Disclaimer : Vous connaissez le système rien à moi tout à Elle.

Protection parentale : G

Résumé Général : Les Maraudeurs ont seize ans, Voldemort monte en puissance, il faut faire un choix. Faudra-t-il renier son éducation ou l'accepter pour vivre en paix avec soi-même ? Sans se sentir manipulé ?

Résumé du chapitre précédent : Sirius a pété une durite. Il dit à Rogue comment aller voir Remus, et James sauve son ennemi de toujours d'extrême justesse. Mais voilà : Rogue a vu Remus. Rogue sait. Après avoir été sermonnés par Dumbledore, les Maraudeurs se scindent. Sirius d'un côté, bien qu'un peu soutenu par un Peter inquiet, et James et Remus de l'autre. Remus ne compte pas pardonner à Sirius.

Note de Wam : Je sais, je sais, moi non plus je n'en reviens pas. Mais les faits sont là : le chapitre 25 m'a inspirée, donc le chapitre 23 vient plus vite que ce que j'imaginais. Merci beaucoup à Ange qui a encore une fois testé et approuvé, et qui m'a gentiment laissé poster. J'espère que ce chapitre vous plaira, personnellement, je l'aime assez. Bonne lecture !

Entre Ombre et Lumière

Chapitre 23 : Protège-moi

« Tu... Tu ne penses pas qu'il a assez payé comme ça ? »

James le regarda, choqué. Peter rougit et se tordit les doigts. Il avait bien senti qu'il aurait mieux valu qu'il se taise, mais il ne pouvait pas s'empêcher de défendre Sirius. Lui avait bien pris sa défense, alors pourquoi ne devait-il pas lui rendre la pareille pour une fois ?

« Non. » répondit-il.

Peter soupira. Cela faisait deux mois que Sirius était seul, et que le mythe des Maraudeurs était bel et bien fini. Mais au fond de lui, Peter espérait, non, savait que ce n'était pas fini. Ça ne pouvait pas finir comme ça, c'était impossible. Une amitié aussi sincère ne pouvait pas se briser à cause d'une erreur de jeunesse. Peter observa James. Lui aussi aurait été capable de le faire. Peter détestait se dire ça, mais il était presque sûr que si James avait été dans la même situation que Sirius lui aussi aurait pété un plomb. Peut-être pas de la même manière. Ou peut-être que si. Lui aussi détestait Rogue. Il aurait été parfaitement capable s'il avait été dans la même situation que Sirius, de faire ce qu'il avait fait. Il trouvait cela hypocrite de sa part de ne pas pardonner à Sirius. Malgré toute l'admiration qu'il portait à James, il ne pouvait pas s'empêcher de penser que Sirius n'était qu'un humain et que, comme tout le monde, il faisait des erreurs.

« Voyons James, tu l'as vu ? Il... Ce n'est plus notre Sirius ! »

En effet, le Sirius actuel n'avait plus rien de l'ancien Sirius. Cerné, fatigué, les traits tirés, l'adolescent travaillait sans relâche, Peter le voyait bien. Il les évitait, surtout Remus en fait – ce qui se comprenait. Le matin, il se levait toujours à des heures inouïes, tellement tôt que Peter lui-même était étonné de le voir – Sirius avait toujours été difficile à lever – et il rentrait vers minuit ou une heure en fonction du travail que lui donnait Rusard. Peter le soupçonnait de ne pas y aller de bon cœur afin de mettre le plus de temps possible. Lorsqu'il se couchait, il venait de finir ses devoirs. Il était également très rare de le voir dans la salle commune, et dès que Remus et James entraient, Sirius disparaissait très rapidement. Peter savait que Remus pardonnerait. C'était dans son caractère. James suivrait Remus. S'il était capable de pardonner, lui, principale victime, alors James pourrait aussi. Mais lui, Peter, que devait-il faire ? D'un côté, il avait du mal à pardonner à Sirius parce qu'il avait failli tuer Remus en même temps que Rogue, mais de l'autre, il avait pitié de Sirius. Il avait fait une erreur, mais Dumbledore le disait lui-même : l'erreur est humaine. Que devait-il faire ?

« James ? »

James ne répondit pas, feignant lamentablement de lire son livre de Métamorphose Avancée.

« Ah oui, j'oubliais. C'est vrai, toi tu ne l'as pas vu depuis... Euh... Combien de temps déjà ? Deux jours ? Trois jours ? »

« Je ne te savais pas si ironique. »

'Tu ne sais rien de moi' eut envie de répondre Peter. Mais il n'osa pas. Il ne voulait pas que James sache ce qu'il vivait vraiment, quel enfer il endurait. Jamais James n'avait posé beaucoup de questions à Peter, alors qu'il ne se lassait pas de raconter son histoire à longueur de temps. Peter aurait même put écrire un livre dessus. James Potter : sa vie, son œuvre. Peter eut un rire intérieur. Il n'y pouvait rien. Il admirait James. Pourquoi tout ce qu'il lui disait l'affectait autant ? Il n'en savait rien. Il ne savait même pas quand il s'était mis à autant admirer James Potter. La première fois qu'il l'avait vu voler ? La première fois qu'il avait lancé un sort ? Ou tout simplement le jour où il lui avait tendu la main en souriant, lui si prestigieux au nom si connu, lui-même si minable au nom si méprisé. Il ne savait pas. Il l'admirait simplement. Tout ce qu'il lui disait lui tenait à cœur. James était son idéal. Qu'aurait-il donné pour lui ressembler ? Rien. Il ne voulait pas vraiment lui ressembler au fond, mais sa vie semblait si parfaite. Avait-il seulement un défaut ? Lui, il ne lui en trouvait pas.

« Tu n'as pas répondu à ma question. » fit remarquer Peter.

James soupira.

« Depuis deux jours. Je ne l'ai pas vu depuis deux jours en-dehors des cours. »

« Et encore ! » ricana Peter.

« Bon, Peter, tu m'énerves ! Je ne sais pas ce que me vaut cet accès de compassion pour Sirius et à dire vrai je n'en ai rien à cirer. Tu es libre de penser ce que tu veux. Le fait est que Sirius a fait pire que tout ce qu'aucun de nous aurait jamais imaginé. Il a dépassé les bornes. »

« Tu le considérais comme ton frère. »

« Je le considérais. Imparfait. Passé. Action révolue. »

Peter secoua la tête.

« Mais tu l'as vu James ? Tu l'as vraiment vu ? Il a l'air si misérable ! »

« Il l'a mérité. » trancha James. « Non. En fait, il aurait mérité bien pire. Dumbledore a été gentil avec lui. »

« Voyons James, combien de fois as-tu pensé à faire ce qu'il a fait ? »

« A trahir Remus ? A manquer de le tuer ? Jamais. »

Peter regarda autour de lui. Personne ne semblait écouter la conversation pourtant animée. De toute façon il était tard, la salle était presque vide. Il planta son regard dans celui de James.

« Et à tuer Rogue ? Combien de fois y as-tu pensé ? »

James ne détourna pas les yeux.

« Tu veux dire avant ou après l'avoir sauvé ? »

Peter ricana. Si. James avait un défaut. C'était un égocentrique vantard abominable. Jusqu'à dernièrement, cela n'avait jamais dérangé Peter. A dire vrai, il ne s'en était jamais rendu compte. Mais ces derniers temps, il le voyait de plus en plus. Certes, il l'avait admiré lorsqu'il avait sauvé Rogue – l'aurait-il fait, lui ? Il s'en savait toujours rien – mais si James l'avait fait, si James avait été dans le même cas que Sirius, celui-ci l'aurait également sauvé. Ce n'était qu'un malheureux concours de circonstance. Peter comprenait qu'il soutienne Remus, c'était normal, il était d'ailleurs persuadé que ce qu'il avait fait était impardonnable, mais de là à le boycotter et... Et à le mépriser. Non, pire. Ils faisaient pire que le mépriser. Ils l'ignoraient royalement.

« Les deux. »

« Pas mal de fois. Quand j'avais douze ans. »

« Sirius allait mal. »

« Il pouvait parler. »

« Tu crois vraiment qu'il pouvait parler de quelque chose qu'il n'acceptait pas ? »

« Tu es devenu Médicomage spécialisation psy ? »

« Tu ne veux rien voir. »

« Ecoute Peter, tu m'énerves d'accord ? Je ne pardonnerai pas à Sirius ce qu'il a fait parce que ce n'est pas pardonnable ! »

« Pourtant tu le feras. Tu lui pardonneras. »

« Tu as le don de double vue ? C'est Martinez qui va être contente ! » ricana James.

« Il est comme ton frère. Tu lui pardonneras forcément. Quand tu auras trouvé le courage de lui parler. »

« Qui vient me parler de courage, là ? » gronda James.

