Harry ne savait pas lequel des deux était le plus étonné : Rogue qui se tenait à Hagrid comme une pucelle amourachée ou Hagrid qui en voulant simplement empêcher Rogue de tomber se trouvait maintenant à le tenir dans ses bras.
« Oui ! D'ailleurs maintenant il pourrait le lâcher quand même. »
« hum hum … Serait-ce un sentiment de jalousie ? » lui souffla une voix amusée
« Non mais ça va pas ! » Harry se retourna mais il n'y avait personne.
« Si, si ça va mais que ne donnerais tu pas pour être à la place de Hagrid, et tenir Sev fermement dans tes bras, sentir la douce chaleur de son corps… »
« Oh oui ...Oh nooon ! Mais t'es malade ! » Son imagination disjonctait complètement. Parce que c'était bien son imagination ?
« Par Merlin je suis dans les bras de Hagrid ! »
Le géant le regardait tout aussi surpris de la situation. Heureusement Mme Pomfresh intervint :
« Professeur Rogue dans quel état êtes vous ! Vite Hagrid, s'il vous plaît, poser le sur le lit avant qu'il ne dégueulasse l'entrée avec cette substance jaune qui dégouline de ses chaussures. »
Hagrid s'exécuta, tout en refermant la porte derrière lui. Il posa Severus avec toute la douceur dont il était capable envers lui, c'est-à-dire pas d'une façon très amicale.
« C'est ça ! Achevez moi pendant que vous y êtes ! »
« Avec plaisir. » Mme Pomfresh lui posa alors sue son visage meurtri une énorme compresse de cicatrisant.
« Aïeeeeeee ! »
La douleur fut telle qu'il fit un bond en arrière et tomba du lit… sur les fesses.
« Aïeeeeeee ! »
« Mais que vous êtes douillet. Allez rallongez vous tout de suite. » « Merci Hagrid » ajouta-t-elle dans un sourire. « Mais je pense que le professeur pourra se débrouiller sans vous. »
Severus se rassit sur le lit et allait rajouter quelque chose mais alors qu'il ouvrait la bouche une autre compresse sévit en s'abattant sur son menton. Il ne cria même pas. Mme Pomfresh finit de lui mettre un pansement sur l'arcade, avant de s'attaquer au poignet.
« Ma parole cette diablesse essaye de me torturer. Non, rectification, elle y arrive très bien. Elle veut ma mort ou quoi ? »
« Tournez vous. » Silence « Allez j'ai pas toute la journée. Tournez vous. Et enlever moi ses loques que je mette ce baume.»
En deux temps trois mouvements il se retrouva sur le ventre, complètement nu. Il était couvert de bleus et même Mme Pomfresh eut une lueur de sympathie dans le regard pour le professeur de potion.
Hagrid venait de sortir de l'infirmerie.
« Harry ! » s'exclama-t-il. « Mais qu'est-ce que tu fais là ? »
« Je viens voir si Rogue peut venir faire le cours ou pas. »
« Je ne crois pas qu'il le pourra. Il a une très grosse blessure à l'ego. » se moqua-t-il.
Comme Harry ne semblait pas vouloir prendre part à sa plaisanterie, il ajouta :
« De toute façon l'heure est terminée il est temps d'aller manger ? »
« Oui, oui j'arrive » répondit distraitement Harry toujours devant la porte de l'infirmerie.
Quelques instants passèrent puis un élève arriva en courant à l'infirmerie, passa devant lui sans même le voir et ouvrit en grand la porte.
« Mme Pomfresh ! Mme Pomfresh venez vite il y a eut un accident ! »
Aussitôt l'infirmière questionna le jeune homme sur la nature de l'incident, mais Harry n'écoutait plus du tout ce qu'ils disaient. Severus était là complètement nu, allongé sur un lit.
Harry caressait du regard ses larges épaules, suivant le contour de ses muscles, descendant vers ses fesses rebondies qui n'appelaient qu'à être tendrement torturées. Harry sentait le rouge lui monté au visage, et une douce chaleur plus insidieuse descendre le long de son ventre.
« Avance ! »
Harry fit un pas.
« Allez ! »
Sa respiration s'accéléra. Il fit un autre pas, puis encore un autre et un autre. En fin il arriva tout près de Severus. Il remarqua alors à quel point tout son corps était contusionné.
Severus avait fermé les yeux.
« T'es handicapé ou quoi, allez…Regarde ce corps qui n'attend que d'être caressé, prend le pot de baume. Bordel faut tout te dire ! »
Harry ne cherchait même plus à savoir qui pouvait bien être cette voix. Il prit une noix de crème et commença à masser les épaules de Severus. Il était crispé mais il le sentait se détendre sous ses doigts. Severus gémit de contentement.
