Disclaimer : Tout ce que vous ne connaissiez pas au début de la fic est à moi, le reste est à JKR.
Protection parentale : PG
Résumé Général : Les Maraudeurs ont dix sept ans, Voldemort est de plus en plus puissant, et acquiert de plus en plus de pouvoir. A Poudlard, la plupart des Septième Année ont fait leur choix. Sera-t-il seulement le bon ?
Résumé du chapitre précédent : Le soir d'Halloween, Lily passe une excellente soirée avec James, tandis que celui-ci se fait insulter et se dispute violemment avec Lily. Il se jure de ne plus jamais lui reparler et de l'oublier définitivement. D'autre part, Sirius sort avec Ambre qui pourtant voit Electre. Quant à Peter, il entend une voix dans sa tête et se rend compte avec effroi que c'est Voldemort qui lui parle… Et qui vient le voir.
Note de Wam : Merci beaucoup à Ange qui m'a aidée à trouver les idées pour le chapitre 31 et qui l'a testé. Si je poste si tard, c'est d'abord parce que j'étais bloquée. Ensuite, c'est parce que j'ai formaté mon ordinateur qui avait quelques problèmes. Le temps que je réinstalle tout, et que je puisse me remettre au travail… J'ai par conséquent perdu les gentils mails de Violette. Je ne pourrai donc pas répondre à ses questions dans les RAR. Je m'en excuse tout de suite auprès d'elle. Cependant, j'ai pris le temps de corriger les chapitres 1 à 10 et d'en faire une mise à jour, pour me faire pardonner. De plus, pour répondre à Broack qui m'avait dit lors de mon dernier one-shot que je devrais écrire mes propres histoires, j'annonce aujourd'hui que c'est déjà chose faite, que je me suis fait un compte sur FictionPress sous le même pseudo et que j'y posterai les rares nouvelles que j'ai le courage d'écrire – et de finir. Pour terminer, je vous souhaite une excellente année 2005 pleine de bonheur, de bonne santé, d'amour et de bonnes fics !
Entre Ombre et Lumière
Chapitre 29 : Le jour d'Après
Lorsqu'il essaya de toucher la place à côté de lui, sa main ne rencontra que du vide. Confortablement installé dans son lit, Sirius soupira. La scène avait un air de déjà vu. Il s'apprêta à se retourner pour se rendormir mais il sursauta et ouvrit les yeux : pourquoi le lit était-il vide ? Sirius regarda la chambre. Plus de vêtements. Enfin, si, les siens. Plus de trace d'elle. Quelle heure était-il ? Dix heures. DIX HEURES ? Ah oui, mais c'était férié aujourd'hui. Et puis il était fatigué. Sirius se recoucha tranquillement. La nuit qu'il avait passée avait été… Fabuleuse. Epuisante, mais fabuleuse. A son plus grand étonnement, la soirée avait 'légèrement dérapé'. A son plus grand étonnement d'abord parce que c'était la première fois qu'ils s'embrassaient, ensuite parce qu'Ambre ne semblait pas être le genre de fille à se donner dès le premier soir, et enfin parce que… C'était trop bizarre. Il avait fait l'amour avec Ambre. Sirius rouvrit les yeux. Il avait fait l'amour avec Ambre. Pas avec n'importe qui, pas n'importe quand, et certainement pas n'importe comment. Hé hé hé. Non, sérieusement, ça avait été super, mais ils n'avaient pas pris le temps d'en discuter après. C'était Ambre qui avait pris les devants, bizarrement. Etonné, Sirius avait joué le jeu un moment, et quand il avait vu que ça commençait à déraper, il avait voulu calmer le jeu. Mais il n'y avait pas mis énormément de détermination.
Apparemment, ça n'avait pas été un drame qu'il ait cédé Et au vu de la nuit précédente, Ambre n'allait certainement pas s'en plaindre. C'était le pied. Il était avec la fille dont il était très proche, il avait fait l'amour avec elle, et tout allait bien dans sa vie : plus de mère, plus de frère, plus de sœur psychotique. Il en oublia jusqu'à l'existence de Voldemort.
Sirius passa toute la journée à dormir et à réfléchir. Il avait besoin de ça de toute façon. Dormir, parce que Quéo les vidait de toute leur puissance à chaque cours de duel et que le lendemain… Ils allaient avoir cours de Duel. Donc mieux valait retrouver toutes ses forces. Et réfléchir à sa relation avec Ambre. A la réflexion, ça allait sûrement trop vite. Ils avaient été un peu emportés dans leur élan et tout et tout. Il irait lui parler. Mais demain. Il fallait qu'elle mette ses idées au clair aussi. Et lui parler pendant les cours paraîtrait plus naturel. Sur ces bonnes pensées, Sirius se leva et sortit de la pièce. Cette pièce bénie. Magnifique pièce. Ambre savait-elle où elle les faisait entrer la nuit précédente ? Sûrement pas.
Il ne croisa personne dans les couloirs, si bien qu'il s'inquiéta un peu. Peut-être y avait-il eu une autre attaque ? Non. Il l'aurait su, il l'aurait entendu. Il l'aurait pressenti au moins. Arrivé au Quatrième étage, il croisa Malice qui sortait d'une pièce. Sirius l'interpella. Malice lui fit le plus grand sourire qu'il ait jamais vu.
« Sirius ! Tu vas bien ? Tu savais que Sirius c'était le nom de l'étoile la plus brillante de la constellation du chien ? » ajouta-t-elle sans attendre sa réponse.
Sirius lui sourit. Non seulement elle n'avait aucun tact, mais elle prenait souvent les gens pour des attardés mentaux. Bon, d'accord, elle n'avait pas toujours tort – surtout quand elle parlait à Sirius des Moldus – mais quand même, l'Astronomie était l'une des matières les plus populaires chez les Sorciers et les quelques rares qui ignoraient le ciel étaient méprisés et moqués par toute la société.
« Oui. »
« Tu es un chien noir. »
Sirius la regarda bizarrement. Comment savait-elle qu'il était un Animagus ? Qui le lui avait dit ? Il ne s'était plus transformé depuis pas mal de temps en plus ! Quelques fois quand il n'avait plus le moral il se transformait, mais cela faisait deux bonnes semaines qu'il ne s'était pas transformé. Il avait bien prévu d'aller rejoindre Remus à la prochaine pleine lune… Hier ! Oh Merlin il avait totalement oublié Remus !
« Mince, mince, mince ! »
« Quoi ? C'est vrai, Sirius Black, ça veut dire chien noir ! »
« Oui, oui, Malice. » répondit-il, distrait. Il l'attrapa par le bras et se mit en marche vers la salle commune. Malice le regardait de ses grands yeux ronds. « Excuse-moi, est-ce que tu as vu Remus aujourd'hui ? »
« Nan. »
« Et James ? »
« Nan. »
« Peter ? »
« Nan. »
« T'as dormi ailleurs ou quoi ? »
« Moi non, mais toi oui. T'étais où ? »
« Qu'est-ce que ça peut te faire ? »
« Avec une fille ? La brune d'hier ? Ambre, c'est ça ? Vous avez fait l'amour ? »
Sirius s'arrêta et regarda Malice, bouche bée. Depuis quand les gamines de onze ans osaient dire ce genre de truc ? Y pensaient ? SAVAIENT CE QUE CA VOULAIT DIRE ? Mais où étaient les parents ?
« Que… ? »
« C'est Lexane qui m'a dit ça. »
Sa sœur. Elle pouvait pas l'éduquer mieux sa sœur ? Sirius se remit en chemin. Mais Malice ne semblait pas l'entendre de cette oreille.
« T'as pas répondu à ma question. »
« Parce que ça ne regarde pas une petite fille de onze ans. »
« Bah tu m'as bien demandé où étaient tes amis ! »
« Mais ce n'est pas pareil ! »
« Si ! »
« Non ! »
« Eh bah puisque c'est comme ça je vais dire à tout le monde que t'as fait l'amour avec Ambre ! »
Sirius s'arrêta. Mais qu'est-ce que c'était que ces gamines ? Ca devenait grave, là ! Le hurler ! A tout le monde ! Elle voulait pas raconter à Rogue sa plus grande honte ? Ou donner un couteau à Voldemort pour qu'il le tue ? Non, parce que ça commençait par ça, puis ça terminait en garce finie à seize ans. Et puis c'était un comportement de Serpentard ça ! Qu'est-ce qu'elle faisait à Gryffondor avec un tel comportement ? Aux grands maux les grands remèdes :
« Sur la Magie et sur l'horreur, si tu prononces ce secret, tu auras les plus grands malheurs, ne te restera que les regrets »
Sirius agita sa baguette d'où s'échappèrent quelques étincelles. Malice le regarda, les yeux ronds.
