Disclaimer : Argfh… Si je gagnais de l'argent pour ça, croyez-moi ça se saurait…

Protection parentale : G.

Résumé Général : Les Maraudeurs ont dix sept ans, Voldemort est de plus en plus puissant, et acquiert de plus en plus de pouvoir. A Poudlard, la plupart des Septième Année ont fait leur choix. Sera-t-il seulement le bon ?

Résumé du chapitre précédent : Lily et James sont en froid à cause d'un quiproquo. Lily, chiante comme toujours, arrive à convaincre James que son seul péché est d'être une fille, donc par là-même casse-pieds, ce qui par conséquent la blanchit de toute insulte à l'encontre de sa Seigneurie Potter. Après l'avoir fait tourné en bourrique, elle parvient même à le faire larguer cavalière pour qu'il aille au bal avec elle.

Note de Wam : Pas grand chose. Un grand merci à Angelene pour sa relecture, les tests, l'approbation, et tout et tout. Grande nouvelle : la fic est presque terminée. Je pense qu'il ne reste que cinq chapitres après celui-ci. Six ou sept maximum. Donc rassurez-vous, les explications arrivent très, très bientôt.

Entre Ombre et Lumière

Chapitre 31 : Doutes

Un hurlement strident, pétrifiant, glacial et effroyable réveilla Lily. Sursautant dans son lit, la jeune fille sortit des couvertures en un mouvement et ouvrit les rideaux à baldaquin avec tellement de force qu'ils tombèrent. Au même instant, Julia sauta sur ses deux pieds en garde de combat et atterrit sur la queue de sa poule qui poussa un cri inhumain. Le hurlement ne s'arrêtait pas. Lily, cherchait d'où provenait le hurlement, lorsqu'elle vit Alice, debout sur son lit, les jambes collées les unes aux autres et les mains jointes plaquées contre sa poitrine. La seconde suivante, la porte du dortoir des Septième Année s'ouvrit à la volée et laissa entrevoir la tête de plusieurs filles de toute la Maison, la mine plus qu'inquiète.

« QUOI QU'EST-CE QUI SE PASSE ? » crièrent-elles, effrayées.

« CE SOIR C'EST LE BAL ! » s'égosilla Alice. Puis elle poussa un cri hystérique qui fit dresser les cheveux sur la tête de Lily.

Les élèves de Cinquième et Sixième Année partirent dans le même cri hystérique qu'Alice, alors que Julia sautait à nouveau sur la queue de sa poule pour voir si le hurlement de l'animal arriverait à égaler les décibels atteintes par le vacarme fait par les filles. Lily plaqua ses mains sur ses oreilles et fonça hors de la chambre – heureusement qu'elle avait oublié de se déshabiller la veille, trop épuisée par sa séance d'entraînement au sort du Patronus, sort que s'évertuait Quéo à inculquer à ses élèves depuis quelques semaines. Depuis quinze longs jours, Alice se réveillait la première en hurlant « J-15 et c'est le bal ! », « J-14 et c'est le bal ! ». Elle s'était tout de même arrêtée la semaine dernière lorsque Lily avait hurlé « S-1 et je t'étrangle ! » à sa camarade, exaspérée. Parfois, elle en était même arrivée au point de rappeler à Alice qu'elle ne passerait pas son dernier bal avec Frank et qu'elle serait seule, terriblement seule sans cavalier qu'elle pourrait emmener dans les fougères comme l'année précédente. Ça avait fait son effet, et Lily avait pensé être sauvée. Mais c'était sans compter une Alice excitée comme une puce à l'idée de faire la fête… Même si elle lui avait fait la tête une semaine entière pour le traitement que Lily lui avait infligé – elle avait deviné que les bleus ne venaient pas du sort mais bien de quelques 'malencontreuses' chutes.

Lily préféra descendre avant de devenir sourde. Une fois arrivée dans la salle commune – uniquement remplie de garçons pour la première fois depuis… Longtemps – tout le monde se rua vers elle. Lily avait oublié que les garçons ne pouvaient monter dans les dortoirs des filles. Du moins, c'était le cas pour les dortoirs de Serdaigle, Poufsouffle et Gryffondor car Serpentard avait moins de scrupules à laisser ses élèves se « détendre » comme elle l'avait lu dans l'Histoire de Poudlard. Ils avaient même été équipés de sortilèges anti-lévitation, anti-vols, anti-métamorphose. La récente légende disait que seuls les Maraudeurs avaient réussi le miracle d'atteindre les dortoirs des filles, mais Lily n'en avait jamais eu la preuve, aussi ne les croyait-elle pas. Quoique le jour de Noël quand Sirius était venu… Lily secoua la tête. Pas le moment de remettre son ego en doute. Les Maraudeurs ne pouvaient pas aller voir les filles dans leurs dortoirs.

Il n'empêche qu'elle crut mourir lorsqu'elle vit le troupeau de garçons s'approcher d'elle en demandant « Quoi ? Quoi ? Quoi ? » « Que se passe-t-il ? » « Ils égorgent enfin la poule de Lance ? » « Où je suis ? ». Lily crut même entendre un « C'est le cycle pré-menstruel de toutes les Gryffondor ou quoi ? » vers la droite, mais elle n'en fut pas sûre. Cependant, au regard que lançaient Sirius, Peter et James à Remus, cela semblait moins à un doute que l'existence du Grand Truc. Qu'est-ce que le Grand Truc ? Puisque je vous dis que personne ne le sait !

« Alors que se passe-t-il ? C'est grave ? Tu veux qu'on aille chercher Mc Gonagall ? »

Une fois remise de l'afflux de questions, Lily remit tout le petit monde en place en hurlant à tous un « SILEEEEEEEEEENCE ! » bien senti. Du côté des garçons, le calme se fit immédiatement, tandis que du côté des filles, on n'entendit plus que le « coooot ? » de la poule de Julia. Lily, fulminante, se tourna vers les garçons.

« Non, ce n'est pas grave, et non Lupin ce n'est pas le cycle pré-menstruel de toutes les Gryffondor. Il n'y a que Alice qui, d'après le carnet qu'elle laisse sans arrêt traîner dans le dortoir, devrait les avoir dans un ou deux jours sauf si Londubat s'est occupée d'elle, ce dont je doute. »

« J'T'AI ENTENDUE ! » hurla Alice.

« Alors pourquoi hurlent-elles ? » demanda Jackson Can, un gamin de Deuxième Année.

« Si vous voulez un conseil, évitez d'oublier quel jour nous sommes. Particulièrement ce jour-là. Les filles détestent ça. »

« Oh, c'est bon les gars, c'est que le bal… » soupira Amon Drake, un Troisième Année.

Tous les garçons soupirèrent de soulagement et repartirent pour les uns se coucher, pour les d'autres s'installer sur une table pour travailler, et pour les derniers aller petit déjeuner. Seuls les Maraudeurs, en fait, restèrent dans la salle commune. Lily leur demanda de patienter quelques instants et remonta chez les filles. Une fois en haut, tous les élèves restés du côté de Gryffondor – même ceux qui passaient simplement devant le tableau à l'extérieur de la salle commune – entendirent les vociférations de Lily. Cela ressemblait à peu près à « NON MAIS VOUS VOUS PRENEZ POUR QUOI ? DES DINDES ? ON N'EST PAS DANS UNE BASSE COUR PAR MERLIN ALORS REPRENEZ-VOUS ET RESTEZ DIGNES ! VOUS FAÎTES HONTE A GRYFFONDOR ! T'AS QU'A CACHER TON CARNET SI TU VEUX PAS QUE TOUT LE MONDE CONNAISSE LES DATES DE TES MAUVAISES PERIODES ! BONNE JOURNEE ! »

Les Maraudeurs, pâles, se concertèrent du regard. Peter, Remus et Sirius se regardèrent, hochèrent la tête, et passèrent devant James en lui tapotant l'épaule avec compassion.

« Bon courage James. »

« Bonne journée James. »

« T'étais sympa comme frère… »

Puis, comme un coup de vent, ils disparurent, laissant un pauvre James seul, abandonné aux mains furibondes de Lily Evans. Il s'attendait déjà à subir sa mauvaise humeur lorsqu'elle descendit les escaliers lentement, calmement, son plus beau sourire éclairant son visage. James se détendit immédiatement.

« Excuse-moi James. Un petit problème à régler. Comment vas-tu ? »

« Ca va ça va… Euh… Tes copines sont pas mortes ? »

« Ca dépend. D'après une prophétie, Ambre est morte en janvier. Ça compte ? »

James dévisagea Lily qui lui fit un grand sourire.

« Je plaisantais. »

« C'était pas drôle. »

« Où sont tes amis ? »

« Tu leur as fait peur. »

« Vraiment ? » demanda Lily, toute excitée à l'idée de pouvoir effrayer les Maraudeurs.

« Oui ! T'étais super effrayante ! Rusard est même passer demander si tu pouvais pas te transformer en chat. »

Lily perdit son sourire et se dirigea vers le tableau de la Grosse Dame.

