendit l'oreille et sourit de lassitude en entendant les voix de Kraven et Len s'élever. Elle éteignit la petite lampe de son laboratoire et sortit pour se rendre dans la pièce principale. Elle dut poser une main devant sa bouche, choquée, et faire demi-tour un instant dans le couloir pour se calmer. Kraven, son Kraven, le grand Kraven qui avait failli vaincre Viktor, avec l'aide de Lucian, certes, mais quand même. Le Kraven qui avait mis en fuite des dizaines de Tueurs et de lycans. Ce Kraven là était actuellement debout, devant la porte du repère, recouvert d'une gelée verdâtre dont Betty ne parvenait pas à identifier la nature. Elle se secoua mentalement et débarqua dans la pièce principale en fronçant les sourcils.

"LEN ! MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE FOUTOIR !"

"Euh… Je crois qu'on a une mission ce soir, hein les gars !"

Sur ces mots, Len sortit en trombe du repère, suivit par quelques lycans et vampires, et la salle se vida complètement, à l'exception de Thibaut, Michael, Betty et Kraven, qui avait fermé les yeux et qui serrait les poings pour se contrôler. Betty s'approcha de lui avec précautions et lenteur.

"Kraven ?" demanda-t-elle d'une petite voix mal assurée.

"QUOI ? QUOI QU'EST-CE QUE TU VEUX ?"

"La… « salle de bain »… Tu ne veux pas savoir où elle est ?" demanda-t-elle prudemment.

Kraven la fixa un long moment du regard, une lueur de rage et de méchanceté brillant dans le regard, puis il haussa les épaules en soupirant et sembla soudainement sans vie.

"Oui", dit-il dans un murmure.

Betty fronça les sourcils mais ne dit rien, et le saisit par la manche pour le traîner jusque dans les petites pièces qui lui servaient d'appartement. Elle ouvrit une porte d'une poussée et elle lui fit signe d'entrer. Tout ce qu'il y avait dans cette pièce étaient un petit robinet et quelques baquets pour contenir de l'eau, avec une voie qui permettait à l'eau de s'écouler, un pan de lourd tissu attaché dans un coin pour servir de rideau de douche et quelques serviettes miteuses posées dans un coin. Betty le regarda un instant se mettre torse nu, mais quand il se tourna vers elle et que leurs regards se rencontrèrent, et elle fut incapable de déchiffrer ce qu'il avait dans le regard. Elle le regarda durant quelques instants, puis, avant qu'il ait le temps d'amorcer le moindre mouvement, elle détourna le regard en rougissant et se dirigea vers la sortie.

"Je vais voir si Thibaut à quelques fringues à te passer. Vous avez à peu près la même carrure", dit-elle avant de refermer la porte derrière elle.

Une fois dans le couloir, elle fit quelques pas puis se laissa glisser le long du mur en se prenant la tête dans les mains. Il était temps qu'il y ait un peu d'action. Cela faisait maintenant une semaine que cette fameuse décision d'être transformée avait été prise, et cette décision avait été discutée, débattue, dans tous les sens, pour finalement en arriver à la bonne décision elle l'espérait… Mais quel que soit son choix, elle savait que s'il ne se passait pas très rapidement quelque chose, que s'ils restaient tous enfermés sans rien faire dans le repère, les choses allaient très rapidement mal tourner… Si ce n'était pas déjà fait. Elle retint un sourire en repensant à la tête de Kraven recouvert de gelée puis se releva pour aller à la recherche de vêtements propres. Kraven…

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Betty… Kraven était assis sur le bord du lit, la tête dans les mains, et réfléchissait intensément. Betty, Betty… Une jeune humaine âgée d'à peine une vingtaine d'année avait réussi à lui retourner l'esprit. A lui embrouiller les sens... A lui faire perdre la raison... Et si elle revenait dans cette pièce, là, tout de suite, il n'était pas sûr de se maîtriser, surtout sachant qu'elle comptait être transformée en lycan… Elle ne l'avait pas dit explicitement, mais il en était persuadé. Il la connaissait mieux que n'importe qui pouvait se l'imaginer. Il savait que jamais elle ne pourrait se passer des délicieux rayons du soleil. Jamais… Jamais… Il se frotta le visage avec les deux mains et releva vivement la tête lorsque la porte s'ouvrit. Elle était là, dans l'embrasure de la porte, des vêtements propres dans les bras. Sans un mot, elle déposa les vêtements sur le bord du lit et vint s'asseoir à côté de lui. Kraven se crispa un instant et saisi un pan de draps dans chaque main pour tenter de se contrôler. Il avait besoin d'elle, il était fou d'elle, il n'arrivait plus à se le cacher, et pourtant, cela le mettait dans une rage totale… Elle garda longuement le regard fixé sur ses chaussures, puis elle releva finalement la tête pour cette fois fixer le mur d'en face.

"Qu'est-ce qui te fais croire que j'ai choisi de devenir un lycan ?" demanda-t-elle finalement.

"Tu ne supporterais pas de ne plus voir un coucher ou un lever de soleil", répondit-il dans un murmure.

"Tu n'es qu'un idiot", dit-elle en secouant la tête, avec un petit sourire. "Ne plus voir le soleil… Oui, ça serait un coup dur, je ne le supporterais qu'avec difficultés… Mais tu sais… Je supporterais encore moins de ne plus pouvoir observer la pleine lune sans me transformer en horrible bête poilue… Enfin je pense… Observer la lune et les étoiles pour moi c'est… presque vital… Et puis…"

"Et puis ?"