« Je viens de t'ensorceler. Je crois que la formule était claire. Si tu dévoiles ce secret, il t'arrivera de grands malheurs. »
Malice hocha la tête calmement. Sirius dut se retenir d'éclater de rire. Il venait d'inventer la formule, et il n'avait fait que des étincelles avec sa baguette. Malice n'était pas ensorcelée le moins du monde. Mais elle était fille de Moldus elle ne craignait donc rien. Et lui non plus par la même occasion. Secret gardé. De toute façon, si elle le répétait à qui que ce soit, il lâcherait Ambre sur elle. Et vu comme elles ne s'aimaient pas… Lorsqu'il émit cette possibilité-là, Malice eut un sourire goguenard qui étonna Sirius.
« Elle me fait pas peur. »
« Tu devrais pourtant. »
Malice leva vers lui un regard désabusé.
« Les morts ne m'effraient pas. »
Lorsque Sirius poussa la porte de son dortoir, pensif, il fut étonné de se retrouver dans le noir. Certes, à dix-huit heures il faisait déjà nuit, mais normalement les bougies étaient allumées. S'imaginant qu'il était seul, il illumina la pièce d'un geste de baguette et frôla la crise cardiaque. James était assis contre son lit, l'air dévasté. Sirius oublia les dernières paroles de Malice – qui l'avaient beaucoup inquiété – et s'approcha de son meilleur ami, apercevant de ce fait la masse de bouteilles vides qui s'amoncelait sur le sol. Il restait encore un pack. James avait dû faire un petit voyage dans leur antre ou aux cuisines. Sans adresser un mot à James, Sirius réunit les bouteilles et les fit disparaître d'un sort. Puis il ouvrit le nouveau pack et attrapa une Bièraubeurre alcoolisée qu'il engloutit d'un coup. James lui jeta un regard amusé.
« J'ai cuvé Sirius. »
« Je vois ça à ta tête. »
James soupira et s'attrapa une nouvelle bouteille. Ce n'était sûrement pas le moment, mais Sirius ne se sentait pas de lui dire qu'il devait avoir plus d'alcool dans le sang que Drug n'en avait habituellement. Et puis vu les soirées qu'il avait passées l'an précédent, il méritait bien de se taire. Ce n'était pas à lui de lui faire la morale. James porta le goulot à sa bouche.
« Je comprends rien aux filles. »
« A qui le dis-tu. »
Ils burent quelques gorgées silencieusement.
« Si ma mère me voyait… » grommela James en ayant un petit rire.
« La mienne serait plutôt contente. Je la vois bien arriver en sautant et en hurlant 'AHAHAH ! JE T'AVAIS PREVENU ! VOILA CE QUI ATTEND LES GRYFFONDOR !'. »
James éclata de rire.
« La mienne se jetterait sur moi en hurlant d'hystérie 'Mon bébé d'amûûûûûûr ! Kékicépassé pour que tu sois dans cet état-là ?' »
« Mon bébé d'amûûûûûûûr ! Kékicépassé pour que tu sois dans cet état-là ? » demanda Sirius en rigolant.
« Excuse-moi Sirius, mais tu ne ressembles pas beaucoup à ma mère. »
« Encore heureux. J'ai rien contre ta mère mais je la trouve juste un peu trop… Euh… Féminine ? Oui, féminine, pour me ressembler. »
S'en suivit alors d'un débat très intéressant sur la féminité chez les mères, James et Sirius comparant leurs mères respectives, la mère de Peter, celle de Remus, puis celle de Heather la cousine de James, ainsi que celle de Londubat qui était un cas assez grave dans le genre. Sirius oublia Malice. Il oublia la discussion qu'ils avaient eue sur Ambre. Il oublia que Malice lui trouvait un air mort qui la rendait déplaisante. Il oublia Remus à l'infirmerie, et Peter il ne savait où. Il oublia tout.
Remus sortit de l'infirmerie vers dix-neuf heures trente. Il se dirigea dans la grande salle, courbaturé, épuisé et l'air maladif. Il était inquiet, également : ni Peter, ni James ni Sirius ne l'avaient rejoint pendant la nuit. Que s'était-il passé ? Pomfresh lui avait assuré qu'il n'y avait pas eu d'attaque, et lorsqu'il avait demandé à voir Dumbledore, elle lui avait répondu d'un air pincé qu'il n'était pas là en ce moment. Puis lorsque Mc Gonagall était venue voir Pomfresh il avait entendu que Dumbledore passait la majorité de son temps au Ministère de la Magie pour aider Polka. Bref : rien de très positif. Donc Poudlard était seul, et peu protégé. Fantastique. Il suffisait qu'on bloque le réseau de cheminées et s'en était fini de l'école. Un coup comme Janvier dernier, et plus de Poudlard. Super.
Aucun des Maraudeurs n'était dans la Grande Salle. Remus alla s'asseoir à côté d'une Lily rayonnante. Elle avait l'air très contente de sa soirée de la veille. Malice mangeait calmement son repas aux côtés de deux de ses amis de Première Année et Julia leur racontait le nombre d'enfants qu'elle voulait, en énonçant leurs noms calmement. Remus se prit à prier pour qu'elle n'arrive jamais à avoir d'enfants – mais qui appellerait sa fille '' petite-lune-vermoulue '' vraiment ? Ou son fils 'Sapin de Nowel' ? Enfin bon, en bref, elle en voulait au moins une douzaine, moitié fille moitié garçon. Lorsque Alice la compara à une lapine, Julia lui répondit que c'était son animagus. Heureusement, elle se souvint qu'elle n'était pas plus animagus qu'un hippogriffe ce qui rassura pas mal de monde – sans trop savoir pourquoi. Remus découvrit également que la plus grosse frayeur de Julia était les perroquets. Cette révélation n'en fut pas réellement une lorsqu'il se souvint de la forme qu'avait pris son épouvantard lorsqu'ils étaient en Deuxième Année.
Une fois rassasié, Remus demanda des nouvelles des Maraudeurs à ses camarades. Mais ni Lily, ni Julia ni Alice ne les avait vus de la journée. Malice, par contre, lui dit qu'elle avait vu Sirius une heure auparavant et qu'il était rentré dans le dortoir. Remus se leva, et sortit de la Grande Salle, accompagné par Lily qui voulait lui rendre la Carte du Maraudeur. En partant, il croisa le regard d'Emma. Elle baissa la tête en rougissant, et Remus se retint d'avoir le même comportement. Ils s'étaient donné rendez-vous dans la bibliothèque, dans un coin tranquille. Emma et lui avaient eu une petite discussion quelques jours avant le bal, et s'étaient embrassés. A ce souvenir, il se sentit pousser des ailes. Il avait embrassé Emma. Emma Matthiews était sa petite amie. Pour le moment, elle voulait que ça reste secret vis à vis de Summers, son petit ami décédé l'an précédent. Même les Maraudeurs l'ignoraient. Mais il l'avait quand même embrassée !
Lily le ramena à la réalité lorsqu'elle se moqua de lui. Remus se contenta de revenir à ses moutons – miam les moutons ! – et reprit sa conversation en la faisant joliment dévier sur James. Lily comprit rapidement le message et lâcha l'affaire. Ils discutèrent brièvement, de tout et de rien, des cours, et du devoir de Métamorphose moléculaire que Lily n'arrivait pas à faire. Mais lorsque Remus lui proposa de demander de l'aide à James, celle-ci se mit à rougir et déclina poliment la proposition.
Arrivés dans la salle commune, vide à cause de l'heure, Remus et Lily finirent leur conversation. Puis Lily alla chercher la Carte et la ramena à Remus.
« Au fait, ils ne t'ont pas accompagné hier ? »
Remus secoua la tête, et lui expliqua qu'il ne savait pas pourquoi. Une nouvelle fois, Lily se mit à rougir, et marmonna un '' Je suis désolée ''. Comme si elle était coupable ! pensa Remus. Ils palabrèrent encore quelques minutes, puis l'arrivée tonitruante de Julia termina leur entretient. Lily, qui semblait avoir beaucoup à faire avec son amie, ne s'aperçut même pas du départ de Remus. De toute façon Julia était déjà repartie s'occuper de sa goule – qui n'était qu'une poule, mais Julia avait toujours rêvé d'avoir une goule et comme les mots étaient semblables… Bref, c'était Julia – dans son dortoir.