C'était bas. Très bas. Immensément bas. James profitait de ses faiblesses – on ne peut plus nombreuses – pour assouvir sa colère. Peter n'avait pas toujours une forte personnalité, peut-être. Il n'était pas le plus courageux, certes. Il avait peur de beaucoup de choses, soit. Mais il ne méprisait pas les gens qui étaient plus faibles que lui. Il n'était pas méprisant. Pas toujours très vivace lorsqu'il fallait s'opposer à Sirius ou à James, mais il n'était pas méprisant. Pas comme James. Peter le foudroya du regard. L'année précédente, il n'aurait jamais osé le faire, mais là il le fallait. Il ne supportait pas, plus. James avait peut-être mal, mais il n'était pas le seul. Lui non plus n'aimait pas faire la gueule à un de ses amis.

« Je suis désolé Peter. » s'excusa James en baissant les yeux. « Je n'aurais pas dû dire ça. »

« Ce n'est pas grave. »

« Si. On n'a vraiment pas besoin de ça, et surtout en ce moment. » Il y eut un silence, puis : « Je suis fatigué. Je vais me coucher. On se voit demain ? »

Peter hocha la tête. James se leva, attrapa ses bouquins, ramassa vite ses affaires et disparut dans les escaliers. Peter soupira et tourna la tête vers l'escalier du dortoir des filles. Il se figea. Elle était là, debout, droite, et elle le regardait d'un regard froid et imperturbable. Qu'avait-elle entendu ? Peter déglutit péniblement. Si elle avait tout entendu, ç'en était fini de lui. De Remus, de Rogue, de Sirius, de James et de Dumbledore également, accessoirement. Peter lui sourit maladroitement, voulant lui faire croire que tout allait bien, mais il sut qu'elle n'était pas dupe. D'ailleurs, elle lui sourit également d'un grand sourire gentil en s'approchant. Peter tenta de trouver une échappatoire, mais il dut se rendre à l'évidence : il était coincé. A vingt-trois heures trente, les élèves étaient tous couchés. C'était d'ailleurs étrange qu'elle soit toujours debout à une telle heure.

« Bonjour Peter. » dit-elle. « Enfin... Plutôt bonsoir. Tu vas bien ? »

« Bonsoir Lily. Ça va super et toi ? »

« Bien, bien. La famille ? »

« Euh... Bah ça va. »

« Les amis ? »

« Ca va aussi. »

« C'est vrai ? Alors tu veux dire que la mise à l'écart de Sirius, la tension entre James et toi et la colère sourde de Remus n'existent pas ? Que c'est une hallucination collective ? »

Peter eut un sourire. Il était coincé. N'empêche que...

« Mais tout à fait très chère. »

« Peter, tu es le plus pitoyable menteur de Poudlard. Après Alice, évidemment. »

« Je suis toujours second de toute façon. »

Peter vit de la peine se dessiner sur le visage de Lily. Elle le regarda gravement.

« Ne dis pas ça Peter. Ce n'est pas vrai. »

« Ah. Bon. Très bien. Allez je vais me coucher. »

Peter se retourna vers le dortoir des garçons et marcha le plus calmement possible vers les escaliers. Son cœur battait la chamade. Il ne fallait pas qu'elle lui pose de questions. Il ne saurait pas tout lui cacher, et encore moins à Lily, cette douce Lily dont il avait fait la connaissance au mois de Février. Il ne pourrait pas lui cacher la vérité. Elle avait été tellement vraie avec lui, tellement sincère et tellement gentille qu'il ne pourrait pas lui faire l'horreur de lui mentir. Cela lui semblait presque impossible. Inimaginable.

« Peter, tu n'espères sincèrement pas t'en sortir comme ça, n'est-ce pas ? »

Peter eut un sourire amusé, mais il poussa un soupir. Il allait devoir tout lui dire. Il n'arriverait pas à lui cacher tout. Il avait besoin d'en parler à quelqu'un d'extérieur à l'histoire. Dumbledore, non. Il n'avait pas envie de parler à Dumbledore. Mc Gonagall ? Impensable. Pomfresh ? Non. Elle n'avait pas le temps pour ça et elle n'était pas censée être au courant. En fait, il ne pouvait en parler à personne, puisque aucun élève ne savait pour Remus et encore moins pour la « blague ». Alors que pouvait-il faire ?

« Que se passe-t-il, Peter ? Même si vous faites comme s'il n'y avait rien tout le monde le voit, et ça fait deux mois que ça dure. Au début, je pensais comme tout le monde que ça ferait comme en Troisième Année, puis on s'est dit que ça devait être un peu plus sérieux, mais là ça m'inquiète vraiment. Surtout que c'est bientôt les vacances. »

Peter haussa les épaules, mais il fit une grimace en se remémorant l'incident de leur Troisième Année. James et Sirius s'étaient violemment disputés à propos de leurs familles, Sirius ayant un peu dépassé les bornes avec les Serpentard (utilisant des sorts à la limite de la Magie Noire). Pendant un mois James et Sirius, têtus comme des ânes, n'avaient pas voulu se parler, et cela n'avait été que grâce à Remus qu'ils étaient redevenus amis, retombant dans les bras l'un de l'autre en riant. A bien y réfléchir, ce n'était pas si étonnant qu'ils se soient disputés une nouvelle fois. Quant au sujet des vacances, Peter était également inquiet. Outre le fait que Sirius vivait actuellement chez James et qu'ils ne s'adressaient plus la parole, Peter craignait que tout n'empire. Il espérait vraiment que les vacances apaiseraient les esprits et les ressouderaient à la rentrée, tout étant oublié et pardonné, mais il savait que c'était une utopie. Et comme toutes les utopies, c'était irréalisable. Il faudrait un miracle pour cela.

« Peter, tu peux me parler tu sais. Je suis préfète et plus que ça je suis ton amie. Et je vois que ça ne va pas fort. Tes notes ont considérablement baissé, Mac Gonagall m'a même demandé de t'en parler. Tu as besoin de discuter. »

« Si tu veux satisfaire ta curiosité Lily dis-le directement, mais je t'en prie, n'use pas du prétexte de l'amitié et du dévouement. »

Lily eut un air outré parfaitement crédible. Puis Peter réalisa qu'il était crédible parce qu'il était sincère. Lorsqu'il comprit son erreur, il resta bouche bée, et bafouilla :

« Excuse-moi Lily ce n'est pas ce que je voulais dire. »

« Non, c'est bon. Tu as raison au fond. J'ai envie de savoir. Mais je pense sincèrement que tu as besoin de parler. Est-ce vraiment si grave que ça ? »

« C'est pire que ça, Lily. C'est un secret. C'est un tabou. »


Il ne savait pas trop par où commencer. Pouvait-il lui expliquer ce qui c'était passé sans pour autant lui dire que Remus était un loup-garou ? Oui, mais comment faire ? Il ne fallait pas qu'elle sache. Il ne pouvait pas le trahir comme Sirius l'avait fait. Ce serait trop pour Remus. Et Peter ne le supporterait pas. Une nouvelle scission chez les Maraudeurs finirait de détruire à tout jamais leur mythe. Alors comment allait-il se tirer de là ? Pouvait-il se permettre d'écouter son cœur en déballant tout à Lily afin d'aller mieux ou devait-il écouter sa raison qui lui ordonnait de se taire ?

Assis sur le canapé de la salle commune, ils ne bougeaient pas. Ni l'un ni l'autre. Alors Peter se décida. Il écoutait sa raison et son cœur. Il lui dirait la vérité. Mais pas tout. Pas dans les détails. Remus n'est plus un loup-garou, il a simplement été trahi. Oui. C'était possible.

Alors il commença à parler. Il raconta tout, presque : que Sirius allait mal depuis des mois, qu'il était bizarre, qu'il ne parlait plus. Et qu'ils avaient découvert qu'il avait trahi Remus d'une façon horrible, notant malgré tout qu'il ne pouvait pas dévoiler le secret de Remus à Lily qui hocha patiemment la tête. Il expliqua la réaction de Remus, celle de James (et il vit dans les yeux de Lily une sorte d'éclat d'étonnement, de plaisir et d'admiration), même celle de Rogue et celle de Dumbledore. Il lui avoua qu'il n'aurait rien dû dire mais qu'il n'en pouvait plus. Lorsqu'il eut fini, il se tourna vers Lily qui le regardait avec désolation. Au bout de quelques secondes, elle soupira.

« Qu'a bien pu faire cet imbécile de Sirius à Rogue et à Remus pour qu'ils lui en veuillent comme ça ? »

La question n'attendait pas de réponse. Mais Peter y répondit mentalement. Elle se tut encore quelques instants, puis elle soupira de nouveau.

