Disclaimer : Tout ce que vous ne connaissiez pas au début de la fic est à moua.

Protection parentale : PG (On sait jamais)

Résumé Général : Les Maraudeurs ont seize ans, Voldemort monte en puissance, il faut faire un choix. Faudra-t-il renier son éducation ou l'accepter pour vivre en paix avec soi-même ? Sans se sentir manipulé ?

Résumé du chapitre précédent : Après l'attaque, Poudlard est en deuil. Chacun ses petits tracas. Sirius, lui, pète une durite et voit Rogue comme le seul coupable de l'attaque, à cause de la peine qu'affiche Ambre tous les jours et du changement qui s'est opérée en elle. Il décide de lui dire comment découvrir le secret de Remus ...

Note de Wam : Et oui. C'est les vacances, c'est l'inspiration, c'est la glandouille... Quelle chance ! Gniark gniark gniark ! Vive la glandouille. observe la masse de ses devoirs avec tristesse Enfin, de toute façon, chuis une rebelle. M'en fous. (rires). Bon, ben merci à Ange pour avoir testé le chapitre. J'espère qu'il correspondra à vos attentes et qu'il ne sera ni trop mélo ni trop incohérent.

Entre Ombre et Lumière

Chapitre 22 : La rancune de Rogue.

Un pied devant l'autre. Oui. C'était ce qu'il fallait faire. Mettre un pied devant l'autre. C'était comme cela qu'on faisait pour avancer. Qu'est-ce qu'il avait chaud ! Quelle horreur... Et ses jambes... Courbaturées... Son cœur qui battait encore la chamade, ses yeux qui se fermaient tout seuls... Il se demandait encore comment il arrivait à tenir le manche de son balai dans la main. Qu'aurait-il donné pour être dans son lit ? N'importe quoi. Pourquoi avait-il eu ce besoin débile d'aller voler ? On pouvait savoir ? Non. Parce que lui-même ne le contrôlait pas. Il fallait qu'il joue, qu'il joue, et qu'il joue encore. Quel crétin !

« Fatigué jeune homme ? » demanda Julia.

James n'avait aucune envie de discuter pour le moment. Il fallait qu'il se concentre pour ne pas s'affaler comme un Véracrasse par terre tant la fatigue lui courbaturait les jambes et le dos. Au moins, son esprit était vidé.

A côté de lui, Julia lui souriait. Elle avait absolument tenu à venir avec lui. Et malgré les mots durs qu'il avait prononcés, elle l'avait suivi en sautillant (comme d'habitude), sa tenue de Quidditch à l'envers (comme d'habitude), et sa queue de cheval mal faite (comme d'habitude). Et comme d'habitude, alors que n'importe quel humain (et même n'importe quel demi-dieu) serait à la limite du coma à cause de la fatigue, elle, elle sautillait toujours avec bonheur et entrain. A se tuer. Surtout que son ego de mâle richissime appartenant aux Quatorze Familles était particulièrement vexé de voir qu'une fille était capable de tenir plus longtemps que lui, élève le plus brillant de sa promotion (et peut-être même de Poudlard). Mais aujourd'hui était sûrement le pire jour que James ait jamais connu vis à vis de Julia. Parce qu'aujourd'hui, non seulement il était lessivé, mais en plus elle chantait. Et elle sautillait de plus en plus haut.

« Frrrr wooooowwwww » miaula-t-elle.

« Hein ? » demanda James.

« Oh rien, j'aime bien faire le chat quand je suis de bonne humeur. »

Timbrée. Elle était tout simplement timbrée.

« Pourquoi tu es de bonne humeur ? »

Y avait-il un seul jour où elle était de mauvaise humeur ? Toujours à sautiller, à saluer tout le monde, à sourire comme une idiote... James, lui, était de mauvaise humeur. N'importe qui serait de mauvaise humeur face au bonheur quasi-constant qu'affichait Julia. Et puis il était fatigué.

« Je vais aller en Egypte ! »

« Quoi ? »

« Oui ! Je pars pour l'Egypte ! YOKATAAAAAAAA ! » hurla-t-elle.

« Mais... Quand ? »

« Dans deux ans. Après les ASPICS. »

James soupira.

« T'as le temps. »

« Oui, mais je suis très contente. Je vais aller faire mes études là-bas pour pouvoir faire des fouilles plus tard ! »

« Tu veux être archéologue ? »

« Ouais ! Comme la tante du frère de la belle-sœur de la marraine de l'ancienne propriétaire de ma goule. »

James la regarda d'un air vide. S'il ne connaissait pas un minimum Julia, il aurait cru qu'elle plaisantait. Mais c'était Julia. Elle était parfaitement sérieuse, et parfaitement heureuse. Et parfaitement siphonnée, aussi. Mais ça, on s'y faisait très vite.

James se re-concentra sur ses jambes. Il fallait qu'il continue à marcher sans tomber. Pourquoi était-il si fatigué ? Ah oui, parce que ça faisait quatre heures qu'il était assis sur un balai à voler. Et un balai, ce n'était pas quelque chose de confortable. Nonobstant, il n'avait pas vu les heures passer, et ce ne fut que lorsqu'il avait vu le soleil se coucher qu'il avait envisagé de rentrer. De plus, ce soir était la pleine lune. Il n'aurait jamais dû se vider comme cela. Jamais il ne pourrait se transformer en cerf. James se maudit.

Julia prononça le mot de passe et s'engouffra la première dans le couloir en hurlant. James en eut mal à la tête. Elle était timbrée. Totalement timbrée. Ses parents avaient dû la bercer trop près du mur quand elle était petite. James se traîna jusqu'au premier fauteuil et se laissa tomber dessus en soupirant. Il se terra dans le fauteuil, lâchant son balai, appréciant le moelleux de la mousse, la douceur du velours, et le calme de la salle commune. La tempête Julia avait couru dans son dortoir, et la porte venait de claquer. Les élèves de Gryffondor avaient à peine levé les yeux, à part une petite Première Année qui semblait traumatisée par Julia depuis le début de l'année.

« Ca va James ? » demanda Peter à côté de lui.

Il répondit par un grognement et une grimace.

« Ca fait des heures que tu es dehors ! »

« J'avais remarqué. »

« Sirius et moi sommes allés te chercher quelque chose à manger tout à l'heure, puisqu'on ne te voyait pas arriver. »

« Merci. »

« Allez, lève-toi avant de t'endormir sur le fauteuil. »

« Remus est parti il y a combien de temps ? »

« Ca va faire trois quarts d'heure. »

« Où est Sirius ? »

« Dans le dortoir. »

Les yeux toujours fermés, James sentit le trouble de Peter. Il ouvrit un œil, et l'aperçut se tordre les doigts avec un air contrit. James fronça les sourcils.

« Qu'est-ce qu'il y a ? »

« C'est à propos de Sirius. Je... Je m'inquiète pour lui. »

« Pourquoi ? »

« Tu l'as vu ces derniers temps, il est bizarre. Ça ne se voit bien que depuis deux jours, mais... Mais je pense que ça remonte à janvier et à... Enfin, tu sais à quoi. »

James hocha la tête, comprenant ce que Peter voulait dire. Effectivement, Sirius était bizarre depuis quelques temps. Il arborait un air surexcité, fou, et sadique que jamais James ne lui avait vu. Outre le fait que cela le mettait mal à l'aise, James était inquiet. Il sentait que Sirius était capable de tout, et presque incontrôlable. Il n'aimait pas ça du tout.

« Tu sais, depuis le... Enfin, depuis l'attaque, il n'a rien laissé paraître : il n'a pas pleuré, pas crié, il n'a pas craqué quoi. » expliqua Peter. « Il emmagasine tout, le garde en lui, et de toute façon ça va exploser. Le problème, c'est que c'est une bombe à retardement, et que plus ça retarde, plus ça fait mal. »

« Je ne te savais pas si psychologue. »

« Pas besoin d'avoir Aspic plus dix et son diplôme de Médicomagie pour pouvoir dire ça. Et puis... J'ai peur que Sirius n'explose maintenant. Tu sais, avec son regard, et tout... Il me flanque la frousse ! Tu n'imagines pas ! »

James haussa les épaules. Si il imaginait. Très bien. Même sous la torture, il ne l'aurait jamais avoué, mais il était aussi effrayé par le regard de Sirius. C'était très inquiétant.

« A ton avis, que faut-il faire ? » demanda James.

Peter haussa les épaules.