« Il a qu'à demander à Mc Gonagall. TAIS-TOI ! »

« Mais… J'ai encore rien dit ! »

« Mieux vaut prévenir que guérir. »

« Et tu vas où là ? »

« A la bibliothèque. »

« A cette heure-ci ? Qu'est-ce que tu veux y trouver ? »

« Comment tuer sa camarade de chambre sans que personne ne vous soupçonne, ça doit bien exister. »

« Ah non, désolé, je cherche pour Sirius depuis la Première Année. Toujours pas trouvé. »


Peter observait la Grande Salle avec attention, pendant que Remus et Sirius débattaient de l'état de James lorsqu'il reviendrait. Sirius regrettait d'avoir abandonné son meilleur ami à une furie pareille, mais Remus lui disait que c'était nécessaire. Peter ne voyait pas en quoi c'était nécessaire : James et Lily allaient au bal ensemble, après une période de gros froid, une autre d'éloignement de Lily et un rapprochage qui avait duré toute leur Sixième Année. La seule chose qui était réellement nécessaire, c'était le bal, pour que James puisse enfin embrasser Lily. Comme ça, il gagnerait les trois Galions qu'il avait parié avec Sirius. Il avait fait tout un forcing à James, de toute façon, pour qu'il l'embrasse.

Peter regarda la table des Serdaigle, juste à côté de la leur. Emma Matthews lançait des regards enamourés à Remus qui faisait de son mieux pour les éviter. Peter ne comprenait pas vraiment son ami. Pourquoi Remus, qui était amoureux d'Emma depuis des années, l'évitait-elle alors qu'elle se rendait à lui ? Remus avait dit qu'il n'était plus si sûr d'être amoureux d'elle. Peter lui avait suggéré de la quitter, mais Remus avait avoué sa lâcheté. Dommage, parce que sincèrement, ils faisaient un beau couple. Du moins physiquement.

Du côté des Poufsouffle, Peter aperçut Bertha Jorkins, la folle qui lui courait après depuis la fois où il l'avait aidée à faire un devoir en Botanique. « La rançon de la gloire ! » s'étaient moqués ses amis. A côté de Bertha se tenait Déborah Freeman, la fille dont il était vraiment amoureux. Elle lui fit un petit sourire tout ce qu'il y avait de plus mignon en rougissant. Peter lui répondit par un magnifique sourire qui lui valut une tape dans le dos de la part de Remus, et un ébouriffage de cheveux de la part de Sirius. Ainsi que d'un « T'es troooooooooooooop mimi » de la part d'Alice.

Lorsqu'il se fut débarrassé de l'attention de ses amis, Peter regarda la table des Professeurs. Dumbledore était absent, comme tous les matins ou presque depuis le début de l'année. Mc Gonagall, juste à côté, déjeunait son porridge avec classe, comme d'habitude. Peter n'aimait pas beaucoup Mc Gonagall au contraire de ses amis. Elle avait toujours été dure avec lui, sous prétexte que ses trois amis étaient bien meilleurs que lui. Pourtant, il faisait de nombreux efforts… A la gauche de la place de Dumbledore se trouvait Wilkes, leur immonde Professeur de Potions, que les Maraudeurs soupçonnaient d'être un Mangemort. Et à fortiori d'être le traître. Mais faute de preuves, ils se contentaient de le surveiller. Aux côtés de Mc Gonagall étaient assis les professeurs Sinistra, Flitwick, Barfd – le professeur d'Arithmancie – et Droddle qui entretenaient tous les quatre une discussion vive mais visiblement amusante vu le fou-rire qu'avait Sinistra. Droddle et Barfd semblaient la draguer… Peter regrettait les cours d'Astronomie vu la beauté du nouveau professeur… Flitwick était un des professeurs préférés de Peter, puisque c'était l'une des seules matières où il arrivait à avoir de très bons résultats. Evidemment, il n'était pas le premier, comme d'habitude – Lily et Sirius le battaient à plate couture – mais Flitwick avait toujours eu un mot gentil pour lui. Quant à Droddle, Peter se contentait d'assister à son cours et de l'écouter, bouche ouverte, parler des Moldus avec passion. Parfois, il faisait une ou deux blagues vaseuses que Peter ne savait pas vraiment comment prendre – quoique Sirius se bidonnait comme un malade à chaque fois – mais Peter aimait beaucoup le professeur. Physiquement, il lui ressemblait : assez petit, et légèrement enrobé – quoiqu'un peu plus que Peter. Quant à Barfd, il ne le connaissait pas. Lily avait quelque fois parlé de lui, mais il n'y avait pas grand chose à dire de lui. Un professeur sans rien en particulier, quoi.

Aux côtés de Wilkes, par contre, il y avait Quéo, le frigide Quéo, l'ineffable Quéo, le… L'incalculable Quéo. Peter ne savait toujours pas quoi penser de lui. C'était une sorte de… Chose bizarre. D'homme bizarre. Il paraissait un peu sadique – et il devait l'être vu les matches qu'il offrait à chaque cours – et semblait définitivement détraqué, mais il était un excellent professeur qui faisait des cours magnifiques – quoiqu'un peu gores et souvent renforcés de détails sanguinolents – très intéressants. Il donnait énormément de devoirs, mais Peter comprenait pourquoi. Il en avait plus appris avec Quéo que les six dernières années réunies. Quoique avec Drug, ils n'aient pas souvent chômé. A la droite de Quéo était assise la douce Chourave, professeur qui s'était attirée la sympathie de la grande majorité des élèves de Poudlard et de leurs professeurs. Peter avait cours avec elle, et la trouvait d'une gentillesse inqualifiable. Elle le félicitait souvent, et le soutenait quand il avait un peu de mal. C'était l'un des professeurs préférés de Peter. Et à la droite de Chourave se trouvaient les professeurs d'Etudes de Runes, de Soins aux Créatures Magiques et d'Herbologie. Hover portait toujours son inimitable tapis sur les épaules, Brûlopot avait du mal à manger sa tartine à cause d'une quelconque blessure, et Charleston, la jolie professeur d'Herbologie – malgré son âge avancé – se tenait d'un air rigide en mangeant son thé, le petit doigt en l'air. Ils avaient l'air de beaucoup moins s'amuser de ce côté-là. Sirius remarqua l'absence de quelques professeurs comme Martinez qui restait souvent cloîtrée dans sa tour, ou encore le professeur de Langues Magiques, Karn, qui était très asocial. Lily suivait son cours assidûment et, si elle détestait le professeur, adorait littéralement ses cours et ce qu'elle y apprenait.

Peter détacha son regard de la table des Professeur et jeta un œil à son lait au chocolat où baignaient les céréales ramollies. Il n'avait pas vraiment faim. Il remonta le regard vers les tables. Revisita celle de Serdaigle, admira celle de Poufsouffle, et observa celle de Serpentard. Il y avait eu de nombreuses nouvelles recrues du côté des Serpentard. Mais la majorité des Première Année avaient l'air gentils, et intimidés. Peter jeta un œil du côté des plus grands. Wilkes junior discutait avec Avery d'un quelconque sujet qui semblait beaucoup amuser Klein. Peter détestait Klein plus que les deux autres. Il le détestait pour sa stupidité, sa lâcheté et sa bouffonnerie. En fait, il n'y avait pas de raisons particulière à sa haine. Mais il y avait quelque chose qu'il préférait à Wilkes et à Avery. Une sorte de classe qui émanait d'eux. Quelque chose qui montrait qu'ils étaient supérieurs et que c'était normal qu'ils soient détestables. James et Sirius avaient cette classe aussi. Remus, lui, avait son aura de Loup-garou qui effrayait. Peter se sentait bien protégé à leurs côtés. S'il avait été à Serpentard – dans une autre vie – il aurait sûrement traîné dans les pattes de Wilkes et Avery. Mais il aurait méprisé Klein. Parce qu'il ne se dégageait de Klein qu'une aura de débilité. Où était la ruse de Serpentard en Klein ? Bien cachée, en tout cas.

A côté de Klein était assis Rogue qui dévisageait Klein avec le mépris le plus total, en faisait tourner sa cuillère dans son bol en bougeant son doigt. Peter n'était pas du tout impressionné par cette maîtrise de la magie. Même lui était capable de le faire. Les jumelles O'Brien regardaient Wilkes avec admiration. A l'autre bout de la table se tenait Mulder qui parlait dans le vide à Daray qui, pour sa part, avait le regard perdu dans le vide.

Regarde-la… Regarde-la… Je la tiens…

Peter regarda autour de lui en rougissant. Personne n'était là.

Regarde ses yeux. Ils ne te rappellent rien ? Regarde…

Peter jeta un petit coup d'œil vers ses amis, étonné qu'ils ne se doutent de rien. Il avait toujours l'impression que tout le monde entendait ce que Voldemort lui disait. Il se sentait mal à l'aise à chaque fois, et se prenait à en vouloir à ses amis de ne rien voir, de ne rien comprendre.

Ses yeux Queudver… Ses yeux…

Peter fronça les sourcils et porta d'avantage d'attention sur l'amie de Sirius. Il y avait effectivement quelque chose de différent en elle. Alors qu'avant elle avait un magnifique sourire, malgré la mort de sa sœur, alors qu'avant elle riait avec Sirius et qu'elle allait souvent le voir, elle l'évitait désormais, et ne parlait plus beaucoup. Elle avait le visage cireux, des cernes immenses sous les yeux, et un regard noir comme hanté. Beaucoup plus… Beaucoup moins… Différent. Un regard que Peter connaissait, mais qu'il n'aurait pas été capable de décrire précisément. Un regard qu'il avait déjà vu mais qu'il aurait été incapable de dire où.

Son regard ne te dit rien ?

Et soudainement il se souvint. Le regard de Daray était le même que le sien ! Le cerveau de Peter fonctionna à toute vitesse. Daray avait le même regard que lui depuis Halloween. En fait, c'était la même chose pour eux deux depuis Halloween. Que s'était-il passé ? Peter avait… Enfin, il y avait eu ce truc qui lui était arrivé. Etait-il possible que Daray ait vécu la même chose ? Que Voldemort soit venu la voir et lui dire qu'il avait besoin d'elle ?