« Ce que je ne comprends pas, c'est comment Sirius a pu dire à Rogue que Remus était un loup-garou. Ils se détestent cordialement, et Sirius est plus hargneux que James envers lui. »

Peter haussa les épaules, puis il se figea.

« Quoi ? Tu as dit quoi ? »

« Que Sirius et Rogue s'exécraient. »

« Oui, non mais avant ? »

« Que Sirius avait dit à Rogue que Remus était un loup-garou. »

« Comment tu le sais ? »

« En cherchant. Je suis curieuse de nature et je déteste ne pas avoir de réponses à mes questions. »

Peter déglutit.

« Et... Depuis quand tu sais ? »

« Je ne sais plus... Ma Troisième ou ma Quatrième Année je crois je crois. »

« Depuis si longtemps ? Et tu n'as rien dit ? »

Lily haussa les épaules.

« Au début, j'ai eu peur et j'ai voulu aller le dire à Dumbledore. Puis j'ai réfléchi et je me suis dit qu'un loup-garou ne serait pas admis à Poudlard sans que Dumbledore le sache. Alors je me suis dit que s'il avait assez confiance, je pouvais croire en Remus aussi. Même si Dumbledore est réputé pour faire confiance à n'importe qui. » ajouta-t-elle après une seconde de réflexion.

Peter sourit. Il était presque heureux. Enfin une bonne nouvelle ! C'était la preuve assurée que les gens pouvaient accepter la condition de Remus sans forcément avoir peur et alerter tout le monde en hurlant. Et il pouvait se permettre de raconter toute l'histoire à Lily. Il pouvait lui dire ce qui c'était réellement passé, il pouvait vider son sac. Il avait besoin de se reposer sur quelqu'un. Il fallait qu'il parle à Lily, c'était elle la personne extérieure dont il avait besoin.

« Pourquoi n'as-tu rien dit à Remus ? »

« Pourquoi aurais-tu voulu que je lui dise ? Je n'avais aucune raison de me pointer devant lui pour lui dire que je connaissais son secret. Et puis il est de nature assez inquiète et renfermée. Ça l'aurait encore plus angoissé. Pas la peine de lui rajouter des problèmes. »

Peter hocha la tête. Elle n'avait pas tort. A bien y réfléchir, elle avait eu raison d'agir ainsi. Peter comprit pourquoi James était amoureux de Lily. C'était évident. Elle était presque parfaite. Il pensa à Déborah Freeman. Elle aussi était parfaite. Vraiment parfaite. Gentille, douce... Ils ne sortaient pas encore ensemble, Peter voulant attendre le bon moment pour se lancer définitivement. S'il était vraiment sincère avec lui, il aurait réalisé qu'il ne faisait que fuir, persuadé que de toute façon Déborah ne s'intéressait pas à lui. Mais s'il avait été plus observateur, il aurait compris que Déborah n'attendait que ça : qu'il se lance. Leur timidité leur faisait perdre du temps. Et c'était précieux le temps. Surtout à cette période.

Son cœur se serra, il ne sut pas trop pourquoi. Lily le regardait en souriant.

« Peter, ça va ? »

« J'ai peur. »

Il ne réussit pas à le cacher. Il avait beau essayer, il n'y arrivait pas. Plus. C'était trop pour le moment. Lily hocha la tête. Elle comprenait. Pourquoi Déborah ne savait-elle pas pour Remus ? Il aimerait tellement que ce soit comme pour Lily.

« De quoi as-tu peur ? »

« Que ça ne s'arrange pas. Ça va faire deux mois qu'ils se font la gueule, que Sirius trime comme un malade, que Remus tire une tête de six pieds de long et que James est de mauvaise humeur. J'en veux toujours à Sirius parce que ce qu'il a fait est dégueulasse, mais il est tellement malheureux... Tu comprends ? Je crois qu'il a assez payé. »

« Alors pourquoi ne vas-tu pas le voir ? »

« Parce que je ne peux pas vis à vis de Remus ! »

« Peter, je commence à bien connaître Remus et je sais qu'il respecterait ton choix si tu lui disais que tu voulais rester ami avec Sirius. Ce qu'il a fait est méprisable, et je t'avoue que je suis dégoûtée qu'il ait osé faire une chose pareille, mais tu as raison. Il a sûrement assez payé. Si toi tu juges qu'il a purgé sa peine, alors va le voir et dis-le lui. Remus comprendra. »

« Tu ferais quoi à ma place ? »

« Je ne suis pas à ta place, Peter. »

« Oui mais si c'était le cas ? »

« C'est là l'un de tes plus grands défauts : tu laisses trop les gens choisir pour toi. Tu as une personnalité, Peter. Tu es quelqu'un à part entière qu'on n'a pas le droit de contraindre à faire, à dire, ou à penser quelque chose qui ne lui convient pas. Arrête de fuir, et prends tes responsabilités. »

Elle le regarda avec un sourire doux. Peter la regarda. Jamais on ne lui avait dit ça. Jamais on ne lui avait dit de choisir ce qu'il voulait faire. Quand il était enfant, il n'avait pas le choix. Son père était trop effrayant pour qu'il ose le contredire, et il avait toujours exécuté ce qu'il lui avait ordonné de faire. Puis, lorsqu'il avait fallu choisir sa maison, le Choipeaux avait choisi pour lui. Peter se moquait de la Maison. « Il est impensable de t'envoyer à Serpentard, on te mangerait. Serdaigle ? Non, tu serais dépassé. Poufsouffle ? Ce ne serait pas une solution. Gryffondor t'ira bien, tu pourras te développer. Gryffondor, ça te convient ? » Peter avait haussé les épaules. Mais il était fier d'aller à Gryffondor. Puis, après avoir sympathisé avec Sirius, Remus et James, il n'avait jamais osé les contredire. Ni James parce qu'il l'admirait trop, ni Sirius parce qu'il avait un tempérament enflammé qui lui faisait parfois peur plus jeune, ni Remus parce qu'une aura inquiétante et dissuasive se dégageait de lui. Alors il se laissait toujours faire. En grandissant, il en avait eu marre, mais de peur de se disputer avec les autres en les contredisant, il n'avait pas osé choisir. Après tout, Sirius, James et Remus faisaient souvent de bons choix. Et quand ils faisaient les mauvais choix, ils savaient tirer la leçon de leurs erreurs et s'en sortir seuls. Au fond, les Maraudeurs ne l'avaient jamais aidé à s'en sortir. Ils n'avaient fait que le tirer vers le bas. Pourquoi ne l'avaient-ils pas aidé à se débrouiller seul ? Pourquoi l'avaient-ils chaperonné toute sa scolarité ?

Parce qu'il en avait besoin. Il avait besoin qu'on s'occupe de lui, parce que personne d'autre avant ne l'avait fait. Finalement, il aurait eu besoin d'une amie comme Lily, d'une élève sérieuse et appliquée qui l'aurait aidé quand il l'aurait fallu et qui lui aurait dit ses quatre vérités lorsque c'était le moment. Ce soir, Lily lui faisait confiance. Quel choix devait-il faire ? Qui devait-il choisir ? Sirius ou Remus ?

« Je ne sais pas quoi faire... C'est tellement mal parti que j'ai peur qu'en me ralliant à Sirius, Remus et James me laissent tomber. »

« Tu sais, je pense qu'une amitié comme la vôtre ne peut pas se gâcher pareillement. Et je suis sûre que vous serez ressoudés plus vite que Sirius ne se pardonnera son acte. »

« Tu es bien optimiste, Lily. » grommela une voix à côté d'eux.

Lily et Peter relevèrent la tête. Debout dans l'embrasure du couloir qui menait au tableau de la Grosse Dame, Sirius les observait. Il était pâle comme un linge, semblait avoir maigri. La faible lueur que diffusait le feu de cheminée finissait de lui donner un aspect cadavérique qui effraya Peter. A la lumière du jour il perdait déjà de son charme et de son charisme, mais là, c'était pire. Il était vraiment moche.

« Tu as une mine épouvantable, Sirius. » sourit Lily pour cacher son effroi.

« Merci. »

Peter et Sirius se fixèrent. C'était le moment de faire un choix. Donnait-il une nouvelle chance à Sirius en suivant son instinct ou attendait-il le pardon de Remus en le suivant ? Peter chercha le regard de Lily. Celle-ci lui sourit.

« Je crois que vous avez besoin de parler. Je vous laisse. Bonne soirée. »

Elle l'embrassa sur la joue.

« Je suis sûre que tu feras le bon choix. »

Après avoir salué Sirius, la jeune fille partit. Peter sourit. Elle lui faisait vraiment confiance. Il fallait qu'il en soit digne. Il fallait qu'il fasse le bon choix. Sirius ricana.

