Disclaimer : Vous connaissez le système rien à moi tout à Elle.
Protection parentale : G
Résumé Général : Les Maraudeurs ont dix sept ans, Voldemort est de plus en plus puissant, et acquiert de plus en plus de pouvoir. A Poudlard, la plupart des Septième Année ont fait leur choix. Sera-t-il seulement le bon ?
Résumé du chapitre précédent : C'est les vacances. Lily sort avec Mathieu, un Moldu qu'elle a rencontré dans sa colo, Sirius sort avec Katerina, une Moldue aussi, un peu farfelue et très maladroite incapable de se souvenir du prénom de son copain, James commence à s'inquiéter pour Sirius, et Peter se moque de lui. Oreste Daray dit à un mystérieux inconnu qu'il a son autorisation pour faire ce qu'il faut vis à vis de sa propre fille, alors que celle-ci qui pourtant allait mieux, voit le fantôme de sa sœur dans le miroir…
Note de Wam : Et je continue dans ma lancée ! Décidément, l'inspiration est là ! La fin du chapitre 27 m'a plue, donc je l'ai rapidement terminée ! Je remercie Ange pour avoir testé et encore approuvé. J'intègre un nouveau personnage qui me plaît bien. J'espère que vous l'apprécierez aussi. Bonne lecture !
Entre Ombre et Lumière
Chapitre 25 : Une rentrée mouvementée
Ce fut dans un « pop » inaudible que Sirius arriva sur le quai 9 ¾. Le problème était qu'il avait oublié que, lorsqu'on tranplanait, il fallait absolument prévoir un endroit pour ses bagages. Il n'eut le temps que de lever la tête avant de tout recevoir dans la figure. Heureusement pour lui, il y avait tellement de foule et tellement de cris que personne ne s'en rendit compte. Vexé malgré tout – foutu ego ! songea-t-il – Sirius rangea ses affaires et entreprit de monter dans le train. A côté, une Serdaigle de Troisième ou Quatrième Année serrait l'intégralité de sa famille dans ses bras (ce qui n'était pas peu dire), et un jeune Cinquième Année de Poufsouffle semblait chercher quelque chose dans sa valise. Sirius admira cette animation avec amusement, mais, au moment de monter dans le train, il eut un arrêt. La réalité venait de le frapper d'un coup.
C'était la dernière fois qu'il allait à Poudlard.
Sirius se recula, et observa la locomotive rouge. Elle était resplendissante, plus scintillante que jamais, et Sirius se prit à penser que c'était sûrement parce que c'était son dernier aller que la locomotive était si belle. C'était absurde, évidemment, mais ça lui plaisait de songer cela. Pris soudainement d'une pulsion, il posa ses valises, et s'approcha de la locomotive. Il n'avait jamais pris la peine de l'observer attentivement. Le rouge n'était pas si rouge que ça, en fait. Elle avait, en fonction de l'angle de vue, plusieurs teintes plus orangées, parfois même jaunes ou pourpre. En fait, c'était une explosion de couleurs chaudes. Déjà, enfant, il l'avait adorée. Emerveillé par ce concentré de Magie pure, il avait su l'admirer. Mais jamais à sa propre valeur. Peut-être qu'il était impossible de le faire, au fond.
Sirius approcha sa main de la locomotive. Il n'avait jamais touché non plus cette partie du train. Etait-ce du métal ? De l'acier ? Il caressa la locomotive qui sembla rougir d'avantage et frissonner légèrement. Sirius eut un sourire alors qu'il frissonnait également et que sa main se mettait à vibrer. Il comprit pourquoi tout le monde était si émerveillé en la voyant. C'était de la Magie Pure. Que sa main souillée ne pouvait toucher véritablement. Cependant, la locomotive semblait particulièrement apprécier cela. Après une dernière caresse, Sirius se détacha de la locomotive. Et alors qu'il retournait à ses bagages, il remarqua une petite fille aux cheveux blonds. Les yeux perdus dans le rouge de la locomotive, la gamine tentait également d'approcher sa main.
Avec étonnement, la petite fille remarqua qu'elle pouvait la toucher, mais elle retira sa main lorsqu'elle vit que la locomotive avait viré au rouge vif. Sirius eut un petit rire amusé. Plutôt curieuse, la petite, pensa-t-il. Sirius s'approcha d'elle.
« C'est de la Magie Pure » expliqua-t-il. « alors c'est plutôt difficile à toucher quand on n'est pas habitué. »
« Tu es habitué toi ? » demanda-t-elle, aussi rouge que la locomotive.
« Bof. Je ne sais pas qui a créé le Poudlard Express. Il faudrait que je demande à Lily, elle a lu l'Histoire de Poudlard. Mais je pense que c'est une idée de Poufsouffle. Il paraît qu'elle était amoureuse de Gryffondor. Ça expliquerait le rouge. Quoique les trains n'existaient pas lorsque les Fondateurs ont créé Poudlard… »
La petite fille le regarda bizarrement. Sirius lui sourit. Elle devait être une fille de Moldus. Il lui posa la question. Et à son regard, il comprit qu'il avait vu juste. Il dut lui expliquer ce qu'était un Moldu avant qu'elle ne lui réponde, de plus en plus rouge. Sirius la trouvait attendrissante. Elle devait également rentrer en Première Année, vu son regard époustouflé, ses airs ahuris à chaque représentation magique (elle observa pendant dix minutes une grenouille qui changeait de couleur toutes les dix secondes suite au sort du frère d'un élève, si bien que Sirius lui demanda si elle en était tombée amoureuse). Il ne sut pourquoi, mais il fut immédiatement attendri. Il eut envie de prendre soin d'elle.
« Tes parents ne sont pas là ? »
« Maman travaille, et papa est mort quand j'étais petite. C'est Lexane, ma grande sœur qui s'occupe de moi la plupart du temps. Elle est grande, elle a quinze ans. Et elle est gentille. C'est elle qui m'a emmenée acheter mes fournitures, et elle a été très gentille quand elle a su que j'étais une… Enfin… Ce que j'étais quoi. D'ailleurs, je n'en reviens toujours pas… »
« Et toi, tu t'appelles comment ? »
« Malice Whitehorn. »
« Whitehorn ? » s'exclama Sirius. « Malice Whitehorn ? Tu veux dire… comme Devlin Whitehorn ? "
« Tu connais mon père ? »
« Bien sûr ! Il est très connu dans mon monde ! C'est lui qui a fondé la Société de Balais, les plus grands balais de notre monde ! Mais… Comment se fait-il que tu ne saches pas qui tu es ? Et si ton père est un Sorcier, pourquoi ta grande sœur n'est-elle pas à Poudlard ? »
Malice haussa les épaules. Sirius la regarda. Elle semblait triste, étonnée, curieuse et amusée à la fois.
« Je ne savais pas ce que faisait papa… » avoua-t-elle. « Tu pourras me parler de lui ? »
Ses yeux se remplirent de larmes. Sirius se sentit fondre. Que pouvait-il répondre à cela ? Qui serait l'horrible bonhomme qui oserait refuser quoique ce soit à cette gamine ? Certainement pas lui. Alors il hocha la tête. La petite fille afficha un sourire éclatant, et attrapa ses valises.
« Bon, on y va ? »
Ils montèrent tous les deux dans le wagon, et, après le sifflement de rigueur, le train s'ébranla. Comme tout le monde était déjà monté, les deux élèves ne rencontrèrent personne, et ils trouvèrent à leur plus grand étonnement un compartiment libre. Malice fut la première à pénétrer dedans, et à s'installer confortablement. Mais la première chose qu'elle fit fut de se mettre à genoux sur le fauteuil et d'ouvrir la fenêtre. Elle poussa un cri de joie et d'excitation lorsqu'elle sortit la tête. On aurait dit un chien fou. Sirius sourit à cette pensée. Finalement, elle se rassit. Ses yeux passèrent dans tout le compartiment. Ils parcoururent les fauteuils dont la mousse s'enfuyait par endroits, la couleur délavée et sale du tissu les recouvrant, et les fenêtres mal nettoyées. Mais elle semblait heureuse. Sirius la vit également jeter un regard à ses bagages. Puis ses doigts tapotèrent doucement le siège sur lequel elle s'était assise, en regardant par la fenêtre. Sirius sourit. Elle semblait également déjà s'ennuyer ferme, et être sur le point de poser une question. Il fallait lui faciliter la tâche.
« Qu'est-ce que tu veux savoir ? »
« Qui était mon père ? » demanda-t-elle après avoir sacrément rougi.
Sirius entreprit donc de lui expliquer qui il était. En gros, Devlin Whitehorn. Du peu qu'il savait, c'était un Sorcier Ecossais qui avait une vraie passion pour le Quidditch, et particulièrement pour les balais. Quelques années auparavant, il avait décidé de fonder une entreprise sur les balais. Il avait lui-même travaillé sur la création de balais plus rapides que les Halley. Mais il n'avait jamais entendu parler de sa mort. Evidemment, Sirius omit de parler de cela. Mais il lui recommanda d'aller vérifier dans la bibliothèque de Poudlard. Intriguée, Malice lui demanda plus d'explications – notamment sur les Maisons de Poudlard – auxquelles Sirius se fit un plaisir de répondre. Puis finalement, ce qui devait arriver arriva :
« T'as pas d'amis ? »
Elle était peut-être timide au début, mais très vite et une fois mise à l'aise, la fillette était tout ce qu'il y avait de plus extravertie. Par contre, même si elle ne manquait pas de gentillesse, elle semblait dénuée de tout ce qui semblait de près ou de loin à du tact. Sirius eut un sourire gêné.