C'était tout à fait possible. Daray était une fille de Mangemort qui s'opposait violemment à son père, du peu qu'il savait. Peut-être que pour la forcer, Voldemort était venu la chercher. Mais cela ne collait pas. Certes, Ambre était puissante et intéressante, mais malgré tout, pourquoi Voldemort voudrait d'elle ? Et pourquoi se déplacerait-il ? Peter haussa les épaules : il était bien venu le voir lui, alors pourquoi pas Daray qui était nettement plus puissante que lui ?

Peter repensa à Halloween. Depuis ce jour, il évitait d'y songer. Il avait avoué qu'il l'avait vu, mais Sirius, James et Remus avaient mis ça sur l'alcool qu'il avait ingurgité pour se détendre à cause de sa nervosité vis à vis de Déborah. Peter avait acquiescé en riant, mais une partie de son cœur s'était remplie d'amertume. Ses amis ne l'avaient pas réellement cru. Mais Voldemort l'avait prévenu. Souvent, il l'entendait lui parler dans sa tête. Il l'entendait lui dire des mots doux, des mots de pouvoir, il lui racontait la fierté, le pouvoir, la puissance, lui disait ce qu'il voulait entendre. Peter luttait contre la voix, souvent, et il entendait parfois l'écho d'un rire glacial qui lui faisait mal. Qui lui faisait peur.

Il aurait pu en parler à ses amis, mais pour une raison qu'il ne s'expliquait pas, il n'y arrivait pas. Ça lui semblait impossible. Comme si quelqu'un le bloquait. Ou comme si quelque chose le bloquait. Comme si un fossé s'était creusé entre lui et ses amis. Un plus gros fossé qui n'était plus rempli que par la puissance, mais qui se creusait d'avantage à cause du poids de l'amertume, de la colère et du mépris qui ressentait Peter pour lui. Il s'en voulait. Pour tout, pour ne pas être assez fort, pour ne pas être né sang-pur, pour ne pas avoir la puissance de la volonté, pour ne pas être assez différent, et pour ne pas être admirable. Pour sa lâcheté, pour son admiration pour ses amis, pour tout ce qu'il était. Il se méprisait pour sa lâcheté. Mais il n'arrivait pas à en parler. Ses amis ne semblaient pas capables de comprendre tout cela. Alors, sans réellement s'en rendre compte, il s'était éloigné d'eux.

Daray avait le même regard. Daray s'était éloignée. Daray avait le visage fatiguée. Daray lui ressemblait, sur ces points. Daray devait voir Voldemort, comme lui.

Daray cracha quelques mots à Mulder, attrapa son sac et finit sa tartine. Peter remarqua que les Professeurs se levaient également pour sortir. Quéo traversa la salle, comme à son habitude, avec Chourave et Barfd. Daray attendit qu'ils soient sortis, se leva et partit. Peter, mué d'il ne savait quoi, se leva également et la suivit, après un bref « Je reviens » à l'adresse de ses amis.

Il fallait qu'il parle à Daray.


« Ambre ? » appela-t-il.

Daray se retourna. Pourquoi l'avait-il appelée par son prénom ? Ils se connaissaient à peine ! Elle ne prononça pas un mot et se contenta de le regard d'un air condescendant. Peter se sentit rougir, et n'osa pas aller plus loin. Mais la voix de Voldemort lui susurra des mots rassurant qui rassurèrent Peter.

« Je… Je peux te parler ? »

Il s'attendait à un refus catégorique de Daray, suivi d'un regard méprisant, mais à son plus grand étonnement elle acquiesça et l'emmena dans une salle vide.

« Je t'écoute. »

Comment pouvait-il commencer ? Par quoi ? Où ?

Détends-toi Queudver. Dis-lui tes doutes…

« Est-ce que… Est-ce que tu l'entends ? »

Daray le regarda sans comprendre pendant quelques secondes, puis elle lâcha :

« Entendre qui ? »

Peter regarda à droite, à gauche, et baissa d'un ton.

« Tu-Sais-Qui. »

Il n'osait plus dire son nom depuis qu'il l'avait vu devant lui, terrifiant de puissance, et qu'il avait dardé sur lui ses yeux rouge, minuscules. Daray, elle, le regarda bizarrement.

« Pourquoi voudrais-tu que je l'entende ? »

« Parce que… Je… »

« Alors tu as deviné. » fit Daray, avec un sourire narquois. « Je ne m'attendais vraiment pas à ce que tu sois le premier à comprendre, Pettigrow. C'est assez impressionnant. »

« A moi aussi il me parle. »

« Et que te dit-il ? »

« Des… Il me parle… De puissance. De force. De ce que serait ma vie à ses côtés. »

« Pourquoi ? »

« Parce que mes amis ne savent pas m'apprécier à ma juste valeur. »

« Et a-t-il raison ? »

« Oui. »

Peter sursauta et posa ses mains sur sa bouche, n'osant pas croire ce qu'il venait de dire. Bien sûr que si ses amis le comprenaient et l'écoutaient, bien sûr qu'ils l'appréciaient ! Sinon pourquoi auraient-ils passé sept ans avec lui ? A prendre soin de lui ? Daray eut un sourire tendre.

« Tu n'as pas à t'en vouloir de voir la réalité. Tu vois avez ses yeux, Pettigrow. Tu vois avec la puissance. Tu as raison de le croire. »

« Mais ce qu'il fait… Ses actes… »

« Un mal pour un bien. Il ne te demande pas de trahir tes amis… Il te demande de croire en lui, et de te venger. »

« Mais ils ne m'ont jamais rien fait de mal ! » cria Peter, quoique avec peu de conviction. « Et puis… toi ! Toi comment fais-tu pour… ? Tu n'es pas amoureuse de Sirius ?! Tu ne te bats pas contre ton père ? »

« Bien sûr que si ! Je suis amoureuse de Sirius, et je me bats contre mon père. »

« Alors pourquoi as-tu rejoint Son côté ? »

« Parce qu'il a raison. Tu sais, le cœur, et le corps. Je ne suis pas mon cœur, je suis mon corps. »

« Mais ton père… ? »

« Mon père mourra. Il n'est pas utile de toute façon. Les gens qui ont le plus de pouvoir sont ceux qui arrivent à faire croire aux autres qu'ils en ont. Le Lord Noir a plus de pouvoir que n'importe qui… »

Peter arbora un regard terrifia qui fit sourire Daray tendrement.

« Peter… Peter, tu ne comprends pas… »

« J'avoue qu'effectivement, je ne te suis plus du tout ! L'année dernière, tu refusais ton père, tu le honnissais, tu perds ta sœur à cause du Seigneur des Ténèbres, ta sœur que tu aimais tant ! Et là, tu le rejoins ? Tu rejoins ton père ! »

« Tu n'as vraiment rien compris. Electre m'empêchait de vivre, Peter… Et mon père est un idiot. Il suit son maître par lâcheté, pas parce qu'il pense la même chose. Je le méprise. La mort d'Electre m'a rendu un grand service. »

« Je suis désolé, mais je ne te comprends pas… Et Sirius ? Qu'est-ce… »

« Sirius ne sait rien. Sirius ne comprendrait pas. Mais toi, Peter, toi tu comprendras. Je le sais. »

Elle lui sourit, et partit. Peter resta seul dans la pièce, sans comprendre. Que devait-il faire ? Que venait-il de se passer ? Et allait-il comprendre ? Allait-il réellement comprendre ?

« Je n'en suis pas sûr… » répondit-il dans le vide.


En rentrant dans la salle commune, Peter voulut monter dans le dortoir. Mais ce fut sans compter sur une Lily attentionnée. Peter aimait beaucoup la jeune fille. Elle était d'une grande douceur avec lui. Elle avait toujours un mot gentil, toujours une oreille attentive, toujours une minute même une seconde à accorder lorsqu'elle sentait qu'on avait besoin d'elle. Peter comprenait pourquoi James était tombé amoureux d'elle. Comme lui, plus jeune, il ne voyait en elle que la gamine casse-pied terre à terre et studieuse qui passait son temps à rappeler le règlement. Quand James avait perdu son pari et avait dû draguer Lily, il avait vraiment cru l'heure de son ami venir. James détestait Lily. Et quand James avait avoué, rouge de honte, qu'il pensait qu'elle était plutôt sympa et jolie, à la réflexion. Et puis, comme il connaissait son emploi du temps par cœur ainsi que ses goûts et sa famille, afin de faire enrager Lily, il avait fini par en venir à la conclusion qu'elle n'était pas si bête.

Ce jour-là, James avait baissé dans l'estime de Peter, à son plus grand étonnement. Mais maintenant, Peter comprenait. Ambre n'avait pas totalement tort : il comprenait. Beaucoup de choses.

« Déborah est furieuse. » attaqua Lily. « Si j'étais toi, j'irais la voir et la rassurer. »

« Pourquoi ? » débarqua Peter.