« Fais gaffe Peter, James m'a cassé la figure la dernière fois qu'elle m'a embrassé sur la joue. »

Peter sourit. Malgré tout, Sirius restait le même. Tentative de garder un semblant de dignité ou réel cynique quoiqu'il arrive ? Sûrement les deux, pensa Peter. Après tout, on parlait de Sirius Black. Celui-ci resta debout quelques secondes encore, puis il soupira et s'avança vers l'escalier des Gryffondor. Peter le regarda partir, hésitant encore. Que devait-il faire ? Il avait vu le regard de Sirius, il avait vu sa tristesse. Il avait vu sa douleur, malgré sa fierté. Merlin, mais que pouvait-il faire ? Qui devait-il choisir ? « Je suis sûre que tu feras le bon choix. » « Je suis sûre que vous serez ressoudés plus vite que Sirius ne se pardonnera son acte. » Sirius posa son pied sur la première marche. Peter ferma les yeux.

« Sirius ! »

Peter fut lui-même étonné de son geste. L'interpellé, lui, ne bougeait plus et regardait Peter avec étonnement. Peter déglutit difficilement. Il ne devait pas reculer. Il fallait qu'il réussisse. Il avait fait son choix. Il fallait qu'il croie en lui. Il avait toujours voulu prendre les bonnes décisions alors il avait laissé les autres choisir à sa place. Peut-être que là il se trompait de chemin à suivre, mais tant pis. C'était son chemin. Celui qu'il avait choisi.

« Je... Je crois qu'on a à parler. »


Peter ne regrettait pas son geste, et était plutôt fier de lui. Le plus dur avait été pour lui d'expliquer son geste à Remus et à James. Mais à son plus grand étonnement, Remus lui avait sourit et lui avait dit qu'il comprenait. James l'avait prit un peu plus mal, mais il avait respecté son choix malgré tout. Après tout, c'était ça l'amitié, non ?

Peter se mettait à côté de Sirius en cours, lui évitant une solitude indésirable et mauvaise pour lui. Le soir, ils s'aidaient pour les devoirs et plusieurs fois ils discutèrent jusqu'à des heures indues de tout et de n'importe quoi. Le soir où ils s'étaient expliqués, Peter avait fait promettre à Sirius de tout lui dire, et surtout s'il allait mal. Ce soir-là, Peter s'était senti plus fier que jamais il ne l'avait été. Il commençait à se voir d'une autre manière.

Un soir de début mai, Sirius lui avait même expliqué ses problèmes avec Ambre Daray. Apparemment, elle allait un peu mieux. Ils étaient amis, même s'ils ne se vannaient plus et qu'il n'y avait plus ce flirt entre eux. Sirius lui avoua qu'il se sentait un peu déçu, mais que c'était déjà pas mal après ce qui c'était passé. Evidemment, elle ignorait ce qui c'était passé entre les Maraudeurs, et les rares fois où elle lui avait posé des questions, Sirius lui avait dit qu'il avait fait la plus grosse erreur de sa vie. Ça lui avait suffi. Et au plus grand bonheur du jeune homme, non-seulement elle ne l'avait pas rejeté pour ce qu'il avait sûrement fait, mais en plus elle ne lui avait plus posé de questions. Quelques fois, certains samedis après-midi, Peter les observait dehors, assis sur l'herbe, à discuter.

« Tu l'aimes ? » osa lui demander un soir Peter.

Sirius leva la tête, étonné. Puis il se re-concentra sur son devoir de Langages Magiques.

« C'est beaucoup plus compliqué que ça. » répondit-il au bout de quelques instants.

Peter n'ajouta rien. Il se contenta d'observer Sirius. A son humble avis, Sirius et Ambre compliquaient la chose, et leur situation n'avait rien de beaucoup plus compliquée que les autres.


La tension des deux premiers mois retombait doucement entre les Maraudeurs, mais ils ne se reparlaient pas. Souvent, Sirius demandait des nouvelles de James et Remus à Peter, mais jamais l'inverse ne se passait, et Peter évitait de parler de Sirius à ses amis. Ce n'était pas la peine de rajouter des problèmes. Remus s'en voulait bien assez – pour une raison que Peter ne s'expliquait pas, mais Peter trouvait que Remus s'en voulait souvent pour beaucoup de choses bizarres – et James semblait toujours en colère et/ou de mauvaise humeur selon les jours.

Ce soir là, c'était la pleine lune. Peter savait que Remus adorait l'été car les jours étaient plus longs et les nuits plus courtes. Aussi, il souffrait moins. Il était vingt-deux heures, et le soleil finissait de décliner. Peter jouait aux échecs avec Sirius. Ils avaient fini leurs devoirs, et Sirius avait même entamé ceux qu'il avait à faire pendant les vacances, qui commençaient la semaine suivante. En y repensant, Peter fronça les sourcils.

« Au fait Sirius ? »

« Mmh ? » grommela Sirius, en pleine méditation.

« Euh... Comment tu vas faire pour cet été ? Je veux dire, puisque tu es en froid avec James et que... Enfin, tu vois ce que je veux dire. »

« Mmh. »

Peter observa Sirius quelques instants, attendant patiemment la réponse. Sirius réfléchit encore quelques instants, puis il avança sa tour, mangeant le chevalier de Peter. Mais l'intéressé s'en moquait royalement.

« Ahahah ! Je t'ai eu ! Echec ! »

« Sirius, tu n'as pas répondu à ma question. »

« Quelle question ? »

« Où vas-tu aller pendant les vacances ? »

« Oh, mon oncle Alphard est mort le mois dernier. »

« Je suis désolé, Sirius. » s'excusa Peter, bien qu'il n'ait jamais entendu parler d'un oncle Alphard et qu'il ne voyait pas très bien le rapport.

« Je l'aimais bien. C'était un vieux pervers qui racontait des blagues cochonnes aux repas de famille et qui a traité un jour ma mère de sale traînée parce qu'elle faisait la belle devant Malefoy. Il détestait Malefoy. En fait, il détestait l'histoire des Quatorze Familles, c'est pour ça qu'il foutait la merde à chaque repas. Il me faisait rire. Enfin bref, j'ai reçu une lettre d'Andromeda ma cousine préférée il y a un mois, et elle me racontait qu'il était mort d'une crise cardiaque. Elle avait joint une lettre de mon oncle qui me disait qu'il avait eu vent de ma fuite, et que pour me féliciter de cette 'brillante preuve d'intelligence et de lucidité si rare chez les Black' il me donnait la moitié de son argent. L'autre moitié allait à Andromeda qui s'était occupée de lui jusqu'à sa mort. Et vu comme il était, elle méritait au moins les trois quart si ce n'est tout. »

« Attends, tu as hérité de combien ? » demanda Peter après avoir ri.

« Trente mille Galions à peu près. »

Peter eut un sursaut de surprise, qui renversa le plateau. Sirius sursauta, effrayé par le geste brusque de son ami.

« TRENTE MILLE GALIONS ? » s'étouffa Peter. « C'est plus que tout ce que mes parents ont ramassé durant toute leur vie ! »

« Bof » répondit Sirius. « Mon Oncle jouait à la crapette tous les samedis avec ses amis. Ils pariaient souvent de l'argent, et il trichait tout le temps. Et puis, il a hérité pas mal d'argent de ses parents. Enfin bon, bref, j'ai de l'argent, je m'achèterai un appartement. J'ai déjà trouvé quelque chose, tu n'auras qu'à venir chez moi si tu veux pendant les vacances. »

Peter lui sourit. Bien sûr qu'il voulait venir. Evidemment ! Quelle question !

« Je suis vraiment très heureux pour toi ! »

« Merci. »

« Peter ? »

Peter se retourna. James le regardait, voire le fixait avec une allure peu naturelle. Peter sentit Sirius se tendre, et la tension monta d'un cran.

« Oui ? » répondit Peter, voulant abréger la conversation.

« C'est l'heure d'aller grignoter quelque chose, j'ai faim, et les elfes de maison doivent être en train de nous attendre. »

Peter hocha la tête. En traduit, cela voulait dire qu'il était temps d'aller rejoindre Remus, que c'était l'heure et que Remus les attendait sûrement. Peter trouva que James abusait un peu en parlant à mots couverts devant Sirius, mais ce n'était pas le moment de tout gâcher. Aussi, il se tourna vers Sirius en souriant.

« Je dois y aller. A demain vieux. Passe quand même une bonne soirée. »

Sirius se contenta d'acquiescer d'un mouvement de tête, sans s'arrêter de fixer Sirius. James, lui, évitait le regard de son ancien meilleur ami et se contentait de regarder Peter qui se sentait mal à l'aise. Peter soupira. Sirius restait quand même bien orgueilleux, et plutôt présomptueux pour jouer ainsi avec le feu. Pourquoi fanfaronnait-il face à James alors qu'il regrettait tellement ?