« Et toi ? Pourquoi tu restes avec un grand comme moi au lieu d'aller voir des gens de ton âge ? »
« Tu n'as pas répondu à ma question. »
« Toi non plus. »
Malice haussa les épaules.
« J'ai pas envie d'être avec les autres. A ton tour. » trancha Malice avec une moue agacée.
« Euh… C'est un peu compliqué… »
« Raconte. »
« Et je ne crois pas que ça te concerne vraiment. »
Malice fit son regard rempli de larmes, et malgré lui, Sirius fondit. Elle semblait user et abuser de son charme. La peste. Plus grande, elle ferait des ravages.
« J'en ai trahi un alors les autres m'ont tourné le dos. »
« Ils ont eu raison. » trancha-t-elle.
« Oui ben ça va j'ai compris ! »
Aucun tact, se répéta Sirius. Il se sentit vexé. Si même une gamine de onze ans le lui soulignait, c'est qu'il n'avait plus aucune chance de se réconcilier avec ses anciens amis. Heureusement que Peter était là… Peter ! Où diable était Peter ? Avait-il oublié le jour de la rentrée comme en Deuxième Année ? Ou raté le train comme en Troisième ? Ou s'était-il perdu comme en Quatrième ? Ou alors peut-être l'avait-il oublié… Ou préférait-il rester avec Remus et James ? C'était bien possible. Il comprenait de toute façon.
Malice sembla voir sa tristesse car elle se remit à parler avec entrain. Elle lui raconta sa vie, lui décrivit sa sœur, sa mère, le père qu'elle connaissait. Elle lui fit même quelques blagues marrantes, et lui expliqua que son plus grand rêve était de voler. Sirius lui raconta alors le Quidditch, et, avec sa baguette, lui fit des démonstrations de tours qui enchantèrent la fillette. Elle regardait chaque sort, chaque effet avec ses grands yeux. Plusieurs fois elle essaya de lancer un sort, mais jamais elle ne réussi, et ce fut avec une moue boudeuse qu'elle concéda qu'elle n'était pas douée. Ce à quoi Sirius répondit que c'était normal parce que les Première Année étaient toujours plus lents. Et Malice retrouva le sourire.
La petite fille s'était lancé dans une grande explication sur la politique moldue – tout ce qui y touchait la passionnait, ce qui étonnait définitivement Sirius – lorsque la porte s'ouvrit.
« Ben alors Black, tu les prends au berceau maintenant ? » se moqua une voix.
Sirius leva la tête. Evidemment, c'était trop beau !
« Salut Snivellus ! Tu n'as toujours pas fait la découverte du shampooing à ce que je vois. La prochaine fois qu'on ira à Pré-au-Lard je te ferai une carte pour te montrer où on trouve la parfumerie si tu veux. »
Rogue ne répondit rien et le fusilla du regard. Malice s'était tue et observait Rogue avec incompréhension.
« Tu les aimes de plus en plus débiles également à ce que je vois. » plaisanta Wilkes.
« Et c'est toi qui dit ça ? »
« Tss… Tu m'as habitué à mieux, Black. Oh mais… ? Où sont tes charmants amis ? Tu es tout seul ? Tes petits copains t'ont abandonnés ? Ah vous voyez les gars, tout n'est pas encore perdu… Peut-être qu'on pourra faire quelque chose de ces Gryffondor… Quoique non. »
Rogue se tendit en même temps que Sirius. Celui-ci intercepta le sourire narquois qu'il afficha, et il aperçut clairement que l'envie de révéler la petite vérité sur Remus le démangeait sérieusement. Et il ne pouvait rien faire. Jeter des sorts serait idiot, Malice risquait d'être touchée, et si Sirius était habitué à recevoir des sorts plus ou moins violents, Malice ne connaissait rien du monde Sorcier. C'était trop dangereux. Il devait donc s'écraser. Mais, se jura-t-il, c'était à charge de revanche.
« Eh bien, Black ? Tu ne réponds rien ? Tu fais moins le malin sans tes copains ! »
« La ferme Junior. Moi au moins je me débrouille sans marque sur le bras. Tu dois être content remarque, depuis que tu sais transplaner tu dois pouvoir aller rejoindre ton cher Maîîîîître… »
« Jaloux ? »
« D'être le larbin de Voldemort ? » assena-t-il, alors que les quatre Mangemorts frissonnaient sous l'œil ébahi de Malice. « Non, être marqué comme du bétail, ça ne m'a jamais attiré. Quant à être le sous-fifre d'un taré… »
Wilkes amorça un mouvement vers Sirius, mais une voix retentit. Tous sursautèrent, et ce fut avec l'étonnement le plus marqué que Sirius vit apparaître Lily, Ambre et Peter. Si Wilkes commença par les regarder de haut en bas avec mépris en marmonnant quelques insultes, ce fut une toute autre chose quand Peter lui lança un expelliarmus. Wilkes allait répliquer, mais Avery et Klein le retinrent. Rogue lança un regard amusé à la scène et mit sa main devant Wilkes également. Sirius le dévisagea avec étonnement. Si Rogue commençait à le défendre…
« Laisse. Ils n'en valent pas la peine. Et puis… Tu connais le dicton Adam… La faim chasse le loup hors des bois. »
Sirius releva violemment la tête et lança son regard le plus mauvais à Rogue. Peter eut exactement la même réaction, et pendant un moment Sirius crut qu'il allait se jeter sur lui, Lily écarquilla les yeux devant ces paroles, mais Ambre ne fit rien. Elle se contenta de toiser Rogue et d'entrer dans le compartiment. Et pendant tout ce temps, Malice avait observé d'un œil consterné la scène, la bouche bée. Une fois les quatre Serpentard partis, Lily et Peter allèrent s'asseoir à côté de Sirius.
« A peine arrivé et tu t'attires déjà des ennuis… » se lamenta Lily. « Mais comment je vais faire pour vous tenir, moi ? »
« Tu es Préfète-en-Chef ? » s'étonna Sirius.
Lily hocha la tête, alors Sirius la félicita. Remus, par contre, était resté simple Préfet. L'homologue masculin de Lily était John-Stanislas Harris. A ce nom, le visage de Sirius se décomposa. Lily éclata de rire avec Peter et Ambre, puis elle lui expliqua qu'il s'était trouvé un petit ami pendant les vacances et qu'il semblait avoir totalement oublié Sirius… A son plus grand plaisir. Malice se racla allègrement la gorge, et ce ne fut qu'à ce moment que les trois élèves se rendirent compte de la présence de la fillette. Lily sembla ravie de la voir, et se prit immédiatement d'affection pour elle, et même Peter – qui n'était pas très sociable car très timide – l'apprécia. Seule Ambre se moqua et semblait sur la défensive.
« Tu les prends au berceau ? » plaisanta-t-elle avec un regard narquois.
« C'est bizarre, c'est exactement ce que m'a dit Rogue. »
« Tu veux dire que j'ai un point commun avec lui ? Mais quelle chance ! Mon plus grand rêve se réalise enfin… »
Elle semblait aller beaucoup mieux qu'à son départ de Poudlard, et Sirius en fut plus que ravi. Si elle commençait à être de bonne humeur et à être sarcastique, alors leurs joutes verbales pouvaient recommencer, et leurs relations pouvaient repartir. Finalement, son voyage pouvait bien se passer. Les quatre adolescents se racontèrent leurs vacances, et Malice finit par s'endormir, non sans avoir lâché un « Bah ils sont pas si rancuniers tes copains finalement. » qui jeta un froid dans le compartiment. Elle sembla se rendre compte qu'elle avait fait une bourde, mais elle ne rougit que très peu.
Finalement, après une heure de discussions plus ou moins intelligentes, Lily se retira pour aller voir Alice et Julia. Ambre la suivit quelques minutes plus tard prétextant une discussion importante à avoir avec Katy, et Sirius et Peter furent enfin seuls. Mais lorsque la porte se referma sur Ambre, Sirius se surprit à être triste. Pas parce qu'elle partait, mais parce qu'elle était seule. Sa sœur était morte – sa sœur jumelle de surcroît – sa meilleure amie était à Gryffondor et devait se trouver avec des personnes qu'elle n'aimait pas beaucoup, et la seule amie de sa Maison était Katy. Dans tout Poudlard, elle ne devait avoir que deux copines. Elle ne connaissait pas de Poufsouffle, s'entendait à peu près avec quelques Serdaigle de la classe de sa sœur mais elle avait décidé de couper les ponts après la mort de sa sœur. Elle évitait même d'aller dans ce coin du château. Ambre était en froid avec les Serpentard qu'elle estimait coupables du meurtre de sa sœur, mais elle ne pouvait pas clairement afficher son amitié avec les rares Gryffondor qu'elle connaissait sous peine de représailles douloureuses. En fait, elle était seule…
Peter le remarqua, et en vint à la même conclusion que lui. Après tout, il avait passé pas mal de temps avec elle lors de la fin de l'année précédente, et malgré les tons froids et les regards distants qu'elle lui avait concédé, il l'avait trouvée plutôt sympathique. Mais tant qu'elle semblait bien et pas trop triste, alors lui et Sirius n'étaient pas inquiets. Au pire, avec la reprise des cours, tout irait mieux.
