Bon, nouveau chapitre encore sans réponses à vos reviews, désolée mais... je vous avouerais que j'ai la flemme ce soir... :) comme l'autre soir également je sais bah... C'est les vacances, et pendant les vacances je suis feignante, toutes mes excuses !
Bon ce chapitre est court (très court...), mais c'est le genre de chapitre transitif que je déteste royalement... Je ne sais pas pourquoi au juste mais je n'aime pas écrire les chapitres où l'action change brutalement alors qu'elle était bien ancrée dans un lieu avec ses « habitudes »... Bref je me comprends lol, tout ça pour dire que je suis désolée si ce chapitre n'est pas aussi bon que ça, et que je me rattraperai sur les prochains ;)
Bisous à toutes et à tous !
Chapitre Quinze :
Elles étaient toutes deux assises silencieusement sur un banc, dehors, dans l'obscurité et la fraîcheur de la nuit. Sélène avait la tête renversée en arrière, le regard rivé sur les étoiles, le visage pensif. Betty quand à elle avait senti naître en elle un mal-être, comme si la nuit toute entière s'était faite menaçante, et la présence de Sélène a ses côtés ne la rassurait nullement, pas plus que les deux armes accrochées glissées dans sa ceinture. Deux armes dont les chargeurs étaient remplis en alternant une balle contenant du nitrate d'argent et une balle émettant des rayons ultraviolets. Deux armes qui devraient lui assurer un retour au repère quoiqu'il arrive, mais qui ne la rassurait nullement. Peut-être était-ce simplement du au fait que les circonstances les avaient poussés à rester dans la même ville depuis des jours alors qu'elle se remplissait doucement de Tueurs et de lycans partisans de Markus.
"Tu sais..." commença finalement Sélène. "Tes parents..."
"Ne sont pas mes parents, tu me l'as déjà dit... Bien que..."
"Tu dois me croire. Enfin, pour le dire autrement, si ce sont des parents de coeurs, ce ne sont pas tes parents biologiques."
"J'avais compris", fit remarquer Betty.
"J'insiste là-dessus car... Tes parents génétiques... Ils sont morts tués par des vampires, durant le règne d'Amélia... Je ne sais pas qui à commanditer ce meurtre mais... J'ai mon idée... Je les vengerai", ajouta-t-elle plus pour elle-même que pour Betty.
"Mais..."
"Laisse-moi finir... Ce n'est pas évident mais... Tes parents... Les autres... Markus ne les retient pas en otages, pas plus qu'il ne les a enlevé. Il les a fait tuer... Tes frères aussi."
"Pardon ?"
"On pensait que..."
"Vous étiez sûrs qu'il les avait enlevés, et que...
"Non, ils sont morts", dit-elle d'une voix froide.
"Tu veux dire que depuis le début, je me bats... Pour rien ?"
Sélène hocha lentement la tête et Betty contempla longuement les alentours, le temps que son esprit digère et accepte l'information, puis elle se leva soudainement et se tourna vers Sélène.
"Qu'est-ce que tu croyais que je ferais en apprenant ça ?" demanda-t-elle d'une voix où la colère était contenue.
"Rien. Je pensais que tu..."
"Que j'abandonnerais ? Que comme je n'aurais aucune chance de revoir mes parents vivants j'abandonnerais et je rentrerais directement chez moi l'âme en peine ?"
"Non, je..."
"Ose me dire que ce n'était pas ce que tu voulais !"
"Bien !" répondit Sélène en élevant la voix à son tour. "C'est ce que je voulais oui ! Que tu rentres chez toi, que tu nous oublies tous et que tu ne te mêles plus de cette guerre qui n'est pas la tienne !"
"Cette guerre est devenue la mienne à partir du moment où Markus a tué mes parents !"
"Cette guerre ne te concerne pas ! Tu n'aurais jamais du t'en mêler ! Tu..."
"Cette guerre est devenue la sienne dès sa naissance Sélène..."
Betty et Sélène arrêtèrent soudainement de se regarder pour se tourner vers le nouvel arrivant qui se trouvait être Michael. Celui-ci alla directement s'asseoir sur le banc, tandis que les deux femmes se tenaient l'une devant l'autre de chaque côté de lui, l'une jeune de vingt années et l'autre de plusieurs longs siècles. Alors qu'elles s'affrontaient à nouveau du regard, Michael soupira et les regarda tour à tour.
"Sélène, tu devais le lui dire", dit-il tranquillement.
"Me dire quoi ? Il y a autre chose que je dois savoir à part la mort de mes parents ? A part le fait que je me suis mêlée inutilement de cette guerre qui ne me concerne pas ?"
Pour toute réponse, Michael soupira et leva la tête vers les étoiles. La lune était presque pleine, et Betty remarqua qu'il avait le regard voilé par la tristesse. Betty sentit son coeur se serrer et elle détourna le regard pour observer Sélène, qui avait cessé d'être sur la défensive et qui s'était détendue. Elle affichait maintenant le même visage que Kraven quelques heures plus tôt, le visage de quelqu'un qui n'en pouvait plus de lutter sans cesse contre le monde et contre lui-même. Son regard fuyait dans le vague et Betty commença à se demander si ce n'était pas elle qui les fatiguait ainsi... Elle laissa tomber ses bras de long de son corps en soupirant, puis elle sentit à son tour une vague de tristesse la submerger. La fatigue de se battre. La fatigue de lutter, de s'accrocher, de tenter de se faire une place dans ce monde de guerres et de sang... La fatigue de lutter chaque seconde contre toutes ces vagues de sentiments tous aussi contradictoires les un que les autres, la détresse d'avoir perdu sa famille, ses amis, sa vie... Un découragement total face aux évènements plus sombres encore qui s'annonçait.
