Disclaimer : baragouine un truc inintelligible
JKR : Quoi ?
Tu veux pas tout me donner ?
JKR : T'es folle ? Tu m'as déjà fait un procès ! Je te signale que je signe de mon nom mais que tu gagnes déjà 90 de ce que je vends. Alors tu fais pas chier et tu dis que rien n'est à toi.
Sale peste. Déjà tu devais pas tuer Sirius !
JKR : M'en fous.

Protection parentale : G toujours. Quand ça changera je vous ferai signe.

Résumé : La fic se passe au temps des Maraudeurs. Ils ont seize ans, donc ça se passe en 1976.

Résumé du chapitre précédent : C'était ma façon d'introduire Ambre et Electre en voulant éviter d'en faire des Mary-Sue. Et puis aussi placer la situation actuelle. En bref : Sirius s'enfuit de chez lui, Ambre Daray est amie avec Lily Evans mais est surprotégée par sa jumelle Electre qui exècre Lily puisqu'elle est amie avec Ambre. Jusque là vous suivez ? Taaaant mieux… Parce que je crois que ma fic va être un sacré bordel. D'après mon Jedi je deviens mystérieuse…

Note de Wam : Merci à Ange pour son aide, à Kmi pour ses corrections et ses coups de gueule sur les stéréotypes (Remus et les yeux d'ambre, il paraîtrait qu'il ait les yeux bleus, et Poufsouffle maison poubelle entre autres…), et à tous les reviewers. Sincèrement je ne m'attendais pas à en recevoir autant. Je vous remercie beaucoup. Pour le moment, il n'y a pas de questions, donc c'est vite fait. Mais par contre pour les autres surnoms de Peter, c'est sympa, mais je ne serai pas méchante avec Peter. J'ai un avis bien particulier sur sa personne, mais je ne crois pas que ça intéresse beaucoup de monde. Si c'est le cas dites-le moi et je vous le dirai pour le 3ème chapitre. Bonne lecture…

Un merci tout particulier à : Gabrielletrompelamort qui a été la première à reviewer ; à LOU4O (x2) que je remercie aussi pour ses autres idées de surnoms pour Peter ; à mon Jedi préféré, même Anakin est pas mieux que toi… Quoique… ; à Kamala et enfin à Horohoro la petite dernière, mais non la moindre. Merci beaucoup. Je ne m'attendais sincèrement pas à avoir 7 reviews en un chapitre, et sûrement pas pour le premier…

Entre Ombre et Lumière

Chapitre 2 : Réflexions sur une Révolution.

« Aaaaah ! Poudlard… Mon bon Poudlard… » soupira une voix. « Tes mystères m'appellent… Ne t'inquiète pas mon bon Poudlard, les Maraudeurs découvriront beaucoup de nouveaux secrets… »

« Tu vires au mélodramatique, Patmol » se moqua une autre.

« Mais non, Lunard ! Il y a une centaine de cœurs à prendre dans cette école ! »

« Et à briser ! » se moqua James.

Sirius haussa les épaules, et se jeta sur son lit, ne prenant même pas la peine de défaire ses sacs. Mieux valait attendre la rentrée pour mettre le bazar dans le dortoir. Remus, Peter et James défaisaient tranquillement leurs valises, en rigolant.

« Ce n'est pas de ma faute si elles sont toutes dans mes bras. Bon, d'accord… Si vous préférez, il y a des centaines de Serpentard à embêter ! »

« Je préfère ! » balança Peter.

Mais les deux autres se turent, continuant de ranger leurs vêtements dans le coffre.

« Ben quoi ? » demanda Peter. « Nous les avons toujours embêtés ! D'habitude vous éclatez de joie ! Au sens figuré, hein ! Enfin… James, tu éclates de joie. Remus, toi… Mouais, bon, toi t'es égal à toi-même. »

« Queudver a raison, Cornedrue. Qu'est-ce qui se passe ? » s'inquiéta Sirius.

James soupira, arrêta de ranger et se tourna vers son meilleur ami.

« Dites, ça vous dirait pas qu'on se calme un peu ? Je sais pas moi… On pourrait faire les choses un peu plus… Mûrement ? »

Les trois autres Maraudeurs arrêtèrent immédiatement leurs occupations. Sirius avait les yeux ronds, Peter était tombé sur son lit, et Remus était l'étonnement à l'état pur. Finalement, Sirius éclata de rire.

« Très marrante, ta blague ! Pendant un moment, j'ai cru que tu étais sérieux ! »

Si Peter s'était mis à rire lui aussi, et si Remus semblait s'être légèrement tendu, James restait de coi, un sourire gêné aux lèvres.

« J'étais sérieux. Et je le suis toujours. »

Sirius le dévisagea, soupira, et finalement alla s'emmitoufler dans les couvertures.

« On en a déjà parlé, Cornedrue. C'est pas en faisant ça que tu la séduiras. »

« Je peux toujours essayer. »

« Mais ce serait beaucoup moins drôle ! » protesta Sirius.