« Peter, quand une fille voit son petit ami se lever et suivre une autre fille qu'elle juge beaucoup plus jolie qu'elle, elle se pose des questions. Surtout que tu n'es pas revenu. Attends-toi à te prendre une jolie gifle. »

« Mais je n'ai rien fait avec Daray ! Elle ne m'intéresse pas ! Oh merde, Sirius va me tomber dessus aussi… »

« Mais non, ne t'inquiète pas. Sirius était en train de se faire étouffer par Malice. Par contre, Déborah a dû être retenue par Kendra. Sinon, tu serais mort à l'heure qu'il est. »

« Bertha ne l'a pas retenue ? »

« Bertha était d'accord pour l'accompagner. Et pour voler la batte de Manders. »

« Elle a pas aimé que je lui préfère sa meilleure amie ? »

« Aucune fille ne préfère ça. »

« Bien. J'irai voir Bertha. »

Un ange passa. Peter regardait tout autour de lui. Pourquoi Lily ne lui demandait-elle pas ce qu'il faisait avec Daray ? Pourquoi ne s'intéressait-elle pas à ce qu'il faisait ? Mais Lily n'était pas le genre à avoir de la curiosité mal placée. Elle ne posait jamais de questions embarrassantes. Enfin, la plupart du temps. Elle préférait attendre que ce soit dramatique – comme pour les Maraudeurs – pour forcer les gens à lui parler. Sinon, elle attendait que la personne soit prête. Peter aimait ce trait de caractère chez Lily, mais il aurait préféré qu'elle insiste. Il aurait pu avoir ce prétexte pour dire ce qu'il avait. Dire que c'était de la faute de Lily s'il mettait le doute dans l'esprit de ses amis. Mais voilà, Lily savait qu'il cherchait à tout prix à se délester. Qu'il était lâche. Elle cherchait à l'aider. Et d'un côté, il la détestait.

« Euh… Lily ? »

« Hum ? » demanda-t-elle, alors qu'elle partait.

« Je crois que… Enfin… Daray, je crois qu'elle est bizarre. »

« Peter, nous sommes à Poudlard. Il y a sept ans, je me serais moi-même trouvée bizarre ! Quoique remarque, je le suis toujours, mais… Bref ! C'est normal qu'elle soit bizarre ! »

Lily réfléchit quelques secondes.

« Elle est bizarre ma phrase… » puis elle secoua la tête : « Oui, donc, Peter. Daray est bizarre… »

Soudainement, ses yeux se fixèrent. Elle regarda Peter, et redemanda :

« Elle est bizarre ? Comment ça bizarre ? »

Peter haussa les sourcils.

« Là, c'est toi qui est bizarre… »

« Peter, réponds ! Qu'est-ce qui est bizarre en elle ? »

« Je sais pas… Elle disait des trucs étranges, et on aurait dit qu'elle était du côté de Tu-Sais-Qui… »

Traître…

Peter rougit et se sentit faible, si faible qu'il eut envie d'aller se coucher au fin fond de son lit, et de dormir pour l'éternité. Si faible, qu'il se méprisa encore plus que jamais. Si faible qu'il avait envie de mourir. Mais Voldemort l'en empêcherait. Pourquoi n'arrivait-il pas à en parler ? Pourquoi n'arrivait-il pas à se persuader qu'il fallait en parler ? Lily l'écouterait, et le croirait…

« Enfin, je dis ça, je dis rien… Peut-être que j'ai mal interprété ce qu'elle m'a dit. »

« Ou peut-être que ce n'était pas Ambre. »

« Pardon ? »

« Je ne sais pas encore comment on distingue les vrais des faux, mais James et moi pensons qu'il y a des doubles. Que quelqu'un a façonné d'une manière ou d'une autre des doubles de nous. On ne voulait pas vous en parler pour le moment parce qu'on n'en était pas sûrs, que nous n'avions aucune preuve, et que Sirius l'aurait sûrement mal pris. Remus est au courant, et il nous aide. »

« Pourquoi ne me l'avez-vous pas dit ? »

« Je m'y suis opposée. Visiblement, en ce moment tu ne vas pas bien. Tu t'es éloigné de tes amis, tu as besoin de réfléchir. Pas la peine de t'ennuyer avec ça. Mais manifestement, tu es plus impliqué que ce que tu crois. »

Elle regarda sa montre en vitesse, et reporta son attention sur Peter.

« Bon, je dois aller me préparer. Ecoute Peter, ne te bile pas pour ça. Pour le moment, rien de grave n'est arrivé, et c'est peut-être juste les Serpentard qui s'amusent à nos dépends. Le truc, c'est qu'il faut que Sirius ne sache rien. Je sais que je peux compter sur toi pour la discrétion. Allez, on se voit au bal ! »

Elle embrassa Peter sur la joue et s'enfuit par les escaliers. Peter soupira et se retourna. Et se retrouva yeux à yeux avec James qui dardait sur lui un regard mauvais. Peter leva les yeux au ciel. Cela lui faisait penser qu'il avait une petite amie à rassurer…


Lily s'ennuyait comme un rat mort. Si on lui avait dit que son premier rendez-vous avec James Potter serait d'un ennui abominable, elle ne l'aurait pas cru. Si on lui avait dit qu'elle aurait un premier rendez-vous avec James Potter, de toute façon, elle aurait fait en sorte d'interner le « on ». Ou elle lui aurait ri au nez. Enfin, en bref, elle ne l'aurait pas cru.

Et puis qu'est-ce qui lui prenait ? Hein ? Ca faisait des années qu'il la harcelait, et là, elle lui offrait le moyen de tenter le coup ! Bon, certes, elle ne se donnerait pas à lui, mais quand même… Il pouvait se rendre compte de ce qu'elle faisait ! Elle avait mis de l'or dans le vert de sa robe, elle avait fait des anglaises, elle s'était faite magnifique pour qu'il la regarde et l'admire. Mais tout ce qu'elle avait réussi à tirer de lui avait été un regard appréciateur, une bouche bée au début, et une attitude droite, et presque rigide par la suite.

« Tu as vu la feinte de Wronski qu'il a faite juste après ? » demanda Rowan Weasley.

« Bien sûr ! C'était… Fantastique ! Des Attrapeurs comme ça, il en faudrait à Gryffondor. Harley se débrouille pas mal pour un Deuxième Année, mais il est trop peureux. »

« Et Jordan, il était comment ? »

« Oh la laaaa ! » s'exclama James. « Fantastique, je crois que c'est le mot ! C'est un jeune très prometteur ! Vous devriez vous inspirer de lui ! J'avais pris mes multiplettes, évidemment. »

« Tu savais que de nouvelles étaient sorties ? Les toutes dernières ! L'image est carrément meilleure ! »

James arbora un sourire sûr. Ruadan comprit tout de suite.

« Tu les as ? »

« Yep ! » frima James.

Lily regarda la piste avec envie et lâcha un soupir à fendre l'âme. James parlait Quidditch depuis deux longues heures avec les jumeaux Weasley. James avait assisté à la Coupe du Monde de Quidditch qui se déroulait en Croatie. Plusieurs fois depuis le début de l'année, les jumeaux Weasley avaient insisté pour que James leur raconte tout en détail, et à chaque fois James s'était exécuté. Aussi pensait-elle qu'ils se seraient lassés. Mais visiblement, James avait gardé le coup des nouvelles multiplettes dans sa manche. Lily marmonna un 'Crétin !' agacé et tapota du pied. Pourquoi ne l'invitait-il pas ? Si, encore, elle avait pu discuter avec les petites amies respectives des jumeaux, ça aurait été, mais Colleen et Vanessa n'aimaient pas beaucoup Lily depuis qu'elle leur avait retiré dix points chacune. Simplement parce qu'elles faisaient trop de bruit à force de glousser ! Coleen était peut-être une excellente joueuse de Quidditch – elle jouait au poste de Poursuiveuse – mais c'était malgré tout la pire des chipies et elle ne se gênait pas pour se moquer de Janice Van, qui avait une voix de crécelle et qui ne cessait de dire des « Oh mon Dieu ! » en rigolant ridiculement. Même si Lily n'aimait pas particulièrement – voire pas du tout – Janice, son côté défenseur des plus faibles s'était réveillé. Elle avait retiré des points. Vanessa et Colleen n'avaient pas, mais alors pas du tout apprécié ce geste.

Voilà pourquoi Lily Evans s'ennuyait à mourir lors du dernier bal de Noël qu'elle passerait à Poudlard : à cause du Quidditch et de deux petites pestes idiotes. Si encore les Weasley savaient choisir leurs copines ! Caleb Martins passa devant elle, et Lily en profita pour le fusiller allègrement du regard. Il n'avait pas pu dire qu'elle avait effectivement passé la soirée avec Potter, et avait même confirmé qu'ils s'étaient enfuis dans les buissons un moment. Lily ne comprenait pas pourquoi il avait pu dire ça ! Elle soupira d'agacement et d'ennui.

« Excuse-moi James ? »

« Attends… »

Lily trépigna et finit par se lever, à la recherche d'Ambre et Sirius. Alors James consentit à se lever, et après un clin d'œil malicieux aux jumeaux Weasley que Lily n'aperçut pas, il se leva également et suivit Lily.

« Où tu vas ? »

« Embêter Rogue… »

« Pourquoi faire ? » demanda James, abasourdi.

« Je m'ennuie. C'est ce que vous faites, vous, quand vous vous ennuyez, non ? »

« Qu'est-ce qui te prend ? »

« Non, ne t'occupe pas de moi James, va discuter de la Coupe du Monde avec les Weasley. Tu peux même leur parler de la nouvelle coupe de Quéo ou de… »

« Allez, viens danser au lieu de dire des bêtises. »

Il lui attrapa la main et la tira sur la piste de danse. Lily remercia Merlin puisqu'à ce moment-là, les lumières se tamisèrent, cachant ses joues rougissantes. Mais lorsqu'elle entendit les premières notes d'un slow, elle eut envie de frapper quelqu'un, ou, plus simplement, de s'enfuir très, très loin. James glissa un bras autour de sa taille, rapidement rejoint par un autre, tandis que Lily passait timidement les siens autour de ses épaules.