Celui-ci gravit les escaliers qui menaient au dortoir à pas lents et lourds de fatigue. Il ne se sentait pas la force d'avoir une discussion avec James, Sirius et Peter. Lorsqu'il arriva dans le couloir, il rencontra Rowan et Ruadan Weasley, et leur demanda s'ils avaient vus ses amis.
« On ne les a pas vus… » répondit Rowan.
« Mais on les a entendus. » compléta Ruadan.
« Et je peux te dire qu'il y a de l'ambiance ! »
« Mais on n'a pas le droit de rentrer paraît. »
Inquiet, Remus accéléra le pas. Arrivé devant la porte, il put se rendre à l'évidence : il y avait effectivement de l'ambiance. Remus essaya d'ouvrir la porte qui résista. De plus en plus effrayé, il sortit sa baguette, lança la porte, ouvrit la porte et entra en trombe dans le dortoir. Et ce qu'il vit le figea sur place.
Peter dansait comme les Indiens, le même genre de pas de danse, en soufflant dans le goulot d'une bouteille de Bièraubeurre vide, autour de Sirius et James, en tenue d'Indiens aussi – Sirius avait trois plume accrochés dans ses cheveux, et James en avait une dizaine ; visiblement la poule de Julia avait trinqué ; leurs corps étaient également recouverts de divers signes dont Remus ne voulait surtout pas connaître la signification – chantaient à tue-tête sur un air jazzy ridicule, se partageant le balai de Sirius qui faisait office de micro :
« My heart belongs a Dementor
How can you think it's an horror ?
My heart belongs a Dementor
I love him and his shivers of terror… » chantait James.
« Oh kiss me my darling
Yes kiss me I'm falling
The most beautiful horror
My heart belongs a Dementor » hurlèrent-ils tous les deux.
« When I see him in his dress
I fall into the mindless
And when all is in darkness
I feel so much happiness… » chantonna Sirius.
« Oh kiss meeee my darling
Yes kiss meeee I'm falling
The most beautiful horror
My heart belongs a Dementor » répétèrent-ils tous les deux.
« A Dementoooooooor » fit Peter en allant très, très haut dans les aigus.
« What is a soul in a life ?
I, I want to take my knife
When you are not next to me
I feel so unhappyyyyyyy » pleurnichèrent James et Sirius à l'unisson.
« Oh kiss meeeeeee my darliiing
Yes kiss meeeeee I'm falling
The most beautiful horror
My heart belongs a Dementor » s'égosillèrent Sirius et James d'une même fois encore.
« A DEMENTOOOOOOOOOOOR ! » cria Peter en allant si haut dans les aigus que même Sirius et James s'arrêtèrent pour le regarder et qu'un desmiroirs se brisa.
Remus ne bougeait pas. Comment pouvait-il de toute façon ? Ses trois amis ne s'étaient même pas aperçus de sa présence, et étaient partis dans un tonnerre d'applaudissements, se félicitant les uns les autres le plus ridiculement possible du point de vue de Remus. Puis ils se mirent à hurler « Queue leu leu ! » et Peter se mit en premier, suivi par James puis par Sirius qui sautillèrent en avançant. Ils passèrent devant Remus sans le voir et déboulèrent dans les escaliers en criant « Ah, ah, ah la queu leu leu ! Tout l'monde s'éclate ! A la queue leu leuuuuuu ! ». Peter faisait très bien les chœurs, en hurlant des cris Indiens assourdissants. Quelques élèves de Gryffondor les regardaient sans comprendre, l'air hagard, tandis que l'autre partie – nettement plus nombreuse – se roulait par terre de rire. Remus hésitait encore sur la conduite à tenir. Mais après tout, que pouvait-il faire ? Il pouvait rire. Oui, en fait, c'était une bonne idée. Mais pour une raison inconnue, il n'arrivait pas à rire. C'était tellement… Pathétique !
Le tour des Maraudeurs ne prit pas énormément de temps, car Lily apparut rapidement. Mais elle ne put rien faire, atterrée. Elle resta pantoise, à les regarder faire le tour en sautant et hurlant la chanson aux paroles absurdes. Où diable avaient-ils appris une chanson aussi nulle ? Mais là n'était pas la question. Les trois ivrognes terminèrent leur tour d'honneur et remontèrent en courant dans leur dortoir. Remus les vit passer devant lui – il était resté en haut des escaliers et avait admiré la scène dans toute sa splendeur – et les suivit calmement. Les trois garçons étaient repartis dans un délire sur les Détraqueurs et les fleurs.
Remus entra dans leur chambre, et claqua violemment la porte. Ses amis sursautèrent et le regardèrent.
« REMUUUUUUUUUS ! » hurla Peter.
« MON LOULOUUUUUUU ! » s'égosilla James
« Bêêêêêêêh… » se contenta de dire Sirius.
Les trois garçons éclatèrent d'un rire débile. Remus secoua la tête.
« Vous pouvez m'expliquer ? »
« Oh ben c'est bien simple » bafouilla Sirius. « Je ne comprends rien aux filles, James s'est fait insulté de la pire façon par Lily, et Peter a vu Voldemort. Tu as des soucis ? »
« Euh… Non. »
« C'est pas grave, y a pas forcément de raison pour se saouler. BEER POWER ! »
« BEER POWA ! » répétèrent les deux autres.
Remus se contenta de les regarder. Ça serait plus long que prévu…
« Aaaïïïïïïïïeuuuuh… » grommela Peter. « Ma tête… »
« Ne te plains pas pour ça, Queudver. On a utilisé de l'encre indélébile pour les peintures de guerres. » se plaignit James en s'écorchant de nouveau la peau avec l'éponge. « Allez Remus, dis-moi le sort… »
« Démerde-toi. Tu as su te souvenir de la façon de se bourrer la gueule, tu sauras te souvenir de ce sort. »
« Tu peux m'expliquer pourquoi on n'arrive jamais à tirer la leçon de nos erreurs ? La dernière fois que j'étais saoul, j'ai… » commença Sirius.
Remus, accoudé contre le mur près de la porte, Peter assis sur son lit, et James debout torse nu au milieu de la salle de bain, tous arrêtèrent de faire ce qu'ils faisaient – penser, se lamenter, s'écorcher vif – pour regarder Sirius, lui-même assis sur son coffre en train de se passer et se repasser les mains sur le visage. Rien à dire, la gueule de bois ne lui allait vraiment pas bien au teint.
« Oui Sirius, tu voulais te confier à nous ? »
Sirius secoua la tête. Visiblement il n'avait pas envie d'en parler.
« De toute façon vous le savez déjà ! »
« Ah oui ! Le baiser avec Daray… The kiiiiiiiss… Et dire qu'elle t'a vomi dessus après ! Tu casses ton propre mythe ! » rit Peter qui posa immédiatement ses mains sur sa tête de douleur. « J'adore cette fille. » ajouta-t-il, avec beaucoup moins d'enthousiasme que ce qu'il aurait visiblement voulu.
« Je suis pas sûre que Déborah t'aimera autant quand je t'aurais arrangé le portrait si tu continues. »
« Que de violence… »
Remus soupira et regarda l'heure. Vingt et une heures. Vingt et une heures ! Son rendez-vous avec Emma ! Mais comment avait-il pu oublier ? Comment, hum ? Tant pis pour ses amis, il les verrait plus tard. Et puis de toute façon le temps qu'ils cuvent… Remus ne leur dit rien et sortit du dortoir en vitesse. Mais avant de partir, et pour empêcher tout problème en son absence, le jeune homme les enferma d'un puissant sort. Dans leur état, ils seraient incapables de se libérer. Et puis de toute façon, il y avait mis la puissance du loup. Même Lily – qui était pourtant excellente en Sortilèges – aurait du mal à les libérer. En passant devant Rowan et Ruadan, chacun occupé avec sa copine, il s'arrêta et leur signala de veiller à ce que personne ne leur ouvre, et sous aucun prétexte, même mort de l'un d'eux. Et même s'il y avait prise d'otage. Certes, c'était un peu énorme, voire extrémiste, mais parfois Remus ne savait vraiment plus comment faire pour calmer ses amis. Etait-il véritablement le seul à être un minimum mûr ?
Remus se mit à courir le plus vite qu'il put – ce qui n'était pas peu dire – vers la bibliothèque. Pour cela, il dut prendre trois passages secrets, deux raccourcis et utiliser même sa baguette pour forcer un tableau prétentieux à s'ouvrir. Il était vingt et une heure sept lorsqu'il arriva à la bibliothèque. Remus força la porte d'un sort, et fonça à l'intérieur, veillant à ne faire ni bruit, ni mouvement brusques. Emma ne l'aurait certainement pas attendu : ils avaient rendez-vous à vingt heures trente. Ne la voyant pas, Remus soupira, mais un petit rire le rassura. Emma se tourna vers lui et l'enlaça.