« Je ne sais pas vraiment. Le surveiller, je pense. Faire attention à lui. »

« Très bien. Bon, allez, je vais me préparer et on y va, d'accord ? »


L'eau glissait sur son corps. Il ne bougeait pas, restant désespérément debout, les yeux fermés. Il repensait à Sirius. Il revoyait son regard, son air excité... lorsqu'il voyait les Serpentard, surtout, se souvint James. Quand ils avaient ouvert la porte, Sirius était assis au pied de son lit en regardant la porte de la salle de bain avec un air vide. James et Peter avaient accouru vers lui, inquiets, mais Sirius était redevenu normal, leur assurant que tout allait bien et qu'il était simplement plongé dans ses pensées.

James coupa l'eau d'un coup sec, se sécha rapidement, et s'habilla encore plus vite. Il voulait éviter de laisser Sirius seul. Bien sûr, il était avec Peter, mais James avait compris au regard de son ami qu'il appréhendait beaucoup de rester seul avec lui. James comprenait parfaitement Peter. Lui non plus n'aimait plus trop être seul avec Sirius, de peur de ne pas réussir à le contrôler.

Lorsqu'il rentra dans le dortoir, Lily était là. James vira au rouge en la voyant en robe de chambre et devint totalement cramoisi lorsqu'elle la retira, laissant admirer sa magnifique chemise de nuit rose pâle. James fronça les sourcils et regarda autour de lui. Sirius était hilare, et Peter bavait presque devant Lily.

« Arrête ça immédiatement ! » s'emporta James.

Sirius leva sa baguette en prononçant un « Finite Incantatum » allègre tandis que James fulminait. La Lily en nuisette disparut et redevint le balai de Sirius dans un 'pop' semblable à celui que fait une bouteille de champagne lorsqu'on en retire le bouchon.

« Mais qu'est-ce qui t'a pris Sirius ? Tu imagines si elle était rentrée et qu'elle avait vu ça ? »

« Tu aurais vu ta tête ! » se moqua Sirius, écroulé de rire.

« Arrête, c'est pas drôle ! Tu deviens dingue ma parole ! Comment peux-tu oser faire ça ? »

« Oh, dé-stresse Cornedrue ! Y a pire dans la vie ! Je voulais te faire un petit cadeau. »

« Ce genre de truc je m'en passerai ! Imagine qu'elle soit rentrée à ce moment-là, j'aurais fait quoi moi ? Toutes mes chances se seraient envolées en fumée ! »

« C'est vrai qu'en ce moment, la volonté de la Harpie se fait de moins en moins vivace. »

« Arrête de l'appeler la Harpie ! » s'énerva James.

« T'es vraiment pas drôle, en ce moment ! »

« C'est toi qui ne l'es pas ! Non mais tu t'es vu Sirius ? »

« Tu es de mauvaise humeur, James. »

« Oui. Et tu n'arranges rien ! »

« Ne t'inquiète pas, tu seras de meilleure humeur tout à l'heure. »

James fronça les sourcils, soudainement inquiet, et échangea un regard avec Peter.

« Pourquoi cela Sirius ? » demanda Peter avec patience.

Peter était plus patient que James et Sirius. Il avait l'habitude avec son père, de se taire quand il fallait, et de parler calmement aux personnes violentes. Et James sentait que Sirius pouvait devenir violent d'un moment à l'autre.

« Ah non. C'est une surprise. »

James s'impatienta. C'était sûrement grave. Il le pressentait, c'était forcément grave. Peter le regarda quelques secondes, puis reporta son attention vers Sirius.

« C'est une surprise pour qui ? » demanda-t-il.

« Pour tout le monde, bien sûr ! »

« J'ai le droit de savoir ? »

« Nan. Parce que c'est aussi une surprise pour toi. Hé, hé, hé. Pour lui aussi, remarque. »

James savait qu'il ne parlait pas de lui-même lorsqu'il disait 'lui'.

« Sirius, qui est 'lui' ? »

« D'accord. Un indice. Lui, c'est Rogue. »

James se tendit. Il ne pouvait plus attendre, il se jeta sur Sirius, l'attrapa par le col et le secoua.

« Qu'est-ce que tu as fait Sirius ? Qu'est-ce qui se passe ? »

« Tu veux dire, qu'est-ce qui va se passer ? »

« REPONDS ! »

James lâcha son meilleur ami – quoiqu'il doutât réellement de cela cet instant. Celui-ci tourna son regard par la fenêtre et observa le ciel avec un air vide.

« La lune est bien ronde ce soir. »

James suivit son regard. Au milieu de la fenêtre, la lune, ronde, grosse, dans un cercle parfaite, illuminait le ciel. James se tendit d'angoisse, ayant peur de comprendre. A côté de lui Peter vira au rouge.

« Sirius, tu n'as pas fait ça, quand même... »

« Quoi ça ? »

« Dire à Rogue le secret de Remus ? »

« Oh non. Je lui ai juste expliqué comment on allait dans le saule cogneur. »

James fixa Sirius tandis que Peter clignait des yeux, sûr qu'il allait se réveiller d'un instant à l'autre. C'était impossible. Sirius n'avait pas pu faire ça. Il ne pouvait pas avoir fait la bêtise d'avouer le secret de Remus. Non. Non, il faisait pire. Il allait tuer Rogue. En lui disant comment pénétrer dans le saule cogneur, Sirius non seulement dévoilait le secret de Remus, mais en plus il promettait à Rogue une mort certaine. Comment, mais comment avait-il pu faire ça ? A côté, Peter faisait les cents pas, passant un savon monumental à Sirius. James en était étonné. Jamais il n'avait vu Peter aussi en colère et aussi peu admiratif devant Sirius.

« Mais comment as-tu pu Sirius par Merlin faire cela ? »

Sirius n'était plus fier. Il ne souriait plus, il n'avait plus de lueur folle dans ses yeux, et semblait comprendre pour la première fois en deux jours (En deux jours ! se répéta James avec colère) qu'il venait de faire une bêtise.

« Je... je ne sais pas. Je... »

James écarquilla les yeux. Depuis combien de temps était parti Remus ? Trois quart d'heure...

« Sirius, tu as donné une heure à Rogue ? » demanda soudainement James.

« Je lui avais dit que vers vingt deux heures ce serait bon. »

James regarda sa montre. Dix minutes. Il ne lui restait plus que dix minuscule minutes. Peter et lui échangèrent un regard affolé, puis James prit une décision. Il honnissait Rogue comme personne, mais ce n'était pas une raison pour le laisser mourir. Certainement pas comme ça. Et jamais Remus ne se le pardonnerait. D'ailleurs, il n'était même pas sûr que Remus le pardonnerait à Sirius. Mais il n'avait pas le temps d'y penser pour le moment. Il fallait empêcher Rogue de se faire tuer.

James se rua vers son coffre, le vida, retira le double fond et sortit sa cape d'invisibilité. Sirius amorça un mouvement pour se lever, mais James l'arrêta d'un regard froid. Il sentit Sirius frissonner.

« Peter, tu vas chercher Dumbledore. Mc Gonagall au pire. Et vraiment s'il n'y a personne tu files chercher Pomfresh. Moi, je vais essayer d'empêcher Rogue de mourir d'une mort que je ne souhaiterait à personne. Même pas à lui. »

Peter hocha la tête avec conviction et commença à sortir lorsqu'il vit Sirius tenter de se lever une deuxième fois.

« Je viens avec toi. » dit-il.

James le repoussa, le forçant à se rasseoir.

« Non. Toi tu restes ici. Tu en as assez fait comme ça. Tu ne bouges pas et tu attends le retour de Peter. »

Sirius voulut protester mais James lui lança un regard si dur qu'il referma la bouche et s'assit. De toute façon, James avait raison, mieux valait qu'il reste là où il était. Sirius s'adossa à son lit et se laissa glisser doucement. Que lui avait-il pris ? Pourquoi avait-il fait ça ? Il pouvait faire ses bagages et rentrer chez lui, maintenant. Il avait tout gâché. Tout. Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi ? Il savait très bien pourquoi. Sirius perdit son regard dans la porte de la salle de bain, alors que la porte se refermait sur Peter. Il savait parfaitement pourquoi. Le verrou se tourna. Il savait parfaitement pourquoi, et c'était ça qui lui faisait le plus peur.


Peter écouta à la porte quelques secondes pour voir si Sirius tentait quelque chose, mais il comprit bien vite qu'il pouvait avoir confiance. Enfin... Façon de parler. Immédiatement, il se mit à courir. Il renversa Frank – ou plutôt le fantôme qui avait pris possession de Frank – et courut manqua de faire tomber une Deuxième Année qui faillit défaillir lorsqu'elle vit qu'un Maraudeur l'avait touchée, et traversa la salle commune dans une vitesse incroyable.

