Disclaimer : Vous connaissez le système rien à moi tout à Elle.

Protection parentale : G

Résumé Général : Les Maraudeurs ont dix sept ans, Voldemort est de plus en plus puissant, et acquiert de plus en plus de pouvoir. A Poudlard, la plupart des Septième Année ont fait leur choix. Sera-t-il seulement le bon ?

Résumé du chapitre précédent : Après Peter et James, Remus commence à se remettre en question et à se demander s'il peu pardonner à Sirius. Après une discussion avec Quéo, le nouveau prof de DCFM complètement taré et limite sadique, et visiblement à double personnalité, il décide d'avoir une discussion avec Sirius.

Note de Wam : Pas grand chose. Merci à Ange pour avoir testé la majorité du chapitre. Merci aux reviewers. Merci à la muse que je n'ai pas. Je sais que le titre est nul, mais je n'avais vraiment aucune idée.

Entre Ombre et Lumière

Chapitre 27 : Solitude

Lorsqu'elle se leva, ce fut avec de nombreuses courbatures. Ambre bougonna. Rien à faire, son corps ne s'habituait pas à être malmené, plaqué sauvagement contre un mur, un plafond ou un sol. Elle avait vraiment trop mal. Lorsqu'elle essaya de s'étirer, elle renonça. Le moindre mouvement du bras lui faisait un mal de loup-garou. Il ne lui restait plus qu'une journée à tenir, et c'était le week-end. Ou plutôt, deux jours puisqu'il lui restait encore cette journée-là à vivre. Ambre soupira. Les semaines étaient sacrément longues. Heureusement, elle avait Potions. Peut-être allait-elle s'amuser ou se faire coller avec Sirius…

Ambre avança jusqu'à la salle de bain avec difficultés. A chaque mouvement une grimace de douleur se dessinait sur son visage. La jeune fille pesta contre Quéo. Comment osait-il ? Quéo, contrairement à ce qu'on pouvait – et même devait – penser au premier abord, était quelqu'un de très organisé. Aussi, les mardis étaient consacrés à un entraînement particulièrement intensif pendant lequel tous les sorts étaient révisés. Quelques rares fois ils en apprenaient de nouveaux, mais ce n'était arrivé qu'une fois depuis le début de l'année. Le mercredi, ils faisaient des tournois, voire des championnats qu'Ambre trouvaient injustes. Chaque fois, les vainqueurs étaient les mêmes : Potter, Sirius, Lupin ou Rogue. Après, le classement variait selon les jours, les semaines, les humeurs, les coups de fatigue… En quatrième place, se battaient Ambre, Wilkes, Lily et June O'Brien. Et le vendredi était le jour de théorie, pendant lequel Quéo faisait revoir toutes les règles, tous les mouvements. C'était les cours les plus barbants en fait.

En songeant à June, Ambre eut une grimace. Depuis son retour à Poudlard, ces deux garces d'O'Brien n'avaient pas changé pour deux Galions. Toujours ce même regard suffisant, ces mêmes sourires narquois. Et même si April était nettement moins teigneuse que sa jumelle, elle restait quand même un bel exemple de garce. Mais malgré les différends qui opposaient Ambre avec tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un Aspirant ou à un Mangemort, April restait presque courtoise envers sa camarade. Elle se contentait de l'ignorer, ou de se moquer d'elle de temps en temps. Tous les jours, en fait. C'était encore supportable. Par contre, June ne manquait pas une seule occasion d'allumer Ambre. Si elle pouvait lui faire une réflexion désagréable, elle la faisait.

Ni Ambre ni June ne se souvenait de la raison pour laquelle elles se détestaient autant. Au fond, elles ne s'étaient jamais réellement aimées. Peut-être ne cherchaient-elles depuis toujours qu'un prétexte pour se sauter à la gorge. Ambre se souvint d'un matin de leur Quatrième Année, lorsque June avait reçu une lettre de la part de sa famille. Une lettre qui indiquait qu'elle allait se marier. Ambre n'avait pas été étonnée d'une telle réception, et encore moins de la part d'une famille telle que les O'Brien. Mais le nom de l'heureux élu l'avait tellement surprise qu'elle s'était sentie jalouse. Sirius Black. A l'époque, elle ne l'aimait pas. Elle le méprisait, mais il gardait quelque chose qu'elle n'avait pas. Il était différent. Elle le méprisait, mais elle l'admirait en même temps. Et June aurait le droit à quelqu'un de différent. A une personne qui savait dire non. Certes, ce n'était pas pour cela qu'elle avait de la chance, puisque Lucrecia Black ferait certainement tout pour que son fils redevienne un gentil toutou bien obéissant qui se remettrait sur le droit chemin, mais il n'empêche que June devait se marier avec quelqu'un qui semblait bien. Un type qui ne la frapperait pas, qui ne la brimerait pas, qui essayerait de la changer, de lui faire comprendre qu'elle faisait fausse route. Quelqu'un qu'il irait même jusqu'à respecter si elle le voulait vraiment.

Ambre s'était sentie jalouse de ça. Elle, elle devait épouser Avery, elle le savait. Toutes les réunions que son père avait avec le sien lui laissait présager que son futur mari serait ce type. Il n'était pas repoussant, mais Ambre avait toujours vu en lui quelque chose qui ne lui plaisait pas. Quelque chose de lâche, de vil qui la repoussait. Depuis la première fois qu'elle l'avait vu, elle ne l'aimait pas. Elle avait senti qu'il ne serait pas capable de la tenir, qu'elle ne pourrait pas se sentir bien quoiqu'il fasse, malgré tous ses efforts. Et qu'il irait même jusqu'à la blesser. C'était pour cela qu'elle ne voulait pas d'Avery. Pas parce qu'elle avait peur de lui, parce qu'il la dégoûtait. Et parce qu'elle ne voulait pas qu'on arrange sa vie, accessoirement.

Katy eut un ronflement qui fit sursauter Ambre. Celle-ci eut un sourire. Katy avait énormément changé depuis Juin. A son retour chez elle, son père avait pris soin de sa fille unique par peur de la perdre. Katy avait découvert que son père n'était pas cet être froid et détestable qu'elle croyait qu'il était. Ce n'était plus l'homme glacial à la barbe touffue qui la regardait de son regard bleu azur qui la forçait à baisser le sien. Ce n'était plus sa main violente contre sa joue au moindre mot de travers, à la moindre bêtise. Ce n'était plus ces « Bonjour Père » qu'elle lui adressait. Le vouvoiement était tombé. Il lui avait tout expliqué. Il lui avait dit qu'il avait tout compris. Katy était encore un peu paranoïaque mais elle semblait également beaucoup plus épanouie. Elle sortait même avait un Serdaigle de Septième Année : Jeremy Kars. C'était une calamité au niveau magique. Un garçon très gentil qui, du point de vue parfaitement objectif d'Ambre ne devait sa place à Serdaigle que parce qu'il savait lire. Lorsqu'à son plus grand étonnement, Katy lui avait demandé de l'aide pour trouver le cadeau d'anniversaire de Jeremy, Ambre lui avait conseillé avec un ricanement de lui offrir le nouveau livre de Gildark Lokeroy « Comment tenir une baguette à partir de trois ans ». Bizarrement, Katy n'avait pas goûté à la plaisanterie. Ambre par contre, avait adoré. Depuis quelques temps, il n'y avait plus qu'elle-même pour apprécier ses délires.

Ambre attrapa quelques vêtements et entra dans la douche. Elle soupira et fit rapidement le compte : June ennemie jurée, April potiche sans personnalité amoureuse, Katy elle-même amoureuse (« quand je pense qu'elle m'a dit l'année dernière que l'amour rendait con ! Tu es tombée bien bas Katy ! » songea Ambre) et Sirius réconcilié avec ses charmants amis Maraudeurs…

Même s'il venait encore régulièrement lui parler, il restait à Gryffondor, tout comme Lily. C'était difficile de rester longtemps avec eux. Les week-ends étaient si durs qu'ils passaient d'autant plus vite que les élèves de Septième Année étaient surchargés de devoirs. Comment Lily et Harris faisaient-ils pour tenir le coup ? Il n'empêche qu'Ambre ne voyait plus que Sirius et Lily pendant les cours, et quelques rares fois en-dehors, dans la Grande Salle, ou le soir. Mais cela ne restait qu'occasionnel. Le reste du temps, elle était seule.

Ambre frissonna. Pourtant, l'eau était déjà chaude et tombait sur tout son corps. Sa main alla chercher à l'aveuglette le robinet qu'elle tourna d'avantage. Plus de pression s'écoula du pommeau, et la chaleur de l'eau lui brûla la peau.

Electre n'était plus là pour la calmer, pour la mettre hors d'elle, pour l'aimer.

L'eau devint encore plus chaude.

Pour la première fois, Ambre réalisa l'ampleur de la situation : elle était seule. Véritablement seule.

Et à sa plus grande colère, elle se rendit compte qu'elle en souffrait.


« Nan, c'est pas vrai ! » s'exclama une voix. La même voix éclata de rire. Ambre frissonna. Elle détestait cette gamine. Sans raison particulière. Elle détestait tout simplement cette fillette. Avec ses rires attendrissants, ses regards enjôleurs, ses sourires délicats… Tout le monde tombait sous son charme de petite fille. Ambre, elle, ne la supportait pas. Et puis Malice, c'était un prénom ça ?

« Faites-la taire… » grommela-t-elle.

« Ton instinct maternel te titille ? » plaisanta Katy.

« Et ma main dans ta figure elle va te titiller ? »

« Peace and love, ma sœur… » sourit Katy avec un clin d'œil.

« Bon sang, je te reconnais plus Katy… »

Jeremy l'avait pas mal changée aussi. On aurait dit une véritable loque. Plus d'esprit cynique. Où étaient passées sa méchanceté et sa froideur ? Ambre se sentit en colère. Tout le monde la trahissait. Seule les O'Brien restaient égales à elles-mêmes. Heureusement pour elle, d'ailleurs.