« Sirius, nous avons seize ans ! Plus onze ! Nous ne sommes plus des Première Année ! »

« Sans blague ? T'es sûr ? »

« Ecoute Patmol… Je suis amoureux de Lily. Non, j'aime littéralement Lily. Et comme tu le disais, nous en avons déjà parlé. Je suis prêt à tout pour qu'elle m'aime. Tout. »

Peter ouvrit grand les yeux, et Remus tourna la tête vers James si vivement que ce fut étonnant qu'il ne se soit pas décroché la tête. Evidemment, ils étaient tous les trois au courant des sentiments que James nourrissait à l'égard d'Evans, mais de là à l'entendre de la bouche de James de façon si… Réfléchie et sûre, ça avait de quoi surprendre.

« Même à renier ton meilleur ami ? »

James soupira.

« Mais non ! T'as rien compris ! Jamais je ne te renierai ! Seulement… On peut arrêter les blagues vaseuses. »

« T'y arriverais jamais. Et moi non plus d'ailleurs. Je ne veux pas arrêter. » se moqua Sirius.

« Mais vous n'êtes pas d'accord avec moi vous autres ? »

Peter haussa les épaules, et Remus acquiesça d'un mouvement de tête.

« Ou peut-être… » dit-il finalement, en fronçant les sourcils.

Ce fut assez pour relever Sirius. Les cheveux en bataille, les yeux grands ouverts et la voix claire, le garçon tonitrua :

« Ou peut-être quoi Lunard ? »

« Sirius, tu ne veux pas arrêter les blagues, c'est bien ça ? »

Les trois autres hochèrent vigoureusement la tête.

« Mais James, toi tu veux séduire Lily. Et par conséquent, les arrêter. »

Ils hochèrent la tête simultanément.

« Pas tout arrêter non plus. Faut que je sois fidèle à moi-même aussi. »

« Alors on peut mélanger les deux. Ecoutez, ça fait déjà pas mal de temps que j'y pense, mais… En fait… J'osais pas vous en parler… J'avais peur que vous refusiez l'idée et que vous me… Enfin bref, j'avais une idée. »

Sirius fronça les sourcils. Que voulait dire Remus ? Il avait peur ? Mais de quoi ? Il n'aimait pas ce genre d'aveux. Il faudrait qu'il ait une discussion sérieuse avec son ami.

« Parle Lunard. » l'encouragea James, qui avait visiblement préféré poser les questions personnelles plus tard.

« Eh ben voilà, on pourrait continuer les blagues pour punir les personnes qui ont fait du mal à quelqu'un. »

Ils haussèrent tous les sourcils, peu sûrs d'avoir compris.

« Quoi ? » demanda Peter pour les deux autres.

« Imaginons… Je sais pas moi… Que David Golth soit injuste envers euh… Emma Matthews. »

« Comme par hasard… » marmonna Sirius.

« Nous le punissons grâce à nos farces, nos sorts et tout et tout ! Comme ça, Sirius est content, nous continuons à faire nos blagues, et James est heureux parce que c'est déjà une façon de faire plus mûre. » continua Remus, feignant de n'avoir rien entendu.

Le silence se fit. Inquiet, Remus s'assit sur son lit, et jeta un regard désolé à ses amis.

« Non, mais si ça ne vous intéresse pas… Je m'en doutais de toute façon… C'est pas grave, on… »

« Mais elle est géniale ton idée ! » cria Sirius. « On serait une sorte de héros ! Comme Zorro ! Défenseurs de la veuve et de l'orphelin ! »

« Zorro ? » demanda James.

« Un héros moldu. J'ai appris ça en cours d'Etude de Moldus. Sa tenue est pas très pratique pour les sorts, mais il a plutôt la classe. Evidemment, il ne vaut pas Superman, mais je préfère la tenue de Zorro à celle de Superman. Lui, il porte des collants. »

La bouche de James forma un O parfait, tandis que Peter dévisageait Sirius, le prenant pour un fou. Peter n'avait jamais été très calé en matière de Moldus, malgré son attention et le travail ahurissant qu'il fournissait.

« Tu veux dire que tu aimes ? » demanda Remus, qui n'avait pas prêté attention au monologue de Sirius sur Superman et Zorro.

« Non, en fait, je déteste ton idée, mais j'aime bien te faire croire des trucs ! Evidemment que j'aime ! Ça nous changera un peu des Serpentard, et puis… Rah ! Tout le monde va adorer ! Et puis plus tard, nous monterons une société de Défense de la veuve et de l'orphelin ! Je vois ça d'ici : Les Maraudeurs, Défenseurs de la Veuve et de l'Orphelin… »

« Ça fait un peu répétitif, ton truc Patmol. Mais j'adopte l'idée Lunard ! Tu aurais dû nous en parler plus tôt ! » s'enthousiasma James.

Remus baissa d'avantage la tête, et sa voix se fit un murmure.

« Je n'osais pas. »

« Ben maintenant, ose un peu ! Dès que t'as une super idée, propose ! »

En pyjama, le jeune homme se glissa dans les draps. Les quatre adolescents étaient couchés.

« Ah, ben justement, j'avais une idée d'étude très intéressante sur la reproduction du véracrasse en Nouvelle-Zélande et… »

« Bonne nuit Remus ! » dirent-ils tous les trois à l'unisson.