« T'en as mis du temps ! »
« Désolé. Déprime chez les autres. Dépassé par les évènements. Dû veiller sur ces gamins. »
« Pauvre toi. »
Remus hocha la tête. Emma approcha sa tête vers lui, timidement. Remus se sentait gêné. Comme s'il n'avait pas le droit de la toucher. Après tout, c'était son amie maintenant. Mais il l'aimait non ? Peut-être pas tant que ça. Il la regarda dans les yeux. Elle était toute rouge. Si. Si, il l'aimait. Remus approcha sa tête vers la sienne et l'embrassa maladroitement. Une fois, deux fois, trois fois, puis Remus arrêta de compter et entraîna sa petite amie dans un coin un peu plus tranquille. Ils étaient devant l'entrée de la bibliothèque. N'importe qui pouvait passer et les voir. Or, s'ils s'étaient cachés là c'était pour ne pas être vus. Logique. Vous allez me dire : ' Mais pourquoi ne sont-ils pas allés dans une salle vide ? ' Remus l'avait bien proposé. Mais Emma préférait la bibliothèque pour une raison ignorée de Remus. Peut-être n'était-ce pas le moment de se poser ce genre de questions. En fait, ce n'était carrément pas le moment.
Tout en l'embrassant, Remus se sentit étrange. Bizarre. Fautif. Coupable. Comme s'il profitait d'elle. Comme si, malgré tout ce qu'il ressentait pour elle, il lui mentait. Après tout, Dean n'était mort qu'un an à peine auparavant, et il ne lui avait pas dit qu'il était un loup-garou. Ce n'était qu'un détail, mais un détail qui avait son importance. Non seulement parce que Emma était sang-pur, donc au courant de tout ce qui se disait sur sa race, mais également parce que s'il envisageait une véritable relation avec elle, il serait mieux de le lui dire. Et il savait parfaitement que plus il repousserait l'affaire, plus ce serait douloureux ensuite. Mais il n'y pouvait rien, il n'arrivait pas à lui dire. Tout simplement pas.
Mais peut-être n'en avait-il pas envie ?
Ils se quittèrent une heure plus tard. La séparation fut douloureuse, et avec d'innombrables derniers baisers. Lorsque Emma partit enfin – la première – Remus resta debout à fixer la porte, sans penser. Sans rien faire. Oubliant même de respirer. Puis son cerveau se remit en route : que faisait-il avec elle ? L'aimait-il ? Pourquoi se posait-il toutes ces questions ? Remus se détesta. Emma lui faisait confiance, se donnait à lui, et le laissait l'approcher alors qu'elle avait beaucoup souffert. Remus se serait renfermé pour moins que ça. Il était en train de la trahir, de l'utiliser bassement. Pourquoi ? Pour quoi ? Il n'en savait rien. Remus soupira.
« Elle n'est pas pour toi. »
Remus tourna la tête vers la voix inconnue. Une voix féminine. Il n'avait senti aucune présence non plus. Remus eut un rire narquois. Bien sûr : ses sens étaient trompés, il était excité comme pas possible. Et nerveux. Et préoccupé. Même un loup-garou restait un humain. Mais maintenant que la voix l'avait calmé et ramené sur terre, il savait parfaitement d'où elle venait. Mais pas de qui. La jeune fille s'avança vers une zone un peu plus éclairée. Remus la reconnut. C'était une Sixième Année de Serdaigle, Morgane Hysteria. D'origine moldue, les cheveux brun courts, presque à la garçonne, plutôt petite, mais au regard froid et inquisiteur, elle était la Préfète des Serdaigle. Emma lui en avait brièvement parlé. Elle ne l'aimait pas beaucoup, la trouvant trop froide et distante. Paraît-il qu'elle aurait failli refuser son rôle de Préfète par manque d'envie de surveiller les autres. Mais Dumbledore avait des arguments de choc. Lesquels, il n'en savait rien, mais ils étaient suffisamment forts pour qu'Hysteria accepte. Mais c'était étrange : il ne lui avait jamais parlé. Alors pourquoi se mêlait-elle de sa vie ?
« Jalouse ? »
« Prétentieux. » répondit-elle du tac au tac. « Moi qui me demandais ce que tu fichais avec les Maraudeurs. Maintenant je sais. »
Elle attrapa son sac et s'apprêta à sortir de la bibliothèque.
« Excuse-moi. » dit Remus. « Je ne suis pas comme ça d'habitude. Tu m'as pris par surprise. »
« Je sais. »
« Qu'est-ce que tu faisais ici ? Et pourquoi dis-tu qu'Emma n'est pas pour moi ? »
Hysteria haussa les épaules.
« Tu n'as pas idée du bordel qu'est la salle commune de Serdaigle. Impossible d'y travailler. Et d'habitude, il n'y a personne qui a le cran d'aller se bécoter avec sa copine dans une bibliothèque. Généralement c'est plutôt dans les salles vides. »
Bon point, accorda Remus. Mais ce n'était pas sa faute si Emma préférait la bibliothèque quand même ?!
« Quant à ta pseudo relation avec Matthiews… Vous n'allez pas ensemble. Elle est trop nunuche pour toi. »
« Pardon ? »
« Tu as vu son caractère ? Une vraie godiche. Elle est faite pour rester à la maison et s'occuper des chiards. Elle aurait été parfaite au XVIIème siècle. Sauf qu'on est au XIXème, qu'on est en plein dans les droits de la femme, et que niveau révolution sexuelle et tout, on l'a pas mise au parfum. »
« Quel rapport ? »
« Aucun. Mais il te faudrait une fille un peu plus caractérielle. »
« Ah bon. Comme ? »
« Hé ho, je suis ni psychologue ni conseillère matrimoniale. Seulement t'avais l'air de te poser des questions. »
Elle regarda Remus et soupira.
« C'est pour ça que j'évite de me mêler des affaires des autres… Je le savais ! Bon, allez, bonne nuit. »
Remus la regarda partir, sans bouger. Qu'est-ce que c'était que cette fille ?
Sirius jeta le sort avec le plus de puissance qu'il put. Rogue décolla subitement et atterrit contre la fenêtre qui se brisa pour la énième fois. Sirius remarqua avec satisfaction qu'il était en train de tomber lorsque Quéo le fit revenir. Il vit à son regard qu'il allait s'en prendre plein la figure. Mais à son plus grand étonnement, lorsque Rogue retomba lourdement sur le vieux tapis, Quéo se contenta d'insulter Rogue.
« Vous êtes beaucoup trop prétentieux, Rogue. Je concède que M. Pertes l'est nettement plus que vous, mais visiblement il a plus de raisons de l'être. »
Sirius s'enorgueillit. Ce qu'il se sentait bien ! Rien de tel que se faire cirer les pompes et de voir Rogue se faire ridiculiser pour qu'une journée se passe bien.
« Vous avez d'autant plus de raison d'avoir honte qu'il utilise des sorts d'un trivial affligeant. »
Ca, il aimait beaucoup moins, mais Quéo allait voir qu'il pouvait faire beaucoup mieux. Sirius savait que Rogue voulait faire de la Magie Noire, mais même si Quéo était à proprement dire complètement taré, il ne cautionnait pas ce genre de pratiques. Il l'avait fait savoir dès le début : tous les sorts possibles et imaginables – magies rouges, vertes, roses et blanches – mais interdiction de se tourner vers les sciences occultes. Sirius ne savait pas si c'était quelque chose de bien ou de mal. Ils pourraient apprendre à se défendre des sorts dangereux. Peut-être que Dumbledore avait mis le holà et que, pour une fois, Quéo l'avait écouté. Mouais. Impossible.
Sirius évita tant que possible de regarder Ambre. Il fallait qu'il reste concentré. Quand il l'avait vue, il avait cherché son regard, mais elle l'avait royalement ignoré. Sirius ne savait pas trop quoi en penser. Ou elle faisait semblant de l'ignorer pour ne pas attirer l'attention – bien que ce fut idiot puisque tout le monde était habitué à les voir parler ensemble – ou elle était encore trop pensive pour accepter de lui parler ou quoi que ce soit. En tout cas, c'était nul. Il lui avait quand même laissé une journée !