Ambre observa avec mauvaise humeur Whitehorn. Elle ne s'appelait pas Whitehorn. Ce n'était pas possible, Devlin Whitehorn n'avait pas d'enfants. Elle le savait parce qu'elle avait lu sa biographie lors d'un passage éclair à la bibliothèque afin de vérifier ce qu'elle présumait. Et puis de toute évidence Malice ne ressemblait pas le moins du monde à son prétendu « père ». Whitehorn était brun, le visage osseux, ses yeux étaient marrons. Malice avait un visage légèrement rond, elle était tout ce qu'il y avait de plus blonde et ses yeux étaient bleus. Et puis son empreinte magique était bizarre. Quéo leur avait appris à lire les empreintes (ou plutôt commençait à leur apprendre). Et de toute évidence, Malice Whitehorn cachait la sienne. Une Première Année qui plus est ignorante de l'existence de la Magie était incapable de cacher une empreinte. Et Ambre s'était amusée à lire toutes celles qu'elle pouvait.

Malice Whitehorn cachait quelque chose.

Et foi de Ambre Daray, elle trouverait quoi.


« Au fait, Sirius, qu'est-ce que tu sais sur Malice Whitehorn ? »

Sirius la regarda bizarrement. Il finit d'éplucher son œil de hibou et le jeta dans le chaudron. Une fumée bleu roi émana du contenu et le liquide vira au orange fluo.

« Pas grand chose. Elle a onze ans, elle a une sœur, Lexane, une mère qui travaille beaucoup et elle croit que son père Devlin Whitehorn est mort. Elle n'a appris que très récemment qu'il était non seulement vivant, mais connu. »

Ambre hocha la tête. Ça ne tenait pas debout.

« Tu as essayé de voir son empreinte magique ? »

« Non. Je n'ai essayé qu'avec les Serpentard. »

« Essaye avec elle alors. »

Sirius fronça les sourcils. Ambre attrapa une limace de Sibérie et la trancha en fine lamelles.

« Pourquoi tu me demandes tout ça ? »

« Parce que je ne l'aime pas. Je la trouve bizarre. »

« Jalouse ? » se moqua Sirius.

« Ne rêve pas. Simplement quand je la vois, je ne sais pas… Je ne l'aime pas, c'est tout. Et puis une gamine de onze ans qui s'est crue Moldue toute sa vie ne peut pas cacher son empreinte magique. Et puis elle ne peut pas croire que son père est mort alors qu'il est très connu ! Voyons Sirius ça ne tient pas debout ! »

Sirius haussa les épaules, mais Ambre vit bien qu'il commençait à se poser des questions. Vu son regard, il ne devait pas aimer. Pire que reconnaître que Ambre avait raison – donc qu'une Serpentard avait raison – il fallait concevoir que Malice n'était pas claire. Qu'une gamine de onze ans mignonne comme tout ne soit pas claire.

« Enfin, pour sa défense, avoue qu'on est tous un peu bizarres. »

Ambre sourit.

« Un tout petit peu alors. »

Ils reprirent leurs occupations. Ils avaient déjà fait la potion une fois pour le cours de Défense Contre les Forces du Mal. Seulement il en fallait pour toutes les classes à partir de la Cinquième Année et Quéo voulait que les élèves en prennent chaque semaine pour mieux maîtriser leur meilleur souvenir. Ambre s'était rappelée un jour où elle était bercée par sa mère, qui lui chantonnait sa mélodie. Ambre l'avait de nouveau eue en tête pendant une semaine. Souvent pour s'endormir lorsqu'elle se sentait mal elle se la marmonnait ou repensait à son souvenir. Sans y penser, elle se remit à chantonner. Sirius lui sourit.

« Tu y penses toujours ? »

« A quoi ? »

« Je ne sais pas. Tout ce qui s'est passé. »

Ambre resta silencieuse quelques secondes, arrachant méticuleusement les écailles du bézoard séché qui ornait son bureau. Elle en jeta trois dans le chaudron, baissa d'un sort le feu et touilla deux fois vers la gauche le liquide verdâtre.

« Bien sûr. »

« Et ça va ? »

« Bah alors ? On fait une crise de sentimentalisme, Black ? En tout cas, félicitations très cher ! De nouveau ami avec tes Maraudeurs ! Chouette alors ! Nous allons pouvoir accueillir de nouveaux candidats pour la LACUNE ! »

Sirius éclata de rire.

« La LACUNE ! J'avais totalement oublié ! »

« Pas moi. Depuis avril dernier, y a de moins en moins de monde. La secte commençait à se fermer ! Je n'ai plus d'argent ! Même Lily commence à s'effacer de notre charmante organisation… » renifla-t-elle. « C'est si triste… Elle passe du côté obscur de la force. Mauvaise fille. »

« Tu oserais aussi, toi ? »

« Trahir ma Maison ? Me montrer ouvertement et définitivement avec un Gryffondor ? Pour sûr mon brave ! »

« Menteries. Vous n'en seriez pas capable. Face à tant d'adversité vous refuseriez et vous resteriez avec vos manants Serpentard. »

« Que me proposez-vous pour montrer ma bravoure, coquin ? »

« Aller au bal avec moi ? »

Ambre en resta bouche bée. Vu le sourire narquois de Sirius, cela dut se voir. Ambre se mordilla la lèvre. Il lui demandait d'aller au bal avec elle. Au bal d'Halloween… Ambre hésita. Elle ne sut même pas pourquoi. Avait-elle envie d'y aller ? Oui, c'était quand même sa dernière année à Poudlard. Voulait-elle que Sirius soit son cavalier ? Ahem moui ? Oui, bon, ça ne la dérangerait pas. Alors pourquoi hésitait-elle ? Il n'y avait pas moyen d'hésiter :

« Non. »

Sirius eut un sursaut d'étonnement.

« Pourquoi ? »

Elle n'en savait rien. Son instinct lui disait de ne pas y aller.

« Parce que… Je… »

Elle n'arriva pas à terminer sa phrase. Que pouvait-elle répondre ? POURQUOI SON CERVEAU LUI FAISAIT-IL DEFAUT ? Un sourire machiavélique se dessina sur le visage de Sirius.

« Je le savais… »

« Tu savais quoi ? » s'énerva-t-elle.

« Deux solutions. Ou tu es folle de mon corps et tu ne veux pas y aller avec moi parce que tu n'arriverais pas à te retenir de me sauter dessus… »

Ambre éclata de rire, ce qui attira l'attention de tous les élèves. Même s'il était courant de les entendre plaisanter, il était beaucoup moins fréquent d'entendre de véritables éclats de rire. Surtout depuis janvier dernier.

« Ou tu as peur. »

« Ca ne marchera pas Sirius. Tu ne me provoqueras pas. »

« Ah bon ? Moi qui voulais faire bonne impression auprès de tous en y emmenant une Serpentard… Il ne me reste plus que mon ex-future-femme. ».

Il observa June O'Brien avec un sourire carnassier et avec le regard du prédateur qui va se jeter sur sa proie. Ambre fut prise d'un réel fou-rire.

« Tu rigoles ? Non seulement tu n'oserais pas, mais en plus elle préfèrerait mourir plutôt que d'y aller avec toi ! »

« C'est là que tu te trompes, très chère. Nous avons failli être mari et femme. Crois-moi, ça créé des liens. J'avais éliminé Mulder qui est macquée et O'Brien deux parce qu'elle était amoureuse de Wilkes et que je ne sortirai jamais avec une personne que même Wilkes refuse… Alors avant de me retourner sur O'Brien un, j'espérais que tu dirais oui… Enfin… »

« Et les Sixième Année ? »

« Tu veux dire Marsy Parkinson ? Jude Willa ? Dana Sanding ? Ces monstres ? Non, mon corps ne pourrait supporter cela… Et puis Voldemort a déjà ses mains dessus… »

Ambre secoua la tête.

« Voldemort a les mains sur June. »

« Flûte alors ! Moi qui espérais qu'elle soit vendeuse de lingerie féminine… »

« Il ne reste plus que moi alors… »

« Mmh… Je crois bien. »

« Ou alors tu y vas seul. »

« Non. Hors de question. Tant pis. Je suis désolé Ambre, mais tu te vois dans l'obligation de m'accompagner. »

Ambre le regarda. Quel prétentieux ! Comment pouvait-il penser qu'elle accepterait ? Evidemment elle avait eu un pincement désagréable au cœur lorsqu'il avait soumis l'idée stupide de demander à June O'Brien de l'accompagner. A la réflexion, June aurait été capable d'accepter, pour embêter Ambre ou pour se moquer de Sirius, par pure méchanceté, mais Ambre ne savait pas si Sirius aurait été capable de demander à June une telle chose. Peut-être que si, en fait. Alors pourquoi ne le menaçait-elle pas d'y aller avec Avery ? Son ex-futur-mari à elle aussi…

Sirius réagit au quart de tour. Son teint vira au rouge, mais il se reprit rapidement. En voyant sa réaction, ainsi que celle qu'il avait eue lorsqu'il avait proposé d'inviter June, Ambre se sentit ragaillardie. Peut-être qu'elle mettrait sa menace à exécution… Qu'est-ce qui l'empêchait ? Son dégoût pour Avery ? Elle pouvait l'occulter l'histoire d'une soirée. Pour une vie, certainement pas, mais quelques heures, c'était tout ce qu'il y avait de plus possible. Et puis ça pourrait toujours la distraire. Elle pourrait toujours le repousser après lui avoir fait de faux espoirs. Enfin, elle pourrait voir si Sirius accepterait de s'abaisser à demander à June.

« Tu m'attends s'il te plaît ? » demanda Ambre.