Il saisit les échecs et, lorsqu'il passa devant Sirius, il osa un « arrête un peu » légèrement agacé mais gentil malgré tout qui força étonnamment Sirius à s'exécuter. Peter monta au dortoir chercher sa cape qu'il rétrécit et, en sortant, remarqua un détail. Sur la table de chevet de Sirius, dont le lit se trouvait le plus près de la porte traînait une feuille noircie par des écritures. Peter s'en approcha, et l'attrapa. C'était une carte. Non. C'était LA Carte. La Carte du Maraudeur. Mais en beaucoup plus complète, beaucoup plus élaborée, plus précise. De nouvelles salles étaient apparues, avec de nouveaux sorts. Elle était également beaucoup plus grande, comme les cartes routières moldues. Et puis... Peter approcha sa tête vers la carte. Un petit point avançait lentement vers lui. En-dessous, était étiqueté 'James Potter'. Puis soudainement, la porte s'ouvrit sur James.

« Bon, tu arrives Peter ? »

L'interpellé reposa immédiatement la carte sur la table de chevet.

« Oui. Oui, oui. Oui, j'arrive, attends ma... Ma cape. Sur mon dos. »

« Qu'est-ce qu'il y a ? »

« Rien. Rien, rien. J'arrive, tu vois ? »

James fronça les sourcils, mais lorsque Peter passa devant lui, il haussa les épaules. Peter descendit les escaliers à toute vitesse et courut presque hors de la salle commune, songeur. Alors comme ça, Sirius avait complété la carte. Pourquoi ne lui avait-il rien dit ? Pourtant, cela faisait un mois qu'ils étaient réconciliés ! Au moins, cela expliquait ses retours tardifs. Voilà pourquoi il ne dormait presque pas. Peter fronça les sourcils. Il ne comprenait pas. Pourquoi Sirius faisait-il ça ? Pourquoi continuait-il la Carte des Maraudeurs alors que seul, embêter les autres était beaucoup moins drôle ? Peter savait que Sirius était parfois tordu, mais pas au point de continuer cela sans arrière pensée. Préparait-il un coup ? Ou était-ce simplement le seul moyen pour lui de faire revivre le mythe des Maraudeurs ?

« Ca va Peter ? Tu m'as l'air bien pensif ! » s'exclama James.

« Oui ça va. »

Ils marchèrent encore dans les couloirs, utilisant des passages secrets, et se dissimulant dans les ombres. James avait perdu sa cape d'invisibilité lorsqu'il avait dû aller sauver Rogue. Il avait encore mauvaise cette perte d'un prix considérable. Et le plus ironique dans tout cela c'était que si quelqu'un la lui avait volée il ne pouvait pas aller s'en plaindre puisqu'il n'avait pas le droit de l'avoir.

« Sirius a continué la Carte du Maraudeur. » lâcha finalement Peter.

« Pardon ? »

« Il l'a même sacrément élaborée. Il a trouvé le moyen de faire apparaître tout le monde sur la carte. Un petit point et une étiquette en-dessous avec ton nom et ton prénom. Il y a même des salles que je n'ai jamais vues. »

James dévisageait Peter, surpris. Il tentait de cacher son admiration pour Sirius, mais c'était vain. Puis, il haussa les épaules, avec l'air du gars qui s'en contre fiche. Ce n'était pas très crédible, trouvait Peter.

« Bah, il ne doit avoir que ça à faire. Si ça l'amuse... »

Peter trouva même qu'il y avait une sorte de jalousie dans son geste. James aurait voulu être celui qui aurait complété la Carte, celui qui aurait trouvé le sort pour afficher les personnes, et les dernières salles encore non visitées. Peter observa avec amusement son comportement. Ce qui devait l'énerver encore plus devait être le comportement simple de Sirius. S'ils avaient encore été amis, Sirius aurait fanfaronné ou aurait montré sa fierté comme James aurait voulu le faire, mais le fait que Sirius ait été mis de côté l'avait obligé à se calmer : il n'avait personne à qui s'en vanter. Au fond, ses chevilles avaient fortement désenflé et James n'appréciait pas ça du tout. Il aimait être le meilleur, et à la limite partager la vedette avec son meilleur ami. Mais maintenant que c'était la guerre, il voulait être seul à la première place sur le podium. Et actuellement, Sirius était en train de la lui ravir.

Etrangement, ils arrivèrent assez rapidement et facilement devant le saule cogneur. Peter aimait moins les nuits de pleine lune sans Sirius. Il y avait moins de jeux pendant la nuit, Sirius n'était plus là pour faire les chiens fous. Les Maraudeurs sans Sirius, c'était nul, au fond. Mais Peter s'efforçait de ne pas laisser transparaître ses sentiments. Remus, en loup-garou, ressentait plus ce genre de mal-être et il pouvait disjoncter plus facilement.

Lorsqu'ils retrouvèrent Lunard, ils se sautèrent dessus et jouèrent pendant une heure. Mais rapidement, ils se lassèrent et entreprirent de sortir. Queudver sentait que la conscience de Remus empêchait Lunard d'avancer, alors il l'embêta un peu. Finalement, Lunard refoula Remus et fit la course avec Cornedrue et Queudver.

Très vite, ils s'enfoncèrent dans la forêt Interdite. Vers quatre heures du matin, au moment de rentrer, ils s'approchèrent de la lisière de la forêt. Tout se passait bien jusqu'à un cri. Un cri féminin. Queudver et Cornedrue échangèrent un regard, mais déjà Lunard fonçait sur la jeune fille. Cornedrue détala en bramant. Queudver saisit le message. La jeune fille, tétanisée, observait le loup-garou courir vers elle, les yeux écarquillés. Cornedrue se jeta sur Lunard et lui donna un grand coup de mâchoires dans le dos. Queudver s'en alla jusqu'à Poudlard. Décidément, cette année n'était pas la bonne.

Heureusement pour lui, les rats étaient fréquents à Poudlard, et il passait relativement inaperçu non seulement parce qu'il allait très vite, mais en plus parce qu'il n'y avait personne dans les couloirs. En huit minutes il était devant le tableau de la Grosse Dame, qui dormait profondément. Il se retransforma en Peter et hurla trois fois le mot de passe avant que la Grosse Dame ne se bouge en grommelant. Peter, essoufflé, traversa la salle commune sans bruit et monta dans le dortoir. Il ne pouvait pas prévenir les Professeurs pour le moment. Tant pis pour l'ego de James et de Remus, il fallait prévenir Sirius. La porte s'ouvrit dans un vacarme tel que Peter pensa avoir réveillé Poudlard. Il courut jusqu'au lit de son camarade en l'appelant. Mais il n'y avait aucune réponse. Alors il ouvrit en grand les rideaux qui cachaient le lit en baldaquin de Sirius. Et ce qu'il vit le laissa pétrifié.

Le lit était vide.


Peter cracha le plus gros juron qu'il ait jamais connu. Où diable avait bien pu passer Sirius ? Tout était fini... La jeune fille allait mourir ou être mordue, Remus mourrait et James serait viré. C'était vraiment la fin. Pourquoi Sirius n'était-il pas là ? OU ETAIT-IL ?

Peter était dans un tel état de panique qu'il ne remarqua pas tout de suite le bout de papier qui traînait sur le lit. Ce ne fut que lorsqu'il s'assit dessus en voulant se calmer qu'il le vit. Intrigué, il se releva, l'attrapa et l'ouvrit. Immédiatement, son regard fut attiré par le bureau de Dumbledore où le directeur faisait les cents pas. Du côté du Troisième étage, quelques Serpentard traînaient (des Deuxième Année que Peter trouvait ridicules). Il n'avait jamais imaginé que Poudlard puisse être si vivant les nuits. Peut-être était-ce à cause de la pleine lune. Finalement, son regard fut attiré par de l'action dans le parc de Poudlard.

Peter écarquilla les yeux. Quatre points étaient indiqués à la lisière de la forêt interdite : Lunard et Cornedrue, dont on distinguait à peine la césure entre les deux points. Lorsqu'il vit les deux autres, Peter ne sut pas comment réagir. Au début, il poussa un soupir de contentement lorsqu'il vit qu'un point étiqueté Patmol s'approchait de plus en plus vite des deux autres animaux, mais il retint avec peine un cri lorsqu'il aperçut que la jeune fille qui se faisait attaquer était étiquetée Lily Evans. Témoin invisible et bien caché de la scène, Peter observa avec tension ce qui se passait à des centaines de mètres de lui. Lily ne bougeait pas. Elle devait observer avec horreur Patmol et Cornedrue être attaqués. Pendant quelques minutes, les trois points s'entremêlaient sans cesse et il était impossible pour Peter de savoir qui était qui, qui était en bonne position et qui ne l'était pas du tout. Puis, soudain, le point qui désignait Cornedrue s'éloigna et l'étiquette changea. Ce n'était plus son surnom qui était indiqué. Cornedrue avait été remplacé par « James Potter ». Peter ne sut pas si c'était positif ou non, et il opta pour la deuxième hypothèse quand il vit que James ne bougeait pas. Lunard allait se jeter sur lui lorsque Patmol s'interposa.