Cependant son match était terminé. Il avait vaincu Rogue. Il avait donc cinq points de plus pour Gryffondor ! La classe ! En remontant à sa place, il croisa Ambre qui descendait affronter Alice. Elle croisa son regard. Sirius lui fit un sourire éclatant, dont toute trace d'orgueil, de fierté ou de suffisance avait disparu. Un véritable sourire, dont il ne se serait jamais cru capable. Ambre rougit légèrement et lui fit un sourire timide. Sirius se sentit rougir aussi. Il se sentit bête de réagir de la sorte. Ecrevisse, Sirius s'assit entre Peter et James, qui mirent sa rougeur sur le compte de l'effort. Seul Remus ne semblait pas être dupe, mais il ne dit rien. Même s'ils se reparlaient et riaient même ensemble comme avant, beaucoup de choses avaient changées. Il restait plus distancé, et leurs discussions psychologiques ou existentielles étaient rares voire inexistantes. Mais Sirius ne s'en plaignait pas. Après tout, ce n'était que justice. Ce qu'il avait fait était incroyablement dégueulasse et lâche. Il s'estimait déjà heureux que Remus accepte de lui adresser la parole.
Sirius admira Ambre tout le long du combat. Lorsqu'elle se plaça devant Alice, le regard dur, froid, distant, il vit Alice flancher légèrement. Sirius ne s'était jamais battu contre Ambre. Il aurait bien aimé, pour voir qui était le meilleur. Mais Quéo voulait que la première partie de l'année scolaire se fasse en matches non-mixtes. Les deux adolescentes se mirent en position de combat sans se saluer. L'environnement du jour était un désert aride où il faisait une chaleur à crever. Quéo aimait beaucoup les mises en scène, et il n'était pas rare qu'il demande à un élève d'être le méchant et à un autre d'être le gentil. Ce prof était cinglé.
Ambre était déjà en sueur. Alice aussi, mais elle résistait très facilement à la chaleur grâce à ses origines espagnoles. Lorsqu'il poussa un cri pour signaler le début du combat, Quéo leur demanda de faire des dialogues. Les Maraudeurs pouffèrent. Ils s'étaient mis d'accord pour que, à chaque combat qui les opposaient, ils fassent des dialogues idiots. Peter et James avaient donc fait croire que Peter avait volé l'hippocampe vorace de James pour le revendre à des trafiquants de crochets de poules ensorcelées. Ce à quoi Peter avait répondu pour sa défense que James lui avait bien piqué son parchemin en cours de Métamorphose. Bref, des dialogues d'une grande intelligence.
Mais Ambre détestait ce genre de trucs. Elle n'était pas du genre bavard. Et Alice, qui trouvait ce genre d'idées totalement ridicules, décida de ne pas le faire non plus. Les deux jeunes filles se tournèrent autour et Ambre attaqua la première. Alice défit son sort, mais Ambre profita du moment où la défense était baissée pour attaquer encore. Sans relâche. Ambre appliquait à la lettre le dicton « L'attaque est la meilleure défense ». Alice se défendait extrêmement bien. Elle réussit même à renverser le sort, et Ambre se retrouva à passer à travers la fenêtre réparée dernièrement. Mais alors que Quéo sortait déjà sa baguette avec déception, et que Sirius se relevait violemment d'inquiétude en même temps que Lily, Ambre réapparut.
Elle utilisait le même sort que Sirius : Windgardium Leviosa. Elle retraversa la fenêtre, se reposa et profita de la stupéfaction d'Alice pour la stupéfixer. Une fois Alice hors service, Ambre s'avança vers sa camarade et la poussa d'un coup d'une pichenette. Elle avait gagné. Sirius se sentit fier, et déçu à la fois. Fier d'avoir une petite amie très puissante, mais déçu de voir que Gryffondor s'était incliné face à Serpentard.
Alors que tout le monde commençait à ranger ses affaires, la voix gutturale de Quéo retentit. En effet, et à la plus grande stupéfaction de tous, et surtout des intéressés, Quéo appela un dernier un couple. Un vrai couple, pour une fois. Les deux élèves susnommés pâlirent en même temps. Ils ne s'étaient jamais affrontés directement. Une ou deux fois, plus jeunes, mais jamais violemment, jamais comme Quéo le voulait. En seraient-ils capables maintenant ?
« Alors, vous descendez oui ? »
« Je croyais que vous ne vouliez pas de couples mixtes ? »
« Et puis le cours est fini ! » renchérit l'autre.
« M'avez-vous déjà vu en colère ? » demanda calmement Quéo.
Vu le ton de la question, il était fort à parier que la réponse était non. Les deux élèves répondirent donc par la négative.
« Voulez-vous me voir en colère ? » continua le professeur.
De nouveau, les deux intéressés secouèrent la tête.
« ALORS DESCENDEZ IMMEDIATEMENT ! »
James soupira, et lança un regard désespéré vers ses amis. Ceux-ci hochèrent les épaules : ils ne pouvaient rien faire. Quéo avait tous les droits. Et comme Pomfresh avait beaucoup de travail avec une épidémie de grippe assez virulente, il en avait encore plus que d'habitude. James se leva alors, baguette en main. Il ignora superbement le regard désolé de Lily. Tremblante, elle le suivit. Sirius ne comprenait pas ce qu'un tel combat pouvait apporter. Il ne comprenait tout simplement pas. Les deux adolescents se posèrent donc l'un en face de l'autre. Lily, gênée, et James plus en colère que jamais. Lily tenta de lui sourire, pour détendre un peu l'atmosphère, mais James la fusilla littéralement du regard, ce qui surpris la jeune fille. Sirius fronça les sourcils. Avec ce qu'avait dit Lily à James lors du bal d'Halloween, il était étonnant qu'elle se permette de faire comme si rien ne s'était passé. Il échangea un regard avec Remus et Peter. Eux aussi étaient étonnés.
« Bien, bien, bien. Je voudrais que nous fassions face à une situation particulière. Comme vous le savez, et comme tout le monde le sait, M. Fracas ici présent est fou amoureux de Miss Evans. On m'a raconté vos exploits, et je dois vous avouer que vous n'êtes vraiment pas doué. »
Les Maraudeurs hésitèrent entre pouffer de rire ou s'étonner. Lily, elle, avait violemment rougi, tandis que James foudroyait Quéo à un point inimaginable. Ce n'était pas du tout le moment de parler de leur relation.
« Bon, bref, donc ils s'aiment. »
« Mais… » protesta Lily.
« Je sais, c'est abject, mais que voulez-vous, ça arrive même aux meilleurs d'entre-nous. »
« Mais ! »
« Et figurez-vous que parfois, l'être soi-disant aimé vous trahit. En fait, ça arrive dans quatre-vingt-dix pour cents des histoires d'amour. Bref, donc imaginez-vous que la personne que vous aimez vous trahisse et qu'il faille se battre contre elle. Comment faire ? »
« Mais… ! »
« Plusieurs choix s'offrent à vous : petit a : vous décidez de vous suicider. Plus simple, plus lâche, mais tellement plus rapide. Petit b : vous décidez de pardonner et si vous êtes dans un bouquin à l'eau de rose, vous finissez ensemble. Petit c : vous vous battez contre votre ex – puisqu'il est évident que, comme ils disent ' tout est fini entre vous '. Première chose. Bon, Potter, vous choisissez quoi ? »
« Mais ! » protesta encore Lily.
Elle fut superbement ignorée par James et Quéo.
« Je ne me ferais pas trahir, moi. J'ai confiance en mon entourage, et je sais que personne ne me trahirait. »
« Que c'est meugnon. Tellement touchant également. Donc visiblement, vous prenez la réponse b. Vous êtes bien un Gryffondor. Et mon super projet tombe à l'eau. Qui d'autre sort avec quelqu'un et est amoureux ? »
Tout le monde écarquilla les yeux. Après une seconde de silence pesant, quelques voix s'élevèrent et crièrent des « Mulder et Kars », – Peter tenta de hurler un « Emma et Remus ! » en se levant pour embêter son ami mais Remus l'attrapa brutalement par le col et le rassit d'un mouvement simple mais très explicite – ou « Wilkes et O'Brien » « Truc et machin » lorsque, par-dessus ce tonnerre de hurlements, la voix pourtant faible de James retentit. Une voix tremblante de colère. Une voix que Sirius ne lui avait jamais entendue :
« Mais Evans ne fait pas partie de mon entourage. Réponse c. »
Le silence retomba immédiatement, et tous les regard convergèrent vers James. Même celui de Lily. Mais Sirius ne savait si c'était la façon dont il l'avait appelée, si c'était à cause de la remarque de James sur elle, ou si le fait qu'il choisisse de se battre contre elle signifie qu'il envisageait parfaitement qu'elle puisse le trahir. De toute façon, James n'avait pas tout à fait tort : Lily avait été horrible. Elle ne méritait pas qu'on lui fasse de cadeaux. Quéo était simplement à côté de la plaque. Il n'avait pas suivi tous les évènements.