Pendant le reste du voyage, les deux garçons discutèrent de la fin de leurs vacances. Peter raconta ainsi sa rencontre avec la charmante Odiane, petite rousse (aux cheveux aussi vifs que les Weasley) qui était d'un calme si… Calme ! que Peter s'était tout de suite senti bien. Il l'avait beaucoup appréciée – mais avait juré solennellement qu'il ne s'était rien passé et que ce n'était qu'une amie – mais il avait été terriblement déçu d'apprendre qu'elle devait rentrer en Suisse pour ses cours. Nonobstant ils s'étaient changés adresses et numéros de cheminée pour se parler le plus souvent possible. Sirius, par contre, avait rompu avec Katerina quelques jours avant son départ. La jeune femme était partie sans un mot. Elle s'était contenté de l'embrasser sur la joue et de lui dire qu'elle avait adoré être avec lui. Sirius avait été décontenancé de cette réaction. Il était content qu'elle ne se soit pas mis à pleurer – il ne supportait pas de voir une fille pleurer – mais il aurait préféré qu'elle… Il ne savait pas trop. Qu'elle se montre plus touchée, qu'elle soit un peu plus… blessée quoi !
Malice dormit durant tout le voyage. Par moment, elle marmonnait quelques « non, pas la grenouille ! » ou « paaaarfaitement bien » qui interrompait les discussions des deux garçons pour leur provoquer un sacré fou-rire. Bien trop tenté d'ailleurs, Sirius céda à la tentation. Vers le milieu du voyage, il se pencha vers Malice, et prit la voix la plus paniquée qu'il put :
« Vite, Malice, la clef du sous-marin, elle est où ? »
Peter, qui s'étouffait déjà de rire depuis quelques minutes, en tomba de son siège, tandis que Malice se relevait d'un coup en prenant une grande bouffée d'air et disait :
« Je sais pas ! Je sais pas ! »
« Mais si, tu l'as posée où ? »
« Je sais pas ! »
Puis finalement, elle se rendormit, laissant Sirius et Peter se rouler par terre de rire. Ils mirent dix minutes à se calmer, mais un seul regard vers la petite fille, et leur fou-rire était reparti. Finalement, Lily apparut dans l'embrasure de la porte, et leur précisa leur arrivée proche en leur recommandant de commencer à s'habiller. Puis elle jeta un regard attendrie à Malice, toujours profondément endormie. Sirius promit de la réveiller, et Lily partit après un hochement de tête. Les garçons se préparèrent rapidement avant de réveiller Malice. Celle-ci s'habilla dans un temps record, après que Sirius lui ait descendu sa valise, et tenta de mettre une cravate. Mais Sirius l'arrêta.
« Tu n'as pas à mettre de cravate, tu n'as pas encore été répartie. Ils t'en donneront plusieurs lorsque tu seras dans ton dortoir. Et profites-en bien, parce que les cravates, c'est nul et ça fait mal. »
Malice lui sourit, rangea sa valise, attrapa sa baguette et la fourra dans une de ses larges poches. Elle se recoiffa un petit peu – son sommeil agité l'avait mise dans un état incroyable – et renfila ses chaussures. Sa robe était un peu trop grande pour elle, mais lorsque Sirius le lui fit remarquer, Malice expliqua que sa sœur lui avait conseillé d'en prendre de plus grandes pour pouvoir les porter plus longtemps sans avoir à changer trop régulièrement. Finalement, le train s'arrêta. Les élèves descendirent dans une joyeuse foule, se hélant lorsqu'ils n'avaient pas pu se voir, ou criant de joie. Certains Première ou Deuxième Année pleuraient, mais il n'y avait rien de bien notable. Sirius se sentit une nouvelle fois triste lorsqu'il observa Poudlard. C'était la dernière fois qu'il faisait ce parcours. La dernière fois qu'il prenait ces carrosses tirés par les Sombrals qu'il avait appris à admirer depuis sa Première Année. Il se sentait si heureux de rentrer à Poudlard, et si mélancolique à la fois. Il envia même Peter qui plaisantait avec quelques Poufsouffle plus jeunes. Peter n'était pas du genre à penser à cela. Mais Sirius dut se rendre à l'évidence, il allait bel et bien quitter Poudlard.
Il sentit quelqu'un tirer sur sa manche. Il se baissa, et rencontra le regard de Malice. Elle semblait partager sa peine, mais paraissait être aussi enchantée d'arriver à Poudlard. Sirius lui répondit par un sourire. Qu'est-ce qui lui prenait ? Il allait profiter de sa dernière Année. Il allait se réconcilier avec James, son frère, et demander à Remus pardon. Il avait fait des erreurs, certes. Mais tout allait changer. Sa dernière Année serait la plus belle qu'il vivrait jamais.
Lorsque Remus entra dans la Grande Salle, il alla immédiatement s'asseoir. Il sentait le regard de Sirius, et cela le dérangeait énormément. Pour une nouvelle année, il avait dû montrer aux enfants par où aller, lorsqu'ils ne trouvaient pas Hagrid – Mais comment faisaient-ils ? se demandait Remus. Il avait d'ailleurs rencontré une petite fille très étrange. Il l'avait vue parler à Sirius, et l'avait même aperçue dans son compartiment lorsqu'il était passé devant. Lorsqu'elle avait entendu la voix d'Hagrid, elle s'était immédiatement dirigée vers Remus, poussée par Sirius au plus grand étonnement du loup-garou. Ils avaient même échangé un regard. Le premier regard depuis deux mois, voire plus. Remus se sentit mal à l'aise. Sirius lui avait quand même sauvé la vie. Comment ce sinistre crétin s'y prenait-il pour le trahir et le sauver en trois mois ? Même si Remus lui en voulait toujours – et ce serait sûrement ainsi pour un très gros bout de temps – l'adolescent devait bien avouer qu'il avait du mal à ne pas aller le remercier pour ce qu'il avait fait. Rien qu'à y repenser, Remus s'en voulut. Il avait failli tuer Lily, il avait perdu tout contrôle, et il avait grièvement blessé James. Comment arrivait-il à se lever le matin ? Heureusement que Sirius avait utilisé la Carte pour les voir. D'après les dires de Peter, il avait été assez jaloux et avait voulu voir ce qu'ils faisaient pendant la soirée. Puis, voyant surgir Lily de nulle part, il avait tout comprit. Sans même prendre le temps de vérifier quoique ce soit, Sirius était parti. Une fois dans le parc, il s'était transformé en chien pour aller plus vite et était heureusement arrivé à temps pour aider James et sauver Lily. Depuis, Sirius avait trouvé un sort qui permettait à de voir quiconque se trouvait sous une cape d'invisibilité ou caché sous le polynectar ou quelconque magie.
Il sentit James le bousculer. Celui-ci s'excusa et, voyant le regard absent de son ami, leva les yeux au ciel.
« Arrête d'y penser, bon sang. C'est fini. C'est bon. Personne n'est au courant de rien et il n'y a pas eu mort d'homme. »
« Grâce à Sirius. »
James se renfrogna.
« Oui, grâce à Sirius. » concéda-t-il. Puis après un silence : « Tu crois qu'il faut… ? »
« Mes chers élèves… » commença Dumbledore. « Bienvenue à Poudlard ! »
James se tut immédiatement et porta toute son attention sur le directeur de Poudlard. Pendant les requêtes habituelles du genre « Forêt Interdite interdite », « Livres volants interdits », « sorties après le couvre-feu absolument prohibées » (avec un regard entendu à la table des Gryffondor entière, notamment à James et à Sirius), le jeune garçon observa la Grande Salle. Les Serpentard semblaient plus nombreux que jamais. La table des Poufsouffle était un peu moins remplie, mais celles des Serdaigle et des Gryffondor étaient presque pleines à craquer. James remarqua Peter assis à côté de Sirius. Il n'avait pas voulu les rejoindre pour ne pas le laisser seul, et James comprenait. Il eut par contre un pincement au cœur quand il vit Lily assise à côté de son ancien meilleur ami. C'était vraiment injuste… Enfin, il fallait quand même avouer qu'il était entré dans les faveurs de la jeune fille depuis « l'incident » de Juin. Cependant, lorsqu'il croisa son regard, il remarqua qu'elle le détourna le plus rapidement possible. Que fallait-il faire ?
