Disclaimer : Joanne ? Yes ? Will you be able to give me everything you own about Harry Potter, and all you win with that please ? To be very, very vulgar : fuck, dear. I knew it...
Protection parentale : G je crois
Résumé Général : Les Maraudeurs ont dix sept ans, Voldemort est de plus en plus puissant, et acquiert de plus en plus de pouvoir. A Poudlard, la plupart des Septième Année ont fait leur choix. Sera-t-il seulement le bon ?
Résumé du chapitre précédent : Quéo et Drodle sont des traîtres, et retiennent Sirius, Ambre, Lily et James prisonnier. Ils apprennent que, avec l'aide de Drug, ils sont à l'origine de tous les problèmes de l'année passée, et agissent sur ordre de Voldemort. Lily parvient, grâce à James, à s'enfuir, et va prévenir les autres. Elle rencontre Malice, et lui demande de l'aide. Alors Malice décide de l'emmener voir son père…
Note de Wam : Comme toujours, merci plus que jamais à Ange pour avoir testé ce chapitre. Ensuite, comme je vous avais promis un bonus, je voulais savoir si un « making-of » de la fic vous intéresserait ? J'attends vos réponses. Enfin, j'ai posé le dernier point à Entre Ombre et Lumière la semaine dernière. La fic est donc bel et bien terminée. Ça m'a fait très, très étrange de ne pas avoir à ouvrir une nouvelle page Word pour continuer un chapitre. En tout cas, je vous remercie tous de lire ma fic, c'est très important pour moi. Excellente lecture !
Entre Ombre et Lumière
Chapitre 35 : Le Secret de Malice
« Ton père ? » répéta stupidement Lily.
Du peu que Sirius lui avait dit, son père était mort quelques années auparavant. De plus, personne ne s'appelait Whitehorn à Poudlard. Certes, il y avait le fabricant de balais, mais Sirius lui avait certifié qu'il n'était pas son père. Et que ferais un fabricant de balais dans une Ecole de Sorcellerie privée de son directeur ? Son directeur ! Dumbledore ! Il fallait prévenir Dumbledore.
« Oui. »
Lily s'arrêta.
« Et si je n'ai pas envie de te suivre ? »
« Tu me suivras quand même. » cracha Malice en toisant littéralement Lily.
Celle-ci fut étonnée du regard de la jeune fille. Il était… Effrayant. Noir. Vide. Profond. Sans fond. Comme une abysse infinie, comme un abîme vide, glacial, terrifiant, tétanisant. Lily recula. Le regard de Malice, de cette petite fille mignonne comme tout l'effrayait. Elle recula encore. Malice eut un sourire cruel.
« Qui es-tu ? » souffla-t-elle.
« Tu le sauras bien assez tôt. »
Malice pétrifia littéralement Lily du regard. Elle ne pouvait véritablement plus bouger.
« La Mort est pétrifiante. » fit Malice, alors que sa pupille semblait se dilater petit à petit.
Lily eut envie de hurler, mais elle ne parvint même pas à ouvrir la bouche. Soudainement, elle se sentit tractée en avant. Malice ne la touchait pas, pourtant elle avançait, comme si elle était sous son contrôle, mais sans sentir qu'elle bougeait, et sans sentir d'obligation. Elle savait simplement qu'elle avançait. Lily reconnut alors le couloir où elle était, et eut envie de pleurer. Elle se croyait dans un cauchemar, dans ceux l'où on retombe toujours au même endroit, quoiqu'on fasse. Comme un labyrinthe interminable qui, où qu'on aille, mène au même endroit, à la même allée, au même cul de sac. De ces cauchemars où l'on croit devenir fou, où l'on hurle et pleure à la fois, où l'on est tant frustré qu'on a envie de se faire mal, et que, même si on sait ou qu'on a conscience d'être en train de dormir, on n'arrive pas à se réveiller.