« Je préfère ça. Dommage pour vous Evans, mais vous êtes dans de sales draps. »
« Tu… Attends, ça veut dire quoi ça, James ? » tonna Lily.
« La ferme, et mets-toi en garde de combat. »
Quéo changea le décor : la chaleur sèche et lourde fut remplacée par une ambiance glaciale et violente. Si James ne sentit pas la différence, Lily claqua des dents et plaça ses mains sur ses bras.
« Vous êtes déjà dans la peau de vos personnages ! Merlin que j'aime ça ! Alors, voyons si M. Fracas serait capable de faire du mal à sa douce et tendre… »
James sortit sa baguette. Lily écarquilla les yeux. Sirius se prit même à espérer qu'il ne le fasse pas.
« Je te préviens, si à trois tu n'es pas en garde, prête ou pas prête, je commence. »
Sirius se demanda si James jouait la comédie ou s'il était véritablement en colère. S'il jouait, alors s'il ratait sa carrière d'Auror ou de joueur de Quidditch, il pouvait se recycler dans le cinéma moldu. Il commença à compter. Lily regarda James, atterrée, sans comprendre. Elle semblait chercher à juger s'il était sérieux ou si elle rêvait. Mais lorsque James arriva à trois, et qu'il prit une position plus dangereuse, Lily réagit et sortit sa baguette. Elle évita de justesse un sort. Sirius retint sa respiration. Cette situation était trop invraisemblable. A la réflexion, jamais Lily ne trahirait James. Et même si, en le rembarrant, elle avait toujours était incisive et violente, elle n'avait jamais été méchante au point de lui assener tant d'horreurs. C'était impossible. Lily n'avait pas pu faire tout ça.
Lily regarda James sans comprendre.
« MAIS T'ES PAS BIEN OU QUOI ? »
« CRUCIFIX ! »
« PROTEGO ! Ah tu veux jouer à ça ?! » hurla-t-elle, plus en colère que jamais. « Ah tu veux jouer à ça » marmonna-t-elle avec rage.
James sembla décontenancé par la réaction de Lily. Celle-ci, fulminante, retroussa ses manches et foudroya James du regard. Sirius eut même peur. Que comptait-elle faire ?
« VOUS ME GONFLEZ TOUS AVEZ VOS IMBECILITES ! VOUS VOULEZ DU THEATRE ? HEIN ? VOUS VOULEZ DU THEATRE ? »
James recula devant la colère de Lily. Les Maraudeurs fixaient la jeune fille, ahuris – comme le reste de la classe.
« EH BEN VOUS ALLEZ EN AVOIR ! Oh, James ! Comment as-tu pu croire que je t'avais trahi ? Moi qui m'envoie pourtant en l'air avec Sirius, Remus et Peter tous les soirs sans que tu ne t'en rendes compte ! Je suis une vraie traînée, comme dans tous les trucs à l'eau de rose ! De toute façon, à chaque fois la fille est la salope, alors que j'ai lu ton bouquin de Quidditch sans te demander la permission ou que je t'ai trahi, ça ne change rien. Tu veux quand même me tuer ! »
James ne bougeait pas, bouche-bée. Lily semblait péter une grosse durite.
« QUOI ? T'AS RIEN A REPONDRE A CA TOCARD ? »
James trépigna, jeta un sort à Lily qui l'évita. Elle l'avait mis en colère, et un James en colère n'était jamais quelque chose de beau.
« ACIDIUM ! » hurla James.
Lily eut un mouvement de panique. Sirius haussa les sourcils. James lançait de l'acide sur Lily ? C'était dangereux, là, quand même ! Quéo ne réagissait pas ?
« De toute façon, ça n'a jamais été ça entre nous. » joua encore Lily. « T'es vraiment pas un bon coup ! »
Là, les Maraudeurs ne purent s'en empêcher et s'écroulèrent de rire. Lily ne pouvait que jouer. Et vu le sourire ironique, elle semblait plus que consciente de ce qu'elle venait de dire. James, lui, bouillait de rage. Il jeta un sort, deux sorts, trois sorts à la suite, tous plus puissants les uns que les autres, se ridiculisant de plus en plus par ses accès de colère. Sirius ne savait pas s'il entendait les rires idiots des Serpentard moqueurs, et si ce n'était pas le cas, il n'osait imaginer ce que ce serait s'il les percevait. Lily regarda James, véritablement étonnée. Elle pensait qu'il jouait la comédie. A son regard, Sirius le comprit. Et le voir s'énerver comme ça lui montra qu'il ne jouait pas. Qu'il était vraiment en colère. Qu'il la détestait même. Sirius, à travers les giclées de neige, vit le regard désolé de Lily qui ne comprenait pas ce qu'elle avait fait, mais qui sentait qu'elle avait fait quelque chose de mal.
Lily attrapa sa baguette et s'envoya un sort qui la fit traverser la fenêtre. Pour la troisième fois du cours, les vitraux se brisèrent. Le corps de Lily passa dehors. Et personne ne réagit.
Sirius attendait depuis une heure. Que faisait-il là ? Il n'en avait aucune idée. Mais alors absolument aucune. Qu'espérait-il ? Ambre. Qu'elle vienne. Qu'ils puissent discuter de leur nuit passée ensemble. Elle avait son importance, autant pour lui que pour elle, et il le savait. Et puis il fallait tromper son inquiétude. Lily avait fait une chute vertigineuse de plus de vingt mètres. Heureusement pour elle, James avait réagit à temps et s'était jeté également par la fenêtre. Certes, ce n'était pas malin, mais d'un magnifique Accio, il avait réussi à attraper Lily, et d'un Wingardium Leviosa, il avait ralenti leur chute. Mais Lily était évanouie dans un état assez critique. James, lui, n'avait – par miracle – rien eu du tout. Mais le fait d'avoir sauvé la vie de Lily ne lui avait fait ni chaud ni froid. Ni le fait qu'elle ait pu mourir. En fait, il avait un tel détachement que c'était assez effrayant. Pomfresh avait poussé la gueulante de sa vie, et Quéo avait passé trois heures dans le bureau de Dumbledore. Pour le moment, personne ne savait s'il serait maintenu dans ses fonctions. D'un côté, Sirius espérait que oui. Même s'il était fou, irresponsable et immensément dangereux, il était également très bon pédagogue sur ce point-là.
Mais il s'inquiétait beaucoup pour Lily. Que pouvait-il faire pour l'aider ? Il n'en savait rien. Peut-être n'y avait-il rien à faire. Mais il doutait que Lily ait pu être aussi désagréable. Pourquoi aurait-elle réagi comme ça si elle avait été si méchante ? Pourquoi aurait-elle été si surprise ? Et pourquoi n'avait-elle pas achevé son travail en humiliant définitivement James ? Pourquoi avait-elle sauté par la fenêtre ? A l'humble avis de Sirius, elle avait sûrement espéré que Quéo la ferait remonter à temps, comme pour les autres, ou même qu'elle puisse utiliser le sort de Windgardium Leviosa, mais elle avait lâché sa baguette par mégarde et Quéo n'avait pas réagi assez vite à cause de l'étonnement.
Sirius fut coupé dans ses pensées par le bruit de la porte. Dans la faible lumière diffusée par une bougie, il vit Ambre s'approcher. Elle semblait soucieuse, mais satisfaite. Elle referma doucement la porte, et se tint devant Sirius sans bouger. Celui-ci se leva également, et se racla la gorge.
« Ca va ? »
« Oui, oui. »
« Et Lily ? »
« Elle est encore évanouie, et Pomfresh hésite à l'envoyer à Ste Mangouste. »
« Merde. »
« Comme tu dis. Tu sais ce qui c'est passé pour que Potter soit autant en colère ? Qu'est-ce qu'elle a pu lui faire ? Ce n'est pas sa faute si elle n'a pas cédé à ses avances quand même ! »
« Oh, elle a fait pire. Elle l'a totalement insulté, et je peux te dire que ce qu'elle lui a dit en aurait dissuadé plus d'un, même James. Alors la voir vivre et lui parler comme si de rien était ça a dû le secouer. »
« Mouais. »
« Mouais. »
Il y eut un silence. Ambre baissa les yeux, et regarda le lit.