Sorti de la salle commune, droit au milieu du couloir, Peter n'eut même pas à une hésitation. Il se transforma en Queudver et se remit à courir vers le bureau de Dumbledore, en pensant inlassablement « Faites que tout se passe bien, faites que tout se passe bien... »


James regarda sa montre. Huit minutes trente-quatre secondes. Il enfila sa cape en vitesse et sortit son balai du placard. Sans cela, il arriverait trop tard. Jamais il n'avait réussi à mettre seulement dix minutes pour arriver de la salle commune au parc. Il fallait qu'il utilise le balai. James regarda une dernière fois son meilleur ami – quoiqu'à cet instant il n'osait pas considérer Sirius comme son meilleur ami – ouvrit la fenêtre, et se jeta dans le vide enfourchant son balai dans la chute. Sa cape voleta et les cordons qui rattachaient chaque côté de la cape se défirent. Le tissu s'envola mais James n'essaya pas d'aller la récupérer. Il n'avait pas le temps. Alors qu'il se plaçait du mieux qu'il pouvait sur son balai, l'objet se mit à voler et remonta en un instant dans un soulèvement qui donna des nausées à James. Malgré cela il ne s'arrêta pas, se penchant même d'avantage vers l'avant afin d'accélérer.

Jamais James n'avait été aussi vite sur son balai, mais il lui semblait mettre un temps fou à apercevoir le parc de Poudlard. Pourquoi la tour de Gryffondor était-elle la plus éloignée du parc ? En courant dans Poudlard, il aurait pu prendre un des passages secret qui l'auraient fait sortir en... En dix minutes. Il arriverait trop tard. Il ne pouvait pas laisser faire ça. Rogue ne devait pas mourir à cause d'une folie de Sirius. Remus ne pouvait pas devenir un meurtrier à cause de la folie de Sirius. C'était trop idiot. Mais qui avait été l'illustre crétin qui avait fait Poudlard aussi grand ? Une idée de Serpentard, avec ses idéaux de grandeurs et autres imbécillités !

Malgré le vent froid d'Avril et la vitesse, James regarda sa montre. Cinq minutes. Il ne lui restait plus que quatre minutes pour empêcher Rogue de mourir. Jamais il n'aurait cru qu'il ferait un jour cela pour son ennemi d'enfance. C'était surprenant ce que grandir pouvait faire.

Le parc ! Enfin, il le voyait. Le saule cogneur, magistral, non loin de la forêt interdite, ses branches pendant piteusement, cachant la puissance de son écorce et la force de ses bras. James fonça encore vers le parc, le traversant à une vitesse incroyable, chutant d'un coup, puis remontant le manche à quelques mètres du sol, frôlant l'herbe de ses pieds, tremblant à peine de froid, clignant des yeux à cause du vent. Arrivé à quelques mètres du saule, James aperçut une ombre disparaître dedans. Il sauta de son balai et le rattrapa avant qu'il ne file jusque dans la forêt interdite.

Ne cherchant même pas à reprendre son souffle, James se remit à courir tout en regardant sa montre. Trois minutes. Il ne restait plus que trois minutes. Depuis quand le temps filait-il aussi vite ? James sortit sa baguette de sa poche pour se lancer un sort d'accélération. Il fonça jusqu'au saule et s'arrêta avant que l'arbre ne sente sa présence. L'adolescent s'allongea sur l'herbe et tendit le balai jusqu'à une racine du tronc. Malheureusement, il n'était pas assez long. Se tendant de tous ses membres, son cœur battant à tout rompre, James essaya d'appuyer sur la racine. Il se rapprocha un petit peu trop, car déjà une branche se mouvait, gigantesque mais lente, et se rapprochait de James à une vitesse affolante. En la voyant approcher dangereusement de lui, James paniqua et tenta le tout pour le tout. Il se leva et poussa définitivement le manche alors qu'une autre branche approchait de lui. Un 'clic' se fit, pourtant, la branche avança encore. James écarquilla les yeux, incapable de bouger, la voyant de plus en plus proche, de plus en plus grosse. Alors qu'elle était à deux centimètres de lui, il n'y eut plus un bruit. La branche ne bougeait plus. James déglutit bruyamment et après une seconde pendant laquelle il se permit de soupirer, il repartit.

Jetant un regard à sa montre, il vit que deux minutes s'étaient écoulées. Rogue était peut-être mort. Il courut dans le couloir, ses poumons lui faisaient mal, sa gorge également, et c'était sans compter ses jambes qui ne semblaient le porter que grâce à l'adrénaline. Au moment où il prit le dernier tournant, il le vit. Il levait sa baguette en prononçant déjà un 'Alohomora'. James hurla, faisant sursauter Rogue. La porte s'entrouvrit, et déjà le loup grondait et approchait de la porte, sentant le sang humain de Rogue et de James. Rogue lança un regard étonné mais narquois à James, reporta son attention sur la porte... et se figea. Lentement, Rogue essaya de reculer, mais déjà le loup-garou se lançait sur lui.

Le sang de James ne fit qu'un tour. Il se jeta sur Rogue qui se cogna contre le mur humide. Sa tête frappa une pierre dure. Rogue remua un peu, sonné, mais retomba, ses yeux clos.

Cependant, James n'eut pas le temps de se soucier de l'état de santé de son camarade. Remus... Non, se reprit James, le loup-garou se jetait encore sur lui en grondant et en montrant les dents. Avant qu'il n'ait eu le temps de se transformer en cerf, le loup-garou se lança sur James et donna un coup de griffe. Le tissu de sa robe de Sorcier se déchira et James essaya de contenir ses tremblements. L'avait-il touché ? Il n'avait pas mal, mais il avait lu que par griffure, le transfert était plus long. Cependant, James n'avait pas le temps de se poser trop de questions. Déjà le loup revenait à l'attaque, les crocs dehors, le poil hérissé.

James se transforma en Cornedrue et se jeta sur Lunard. Il fallait le contenir. Qu'il sente son odeur, qu'il le reconnaisse. Il fallait qu'il repousse son instinct et qu'il le reconnaisse. Mais l'odeur de la chair humaine, fraîche et juteuse était trop présente, et Cornedrue le savait. Il fallait qu'il le repousse dans la cabane. Cornedrue brama et sauta sur Lunard. Il planta ses dents dans le dos de la bête, le souleva légèrement et le remua le plus vite possible. Lunard gronda mais Cornedrue ne courba pas l'échine. Majestueux, il s'avança vers Lunard et le frappa de ses bois. Le loup-garou poussa un cri mais Cornedrue ne s'arrêta pas. Il recommença, forçant Lunard à reculer. Lorsqu'il fut bien à l'intérieur, Cornedrue se retransforma en un James haletant qui referma la lourde porte le plus vite qu'il put et d'un sort la verrouilla. James s'adossa à la porte et se laissa glisser doucement. Le loup-garou sauta sur la porte en hurlant à la mort, faisant bouger James.

Celui-ci tentait de reprendre sa respiration alors que son cœur battait la chamade et qu'il suait sang et eau. Il lâcha sa baguette, remonta ses genoux jusqu'à sa poitrine, posa ses bras dessus et laissa tomber sa tête dedans en fermant les yeux. Il ne désirait plus qu'une chose : dormir. Dormir... dormir...


James remua la tête en grommelant. Il se retourna dans les draps et... manqua de tomber. James fronça les sourcils. Son lit était grand, il ne pouvait pas tomber. Et puis au pire, les rideaux le retenaient. L'adolescent ouvrit les yeux mais les referma immédiatement, ébloui. Il était à l'infirmerie, tout était blanc. Et il devait faire jour. C'était horrible. James grogna. Que faisait-il à l'infirmerie, d'abord ?

« Ah. Tu es réveillé. » fit la voix rocailleuse de Sirius.

James ouvrit les yeux. Lorsqu'il vit la tête de son meilleur ami, tout lui revint en mémoire : son comportement, sa blague, Rogue, Remus en loup-garou, sa transformation...

« Oh non ne me dis pas que je n'ai pas rêvé. »

Sirius baissa les yeux.

« Je suis désolé. »

« Je ne suis pas sûr que ta désolation changera beaucoup les choses. Et si tu dois t'excuser auprès de quelqu'un, ce n'est certainement pas auprès de moi. »

« Je sais. Je... Je lui ai tout raconté à son réveil, je lui devais au moins ça. »

James soupira.

« Et ? »

« Tu sais comment il est. Il n'a rien dit, il m'a regardé de ce regard impénétrable qui file des frissons et... Et je suis parti. Je sentais que j'en avais assez fait. »

« Je te le confirme. »

Sirius ne répondit pas et baissa de nouveau les yeux. Peter arriva à ce moment-là. James lui sourit et le salua. Peter regarda d'un air désolé Sirius puis reporta son attention sur James à qui il répondit à voix basse.