« Vire-moi ce sourire ravi de ton visage. » grommela Lily, gênée.

« Quéo a une nouvelle coupe de cheveux ? » demanda James, sans se dépêtrer de son foutu sourire.

« Non. J'en sais rien. Je m'en fous. »

« Ouf, tu me rassures. »

« Pourquoi ? »

« Pendant une seconde, j'ai cru qu'il te plaisait. »

Lily le fixa d'un regard vide. Meugneuh ? Quéo ? Plaire à quelqu'un ? Surtout à elle ? Puis le sourire malicieux réapparut et Lily fusilla James du regard.

« Crétin. »

« Merci. »

Lily se sentait bien, très bien dans les bras de James. Elle se sentait comme seule au monde, juste avec lui, dans un univers où il n'y avait pour son que la musique douce du slow, où ils danseraient dans le vide, et où il n'y aurait personne d'autre qu'eux. Elle se sentait tomber dans le vide, mais ce n'était pas la même sensation de vertige qu'elle ressentait lorsqu'elle était sur un balai, ou quand elle regardait par une fenêtre en hauteur. C'était un vertige enivrant qu'elle aimait et détestait à la fois. Elle sentit la tête de James se rapprocher de la sienne. Joue contre joue, Lily sentit la situation déraper. Elle avait chaud. Très chaud. Elle sentait ses joues s'empourprer, presque s'embraser, et elle se détestait pour ça.

« Au fait… J'ai retrouvé un bout de mon mode d'emploi… » chuchota-t-elle.

Elle l'avait dit si bas qu'elle n'était pas sûre qu'il l'entende.

« Ah bon ? Quelle chance ! Tu peux me le donner ? »

« Nan. Propriété privée. Mais je peux te dire quelques petites choses. »

« Lesquelles ? »

« Alors… Déjà, quand je dis 'j'ai soif', il faut aller me chercher un verre de punch. Du moins, quand on est un gentleman. Et là je dis : j'ai soif. Ensuite, quand le cavalier parle Quidditch toute le début de soirée avec ses amis et laisse tomber sa cavalière, elle a le droit à des explications… »

James ricana.

« Tu as vu ce que ça fait ? »

« Ce que ça fait quoi ? »

« De se sentir totalement à part. Depuis quatre ans, je vis ça, Lily. Depuis quatre ans, je suis à côté de toi et tu parles Quidditch aux Weasley. Depuis quatre ans, je suis à côté de toi, et tu ne me lances pas un regard même quand je te parle. »

Lily arrêta de danser et regarda James, une lueur désagréable dans le regard.

« Je te croyais plus mûr ! »

Elle essaya de partir, mais James la retint.

« Et tu vois, malgré tout ça, je suis resté. Quand tu me repoussais, je restais près de toi. Quand on t'insultait, je te défendais. Quand tu étais triste, je te consolais. Quand tu étais indécise, j'ai tout rejeté. Quand tu as voulu aller au bal avec moi, j'ai lâché tout ce que j'avais. »

Lily dardait toujours sur lui un regard mauvais.

« Et alors ? »

« Tu ne crois pas que, au contraire, ça c'est une attitude mûre ? Ou idiote, comme disent Sirius et Remus depuis le début. Mais d'un côté ça se rejoint. »

« Je ne te suis pas. »

« Maintenant que tu sais ce que j'ai enduré pendant quatre ans, et la façon dont je me conduis ce soir, Lily, tu as toutes les cartes en main. Je ne peux plus rien faire pour toi. Je t'ai mâché le travail depuis quatre ans. Je me suis humilié pour que tu comprennes, je me suis combattu pour que tu m'apprécies, et je me suis fait insulter pour t'accompagner. Alors maintenant que tu sais tout, et que tu as toutes les cartes en main tu te débrouilles, je ne t'aiderai plus. »

James la lâcha et disparut dans la foule. Lily resta debout, au milieu de la foule, sans bouger. Le regard vide, la bouche entrouverte, elle restait bras ballants sans pouvoir amorcer le moindre mouvement. Certes, James s'y prenait très, très mal, et il ne savait strictement rien y faire avec les filles, mais Lily trouvait le geste étrangement touchant. Lui balancer toutes ces vérités à la figure n'avait pour une fois rien de véritablement blessant ou mauvais. Ce n'était pas non plus une tentative de James pour passer pour le plus fort. Ça n'avait rien d'une bataille, c'était simplement une constatation. Aurait-elle lâché Matthieu pour James s'il le lui avait demandé ? Lily écarquilla les yeux. MATTHIEU ! Elle ne l'avait toujours pas quitté ! En avait-elle envie, au fond ? Oui et non. Oui parce qu'elle n'avait répondu à aucune des lettres que sa mère lui avait transmise, et qu'elle ne se sentait plus vraiment à l'aise en pensant à lui ; et non parce que savoir qu'elle serait célibataire la rendrait vulnérable. Elle-même se rendrait vulnérable, et elle sentait qu'elle se laisserait aller à céder aux avances de James. Céder aux avances de James ? Lily sentit la terre tourner autour d'elle. Elle pensait trop. Trop d'ennuis. Ambre le lui avait dit : 'Occupe-toi de passer une bonne soirée. Les prises de tête seront plus tard'. Au début, Lily n'avait pas vraiment compris, surtout que Ambre avait une si mauvaise mine qu'il était possible qu'elle se parle à elle-seule, mais maintenant elle réalisait. Matthieu, James, tout qui se mélangeait dans sa tête. Qui avait dit qu'il était facile d'avoir dix-sept ans ?

« Tiens, ton verre. »

« Hein ? »

Lily releva la tête, et tomba nez à nez avec James, qui lui tendait un verre de punch. Elle le regarda sans comprendre : qu'est-ce qu'il faisait là ? Il n'était pas parti ? Pourquoi lui tendait-il un verre ?

« Tu m'as dit que tu avais soif, il y a cinq minutes. »

« Ah ! Oui… » lâcha Lily, dans le flou malgré tout. « Tu n'étais pas parti ? »

« Pourquoi voudrais-tu que je parte ? »

« Après tout ce que tu m'as dit… »

« Je ne vais quand même pas partir pour ça ! Je n'ai pas accepté de t'accompagner pour te laisser au bal alors que je savais très bien ce qui allait se passer ! Ce serait idiot ! Seulement il fallait une mise au point, et voilà on l'a faite. Allez, bois ton verre. Ils passent un rock génial ! »

Lily fixa James sans véritablement le voir. Peut-être qu'il avait mûri, au fond. 'Occupe-toi de passer une bonne soirée. Les prises de tête seront pour plus tard'. Ambre avait raison. Ce n'était pas le moment de se poser des questions existentielles ! Lily regarda son punch, le but cul sec, prit la main de James et l'entraîna sur la piste de danse après avoir posé son verre sur la table la plus proche.

« Allez hop ! Advienne que pourra ! »


Les pieds en feu, les jambes lourdes, la tête tournant, les yeux remplis de larmes de joies et la bouche ouverte dans un grand éclat de rire, Lily alla s'asseoir sur une chaise. Mc Gonagall demanda le silence, et invita tous les élèves à aller se coucher. Comme tout le monde, Lily hua et cria, n'ayant pas la moindre envie d'aller se coucher. A côté d'elle, James faisait pareil, mais Mc Gonagall fut intransigeante. Elle ordonna aux préfets d'accompagner les élèves, et aux Préfets-en-Chef de veiller au bon fonctionnement de tout. Lily soupira. Elle n'avait pas le cœur à être une élève sérieuse qui veillerait sur les autres. En fait, elle se sentait d'humeur égoïste en prenant du bon temps. Elle avait même une forte envie de ne pas écouter Mc Gonagall. Lily comprit alors les Maraudeurs qui avaient l'habitude de ne jamais écouter personne.

Malgré tout, elle se leva et encadra les autres. Elle croisa Peter, accompagné d'une Déborah aux anges. Visiblement, il s'en était bien tiré, et elle lui avait tout pardonné. Elle leva les deux pouces et lui fit un clin d'œil, auquel Peter répondit par un sourire heureux. Elle vit Alice, très, très gaie se tenir à Julia qui faisait le perroquet pour l'effrayer. Remus abandonna Emma de bon cœur et vint prêter main forte à Lily qui ne lui posa aucune question, mais qui se contenta de lui souffler un conseil :

« Ne joue pas avec elle. »

Elle savait que ce n'était pas ce qu'il faisait, mais elle voulait lui faire comprendre subtilement que son comportement n'était pas très louable. Remus rougit, et acquiesça en comprenant ce qu'elle voulait dire. Lily était persuadée qu'il arborerait une moue outrée pour lui signifier que ce n'était pas ce qu'il faisait, mais elle se souvint qu'être un loup-garou comportait ses avantages. Certes, beaucoup d'inconvénients, même une majorité, mais quelques avantages malgré tout.

Elle croisa dans les couloirs Sirius qui fit un signe de la main à James, et qui raccompagna Ambre du côté des Serpentard. James eut un ricanement pas dupe, et Lily ne répondit pas au regard amusé qu'il lui lança. Elle se contenta de faire un coucou à Ambre et de s'en aller afin de vérifier sur des élèves ne jouaient pas les rebelles. Mais James l'en empêcha. Au détour d'un couloir, il la tira par le bras, l'entraînant dans sa course. Ils passèrent, sans un mot, comme d'un accord tacite, derrière un tableau, descendirent un toboggan étrange qui les mena vers dans un nouveau couloir qu'ils parcoururent, mais s'arrêtèrent quelques instants. Lily reconnut alors l'endroit : le grand hall. Ils étaient arrivés dans le grand hall en dix minutes au lieu de la vingtaine que ça prenait habituellement !