Elle se leva, et s'approcha du pauvre Avery qui était seul depuis le départ de Lim-Y. Ses résultats étaient d'ailleurs catastrophiques, et Ambre soupçonnait qu'Avery ne soit toujours admis dans ce cours que parce que son père était quelqu'un d'influent. Et un Mangemort. Entre encagoulés, on devait sûrement se serrer les coudes. L'anonymat ne devait pas toujours être faciles pour des égocentriques narcissiques égoïstes pareils.

Elle sentait le regard de Sirius dans son dos, et ce fut avec une satisfaction malsaine qu'elle se pencha nonchalamment devant son camarade, ses doigts s'entortillant déjà dans les boucles de ses cheveux. Elle regarda Avery avec un air sûr.

« Dis-moi Avery… Tu as une cavalière pour le bal ? »

« Non, pas encore. »

Pas encore ! rit Ambre. Espérait-il véritablement qu'une fille qui se dirait équilibrée accepterait d'aller au bal avec lui de son plein gré ? D'accord, elle lui proposait, mais Ambre ne se considérait pas comme quelqu'un de particulièrement équilibré et elle n'irait pas avec lui de son plein gré, mais par pur défi.

« Tu voudrais y aller avec moi ? »

Sa main dérapa sur les yeux de hibou qui tombèrent par terre dans un « ploc » particulièrement abject. Les yeux de hibou étaient très mous et très visqueux. Ambre retint une grimace dégoûtée à la vue des yeux étalés par terre dans leur jus.

« Euh… Tu es sérieuse ? »

Ambre, sentant le regard furieux de Sirius dans son dos, s'approcha encore d'Avery en se mordant la lèvre inférieure. Elle savait qu'il aimait quand elle faisait ça. Elle sentait son souffle chaud qui finissait sur ses lèvres. Ils n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.

« Tout ce qu'il y a de plus sérieuse. »

Sa voix n'était qu'un murmure à peine audible. Seul Avery avait entendu sa phrase. Ambre sembla percevoir un soupir d'énervement derrière elle. Sirius était fou de rage… Avery, lui, louchait sur les lèvres d'Ambre, et avait la respiration saccadée.

« Ou… Oui… Je veux… Je veux bien être ton cavalier. »

« Ok. Bye. »

La magie du moment s'arrêta immédiatement. Ambre se redressa d'un mouvement et retourna s'asseoir. A ce moment, Wilkes sortit de son bureau et s'installa sur sa chaise pour corriger ses copies. Ambre eut un regard narquois. Sirius secouait la tête. Il semblait vert. De colère ou de jalousie ? Ambre aima à croire que c'était des deux.

« Eh bien… Je n'ai plus qu'à demander à June O'Brien. »

« Chacun ira avec son ex futur-époux. »

« N'empêche, ma pauvre fille… Une larve visqueuse collée à ton bras toute une soirée… Tu vas pas t'amuser… »

« Tu aimes jouer les princes charmants non ? Tu n'auras qu'à venir me sauver. »


Lily la traînait sur le chemin depuis une bonne heure. Ambre avait eu beau bougonner, marmonner, faire des commentaires désobligeants et être de mauvaise humeur, Lily n'avait pas décoléré. Elle ne voulait pas lâcher Ambre d'une semelle. Il faisait froid ce jour-là. Emmitouflée dans sa doudoune, Ambre n'avait pas envie de marcher. Elle aurait même préféré rester à Poudlard, dans une salle tranquille à regarder par la fenêtre les flocons de neige qui tombaient doucement sur le sol.

Lily éclata de rire lorsque Ambre lui fit cette réflexion. Elle la traita même de romantique, ce qui vexa particulièrement Ambre. Elle était quand même une Serpentard ! Elle avait malgré tout sa fierté ! Lily tourna sur elle-même en souriant. Elle adorait la neige. Une vraie gamine. Ambre n'aimait pas trop ça. Avec Electre, elles avaient pris l'habitude de faire un bonhomme de neige géant. Quelques Troisième Année s'y étaient d'ailleurs mis. Autour d'un des bonhommes, Ambre se revit, elle et Electre se courir après en hurlant d'excitation. Pourquoi s'était-elle mise à la détester ? Pourquoi est-ce que ça l'avait tuée ?

Ambre soupira. Elle préférait ne pas y penser. C'était la meilleure solution. Depuis toujours, elle écrivait un journal intime. Depuis son entrée à Poudlard, en fait. Mais elle l'avait arrêté depuis sa Troisième Année quelque chose comme ça. Ce qui l'avait décidée à reprendre, c'était la lecture d'un magazine Sorcier qui prétendait qu'une solution moldue était bien pratique : l'écriture d'un journal. Pour faire un deuil, il paraît que c'était pratique. Qu'il suffisait d'écrire ce que l'on voulait parce que ça permettait de mieux se sentir, de faire le point avec soi-même. Et puis ça coûtait nettement moins cher qu'une pensine, même si le principe était le même. C'était comme ça qu'elle avait réussi à faire son deuil. Elle arrivait presque à parler d'Electre véritablement, à évoquer des souvenirs. Mais elle n'avait personne pour l'aider réellement à avancer. Lily était trop loin. Sirius était trop… Pas assez… Sirius ne convenait pas. Katy s'était trop éloignée.

Elle était vraiment seule.

« Ambre ? » appela Lily. « Tu vas bien ? »

Ambre se tourna vers elle, le regard rieur. Elle se pencha lentement, attrapa de la neige, et la malaxa dans ses mains.

« Ambre ? Qu'est-ce qui se passe ? »

« Ca ! »

Elle écrasa sa main sur la tête de Lily et partit en courant. Celle-ci fit de même, et une bataille s'entama rapidement. Mais elle s'arrêta tout aussi vite. Non seulement parce qu'elles furent vite frigorifiées, mais aussi parce qu'elles étaient arrivées à la boutique de vêtements de Pré-au-Lard. C'était une très belle boutique qu'Ambre n'avait jamais vue. Mais elle n'aimait pas trop aller à Pré-au-Lard. Habituellement, elle n'y allait qu'une fois par an. Ce serait certainement sa seule sortie de l'année dans ce petit village qu'elle trouvait trop vide de vie.

« La vendeuse ne voudra pas de nous en plus si on est trop mouillées ! » rigola Lily.

« Tant mieux. On peut partir alors… »

Ambre se retourna et commença à partir mais Lily la retint par le col du manteau.

« Tüt tüt mademoiselle Daray. Vous venez avec moi. Non seulement tu achèteras une robe, mais en plus ma chère… Tu m'aideras à m'en choisir une. »

Ambre grommela quelque chose de très mal poli dont Lily ne s'offusqua pas alors qu'elle poussait la porte avec mauvaise humeur. Elle n'avait pas la moindre envie de batifoler dans les rayonnages pour admirer des robes qui coûtaient extrêmement cher pour le bout de tissu que c'était. Lily par contre, était aux anges. Elle déambulait dans les rayons à une vitesse folle, attrapait cintre sur cintre, observait t-shirts sur jupes, robes sur chaussures… Ambre n'arrivait plus à suivre, entraînée dans les mouvements souples et excités de son amie.

Lily observa une magnifique robe vert pâle d'un œil scrutateur. Finalement, elle la prit, puis fila au rayon chaussures. Elle trouva de très jolies sandales à talon. Ambre lui fit remarquer qu'elle aurait sûrement froid – octobre quand même ! – mais Lily lui fit un clin d'œil. Apparemment, elle n'avait pas à s'inquiéter. Lily attrapa un foulard tout aussi vert que sa robe et fonça dans les cabines d'essayage. Une petite femme svelte au regard doux s'approcha d'elles.

« Je peux faire quelque chose pour vous ? »

Lily regarda autour d'elle, excitée comme un puce, pour voir ce qui lui manquait. Puis elle tomba sur une Ambre complètement perdue à qui elle sourit.

« Oui. Vous pouvez me la garder s'il vous plaît ? Elle a tendance à s'enfuir quand on la perd du regard… Et je ne veux pas la perdre. »

La femme lui sourit en hochant la tête. Ambre, elle, regarda sa meilleure amie sans trop comprendre. Au regard de Lily, Ambre comprit qu'il y avait un sous-entendu. Elle avait compris pour tout à l'heure. Elle sourit doucement. Lily était quelqu'un de génial. Peut-être qu'elle n'était pas si seule, finalement…

« C'est pour le bal d'Halloween, n'est-ce pas ? » demanda la femme.

Ambre se contenta de hocher la tête. Elle n'aimait pas les vendeuses. Toujours à vouloir vous refourguer tout et n'importe quoi. Même des choses dont vous n'auriez aucune utilité. Elle avait peur de se faire agresser par un 'Et ce magnifique vernis à ongle à trois Gallions les cinq couleurs différentes ?'. Non, Ambre détestait le shopping. Ce n'était définitivement pas son truc.

« Au fait » demanda Ambre. « Sirius m'a dit que tu avais mis une belle veste à Potter ? »

« Ouais. » répondit la voix gênée de Lily.

« Potter ? James Potter ? » s'immisça la vendeuse.

« Ouais. » répondit Ambre qui n'aimait pas du tout la femme.

« Vous refusez un beau parti, mademoiselle. Je connais un peu Caitlin, et par là-même James. C'est un très gentil garçon. »

« Et très riche. » ajouta Ambre pour voir la réaction de la vendeuse.

Celle-ci se contenta de hocher la tête. Arriviste, l'insulta mentalement Ambre. Encore une vieille fille intéressée par l'argent. C'était tellement pathétique !

« Je me moque qu'il soit riche. Et puis même s'il est très gentil, je ne veux pas. Il est amoureux de moi, ce serait mesquin d'accepter. Il se ferait de faux-espoirs, ça me mettrait mal à l'aise et puis on est amis maintenant. Je ne veux pas le blesser. »

Ambre retint un fou-rire. Non seulement Lily évitait Potter comme le diable depuis la rentrée, mais en plus elle l'avait déjà blessé en l'humiliant devant tout le monde. Et devant ses amis de surcroît. C'était peut-être un imbécile de Gryffondor mais il restait un mec. Et les mecs avaient leur propre fierté. De plus elle avait oublié quelqu'un dans l'équation…

« Et Matthieu ? »

« Oui. Et Matthieu ! Se serait mal d'y aller avec James puisque je suis avec Matthieu. »

« En quoi ? Si vous n'êtes qu'amis, pourquoi y aurait-il un problème ? »

Lily resta silencieuse. Ambre eut un sourire narquois. Et paf, comme qui dirait.