Peter cracha un nouveau juron. Il fallait qu'il y retourne. Alors il se retransforma et disparut une nouvelle fois dans les couloirs sinueux et obscurs du Poudlard endormi (ou presque). En chemin, il ne rencontra personne d'autre qu'un autre rat (une rate qui allait entamer des tentatives d'approches). En cinq minutes (temps record), il arriva à la sortie de Poudlard. Epuisé, il se força malgré tout à courir vers ses camarades qu'il aperçut rapidement. Lily s'était jetée sur James pendant que Lunard et Patmol se menaient une guerre sans merci. Il attira l'attention de Sirius discrètement. Alors, Patmol força Lunard à reculer vers le saule cogneur pendant que Peter allait ouvrir la porte en l'immobilisant. En quelques longues minutes, Lunard était retourné dans le couloir froid et humide de la Cabane Hurlante.

Queudver attendit que Patmol soit ressorti du périmètre du saule cogneur pour s'en éloigner également. Patmol se transforma en Sirius devant une Lily ébahie, alors que Queudver faisait de même. Sirius, épuisé et essoufflé s'approcha de James, tâta son pouls et soupira.

« Comment va-t-il ? » demanda Peter.

« Il est dans les pommes. C'est pas grave. Remus lui a fait sacrément mal. Heureusement que je suis arrivé à temps, sinon ça aurait été un vrai massacre. »

« Que... Que... Qu'est-ce qui se passe ? Qui êtes-vous ? » s'exclama Lily, les yeux écarquillés.

Sirius la regarda en haussant les sourcils.

« Lily, ne nous dis pas que tu ne nous reconnais pas ? »

« Bon sang mais ... Mais vous êtes quoi au juste ? Je ne comprends rien ! »

« Quelque chose me dit que tu connais la réponse. »

« Non, c'est impossible Sirius. Ce n'est pas possible, je connais la liste des animagi par cœur et vous n'y figurez pas, et puis c'est bien trop dangereux et compliqué pour que des crétins de seize ans puissent en être et... Et merde vous êtes fous ? Qu'est-ce que vous foutiez avec Remus alors qu'il est dangereux ? »

« Et toi, on ne t'a jamais dit que c'était mal d'espionner les gens et de les voler ? »

Peter assistait à la dispute sans comprendre. Il était un peu vexé que Lily les sous-estime à ce point, mais il ne voyait pas en quoi Lily les avait espionné et en quoi elle était une voleuse.

« Je n'ai rien volé ! »

« Ecoute, on parlera de ça plus tard. Il faut qu'on ramène James au dortoir. »

« Hein ? Ca va pas non ? Tu as vu comme il est blessé ? »

« Mêle-toi de tes oignons Lily s'il te plaît. Je sais ce que je fais. Tu m'aides à le porter Peter ? Lily, va chercher la cape d'invisibilité s'il te plaît et couvres-en James. »

La cape d'invisibilité ? tilta Peter. Mais James l'avait perdue ! Comment se pouvait-il que... ?

« Et oui mon cher Peter, miss Evans avait récupéré la cape. Je ne sais pas comment elle a fait mais on verra ça plus tard. L'important c'est de rentrer sans se faire chopper. Sinon, nous sommes morts. »

Le retour dans le dortoir fut laborieux. Peter étant beaucoup plus petit que Sirius et James étant invisible, il était difficile de le porter. De plus, les deux adolescents étaient épuisés. Le sort ne s'acharna heureusement pas sur eux, et ils ne rencontrèrent personne d'autre que le Gros Moine de Poufsouffle que Lily n'eut aucun scrupule à ensorceler devant un Peter et un Sirius esbaudis. Effectivement, elle savait ensorceler des fantômes 1 et elle le faisait très bien. C'était assez effrayant.

Ils arrivèrent dans la salle commune vers cinq heures moins le quart, et Lily les accompagna jusqu'au dortoir des Maraudeurs. Arrivés dans leur chambre, les deux garçons déposèrent leur ami sur le lit sans ménagement. Ils prirent quelques minutes pour reprendre leur souffle pendant que Lily retirait la cape d'invisibilité de James. Il était assez pâle et ses mains étaient glacées. La jeune fille remarqua une tâche qui noircissait d'avantage la robe de James.

« Je crois qu'il est blessé. »

« Sans blague ? » ricana Sirius.

Il se leva et se dirigea dans la salle de bain. Il en ressortit quelques minutes plus tard avec un ou deux baumes et plusieurs bandes. Lily écarquilla les yeux.

« Où as-tu trouvé ça ? »

« Dans notre infirmerie. »

« Nous n'avons pas tout ça nous ! »

« C'est parce que tu n'as jamais été t'approvisionner. » grommela Peter.

Lily ouvrit la bouche choquée, comprenant qu'ils avaient volé Pomfresh. Peter se leva et s'approcha de James. Il lui retira sa robe de Sorcier pendant que Lily lui enlevait ses chaussures et ses chaussettes. Peter et Sirius échangèrent un regard amusé. Si James savait cela... Lily ne devait jamais s'être imaginée déshabiller James Potter, et encore moins de son plein gré. Ce fut elle qui lui retira sa chemise, Sirius déjà occupé à préparer les ustensiles pour soigner James, et Peter ne supportant pas la vue du sang. Cependant, elle renonça à lui retirer son pantalon, ce que Peter accepta de faire alors que Sirius ricanait. Lily se retourna le temps que Peter mit à aliter James.

Puis Sirius arriva et, après avoir laissé Lily nettoyer les plaies, passa de la crème sur le corps de James. Heureusement, il n'avait rien de cassé, juste quelques contusions et de nombreuses coupures dues aux coups de dents de Remus. Peter, pendant ce temps, s'était éloigné le plus possible de James. Les draps étaient sérieusement tâchés de sang, ce qui n'était pas beau à voir. Il sentait déjà des vertiges le prendre, et la vue du sang n'était pas la seule coupable : il était épuisé.

Lorsqu'ils eurent fini de soigner James, Sirius et Lily le couchèrent dans le lit de Sirius qui était propre. Puis Sirius s'occupa de lui. Lily s'assit sur le coffre en bois de Remus et frotta ses yeux.

« Je crois que tu nous dois quelques explications, Lily. » commença Peter.

« Je crois que vous m'en devez pas mal aussi. »

Peter haussa les épaules.

« Qu'est-ce que tu faisais là ? Et comment t'es-tu retrouvée en la possession de la cape de James ? »

« Je l'ai trouvée il y a deux semaines. Julia l'avait trouvée il y a trois mois accrochée à la croisée de la chambre et elle avait oublié de nous le dire. Et... Comme je vous ai vus sortir tout à l'heure, James et toi, j'ai voulu vous suivre. J'avais peur de ce que vous feriez. Mais je vous ai perdus de vue pendant un moment et vous aviez disparu. Alors j'ai attendu, après tout vous alliez bien réapparaître à un moment non ? Et quand j'ai vu Remus apparaître à la lisière de la forêt j'ai... Bah j'ai eu peur. Vous êtes malades ! Complètement dingues ! C'est... C'est extrêmement dangereux ce que vous faites ! Sortir la nuit en compagnie d'un loup-garou ! Et vous êtes devenus des animagi ! Vous vous rendez compte du danger que c'est pour vous ? »

Sirius éclata de rire.

« Tu es marrante, Lily. Tu crois vraiment qu'on n'y a pas réfléchi avant de le faire ? »

« Et ça fait combien de temps que ça dure, ces bêtises ? Un mois ? Deux mois ? »

« Tu plaisantes ? » s'indigna Sirius. « Ca fait presque deux ans qu'on est animagus ! »

Lily cligna des yeux plusieurs fois, pas sûre d'avoir bien entendue. Puis elle cala sa tête dans ses mains en marmonnant des « Timbrés... Totalement timbrés ! ».

« Comment Remus peut-il vous laisser faire ça ? Mince ! Il est Préfet ! Il est d'autant plus responsable qu'il connaît très bien les risques qu'il encourre s'il arrivait quoique ce soit à quiconque ! Dumbledore ne pourra pas le sauver éternellement ! Comment pouvez-vous être si immatures et si tarés ? »

Peter vit Sirius serrer les poings.