James écouta quelques instant contre un mur et, n'entendant pas de bruit, s'avança. Ils passèrent devant la salle des Professeurs, mais s'arrêtèrent en entendant des bruits de pas. Ils se précipitèrent derrière une statue, et Lily regretta que James n'aie pas pris sa Cape d'Invisibilité. Mais le fait que leur escapade se soit fait spontanément lui faisait très plaisir. Et comme elle était plutôt joyeuse grâce au punch, elle n'arrivait pas à réaliser qu'elle serait dans de très sales draps si on la trouvait là avec James Potter.

« Pauvre Quéo… Cela fera un an dans quelques jours je crois… » soupirait Mc Gonagall.

« Pour sa fille ? Oui. C'est dramatique… Quel âge avait-elle ? » répondit Chourave.

« Dix ans. Elle aurait eu onze ans cet été. »

« Mourir si jeune… Si c'est pas horrible. On sait comment ? »

« Il n'a jamais voulu le dire. Ce que je comprends. C'est Dumbledore qui me l'a dit. Il voulait que je garde un œil sur lui, parce qu'un traumatisme pareil… »

« Je comprends. Il a l'air d'avoir pris le dessus. »

« Il paraît que… »

James et Lily ne surent jamais ce qu'il paraissait, car la fin de la discussion fut inaudible. Les deux professeurs étaient rentrés dans la salle des Professeurs. Lily et James échangèrent un regard triste. Quéo avait donc perdu une fille. Lily comprit alors la dureté de l'homme, son apparence méchante et sadique. Il était simplement malheureux. C'était un homme désespéré qui n'arrivait à vivre que grâce au travail.

James écouta encore au mur, attrapa la main de Lily et fila. Ils poussèrent la grande porte et sortirent. Une fois dehors, Lily inspira profondément, et oublia ce qu'elle avait entendu. Elle regarda à sa gauche, et repéra pour la première fois un petit chemin. Lorsqu'elle se dirigea vers lui, James lui retint le bras.

« Je ne sais pas si c'est une bonne idée. »

« Pourquoi ? J'ai envie de marauder ce soir ! Mais à condition de ne pas faire une mauvaise farce ! »

James eut un regard à la fois amusé et triste, ce qui était assez étrange.

« C'est le cimetière, par là-bas. »

Lily écarquilla les yeux.

« Y a un cimetière ? »

« Bien sûr ! »

« Mais qui a bien pu être enterré là-bas ? »

« Il y a une sépulture pour chaque Fondateur. Et quelques professeurs… Et… Quelques élèves orphelins, morts il y a longtemps. Il y a la tombe de Nick-Quasi-Sans-Tête ! Ca m'a étonné d'ailleurs mais je n'ai jamais osé lui en parler. Remus a bien tenté, mais il s'est mis en colère, s'est vexé et a laissé Peeves lui lancer une bombe à chewing-gum sur la tête sans rien dire. Alors on en a jugé que c'était un sujet à éviter avec lui. Et puis ils ont mis une sépulture à l'honneur de Mimi Geignarde. »

« Ah bon ? Elle a eut le droit à ça ? Ils ont écrit quoi ? A la plus grande chialeuse que Poudlard ait jamais connu ? »

James ricana, et lui proposa d'aller ailleurs. Lily hocha la tête. Elle n'avait pas vraiment envie de se balader dans un cimetière le soir de Noël. L'excitation passée, le vent froid de décembre se fit ressentir sur ses bras. Le charme qu'elle s'était lancé à elle-même commençait à disparaître. La voyant frissonner, James retira sa cape et la lui posa sur les épaules. Lily le remercia d'un sourire.

« Par contre, ce qu'on peut faire, c'est aller dans la Galerie des Glaces. Tu verras, c'est très amusant. »

« Pourquoi être sortis ? »

« Parce que c'est plus court… »

Il lui prit encore la main, et la tira vers à la droite. Ils passèrent sous quelques fenêtres – notamment celle de la salle des Professeurs – et, arrivés à l'une des nombreuses tours de Poudlard, ils s'arrêtèrent. James compta les briques, sans lâcher la main de Lily, et posa le bout de sa baguette sur l'une d'elle. Il prononça une formule que le vent emporta avec lui, et se recula pour laisser les briques se décaler. Une toute petite entrée, dans laquelle une personne légèrement enrobée n'aurait pu passer, se dessina, et James laissa passer Lily la première. Ils se retrouvèrent dans une salle très éclairée par une lumière artificielle puisqu'il n'y avait aucune vitre. Lily regarda James répéter la formule, qu'elle entendit cette fois-ci clairement : 'Luminosa'. Les briques se remirent très vite en place, et Lily se balada alors dans la pièce. Elle se regarda plusieurs fois dans des miroirs différents. L'un d'eux la montrait en tenue d'homme singe, ce qui fit beaucoup rire James, mais il n'était pas plus fier lorsque Lily lui fit remarquer qu'il avait l'air ridicule dans cette tenue avec ses lunettes.

Elle remarqua qu'elle pouvait également commander les miroirs. Leur demander n'importe quoi, et qu'ils pouvaient le lui montrer si elle le demandait avec gentillesse. Elle demanda à voir quelques amis à elle, Pétunia – elle éclata de rire en la voyant plus blonde que jamais avec un Vernon à la moustache édifiante et un gros garçon qui arrivait à les cacher tous les deux. Elle hésita à demander son avenir, mais en voyant le vide, elle supposa que c'était impossible de voir son propre futur. James, quelques mètres plus loin, s'admirait et faisait des gestes qui se voulaient virils. Lily s'approcha de lui, et remarqua que le miroir le montrait quasiment nu – il ne portait qu'un boxer d'haltérophile – mais musclé de façon si exagérée qu'elle ne put qu'éclater d'un fou-rire inextinguible. James rit avec elle et montra son reflet. Elle était tout simplement ridicule.

Combien de temps passèrent-ils à s'admirer, se moquer, et rire l'un de l'autre dans cette pièce ? Aucun des deux ne le sut, mais lorsqu'ils retournèrent dans la salle commune, l'aube commençait à pointer faiblement son nez. Lily n'était pas du tout fatiguée, et la seule chose dont elle arrivait à se plaindre était ses pieds qu'elle avait finalement déchaussés à cause de la douleur. C'était en pouffant silencieusement que les deux adolescents passèrent devant le bureau de Droddle, et rejoignirent le tableau de la Grosse Dame, profondément endormie. Ils durent répéter cinq fois le mot de passe – Folle ambiance – pour qu'elle se réveille et grommelle un 'silence' endormi. Lily et James pouffèrent encore et traversèrent le petit couloir en riant.

Une fois dans la salle commune, James accompagna Lily jusqu'à l'escalier de son dortoir. Ils attendirent que leur fou-rire s'arrête, et Lily rendit sa cape à James en le remerciant.

« J'ai passé une excellente soirée, merci pour tout. »

« Moi aussi. Merci de m'avoir donné ma chance. »

Lily monta sur la première marche de l'escalier et le regarda sans bouger.

« Dis-moi, dans ton mode d'emploi, est-ce qu'il est dit que quand tu passes une bonne soirée ton cavalier a le droit de t'embrasser ? »

Le cœur de Lily partit à toute vitesse. Elle avait l'esprit trop embrumé pour réfléchir à cela, et elle n'avait pas envie de se poser de questions. Elle s'entendit simplement murmurer un 'Oui' à peine audible. James eut alors un sourire heureux et pencha la tête vers celle de Lily. Elle ferma les yeux et ouvrit la bouche, mais à sa plus grande surprise, les lèvres de James ne se posèrent pas sur les siennes. Elles effleurèrent simplement sa joue.

« Bonne nuit Lily. »

Il prit le choc de Lily pour un au revoir, et se retourna vers le dortoir. Lily le regarda monter les escaliers jusqu'à son dortoir, et entendit la porte de sa chambre s'ouvrir et se refermer dans le silence de la salle commune. Son esprit, vide et rempli à la fois, lent et rapide en même temps, fonctionnait si vite qu'elle avait l'impression de ne pas réfléchir. Une migraine lui monta à la tête, et Lily ne sut pas si c'était à cause de ses pensées ou à cause de l'alcool.

Elle resta à regarder l'escalier sans le voir encore un bon bout de temps, indécise. Etait-elle heureuse ou triste que James ne l'ait pas embrassée ? D'un côté, elle était satisfaite parce qu'il ne la forçait pas ou ne semblait pas penser qu'une bonne soirée lui suffisait pour se laisser embrasser – contrairement à ce qu'elle avait dit – et elle n'était pas non plus infidèle à Matthieu.

Donc elle était satisfaite. Lily remonta les escaliers lentement, ses chaussures pendant à sa main moite. Elle poussa la porte de son dortoir, et regarda les lits de ses camarades. En face, l'ancien lit de Shen semblait attendre son occupante depuis un an. Il était fait, et les couvertures, régulièrement changées et lavées par les elfes de maison, étaient d'un rouge flamboyant. A gauche du lit de Shen, uniquement séparé par une gigantesque armoire, était le lit d'Alice, dont les rideaux étaient grands ouverts. Alice, dans une position ridicule et humiliante, dormait sur les couvertures. Lily ferma les rideaux de sa camarade et s'avança vers son lit. Elle regarda le lit de Julia, juste à côté du sien. Il était vide, ce qui était peu étonnant. Julia pouvait être n'importe où, à n'importe qu'elle heure. Lily ne s'inquiétait plus depuis longtemps. Elle retira sa montre, et se dirigea vers la douche, repensant à la soirée, tout en ne voulant pas y penser.