"Ne te décourage pas. Reste avec nous. Cette guerre est la tienne également", dit lentement Michael.
"Depuis ta naissance", répéta Sélène dans un souffle.
"Depuis ma naissance ? Qui... qui étaient mes vrais parents ?"
"... C'est compliqué... Disons que... Le hasard a voulu que ton père descende du clan Corvinus, les humains du clan Corvinus, alors que ta mère descendait... de la famille de Sélène."
"Mon frère", expliqua Sélène, "avait disparu depuis des années. On le croyait mort. Il avait en fait fondé une famille en France."
"Cette double ascendance a fait de tes parents et de toi une cible de choix pour les lycans qui suivaient Lucian, et les vampires. Viktor..."
"Viktor voulait s'assurer que tous les membres de ma famille étaient bien morts... Kraven..."
"On va s'arrêter là pour ce soir", déclara tranquillement Michael en se levant. "Nous allons avoir de la visite", ajouta-t-il en jetant un regard significatif à Sélène.
Betty les regarda l'un et l'autre sans comprendre, frustrée de ne pas connaître le fin mot de l'histoire, surtout maintenant que Kraven semblait y être mêlé. Sans un mot, Sélène la prit par le bras et ils se dirigèrent tous les trois vers le repère. Betty ne fit aucun commentaire et se laissa faire, se doutant que les visiteurs ne seraient pas très amicaux, mais même en se concentrant autant qu'elle le pouvait, elle n'entendit aucun bruit. La nuit était totalement silencieuse, mais malgré cela, son mal-être s'était mué en angoisse et elle ne cessait de jeter des coups d'oeil de tous les côtés. Ils arrivèrent cependant au repère sans encombre, et Betty s'éloigna sans un regard pour aller s'isoler... Alors qu'elle était allongée sur son lit, les bras croisés derrière la tête, le regard fixé sur le plafond, la porte de sa chambre s'ouvrit brusquement et elle se redressa vivement.
"On part d'ici, magne-toi", lui annonça Len avant de ressortir aussitôt.
Sans se faire prier, Betty rassembla rapidement le peu d'affaires qui avaient été dispersées dans sa chambre et les fourra toutes dans un grand sac. Qu'elle passa en bandoulière, puis elle attrapa d'une main le sac qui contenait ses armes et elle se dirigea d'un pas vif vers son laboratoire. En chemin elle parvint à intercepter Thibaut qui lui expliqua rapidement que la ville était devenue beaucoup trop dangereuse depuis quelques nuits, et que tous avaient déjà quitté le repère au compte-goutte. Il ne restait plus qu'eux, les trois leaders, Michael et Sélène. Kraven s'était évanoui quelques heures auparavant et plus personne n'avait de nouvelle de lui, ce qui n'avait fait que se précipiter les préparatifs de départ.
"Kraven..." murmura Betty en poussant la porte de son laboratoire. "Tu as choisi ton camp..."
Elle refoula les larmes qui lui montèrent aux yeux et se dépêcha de rassembler le strict nécessaire dans un troisième sac avant d'empiler tout le reste et d'y mettre le feu. Puis elle se dirigea en courant vers la salle principale où elle retrouva tous les autres.
"Tu en as mis du temps, tu te recueillais sur le lit ou toi et Kr..."
"Ca va Len, boucle-là pour une fois", dit-elle sèchement.
Len haussa les épaules, mais le regard qu'il jeta ensuite à Thibaut montrait bien qu'il savait qu'il avait touché un point sensible et qu'il en était désolé. Betty le remarqua mais elle resta énervée malgré tout et tapa du pied en attendant qu'on lui explique le plan.
"Sélène et Michael prennent tous nos sacs et toutes nos munitions dans leur fourgon. Il est blindé, Michael est un pro du volant et Sélène de la fusillade à l'aveuglette... On est sûr de les retrouver à l'arrivée", expliqua Thibaut.
"Nous, on garde le strict nécessaire, de quoi se défendre en cas d'attaque, et on prend les motos."
"On prend les motos ?" répéta Betty avec un sourire aux lèvres.
"Pas question de faire des folies comme la dernière fois !" la prévint aussitôt Thibaut.
"Quelles folies ?" demanda Sélène, intéressée voyant le visage de Betty s'assombrir.
"Elle vous racontera une fois là-bas."
"Où on va ?"
"Notre planque number one", déclara Len. "L'assaut final se prépare. Mais avant on va à un dernier rassemblement. Tu vas encore devoir monter sur scène poupée, désolé."
Un dernier ralliement et après... L'assaut final... Betty frissonna en y pensant... L'assaut final et la victoire de l'un des deux camps...