« Ce n'est pas question de ça. Mais ce ne serait pas bien de jouer avec James alors que je sors avec Matthieu… »

« Oh oui, d'ailleurs tu vis une relation particulièrement équilibrée et heureuse… »

« Tout à fait. »

Ambre avait totalement occulté la présence de la vendeuse qui pourtant écoutait la conversation attentivement.

« C'est pour cela d'ailleurs que tu ne lui as pas dit que tu étais une Sorcière. »

« Tout à… Non ! C'était trop tôt ! »

Ambre allait rétorquer lorsque la porte de la cabine s'ouvrit. Lily en sortit, rouge de gêne. La robe arrivait en-dessous des genoux, et semblait être en voile. Presque transparente, mais pourtant opaque. Les bretelles, fines mais élégantes, lui donnait un air plus féminin. Presque plus adulte. Ses longues jambes étaient encore plus allongées par les chaussures aux fines lanières de… Ambre ne s'y connaissait absolument pas en mode. Ni en textile. Elle ne savait pas en quoi était habillée Lily, mais en tout cas, elle était magnifique.

« Merci… » rougit Lily.

Ambre lui sourit, puis Lily s'excita de nouveau et se mit à tourner sur elle-même.

« Ca fait très classe, je trouve… » s'amusa-t-elle. « J'aime bieeeen… »

Il était assez rare que Lily se trouve jolie. Ce fait devait être noté dans les anales de Pré-au-Lard. Et de cette boutique. Quel était le nom ? Elle n'en savait fichtre rien. Puis elle se tourna vers Ambre et lui sourit. Ambre lui rendit son sourire, cherchant où elle voulait en venir. Puis elle vit le regard machiavélique de Lily.

« Oh non Lily. Je ne porterai pas un truc comme ça. »

« Un truc comme ça ? Ca ne va pas ! Tu ne supporterais pas. Allez viens. »

Et ce fut reparti pour une course dans les rayons. Lily oublia qu'elle était sur talons, et plusieurs fois elle se tordit la cheville, provoquant le fou-rire des deux adolescentes, alors que la vendeuse était repartie, contente d'avoir de nouveaux potins à raconter aux prochaines clientes habituelles. Ambre fut traînée dans toutes les parties du magasin. Une ou deux fois, Lily s'arrêtait devant une robe, une jupe, un corset, mais elle repartait immédiatement en râlant. Visiblement elle ne trouvait pas ce qu'elle voulait. Ambre ne se rendait même pas compte que Lily cherchait pour elle. Tout ce à quoi elle pensait, c'était que Lily venait de noyer le poisson. Elle avait réussi à faire dévier la conversation !

Mais ce n'était pas grave. Vu le regard de Lily, celle-ci semblait assez perdue comme ça. Ce n'était certainement pas la peine d'en rajouter une couche. Cependant, Ambre était assez fière d'elle. Pas toujours fine psychologue, elle avait réussi à saisir le problème de Lily : elle tombait amoureuse de Potter. C'était assez intéressant.

« AHAH ! » s'exclama soudainement Lily.

Ambre sursauta.

« J'ai trouvé ! »

« Trouvé quoi ? »

« La robe parfaite ! »

« Tu en as déjà une, Lily. »

« Tu veux aller au bal toute nue ? » demanda-t-elle en haussant un sourcil.

« Non, mais c'est pas la peine de dépenser des fortunes dans une telle babiole ! J'ai des tenues de soirées, moi. »

Lily baissa la tête. Ambre se rendit compte de sa gaffe. Elle rougit.

« Excuse-moi, Lily. Elle ressemble à quoi cette robe ? L'autre était trop petite. Et puis, c'est Oreste qui me l'a achetée. Ta robe aura une toute autre valeur. »

Lily eut un regain d'énergie si brusque qu'Ambre frôla la crise cardiaque. De nouveau, elle fonça du côté des chaussures, puis des accessoires pour tout et n'importe quoi… En un temps record, elle fut placardée dans la cabine, les tenues sur les bras, la porte claquée au nez. Même pas le temps de dire « Quidditch ». Ambre soupira et laissa tomber ses vêtements sur le petit banc. Elle commença à se déshabiller le plus rapidement possible pour éviter d'avoir froid. Elle attrapa son corset.

« Au fait, je ne t'ai pas demandé, tu vas avec qui toi au bal ? »

Mais par où ça s'enfilait, ça ? Où était la fermeture Eclair ?

« Ambre ? »

« Oui ? »

« Avec qui vas-tu au bal ? »

Ah ! Enfin ! Pas de fermeture éclair, juste des élastiques. Ambre se fixa dans la glace. DES ELASTIQUES ? Merlin non… Quand allait-elle respirer ?

« Avec Avery. »

Elle enfila sa robe en deux temps trois mouvements. Bizarrement, elle se sentait plutôt à l'aise dedans. Un haut corset très serré, et une jupe qui remontait juste au-dessus des genoux. Tout était en noir pour aller avec ses cheveux et ses yeux. On aurait dit qu'elle portait un deuil. Au fond, c'était vrai. Mais elle était quand même beaucoup moins habillée que Lily ! Celle-ci s'était tue. Pour Ambre, son silence voulait tout dire. Ambre attrapa les chaussures à talon noirs, aux fines lanières entrecroisées délicatement. Mais elle allait mourir de froid là-dedans ! C'était octobre quand même !

« Ah. » prononça enfin Lily. « Tu… Tu ne voulais pas y aller avec Sirius ? »

« Il y va avec cette garce de June O'Brien. »

Qu'est-ce que c'était que ce truc ? Ah, un châle. Mais alors elle ne porterait pas sa cape ? Ah non ! Hors de question ! Il lui fallait un minimum de dignité ! Elle garderait sa cape, nom de nom !

« Elle a accepté ? »

« Faut croire. »

« Je vois. Un pari ? »

« Un accord. Et il n'y a rien à voir. Il m'a proposé, j'ai simplement décliné. Et poliment avec ça ! Attention je sors. »

Elle ouvrit la porte et tourna lentement sur elle-même.

« Ca va ? » demanda-t-elle après deux tours, lasse.

« Mmh… Tu as raison. Sans le châle c'est mieux. La cape fera plus… Toi. Tu es magnifique, Ambre. Vraiment. »

Le compliment lui alla droit au cœur. Elle se sentit presque pousser des ailes. Peut-être qu'elle arriverait à rendre Sirius fou… Ce serait amusant à voir…

Voyant l'heure tardive, elle se dépêchèrent de se rhabiller, et d'acheter leurs nouvelles robes. Cela leur valut une petite fortune, mais ni l'une ni l'autre ne regretta son geste. En sortant, elles rencontrèrent Quéo qu'elles saluèrent distraitement, étonnées de le voir entrer dans une telle boutique.

« Tu crois qu'il faut lui dire que la pharmacie ce n'est pas ici ? » ricana Lily.

« Non. Il veut sûrement s'acheter une jolie robe. »

Lily éclata de rire.

« En parlant de robe, ce qui est bien, c'est qu'on pourra utiliser la nôtre à Noël aussi. »

Habituellement, les élèves avaient l'habitude de s'acheter une nouvelle robe, mais Ambre savait que Lily ne pourrait pas se le permettre.

« Tu comptes faire quoi ? »

« La modifier voyons ! Faire preuve d'imagination ! J'ai hâte d'être au bal de Noël ! Je mettrai un peu de doré dans le vert, j'ajouterai des reflets… Si tu veux, je mettrai de l'argenté dans la tienne ! »

« Si tu veux. Ce n'est qu'une robe ! »

« Tu crois qu'il aime quel style, Quéo ? Je le vois bien avec une jupe tahitienne, en vahiné avec les noix de coco ! »

Ambre et elle éclatèrent de rire, scotchées l'une à l'autre pour ne pas s'écrouler. La nuit était déjà tombée. Elles allaient se faire incendier par Rusard. Mais quelle importance ? Pour la première fois depuis des mois, Ambre se sentait bien. Très bien, même.


Ambre se regarda dans le miroir. Il la complimenta une ou deux fois, à son plus grand plaisir. L'année précédente, le bal d'Halloween avait été une horreur : Sirius avait failli se suicider, et Voldemort avait attaqué les deux Londres. A ce souvenir, Ambre se rembrunit. Un an s'était déjà écoulé ? Et puis, c'était la faute d'Electre… La possessive Electre. Ambre regarda son reflet, et à côté. Pas de fantôme. Elle se sourit. Tant mieux. Elle avait bonne mine en plus, pour une fois.

« Bouge de là Daray, y a rien à voir. » la poussa June.

Elle s'installa à sa place. Ambre ne put s'empêcher de sourire.

« Alors, June, on sort avec Black ? »

« Ne pose pas de questions auxquelles tu connais déjà les réponses. »

« Nostalgique des trois mois pendant lesquels tu as cru que tu allais être mariée à la coqueluche de Poudlard ? »

« Voyons, Daray, tu fais honte à ma réputation. »

« Tu parles de laquelle ? Celle qui dit que tu es une attardée mentale, ou celle qui dit que tu es une telle traînée que tu acceptes même les Poufsouffle de Première Année ? »

June sembla préférer ignorer la remarque. Ambre s'esclaffait intérieurement.

« Non. Celle qui dit que je suis une telle garce que je m'abaisserais aux pires coups bas pour détruire mes ennemis. »

Ambre retint un éclat de rire. Elle était pathétique. Et bien plus idiote que ce qu'elle osait imaginer.