« Je finirai avec les formalités à la fin de la Répartition, puisque nos chers Première Année commencent à s'impatienter. »
Hein ? réagit Remus. Ah oui, effectivement, habituellement, il y avait d'abord la Répartition, puis Dumbledore prenait le temps de faire ses petits commentaires. Remus haussa les épaules. Il se contrefichait de ce détail. Pour le moment il avait une faim de loup. Sans mauvais jeu de mots. Mais la Répartition était quelque chose qu'il appréciait beaucoup, notamment la chanson du Choixpeau. Mc Gonagall s'avança d'ailleurs jusqu'au tabouret où elle déposa le Choixpeau. Celui-ci toussota, cracha quelques particules de poussière, se racla légèrement la gorge, et commença sa chanson :
« Je suis p'têt' qu'un chapeau pointu
Mes des élèves j'en ai vu
Et malgré les temps difficiles
Ils se plièrent tous, dociles
Au choix que je leur indiquais.
Poufsouffle choisissait les discrets,
Serdaigle ceux qui travaillaient
Serpentard les plus rusés
Et Gryffondor les plus braves.
Et malgré toutes les entraves
Tous quatre restèrent soudés
Et malgré les jours de guerre
On pensa au temps de naguère
Et on se pardonnait.
Aujourd'hui où la guerre gronde
Sur les Moldus ou notre monde
Quoiqu'il arrive, restons liés
Qu'on n'les laisse pas nous séparer
Car même dans les heures noires
Main dans la main jour après jour
Nuit après nuit, comme toujours
Nous avons gardé foi en Poudlard. »
La Grande Salle rugit d'applaudissement venant de toutes les Maisons et surtout des Première Année, impressionnés. Seuls quelques Serpentard de Septième et Sixième Année toisèrent le Choixpeau de haut en bas ou riaient, écroulés de rire sur la table, jugeant la chanson d'un débile absolu. Remus concéda facilement que ce n'était pas la plus belle chanson qu'ait faite le Choixpeau – celle de sa Première Année resterait dans ses propres annales – mais elle était quand même bien. Une fois que les applaudissements s'estompèrent, Mc Gonagall, debout, rigide, ouvrit son parchemin et énonça le premier nom :
« Atwood Dana. »
Une petite brune avança à petits pas vers le tabouret. Elle souleva le Choixpeau et s'assit le plus rapidement possible sur le tabouret en enfilant l'item d'un geste si brusque que Remus la soupçonna de vouloir s'étouffer pour que le moment passe plus rapidement. Quelques secondes très brèves passèrent, puis le Choipeaux hurla un « SERDAIGLE » tonitruant. Toutes les Maisons applaudirent – sauf les mêmes Serpentard – et la petite Dana courut presque jusqu'à sa Maison.
Remus se souvint de ce que lui avait dit le Choixpeau.
« Ah, Lupin… Tiens, tu es le fils de Melody Garner ? Intéressant… Tu es un loup-garou également… Ouh ! Je vois que ça a été dur… Tu n'es malheureusement pas au bout de tes peines. Serpentard ne t'irait pas. Tu es certes rusé, mais tu n'as pas les qualités que recherchaient Salazar… Serdaigle ? Non, tu es intelligent, mais tu serais mal à l'aise. Poufsouffle ? Peut-être… Mais ils ne bougeraient pas assez pour toi. Gryffondor me semble être la Maison parfaite pour toi. Ça te convient ? »
Le Choixpeau avait crié Gryffondor, et, rouge comme une écrevisse, il s'était dirigé maladroitement jusqu'à la Maison où l'avaient accueilli Frank et Dave… Remus secoua la tête. Ce n'était pas le moment d'y songer.
« Avalon Luka. »
Un petit blond courut jusqu'au tabouret, mais manque de chance, il trébucha sur sa robe et s'étala de tout son long. La plupart des élèves éclata de rire, mais la grande majorité se retint et jeta un regard désolé au garçon qui semblait se retenir férocement d'éclater en sanglots. Il resta à peine trois secondes sous le Choixpeau, qui cria « SERPENTARD », au plus grand étonnement de tous, et surtout des intéressés qui semblaient ulcérés à l'idée d'accepter dans leurs rangs un gamin maladroit. En fait, observa Remus, ce n'était pas vrai. Seuls les Septième Année le toisaient de haut en bas en maudissant le Choixpeau. Les autres semblaient s'en moquer royalement ou être compatissant avec le pauvre Luka.
La liste fut longue – Remus s'arrêta de compter après cinquante – et la plupart des élèves allaient à Serpentard ou à Serdaigle. Il y eut très peu de Gryffondor ou de Poufsouffle – bien que les Gryffondor aient encore eu de nombreux postulants. Remus commençait à avoir sérieusement faim, et à s'impatienter bénissant le ciel que voir arriver les W. Mais il oublia son estomac lorsque Mc Gonagall appela « Malice Whitehorn ». Outre le fait que Whitehorn était le nouveau nom de famille béni par tous les fans de Quidditch dignes de ce nom, Malice était la petite fille qui avait passé sa journée avec Sirius et qui lui avait adressé la parole lorsqu'elle avait prétendu ne pas trouver Hagrid. La fillette s'approcha lentement du tabouret et saisit de ses mains tremblantes le Choixpeau. Quinze secondes passèrent. Remus vit les mains de Malice serrer le tabouret de bois si fort que ses jointures en étaient blanches. Trente secondes… Puis finalement, le Choixpeau se déchira, et cria : « GRYFFONDOR ! »
La table des Gryffondor se leva dans un tonnerre d'applaudissement, comme pour chaque élève, et la petite Malice avança le plus calmement – mais rapidement quand même – possible vers le banc. Elle s'installa très vite à côté de Sirius qui la félicita et après un dernier élève (Zabini Donasian, Serpentard), Dumbledore se leva. Remus, à l'instar de nombreux autres élèves, grommela d'agacement. Tant pis pour les Professeurs ! Ils pourraient toujours attendre la fin du repas. Dumbledore eut un sourire amusé qui affligea Remus. Toujours le même…
« Je sais, je sais, vous avez faim. C'est pour cela que j'irai très vite. Le professeur d'Astronomie Cassiopée Pisces étant malencontreusement décédée l'an dernier lors de l'attaque de Mangemort… »
Une tension nette remplaça toute trace de détente et de joie en une seule seconde. Remus eut un ricanement discret.
« Dumbledore, ou comment casser l'ambiance… »
Il entendit James rire à côté de lui, mais il savait que ce n'était pas de bon cœur. En abordant ce sujet, il ravivait de nombreux souvenirs pas franchement très gais. Nombre d'élèves avaient perdus frères, sœurs, amis, camarades dans cette bataille. On faisait mieux comme cadeau de bienvenue que de parler de cela. Enfin, Dumbledore avait certainement ses raisons, se morigéna Remus.
« … a été remplacée par le professeur Estelle Sinistra. »
La jeune femme aux cheveux châtains foncé, et au sourire franc et enjôleur n'avait strictement rien de sinistre, au plus grand plaisir de Remus qui se voyait déjà entendre des histoires morbides ou des méchancetés de la part de ce genre de Professeur. Heureusement, elle semblait plus douce que malfaisante. Tous les élèves applaudirent poliment, et certains Septième ou Sixième Année allèrent même jusqu'à la siffler, mais relativement discrètement, car les regards venimeux de Mc Gonagall et de Wilkes dissuadaient même les plus téméraires.
« Le professeur Roselyn Garden, également assassinée lors de l'attaque sera remplacée par le professeur Renalda Chourave. Elle remplacera non seulement feue le Professeur Garden dans sa classe de Botanique, mais elle sera également nommée Directrice de la Maison. Le Professeur Chourave étant nouvelle dans cette fonctions, je vous demanderai d'être indulgent avec elle. »
Une nouvelle jeune femme se leva. Elle était moins jolie que Sinistra, mais nettement plus maternelle. Si Sinistra avait une sorte de beauté froide, Chourave était tout le contraire. On avait presque envie d'aller la serrer dans ses bras pour être réconforté. Presque. De nouveaux applaudissements accueillirent la nouvelle, mais il n'y eut pas de sifflement, les regards de Mc Gonagall finissant de convaincre les plus récidivistes de s'abstenir.
« Enfin, M. Drug ayant désiré de nous quitter… »
Remus surprit le regard outré de Mc Gonagall, qu'il soupçonna à l'origine de la démission de Drug. Peut-être même qu'elle s'était arrangée avec l'aide de Pomfresh pour le faire renvoyer. Remus sourit. Dommage, il y avait quelque chose qui lui plaisait chez Drug. Bien qu'il y avait parfois des moments où il sentait des choses étranges venant de lui. Quand il semblait sobre, notamment. Enfin, Drug était parti, ce n'était pas le moment d'y penser. Il voulait voir qui était le nouveau professeur.
« … Les cours de Défenses Contre les Forces du Mal seront assurés par le professeur Edwards Quéo. »
Celui-ci se leva également, mais cette fois-ci, peu d'applaudissement le reçurent. Cependant, Quéo semblait s'en moquer royalement. A l'inverse de ses nouvelles collègues, Quéo n'était pas quelqu'un qu'on pouvait à proprement parler qualifier de « beau ». « Charmant » ou « mignon » tout au plus, mais Remus se jurait de ne comprendre personne qui le trouverait beau. Il avait certes un joli visage, mais ses yeux bleus froids, sa mâchoire carrée et dure, sa corpulence très carrée également, son crâne rasé ainsi que la grosse cicatrice qui lui fendait le visage du haut de l'arcade sourcilière droite au milieu de la joue le rendait définitivement peu commode. Remus sentit que ça n'allait pas du tout être le même genre de cours que ceux que donnait Drug. Quoique, à bien y réfléchir, Drug n'avait jamais donné de cours. Il se contentait de lâcher des créatures et de disparaître nul ne savait où dans Poudlard. Quéo semblait plutôt être le genre de prof à donner un cours précis, plein de détails pas forcément utiles, et raconter des histoires de manière tellement objective qu'elle perdait immédiatement tout ce qui pouvait la rendre passionnante. Mais au moins, ils risqueraient moins leur vie avec un prof pareil.