« Je savais que ça vous passionnerait ! »


Le lendemain, les quatre garçons faisaient moins les fiers. Endormis devant leurs petit-déjeuners, aucun mot n'était échangé. Sirius avalait son cake les yeux à moitiés fermés, manquant de renverser son verre de jus de citrouille, James beurrait la nappe au lieu de sa tranche de pain, Remus dévorait sa onzième part de cake, et Peter n'avait les yeux ouverts que pour mettre ses tartines dans sa bouche. Bref, c'était la folle ambiance.

« Voici les emplois du temps. » dit une voix, les faisant tous sursauter.

« Evans ! » s'enthousiasma James, qui retint de justesse le geste de la main dans les cheveux, désormais bien réveillé.

« Potter. » répondit-elle d'une voix morne, regardant avec mépris la nappe beurrée par son fan.

« Tu as passé de bonnes vacances ? » reprit le jeune garçon en tentant de cacher sa gêne.

« Tiens, vos emplois du temps. Lupin, il y a une réunion de Préfets ce soir, après le dîner, dans la salle de Métamorphose. »

Remus arrêta sa main alors qu'il allait porter une douzième part de cake, et hocha la tête.

« J'y serai. »

« J'y compte bien. »

Puis, sans jeter un seul regard à Sirius et James, elle tourna les talons. James soupira.

« C'est pas gagné… »

« Super, on a Défense Contre les Forces du Mal aujourd'hui… En fin de journée ! Mais par contre nous avons Potions pour terminer… Et avec les Serpentard, forcément ! »

« Ça a toujours été comme ça, Peter. Je ne vois pas pourquoi ça changerait. » philosopha Remus.

Mais Sirius ne portait pas attention aux paroles de ses amis. Il regardait le professeur de Défense Contre les Forces du Mal déjeuner. Il avait l'air aussi sobre que Sirius était Poufsouffle. Ce qui faisait bien rire ce dernier.

Eh ben moi je dis qu'on va s'amuser. »


Et Sirius ne savait pas si bien dire. A peine entrés dans la classe, le professeur avait commencé son cours, et les élèves se retenaient de rire. En effet, Gonzague Drug, nouvel enseignant à Poudlard était rond comme une queue de pelle. Et ce n'était pas peu dire. Il ne marchait pas droit, sentait très fort l'hydromel, mais tenait des propos plutôt cohérents. Chose assez paradoxale en elle-même.

Il se présenta tant bien que mal aux élèves et leur exposa sa façon d'enseigner :

« J'estime qu'on n'apprend pas grâce aux livres… »

Sirius vit les sourcils d'Evans se froncer. Il eut un sourire. Il l'aimait bien ce prof. Avec son regard légèrement vitreux, mais gai, et son nez en trompette, il avait un air rigolo. Drug était plutôt grand et assez gros, les cheveux hirsutes poivre et sel et un sourire constamment collé aux lèvres. Décidément, Sirius aimait beaucoup ce prof.

« Enfin, pas tout à fait… Mais, par contre, je pense qu'on apprend beaucoup quand on est face au problème. Vous aurez pas boucoup de devoirs avec moi. En fait, y'aura que des TP. Enfin, je veux vous faire la surprise. »

Il éclata d'un rire gras qui provoqua un fou-rire aux Maraudeurs.

« J'adore les surprises. » marmonna James. « Enfin, ça dépend des surprises… »

Le Professeur sortit de la salle quelques instants et revint avec une cage où s'énervait une créature étrange – mais qu'est-ce qui n'était pas étrange à Poudlard ? Il la posa sur le bureau, et ouvrit la porte de la cage.

« Bon courage les enfants. » dit Drug.

Puis il sortit de la salle en sautillant.

Effarés, les élèves mirent quelques temps à comprendre ce qui se passait : ils se débrouillaient seuls sur ce coup. Un grand sourire aux lèvres, Sirius se tourna vers la bête : il allait enfin s'amuser ! Ce prof était tout simplement génial. L'animal était tout blanc. Ses yeux, ses poils, ses pattes, ses griffes, tout était blanc. Ç'en était aveuglant. Sirius plissa les yeux. La créature avait une trompe plus fine et plus longue que celle d'un éléphant. Lorsqu'il reconnut la bête, il manqua de tomber à la renverse. A côté de lui, Shen Lim-Y et Alice Stafford, des camarades de chambre de Lily, eurent un cri effrayé. Ça allait être beaucoup moins drôle, finalement…

« Un groslurp ! » le devança James.

« Un quoi ? » demanda Evans, qui plissait les yeux elle aussi.

« Un groslurp ! » répéta Peter, parti se réfugié sous la table.

« Qu'est-ce que c'est que ça ?! » questionna-t-elle en mettant finalement sa main devant les yeux.

« Un groslurp ! » répéta Sirius.

« Bon sang Black, je ne suis pas sourde ! Mais qu'est-ce que c'est que cette créature ? Merlin, ce qu'il est éblouissant ! »

« C'est justement sa force ! Il éblouit sa victime, se jette sur elle et suce sa magie. »

Evans recula de quelques pas.