Elle l'avait abandonné, lui, alors qu'il était blessé que tout son corps lui faisait mal. Toutefois la fraîcheur des draps sur sa peau apaisa quelque peu la douleur. Il ferma les yeux essayant de faire le vide, de ne plus penser à rien. Il était à demi conscient lorsqu'il sentit que qu'un lui masser les épaules. Les mains étaient chaudes et il lui semblait qu'elles n'avaient qu'à effleurer un endroit meurtri pour qu'aussitôt la douleur disparaisse. Une image s'imposa alors dans son esprit : c'était les mains de Harry qui descendaient langoureusement le long de son dos. Un gémissement s'échappa de ses lèvres et les mains accentuèrent leur pression. Un frisson parcouru tout son corps et lui fit prendre conscience de son membre tendu qui lui faisait délicieusement mal.
Harry appuya un peu plus fort pour délier les muscles encore durs et lentement il descendit le long du dos continuant un massage qui ressemblait de plus en plus à une caresse. La température avait augmentée de plusieurs degrés et il avait vraiment très chaud. Il arrivait au creux des reins de Severus. Il reprit une noix de baume et entreprit de lui masser les fesses.
Severus n'osait plus bouger, d'abord parce qu'il ne le voulait pas, cette douce torture était trop bonne, et puis parce que s'il se retournait son érection apparaîtrait dans toute sa splendeur. Mais s'en fut trop, son tortionnaire lui massait les fesses, accentuant un peu plus ses mouvements à chaque fois. Severus se retourna et vit sans doute le plus beau spectacle de toute sa vie : Harry le feu aux joues, la bouche légèrement entrouverte dont il mordillait la lèvre inférieure, ses yeux de jade brillants de désir.
« Harry ! » dit-il dans un souffle.
Toute inhibition s'envola, il tendit la main et du bout des doigts parcouru les contours de son visage, s'attardant sur ses lèvres, caressant la peau douce de son cou. Il attira à lui le visage de Harry, et du bout de la langue redessina le contour de ses lèvres pleines.
L'air resta bloqué dans sa gorge, Severus s'était retourné. Les blessures de son visage faisaient ressortir la virilité de ses traits, et ses yeux noirs reflétaient un profond désir. Un gouffre dans lequel il était en train de tomber. Harry perçut son excitation, et dire qu'il devint pivoine était un euphémisme. Severus approcha la main et à son contact un long frisson lui révéla que tout son corps s'était tendu en attendant la suite. La main continua son périple sur les zones sensibles de son cou, caressant le lobe de ses oreilles. L'air s'échappa de sa gorge en un soupir rauque. Severus attira son visage, des lèvres douces et charnues se posèrent sur les siennes, et une langue entreprit l'exploration de sa bouche.
Ils ne respiraient plus que par intermittence et de façon saccadée. Leurs langues se cherchaient, se caressaient, Severus mordillait les lèvres de Harry, et leurs mains n'étaient pas en reste. Harry parcourait le corps souple et musclé de son professeur, découvrant une peau douce et délicieusement parfumée. Ses vêtements étaient une barrière insupportable entre eux et bientôt ils échouèrent au pied du lit. Mais le choc provoquer par ce contact crispa Harry, aussitôt Severus stoppa ses caresses et prit son visage entre ses mains, l'obligeant à le regarder dans les yeux.
« Harry ? »murmura-t-il. Il embrassa tendrement le jeune homme.
« Je…je… »
Severus continuait de picorer sa bouche.
« Tu veux qu'on arrête là ? » Sa voix était tendre et pleine d'inquiétude.
« N..non »
Les derniers doutes de Harry disparurent quand il sentit Severus frémir sous lui. Lentement ils reprirent leur danse, mêlant leurs souffles et leurs gémissements.
Severus sentait le corps de Harry répondre à chacune de ses caresses, et les réponses ne laissaient aucun doute quant aux désirs du jeune homme, cependant il avait sentit son hésitation quand leurs corps nus s'étaient touchés, aussi retint il toute précipitation. Il savoura Harry, le goût de sa bouche, la texture de sa peau qui était lisse aux endroits exposés au soleil, et douce et tendre aux endroits restés à l'abri. Toutefois à ce jeu incendiaire le jeune homme se débrouillait plutôt bien, ses mains parcouraient le torse de Severus, s'attardant sur les pointes roses raidies, puis sur le ventre plat et dur. Il ne s'arrêta pas là et ses mains glissèrent sur l'intérieur des cuisses fermes de son professeur.