« Ce n'est pas très glorieux. A ta place, je ne me vanterais pas de ma bassesse. »

« Tu fais honte à notre Maison. »

« Je ne crois pas, non. Je crois que c'est toi qui fais honte à notre Maison et qui donne une mauvaise image d'elle. »

« Tu fais honte à ton nom. »

« Même remarque. »

« Tu ne comprends rien. »

« Peut-être. Mais toi non plus. Tu peux sortir avec Sirius si tu veux, June, je n'en ai rien à cirer. Tu peux même coucher avec lui, je n'en aurais rien foutre. Tu sais pourquoi il veut que tu l'accompagnes ? On a fait un pari. »

« Et alors ? Je vais quand même passer une soirée avec lui. Toi, tu vas devoir te coltiner Mister Toucollé. Je n'envie pas ton sort… »

Définitivement pathétique. Une dispute d'adolescentes de douze ans. Même des gamines de cet âge auraient été plus intelligentes que ça. Ambre éclata de rire. Katy arriva à ce moment-là. Elle avait laissé pousser ses cheveux qui tombaient sur ses épaules. Sa robe aussi rouge que ses cheveux épousait parfaitement ses formes. Jamais Ambre ne l'avait vue comme ça. Mais où était sa Katy ? April arriva aussi. Elle portait une jupe vert bouteille aux reliures argentées, et un haut qui s'entortillait autour de son corps de façon très compliquée, mais très dénudée aussi. A l'instar de sa jumelle. Elles devaient vraiment avoir froid… Elle en aurait presque ressenti de la compassion.

Presque.

« Bon, allez, moi j'y vais. Tu viens Ambre ? » demanda Katy.

Ambre hocha la tête. Il était temps d'y aller. Temps d'en faire baver à Sirius Black. Elle réajusta sa jupe, et remonta son corset, et sa poitrine par la même occasion. D'un air sûr, elle toisa la porte de son dortoir.

« Sirius Black, prépare-toi à devenir fou… »


Avery lui avait presque bavé dessus. Il posait une main possessive dans son dos. Elle n'aimait pas du tout, mais c'était un mal pour un bien. A son arrivée dans le hall, personne ne s'était retourné sur son passage. De toute façon, toutes les filles étaient belles, et June et April étaient beaucoup plus jolies et plus… Déshabillées qu'Ambre. Elle ne voyait pas pourquoi elle aurait attiré particulièrement les regards. L'arrivée des Maraudeurs, très détendus, se fit beaucoup plus remarquer. Ils se séparèrent rapidement : Pettigrow, lui, avait filé vers Déborah Freeman, sa petite amie. La meilleure copine de Bertha Jorkins, elle-même amoureuse de Pettigrow. Super la meilleure amie ! pensa Ambre en rigolant intérieurement. Potter resta avec Rowan et Ruadan Weasley à discuter. Apparemment, il n'avait pas eu envie d'aller avec une autre fille au bal. Les jumeaux Weasley étaient accompagnés de deux jolies Gryffondor de leur Année, Colleen Arbal qui occupait le poste de Batteur dans l'équipe de Gryffondor, et de Vanessa Fins une petite brunette timide qui regardait Ruadan et Rowan, l'air pas bien sûre de savoir faire la différence entre les deux… Lupin aurait filé du côté des Serdaigle, vers Emma Matthews s'il n'avait pas eu quelques problèmes de pilosité et de violence sanguinaire. Emma était une fille de la classe d'Electre. Très douce, et très gentille, mais un peu nunuche du peu que savait Ambre. Elle s'était faite accompagnée par John-Stanislas Harris. Lupin ne courrait aucun risque en la lui confiant… Enfin, Sirius apparut à côté de June à qui il fit un baise-main. June lui fit un sourire tout ce qu'il y avait de plus hypocrite. Ambre fut très amusée par la situation. A côté d'elle, elle sentit Avery se tendre. Elle passa sa main dans son dos.

« Calme-toi, Adrian… » susurra-t-elle.

« Bonsoir Daray. Avery. »

Il fit un nouveau baise-main à Ambre qui lui rendit un sourire narquois, mais Sirius refusa de serrer la main à Avery qui se prit le plus beau vent de sa vie, après la fois où Ambre lui avait craché à la figure qu'elle préfèrerait embrasser le derrière de Rusard plutôt que de sortir avec lui. Lily avait pris exemple sur elle lorsqu'elle avait incendié Potter en Cinquième Année. Mais elle avait été plus poétique en préférant le calmar géant à Potter. A la réflexion, Ambre s'était dit qu'elle aurait peut-être mieux fait de dire ça. Elle n'osait même pas s'imaginer en train d'embrasser le… Beurk !

« Alors, comment allez-vous, tous ? » demanda Sirius en passant son bras autour de la taille de June.

Ambre fit de même avec Avery, particulièrement amusée. Elle savait que c'était faux. Ce n'était que du bluff, autant pour elle que pour lui. Alors pourquoi se sentait-elle si mal ?

« Ca va bien, Black. » assura-t-elle.

Autour d'eux, tout le monde regardait Sirius. Ambre elle-même aurait été étonnée si elle n'avait pas connu la situation. Sirius Black avec la Serpentard la plus salope de tout Poudlard. Pourtant, même lui avait des limites. Il n'était jamais tombé bas au point de draguer June. Ambre essaya de l'imaginer en épouse parfaite. Impossible. O'Brien se ferait tuer plutôt que de faire un enfant. Elle avait l'instinct maternel d'un Gnome. Et Dieu savait que les Gnomes ne prenaient pas soin de leur progéniture. Par contre, elle l'imaginait très bien en Lucrecia Black, tyrannique, froide, machiavélique. Elle serait même capable de frapper son enfant comme l'avait fait Lucrecia. C'était peut-être pour cela qu'elle avait accepté que June épouse Sirius. Pour le matter. Même si pour le coup, Lucrecia aurait pu choisir n'importe quelle fille normalement constituée. Même là, le mot ne prenait pas vraiment le même sens. Ça pouvait même virer au malsain par certains côtés.

La porte s'ouvrit. Aussitôt, Avery tendit son bras à Ambre. Celle-ci échangea un regard avec Sirius. Il la mettait au défi de le faire. Mais très bien, cher ami, songea Ambre. Allons-y ! Elle attrapa le bras d'Avery avec un magnifique sourire hypocrite envers Sirius qui tendit son bras gauche à June. La jeune fille gifla mentalement Ambre et l'attrapa en jouant les potiches. Ce qu'elle faisait très bien. Ambre était quand même étonnée de la voir tomber bas au point de sortir avec le type qu'elle… Qu'elle quoi d'ailleurs ? Elle n'en savait rien elle-même, alors comment June pouvait-elle croire qu'elle la touchait en sortant avec Sirius l'histoire d'un bal ?

Pourtant, Ambre savait que s'il embrassait ou allait plus loin avec June ce soir-là, elle ne savait pas ce qu'elle ferait ni pourquoi. Mais Merlin savait qu'elle le ferait, et quelque chose de bien.


La fête battait son plein. Ambre ne voyait pas le temps passer. Après un dîner pendant lequel Sirius avait pris place à la table des Serpentard comme s'il était chez lui, jetant le plus gros froid que Poudlard ait jamais connu, et après des discussions tout ce qu'il y avait de plus inintéressantes et hypocrites, le bal avait commencé. Le Préfet et la Préfète-en-Chef avaient dû ouvrir le bal. Lily avait donc abandonné Caleb Martins ; un Sixième Année de Poufsouffle qui allait se faire tuer par Potter à la fin du bal ; pour aller rejoindre John-Stanislas. Celui-ci s'avéra très bon danseur, et Lily semblait se sentir très à l'aise dans ses bras. Elle avait même eu l'air d'oublier son trac car elle se mit rapidement à rire. John-Stanislas s'attira d'ailleurs de nouveau un regard venimeux de la part de Potter.

« Lequel tiendra plus longtemps ? » demanda la voix distante de Sirius.

« Je vote pour Harris. Il va la lâcher rapidement. Et puis il est déjà sur toi, Potter n'a rien à craindre. »

« Etait, Daray, était sur moi. Il paraît qu'il s'est trouvé un charmant Moldu… »

« Voyez-vous ça… »

« Tu m'invites à danser, Black ? »

June se pâmait devant lui depuis le début du repas. April s'était même permis un regard dégoûté en voyant le comportement pathétique de sa sœur. Ambre était tout ce qu'il y avait de plus étonnée. Ce n'était pas la June qu'elle connaissait. Peut-être Sirius l'avait-il soumise à un quelconque sort ? Non. Ça ne collait pas au caractère de Sirius. Ou alors peut-être essayait-elle de faire enrager Ambre ? Il est vrai que, si Ambre occultait sa haine particulièrement virulente pour June, elle devait reconnaître que c'était assez subtil. Seules Ambre et April comprenaient ce qui se passait. Haver, le partenaire d'April, qui était en Sixième Année, ne cherchait même pas à comprendre. Il lorgnait sur une de ses camarades qui virevoltait aux côtés d'un Serdaigle en riant. Ambre avait été étonnée de voir April se faire accompagner par un « gamin ». Décidément, ce soir, personne n'était vraiment ce qu'il semblait être…

Sirius lança un regard amusé à sa compagne, et tout en regardant Ambre se leva et tendit la main à June.

« Avec grand plaisir, très chère. »

Ils allèrent sur la piste de danse. Pourquoi June faisait-elle ça ? Elle avait toujours détesté Sirius, autant qu'April. Et elle était trop impulsive pour occulter son dégoût pour Sirius ne serait-ce que l'histoire d'une soirée. April soupira et se tortilla sur sa chaise. Katy et Jeremy étaient déjà partis danser depuis une demi-heure. Haver n'avait pas posé le regard sur la table depuis dix bonnes minutes, obnubilé par sa charmante copine. Avery se leva et lui tendit la main. Ambre le regarda et retint un soupir d'agacement. Elle lui sourit et attrapa la main d'April.