« Que s'est-il passé ? » demanda immédiatement James.

« J'ai mis quelques temps à trouver Dumbledore. Il avait encore changé son mot de passe, et j'ai mis du temps à le trouver. Quand j'ai enfin réussi, je suis entré dans son bureau sans frapper. Il était seul en train de regarder quelque chose avec une espèce de balance étrange, il y avait un serpent qui attaquait un griffon d'ailleurs, j'ai trouvé ça bizarre. Vous avez déjà vu Dumbledore avec son regard pensif ? Et bien... »

« Peter, abrège s'il te plaît. » grommela James qui n'était pas particulièrement intéressé par la palette d'expressions de Dumbledore.

« Oui – excuse-moi James – enfin bref, et je lui ai tout déballé. Un peu trop vite je crois, d'ailleurs. J'ai dû recommencer plus lentement. Mais quand je lui ai annoncé, il n'a pas paniqué. »

James soupira. Dumbledore ne paniquait jamais. Ce n'était pas très étonnant.

« Quand je lui ai tout dit, depuis l'aveu de Sirius jusqu'à ton départ, il m'a intimé d'aller chercher Pomfresh et il est parti en poudre de cheminette. J'en ai pris aussi et j'ai filé jusqu'à l'infirmerie où j'ai tout re-raconté à Pomfresh et... »

« Abrège bon sang ! » s'impatienta James.

« Enfin bref, elle, elle a paniqué, elle a même vociféré contre l'adolescence, le crétinisme et la fierté – elle a d'ailleurs un joli vocabulaire (« Peter ! ») – et elle a tourné en rond avec moi pendant un quart d'heure. Puis Sirius est apparu avec Mc Gonagall qui le fusillait du regard. Et quelques minutes plus tard, Dumbledore revenait, Rogue et toi sous le sort de mobilicorpus. Apparemment, tu n'avais rien. Mais Pomfresh a eu la peur de sa vie quand elle a vu la manche de ton bras déchirée. »

James sourit. Il n'avait rien. Ouf. Le pire avait été évité.

« Et toi ? » demanda Peter. « Il s'est passé quoi pour qu'on te retrouve dans cet état ? »

James lança un sort d'insonorité pour être sûr que Rogue n'entendrait rien, et raconta tout à Peter et Sirius qui restèrent bouche bée. En voyant le regard plein d'admiration de Peter, et celui rassuré et également admiratif de Sirius, James ne put s'empêcher de passer sa main dans ses cheveux et de s'enorgueillir. Cependant, il déchanta lorsque Pomfresh s'approcha d'eux, brisant le sort de Silence.

« Bonjour Potter. Vous nous avez fait une peur hors du commun. »

Elle observa son bras avec minutie, puis ses jambes qu'elle tâta.

« Je n'allais pas rester sans rien faire, si ? »

« Appeler un professeur ne vous est pas venu à l'idée ? » ajouta-t-elle en lui faisant ouvrir la bouche.

« Mais c'est ce que j'ai fait ! »

« Vous auriez pu attendre que les professeurs soient arrivés. » répondit-elle en observant ses yeux avec un sort de Lumos. « C'est bon. Vous n'avez vraiment rien. Vous avez eu beaucoup de chance. A Lupin maintenant. »

James lança un regard affolé à Peter. Celui-ci haussa les épaules. Il ne savait rien. Pomfresh n'avait rien voulu lui dire et quand elle l'avait ramené à l'infirmerie, il était toujours en train de dormir au dortoir.

« Quant aux professeurs, si j'avais attendu qu'ils arrivent, Rogue serait mort. Ou pire : il serait devenu un loup-garou. Je n'ose même pas imaginer les soirées de pleine lune qu'ils auraient passé. Remus se tuerait. »

« Et moi aussi. » grogna une voix désagréable.

James, Sirius et Peter se retournèrent vers Rogue. Celui-ci fixait Sirius d'un regard méchant qui le lui rendait bien. A leurs côtés, Pomfresh était penchée vers le corps de Remus. James l'observa. Il avait un regard vide, distant, abyssal. Ce n'était pas bon. Pas bon du tout.

« Alors Potter, tu es fier de toi ? » demanda Rogue avec dédain.

« Et toi, pas encore mort de honte ? »

« Pourquoi aurais-je honte ? »

« Voyons Snivellus, tout d'abord, tu es assez crétin pour aller faire ce que te dis Sirius alors qu'il te méprise depuis toujours, et en plus un Gryffondor te sauve la vie... Il y aurait de quoi tuer un mauvais Serpentard fier de son sang, tu ne trouves pas ? »

« Je t'emmerde, Potter. »

« Tu es vulgaire, Snivellus. C'est très mal. Que dirait ta mère ? »

« Au moins la même chose que moi. »

« Cette très chère Helen Snivellus dirait à un Potter de telles horreurs ? Tu rêves, mon cher. Non, elle ferait comme tout le monde, elle lui cirerait les bottes. »

Rogue, si c'était possible, devint plus blanc qu'il ne l'était, et foudroya définitivement James du regard. Si Rogue avait eu une baguette, il aurait tué immédiatement James, dans d'abominables souffrances, et les trois adolescents le savaient. Ce qu'ils savaient également, c'était que la seule chose qui retenait Rogue de maudire James (au vrai sens du terme) était la présence plus que gênante de Pomfresh. James, Rogue et Sirius n'attendaient plus que l'absence de Pomfresh pour pouvoir régler leurs problèmes seuls.

Puis soudain, la lumière disparut. Il faisait tout simplement noir, mais c'était venu si vite que James imagina immédiatement que Rogue avait agi. Il avait fait un sort de Magie Noire. Cependant, à peine la lumière avait-elle disparut qu'elle revint.

Pomfresh regardait par la fenêtre, limite choquée. A côté d'elle, James, Sirius, Peter, Remus et Rogue observaient dans la même direction et restèrent pétrifiés. La lumière disparut de nouveau, puis revint. Le phénomène se reproduisit plusieurs fois, dont certaines plus longues que d'autres, mais aucun des protagonistes de la pièce ne bougeait, figés, obnubilés par le spectacle. Ce ne fut qu'au bout de longues minutes que Pomfresh réagit.

« HAGRID NOM DE NOM ! » pesta-t-elle.

Les Maraudeurs et Rogue sursautèrent tellement Pomfresh avait hurlé. La croisée s'ouvrit immédiatement, sans que l'infirmière n'utilise la magie. Elle se pencha à la fenêtre, et vociféra plus violemment que jamais.

« HAGRID ! QU'EST-CE QUE C'EST QUE CA ? »

« Bonjour Pom-pom ! » leur parvint la voix de Hagrid. « Ne vous inquiétez pas, ils ne sont pas dangereux, ce ne sont que des bébés. »

« PAS DANGEREUX ? » hurla Pomfresh. « PAS DANGEREUX ? ILS SONT DIX HAGRID ! DIX ! DUMBLEDORE EST-IL AU COURANT DE CELA ? »

« Bien sûr Pom-pom ! Que pensez-vous ? » demanda la faible voix de Drug.

Drug ? Pensa James. Mais que faisait-il là ?

« Que nous sommes si inconscients que ça ? Ils sont soumis à un sortilège de contrôle. »

« BIEN SÛR QUE VOUS ÊTES INCONSCIENTS ! QUE DIABLE VOULEZ-VOUS FAIRE AVEC CES CREATURES ? SURTOUT VOUS GONZAGUE ! »

« Ben ! Les montrer aux élèves de Septième Année pour qu'ils se battent contre eux ! » répondit Drug comme si c'était une évidence.

Pomfresh écarquilla les yeux alors que James soupirait d'agacement : la chance d'être Septième Année ! Pourquoi lui n'avait-il pas le droit de se battre contre des Dragons ? Soudain, un bruit se fit entendre, puis James aperçut, par la fenêtre, une flamme titanesque déchirer le ciel. Un cri inhumain se fit entendre, puis il fut suivi d'un autre. Pomfresh pesta violemment, après avoir poussé un cri épouvanté. James se retenait avec beaucoup de difficultés de se jeter à la fenêtre pour voir ce qui se passait.