James ne l'avait pas embrassée, et elle en était contente.

Mais alors pourquoi se sentait-elle si déçue ?

Fin du chapitre 31


Note de Wam (2) : Les chapitres suivants, 32 et 33, donc, seront de longueur totalement opposées pour des raisons que vous comprendrez bien assez tôt. Le chapitre 32 fait une vingtaine de pages, et le chapitre 33 à peine plus d'une dizaine. J'aurais pu tout équilibrer, mais franchement, ce serait moins drôle. Donc je vous pris de me pardonner pour les prochains chapitres.


Réponses aux Reviews :

James : Hé hé hé. Je savais que j'allais gagner. Je suis vraiment le meilleur ! Sirius, mon ami, je suis désolé, mais malgré les votes de tes admiratrices (surtout d'une en fait), je fais l'unanimité.

Ou presque. Je risque fort de changer pour Sirius si tu continues.

James : Il sera pareil. Et puis de toute façon il est trop amorphe depuis quelques temps pour pouvoir répondre correctement aux reviews.

Tu lui as pas demandé pourquoi il était comme ça ?

James : Je connais Sirius depuis un sacré bout de temps, crois-moi, il ne me répondra pas. Je préfère attendre.

Mouais. N'attends pas trop, si tu veux mon avis.

James : Bah ! On est jeunes, on craint rien. On est riches, brillants, parfaits, et tout. Il me manque plus que Lily à mon tableau de chasse et ma vie sera parfaite.

Je suis certaine que Lily apprécierait que tu la compares à un animal empaillé à mettre dans un tableau de chasse…

James : (tout rouge) Oui mais j'en ai marre ! Je suis un garçon, tu comprends Kazy ? J'en peux plus ! Tu connais beaucoup de mecs toi, qui traîneraient à ses pieds de façon si humiliante pendant des années ? Tu m'étonnes que je sois frustré ! Je suis un mec à part.

Ouais. Et tu vas être mis à part si tu réponds pas aux reviews immédiatement.

James : Despote !

ENERVEE !!

James : Ca va, ça va… Puce demande comment ça se fait qu'il n'y ait pas deux Sirius quand il y a deux moi et deux Lily ? Pf ! Parce qu'un Sirius suffit à l'humanité ! Deux moi et deux Lily… J'aurais préféré… Euh… Non, en fait c'est mieux qu'on soit uniques.

Pour répondre à ta question de façon un peu plus didactique : tu le sauras plus tard.

James : C'est vrai que c'est tout de suite plus clair !

La ferme.

James : Oui chef. Elle dit que les Emilie ne sont pas des traînées. Toi, je sais pas, mais Sommers, je peux te dire que ça m'étonnerait pas qu'on la trouve Allée des Embrumes dans quelques années…

Connard. Elle est mal dans sa peau, cette fille ! T'es vraiment un goujat !

James : C'est elle qui me poursuit de ses assiduités ! Et puis j'ai jamais couché avec elle dans cette fic ! Elle me demande également si je ne me sens pas un peu comme un jouet dans les mains de Lily. Bah, d'un point de vue Jamesien, si. Elle est chiante, mais je l'aime. D'un point de vue plus pervers, je dirais que j'aimerais bien être son jouet, si tu vois ce que je veux dire…

T'es répugnant. Je me demande pourquoi j'ai proposé Sirius ou toi ! Rah !

James : Oh, joue pas tes biches effarouchées, Kazy ! T'es bien plus gores, parfois… Hum ?

(sourire éclatant) Review suivante ?

James : Hé hé hé… J'ai du dossier… Que prévois-je pour la soirée ? Bah tu as lu le chapitre. Je me trouve parfait, dedans. Et non, beuâââârk ! Je ne compte pas faire comme dans le rêve de Lily ! Elle est tordue celle-là !

Bah moi j'ai rêvé que… Ou là ! Non, en fait vaut mieux pas se lancer là-dedans, j'ai fait tellement de rêves à la con qu'on en aurait pour six mois…

James : Moi ça va. Ca stagne entre Lily, et quelques autres conneries. Rien à voir avec mon fils qui rêve de Voldy. Pauvre gosse…

Tu m'étonnes.

James : Atlantea demande quand Lily et moi serons ensemble ? Tiens, oui, ça c'est de la bonne question, ça m'intéresse !

A la fin de la fic, j'ai dit. Crois-moi, ils n'auront pas le temps de se faire des déclarations enflammées aux prochains chapitres.

James : Mouais. On va faire autre chose de beaucoup moins amusant…

Réponds aux reviews au lieu de tout balancer !

James : Poulosaugarus Rex en personne s'il vous plaît, voudrait savoir si tu connais un bon vétérinaire ?

Hé hé hé. J'aime beaucoup les animaux. Je les adore. Dans mon assiette. Désolée, je fais pas ce genre de chirurgie. Connais pas de Véto qui pourrait t'aider. Par contre, si t'as faim je te donne l'adresse de mes profs de maths et d'histoire. Tu peux faire un bon festin avec ça !

James : Elle t'en veut de ne pas lui avoir demandé l'autorisation pour entrer dans ta fic.

Euh… En toute honnêteté, je ne connaissais même pas ton existence. Mais je suis désolée. Je peux virer le passage si tu veux ? Quoique non. En fait, merde. Mon avocat – Dieu fait des études de droits – pourra sûrement m'aider.

James : Après des élucubrations qui t'ont fait mourir de rire – je crois – elle te demande si nous sommes des gremlins ?

Nope. Et je les ai déjà balancés dans une marre d'eau une fois. Crois-moi, ça n'a rien donné. Dommage, j'aurais aimé avoir des gremlins dans ma fic…

James (soudainement moustachu) pourquoi suis-je moustachu ? C'est moche !

Bah la revieweuse voulait un toi avec des moustaches. Effectivement, ça te va pas, mais bon, c'était juste pour une seconde. Tu peux les épiler maintenant.

James : KEWA ?? NON MAIS CA VA PAS NON ? LES EPILER ?

Yep.

James : Bah je garde ma moustache, alors… t'es tarée.

M'embête pas, et réponds aux reviews. Ps : j'adore la poésie de Poule-Garou

James : Mouais. Chacun ses goûts. Gaffiotte s'est fait percer les oreilles mercredi.

Et ma meilleure amie aussi, mais mercredi dernier ! Tout le monde s'en fout, hein ? Gniark gniark gniark… Moi j'adore les créoles, mais quand c'est pas trop grand. Mon oncle appelle ça des perchoirs à oiseaux. Tiens, je vois bien Julia en porter en espérant que des piafs viennent se poser dessus… (rires) Idée à garder…

James : Arrête, elle en serait capable, la pauvre.

Justement !

James : Pauvre Julia ! AAAAAAAAAHHHH !! Elle est folle cette fille ! Elle veut m'enlever à Lily et m'enfermer dans un coffre en Ecosse !

T'as ma permission. Mais à la fin de la fic, ok ? Pour le moment j'en ai encore besoin. Tu comprends, des découvertes à faire, des Mangemorts à butter, un fils à sauver, il doit mourir, et tout… Mais dès que je n'en ai plus besoin je te le laisse, ok ?

James : Mais… Mais… ELLE VEUT M'ACHETER !

Mais non ! Ton double ! Putain ce que t'es lent ! Ok, je les vends quelque chose comme cent-soixante gallions, parce qu'ils sont bien élevés, et que tu peux ne pas leur raser la barbe. Par contre, je n'ai que James en stock. Ca te va quand même ?

James : MAIS T'ES IGNOBLE !!

Oui.

James : Mais… Mais…

Bon, réponds aux reviews au lieu de bugger !

James : … De toute façon j'm'en fous vous pouvez pas me faire de mal ! Je dois rester en vie jusqu'à ce que je meurs pour sauver Lily et Harry ! Gniark !

T'es pas sensé connaître ton avenir.

James : Bah oui mais on m'a conseillé le bouquin à lire. Mardi, elle a une évaluation de piscine. J'ai le droit de souhaiter qu'elle soit morte noyée ?

Nope. De toute façon c'est déjà passé. Alors, t'as eu combien ?

James : T'es inhumaine.

Nope. Continue les reviews, James…

James : Ouais, ouais… Elle pense qu'Electre est revenue, mais qu'Ambre est morte et qu'elle couche avec Sirius… Euh… ?

Mdr ! Vous êtes beaucoup plus tordus que moi ! Tu n'es pas la première à me poser cette question ! Alors que ce soit clair : Electre est bien morte, c'était bien son corps, il était bien sans vie, et elle a été assassinée par un Mangemort. Ambre n'est morte que métaphoriquement. J'aurais jamais dû mettre ça dans mon preview… Rah ! Ca m'apprendra. Quant au polynectar, Lily répondra à la question la semaine prochaine si je poste.

James : Broack Dincht aimerait savoir comment s'est passé la nuit entre Sirius et Ambre dans les détails. Ambre et Sirius ont couché ensemble ?