« Allez viens, on va se refaire une beauté. »

Ambre était à peine maquillée – elle n'aimait pas trop ça – mais la plupart des jeunes filles filaient régulièrement vers les toilettes avec ce prétexte. Ambre savait que certaines d'entre elles se faisaient vomir. Elle trouvait ça pathétique. Décidément, songea-t-elle, ce mot revenait souvent en ce moment. Avery la regarda se lever, entraînant April dans son sillage, sans comprendre. Ambre venait de lui mettre un vent. Et ce n'était pas le premier de la soirée.

Une fois arrivée dans les toilettes, Ambre ouvrit grand la porte et regarda les filles se pomponner. Elle sortit sa baguette et les regarda avec mauvaise humeur.

« Dégagez. »

April la regarda d'un œil vide. La dizaine d'autres filles, toutes Années confondues, la dévisageait également. Mais Ambre n'était pas en état de faire une explication pédagogique sur sa psychologie, aussi se contenta-t-elle d'ouvrir les portes de toutes les toilettes en criant à tout le monde de sortir. Elle avait besoin de parler à April. Elle aurait tout aussi bien pu aller s'enfermer dans une salle vide et lui poser ses questions, mais April se serait sentie dérangée, mal à l'aise et aurait pris cette conversation comme un interrogatoire forcé. Evidemment, c'était un peu le cas, mais Ambre n'avait pas non plus envie que tout Poudlard sache qu'elle avait un petit jeu avec Sirius qui la rendait verte de jalousie. Et elle n'avait pas envie de chercher une salle. En fait, elle ne se sentait pas en état de réfléchir posément. Virer les élèves des toilettes lui avait semblé être une bonne solution.

Lorsque la pièce fut vide de toute autre vie que celle d'Ambre et d'April qui regardait les filles sortir sans plus oser la moindre opposition, Ambre s'approcha des miroirs et sortit de sa cape un rouge à lèvres pourpre. Elle s'en appliqua délicatement sur les lèvres alors qu'April lorgnait sur la porte.

« Alors April, si nous parlions ? »

« Pa… Parler de quoi ? »

Comment cette poltronne pouvait-elle prétendre être à Serpentard ? On aurait dit Pettigrow !

« Je sais pas… Des cours, des garçons, de ta sœur ? »

« Ju… June ? »

« Je crois qu'elle s'appelle comme ça, oui. Comme tu l'auras remarqué » expliqua Ambre en refermant consciencieusement son tube de rouge à lèvres. « ta sœur tourne autour de Black. Bon, Black et moi ne sommes pas ensemble, il fait ce qu'il veut de sa vie, je fais ce que je veux de la mienne, mais ce que je ne comprends pas, c'est le comportement de June, tu vois ? »

« Non… Non, pas… pas vraiment… »

« Bah, tu vois, elle va avec lui au bal… Elle se pavane devant lui comme la plus vulgaire de ses groupies… Alors je voulais juste savoir pourquoi elle faisait ça. Tu crois qu'elle veut sortir avec lui ? Si c'est le cas je peux lui donner des tuyaux… »

« Peut-être… »

« Trêve de plaisanteries, O'Brien. » s'énerva Ambre. « Pourquoi June drague-t-elle Sirius ? Elle le déteste ! »

« Tu es jalouse ? »

Ouh ! Mais elle prenait du poil de la bête la gamine !

« Non, mais tu connais ma passion pour la psychologie. Et si tu me racontais tout ? »


Ambre se rassit calmement à sa place, aux côtés d'Avery qui lui lança un regard noir avant de lui demander pourquoi elle avait fait sortir tout le monde des toilettes. Ambre haussa les épaules, songeuse. April était une mine d'informations. Tout d'abord, June avait refusé dans un premier temps la demande de Sirius. Puis il l'avait quelque peu forcée, moyennant bassement quelques petites choses. Sirius avait notamment évoqué un certains petit « dossier » qui aurait mieux fait de ne pas se retrouver dans les mains de certaines personnes mal intentionnées. June avait donc dû accepter d'être non seulement la cavalière de celui qu'elle honnissait, mais en plus de devoir jouer les potiches intéressées. Heureusement pour June, April lui avait également appris qu'elle gardait la face parce qu'elle était persuadée qu'Ambre allait être verte de jalousie. Et puis elle avait accessoirement appris que June avait dû décommander son rendez-vous avec Wilkes, au plus grand plaisir de sa sœur qui aurait eu envie de le récupérer. Mais elle n'avait pas pu, il s'était amouraché d'une imbécile de Sixième Année. Tout allait très bien. Ambre était très fière. De quoi ? Elle n'en savait rien.

Elle regarda sa montre. Vingt-trois heures et des poussières. Elle n'avait pas dansé. Ambre jeta une œillade dégoûtée à Avery. Pas question de danser avec lui. Plutôt mourir. Ambre se leva devant le regard étonné de son cavalier. Il lui demanda bien où elle allait, mais Ambre se contenta de lui faire un clin d'œil mesquin qu'il ne saisit pas. Ce qu'elle aimait être une garce !

Se faufilant entre les couples enamourés, amusés, tendres, et dégoulinants parfois, Ambre aperçut Lily. Elle était à la table des Gryffondor, en train de se faire violemment draguer par un Potter à l'allure plus que séductrice. Bizarre, Potter n'avait pas l'allure du grand séducteur… Par une des portes fenêtres ouvertes, Ambre vit un grand jeune homme aux cheveux ébouriffés s'enfoncer dans les ténèbres. Elle aurait juré que c'était Potter, mais il était déjà en train de draguer Lily. Il n'avait pas le dont d'ubiquité. Ambre repensa à l'astralité. Pendant une bonne partie des vacances elle s'était acharnée sur les méthodes de combat. Sans réellement savoir pourquoi, elle avait voulu apprendre à se battre, en savoir plus sur le combat Sorcier. Elle avait été acheter une multitude de livres, et avait travaillé sur le double astral. Elle avait mis l'intégralité des vacances à le maîtriser. Les jours où son moral était au plus bas, elle avait fait le plus de progrès, grâce à sa force de caractère, pour tout oublier. Ça avait très bien marché.

Ses pensées s'interrompirent quand elle trouva le couple qu'elle cherchait. Ils étaient dans un coin à peu près tranquille en train de danser pour faire bonne figure. Régulièrement, June se permettait de marcher sur les pieds de Sirius qui grimaçait une seconde. Puis il affichait un rictus plus qu'amusé. Ils échangeaient quelques paroles sournoises également quelques rares fois.

« Jouer les potiches… Tu me le paieras Black, je te jure que tu me le paieras… » réussit à saisir Ambre.

Apparemment, June ne semblait vraiment pas apprécier tout cela. Ambre se sentit rassurée. Au fond, elle gagnait le pari inavoué. C'était super. Ambre observa le couple encore une minute ou deux, le temps que la chanson se termine. Lorsque les Strange Brothers reprirent sur un rock, June foudroya Sirius du regard. Ambre s'avança. Elle n'était pas prise de pitié, et en fait elle aurait bien aimé voir June danser le rock avec son cavalier, mais Ambre n'aimait pas trop les voir ensemble. La comédie avait assez duré. Elle s'avança d'un pas sûr vers le couple et poussa légèrement June qui ne dut qu'à son équilibre incroyable de ne pas se casser lamentablement la figure devant tout Poudlard.

« Je prends ta place O'Brien. »

Sirius, qui se retenait d'éclater de rire, hocha lentement la tête en direction de June qui repartit le plus dignement possible vers la table des Serpentard, bien dissimulée derrière la masse informe que formaient les couples d'élèves.

« Oh, June ? »

Elle se retourna de mauvaise grâce et fit le sourire le plus hypocrite et le plus crispé qu'Ambre eût jamais vu.

« Oui ? »

« Je pense qu'il est inutile que mon cher cavalier sache non seulement où je suis, mais avec qui je suis. Tu comprends ce que je veux dire ? »

Si June O'Brien avait eu des baguettes à la place des yeux, Ambre serait morte sur le coup. Mais les implantations baguettiques n'étant pas encore d'actualité, et encore moins en l'an de grâce 1977, June se contenta donc d'imaginer sa camarade gisant, morte dans une agonie lente et affreuse, avant de se retourner. Ambre, elle, après avoir arboré un rictus mielleux, ne put retenir son éclat de rire. Sirius la rejoint immédiatement dans son euphorie, et ils commencèrent à danser. Ambre n'avait pas appris le rock, alors elle se contentait de suivre le rythme et de faire ce que les mouvements de Sirius lui commandaient de faire. Une ou deux fois, ils ratèrent, mais ce ne fut que pour en rire d'avantage.

« Tu n'es qu'un connard, Black. » commença Ambre.

« Moi aussi je t'aime. »

« C'était bas, c'était mesquin, c'était Serpentardesque. Où est donc passé ta bravoure Gryffondorienne ? »

Il la fit tourner deux fois, et la réceptionna parfaitement. Sa robe tournait à chaque mouvement. Ambre se sentait immensément bien. La fin de soirée était nettement meilleure que le début.

« Je ne vois pas de quoi tu veux parler… »

Nouveaux tours, nouveaux pas un peu compliqués. Ses mains se posèrent sur ses hanches alors qu'elle était dos à lui.

« Mais si voyons… Un certain dossier, tu sais… Qui a forcé June à t'accompagner… »

« Ah, oui, peut-être… » reconnut Sirius en la faisant de nouveau tourner.

Ambre commençait à avoir le tournis. Comment les Moldus faisaient-ils pour tenir aussi longtemps ?