« Oh mon Dieu Gonzague ! J'arrive immédiatement ! Hagrid, allez chercher quelques serviettes humides, vite ! »

Elle quitta la croisée qu'elle referma d'un geste de baguette puis elle se rua vers sa réserve, et en ressortit quelques secondes plus tard les mains chargées de potions aux couleurs étranges et de pots remplis de baumes que James n'avait jamais vus. Immédiatement, Pomfresh se dirigea vers la porte qui s'ouvrit toute seule et s'apprêta à quitter l'infirmerie lorsqu'elle se retourna et jeta un regard menaçant aux élèves restés muets :

« Avisez-vous de faire quoique ce soit en mon absence et je vous promets que vous me le paierez ! Vous ne bougez pas, et vous attendez l'arrivée de Dumbledore avant de partir, est-ce clair ? M. Potter, ai-je été suffisamment claire ou voulez-vous que je recommence ? »

« Non madame. Ça ira. »

Après un dernier regard méchant, la jeune femme se retourna et partit en courant. Dès qu'elle disparut au détour d'un couloir, James se rua vers la croisée, alors que Rogue sortait une remarque acerbe que l'adolescent n'écouta pas. Il essaya d'ouvrir la fenêtre à l'aide de plusieurs sorts, mais cela sembla impossible. A côté de lui, il entendait des bribes de conversation (ou plutôt de dispute) mais il n'arrivait pas à y prêter attention. Il voulait absolument savoir ce qui c'était passé. Drug s'était brûlé ? Hagrid s'était fait mal ? James espérait qu'Hagrid n'avait rien. Il avait toujours été pris d'amitié pour le demi-géant qui avait été très gentil avec lui, toujours doux et compréhensif. Il l'avait même écouté parler de Remus lorsqu'il était en Deuxième Année, James hésitant sur la conduite à avoir avec lui puisqu'il était un loup-garou et que ses parents lui avaient toujours dit de faire attention. Hagrid avait été compréhensif et ne l'avait pas jugé. Il lui avait simplement posé des questions sur ses sentiments et son amitié pour Remus qui l'avaient mené à comprendre que Remus restait Remus, avec une voix méchante à l'intérieur de la tête contre laquelle il devait lutter constamment. C'était d'ailleurs à partir de ce moment-là que James avait décidé qu'il l'aiderait. Et ce jour-là, James avait particulièrement apprécié Hagrid et s'était promis de ne plus avoir de préjugés sur les gens : Hagrid était certes un peu bizarre, mais il était quelqu'un de bien, et pas un imbécile incapable comme la plupart des élèves aimait à le décrire. Non. James espérait que Hagrid n'aurait rien : ni blessures, ni ennuis.

A côté de lui, la conversation entre Peter et Rogue s'envenimait. Sirius commençait à mettre son grain de sel, et même Remus avait été sorti de son mutisme. Lorsque James reporta toute son attention sur eux, Rogue avec un rictus très amusé et très fier de lui en disant :

« De toute façon, tout est cuit pour vous. Comment va réagir ta môman, Black ? Elle va sûrement mourir d'une crise cardiaque lorsqu'elle verra que son imbécile de fils a été renvoyé de Poudlard ? La tienne Lupin, se suicidera sûrement, trop triste. Pettigrow, as-tu seulement une mère ? Ah. Potter. Potter, je pense qu'après que ta mère t'ait longuement embrassé pour te féliciter d'avoir sauvé la vie à un Rogue, elle trouvera un moyen de te faire réintégrer Poudlard. »

James serra les poings, Peter foudroyait Rogue du regard, et si Sirius ne se jetait pas sur Rogue c'était parce qu'il était sûr que ça ne ferait qu'aggraver son propre cas. Seul Remus ne réagissait pas. Il semblait être retombé dans son silence.

« Et la tienne mourra de honte lorsqu'elle saura que son Snivellus d'amour aura été sauvé par un Gryffondor de Potter ! » se moqua James.

« Tu n'es qu'un imbécile Snivellus. Tu es bien trop sûr de toi ! » grondait Peter.

« Mais non, mais non, voyons je suis juste réaliste : Lupin, tu dégageras parce que tu es un loup-garou, Black parce que tu n'es qu'un dangereux psychopathe assassin, Potter parce que tu es sorti de Poudlard après le couvre-feu et que tu es un crétin prétentieux, et Pettigrow parce que tu savais mais que tu n'as rien dit. Et puis aussi parce que tu admires le crétin prétentieux. »

James éclata de rire.

« Tu es bien trop sûr de toi, Snivellus. Je te signale que toi tu fais de la Magie Noire et que tu n'as pas été viré pour autant. »

« Il faudrait le prouver. »

« Je ne pense pas que Dumbledore manque de preuves. » ajouta Peter.

« Ce vieux fou croit tellement en l'Homme, c'est vrai... » sourit Rogue.

« Effectivement, M. Rogue, je crois en l'Homme. Et en ses erreurs. » fit une voix sérieuse.

Rogue pâlit soudainement, alors que les Maraudeurs sursautaient. Ils se retournèrent lentement. Magistral, Dumbledore se tenait droit, le regard pénétrant et inquiet. James regarda attentivement le regard bleu de Dumbledore. Il y avait quelque chose de plus que de l'inquiétude. Quelque chose qui ressemblait à de la déception. James ne sut pas trop pourquoi, mais il se sentit triste de voir cette lueur dans les yeux de Dumbledore. Savoir Dumbledore déçu par eux (car pour lui, cela ne faisait aucun doute : Dumbledore était déçu par l'attitude qu'ils avaient eue) était quelque chose qu'il n'aurait jamais voulu vivre. Comme s'il ne méritait plus sa confiance. L'adolescent baissa les yeux vers ses chaussures et n'osa plus les relever. Il n'avait pas envie de voir de nouveau cette lueur.

« Bonjour messieurs. » reprit Dumbledore.

« Bonjour. » répondirent les cinq adolescents avec un air gêné.

Aucun d'eux n'osait le regarder dans les yeux. Dumbledore se dirigea vers la fenêtre que James n'arrivait pas à ouvrir quelques minutes plus tôt et l'ouvrit aussi facilement qu'un livre. James en resta scié. Comment... ? Mais il secoua la tête. Ce n'était pas le moment.

« Il fait beau, vous ne trouvez pas ? » demanda le vieil homme.

James écarquilla les yeux. C'était bien du Dumbledore ça ! Il les faisait encore plus angoisser en étant gentil. Le niveau de culpabilité de James augmenta encore. Il aurait préféré des cris, une dispute... Peut-être même des coups.

« Quel dommage que vous ne puissiez voir ce ciel ! Il n'est pourtant pas très tôt, mais il est encore un peu rouge et rose. C'est très beau. »

Il baissa le regard vers le sol.

« Ah. Ce cher Gonzague n'a pas eu beaucoup de chance avec ce dragon des Montagnes du Nord... Ca a dû faire mal. Heureusement que Mme Pomfresh est une infirmière hors du commun. »

James tremblait. Quand viendraient les remontrances ? Quand dirait-il qu'il était terriblement déçu et qu'il leur en voulait ? Dumbledore soupira, et James fut soulagé. On y arrivait. Plus vite ça arriverait, plus vite ce serait fini. James ne bougeait pas. Il jeta un coup d'œil aux autres : Sirius s'était assis sur un des lits les plus éloignés de Remus et avait la tête dans ses mains ; Peter observait Dumbledore avec tension, et il malmenait ses doigts comme à son habitude lorsqu'il était nerveux ; Remus avait le regard perdu dans les plis que formaient les draps autour de lui. James maudit Rogue plus que jamais lorsqu'il vit l'adolescent regarder Dumbledore avec assurance, pressé, sadique, pour voir les Maraudeurs se faire incendier. Pour lui, son plus grand rêve se réalisait : ses pires ennemis disparaissaient de sa vie. James en était dégoûté.

« Je ne vous cacherai pas que je suis déçu. Tout le monde a toujours su que vous ne vous aimiez pas, mais je pensais sincèrement qu'en grandissant vous vous montriez plus adultes. Je craignais d'avantage lorsque vous étiez enfants, mais vous faites pire. »

Le sourire de Rogue s'agrandissait, alors que le dégoût de James s'accroissait.

« M. Black, je ne veux pas savoir pourquoi vous avez fait ça. J'espère que vous savez ce que vous venez de faire, et quelles seront les conséquences de cet acte. Plus que mettre la vie de M. Rogue en danger, vous avez mis en danger celle de M. Lupin. Et j'espère que vous vous rendez compte de votre chance. Si M. Potter et M. Pettigrow n'avaient pas été là, je n'aurais rien pu faire. »

Les Maraudeurs relevèrent la tête. Rogue, lui, perdait son sourire et commençait à s'inquiéter.

« Que voulez-vous dire ? » demanda-t-il.

Cela fit bizarre à James d'entendre une autre voix que celle de Dumbledore parler. Pour lui, mieux valait se taire, il l'avait appris à ses dépends.

« Ce que je veux dire M. Rogue, c'est que tout être humain fait des erreurs dans sa vie. Vous plus que quiconque devriez le comprendre. »

Rogue baissa la tête. James, lui, fixa Rogue, puis Dumbledore pendant quelques instants. Que signifiaient ces paroles ? Quelles avaient été les erreurs de Rogue ? James eut un rire sarcastique intérieur : sa vie n'était qu'une erreur. La vraie question était : quelle était l'erreur que Rogue reconnaissait ?