Severus ne put retenir un cri, son corps prenait littéralement feu, et le frottement de leurs sexes en érection venant s'ajouter au brasier, il ne pourrait plus attendre plus longtemps. Il se retourna, se plaça entre les jambes de Harry et lentement un de ses doigts vint se glisser entre ses fesses.
La sensation était bizarre, confortable et inconfortable, agréable et désagréable. Harry se détendit. Severus commença à aller et venir augmentant cette sensation d'étrangeté. Puis un deuxième doigt entra, il se mordit la lèvre pour ne pas crier : ça faisait mal ! Soudain les doigts touchèrent une zone érogène, Harry sentit une vague de plaisir et ne pu retenir un petit miaulement. Les doigts repassèrent au même endroit une fois, deux fois, trois fois dans un rythme crescendo qui l'amena au bord de la jouissance. Severus enroula les jambes du jeune homme autour de ses hanches. Harry poussa un cri de frustration dû au vide laissé par ses doigts, mais il sentit bientôt un sexe tendu contre son anneau de chair. Dans un mouvement de hanche il invita son amant à poursuivre sa pénétration.
Ce mouvement eût raison des dernières retenues de Severus, qui pénétra Harry. Il était comme dans ses rêves, chaud et étroit. Il sentit le voile flou de la passion s'étendre sur son esprit, cependant il regarda Harry quémandant son approbation.
Harry avait mal et malgré toute la tendre préparation de Severus la douleur était insupportable. Il ouvrit les yeux et regarda son amant. L'inquiétude visible qu'il affichait fit monter une vague de tendresse chez le jeune homme qui sourit faiblement. Severus l'embrassa et le caressa. Harry répondit à ses baisers et entreprit l'exploration de son dos. Un feu ardent coulait dans ses veines aussi ne sentit-il pas Severus recommencer à bouger.
Vague par vague le plaisir les submergea. A l'apothéose de leur voyage vers les étoiles Harry se crispa et l'orgasme fut si intense qu'il le laissa pantelant.
Severus s'arrêta lorsqu'il sentit Harry se contracter autour de son sexe, il regarda le jeune homme dont la tête était rejetée en arrière. Il était beau, les yeux mi-clos et si désirable lorsqu'il passait la langue sur ses lèvres. Il ferma les yeux et se laissa emporter par une déferlante de plaisir.
Les deux amants étaient dans les bras l'un de l'autre, essayant de s'assurer qu'ils ne rêvaient pas, savourant encore l'instant passé.
Harry n'en revenait pas, il venait de faire l'amour avec Severus et qu'elle expérience ! Il avait été si surprenant, à la fois tendre et passionné, prévenant et impatient. Son inquiétude avait ému le jeune homme et maintenant que son amant le tenait serrer contre lui, sa tête reposant sur son torse il se sentait bien, heureux. Il soupira.
Il ne bougeait plus, après leur étreinte il avait pris Harry dans ses bras lui caressant lentement les cheveux, ils étaient si doux et si soyeux. Il sentait son souffle contre sa poitrine, il soupirait. Il lui semblait qu'il souriait aussi mais il ne bougeait toujours pas. Avait-il des regrets ? Non il ne le supporterait pas, pas après une telle expérience, pas après toutes ces semaines à ne penser qu'à lui.
« Harry »souffla-t-il
« Il m'appelle par mon prénom » se dit se dernier, ça ne lui semblait pas du tout étrange, bien au contraire cette manière de le prononcer le fit frissonner.
« Hum…oui ? » répondit-il.
« Harry, est-ce que … »
Severus ne finit pas sa question il lui semblait entendre du bruit à l'extérieur.
« Oui ? »
Harry se releva sur son coude et surprit le regard du professeur vers la porte. Son estomac se noua allait-il lui demander de partir maintenant, comme ça froidement ? Soudain lui aussi entendit un bruit dans le couloir. Par Merlin ! Quelqu'un arrivait et Harry savait très bien quelle vue on avait sur le lit depuis la porte. Brusquement il sauta du lit, chercha ses vêtements et les enfilait au fur et à mesure de leur découverte. Lorsqu'il eut finit de s'habiller il se précipita vers la porte. A mi-chemin il se retourna pour voir Severus mais ce dernier s'était déjà retourné sur le ventre. Un éclair de douleur traversa le regard d'émeraude, et une goutte d'eau salée perla au coin de ses yeux. Il fit demi-tour, ouvrit la porte à toute volée et détala dans le couloir laissant plantée là une Mme Pomfresh quelque peu surprise.