« Comment tu l'as su ? »

« J'ai mes sources. Et tu as perdu. »

« Mais nous n'avions rien parié ma chère ! »

« J'ai quand même gagné. »

La musique s'arrêta – enfin – au plus grand plaisir d'Ambre. Elle ne supporterait pas une autre chanson de ce genre dans la minute. Et pourtant elle n'avait pas envie de partir. Heureusement, la chanson suivante commença sur une douce mélodie jouée au violon. Les lumières se tamisèrent. D'électrique et excitée, l'ambiance vira romantique et sensuelle. La voix douce et grave du chanteur s'ajouta à la mélodie délicate jouée à la perfection par le violoniste. Instinctivement, de nouveaux couples s'étaient formés. Les corps s'étaient rapprochés, et Ambre et Sirius ne faisaient pas exception à la règle. Les mains de Sirius s'étaient glissées le long des hanches d'Ambre qui avait entouré des siennes les épaules de son cavalier. Sans savoir pourquoi, elle se sentit immédiatement plus nerveuse. Elle se sentait moins d'humeur joueuse. Elle n'avait plus envie de parler. Elle voulait simplement rester avec Sirius, dans la chaleur de ses bras, dans la douceur de son corps et dans la suavité de son parfum.

Son cœur s'accéléra. Elle n'aimait pas ça, elle ne se sentait plus maîtresse d'elle-même. Ses mains tremblaient, même. Depuis quand Sirius lui faisait-il cet effet-là ?

« Ca va ? » chuchota Sirius.

Son souffle lui chatouilla l'oreille. Ambre sentit son cœur battre plus fort. Merlin qu'elle détestait ça !

« Oui, pourquoi ? »

Sirius ne répondit pas. Elle releva la tête et le regarda.

« Au fait, j'ai fait des recherches sur Malice. Tu avais raison, elle n'est pas la fille de Whitehorn. »

Ambre leva les yeux vers lui.

« Ah bon ? »

« Pas du Whitehorn qu'on connaît du moins. J'ai écrit à Devlin Whitehorn pour lui parler de Malice. Il a lu ma lettre et m'a répondu qu'il n'avait pas de fille, mais qu'il se pouvait que son père soit un autre Devlin Whitehorn. Il m'a dit que ce n'était pas la première fois qu'il entendait parler de lui. C'est un Moldu Gallois qui a été emprisonné pendant des années avant de mourir dans des circonstances bizarres. Un meurtre, semblerait-il. Des comptes à rendre, enfin, quelque chose comme ça. Bref. Il en avait entendu parler parce que, fan de Moldus, sa charmante épouse avait trouvé ça dans le journal. Ça avait fait grand bruit à l'époque. Enfin bon. Donc Malice est bien la fille de Devlin Whitehorn, mais pas du nôtre. »

« Mmh. » acquiesça Ambre. « Tu lui as dit ? »

« Oui. Je lui devais bien ça. »

« Et ? Elle a réagi comment ? »

« Plutôt bien. Mais ça lui a fait un choc. »

Ambre hocha la tête. Ça ne devait pas être facile de croire finalement son père en vie, et savoir qu'au final il est bien mort. Ça lui avait fait ça pour sa mère, et elle l'avait difficilement supporté. Mais si ça lui arrivait avec Electre, elle n'y survivrait pas. Pourtant, elle ne se sentit pas si compatissante envers cette gamine.

« Il n'empêche que ça n'explique pas comment, si elle est d'origine définitivement moldue, elle arrive à cacher son empreinte magique ! »

« J'ai essayé de la voir, et tu as raison, elle est illisible. Je ne sais pas comment elle fait. Elle m'a dit qu'elle ne la cachait pas. J'essayerai de tirer ça au clair, mais plus tard, d'accord ? Je n'ai pas envie de me torturer les méninges, je voudrais simplement passer un bon moment en ta compagnie. »

Ambre se sentit rougir. Elle hocha la tête et se laissa porter par la musique. Elle ferma les yeux. Et dire qu'elle avait refusé ça… Pourquoi ? Ah oui, à cause de son ego, de sa peur, de… Oui, bon, de beaucoup de raisons très, très valables. Heureusement qu'April lui avait tout dit, sinon elle aurait refusé d'adresser autrement la parole à Sirius. Et même de l'approcher. En fait, elle aurait été sacrément blessée. Mais June était restée égale à elle-même, débile et pas maligne pour une mornille. En songeant à June…

« Au fait… C'est quoi ce fameux dossier sur June ? »

« Elle a exécuté mes ordres, je ne te dirai rien. »

« Oh Sirius… »

« Non. »

Ambre se mordilla la lèvre. Elle savait qu'elle avait de l'ascendant sur lui. Elle savait qu'elle l'attirait. Et puis il restait un homme malgré tout. Elle pouvait toujours le faire parler…

« Alleeeeeeeeez… »

« Non. »

« Très bien. Je vais devoir utiliser les grands moyens. »

« Quels… ? »

Sirius s'interrompit. Ambre s'était approchée de son cou, et commençait à l'embrasser doucement. Sirius ferma les yeux et étouffa un petit rire.

« Je vois. »

« Sirius ? »

« Mmh ? »

Elle lui mordilla l'oreille. Ambre s'aperçut avec plaisir qu'il était plus réceptif à ses caresses qu'elle ne l'avait imaginé.

« C'est quoi ce dossier… ? »

« Non. Tu ne sauras rien. »

Elle continua son ascension. Ses baisers recouvrirent sa mâchoire. Elle ne savait plus vraiment ce qu'elle faisait, ni pourquoi, en fait. Le fameux « dossier O'Brien un » avait disparu de l'espace mémoire d'Ambre qui ne sentait plus que la peau douce de Sirius sous ses lèvres. Apparemment, Sirius avait également oublié les raisons qui avaient poussé un tel comportement de la part de la jeune fille. A son plus grand étonnement, elle sentit Sirius tourner lentement la tête. Tout doucement. Sans mouvements brusques. Une de ses mains remonta le long de son dos, jusqu'à sa nuque, tandis que l'autre resserrait son étreinte le long de sa taille. Ambre sentit la tête de Sirius tourner encore, à une lenteur incroyable. Elle arrêta ses petits baisers, et recula légèrement la tête. Celle de Sirius s'approchait de la sienne.

Finalement, leurs lèvres s'effleurèrent.

La main de Sirius remonta dans les cheveux d'Ambre qui combla les derniers centimètres qui les séparaient. Le souffle court, le cœur battant à tout rompre, les yeux à peine entrouverts, les deux adolescents échangèrent un long baiser. Le deuxième. Mais le premier d'une longue série.

Il était vingt-trois heures quarante-sept.

Et pour la première fois depuis longtemps, Ambre Daray était heureuse.

Fin du chapitre 27.


Mes coups de cœur :

J'ai découvert le super groupe Within Temptation. C'est super joli, très doux mais puissant à la fois. Et la chanteuse a une voix d'enfer ! Vraiment, j'adore !


Réponses aux Reviews :

Malice : Bonjouuuuuuur ! C'est moi ! Comment ça va ?

Ca va. Et toi ?

Malice : On fait aller. J'ai appris que mon père n'était pas mon père. Je l'ai encore perdu. MAIS J'AI LE MORAL ! BEER POWA !

Ahem. Malice, tu as onze ans.

Malice : Ah, excuse-moi. C'est les Maraudeurs qui… Ah Jaaaaaaaames…

Malice, les reviews s'il te plaît.

Malice : Oui, oui, oui, oui, oui. Atlantea semble vouloir savoir quand Lily et James sortiront ensemble.

Mreugnf. Ça m'ennuie de répondre clairement. Ca gâcherait beaucoup de choses. Mais si vraiment tu veux savoir, je te le dirai en PV par mail.

Malice : Moi je veux pas qu'ils sortent ensemble… James serait plus heureux avec moi ;

Mais oui. Bien sûr. Tout le monde en est conscient. Qui ne préfèrerait pas une gamine de onze ans qui a des secrets ?

Malice : (tire la langue) Line Black adore le chapitre 26 mais elle ne comprend pas pourquoi Quéo n'appelle pas James et Sirius par leurs patronymes.

Tu as déjà vu l'arme fatale 4 ? En bref, les deux flics font, à chaque arrestation, un bordel pas possible, qui entraîne des dégâts qui coûtent des fortunes à l'état lorsqu'il faut dédommager les gens. Leur chef leur dit quelque chose comme « Ca se termine toujours avec pertes et fracas », ce à quoi Mel Gibson répond « Ouais, lui c'est pertes, moi c'est fracas ». J'ai trouvé ça marrant, et je me suis promis de le caser un jour. Donc voilà, Pertes, c'est Sirius, et Fracas c'est James. Quéo fait de l'humour. Incroyable, non ?

Malice : Ouais. JAMES POWAAAAAAA !!!

OUUUAAAAAAAIIIIIIISSSS !!

Malice : Faby.fan dit qu'on lui a retiré ses dents de sagesse, mais qu'elle est contente parce que Sirius et Ambre vont s'embrasser. Mreugnf.

Aoutch ! Plusieurs copines à moi se sont fait retirer leurs dents de sagesses. Paraît que ça fait un mal de chien ! Vraiment désolée. Oui, Ambre et Sirius s'embrassent, et dans ce chapitre en plus ! Quelle chance !

Malice : Elle dit également que si la fic se finit en Avril, ça fera plein de chapitres. Et, puis, c'est elle ou y a pas Janine dans l'histoire ?

Plein de chapitres, je ne sais pas. Je crois que ça va être plutôt rapide, en fait. Une dizaine de chapitres. Quoique je suis incapable de te le dire. Peut-être. On verra bien. Non, tu as raison, Janine n'existe pas dans la fic. Pour la petite anecdote, je travaille sur Word, et quand j'enregistre un chapitre, je mets « 58-titre du chapitre ». Sauf que là je n'avais aucune idée de quoi mettre alors comme j'avais besoin de garder mes habitudes, j'ai mis : « 27-Janine fait du vélo ». De là c'est créé le personnage charmant de Janine. Et le chapitre 29, qui me pose les mêmes problèmes s'appelle « Janine fait du tricot ». Oui, je suis très inspirée, je sais.