« Nous ne serons pas renvoyés ? » demanda Peter d'une voix faible.

« Non M. Pettigrow vous ne serez pas renvoyés. Aucun de vous. D'abord parce que ça m'attirerait des ennuis, il y aurait des tas de papiers à remplir, des tonnes d'interviews à répondre et ça ne ferait que creuser un fossé qui l'est déjà bien assez. Je ne veux pas qu'une erreur de jeunesse gâche cinq vies. Et encore, ces cinq vies sont le minimum. Alors que je sois bien clair avec vous. Je ne tolèrerai aucun écart de conduite à ce niveau-là. Personne, vous m'entendez, personne ne saura jamais pour cette nuit. M. Rogue, si une seule information quant au statut de M. Lupin venait à être sue je vous promets que vous le regretterez. M. Black, quant à vous je vous conseillerai grandement de vous faire oublier. Si une seule information arrivait à mes oreilles ou si une bêtise de ce genre venait à se reproduire je vous promets également de grands ennuis. Comme il n'y a pas eu de morts aujourd'hui, je peux sauver l'affaire, et aucun point ne sera retiré ni ajouté. Cependant M. Black vous serez puni jusqu'à la fin de l'année et peut-être même l'année prochaine, nous discuterons de votre cas avec le Professeur Mc Gonagall. Vous passerez vos soirées avec M. Rusard à faire ce qu'il voudra que vous fassiez. Excepté le Professeur Mc Gonagall, Mme Pomfresh et moi-même personne ne saura ce qui c'est passé cette nuit. Et aucun professeur ne vous posera de question. Si quelqu'un vous demandait quoique ce soit, M. Lupin sera allé chez sa grand-mère qui est fort malade en ce moment. M. Rogue aura fait une mauvaise chute dans un escalier. Messieurs Potter, Pettigrow et Black auront fait une de leurs habituelles blagues et seul M. Black aura été pris, d'où la punition. »

Les Maraudeurs hochèrent la tête. Seul Rogue restait bouche bée, sonné.

« Mais... Mais, Professeur vous n'y pensez pas ! Il a failli me tuer ! Vous ne pouvez pas les laisser s'en tirer comme ça ! Black a failli me tuer ! Et je suis sûr que Potter, Pettigrow et Lupin sont dans le coup, à toujours faire de moi leur victime ! Surtout Potter ! Il n'a jamais pu me voir ! Vous vous souvenez de ce qu'ils m'ont fait le jour des Buses Professeur ? »

« Je m'en souviens très bien. Mais il me semble que M. Potter a déjà été sanctionné pour cela. »

« Ca ne l'a pas empêché de continuer voire de recommencer ! »

« Il suffit ! Je ne souffrirai d'aucune discussion... »

Rogue baissa piteusement la tête. James n'eut même pas l'ébauche d'un rictus en voyant Rogue courber si pitoyablement l'échine face à Dumbledore. Non seulement parce qu'il n'avait pas vraiment le cœur à se moquer, mais en plus parce qu'il était dans la même position que lui.

« Professeur ? » demanda Peter d'une faible voix.

« Oui M. Pettigrow ? »

« Est-ce que nos parents seront au courant ? »

« Non. Je ne peux pas les en informer, sinon je serais obligé de leur dire pour M. Lupin, et c'est justement ce que je veux éviter. Personne ne saura rien. »

Ils soupirèrent tous, à l'exception de James et de Rogue. Il aurait aimé que ses parents sachent ce qu'il avait fait. Ses parents auraient eu une nouvelle raison de le féliciter.

« Mais Professeur Lupin est un loup-garou ! » s'indigna Rogue. « Qui sait ce qui pourrait se passer ! Je ne peux pas me taire Professeur ! Les élèves ont le droit de savoir qu'ils ont un Loup-garou pour camarade ! Les professeurs aussi ! »

« M. Rogue, il suffit ! Les Professeurs sont parfaitement au courant. Quant aux élèves, je pense que comme Messieurs Black, Pettigrow et Potter, certains d'entre eux ont depuis longtemps compris ce qu'il encourrait. Alors non-seulement vous vous tairez, mais en plus vous ferez comme si vous ne saviez rien. Et je vous défends de le dire à qui que ce soit. »

Dumbledore se leva et quitta la pièce, toujours aussi magistral.

« Rétablissez-vous bien. »

Tout le long de la discussion, Dumbledore était resté calme. C'était ce que James détestait le plus chez Dumbledore : il était toujours calme. Pourquoi ne s'énervait-il jamais ? Même quand Rogue avait été insolent il était resté détendu, et malgré le ton ferme qu'il avait employé, il ne s'était pas énervé. C'était peut-être ça qui le rendait si respectable. Il était si difficile de le déstabiliser que ça forçait à le respecter, rien que pour ça.

Une fois qu'il disparut, Rogue pesta avec mauvaise humeur. James n'entendit pas tout, mais il réussit à attraper des « Vieux fou ! » « Toujours protégés » « Savent pas ce... » « Prétentieux » et autres insultes beaucoup moins polies. Sirius se rassit sur le lit en soupirant, alors que Peter s'approchait de Remus, soulagé.

« Tout est bien qui finit bien. » soupira-t-il.

« Ah tu trouves ? » gronda Sirius. « Tu trouves que tout est bien toi ? »

« On a évité le pire. Ça me suffit. »

Sirius ricana.

« Peter, tu ne risquais rien. James non plus. Seuls Remus et moi risquions quelque chose ! Par ma faute... »

James aurait aimé ajouter que Rogue avait quand même risqué sa vie mais il n'avait pas envie d'être gentil avec Rogue. Ni avec Sirius. Il ne méritait pas d'être défendu. Il ne méritait rien du tout. Ou plutôt si : il méritait d'être renvoyé. Pas forcément parce qu'il avait risqué la vie de Rogue ou même la sienne. Ça n'avait pas énormément d'importance. Ce qui l'énervait et le décevait au plus profond de lui, c'était que Sirius ait été assez débile pour risquer la vie de Remus. Un Loup-garou qui tue est un Loup-garou mort, selon la loi Sorcière. Si Rogue avait été mordu ou tué, Remus aurait été abattu comme un vulgaire animal. Et il avait gâché leur amitié. Il venait de tout gâcher. C'était ça le plus désolant.

« Je suis désolé, Remus. » déclara Sirius dans un murmure.

« Il est peut-être temps. » se moqua Rogue.

Mais James le foudroya du regard. Ce n'était pas le moment. Qu'il la ferme. La décision de Remus serait un tournant chez les Maraudeurs. S'il acceptait de lui pardonner, alors James resterait ami avec Sirius. S'il n'acceptait pas ses excuses, James ne lui adresserait plus la parole. C'était aussi simple que cela. Si Remus jugeait qu'il était possible de lui pardonner alors lui-même pouvait faire un effort. Autrement, non.

« Réponds-moi s'il te plaît. » murmura encore Sirius. « Réponds-moi... »

L'adolescent ne pleurait pas, et, étrangement, sa voix ne tremblait pas. Pétri dans son orgueil, il ne bougeait pas, restait debout, droit, avec son regard fier qui sonnait pourtant faux. Il était comme d'habitude, mais quelque chose était inhabituel et totalement différent du Sirius coutumier. Il murmurait. Jamais James n'avait entendu Sirius murmurer, même lorsqu'il était fautif, même devant un professeur, et jamais ni devant Mc Gonagall ou même Dumbledore. Remus, lui, gardait les yeux baissés sur ses couvertures, et ne remuait pas d'un poil. Peter, qui s'apprêtait à poser sa main sur son épaule, arrêta son geste dans les airs. James le comprit. Lui non plus n'aurait pas osé le toucher. De là où il était, il ressentait Remus, il ressentait sa colère. Même Rogue la ressentait. Il ne bougeait plus.

« Remus... »

« Je t'interdis de m'appeler par mon prénom. » grogna Remus.

James sursauta. Sa voix était comme venue d'outre-tombe. L'adolescent releva la tête, cherchant les yeux de Sirius. James vit ceux de Remus et frissonna. Ils étaient jaunes. Il voyait par les yeux du Loup. Sirius ne détourna pas le regard.

« Je suis désolé. »

Le regard de Remus était fermé. Il ne pouvait pas répondre. James regardait la scène avec tension, et il eut même envie de se jeter sur Sirius pour le protéger. Mais il ne pouvait pas. C'était un problème entre Sirius et Remus. Il n'avait pas à interférer dedans.