« Tu sais ce que c'est d'être un loup-garou, Lily ? Tu sais ce que ça veut dire ? Ca veut dire qu'une fois par mois ta morphologie entière change, que tu souffres le martyr et que tu n'as pas le droit de le dire aux autres parce qu'ils ont peur de toi. Parce qu'ils pensent que tu es dangereux. Remus a été seul pendant des années ! Tu crois vraiment qu'on pouvait se vanter d'être ses amis si on le laissait souffrir seul ? »

« Venant de quelqu'un qui l'a trahi, c'est vrai que ça prend tout son sens. » cracha Lily.

Sirius pâlit et déglutit bruyamment, alors que Lily plaquait sa main sur sa bouche, horrifiée. Si Peter était d'accord avec Lily, il pensait que là elle allait un peu loin. Ce n'était pas le moment de lui faire des remontrances. Après tout, il aurait très bien pu laisser tomber James et Remus et les laisser se débrouiller puisqu'ils l'avaient mis sur le côté.

« Je suis... Je suis désolée Sirius, ce n'est pas ce que je voulais dire... »

« Si, c'est exactement ce que tu voulais dire. Et tu sais ce que c'est le pire ? » tonna Sirius. « C'est que tu as entièrement raison. »

Peter fut tellement étonné de cet aveu qu'il releva la tête vers son ami.

« Ce n'est pas parce que j'ai fait une erreur... Non, la plus grosse connerie de ma vie, que je ne m'en suis pas rendu compte et que je ne m'en veux pas. Tu ferais mieux d'aller te coucher. »

Lily hocha la tête. Elle se releva, jeta un dernier regard à James et s'approcha de la porte. Sans se retourner, elle arrêta son geste et posa une dernière question :

« Comment as-tu su ce qui se passait ? »

Peter jeta un regard inquiet à Sirius.

« L'instinct. »

Lily eut un rictus. Elle allait passer la porte lorsque Sirius l'arrêta à son tour.

« Tu tiens ta langue, n'est-ce pas ? Pour ce soir ? »

« Sinon quoi ? Tu me jettes un sort d'Oubliettes ? »

« Par exemple. »

Lily se retourna vers Sirius.

« Tu aimes le risque non ? » joua Lily. « Tu le prends ou tu ne le prends pas ? »

Sirius lui sourit.

« A ton avis ? »

Fin du chapitre 23

1 Cf : chapitre 12.


Mes coups de cœur :

Cette semaine, c'est Ange, mon auteur coup de cœur. Je connais ses fics depuis longtemps, mais en fait, je me suis relu Chatte Noire, Chat Blanc et je suis encore sous le charme. Cette fille a un talent incroyable ! Elle allie humour, magie, intrigue et reste dans l'esprit de JKR bien qu'ayant son propre style, tout aussi sinon mieux que l'auteur originale. J'adore.


Réponses aux Reviews :

Jenny : toute rouge Bonjour ! J'espère que vous allez bien, aujourd'hui c'est moi qui trie vos questions. Mais comme Kazy est assez occupée (une cousine à la maison) je pense que je vais même devoir répondre à vos questions.

Merci Jenny. T'es un amour. Rien à voir avec cette empotée d'Electre qui ne sait pas être polie ! Putain je l'aime ce perso (Electre). Et puis je t'aime aussi Jenny.

Jenny : encore plus rouge Merci... Et puis moi aussi je t'aime Kazy. Même si tu m'as tuée, je t'aime quand même. En fait, je suis plus triste pour ma famille.

Faut pas. Et puis ne t'inquiète pas, tu seras rapidement remplacée dans le genre « puce toute mimi ». Mais je n'en dis pas plus.

Jenny : D'ac. Alors on commence ! Eiream te dit que le chapitre était parfait (quoiqu'en toute sincérité je pense qu'elle en fait un peu trop) et elle dit qu'elle adore. Faut que je te le répète. Et elle m'aime bien. toute contente toute rouge

Mais tout le monde t'aime, ma Jenny. Bah... aussi rouge que Jenny merci Eiream.

Jenny : Sinwen te demande si tu aimes la crème flottante ?

Ouaiiiiis !! J'adore ! Avec du caramel ! Miam miam miam ! Même si je préfère les gauffres ou les crêpes !

Jenny : Et elle précise que c'est mal parti pour Natasha et Brad (c'est qui eux ? Y a pas de Brad ni de Natasha dans ta fic...)

Merde. J'aurais adoré les voir ensemble. Tiens, ça me fait penser que Melrose Place reprend sur TF1. Ca va me faire rire. En plus, c'est les épisodes avec Brooke. C'est marrant, vu comme elle est tarée.

Jenny : Euh... Cool. Kamala 1ère du nom trouve que la fin du chapitre 22 est triste mais que Sirius n'était pas très futé.

Je pense que Sirius était plus malheureux que très futé.

Jenny : Saleen aime bien la version d'Electre, même si elle l'aime un peu moins...

Comme beaucoup de monde. Foutu perso !

Jenny : Et elle souligne... murmure toute gênée que c'est triste pour Sirius... Tu trouves pas que t'es dure ?

Jenny, oublie que tu es amoureuse de lui, d'ac ? Je ne suis pas dure ! C'est JKR qui a eu cette idée. Et puis de toute façon, j'aurais pu faire en sorte qu'ils se pardonnent. Mais non. Ça me paraissait absurde. Remus ne pouvait pas pardonner à Sirius. Personnellement je n'aurais carrément pas pardonné.

Jenny : Maieuuuuh... C'est Sirius quand même ! Il est pas méchant !

M'en fous. C'est comme ça. Et puis si tu veux t'en occuper, c'est toi qui a des dons de guérison. T'as qu'à aller jouer au docteur avec lui !

Jenny : rougi violemment Euh...

Gniark ! Review suivante.

Jenny : marmonne sans cœur... Puce est révoltée, elle trouve que c'est mal de tout le temps mettre Lily en nuisette.

Ahem. Chère Puce, venant de quelqu'un qui dessine Lily bourrée avec de la bièraubeurre à 1 et qui est vêtue en tout et pour tout d'un simple t-shirt, je trouve malvenu de ta part de me faire des réflexions (rires). Et venant d'une fille qui fait également des dessins de Sirius et Ambre sous un parapluie avec écrit « Sortez couverts » je trouve également malvenu de ta part ... Mdr ! Oui, bon, ça va ok, cet argument ne compte pas, c'était mon idée... Pf... N'empêche que !

Jenny : Elle demande également si Remus va pardonner, si on verra Ambre et est-ce qu'elle et Sirius vont se refaire une soirée débauche ?

Remus « pardonnera » dans le chapitre 26 je crois. Mais si on y réfléchit bien, Remus ne pardonne à Sirius que dans le tome 3 et encore... Parce que cette bêtise à coûté indirectement la vie à Lily et James. Remus était persuadé que Sirius était le traître à cause de ça (j'en suis sûre et certaine) et Sirius soupçonnait Remus à cause de leur relation qui ne devait plus être la même (ce que je comprends). Comme ce genre de relation est dur à décrire, je ne sais pas si ça collera à ce que je veux faire, mais bon. Ça ne coûte à rien d'essayer. Ambre, on la revoit brièvement dans ce chapitre, même si on n'en parle pas beaucoup. Mais elle sera de retour dans le chapitre 24. Qu'est-ce que tu entends par « soirée de débauche » ? Une soirée où ils picolent ? Non. Je ne pense pas. Une soirée où ils s'embrassent ? Oui. Il y en aura une. Gniark ! Allez, salut Marta Kent !

Jenny : Ambre Amberson dit qu'elle est fan de toi et qu'elle adore ta fic.

toute rouge cramoisie bafouille merci...

Jenny : éclate de rire on dirait moi !

foudroie son perso du regard

Jenny : Ahem. Broack Dincht te menace de ne plus te parler si tu écris un chapitre nul.

Nooooooon !! Broack non non non ! Tu me parles hein ? Même si c'est nul, hein ? (même si je trouve ça bof personnellement) Je veux que tu me parles !!

Jenny : Que fais-tu fumer à Julia ?

Bah je crois que c'est ça le pire, c'est qu'elle est agen. Complètement sobre.

Jenny : Il part également dans un délire de chorale apocalyptique.

Oui !! J'adore ! Ca m'a fait trop rire ! T'as sûrement dû faire une overdose de starwars ! mdr ! Depuis que le coffret DVD est sorti... mdr !

Jenny : Il a réussi à placer son jeu de mots de la review !

Oui, c'est désormais une habitude, un refrain, ça s'appelle le Jeu de mots de Broack, et c'est à chaque review pour EOEL ! Gniark ! Quelle sera la prochaine ? Après Electre-icité, Kazy-ment et Sirius-ment à quoi auront-nous droit ?