Malice : Pfffff ! Elle trouve que c'est génial quand je fais ma déclaration. Mais je sens poindre la moquerie derrière le compliment.

Faut pas. Tu es mimi comme tout.

Malice : J'veux pas être mimi.

Tant pis.

Malice : Maieuuuuuh… Oh ? Puce pose plein de questions ! Pourquoi la fais-tu passer pour une conne ? Remus et Emma sortiront-ils ensemble ? Est-ce que Quéo va faire crever un élève à la tâche (pas très polie ta copine je trouve !) Qui va gagner le pari sur Lily et James ? MAIEUUUUUHHHH !!

Je ne te fais pas passer pour une conne, Puce, je te charrie simplement. Voyons, tu me connais ! Remus et Emma seront ensemble dans deux chapitres. J'explique ce qui se passe en gros entre eux. Quéo manquera de tuer quelqu'un, oui, mais je ne vous dis pas qui. Pour le pari sur Lily et James, tu verras bien.

Malice : T'es pas très sympa avec ta copine qui te fait des supers dessins.

Dis-moi, tu veux que je révèle tous tes secrets ?

Malice : T'es méchante !

Ouais ! (sourire freedent)

Malice : (boude) Violette dit que la mort d'Electre la bouleversée et qu'elle plaint Ambre. Elle te soumet l'idée de pousser Sirius et Ambre dans les bras l'un de l'autre à Halloween. Elle avait déjà lu le chapitre ou quoi ? Elle trouve Oreste inhumain pour pousser sa fille chez Voldemort.

T'as raison de plaindre Ambre, elle n'est pas au bout de ses peines. Comme tu l'as vu, Ambre et Sirius se sont embrassés et à Halloween. Quant à Oreste, il n'est pas inhumain. Il est simplement pas doué et égoïste.

Malice : Mouais. Un gars charmant quoi.

Malice !

Malice : Même pas le droit de faire des commentaires. Voldy va-t-il laisser James tranquille ? Car personne ne parle de protéger Poudlard ou quoique ce soit. Elle attend toujours le nom du traître. Pourquoi Drug s'est-il fait bouffer des araignées ? Qu'est-ce qui est arrivé à Sonia ? Julia a-t-elle retrouvé Pouvoir ?

Putain mais tu poses toutes les questions toi mdr ! Je ne peux pas répondre à toutes tes questions, mais si tu veux vraiment savoir, j'y répondrai par mail, pour ne pas gâcher le suspens aux rares qui aiment ça. Voldy ne laissera pas James tranquille. Pour Poudlard, je pensais que ça coulait de source, que Dumbledore avait tout mis en œuvre pour surveiller Poudlard. Faudra que je voie pour mettre un passage là-dessus, puisque, à la réflexion, ce n'est pas si évident que ça. Tu verras plus tard pour le traître. Vers Janvier-Février, je ne sais pas encore. Peut-être même Mars, faut voir. Tu sauras pourquoi Drug s'est fait bouffer par les araignées plus tard, beaucoup plus tard. Pour Sonia, idem. Et Julia a bien retrouvé Pouvoir. Mais je crois qu'ils ont décidé de jouer à chat, et elle désespère… J'en ai marre…

Malice : Quelle fille débile ! Je l'aime pas Julia. Elle est bizarre.

Oh non, elle est gentille. Fatigante, mais gentille comme tout.

Malice : Mouais. Ooh !! Elle m'adore Violette ! Merci ! C'est gentil ! Hé hé hé ! Et puis elle te soupçonne de ne pas gérer tes persos !

Maieuuuuuh… Pfffffff siiiiiiii toujours ! Même po vrai… Je les gère super bien.

Julia : JE VAIS T'ATTRAPER POUVOIIIIR !!

Enfin… Presque toujours…

Malice : (toise Julia) Tu parles ! MWHAHAHAHAHH !! Elle a vu tes dessins !! mwahahahah…

(fusille Malice du regard) Toi, tu vas souffrir.

Malice : M'en fous.

Bon, pour les dessins, je l'ai dit de toute façon, je suis pas douée ! mdr !

Malice : Tu m'étonnes.

Trace au lieu de dire des bêtises.

Malice : Saleens demande si Quéo a un doublement de la personnalité ou si c'est juste une de tes créations ?

C'est une de mes créations, mais il n'a pas une double personnalité, contrairement à ce que vous pensez. Il est juste taré. Et croyez-moi, en lisant le chapitre 29, vous en aurez un bel aperçu.

Malice : Tatiana Black a à peine le temps de reviewer entre un cours, mais elle dit qu'elle a hâte de lire la suite.

Reviewer entre un cours ? Waw ! Eh ben… J'aurais jamais le temps personnellement ! Le temps que je mange, que je dise des bêtises, que je retrouve mes affaires étalées un peu partout dans le bahut et que je me souvienne de la salle de cours, l'heure et demi est passée.

Malice : BOULEEEEEEEEEEEEEEEET !

Ta gueeeeeeeeeeeeeeule !

Malice : Pf ! Léoline te félicite parce que tout est gardé : même le caractère.

Merci beaucoup ! Je fais de mon mieux, ça me fait plaisir de voir que ça vous plaît à tous.

Malice : Ouais. Moi j'aime pas. Vu ce que tu réserves pour la suite…

Malice, tais-toi et continue.

Malice : Jamais contente… Melimelusine te demande pour quand est la réconciliation entre Sirius et Remus ?

Pour la fin du chapitre 26, comme tu l'as vu. De toute façon, ils ne se réconcilient pas vraiment. Et là je ne sais pas si tu vois vraiment qu'ils se sont réconciliés. J'essaye d'y aller en douceur, ce n'est pas facile de réconcilier les Maraudeurs.

Malice : Tu m'étonnes. Remus m'a piqué Sirius !

Pense à James et Lily, tu verras, c'est pire.

Malice : (avance la lèvre)(rempli ses yeux de larmes) BOUHOUHOUHouhouuuuu Jaaaaaaames…

C'est pas grave, Malice. Tu te trouveras quelqu'un d'autre. Pourquoi ne pas tomber amoureuse de Binns ? Il te plaît pas ?

Malice : IL EST MOOOOOOOOOOOORT !

Et alors ?

Malice : Ouais, remarque c'est pas un problème. On peut sortir avec les morts non ?

J'en sais rien.

Malice : BIIIIIIIIIIIIIINNS ? C'est quoi ton ptit nom ?

Oui, non mais on verra ça plus tard. Finis les reviews s'il te plaît.

Malice : Mais…

MALICE !

Malice : Maieuuuh… Kamala, toujours avec six mois de retard, demande qui va s'embrasser.

Mdr ! Effectivement t'as de retard Kam' ! T'as pas dû avoir le temps – ou l'envie – de lire les RAR. Enfin, là t'as eu ta réponse.

Malice : Et pour finir, Gaffiotte qui fait… Une longue review ! MAIS JE VEUX VOIR BINNS !

Malice, s'il te plaît !

Malice C'est bien parce que c'est toi ! Elle veut tuer Bach.

C'est déjà fait.

Malice : Je sais, elle veut savoir s'il y a des beaux gosses barbus à Poudlard ?

Dumbledore ? (rires)

Malice : James pourrait avoir une barbe ?

Non.

Malice : Ouf. Ça aurait fait moins sexy.

Ca dépend. Dans mon lycée, y a un gars barbu, il est trooooop beau. Il a la peau mate, et … Bref on s'en fout. Dans mon lycée y a plein de beaux gosses aussi. Hein Puce ? (rires)

Malice : Oui oui, on s'en fout, donc elle propose d'envoyer un amoureux à Pomfresh ?

Euh, si j'avais le temps, pourquoi pas, mais là… Oh remarque, si, ça pourrait être sympa. On verra.

Malice : D'où sors-tu Wendy Hourly ? C'est sa prof !

C'est aussi la mienne. En fait, c'est le mélange de plusieurs de mes profs. Le tapis sur les épaules, c'est ma prof d'Histoire de cette année. Je la déteste. En plus elle met le même pull dans lequel elle a tellement sué qu'il y a des immenses auréoles toute la semaine. C'est dégueu ! Les collants, c'est ma prof d'Anglais de l'an dernier. Elle avait des supers collants qui me fascinaient. Des trucs a-ffreux. Originaux, mais très moches. Et elle avait tout le temps des chapeaux africains comme les vendeurs sur les marchés, tu vois ? C'est assez comique. Et non, Hourly n'est pas une momie.

Malice : Elle propose de mettre des chameaux arabiques dans ta fic, en guest ?

Ouais. Bonne idée. Faut que j'arrive à les placer. On verra plus tard. MDR ! J'adore ton délire sur le chameau mon petit poney attaqueur d'élèves barbus. Franchement, je garde l'idée !

Malice : Oui oui super très bien on s'en tape, sinon elle a converti sa sœur à ta fic et elle a un sac à barbus. Voilà je me casse bye ! (s'en va)

(regarde autour d'elle) bah mince ! Chuis toute seule… Toujours abandonnée ! J'en ai marreuuuuh ! Contente de savoir que j'ai une nouvelle lectrice en tout cas ! Si tu veux, je te passe le barbu de mon lycée, mais faut que je lui demande sa permission. Et je suis pas sûre que, si je me pointe devant lui en lui expliquant la situation il soit très compréhensif… Enfin, on peut toujours essayer.

Voilà ! C'est fini pour cette semaine ! La prochaine fois, Lily répondra à vos questions, donc si vous avez envie de savoir plus de trucs sur elle ou sur je sais pas moi… Ce qu'elle compte faire pour tomber amoureuse de James, reviewez ! Merci encore à tous ceux qui prennent le temps de laisser un petit – ou un long dans le cas de certain(e)s – ça me fait toujours très plaisir. A la prochaine !


Preview chapitre 28 :

23h57. Il cherche, il drague, il voit, elle blesse, elle meurt à nouveau

Chapitre 28 : 23h57. POV Sirius, Lily, Peter, James, Ambre.