« Je suis désolé... Pardonne-moi... »

Il y eut un silence tendu insupportable. James sentait l'air chargé de rancœur, de colère, de tristesse, et de larmes. Qu'espérait-il ? Que Remus pardonne ou qu'il écroue ? Lui-même ne savait pas. Il agissait en lâche, préférant ne pas prendre de décision par lui-même. De toute façon, que pouvait-il faire ? Ca ne le concernait pas. Plus. Plus vraiment. Il ne savait plus. Il était trop perdu pour savoir. Peut-être que ça irait plus tard.

Sirius baissa la tête. Il n'osait plus regarder Remus. Ses yeux rétrécirent, noircirent et toute trace du Loup disparut de son regard et de sa voix. La tension arriva à son paroxysme. Peter, Rogue, Sirius et James savaient que Remus allait répondre.

« Non. »

James se laissa tomber sur le lit de Rogue. Peter recula. Sirius ferma les yeux.

« Je ne peux pas. Pas pour le moment en tout cas. Et puis... Comment pardonner l'impardonnable ? »

Remus leva un regard impitoyable vers Sirius. Celui-ci se leva, et chercha le regard de James. Celui-ci le détourna. Il ne voulait pas que Sirius lise quoique ce soit dans son regard. Ou plutôt si. Il voulait qu'il sache. Il voulait qu'il comprenne qu'il venait de tout gâcher. James releva les yeux vers Sirius qui ne baissa pas les siens. Ils se fixèrent quelques secondes, puis Sirius détourna le regard pour le poser sur Peter. Lui aussi détourna le regard, mais définitivement. Sirius eut un rictus et fit un petit hochement de tête.

« Vous avez raison de ne pas me pardonner. Moi non plus je ne l'aurais pas fait. »

Le cœur de James se déchira lorsqu'il vit Sirius tourner les talons vers la porte. Tout avait été gâché. Arrivé à la porte, Sirius s'arrêta. Sans se retourner, il parla :

« Je suis aussi noir que mon nom. Je n'ai même pas réussi à me défaire de ce que je suis vraiment. Rien que pour ça je suis désolé. »

Puis il sortit, la tête baissée, dans ce qui lui restait de dignité. James vit Peter regarder Sirius partir avec tristesse, hésitant entre le suivre et rester avec Remus. Lorsque Remus se retourna dans ses draps et ferma les rideaux de son lit, l'adolescent se décida. Il se mit à courir derrière son ami, préférant éviter le regard de James.

Lui ne pouvait pas se résoudre à le suivre. D'abord parce qu'il n'arrivait pas à lui pardonné d'avoir risqué si bêtement la vie de Remus, ensuite parce qu'il s'était abaissé plus bas que jamais personne n'aurait osé le faire en disant à Rogue ce qu'il lui avait dit. Enfin parce qu'il avait été irresponsable et qu'il n'avait aucune excuse. Il avait le cœur déchiré, et il souffrait autant que Sirius de ce qu'il avait fait, mais il ne pouvait pas se résoudre à lui pardonner. Plus tard, peut-être. Avec le temps, certaines blessures guérissent. Il faudrait attendre.

Des applaudissements lents résonnèrent aux oreilles de James.

« Bravo. Quel mélodrame ! » fit Rogue.

James se tendit. Comment osait-il encore la ramener après ce qui venait de se passer ?

« J'en suis tout émotionné dis donc ! » se moqua-t-il en écrasant une larme imaginaire. « Mesdames et messieurs, voici la fin de notre tragédie. C'est la fin du règne des Maraudeurs... Quel drame ! »

« La ferme, Snivellus. »

« Et c'est ainsi que se termina la sinistre histoire des Maraudeurs, trahis par un traître à son sang. Et en plus ce crétin est parti malgré l'interdiction de Pomfresh. Il a vraiment tout pour lui, ce traître. »

James ferma les yeux de colère.

« Ce fut très divertissant. Merci. »

« TAIS-TOI ! » hurla James en se jetant sur lui. « Tais-toi ! Ajoute ne serait-ce qu'un mot et je te promets que tu le regretteras ! »

« Tu te ferais renvoyer. »

« Tu l'as dit toi-même tout à l'heure : ma mère trouverait un moyen de me faire réintégrer Poudlard. »

Rogue eut un rictus méprisant. Il repoussa James d'un coup de baguette magique et referma violemment ses rideaux. James se cogna contre le barreau d'un lit et retomba par terre. Puis il baissa la tête et laissa les larmes l'envahir. Tout était fini, Rogue avait raison : les Maraudeurs avaient bel et bien disparu. 'Je suis aussi noir que mon nom' . James baissa encore plus la tête, et resserra l'étreinte de ses bras contre ses genoux. Pourquoi Sirius n'avait-il pas réussi à changer totalement ? Pourquoi ?

James renifla, déçu, triste, désespéré, énervé par un Rogue réjoui qui sifflotait la marche funèbre à plein poumon.

C'était la fin des Maraudeurs.

Fin du chapitre 22.


Et oui, je décide d'avoir la prétention de penser que vous pourriez être intéressé(e)s par mes lectures. Ces derniers temps, j'ai beaucoup lu (autre chose que mes livres de cours pense à l'Assommoir de Zola l'an dernier frissonne Brrrrr), et j'ai forcément eu des coups de coeur pour certaines fics.

Coups de cœur du mois :

Antigone Birds, sixième année, Serpentard de Coline la Retameuse : L'histoire d'une ado à la famille plus que étrange et qui craint particulièrement ladite famille. Si vous aimez l'humour à la Malefoy, avec cynisme et sarcasmes, alors foncez. C'est bien écrit, et ça se laisse lire très, très facilement.

Terre en Flammes de Puce : Il n'y a pour le moment qu'un chapitre, mais il est très prometteur. Gaïa est une Gryffondor dans la classe des fameux Maraudeurs. Elle apprend que la vie n'est pas toujours ce qu'elle semble être. Et que Voldemort monte en puissance.

La trilogie d'Alixe, qui commence par Ginny la Furie en Sixième Année, qui continue avec Après la Bataille et qui se finit avec Mon Sorcier bien-aimé : Toujours dans l'humour, cette fic raconte l'histoire de Harry, largement aidé par l'amour dont Ginny fait preuve à son égard. Même moi qui n'aime pas beaucoup Ginny j'ai adoré ces fics. Après la Bataille m'a d'ailleurs particulièrement émue.


Réponses aux Reviews

Electre : NON NON NON NON NON NON ET NON KAZY !!

Mais... Pourquoi ?

Electre : Parce que ! Tu m'as déjà tuée ! Je refuse avec véhémence et indignation ! Je ne me prêterai pas à ce jeu puéril ! Je ne suis pas une Gryffondor !

sors les crocs T'as quoi contre les Gryffondor ?

Electre : Ils ont une fâcheuse tendance à tuer des gens.

grand sourire C'est une qualité, ça. Bon. Il n'empêche que je suis l'auteur, donc tu arrêtes de m'enquiquiner. Et puis tu vois bien on continue à parler de toi ! Et tu n'en as pas fini alors arrête ton cirque et fais ce que je te dis. Tiens.

Electre : attrape le bout de papier avec colère Bon. Chuis là pour poser vos questions à Kazy. Elle y répondra. Parce qu'elle est tellement bordélique qu'elle est incapable de faire correctement le tri dans ses affaires et de choisir quelles sont les questions et les remarques les plus importantes.

HEY !

Electre : Bah quoi ? Tu m'as pas dit d'être aimable. Et puis depuis que je suis morte, je ne peux tuer personne ! regard sadique Ca me démange...

Va te faire voir, Electre. Fais ce que je te dis. Plus vite ce sera fait, plus vite ce sera fini.

Electre : Mouais. Bon. Saleen voudrait savoir si tu as un horaire pour poster. Pf ! Franchement quelle question !

Ahem. Non, je suis désolée. Comme l'a gentiment souligné Electre regard noir à son personnage, je suis bordélique comme il faut. Et l'inspiration ne vient pas souvent, alors je ne sais pas du tout quand je peux poster. Avant c'était très régulier, mais euh... Bah plus maintenant. Ce que tu peux faire, c'est demander à un(e) copain(ine) à toi qui m'a dans ses auteurs alertes de te prévenir. Sinon, viens voir toutes les deux semaines à peu près. Plutôt en fin de semaine.

Electre : Ce que l'auteur tente de te dire, c'est qu'elle est chiante et que comme elle est incapable de garder un personnage sans le tuer (hein Jenny ?), elle est incapable de savoir quand elle postera et quand elle n'aura pas la flemme de taper.

marmonne avec mauvaise humeur Review suivante. Vais finir par regretter l'ancienne version.