Kraven avait remarqué qu'elle évitait délibérément de croiser son regard ou de poser les yeux sur lui, et il lui saisit doucement le menton pour l'obliger à le regarder. Elle fuit un instant son regard puis se décida à l'affronter.

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Il ne le fallait pas. Depuis qu'elle était entrée dans cette pièce elle avait évité son regard. Elle avait même tout simplement évité de poser ses yeux sur lui. Mais il l'avait obligé à le regarder. Et leurs regards s'étaient croisés. Et elle ne savait pas si cette fois-ci elle aurait la force de le repousser. Cette fois-ci… Elle se sentit à nouveau trembler lorsqu'il rapprocha lentement son visage du sien, et elle ferma finalement les yeux lorsque leurs lèvres se frôlèrent. Il s'écarta un instant, et ils se regardèrent une dernière fois dans les yeux, puis, sans plus se contrôler, leurs lèvres se retrouvèrent et s'échangèrent un baiser passionné, attendu depuis des mois déjà. Ils étaient en train de lentement s'étendre sur le lit lorsque la porte s'ouvrit brusquement et ils s'écartèrent l'un de l'autre à la vitesse de l'éclair. Betty se tourna vers la porte et vit Michael qui se tenait là, un petit sourire en coin, et Betty fronça les sourcils en rougissant.

"Quoi ?" demanda-t-elle d'une voix froide.

"Sélène… a quelque chose à te dire", répondit-il simplement avant de partir en refermant la porte.

Betty le regarda fermer la porte, puis elle se laissa tomber sur le lit en soupirant. Evidemment, il avait fallu qu'elle craque, et il avait fallu que Michael débarque à ce moment-là. Elle se redressa finalement pour s'asseoir sur le bord du lit alors que Kraven s'asseyait derrière elle. Elle sentit ses lèvres se poser sur son cou, et elle se dégagea doucement. Elle se leva finalement et le regarda.

"Je vais voir ce que Sélène veut me dire…"

"Tss… Sélène bien-sûr…"

"C'est important. J'en suis sûre."

"Plus important que nous ?" demanda-t-il, et une lueur de colère passa dans son regard.

"Tu t'égares mon cher, n'oublie pas, je ne suis que ta victime…" répondit-elle avec un sourire forcé.

Sur ces mots, elle s'éloigna vers la porte et se retourna une dernière fois.

"Tu sais… Je ne choisirais pour rien au monde de devenir un lycan… Parce que le gouffre qu'il y a entre nous est déjà bien trop grand comme ça. Mais tu avais raison sur une chose. Je ne supporterais pas de ne plus voir un coucher de soleil… Il n'y aura pas de transformation, à moins que cela ne devienne vital. Pour le moment, ça ne l'est pas. Et puis… tu sais comme moi que rares sont ceux qui survivent à la morsure de l'une de vos espèces… C'est un risque que je ne prendrais pas inutilement."

Elle referma la porte et s'en alla en direction de la salle principale. Elle n'aurait pas du craquer… Ils n'auraient pas du s'embrasser. Mais quand elle y repensait, elle sentait son corps parcouru de nombreux frissons de délices, et elle ne pouvait plus que l'admettre. Kraven était… Elle secoua la tête pour chasser ces pensées de son esprit. Il ne fallait pas. Il ne fallait pas. Kraven resterait toujours Kraven. Il sera toujours séduit par le pouvoir et il sera toujours capable de tout. Même de les trahir pour se rapprocher de Markus… Sans doute… Elle sentit tout un coup un bras l'encercler par la taille et sans avoir le temps de s'en rendre compte elle se retrouva dans les bras de Thibaut.

"Alors ma grande, mes vêtements lui vont ? Ou bien durant tout ce temps où vous étiez ensemble dans ta chambre vous avez fait autre chose ?"

"Thibaut !"

"Je plaisante… à moitié", ajouta-t-il avec un sourire amusé. "Qu'est-ce qui ne va pas ?"

"Tu crois… qu'il nous trahirait ?"

"Je ne sais pas… Je ne le connaissais pas comme ça… Et Len non plus… Il a changé."

"Vous le connaissiez bien avant ?" demanda-t-elle avec étonnement.

"Euh… Si on veut oui. Je crois que… Kraven n'a jamais été aussi… Enfin, je ne le reconnais plus."

"Comment vous le connaissiez ?"

"Sélène veut te parler il me semble ma grande ! … Il ne nous trahirait pas… Mais méfie-toi quand même…"

Betty grogna pour toute réponse, devinant que Thibaut lui cachait quelque chose d'important. Quelque chose d'important qui s'était passé entre Thibaut, Len et Kraven. Quelque chose qu'elle mourrait d'envie de savoir depuis qu'elle se doutait de cette histoire cachée. Elle comprit du même coup qu'elle serait toujours éloignée d'eux, quoiqu'il puisse arriver, car de longs siècles s'étaient écoulés depuis qu'ils se connaissaient, et elle, elle n'existait pour eux que depuis quelques mois… Bon… Plusieurs mois certes, un an et des poussières, mais… Cela ne représentait rien… Elle soupira en arrivant dans la salle principale et aperçut Sélène qui se tenait seule dans un coin, et qui l'attendait. Elle poussa un autre soupir, mais celui-ci était destiné à chasser toutes ses idées noires de l'esprit. Elle allait probablement apprendre quelque chose d'important, même si elle redoutait ce que cela pourrait être.