« Je ne… Je ne regrette pas, tu sais, pour l'autre nuit. »
« Moi non plus. Mais on est allés trop vite, peut-être ? »
« Non, non. »
« Alors pourquoi est-ce que tu as été si froide aujourd'hui ? »
« Sirius, comprends-moi, je suis une Serpentard ! Là-bas, tout le monde surveille tout le monde, et June plus que les autres depuis que tu lui as fait ce coup-bas. Elle est persuadée qu'on fricote tous les deux – ce en quoi elle n'a pas vraiment tort – alors si je m'affiche devant toi, je vais me faire sacrément lyncher. C'est pour ça que j'aimerais qu'on évite de trop se parler. Même en Potions. Surtout en Potions. »
« Comment ça ? »
« Fais comme si le temps s'était arrêté au moment où je me suis enfuie. Comme si tu ne m'avais pas retrouvée. Ca te va ? »
« Euh… Ouais. Mais je ne peux rien dire à mes copains ? Je n'aime pas l'idée de leur mentir… »
« Tu ne leur mens pas voyons ! Tu ne leur dis pas tout… Ce qui n'est pas pareil ! »
Sirius lui sourit, et s'approcha d'elle. Il enlaça sa taille, et pencha la tête vers son cou, dans ses cheveux. Il sentit Ambre sourire, alors qu'elle passait ses mains autour de ses épaules.
« Tu m'as manquée. »
Ambre tourna la tête et l'embrassa doucement. Puis elle lui sourit :
« Tu m'as manqué aussi. »
Fin du chapitre 29
Réponses aux Reviews
Katy : Hello hello ! Ca va les gens ? Yep ! Moi aussi ! 'Tendez je me roule mon joint et je suis toute à vous…
Katy, de nos jours, le cannabis est illégal.
Katy : Yep. Chez les Moldus. Est-ce que j'ai l'air d'une Moldue ?
… Pas vraiment.
Katy : Nous sommes d'accord. Donc je fume mon joint et tu m'emmerdes pas. Vouaaaaaaaala ! Yeaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Allez, c'est parti ! Alors, Laurina dit qu'elle n'a pas tout compris au chapitre.
Yep. Normal. C'est fait pour. Mais afin que vous compreniez bien ce qui se passe, je vais faire un petit récapitulatif : il est 23h57. D'un côté, Lily passe une excellente soirée avec James avec qui elle fait amie-ami, d'un autre, Sirius part à la recherche d'Ambre, la trouve, et après une discussion sort avec elle en secret, d'un autre également, nous avons Peter qui entend une voix dans sa tête, voix qui appartient à Voldemort, qui vient même jusqu'à rendre une petite visite à Peter. D'autre part, nous avons un autre James qui joue les chevaliers à tort et qui, après une violente engueulade avec une autre Lily, décide de la rayer de sa vie. Et dans une dernière partie, nous avons une autre Ambre qui fuit Sirius par dehors et qui rencontre Electre, sa jumelle morte. Tout ça se passe à la même heure. Mais c'est normal que vous vous posiez des questions.
Katy : … (regard vide) Rien pigé.
C'est fait pour.
Katy : Mais pourquoi tu fais ça ?
Pourquoi pas ?
Katy : Parce que c'est embêtant, tordu et triste.
… Triste ? Meuh non ! Tordu, certes. Embêtant… J'en conviens, mais triste, que nenni ! Bon, allez continue…
Katy : Mouais. Comprends toujours pas, moi… Puce demande quand Sirius répondra aux reviews.
Euh… Plus tard. La prochaine fois, ce sera Quéo ou Dumbledore, comme vous voulez. Au choix. Tiens, allez, choisissez celui que vous voulez : Quéo ou Dumbledore.
Katy : T'as vraiment que ça à foutre, toi !
Tu préfères que je t'invente un truc tordu, sadique et embêtant ?
Katy : Votez, votez les enfants !
Bien. Alors continue les RAR !
Katy : Ok, nous avons donc …
(toute fière d'elle) Je règne en tyran sur mes personnages ! Gniark, gniark, gniark ! La classe…
Katy : Nous avons donc Angelene Hysteria, qui pose la 'question cruciale' : 'Qui est derrière tout ça et pourquoi ?' après un développement très intéressant du chapitre.
…
Ange, sincèrement, t'espère quand même pas que je réponde à la question, hum ? C'était une question rhétorique, n'est-ce pas ? Nous sommes donc bien d'accord.
Katy : Yonara qui demande de l'aide… Yonara qui demande encore de l'aide… Puis Gaffiotte qui fait une méga review ! Alors c'est parti : elle demande ce qui serait le mieux si Ambre jette Sirius par la fenêtre : l'armer d'un parachute au préalable, ou s'armer d'un trampoline au préalable également.
Je dirais le parachute. Certes, le trampoline est amusant, mais un trampoline sert à trampoliner. Et quand on trampoline, parfois on saute haut – normal – on vole haut – normal – et on se ramasse la gueule par terre parce qu'on a raté l'atterrissage sur le trampoline – normal quand on s'appelle Kazy. Sauf que toi visiblement tu veux récupérer Sirius en forme. Donc je choisirais le parachute. Ou les deux, remarque.
Katy : C'est quoi les PMS ? Elle parle de ça dans sa reviews.
Poissons Magiquement Sadomasos ? Euh… Non, je crois pas… Chais pas. Gaffiotte, ça veut dire quoi ?
Katy : … C'est moi où elle passe son temps à te raconter sa vie dans sa review ?
Yep ! Et j'adore ! C'est vraiment trop marrant !
Katy : (regarde l'auteur d'un air vitreux) Ouais. Bon, bref, Lilouthephoenix a hâte de lire le retour d'Electre.
Oulah ! Vous vous doutez bien que je tiens un sacré filon ! Electre, on ne la reverra pas avant un sacré bon bout de temps. Il n'y aura presque plus de POV de Ambre de toute façon. Surtout des POV des Maraudeurs et de Lily. Vous comprendrez plus tard pourquoi.
Katy : Tordue je vous dis…
Yep. J'ai été à bonne école.
Katy : Tatiana Black te demande si tu n'en as pas marre de recevoir des compliments.
Nan. C'est le genre de choses dont on ne se lasse pas. Surtout quand c'est fait avec originalité.
Katy : C'est bien ce que je me disais. Combien y a-t-il de Lily, de Ambre et de James ?
Deux exemplaires de chaque. Bradés ! Pas chers mes personnages, pas chers !
Katy : (rires).
Ma chanson préférée de Within, c'est Bittersweet ! Un vrai bijou ! Magnifique ! Elle me donne envie de pleurer…
Katy : … Impossible. Il n'y a que les gens qui ont un cœur qui pleurent.
C'est pour ça que j'ai dit : 'ça me donne envie de pleurer' et pas 'ça me fait pleurer'. Patate.
Katy : Et c'est le retour de Yonara ! Comme on dit, jamais deux sans trois (rit de sa propre blague).
C'était nul, ça, Katy. Comme diraient les Friends : « You stink ! ».
Katy : Pf ! En tout cas elle a trouvé le chapitre plus noir que les autres.
Yep. Plus noir. Comme Ange l'a savamment démontré : je suis une garce. Petites bluettes sympas qui en fait sont des brasiers géants. L'arbre qui cache la forêt quoi. Putain que je suis douée en métaphores !
Katy : J'osais pas le dire ! Lory te souhaite un bon Noël et soupçonne quelque chose.
Yep. Bien soupçonné. Tu as vu juste, Auguste !
Katy : Gryffus avoue qu'il n'a pas tout très bien compris…
Je répète : c'est normal, et j'en suis même très contente. Personnellement, j'étais persuadée que vous comprendriez tout immédiatement. Ça me paraît tellement évident lol ! Mais c'est peut-être parce que j'ai toute l'histoire en tête, aussi…
Katy : Non, tu crois ? Non mais celle-là ! OOOOOHHHHH Le tome 6 sort donc le 14 juillet ? Quel tome 6 ? Tome 6 de quoi ? C'est quoi ça un tome 6 ?