Electre : J'espère bien ! En plus, je ne sais pas comment tu as osé ! Je suis trop kief cool !

regarde Electre avec un air choqué Tu sais dire ça toi ? ANGELENE !!!

Angelene : Moui ?

Arrête de venir taper sur mon clavier !!

Angelene : Pf... Pas love.

Bon, Electre, continue !

Electre : Kamala1 (Première du nom ? Prétentieuse !) trouve que tu es sadique avec Jenny. Pauvre fille ! Moi je peux crever tout le monde s'en tape, mais la petite Jenny elle, par contre, elle a pas le droit de mourir ! Tu m'étonnes que j'aie viré tarée avec tout ça ! Bon, elle te demande aussi si Ambre et Sirius s'embrasseront de nouveau. Beurk, j'espère que non. Vous voyez ? Je disparais et tout part en sucette ! Ambre fait n'importe quoi. ET HEUREUSEMENT QU'ILS NE S'EN SOUVIENNENT PAS ! Ambre a dû être traumatisée la pauvre petite... Bon, t'attends quoi l'auteur pour répondre ? Ils vont refaire cette chose ignoble ou tu arrêtes les horreurs ?

Je continue Jean-Pierre. Ils se réembrasseront.

Electre : Garce dépravée. Ma vengeance sera terrible.

Je sais, je sais... Suite !

Electre : Faby.fan adore le bisou entre cet imbécile fini de Black et Ambre. MAIS VOUS VOUS ÊTES PASSE LE MOT OU QUOI ???? C'est abominable... Yeurk ! Ce traître à son sang avec ma petite sœur que j'aime... Elle trouve ça triste, mais bien.

Ahh ! Ca me fait plaisir. Et puis, comme a dit De Musset, « Les chants les plus tristes sont les chants les plus beaux, j'en connais d'immortels qui sont de purs sanglots ». J'espère quand même ne pas tomber dans le mélodrame.

Electre : Et voilà qu'elle étale son savoir... Tu sais, la culture c'est comme la confiture, moins on en a plus on l'étale.

Je t'emmerde Electre. Continue.

Electre : Aucun respect pour ses persos ! Qu'est-ce que je vous disais ? Bon. Broack Dincht a visiblement une vie hallucinante puisqu'il s'amuse à faire des reviews à trois persos ! Manquerait plus que ce soit des trucs qu'il fasse dans la vraie vie ! QUE DES PERVERS !

regard choqué Euh... Bah moi j'aimais bien sa review à trois personnalités...

Electre : Bon, en gros, il dit que tu es horrible d'avoir tué Jenny. Même réponse qu'à Faby.fan. Remarque, lui moins avait prévu le coup puisqu'il avait compris que Neville (c'est qui celui-là ?) n'avait pas de tante. Ahhh ! Attends, ne me dis pas que ... Londubat et... L'autre crétine vont ... ?

Bah si.

Electre : Yeurk ! On vire vraiment au dégueulasse, là.

Si ça peut te rassurer, ils deviennent fous grâce aux Mangemorts. Trop de Doloris.

Electre : Comme quoi tout n'est pas perdu. Bon, ton copain s'engueule ensuite avec ses autres lui. Il te demande pourquoi tu as présenté les personnages comme si on ne savait pas qui c'était pour les Maraudeurs ?

Parce que je voulais faire un récit par les yeux d'une personne extérieure. Toute la première partie du récit est fait par une quelqu'un d'autre, comme un conteur. Je voulais que ce soit pareil pour les Maraudeurs. Je trouvais que ça donnait quelque chose de plus pudique en quelque sorte. Apparemment je me suis trompée.

Electre : Ouais. Bah c'est pas plus mal, ça te fera redescendre sur terre. Il trouve que Ambre et Black beurk se débauchent. BIEN D'ACCORD ! Décidément, il serait presque sympathique ce reviewer. Et elle fume ! Moi aussi j'ai été choquée ! Mais quelle horreur ! Comment oses-tu faire ça à tes propres personnages ?

Bah... En écrivant.

Electre : Garce dépravée. Merlin ! Non. Ce type est un crétin.

ELECTRE ! Arrête d'insulter mes reviewers ! J'en ai déjà pas beaucoup alors si tu les fais fuir, je te promets que tu vas me le payer !

Electre : Mreugnf. Toi tu vas me le payer... Encore heureux qu'ils ne se soient pas... Qu'ils n'aient pas... Yeurk ! Là je serais morte une nouvelle fois.

Merde... J'aurais dû commencer par là...

Electre : fusille Kazy du regard Il te trouve Kazy-ment parfaite. Jeu de mots ridicule.

Non, j'aime beaucoup. Tu comptes m'en faire à toutes les reviews des jeux de mots pareils ?

Electre : Il a hâte de lire la suite. Tant mieux. Bon, suivant... Hedwige93... 93 ? Il y a 93 Hedwige ? Les pauvres... Une chouette qui sait écrire ? Hallucinant...

Trace, Electre...

Electre : Oui, bon, ça va... Elle te demande encore si cet imbécile de Black et Ambre chérie vont... Yeurk. Je suppose que tu n'es pas revenue sur ta décision ?

Bien vu l'aveugle.

Electre : Ca valait quand même le coup d'essayer. On passe au suivant. Tatiana Black te félicite. Ah ! En voilà une qui ne perd pas de temps et qui m'en fait gagner par la même occasion ! Bravo Tatiana ! Le seul reproche que je vous fais est d'appartenir aux Black. Quelle famille débile ! Méprisable. Alors, Eiream...

regarde Electre choquée ... Mais... Je... Je parle quand ?

Electre : Tu voulais que je t'aide ? Je t'aide ! Alors, Eiream... Bon, heureusement, elle aussi elle fait vite. Encore des bravos (aucun goût ces Moldus décidément), AMBRE EST MORBIDE PARCE QUE JE SUIS MORTE ESPECE DE censuré

sourire crispé Euh... Electre, chérie, je te jure que tu réapparaîtras et que tu mettras le bazar si tu te calmes.

Electre : VRAI ?

Voui.

Electre : Ok. Alors j'essaye.

Et tu réussis.

Electre : Sinwen fait des malédictions. Elle est charmante. Sauf qu'elle ne le fait pas pour la bonne raison. Tout le monde préfère Jenny...

Va savoir pourquoi...

Electre : lance un regard mauvais Bon. En tout cas, j'espère que tu aimes la confiture comme ça t'es bien ennuyée.

tire la langue

Electre : Que lui a fait Voldemort, demande-t-elle.

Tu ne veux pas savoir.

Electre : Pourquoi il la voulait ?

Les Maraudeurs et Lily l'ont dit dans le chapitre 20 : elle est la fille de Londubat, donc c'est une bonne monnaie d'échange puisque, en tant qu'otage, elle est très utile. De plus, elle est particulière, comme tu l'as remarqué dans les chapitres 8 et 16 (si je me souviens bien). Donc elle est très intéressante pour un type fou comme Voldemort.

Electre : Natacha va t-elle avouer ses sentiments à Brad ? Narcissa doit-elle mettre son string rose ou bleu ? Fromage ou dessert ? (Décidément, les Moldus sont vraiment débiles.)

regard noir Bientôt, oui, je pense. Narcissa mettrait plutôt du noir. Dessert.

Electre : Et une bonne chose de faite, au suivant ! Dreyd. Elle s'excuse pour le retard.

Oui, et il n'y a pas de problème Dreyd. Je voulais te parler sur MSN. Mais vu ton absence, je pense que je vais opter pour le mail. Ou pour ton LJ. J'espère que tu vas bien quand même.

Electre : Voilà ! Je suis libre ! Je peux partir maintenant ?

Ouais.

Electre : Bon, t'oublies pas ta promesse, hein ? Je reviens mettre mon bordel !

Oui, oui. Allez. Va-t-en.

Electre : s'en va toute heureuse

Ouf ! Bon, je suis désolée, mais Electre ne m'écoute plus depuis que je l'ai tuée. Alors la prochaine fois, je prendrai Jenny... Si vous avez des questions à lui poser... Vraiment, je suis désolée pour le comportement d'Electre... Merci à tous les reviewers et à tous les lecteurs silencieux. Bisous à tous !


Preview chapitre 23 :

Il est seul, et il s'est assez puni lui-même. Alors il faut lui venir en aide. Pour qu'il se rachète. Et il va tout faire pour que ça marche.

Chapitre 23 : Protège-moi. POV Peter.

PS : excusez-moi... Euh... Après le petit passage d'Electre je voulais savoir si ça vous plaisait comme moyen de réponse ou si vous préfériez l'ancien système ? N'hésitez pas à donner votre point de vue...