« Je n'ai pas demandé à être Sorcière, mais j'y tiens à ma magie ! On la tue comment cette foutue bestiole ? »

« Ça Evans, c'est à toi de répondre ! Tu as lu le livre de Défense Contre les Forces du Mal entier non ? La réponse doit être dans le livre ! » demanda James, qui s'était interposé entre le groslurp et elle sans s'en rendre vraiment compte.

« Il ne parle nulle part d'un groslurp ! »

Remus eut un sourire dépité.

« Alors on n'est pas dans la merde… »


« Ça a été le cours de Défense Contre les Forces du Mal le plus épuisant que j'aie jamais fait. » soupira Peter, en nage.

« Tu es resté caché sous la table, Queudver. »

« C'est pas vrai ! Je t'ai poussé contre le mur à un moment ! »

« Le groslurp allait se jeter sur toi ! » se moqua James.

« Avoir peur, c'est épuisant. » se justifia Peter. « Et ça creuse. J'ai faim. On a le temps de passer en cuisine avant l'Etude de Moldu Remus ? »

Remus regarda sa montre. Les quatre adolescents étaient rouges comme jamais. Peter était trempé, mais Sirius gardait un sourire heureux. La bataille contre le groslurp avait été rude. Il s'était jeté sur Julia Lance, une autre camarade de Gryffondor, une petite brunette gentille comme tout folle amoureuse de James. Elle s'était évanouie, et Lily avait couru chercher madame Pomfresh. Drug s'était pris un savon magistral, et il était apparu comme un gamin de cinq ans effrayé. Il fallait dire que Pomfresh était terrifiante quand elle était en colère. Tout ce qu'avait pu dire Lily avait été 'Un prof gamin… Il ne nous manquait plus que ça à notre palmarès…'. Bref, le cours avait été épuisant.

« Si on se dépêche, c'est possible. Mais faudra faire un sacré détour, et courir. »

« Ah non ! J'ai assez couru pour aujourd'hui ! » protesta Peter. « On n'aura qu'à prendre le passage du Sorcier Bossu ! »

Remus haussa les épaules, et Peter et lui se dirigèrent vers les cuisines après un dernier signe de la main.

« On se retrouve dans la salle commune ! » lança Sirius.

« Ok ! »

Remus et Peter n'avaient plus cours de Potions. En effet, seuls James et Sirius continuaient ces cours, visant le métier d'Auror. Remus avait préféré faire des études de professorat, et Peter, qui ne savait pas trop quoi faire, avait préféré suivre Remus puisque ses cours ne comprenaient pas de cours de Potions. Et le Professeur Wilkes détestait les Maraudeurs. Peter étant très maladroit s'attirait toujours les foudres de Wilkes. Il avait donc préféré arrêter là ses études de Potions.

Se rendant compte qu'ils allaient réellement être en retard, Sirius et James se mirent à courir : Wilkes n'ayant plus Remus et Peter pour passer ses nerfs, il cherchait le moindre prétexte pour les rappeler à l'ordre.

« Présent ! » lança Sirius en dérapant dans la salle de classe.

« Présent ! » répéta James, essoufflé.

« Vous êtes en retard messieurs. » leur répondit la voix dure du Professeur Wilkes. « Dix points de moins pour Gryffondor. Chacun. »

Sirius se retint de hausser les épaules d'ennui, mais il perçu le soupir exaspéré d'Evans, et vit James se raidir de colère.

« Vous n'êtes pas content Potter ? Vous voulez encore dix points de moins ? »

« Non Professeur. »

« Bien. J'ai cru un instant que vous alliez répondre avec l'impertinence qui vous caractérise. Auriez-vous mis un peu de plomb dans votre cervelle pendant les vacances ? »

Sirius entendit James déglutir péniblement. Wilkes tentait de le mettre à bout. Il allait répondre lorsqu'il vit Evans. James ferma finalement la bouche.

« Vous voulez dire quelque chose Potter ? »

« Non Professeur. »

« Alors allez vous asseoir ! » rugit Wilkes.

Les deux Maraudeurs s'exécutèrent. Sirius aperçu le sourire goguenard et presque déçu de Rogue, et maudit Wilkes intérieurement. Il était certain que cette enflure était un Mangemort. De toute façon il n'y avait qu'à voir le fils pour comprendre comment était le père. Mais il ne pouvait rien dire. Il fallait se taire. Comme d'habitude.

« Ce que je vous disais avant que vos jeunes camarades ne m'interrompent, c'est que cette année, pour plus de facilités, je voudrais que vous soyez en binômes. Je voulais vous mettre par Maisons afin d'éviter tout conflits, mais Dumbledore a dit que ce serait une meilleure idée de vous mélanger compte tenu de la situation politique. Alors je vous préviens, à la moindre altercation, ce sera une retenue. Et puis au fond, c'est pas plus mal. Ça vous apprendra qu'on n'a pas toujours ce qu'on veut. Black, vous serez avec Daray. Evans avec Wilkes, Lim-Y avec Avery, Stafford avec Mulder, Potter avec Rogue et les deux derniers Serpentard O'Brien et Klein seront ensemble puisque peu de Gryffondor ont désiré poursuivre les Potions… Pour mon plus grand plaisir. »

« Alice est à l'infirmerie Professeur. » informa Evans.