Remus vit que James était fixé sur la cicatrice de Drug. Effectivement, elle était assez large, notamment au milieu, près de l'œil. Et elle n'avait pas l'air très bien soignée. En fait, elle avait carrément l'air douloureuse, si bien que Remus se prit à compatir.
« Pour terminer, j'ajouterai que le Professeur Quéo donnera des cours de Duel aux élèves de Cinquième, Sixième et Septième Année, et ceci n'est en aucun cas une option. Vos Préfets vous en parleront plus longuement. »
Des chuchotements et des exclamations d'excitation parcoururent la Grande Salle. James et Remus échangèrent un regard excité, intrigué et impatient. Des cours de Duel ? Super ! Mais cela promettait d'être épuisant… Cette fois-ci, des applaudissement hardis nourrirent la nouvelle levée de Quéo.
Celui-ci hocha la tête et se rassit. Il observa avec attention chacun des élèves de Serpentard, puis de Poufsouffle, puis de Serdaigle, et enfin de Gryffondor. Remus fit abstraction du reste. Il restait fixé sur Quéo. Lorsqu'il rencontra son regard, froid, dur et presque vide, les instincts de Remus se réveillèrent violemment.
Remus ne l'aimait pas.
S'il y avait bien quelque chose que Remus détestait, c'était lorsqu'il fallait chercher une Deuxième Année perdus à trois heures du matin. L'année précédente, ce n'était pas arrivé, mais lorsqu'il était en Cinquième Année, Peeves avait fait en sorte que des gamins se perdent dans Poudlard. Ils les avaient finalement retrouvés au troisième sous-sol, terrifiés par le Baron Sanglant qui leur passait un savon magistral pour avoir osé le déranger. Heureusement que Remus et Lily étaient arrivés à temps, sinon l'un deux aurait fait une crise cardiaque.
Malheureusement, l'esprit frappeur semblait avoir reprit du service cette année car Lily et lui furent de nouveau de corvée. Sonia Hiving, Deuxième Année de Gryffondor avait disparu. D'après ses amis, elle avait oublié son écharpe sur le banc de la Grande Salle et comme elle connaissait le chemin, ils n'avaient pas pris la peine de l'attendre. Epuisés par le voyage, les élèves s'étaient endormis comme des masses, mais lorsque Noami Resser s'était réveillée en proie à un mauvais sentiment et qu'elle avait vu le lit de sa camarade vide, elle avait paniqué et était allée chercher Lily sans pour autant paniquer plus que ça. D'après Lily, elle avait tenté de garder son sang froid, mais elle s'était effondrée lorsqu'elle était entrée dans son dortoir.
Lily était donc entrée en furie dans le dortoir des Maraudeurs depuis longtemps déjà dans les bras de la charmante Morphée. Elle avait allumé toutes les bougies et avait lancé un Lux surpuissant en voyant que Remus ne se réveillait pas malgré ses bousculades. James et Sirius par contre, étaient bel et bien réveillés. Et si James avait paru enchanté à la vue de Lily, Sirius avait grommelé qu'elle se trompait de lit si elle voulait se faire câliner par James. Ce qui avait mis Lily dans une rage folle puisque, panique aidant, elle était déjà très nerveuse. Remus avait fini par émerger et il mit cinq bonnes minutes à comprendre ce que tentait de prononcer Lily.
Lorsque les quatre adolescents assimilèrent bien la chose, ils tentèrent de calmer leur camarade. Ce fut James qui s'attaqua à cette ô combien lourde tâche, pendant que Remus allait s'habiller, et que Peter allait chercher la Carte du Maraudeur demandée aimablement à Sirius. Pendant quelques minutes, ils cherchèrent sur tout le parchemin où elle était. Ils paniquèrent lorsqu'ils se rendirent compte qu'elle n'était nulle part. Mais c'était impossible. Sirius le soutenait sans cesse. Pour lui, il n'y avait que deux solutions : ou Sonia n'était pas à Poudlard, ou elle était morte.
« Ou alors tu as mal cherché. » assena Lily en lui arrachant le parchemin des mains.
Elle le fouilla du regard, cherchant activement la trace de l'élève lorsque Alice arriva avec Mc Gonagall. Celle-ci regarda Lily dans une tenue peu réglementaire – short de pyjama et grand t-shirt, échevelée, en chaussons en forme de tête de chien – alors qu'elle était dans le dortoir des garçons eux-même dans une tenue qui n'était pas réglementaire avec quelque chose qui ressemblait à du choc. Peut-être qu'elle n'aurait jamais osé faire cela, plus jeune, songea Remus.
« Autre temps, autre mœurs. » soupira-t-il.
Mc Gonagall le foudroya du regard et demanda pourquoi on l'avait appelée si ce n'était pour renvoyer Lily dans son dortoir. Mais lorsque celle-ci lui expliqua tout, Mc Gonagall leur demanda d'aller réveiller tous les préfets des autres Maisons pendant qu'elle allait chercher Dumbledore. Il fallait absolument retrouver cette petite.
Remus grommela. C'était donc pour cela qu'il était dans les couloirs du château à trois heures du matin, la veille de la rentrée, épuisé par sa pleine lune récente et par le simple savoir que la nuit serait courte. La carte avait indiqué que Sonia était au premier étage du côté du grand hall, près de la salle des Professeurs, aussi, sans prévenir les autres préfets Lily, James, Peter, Sirius et lui avaient filé vers le lieu indiqué. Mais Sirius et Peter grondaient. Ils étaient persuadés que Sonia n'était pas là lorsqu'ils avaient regardé, et ils ne voyaient pas quel acte magique aurait pu la protéger de la Carte.
Poudlard le jour, était déjà une aventure. Mais la nuit, certaines portes changeaient de place, quelques tapis se soulevaient dans leur sommeil, peu contents qu'on leur marche dessus, et certains tableau se mettaient à hurler si on les réveillait. Aussi fallait-il être très attentif et ne pas se perdre. Régulièrement, James jetait un coup d'œil à la carte pour s'assurer de ce qui se passait. Sonia ne bougeait pas. C'était d'ailleurs étonnant. Mais Lily souligna qu'elle s'était sûrement mise à pleurer en se croyant perdue, ce que les Maraudeurs approuvèrent avec mauvaise foi. Un Gryffondor qui pleurait de découragement !
« C'est bien une fille » fit remarquer Sirius pour embêter Lily.
Ce qui fonctionna et fit pouffer les trois autres – même Remus qui pourtant tenta de se retenir. Elle marmonna qu'ils n'avaient pas été invités à venir mais finalement elle haussa les épaules. Lorsqu'ils arrivèrent à la salle des Professeurs, ils jetèrent un regard au hall. Mais rien à faire, il était vide.
« Pourtant, Sonia est là ! » grommela Peter. « La carte le di… sait. »
« Quoi ? »
« Elle n'est plus là ! » s'étonna Peter. « Elle est… Elle est au quatrième étage ! »
« Mais c'est impossible, il n'y a aucun passage secret ici Peter ! » fit remarquer James.
« Je sais bien ! C'est pour ça que je ne comprends pas ! Comment a-t-elle pu ? »
Ils haussèrent tous les épaules, et au moment où ils allaient partir, une conversation les retint. Elle venait de la salle des Professeurs. Wilkes discutait avec animation avec Flitwick. Les cinq adolescents échangèrent un regard étonné. Comment se faisait-il qu'ils soient debout à une telle heure ? James et Sirius s'approchèrent de la salle d'un même mouvement, et si, au début, Lily semblait réticente, elle les suivit après avoir vu Remus et Peter faire de même.
« … Mangé par des araignées paraît-il. »
« Par des araignées ? » disait la voix de Flitwick. « C'est répugnant. Mais pourquoi la gazette n'en a-t-elle pas parlé ? »
« Polka a refusé. Il soupçonne un acte du Seigneur des Ténèbres. Et comme la plupart du conseil d'administration n'est qu'un ramassis de Ses ordures, ils n'ont pas voulu que ça se sache. Quoique je trouve que c'est idiot, parce que s'ils disaient que des Professeurs de Poudlard se faisaient tuer par Voldemort, ça en dissuaderait plus d'un. Et ce serait la fin de Poudlard. »
« Vous êtes noir, Gerhardt. » fit remarquer Flitwick. « Mais vous avez raison. Cependant, je ne comprends pas quel était l'intérêt de tuer ce pauvre Gonzague ! Il n'avait vraiment rien de spécialement effrayant. »
« Faire peur. C'est là la méthode du Lord noir. Au fait, vous avez trouvé les crochets de poules que je vous avait demandé ? »
« Merde ! » fit Peter. « Elle est au premier étage maintenant on peut l'attraper si on court ! »
Remus réagit immédiatement. Ils en avaient assez entendu, et les vacances de Flitwick ainsi que ses fabuleux achats pour Wilkes n'étaient pas quelque chose qui le passionnait particulièrement. Lily et lui se mirent alors à courir alors que James et Sirius étaient déjà partis en rigolant et en répétant « Au fait vous avez trouvé des crochets de poules ? ».