T'es bien un mec toi ! Nope. Ma fic n'est pas une fic R. Une est en cours d'écriture, avec Geneviève Black, l'une de mes grandes amies, qui est fanatique de slash (Harry/Draco, Harry/Rogue, Harry/Rusard/Hagrid/Dumbledore/Miss Teigne non lol là je déconne). Comme ça va faire un an qu'on en a parlé lol mais qu'elle est pas beaucoup avancée je sais pas si elle se fera, mais tu vois, tout n'est pas perdu ! Tu pourras calmer tes hormones un de ces quatre !

James : J'en fais partie ?

On s'en fout, réponds aux reviews.

James : (marmonne) marre d'être un esclave… Hermione Granger nous défendrait si elle était née… (voit le regard de Kazy) En quoi Mrs Londubat est-elle un cas assez grave dans sa féminité ? Tu as inventé la chanson ? Où vas-tu chercher des trucs comme ça ? Hysteria veut se taper un loup-garou ? Assisterait-on à la naissance de Dark Potter ?

Waw ! Tant de questions ? Alors dans l'ordre, Mrs Londubat a l'air sacrément dure dans les livres. C'set sûrement dû à la perte de son fils et de sa bru, ou peut-être à la maladresse de Neville, mais bon, elle a quand même pas l'air très très … Douce, quoi. Chais pas. Neville en a un peu peur… Donc c'est ça que je voulais dire. Oui, j'ai inventé la chanson en Anglais, et je vais chercher toutes ces conneries dans ma tête, et dans Harry Potter. Hysteria ne veut pas se taper un loup-garou. Elle a juste donné son avis et je crois qu'elle le regrette un peu parce qu'elle est pas du genre sociable. Quant à Dark Potter, yep. On y assiste. Mais il n'est Black Potter que très rarement (rires) vieux jeu de mots… Digne de toi, mon Broack !

James : ah, ah. Qu'est-ce qu'on se marre ! Elle veut me vendre… Pf… Line Black pense que Sirius sort avec une autre Ambre, une fausse.

Yep. Tu as compris. C'est une fausse Ambre. Mais tout s'éclaircira plus tard.

James : Y a intérêt… Yonara veut savoir s'il y avait des doubles d'Ambre et Sirius à Halloween ? La date a-t-elle un rapport, puisque c'est sensé rapprocher les morts des vivants ?

Alors, il n'y avait pas de double de Sirius, mais bien un d'Ambre. Quant à ta supputation par rapport à Halloween, c'est bien pensé, mais non. Même si ça rapproche les morts des vivants, je n'ai pas tenu compte de ça dans cette intrigue, ni dans aucune.

James : Et encore heureux ! T'imagines le bordel si tu tenais compte de ce genre de trucs ? On n'aurait pas fini… (regard noir de Kazy) ok, ok, donc, review suivante (je peux même plus faire des commentaires… De l'esclavagisme, vous dis-je !) par Kamala qui demande ce qu'est cette histoire de Lily et James qui ne passent pas la même soirée ?

Mdr ! Kamala, toujours six Poudlard Express de retard ! Tu as remarqué que dans le chapitre 28, à 23h57 Lily passe une super soirée avec James qui la raccompagne à son dortoir, alors qu'à la même heure, James se fait insulter dans le parc par Lily ? Donc comme Lily croit avoir été draguée toute la soirée par James, elle ne comprend pas pourquoi il lui fait la gueule le lendemain puisqu'il pense qu'elle l'a insulté et qu'elle sort avec Caleb Martins. D'où les deux soirées différentes. Tu vois ce que je veux dire ?

James : Euh… J'aime pas quand on parle de moi comme ça…

M'en fous, à la fin tu t'en souviendras plus.

James : (note sur un petit parchemin) mets des moustaches, veut qu'on les épile, nous change la mémoire intempestivement…

Qu'est-ce que tu fais ?

James : Rien, rien. Hedwige93 demande ce qu'a fait Ambre à Lily. ELLE A FAIT QUELQUE CHOSE A LILY ? JE LE SAVAIS ! C'EST UNE…

Tu sais, James, j'ai en ma possession une super magie. Je peux décider que tu la fermes maintenant. Tiens, je le décide. Pouf !

James : (muet, tente de hurler)

Ah… C'est reposant. Bref, donc, Ambre n'a rien fait à Lily. C'est juste Lily qui ne se souvient pas de sa meilleure amie. Oui, ça cache quelque chose, et ce sera expliqué au prochain chapitre en partie, et définitivement dans deux chapitres, avec le dénouement progressif.

James : (démueté) … (sort son parchemin) force les personnages à se taire quand ça l'arrange… (range le parchemin)

… (regarde son perso) … (ricane) …

James : Donc, elle veut savoir si on peut aimer deux mecs (voire trois) à la fois ?

Je pense que oui. Je sais pas je suis jamais tombée amoureuse, même d'un mec. Donc les trucs à deux ou trois… (rires) c'est tendancieux… Bref. Je pense donc que oui.

James : History trouve que c'est gênant que Lily soit moins puissante que moi. (ricane)

James était en colère, même très, très en colère. Il éprouvait de la haine contre Lily, et surtout contre lui en fait. Et Lily a été prise par surprise. Elle pensait qu'il jouait un peu la comédie quand même.

James : Ouais. Mais je l'aurais lattée quand même.

Mais oui mon chéri, tu l'aurais lattée.

James : Qu'est-ce que Lily aurait compris si elle avait vu mon sourire ?

Que James avait tout prévu. Qu'il avait bien compris qu'elle était jalouse, qu'elle tombe amoureuse de lui peu à peu, et qu'elle ne veut pas qu'il y aille avec qui que ce soit d'autre.

James : Hé hé hé. Chuis trop fort.

Non. Remus est trop fort.

James : Ouais, c'est presque pareil… Melimelusine veut savoir ce qu'est cette histoire de double ?

Ce sera expliqué plus tard. Tu as remarqué que Lily, James, Ambre et Sirius n'ont pas passé la même soirée. Lily comprend donc qu'il y a eu deux « eux » qu'ils ont simplement appelé doubles pour plus de facilité. Je voulais mettre clone, mais à l'époque ça n'existait pas. Tout sera expliqué dans les prochains chapitres.

James : Aisha9 pense que tu es Française puisque Kief cool et Bath ne sont pas utilisés au Québec.

Oui, je suis Française, Parisienne de surcroît. Quant à Kief cool, c'est une expression qu'on utilise entre copines MSNeuses. C'est pas très utilisé je pense. J'en sais rien. Je l'utilise pas beaucoup là c'était juste dans le délire. Quant à bath, c'était une expression des années 70. Maintenant on dit « cool », comme au Québec, je suppose.

James : Elle trouve que Gary Oldman n'est pas assez beau pour faire Sirius.

Beau, non. Mais putain qu'est-ce qu'il est charismatique et bon acteur ! Je l'ai vu dans Léon, un peu plus jeune, et il était… Renversant. Magnifique. Pas beau, évidemment, mais si talentueux ! Je l'adore !

James : Ouais, au début tu rechignais quand même.

Ouais, mais je l'avais pas reconnu… ;;

James : BOULEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEET !

Oh la ferme ! C'est mon expression ça ! Enfin… Celle de Angelene, mais je la lui ai piqué. Bref, on s'en tape.

James : La Folleuh demande si elle a tout bon ?

Yep. T'as tout juste Auguste.

James : Et pour finir, Violette ! Elle te demande si ton but est de réduire en bouillie le cerveau des lecteurs ?

… Ouais, c'est assez marrant comme idée.

James : Qu'est-ce que Remus fiche avec Hysteria ?

Ce n'est pas important. Il la trouve juste sympa, et elle lui a ouvert les yeux.

James : Ca veut dire quoi « Minip » ?

C'est mon surnom. Inventé par Ange, parce que je suis jeunette par rapport à la pelletée de vieilles qu'elles sont, les MSNeuses ! Minip, diminutif de Minipouce.

James : Elle trouve qu'elle ne résout plus aucun mystère !

Mais si, Violette, t'as trouvé plein de trucs déjà ! Franchement, tu m'épates, parce que je pensais avoir bien caché des choses. Tu verras quand tu liras le dénouement, tu feras : « Ouais ! J'avais deviné ! J'avais deviné ! Hé hé hé ! Chuis la meilleure ! ».

James : Bon. Alors. Comme il n'y a plus de reviews, je me permets de te donner ce papier (tend un parchemin). Ce sont des recommandations, et les reproches que nous te faisons. Je me fais avocat. Nous te collons un procès.

(regarde son perso) … … … MWAHAHAHAHAHAHAHAAHHHHH !! Tu t'es cru où, James ? Dans une démocratie ? Hé hé hé non ! Je suis un tyran despotique sans pitié. Donc tu vas te faire voir avec ton papier. Hé hé hé…

James : NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !

(rires)

La semaine prochaine, Harry Potter dit la Balafre, fera les réponses aux reviews ! Merci à tous les reviewers qui ont eu la bonté de cliquer en bas à gauche ! Z'êtes des zamours !

Byou,

Kazy.


Preview chapitre 32 :

Quand Lily cherche et qu'elle veut trouver, Lily utilise tous les moyens, quand Ambre écoute le Diable, et quand tout commence à se dévoiler. Quand on dit au revoir à une jeunesse, et qu'on demande de l'aide à la personne à laquelle on aurait préféré ne rien demander.

Chapitre 32 : Verte et découvertes. POV James, Lily, Ambre.


Petit petit petiiiiiiiiit ! Jaaaaaaaames ? Viens-là que je t'efface la mémoire…

James : NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !

Le sac à Barbu est prêêêêêêêêêt !