Elle ne reçut qu'un haussement d'épaules pour réponse. Les élèves soupirèrent, et James serra ses poings si fort que ses jointures étaient blanches. L'enfoiré ! Il l'avait fait exprès ! Sirius eut un grognement énervé et traîna ses affaires jusqu'au bureau de Daray. Elle était plutôt jolie avec ses cheveux ébènes bouclés et ses yeux noirs, et en d'autres circonstances il l'aurait peut-être draguée pour s'amuser, mais Ambre Daray était à Serpentard. Et Sirius détestait les Serpentard. Tous. De plus, c'était une amie proche d'Evans. Ce qui faisait d'elle une ennemie doublement détestable.

« Que ce soit clair entre nous, Black. Tu la fermes, je la ferme, on bosse chacun de notre côté et tu m'emmerdes pas. » décréta Daray à peine Sirius fut-il assis.

« Je fais ce que je veux. »

L'idée de Daray n'était pas mauvaise, mais son ego n'aimait qu'un Serpentard lui dise ce qu'il avait à faire.

« Alors veux te taire. »

« Je te préviens Daray, tu débutes mal. Je ne supporte pas qu'on me dise ce que je dois faire ! »

« Sinon quoi ? Tu me fuiras comme tu as fui devant ta mère ? Tu ne peux pas détaler indéfiniment. Et pour me fuir, Black, il faudra bien plus qu'une corde pendant la nuit. »

Sirius resta estomaqué :

« Comment sais-tu ? »

« Tout Poudlard est au courant sombre idiot ! Ton imbécile de frère a tout raconté à ses copains. Et les nouvelles vont vite ici. Tu es pourtant bien placé pour le savoir. »

Sirius lui jeta un regard noir, et regarda ce qui était écrit au tableau, sans vraiment y faire attention. Il aurait dû le savoir. Regulus avait dû faire son compte rendu à tous les Serpentard dès le premier soir. Si ça n'avait pas été dans le Poudlard Express. Et si tout Poudlard n'avait pas été au courant de tout avant même la rentrée. Regulus correspondait avec quelques Serpentard au 'sang pur' pendant les vacances, et ce sale petit rat – pardon pour Peter – avait sûrement dû tout raconter à ses 'amis'. Cette pauvre lavette ne se rendait même pas compte qu'elle était manipulée, et qu'elle n'avait aucun ami ! Cette pensée arracha un sourire carnassier à Sirius. Ce qu'il haïssait son frère !

« Tu n'as qu'à éplucher les scarabées. Je m'occupe d'arracher les yeux aux vipères. » proposa Daray d'une voix déjà un peu plus aimable, bien que toujours froide.

« Je t'ai déjà dit que je n'aimais pas qu'on me donne des ordres. »

Daray lâcha ce qu'elle avait dans les mains et le regarda en soupirant.

« Bien maître. Qu'est-ce que le maître veut faire ? »

« Tu as l'air de savoir y faire avec les 'maîtres' ! » remarqua Sirius, un sourire méprisant au visage.

Le regard de Daray se fit si dur que Sirius en eut presque peur. Presque.

« Pauvre con ! Tous les Serpentard ne sont pas des Mangemorts, tout comme tous les Serdaigle ne sont pas des intellectuels, que tous les Poufsouffle ne sont pas des personnes en difficultés, et surtout tout comme les Gryffondor ne sont pas tous courageux. Y'a même beaucoup de Gryffondor qui ne valent pas mieux que certains Mangemorts. »

« Fais gaffe à ce que tu… »

« Et pour te prouver que tous les Serpentard ne font pas l'idiotie de croire ce que tu penses, je signale que je suis amie avec Lily Evans. »

« Tu parles d'un exemple ! »

« Apprends à faire la part des choses, Black ! Tous les Serpentard ne sont pas comme ta famille, et je pensais que tu l'avais compris. Mais visiblement, tu n'es rien de ce que tu sembles être. Lily avait raison… » ajouta-t-elle plus bas.

« Oh ! Et que semblé-je être ? » demanda Sirius, sarcastique.

« Un garçon qui a des valeurs, et qui assume ses différents avec sa famille. Un garçon qui est d'une intelligence remarquable, et qui est puissant puisqu'il réussit des sorts d'une grande complexité. »

« Que de compliments. Mais je ne suis pas ça, tu dis ? »

« En effet. »

« Je suis quoi alors, Docteur Freud ? »

« Un sinistre crétin qui se moque des autres à leurs dépends, jouissant de l'intelligence remarquable qu'il possède. Tu as une personnalité souvent méprisable et un air suffisant qui te rendent détestable. Je m'étonne d'ailleurs que tu puisses entrer dans la Grande Salle, tellement ta tête est grosse ! Maintenant prend ces foutus scarabées et fous-moi la paix ! »


« Cette fille n'est qu'une imbécile hystérique. » décréta Sirius.