A leur plus grand étonnement, ils trouvèrent Sonia très rapidement. Elle traînait dans les couloirs, totalement abasourdie, perdue, et comme en état de choc. Lorsqu'elle les vit, elle poussa un cri de peur, mais Lily réussit à la calmer très vite. La petite fille semblait si effrayée en les voyant qu'elle n'arrivait pas à arrêter de pleurer. Les Maraudeurs décidèrent de l'emmener à l'infirmerie, mais lorsque James lui tendit la main pour l'emmener, elle se remit à pleurer en l'implorant de ne pas la toucher. De ne plus la toucher.
Les yeux écarquillés, Lily avait échangé un regard avec Remus, et ils optèrent pour un voyage immédiat à l'infirmerie. Sirius, James et Peter furent expédiés dans leur dortoir en un ordre de la part de Remus. Pendant le voyage, Lily demanda à Sonia de lui dire ce qui s'était passé. Elle lui raconta entre deux sanglots qu'elle ne se souvenait plus mais qu'elle savait qu'elle ne voulait pas qu'on la touche. Elle ne voulait pas qu'un garçon la touche. Lily échangea un nouveau regard avec Remus dans lequel elle ne cacha pas son inquiétude.
Pomfresh accueillit Sonia avec la plus grande douceur. Rapidement, Mc Gonagall les rejoints accompagnée par Dumbledore qui lui posa plusieurs questions auxquelles elle répondit plus ou moins évasivement. Dumbledore, Pomfresh et Mc Gonagall échangèrent un regard entendu, puis Pomfresh donna une potion à l'odeur de miel à la petite fille. Remus eut un petit rire. Lui, il n'avait jamais eu le droit à des potions à l'odeur de miel. Toujours des breuvages infects aux odeurs plus que douteuses. C'était injuste…
Au bout de quelques minutes, Mc Gonagall prit congé de Lily et Remus après leur avoir accordé vingt points chacun pour l'avoir retrouvée et leur avoir certifié que Sonia ne sortirait pas de l'infirmerie avant une bonne semaine pour se remettre du choc émotionnel. Lorsqu'ils rentrèrent dans la salle commune sans avoir échangé le moindre mot, ce fut tous les élèves qui leur sautèrent dessus. De la Première à la Septième Année, tous les élèves, soudés, demandèrent des nouvelles de la petite fille. Les trois Maraudeurs n'avaient voulu répondre à aucune question, mais Lily et Remus leur avouèrent le peu qu'ils savaient et recommandèrent à tout le monde d'aller se coucher après avoir souligné qu'il faudrait faire très attention à Sonia.
Après quelques discussions, la salle commune fut vidée. Lily et Remus allèrent se coucher, mais une fois dans son dortoir, Remus ne put trouver le sommeil : Sirius, Peter et James, loin d'être fatigués, mais très intrigués, lui posèrent mille et une questions plus ou moins vitales qui allaient du « Tu crois qu'il lui est arrivé quoi ? » à « Dis-moi Remus, tu as pensé à me ramener les crochets de poules ? ». Ce fut dans un dernier rire que Remus s'endormit profondément, se forçant à ne plus penser à cette longue journée.
Lorsque le lendemain Remus se leva, il eut la surprise de voir que le dortoir était quasiment vide. Seul Peter dormait encore. Sirius, comme la fin de l'année précédente, avait décidé de partir plus tôt. Par contre, James sortit de la salle de bain, tout habillé, tout beau, tout propre. Remus eut un sourire narquois. Qu'est-ce que James Potter ne ferait pas pour attirer le regard de Lily Evans ?
« T'es réveillé ! On n'a pas voulu te réveiller avec Pe… Euh… » dit-il en voyant Peter affalé sur son lit en ronflant bruyamment. « Bon, il ne voulait pas le faire jusqu'à ce qu'il se rendorme. Et Sirius est parti il y a déjà une demi-heure. »
Remus hocha la tête, et se prépara rapidement. Ils réveillèrent Peter d'abord, puis ils descendirent tous trois dans la Grande Salle, peu remplie pour une journée de rentrée des classes. Rapidement ils virent Sirius papoter avec Malice, sous le regard attendri d'Alice et celui totalement désintéressé de Julia qui fixait son café avec un air très inspiré. C'était plutôt amusant à regarder, mais Remus se força à ne pas y prêter attention. Cependant, il n'y parvint pas lorsqu'il entendit le rire de Malice.
« Il est si méchant que ça le prof de Potions ? »
« Un fou sadique. » assura Sirius sous les rires d'Alice.
« Ca veut dire quoi sadique ? »
« Euh… »
Sirius lança un regard désespéré vers James, Peter et même vers Remus. Mais Remus détourna le regard vers son porridge. Il ne voulait rien avoir à faire avec Sirius. C'était clair et définitif. Jusqu'à ce qu'il accepte de lui pardonner. Sirius allait répondre quand Lily passa près des bancs en murmurant d'un air endormi « emploi du temps » entre deux bâillements. Heureusement, lorsqu'elle vit James elle se reprit, et tenta d'afficher un air sûr. Pas question de laisser James prendre les devants en voulant l'aider ou quoi que ce soit ! Remus pouffa dans son assiette, alors que Sirius saisissait son emploi du temps.
« Ca veut dire quoi sadique ? » répéta Malice avec impatience.
« Ca veut dire oh Rogue ! »
Peter, James, Alice, Julia, Lily, Malice et même Remus relevèrent la tête vers Sirius, étonnés.
« Hein ? » dirent-ils en cœur.
« Bah… Rogue, c'est moins grossier que « putain » et ça revient au même… Alors pour pas choquer cette petite… »
Peter et Alice éclatèrent de rire, alors que James souriait. Lily, elle, secoua la tête. Malgré lui, Remus ne put retenir un sourire. Malice observait les Maraudeurs et Lily avec un air hébété. Julia, par contre, affirma qu'elle n'avait jamais vu Rogue faire quoique ce soit qui ait un rapport avec la prostitution, ce qui amena les autres à la fixer avec un air désespéré. Ils se concertèrent du regard, mais finalement haussèrent les épaules d'un même mouvement. On ne pouvait plus rien faire pour elle. Alors Lily reprit sa balade entre les tables.
« Et pourquoi tu as dit « Oh Rogue ! » ? » demanda Alice, qui tentait de reprendre son souffle.
« Tu as vu l'emploi du temps de fou que j'ai ? »
James baissa les yeux vers le parchemin, puis vers le sien et remarqua bêtement qu'ils avaient le même. Il le déclama avec un air de plus en plus détruit à chaque fois. Et effectivement, ce n'était pas un emploi du temps simple : quatre heures avec Flitwick dès le lundi matin, suivi de deux heures avec Mc Gonagall, et de deux avec Hobbes, professeur d'Herbologie – matière très importante pour devenir Auror puisqu'il fallait savoir reconnaître les plantes qui pourraient sauver ou tuer. Le mardi, il avait deux heures de Défense Contre les Forces du Mal, deux heures de Potions le matin suivis de deux heures d'étude de Moldus pour Sirius et de deux d'Etude de Runes pour James – pour sa culture personnelle, car cette matière était connue par tous les Potter… Et que Lily avait également poursuivi ses études dans cette matière, et finissaient la journée avec deux heures de Duel. Le mercredi, ils n'avaient que trois heures de Duel, mais elles semblaient très astreignantes. Le jeudi était réservé à deux nouvelles heures de Métamorphoses, à deux heures de Défense Contre les Forces du Mal, puis à deux heures de Potions. Enfin, le vendredi concentrait deux nouvelles heures d'Herbologie, une heure de Sortilèges, une de Métamorphose, une de Duel, et une de Défense Contre les Forces du Mal. Heureusement, le samedi et le dimanche étaient libres, mais à écouter l'emploi du temps et le ton de James, on se doutait presque qu'il y allait avoir des cours.
« On n'a peut-être en tout que sept matières, mais je sens qu'on va bien les travailler… » rechigna Sirius. « Finalement, je crois que je ne passerai pas mes ASPIC. Je vais rentrer tranquillement chez moi et glandouiller toute ma vie. »
Peter, Alice et Malice rirent. Celle-ci concéda que son emploi du temps était déjà chargé et qu'elle n'enviait pas Sirius. Cependant, lorsqu'elle remarqua qu'elle avait nettement plus de matières (comme la botanique, ou le vol) et beaucoup plus variées, Alice lui expliqua comment fonctionnaient les études après la Cinquième Année. Elle mit quinze bonnes minutes à tout développer, et surtout à tout faire comprendre – Alice était aussi pédagogue que Voldemort. Le pire fut quand elle tenta d'expliquer que les Soins aux Créatures Magiques commençaient en Troisième Année, en même temps que la Divination, l'Arithmancie, et l'Etude de Moldus étaient des options à prendre, car Malice ne voulait absolument pas comprendre qu'il n'y avait pas de raison particulière à cela.