Jenny : Il trouve cependant que Rogue est le calque de Malefoy.

Ah bon ? En quoi ? Personnellement, je ne vois pas en quoi il est semblable à Malefoy... J'imagine vraiment Rogue comme ça, et je trouve qu'il est différent de Malefoy. Personnellement, si je devais écrire sur Malefoy, je le ferais bien pire que Rogue. Bien plus vicieux, plus méchant, plus mauvais et plus cynique que Rogue. Parce que Rogue est tellement méprisé par les Maraudeurs que je sens qu'il n'ose pas être vicieux et méchant avec eux en tant qu'adolescent de peur de représailles. Alors que Malefoy n'a pas cette retenue-là.

Jenny : Il te conseille de lire des bouquins écrits par JKR (c'est qui ?).

Gniark ! Problème : je ne les ai pas, et je n'ai pas de bibliothèque magique. Et puis, j'ai pas envie de claquer d'argent dans un bouquin pareil. Je ne compte pas écrire des fics HP toute ma vie, et je pense que EOEL sera la seule fic longue et complexe que je ferai. Parce que c'est très astreignant et très compliqué à faire. Mais si tu pouvais m'aider... Prends l'ADSL ... Ou alors il y a un site où je pourrais trouver toutes ces créatures ? Chais po. Si vous pouvez m'aider, n'hésitez pas !

Jenny : Il trouve également que ça fait Star... Stargate (mais qu'est-ce que c'est que ça ?) le coup des yeux de Remus.

Ouais. Ou comme Shalimar dans MSBSBS (ou Mutant X pour les non-initiés). Mais c'est pas grave. C'est un loup-garou, c'est normal. Tant pis. Au fait, Jenny, je voulais te dire que ton neveu, Neville, est un peu boulet, mais très, très gentil. C'est un garçon adorable, et il a de nombreux fans. Tu as de quoi être fière ma grande.

Jenny : les larmes aux yeux merci...

C'est pas moi qu'il faut remercier. C'est JKR. Et encore, vu ce qu'elle fait à ta famille, je trouve qu'il n'y a pas vraiment de quoi la remercier. Enfin... Suivant !

Jenny : Line Black (la femme, sœur, cousine, nièce de Sirius ?) fait court pour ne pas qu'Electre fasse sa crise. Kazy a enfermé Electre dans son PC. Elle s'amuse à le faire bugger, vous, tout ce que vous craignez, c'est de ne plus pouvoir voir les chapitres de Kazy (ce qui n'est pas forcément un mal, cf : chapitres 19 à 21) Elle signale aussi que les Black sont cons. rougi maieuuuuh... Non... c'est pas graaave...

écroulée de rire c'est meugnon à douze ans... Ca tombe amoureuse de n'importe qui.

Jenny : Tu peux parler.

tire la langue Chuis pas amoureuse de Sirius moi ! Je le trouve canon. C'est pas pareil !

Jenny : Elle demande aussi si tu comptes vraiment faire revenir Electre pour lui faire mettre le bazar ?

Ahem... Euh... Bah en fait, j'ai menti à Electre. Oh non, je vous vois déjà soupirer de soulagement ou de mécontentement selon votre degré de sadisme, Electre reviendra faire son come-back, mais c'était prévu depuis le début qu'elle mettrait le bordel. Vouala.

Jenny : Hedwige93 signale qu'elle n'est pas la 93ème mais qu'elle VIENT du 93. Electre est vraiment pas... Ahem... Elle dit aussi qu'elle aurait pardonné à Sirius.

Bah t'es vachement magnanime ! Moi je pardonnerais pas même à ma meilleure amie un truc pareil ! Tu peux pas te prétendre être le meilleur ami de quelqu'un pendant six ans et le trahir. Il a quand même failli tuer Rogue et surtout Remus ! Même James ! Deux de ses meilleurs amis ont joué gros avec ses bêtises ! Alors je suis d'accord, il n'allait pas bien, mais plutôt que de jouer les mecs virils genre « shwarzy chuis invincible » il aurait mieux fait d'aller parler à son meilleur ami. Même les mecs se parlent. Perso, je trouve que Sirius a abusé sur ce coup-là. Je suis peut-être dure, mais je n'apprécierais vraiment pas. Remarque, je finirais par lui reparler parce que je suis incapable de faire la gueule à quelqu'un. Enfin, on s'en moque.

Jenny : Elle dit aussi qu'elle a pas peur d'Electre. Bah t'as bien de la chance, parce que personnellement elle m'effraye...

se marre comme une baleine Faut pas ! Elle est mimi mignonne, Electre. Un peu chtarbée sur les bords et les bords sont larges, mais elle est gentille au fin fond d'elle-même.

Jenny : Mouais. Bah tu vis pas avec elle pour l'éternité, ça se voit.

Gniark !

Jenny : Florelle te trouve presque pire que JKR (mais c'est qui elleuuuuh ?) et te demande comment tu as osé faire ça alors que l'amitié est la chose la plus importante pour lui ?

On n'a pas le même sens du mot « amitié » Sirius et moi visiblement. Mais ne t'inquiète pas, ils se reparleront. Et puis ça s'est arrangé un peu là non ? Hein ?

Jenny : Ambre va-t-elle ressusciter ?

Lol ! Oui.

Jenny : Elle veut que tu postes très vite, c'est un ordre.

Ca va, c'est assez vite, là ? Par contre, je ne promets rien pour la suite parce que les cours reprennent, mes notes sont en chute libre (j'en ai maaaaarre des notes qui tournent autour de la moyenne ! faut que je remonte j'y arriverai j'y arriverai). Mais je suis assez inspirée en ce moment, alors ça devrait aller. Du moins... J'espère.

Jenny : 'tite Mione trouve qu'on ne voit pas assez Lily et que l'histoire Lily/James n'avance pas assez vite.

Là, tu as vu Lily. Et puis dans un épisode pareil, on ne peut pas la voir souvent ! C'est surtout un problème Maraudeuresque, Lily n'a rien à voir là-dedans. Mais tu la verras pas mal dans les chapitre 24 et 25. Quant au côté LJ, je trouvais que ça avançait trop vite dernièrement. Ils étaient presque au point de tomber amoureux, alors que pour le moment, Lily n'est pas amoureuse de James. Mais t'inquiète pas, à partir de la rentrée à Poudlard, ça devrait aller assez vite. Enfin... Je crois sourire crispé.

Jenny : Elle demande également si Lily va prendre le parti de Sirius et ce que va faire Ambre aussi.

Je crois que le chapitre a répondu à tes questions.

Jenny : Elle trouve aussi que tu écris plutôt lentement.

Tiens, ça m'étonne. Je trouve que je suis plutôt régulière par rapport à d'autres auteurs (du genre Alo pour ne citer qu'elle). D'accord, je le concède, avant je postais toutes les semaines, mais l'inspiration ne vient pas comme ça, et parfois c'est un peu dur d'écrire quand on a des soucis en tête, des devoirs qui s'empilent au fur et à mesure sur ton bureau ou que tu profites de ta jeunesse en glandouillant chez tes copines. Je suis désolée si tu trouves que je vais lentement, mais je fais de mon mieux.

Jenny : Voualaaaaaaaa !! On a fini ! Comme Kazy est déjà reparti à ses devoirs, je m'occupe de la fin : merci du fond du cœur pour les reviews toujours plus nombreuses. C'est très agréable à lire à chaque fois, et c'est avec impatience que Kazy et ses personnages attendent vos commentaires. Alors vraiment, merci de prendre quelques minutes pour lire et reviewer. De plus, Kazy fait un site avec Angelene. Le problème, c'est que le site s'essouffle un peu (et malheureusement déjà) à cause du manque d'aide. Alors si vous vous sentez d'aller voir et de nous aider, elles sont ouvertes à toute proposition. Elles ont besoin d'auteurs ou de lecteurs pour les aider à maintenir le site en vie. Merci d'avance (je sais que la pub est interdite, aussi je m'excuse d'avance auprès du site. Le site est ). Si l'adresse ne fonctionne pas, allez dans ma bio. Enfin, Julia s'occupera de la nouvelle réponse aux reviews lors du prochain post. En espérant que ça vous plaise, gros bisous à tous et à toutes.


Preview du chapitre 24 :

Les jolies colonies de vacaaaaanceuuuuh merci Peter merci Siriuuuuus... Quand Lily se fait un p'tit ami et que James se pose des questions... Quand la vie n'est jamais ce qu'on voudrait qu'elle soit.

Chapitre 24 : Souds better much on holiday. POV Lily, Sirius, James, Ambre, Oreste Daray.