« Bien d'accord avec toi Patmol. Elle t'a crié dessus sans raison ! Elle est totalement folle ! Je ne sais même pas en quoi ça m'étonne… On aurait dû s'y attendre, c'est une Serpentard après tout… » le rejoignit James. « Et puis, quand on connaît sa famille ! Oreste Daray est une sacrée ordure, et un Mangemort de surcroît. Tel père telle fille ! »

« C'est clair que tu n'avais rien fait ! » le soutint Peter.

Sirius hocha la tête vigoureusement, et se tourna vers Remus qui n'avait rien dit. Il continuait à regarder le feu de la cheminée tranquillement. Les flammes se reflétaient dans son regard d'ambre.

« Franchement James, tu me déçois beaucoup. » dit-il finalement.

« Hein ? »

« Tu as un meilleur ami dont la famille pratique la Magie Noire et tu oses dire 'tel père telle fille' ? Non mais tu réfléchis à ce que tu dis des fois ? » demanda-t-il en détachant enfin son regard de la cheminée pour le planter dans celui de son ami.

James baissa la tête, ne trouvant rien à répondre.

« C'est pas pareil ! » tenta-t-il de se justifier malgré tout.

« En quoi ? »

« Sirius est à Gryffondor. »

« Et alors ? »

« Et alors tout le monde sait que… »

Mais le rire sans joie de Remus l'interrompit.

« T'as vraiment aucun argument, mon pauvre Cornedrue. »

« Et sur Daray, tu n'es pas d'accord ? » demanda Sirius en voulant couper court à la dispute avant qu'elle ne prenne des mesures inquiétantes.

Remus se tourna doucement vers lui, instantanément calmé.

« Je dois être sincère ? »

« Evidemment. »

« D'après ce que tu m'as raconté, je ne suis pas d'accord avec toi, non. Et je trouve que Daray n'a pas tort. Enfin, pas tout à fait. En fait, si. Je crois qu'elle a raison sur toute la ligne. »

Les trois autres Maraudeurs écarquillèrent les yeux et se redressèrent instantanément. C'était la première fois que Remus se dressait devant eux. Ils savaient que parfois Remus n'était pas d'accord avec eux. Il le leur faisait savoir, il disait qu'il n'était pas d'accord, mais toujours les trois autres le convainquaient de les suivre. Et finalement, il se laissait convaincre. Mais il n'avait pas non plus un rôle de Suiveur. Il refusait souvent. Il faisait clairement savoir qu'il en avait marre. Mais jamais il n'avait autant pris position et surtout aussi violemment.

« Ecoute Sirius. C'est vrai quoi ! Tous les Serpentard ne sont pas des Mangemorts ! Je te signale qu'il y a aussi des Serdaigle, des Poufsouffle, et même des Gryffondor ! Si Sirius ! Il y a des Gryffondor qui rejoignent le Seigneur des Ténèbres. Ce n'est pas forcément par conviction mais par peur ! Il est beau le courage de Gryffondor ! Nous ne sommes que des Hommes Sirius ! Alors ok, la plupart des Mangemorts sont des Serpentard. Mais l'inverse n'est pas vrai ! »

« Je sais tout ça ! » protesta Sirius.

« Alors pourquoi cries-tu ces bêtises à tout bout de champ ? »

« Pour… Enfin… »

« Pour provoquer ? Tu ne crois pas que tu as passé l'âge ? »

« Mais enfin… Qu'est-ce qu'il y a Remus ? »

« Ce qu'il y a ? Mais ce qu'il y a c'est que j'en ai marre ! Tu es arrogant Sirius ! Terriblement arrogant ! James ne vaut pas mieux que toi ! Et Peter ! Merlin mais Peter ! Tu n'en as pas marre de les suivre dans leurs bêtises ? Parce que moi là, les gars, je vous adore, mais j'en ai assez ! Il y a ceux qui nous admirent, mais il y a aussi ceux qui nous méprisent ! Vous avez accepté mon idée hier, mais il n'y a qu'à voir ta réaction d'aujourd'hui pour comprendre que ce sera de courte durée ! »

James et Peter baissèrent la tête, cependant Sirius ne se démonta pas. Qu'est-ce qui prenait Remus ? Pourquoi réagissait-il comme ça ? Il avait bien une idée, mais le jeune garçon restait furieux. Il valait mieux s'arrêter avant que tout ne dégénère et qu'il ne soit trop tard.

« Remus, je vais mettre ça sur le compte de la montée de la Lune… » dit Sirius, contenant sa colère.

« Non Sirius ! Bon sang mais tu n'entends pas ce que disent les autres ? Evans et Daray t'appellent Arrogant, James Suffisant, Peter Suiveur et moi Discret ! »

« Ah bon ? » demanda James en relevant la tête.

« Mais depuis quand tu t'intéresses à ce que pensent les autres ? »

« Je ne m'y intéresse pas ! J'entends simplement les conversations ! Au début, c'était drôle de rire au dépends des autres… Mais c'est rapidement devenu pesant ! J'en ai marre que vous vous attaquiez tout le temps aux Serpentard ! Ils ne sont pas si horribles ! Il y a des Serpentard très bien (1) ! Et votre réaction est nulle ! Et puérile ! Et… Et merde vous m'énervez. En tout cas Sirius, si tu ne veux pas croire Daray, si tu ne veux pas me croire malgré mon statut, tu peux croire le cœur de James. Tu viens de sérieusement le mettre dans de sales draps ! »

« Hein ? »

James baissa d'avantage la tête, rouge écarlate.