Héhéhé ! Vive JKR. J'espère qu'il sera un peu mieux que le tome 5, quand même. En tout cas, elle a bien choisi la date. Vous croyez qu'on peut commander le bouquin dès maintenant ? Parce que bon… Tiens, en parlant des tomes, je relis le tome 4 en ce moment – insomnies obligent (je sais je vous raconte ma vie, vous vous en foutez, blablabla, vous avez raison) – et j'ai été frappée par sa… son… Truc. Yep. Y a un Truc dans ce bouquin. J'ai relu le chapitre Véritasérum l'autre jour, et j'ai été frappée par tous les détails qu'elle a laissé dans chaque chapitre. Non seulement le coup de la Coupe de Feu dont on ne soupçonne jamais Maugrey… Pourtant, tout ce qu'il dit prend sens lorsqu'il explique pourquoi, quand et où il a fait tout ce qu'il a fait. On remarque qu'il était omniprésent et que tout s'explique… Puis Rita Skeeter, dont JKR laisse divers indices… J'ai été sidérée. Et puis Neville qui est figé lorsqu'il parle du Doloris et qu'il voit Maugrey. La moue de Maugrey quand il apprend le nom de Neville… Toutes ces petites choses qui, en fait, font qu'on se pose les questions sur l'instant, mais qu'on les oublie ensuite, pour les retrouver plus tard. Je me souviens que, quand j'avais lu le premier tome il y a quatre ou cinq ans je ne sais plus, je m'étais demandé pourquoi Neville vivait avec sa grand-mère, et j'avais été étonnée du fait que Harry ne se pose aucune question. Mais en fait, tout était prévu. Les Détraqueurs, Azkaban, Croupton, Verpey – dont je ne sais toujours que penser – les farfadets, le Tournoi… Elle avait tout prévu. Tout, du début à la fin. Chaque détail. Alors finalement, en lisant ça je me dit que finalement le tome 5 ne doit pas être si mauvais. Puisque c'est un bouquin de transition dans lequel il n'y a pas vraiment de fil conducteur, et qui semble moins ordonné, c'est normal qu'il soit moins bien… Mais bon. Bon bref, ça c'est mon avis. Qui ne doit pas vous intéresser énormément. Mille pardons pour cette interruption. Personnellement, j'ai plusieurs idées sur le Tome 6, et si ça vous intéresse, je vous les dirai. En privé ou non, comme vous voulez.
Katy : … … … … … Té ça t'inspire, toi, Harry Potter.
Pourquoi tu crois que j'écris des fics dessus ?
Katy : Bah quand même… A ce point ?!
Yep. J'y croyais pas moi-même. Non, sérieusement, tout ce que je pense… En plus dans le tome 4 il y avait bien plus d'humour que dans mon souvenir, et je me suis prise plusieurs fois à éclater de rire. (« C'est mieux Harry, beaucoup mieux, dit Hermione qui paraissait épuisée mais ravie », hein Ange ? (rires))
Katy : … Pas compris.
Tant pis. Euh… On va peut-être reprendre les RAR, là non ?
Katy : Yep. Serait temps. Nous passons donc à Hedwige 93 : elle ne comprend pas le chapitre, Lily l'énerve parce qu'elle ne veut pas s'avouer qu'elle l'aime et veut savoir quand ils sortiront ensemble, puis elle est contente pour Ambre.
Normal que tu ne comprennes rien… (Y a de l'écho), merci pour Ambre elle en a bien besoin la pauvre bichette, quant à Lily et James, ce sera pour plus tard. Ne t'inquiète pas, ils seront ensemble. Seulement je repousse au maximum ce moment parce que je déteste écrire ce genre de scène. Je les trouve mièvres, débiles, lapin love et affreuses. Vous n'imaginez même pas combien je me suis fait bataille pour écrire la fin du chapitre 27. Une abomination.
Katy : Aaaaah… L'Amour… Moi je l'ai trouvé…
Tu vas me couper la tête ? (rires)
Katy : … Pas compris.
Normal.
Katy : Broack Dincht, toujours aussi sensible, demande si ce chapitre l'est.
(rires). Oui et non. Entre Lily et James (première scène), non ce n'est pas romantique. C'est de la drague, et c'est pas vraiment de la drague douce et sensuelle. Entre Ambre et Sirius j'appellerais pas ça du romantisme, mais de la gêne. T'as déjà avoué à quelqu'un que tu détestais que tu l'aimes ? Franchement, je sais pas comment Lily a fait pour s'asseoir sur sa fierté et céder à James alors que pendant des années – au moins deux ans – elle l'a envoyé chier. Moi j'aurais pas pu. Trop d'ego pour ça. Quant à Peter, non c'était pas franchement romantique. Pauvre Peter… La panique totale ! Pour Lily et James (deuxième scène), c'est pas non plus d'un romantisme flagrant : ils s'envoient des saletés à la figure, et James se reçoit même une gifle. Enfin, si t'appelle ça du romantisme… Bon, et pour Ambre et Electre, elles ne sont pas non plus incestueuses, alors on repassera pour l'amour dans ce sens-là. Ai-je répondu à ta question ?
Katy : … T'es vraiment inspirée ce soir.
J'ai dormi 3 heures cette nuit, j'ai eu deux heures de sport, je suis rentrée chez moi à pieds (30 minutes), et je sors de mon cours de piano dont la prof me prend pour une droguée à cause de mon air planant et mes yeux rougis du fait de la fatigue. Pauvre madame Ota… Elle mérite pas ça ! Bref, on s'en fout de ma vie.
Katy : Ouais, complètement. Apparemment, Broack repart dans ses délires « chorales gothiques apocalyptiques ».
MDR ! Je t'ai surpris visiblement ? Honnêtement ? Tant mieux. Non, ils ne rêvaient pas, et ils étaient tous sobres malgré la quantité d'alcool avalée.
Katy : La Folleuh demande « Ils se font tous avoir non ? Quel est ce sortilège ? C'est à cause de cheminée-man ? Ou alors juste à cause d'Electre ? » En passant, elle adore le nom.
Alors : Yep, ils se font tous avoir. Le Sortilège… Hé hé hé… 'Cherche, et tu trouveras' sera mon seul conseil. Oui, c'est à cause de cheminée-man, Electre n'a pas grand chose à voir là-dedans, bien qu'elle ait un grand rôle à tenir. Pour le nom, je l'ai simplement piqué à Sophocle dans la pièce éponyme. C'était une Grecque amoureuse de son père décédé. L'équivalent d'Œdipe, quoi, mais contraire. Bref, on se comprend. Merci pour les RAR, si ça te plaît, alors je continue.
Katy : Dernière question : Malice aurait-elle pu être une réincarnation de Jenny ?
Non. Je n'aurais peut-être pas dû dire que Malice remplaçait Jenny. Ce n'était qu'une image. Jenny n'ont aucun rapport l'une entre l'autre. Jenny est morte, et a été assassinée par Voldemort. Elle a été inhumée par l'Archer (clin d'œil à l'excellente fic de Angelene Hysteria qu'il faut absolument que vous alliez lire !). Donc impossible. Malice et Jenny n'ont rien en commun à part une scolarité à Poudlard, et une amitié avec les Maraudeurs.
Katy : Ok, check ! Legolas 94 et Marina t'encouragent à continuer.
TIKIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !
Katy : Kamala demande si Electre est ressuscitée et va remourir ?
Hé, hé, hé !
…
Non. Réfléchissez bien. Les previews que je fais ne sont pas écrits au hasard. Relis-le, et essaye de comprendre comment j'ai fonctionné, puis les images que j'ai données dans les chapitres précédents. Mais n'accordez pas beaucoup d'importance au fait « elle meurt à nouveau » de toute façon. C'est important, mais ce sera éclairé plus tard. Enfin, faites comme vous voulez.
Katy : Ouais bah tu pourrais être plus claire. Personnellement, je ne vois pas. En plus il y a toujours un traître. Ce serait le traître qui ferait tout ça ? Et Potter ? Il n'est plus en danger ?
…
Gniark, gniark, gniark… Qui sait ?
Katy : Tu peux me répondre ?
Yep. Allez, viens…
Avis à la populaschtroumpf : Si vous le voulez bien, je vous laisse le choix. Désormais, ce sera comme ça. Deux personnages, et selon vos votes, je sélectionnerai. En cas d'égalité, je demanderai à un avis impartial : Dieu lui-même. Ou alors je choisirai moi-même. Enfin, n'oubliez pas : voter, c'est important.
Katy : Hé ho, tu te prendrais pas un peu au sérieux ?
Mouah ? La Mot ne Se prend jamais au sérieux…
Preview chapitre 30 :
Tout est étrange à Poudlard. Certes, ce n'est pas une nouveauté. Mais là, c'est quand même plus qu'étrange : son fan la déteste, sa meilleure amie a l'air d'un cadavre, et elle ne se comprend plus elle-même ! Rien ne va plus. Alors c'est simple : il faut comprendre.
Chapitre 30 : Quand Lily cherche à comprendre. POV Lily.