Finalement, les élèves remontèrent dans leurs dortoirs respectifs pour finir de se préparer. Lorsqu'il fut temps de descendre, les filles étaient déjà prêtes depuis longtemps. Ensemble, James, Peter, Sirius, Remus, Alice, Lily et Julia partirent vers les salles de Sortilèges. Mais au moment où ils partaient, une petite voix les retint :
« Ca veut dire quoi alors, sadique ? »
« Bon sang, je suis épuisé… » ronchonna Sirius en se laissant tomber sur son lit. « Les cours m'ont tués. »
« Et demain, on a DCFM et Duel ! » s'exclama Peter. « J'ai hâte d'y être. Je me demande ce qu'il vaut. »
« En tout cas, rien qu'à le voir, c'est clair qu'il n'a pas l'air d'être comme Drug ! » approuva James.
« C'est clair que non. En tout cas, leurs discours respectifs m'ont assommés. » grommela Sirius.
« J'ai vu ! Pendant celui de Flitwick, tu t'es carrément affalé sur ta table ! » rit James. « Remarque, Peter, t'étais pas mal non plus dans le genre ! Surtout en Métamorphose ! Le soupir que tu as poussé aurait réveillé un mort ! »
Peter ne répondit pas. Remus observait la scène, époustouflé. C'était lui ou James et Sirius venaient de se parler sans animosité, et sans sous-entendus ? A voir le regard de Peter, c'était la deuxième hypothèse. Ils s'étaient réconciliés alors ? Sans le lui dire ? Mais Sirius et James s'en rendirent compte, puisqu'ils se regardèrent d'un air gêné. Apparemment, il ne s'était rien passé de notable dont il aurait dû être informé. Remus fut soulagé. Il voulait savoir le jour où James se sentirait prêt à pardonner à Sirius. Car c'était évident. Si pour lui, rien n'était moins sûr, pour James s'était tout autre chose. Non seulement il avait toujours particulièrement apprécié Sirius, et était comme un frère pour lui, mais en plus Sirius lui avait sauvé la vie. Leur réconciliation ne saurait tarder. Cependant, pour lui, c'était plus difficile. Il ne savait pas pourquoi, mais il n'arrivait pas à pardonner à Sirius, ni même à lui laisser la moindre chance.
Finalement, James regarda Remus, qui se contenta de lui sourire. James n'avait pas besoin de sa bénédiction pour se réconcilier avec Sirius. Ce n'était pas utile. C'était normal. Simplement il fallait lui laisser plus de temps. Cependant, il comprit au regard de James que ce ne serait pas si facile. Il ne laisserait pas Sirius s'en tirer comme ça. Et celui-ci le savait.
« En tout cas, je sens qu'on va bien ramer pour les ASPIC ! » traça Peter pour ne pas gâcher ce moment. « Vous avez vu la masse de devoirs que Flitwick et Mc Go nous ont déjà donné ? Heureusement pour Remus et moi que Chourave va plus doucement… »
« Pas pour nous ! Nous avons Sortilège et Métamorphose… C'est clair que ce n'est pas énorme et qu'on a beaucoup de trous, mais franchement, vu la masse de devoirs qu'on a ! C'est largement supérieur au vôtre ! Et en plus on n'a même pas Sinistra… » fit James en passant sa langue sur ses lèvres avec un air appréciateur.
« Serlana ne va pas être ravie ! Ni Lily ! » fit remarquer Remus avec un clin d'œil.
« C'est fini avec Serlana. J'ai rompu il y a une semaine. J'aurais aimé le faire en face, mais vu la distance Angleterre – Etats-Unis… Même par réseau de cheminette… D'ailleurs, je n'ai même pas son numéro de cheminée. Remarque, ce n'est pas plus mal. Enfin, vu la lettre que j'ai reçu, elle l'a plutôt bien pris. »
« M'en parle pas ! Quand j'ai quitté Katerina, elle m'a simplement dit au revoir comme ça ! Franchement, si c'est pas honteux ! » se lamenta Sirius.
« C'est clair ! Quand je pense qu'à Poudlard toutes les filles nous idolâtrent presque ! » renchérit James.
« Elles ne connaissent pas leur chance. »
« Oui, mais celles de Poudlard si ! » fit remarquer Remus. « Ne vous inquiétez pas… »
« Et puis, toi James, tu as toujours Lily. »
« Et Ambre ? »
« Mouais. »
« Au fait… Rien depuis votre charmant bisou ? » se moqua Peter.
Sirius grogna un « non » peu amical, mais plaisantin. James et Peter pouffèrent. Remus se prit même à sourire. Peut-être que cette nouvelle année se passerait bien … Enfin… Ce n'était pas encore ça.
Au fond de lui, il sentait toujours le coup de poignard qu'il avait reçu en plein cœur ce 4 avril 1976.
Fin du Chapitre 25.
Mes coups de cœur :
Cette semaine, c'est plutôt musical. Une chanson d'Enya : Only time. C'est très joli, très doux. Je me l'écoute en boucle depuis lundi soir. Et Keane aussi. She has no time est sublime ! Très triste, mais très belle.
Réponses aux Reviews :
Ambre : Bonjour. C'est moi qui fait les RAR aujourd'hui. Personnellement, j'ai d'autres trucs à faire parce que la rentrée a commencé et que Newport Beach commence bientôt, mais en plus ça me gonfle. Je vis un drame, n'oubliez pas.
Oui Ambre, on sait. Tu vires même tarée.
Ambre : Ouais ! Non ! Oh, Kazy, commence pas ! Bon. Allez, let's start, everybody goes ! Yeah ! Right !
(regarde son perso bizarrement) Euh… Ambre ?
Ambre : Excuse, c'est ta corress qui déteint sur moi…
Ouais. Elle est Anglaise, pas Américaine.
Ambre : Ouais bah alors c'est ton pote qui tape à ta place.
Grrr… J'en ai maaaarre… Bon. Allez, on commence, vite !
Ambre : Rooooh ça va, ça va ! Saleens a été la première revieweuse. Elle a trouvé le chapitre un peu court et te demande quelle est la signification de POV.
Oui, le chapitre est court, effectivement. Celui-ci n'était pas beaucoup plus long. Mais les chapitres 26 et 27 font 18 et 19 pages chacun, ce qui est pas mal. Ils sont longs, et il y a beaucoup de choses qui s'y passent. POV signifie point of view, donc tu peux aussi le rencontrer dans les fics sous forme de PDV qui est la traduction française. C'est effectivement écrire un chapitre du point de vue d'un personnage en particulier.
Ambre : Tatiana Black se lance dans une longue review. Elle trouve que Lily lui ressemble, elle fait une étude sur (regarde sa fiche) les mœurs moldus pendant une année entière. Elle ne supporte pas les gens qui montrent trop leur joie, ça l'épuise. Et puis elle a la pêche. Ah, elle trouve également que ma vie n'est pas joyeuse et qu'il ne faut pas déconner avec ça ! Merci Tatiana ! C'est très gentil de penser un peu à moi ! J'en ai marre ! Kazy me fait vivre que des merdes ! J'ai jamais le droit au bonheur !
Si. Dans le chapitre 27 t'y auras le droit. Le chapitre se termine même par cette phrase.
Ambre : Ah bon ?
Ouais. Donc avant de parler, pouët-pouët camembert, hein ! (relit sa phrase) Oh mon Dieu… Mes cousines qui viennent taper à ma place… J'en ai maaaaaaarre ! MORT AUX GENS ! Ahem. Pour en revenir à la longue et intéressante review de Tatiana… Si tu t'appelles Black et que tu ressembles à Lily, ou je dis pauvre Sirius, ou je dis pauvre James (trahi par Sirius), ou je dis pauvre Lucrecia. J'aimerais bien lire ton étude sur les mœurs Moldus ! J'en suis une moi-même, et on fait ça en socio ! J'aime bien ! Tu ne m'aimerais pas je pense dans la vie de tous les jours. Non seulement je suis chiante, mais aussi facilement excitable. Il n'est pas inhabituel de me voir sauter sans raison ou éclater de rire en repensant à un souvenir quelconque qui n'est même pas drôle. Et même quand je suis calme je suis épuisante. Et même si Ambre n'a pas une vie super joyeuse, je te signale que ton cher et tendre (je suppose que tu t'appelles Black parce que tu es la femme de Sirius et pas sa sœur ou sa mère) n'en a pas eu une simple non plus ! lol Personne ne compatit réellement avec elle…
Ambre : Ouais ! Bien d'accord !
Review suivante, s'il te plaît.
Ambre : Feu-lorelle aime Julia. Je suis désolée, mais Julia n'est pas lesbienne… Par contre, je connais une…
Ambre, c'est une expression. Elle l'aime par amitié. Au fait, qui est lesbienne dans ma fic ?