« Mais tu réfléchis quand tu dis des trucs ? Et tu écoutes ce qu'on te répond ? Daray est amie avec Evans ! Et Evans a entendu toute la conversation apparemment ! Elles savent que tu es le meilleur ami de James ! »

« Je sais ! »

« Je croyais que tu voulais l'aider ?! »

« Mais je veux l'aider ! »

« On ne dirait pas ! Tu dis des trucs sur les Serpentard, tu te vantes ! Comment veux-tu que Daray t'apprécie ? »

« Je ne veux pas qu'elle m'apprécie ! Je m'en fous d'elle ! »

« Mais James aime Lily ! Tu pourrais faire un effort ! Pour lui ! »

« Je crois que je sais mieux que toi ce que j'ai à faire ! »

« Très bien. Bonne soirée alors. »

Il se leva et sortit de la salle commune, laissant ses amis pantelants. Toute la salle commune s'était tue. Il était tellement rare d'entendre des disputes. Mais des disputes entre les Maraudeurs, c'était presque irréel. Ils n'avaient jamais eu de disputes. Enfin, si des altercations minimes comme pour tout le monde, mais jamais cela n'avait été aussi sérieux. Malgré tout, aucun des trois Maraudeurs restant n'avait prêté attention à ce silence pesant et étonné.

Puis, aussi vite qu'il était venu, le silence disparut, et les discussions reprirent, enthousiastes. Seule une adolescente semblait avoir entendu l'intégralité de la conversation, et restait silencieuse et pensive.

« Mais… Qu'est-ce qui lui prend ? » demanda Peter après quelques secondes d'étonnement.

« La montée de la Lune, je pense. Et puis l'énervement. » murmura James.

« Mais ce n'était pas une raison pour me crier dessus comme ça ! » protesta Sirius.

James haussa les épaules, et se dirigea vers le dortoir.

« Où tu vas ? » demanda Peter.

« Tricoter une écharpe ! A ton avis Queudver ? » soupira James en haussant les épaules.

Au bout de quelques minutes, Queudver le rejoint, laissant Sirius seul avec ses pensées.

Pourquoi Remus avait-il réagi comme ça ? Pourquoi avait-il dit tout cela ? Pourquoi ne l'avait-il pas soutenu comme d'habitude ?! " Ben maintenant, ose un peu ! " Peut-être n'avait-il fait que ce que James lui avait dit de faire… Remus était son ami, non ? Un de ses meilleurs amis de surcroît ! Oui, mais un ami c'est quoi ? Quelqu'un qui vous soutient même s'il n'est pas d'accord avec vous ou quelqu'un qui vous dit la vérité ?

Dans ce cas, Remus avait dit la vérité. Il était arrogant, alors ? Il savait que quelques fois il était un peu vantard, mais pas tout le temps quand même… Si ? Il était vraiment si puéril ? Sirius enfonça ses ongles dans le cuir du canapé. Il n'aimait pas ça du tout. Il n'aimait pas voir cette réalité. Pourtant, il plaisait aux filles, non ? Alors ça voulait dire que ça ne dérangeait pas tant que ça ! Et puis, il n'était pas si arrogant ! Après tout, il avait quitté sa famille ! Il était courageux ! Quel était le rapport ? Il n'en savait fichtre rien, mais il mettait tout cela sur la fatigue. Bon. Il fallait tout reprendre depuis le début. Lui-même plaisait aux filles. Mais un de ses meilleurs amis lui disait qu'il était impertinent…

Au bout d'une heure et demi, Remus reparut dans la salle commune. Sirius se leva. A trente centimètres l'un de l'autre, ils ne se disaient rien. C'était un de ces moments où les mots n'étaient pas assez forts pour exprimer ce qu'ils ressentaient. C'était un de ces moments où c'était l'amitié qui primait. C'était un de ces moments où il n'y avait finalement rien à dire. Sauf peut-être…

« Je suis désolé… » avouèrent-ils en même temps.

Ils se sourirent et tombèrent dans les bras l'un de l'autre. Puis ils s'assirent.

« Tu sais… » firent-ils à l'unisson.

Ils eurent un nouveau sourire.

« Je suis désolé, Sirius… Je ne te dirais pas que je ne pensais pas ce que je disais, mais je n'aurais pas dû m'emporter autant… Et puis… J'aurais pas dû te jeter la pierre comme ça ! Moi aussi j'ai été con ! On a seize ans après tout et… »

« Oh arrête, Lunard ! » l'interrompit Patmol. « C'est bon. J'ai bien réfléchi, tu sais et… Enfin, t'as raison, je suis un con arrogant. Et tu es le premier à me le faire remarquer. Je ne pensais pas que tu le vivais aussi mal. Et puis pour James… Je crois que c'est sur ce sujet que tu as le plus raison. J'ai tout foiré pour Lily. Il l'aime vraiment. Je pensais que ce n'était qu'un béguin. Ou plutôt je me plaisais à le croire. Parce que ça veut dire que maintenant, je dois changer et… Et puis ça veut dire que je dois grandir et… Merde, j'ai pas envie de grandir ! »

Remus éclata de rire, et Sirius essaya de ne pas rougir. Il n'avait jamais fait cet aveu à personne.

« C'est normal, Patmol ! Moi aussi j'ai peur ! Peter a peur ! James a peur ! Nous avons tous peur ! Mais on ne peut pas empêcher le soleil de se lever. Tout comme on ne peut nous empêcher de grandir. »

« Argfh. Mreugnf. » marmonna Sirius.

« Pardon ? » demanda Remus.

« J'aime pas quand tu me fais la morale. T'es trop mature Remus. »

Il y eut un silence gêné. Puis :

« Lunard, ça fait déjà quelques temps que tu désapprouves notre comportement, non ? Alors pourquoi restais-tu avec nous ? Pourquoi tu ne nous disais rien ? Pourquoi ne faisais-tu rien pour nous empêcher de faire des bêtises ? »

Remus regarda son ami quelques secondes. Dans les yeux. Il était rare que Remus Lupin regarde quiconque dans les yeux. Ne dit-on pas que les yeux sont le miroir de l'âme ? Eh bien l'âme de Remus était tellement tourmentée qu'il avait peur que le monde découvre qui il était vraiment. Mais Sirius était son ami. Un de ses meilleurs amis. Il n'avait plus peur en présence de Sirius. Les Maraudeurs étaient sa force, tout comme ils étaient sa faiblesse.

Lunard sondait Patmol. Sirius savait quel était son combat intérieur : devait-il se montrer fort et mentir ou devait-il lui faire confiance en lui disant la vérité ? L'heure actuelle était à la confidence, aussi Sirius espérait-il que Remus lui dirait vraiment ce qui l'avait poussé à se taire.

Quelqu'un dut entendre sa prière, puisque le jeune garçon ouvrit finalement la bouche, détournant les yeux vers l'âtre brûlant pour les rares étudiants qui ne dormaient pas encore et qui bavardaient calmement, jouaient tranquillement ou faisaient simplement leurs devoirs.

« Vous êtes mes amis, Sirius. Mes premiers amis. Vous m'acceptez tel que je suis. Sans jugement. Et puis, je ne sais pas… Je vous aime, c'est tout. Avec vos qualités et avec vos défauts. »

Cachant son étonnement, Sirius fit semblant d'essuyer une larme.

« Moi aussi je t'aime mon loulou ! »

Ils rirent. Mais au fond, le jeune homme était réellement ému. Il avait trop de fierté pour l'avouer à Remus, ainsi qu'à Peter et à James, mais il les aimait énormément aussi. Sans eux, il ne savait pas ce qu'il serait devenu. Ce qu'il serait aujourd'hui. Et puis, ce n'était pas très viril de dire à son meilleur ami qu'on l'aimait. Ça pouvait prêter à confusion…

Sirius eut un sourire gêné, mais sûr.

« Je ferai des efforts, Remus. C'est promis. Et tu sais quoi ? »

Celui-ci secoua la tête.

« On va l'aider notre Cornedrue universel. Tu verras qu'il ne fera plus partie des cons qu'Evans et Daray abhorrent dans la LACUNE. »

« LACUNE ? »

« Ligue Anti-Cons Universels Néfastes à l'Education. Une 'association' créée par Evans et Daray. Faut pas se fier à son nom débile. Elle est plutôt remplie, il paraît ! »

Remus éclata de rire. C'était vrai en plus le coup de la LACUNE. Evans et Daray l'avaient 'créée' l'année précédente sous le coup de la colère. Depuis, quelques élèves – surtout des garçons en fait – s'étaient inscrits à cette ligue un peu particulière et totalement ridicule. Mais au moins, ça avait le mérite d'être amusant et original. Par conséquent, ça ne pouvait que plaire aux Maraudeurs.

« Je suppose que nous faisons partie de la 'LACUNE' ! »

« Tout juste Auguste. »

« Mais comment t'es au courant ? »

« Qu'est-ce que tu crois ? Que tu es le seul à écouter les conversations ? Et non mon brave Lunard ! Désolé de te piquer la vedette sur ce point… Tu veux que je t'expose le plan pour aider Cornedrue ? »

« Et Peter ? »

« Peter est plus efficace ignorant. Il ferait une gaffe sinon. »

Remus hocha finalement la tête. Ce n'était pas faux. Peter était la gaffe à l'état pur. Moins il en savait, moins il faisait de gaffes. Et encore, parfois il tombait sur le sujet alors que personne ne lui en avait jamais parlé. Plusieurs fois, les Maraudeurs avaient manqué de se fâcher avec lui parce qu'il dévoilait une idée à leurs camarades. Mais au final, les adolescents n'arrivaient pas à lui en vouloir, et finissaient par lui pardonner.

« Alors, on fait quoi ? »

Fin du deuxième chapitre.

(1) Ben ouais, puisqu'il est amoureux de Camille et que Camille est à Serpentard. Contente Camille ? Je l'ai casé ?

MAJ faite le 30/12/2004