Ambre : Personne, personne… Donc, Feu-lorelle (tu permets que je t'appelle Feu ? C'est plus court et moins long)
Mouais. Moi je vais tenter de tirer ça au clair…Ambre : Oui, si tu veux, donc Feu t'explique pourquoi James aimerait encore moins Sirius.
Oui, j'avais bien compris ce que tu voulais dire, mais non. James aurait pu, voire aurait dû réagir comme ça, mais je n'y ai pas pensé, pour tout avouer.
Ambre : Bien fait. (regard machiavélique) Elle veut voir tes dessins.
Ahem. Le monde pourrait crever que personne d'autre que Puce ne les verrait. C'est assez humiliant comme ça, vois-tu… Mais si elle les met sur son blog tu n'auras qu'à… Ahem… Les regarder… Ahem… Mouais. Puce, ne les mets pas sur ton blog s'il te plaît.
Ambre : MWAHAHAHAHAHAHHAHH !!
Garce. Je peux toujours modifier mon synopsis !
Ambre : ahahahem moui. Faby.fan te demande si Sirius et moi allions finir ensemble avant d'être tout vieux… MWAHAHAHAH… C'est mignon…
Ahem… Alors. Ambre et Sirius… Putain, vous posez vraiment des questions compliquées ! Ou alors c'est moi qui me prend la tête ? Ahem. No comment. Donc, oui, ils s'embrasseront, oui la fic se terminera avec eux, oui ils seront ensemble. Voilà. Tu sais tout ou presque. Parce que je suis une garce dépravée et que rien ne sera simple et que je ressemble parfois à la Voix de la Vérité
Ambre : C'est clair. Aussi loquace qu'une tombe parfois…
Et fière de l'être.
Ambre : Une tombe ?
Non, pas loquace, crétine ! Bon Dieu, des fois je me demande si j'aurais mieux fait de pas créer certains persos…
Julia : POUUUUUUVOUAAAAAAAAAAAAR ???
Ouais. C'est clair.
Ambre : Donc… Melimelusine te demande si Lupin va se trouver une petite amie ?
Oui.
Ambre : (gros silence)
Les lecteurs : (gros silence)
(gros silence) Quoi ?
Ambre : Mais encore ?
Bah quoi ? Elle me demande si Remus va se trouver une copine, je réponds oui ! Elle me demande pas qui ! Et puis de toute façon vous vous en doutez déjà. Donc ne me prenez pas la tête.
Ambre : T'es de mauvaise humeur ou quoi ?
Excuse-moi Ambre, chuis fatiguée…Ambre : Ouais bah c'est pas une raison. Les lecteurs aussi sont fatigués, moi aussi je suis fatiguée, mais ils restent aimables !
Excuse-moi…Ambre : Bon. Pour moi ça ira. Mais les lecteurs…
Excusez-moi, lecteurs.
Ambre : Tu verras avec eux. Bon, je continue…
Mais depuis quand elle a pris du poil de la bête comme ça ?Ambre : Tu verras la prochaine fois que tu posteras le chapitre. Putain depuis que j'ai collé une raclée à June, ça pète la forme…
Ambre, pas de spoilers !Ambre : Oui, oui, excuse. Bref, donc je disais, Puce trouve que Kat te ressemble, en traduit.
Euh, nan, t'es gentille, moi je fais pas tout tomber et je me souviens du nom des rares petits copains que j'ai. Par contre, je suis un peu farfelue comme elle.
Ambre : Puce te demande ce que sont mes hallucinations, si je vais vraiment me marier avec Avery (bon Dieu j'espère que non), Oreste va se faire bouffer par un Yorkshire enragé, et quand James va-t-il se bouger le cul ?
Puce, tu deviens vulgaire. Alors, dans l'ordre, les hallucinations d'Ambre ici-présente sont… Des hallucinations ! Si je te jure, c'est vrai ! Ambre ne se mariera pas avec Avery. Oreste ne se fera pas bouffer par un Yorkshire enragé, et James se bougera le cul dans ce chapitre et le chapitre suivant. Voilà !!
Ambre : Tu peux pas t'arranger pour mon père ?
Non.
Ambre : Merde. Broack Dincht te demande si tu passes autant de temps à écrire le chapitre que les RAR, qui sont les références de Adolf et Eva, et il trouve le comportement de Sirius envers moi intolérable !
Ahem. Cher Bisounourse, j'espère que tu vas bien. Moi je vais bien. Ahem, non, excusez-moi, me suis gouré de style de lettre… Ca c'est ce que j'écris à ma grand-mère depuis mes six ans. Bref. Donc, c'est clair je passe beaucoup de temps sur les RAR mais c'est marrant à écrire, ça permet de mieux cerner certains personnages. Adolf et Eva sont Adolf et Eva Hitler, Eva étant la charmante épouse du ô combien tolérant et charmant Adolf Hitler, auteur du best-seller Maïneuh Quempfeu. On doit pas plaisanter avec ça, je sais, mais franchement, vaut mieux en rire. Bon, le comportement de Sirius n'est pas super, mais d'un côté il faut le comprendre. Ses potes lui tournent le dos, la fille qu'il aime est déprimée à mort, et il est tout seul. Alors faut bien qu'il se trouve une compagnie ! Et puis si tu remarques, Katerina ressemble étrangement à Ambre… Relis bien le chapitre 24 !
Ambre : Une poufiasse qui me ressemble… Merde. Elle est où que je la tue ?
Tu tueras plus tard, pour le moment tu réponds aux reviews.
Ambre : Pf… Esclavagiste !
Gniark !Ambre : Sinwen-qui-n'est-pas-Sinwen-mais-Fougère-aujourd'hui-car-Sinwen-trop-choquée te fait savoir que Sinwen est traumatisée par ce que tu as fait. Oreste est affreux, et Electre aussi, visiblement. Vous voyez pourquoi je vire tarée, nan mais ?
Bah personnellement, je trouve Electre mimi tout plein, et Oreste plein de faiblesses. Mais trop plein d'ego pour avouer qu'il aime sa fille. Au fond, je pense qu'il fait ça parce qu'il l'aime. Mais il est trop individualiste pour profiter pleinement de sa fille. Faudrait que j'écrive un one-shot sur Oreste un de ces quatre. A la fin de la fic peut-être. Je sais pas.
Ambre : Passionnant. Mon père, sa vie, son œuvre. Fougère a donc décidé de faire un t-shirt avec une de mes citations. Elle te demande ton autorisation.
Euh… Ca dépend de la citation, et si tu le fais, tu me verses de l'argent. Gniark ! Non, je plaisante. Si tu mets le copyright, pourquoi pas ? Ca te plairait Ambre ?
Ambre : Nan.
Alors c'est vendu ! Tu me dis tout ça et on termine de peaufiner l'affaire.
Ambre : Maieuuuuh…
Ta gueule et fais ton boulot !Ambre : C'que t'es mal-aimable !
Oui. Je sais. Je m'aime. Non, sérieusement Ambre !Ambre : Oui, roh ça va… Elle te souhaite bon courage pour Julia.
(jette un coup d'œil désolé à son personnage)
Julia : MAIEUUUUUUUUUHHH bouhouhouuuu… Pouvoiiiiiiiiiir… C'est plus drôôôôle…
Merci Fougère. Ça me va droit au cœur.
Ambre : Y a de quoi. Hedwige93 dit qu'elle ne pardonnerait pas tout de suite, mais qu'elle pardonnerait quand même.
Peut-être. Mais de toutes façons tout est relatif. Tout le monde a sa propre personnalité et sa façon de réagir. Tu as de la chance d'être dotée d'une mansuétude pareille, peu de gens ont cette qualité.
Ambre : Voilà. J'ai fini ! Chuis libre ! Je peux retourner à mes occupations ? Putain, à cause de toi j'ai raté Newport Beach.
Pas moi. Gniark !Ambre : Connasse.
Tu es vulgaire, Ambre.
Ambre : D'habitude, tu me censures. C'est trop nul. Bon allez je file. (se casse)
Bon. Ben comme d'hab je me retrouve abandonnée de tous.
Julia : MAIEUUUH POUVOIR C'EST PLUS MARRANT J'AI DIT !!
Ahem. Presque tous, mais elle, elle compte pas. Merci à tous d'avoir reviewé ! Ca m'a fait chaud au cœur (et Angelene sait qu'il fait froid (bah oui, Angelene c'est Dieu)) ! La prochaine fois (la semaine prochaine j'espère), ce sera la fabuleuse Janine qui répondra à vos reviews. Ne cherchez pas qui c'est, je ne le sais pas moi-même. Tout ce que je sais, c'est qu'elle a besoin de ronds, qu'elle est caissière à Félix Potin mais qu'elle compte pas faire ça toute sa vie et qu'elle compte bientôt passer caissière à Mammouth. Et puis elle fait du vélo aussi. Private joke, cherchez pas. Je vous la présente quand même. Les amis, voici Janine.
Les amis : Bonjour Janine.
Dis bonjour, Janine.
Janine : Bonjour Janine.
(regarde sa future répondeuse avec effroi) Et merde… on n'est pas sortis de l'auberge !
Preview chapitre 26 :
You're forgiven seems to be the hardest words. Ça veut tout dire.
Chapitre 26 : Sortilèges Pardonnables. POV Remus.