Lily faisait souvent ce genre de cauchemars. Et elle avait la mauvaise impression qu'il devenait réalité. C'était quelque chose d'insupportable. Lily avait envie de hurler, de frapper, de faire n'importe quoi qui puisse la défouler. Elle avait l'impression de devenir folle.
Puis elle arriva devant la porte de Drodle. Des larmes de rage pure franchirent la barrière que s'était dressée Lily, par fierté. Elle se détesta de céder à cette pression. Elle se sentait incapable de contrôler ses émotions. Faible. Nulle. En colère. Contre elle, contre Drodle, contre Malice, contre Quéo, contre Ambre qui avait cru malin d'aller se frotter à un professeur Mangemort, qui lui avait caché qu'elle avait revu Electre, Ambre qui était devenue cette inconnue. Ambre qu'elle avait perdue.
« Il y a quelqu'un ? » appela Malice. « Je suis là ! »
La porte du bureau de Drodle s'ouvrit, et laissa sortir Quéo, un air vainqueur clairement affiché au visage. Il ne descendit pas les escaliers, se contentant de sortir sa baguette, de la libérer du sort de la petite fille à qui il adressa un sourire. Mais ce que Quéo n'avait certainement pas imaginé, c'était que Lily était dans une rage telle qu'elle se sentait de faire n'importe quoi. Elle se sentait tellement humiliée, et frustrée de colère qu'elle se jeta immédiatement sur Malice, la renversant, et lui donna un coup de poing si violent qu'elle sentit la tête de la petite fille devenir molle immédiatement.
Elle ne put porter d'autre coup, malgré sa main déjà redressée, car Quéo avait réagit assez vite, et commençait à prononcer le sort de Mort. Heureusement, Drodle réagit plutôt et la stupéfixa. Il attrapa Lily, alors que Quéo se jetait sur Malice. Puis Lily se réveilla, assise sur une chaise. Elle remarqua que Drodle et Quéo se disputaient violemment, Malice étendue sur le bureau.
« MAIS T'ES PAS MALADE ! LA TUER ! PAS DE MORTS ! »
« ELLE ALLAIT… »
« Edwards, ne m'oblige pas à… »
« La ferme Trevor ! Tu n'as aucune leçon à me donner ! Surtout toi ! »
« Qu'est-ce qui se passe ? » marmonna Lily, dans les vapes.
« C'est à toi de nous le dire ! » s'exclama la voix rauque de Sirius.
Il dardait sur Malice un regard inquiet. Lily le fusilla du regard, et observa ses camarades. Sirius et Ambre semblaient plus fatigués, et plus las, alors que James avait une partie du visage recouverte de sang, et que l'un de ses bras prenait un angle inquiétant. On voyait même un bout d'os sortir. Lily écarquilla les yeux, mais James lui sourit.
« Ca va, t'inquiète pas. C'est juste impressionnant. Que s'est-il passé Lily ? »
Il avait les deux mains solidement liées l'une à l'autre, recouvertes d'un sac. Apparemment, ils avaient compris comment il avait réussi à attraper les baguettes. De son côté, Malice ne bougeait pas.
« Et vous ? Tu n'as pas… ? Oh mon Dieu je m'en veux tellement ! »
« Que s'est-il passé ? »
« J'ai jamais senti cette gamine. Trop pure, trop mignonne pour être honnête. » grommela la voix dure et frigide d'Ambre. « Je l'ai toujours dit. Et puis Malice ! Malice ! » minauda-t-elle.
« Je doute qu'elle s'appelle Malice Whitehorn. »
« Bon sang Lily ! » s'énerva Sirius.
« Elle est la fille de Quéo, si j'ai bien compris. »
« QUOI ? » hurlèrent les trois autres.
« Mais c'est impossible ! » claqua Sirius. « Son père est mort ! »
« Et la fille de Quéo est morte ! » renchérit James.
« Elle ne lui ressemble pas. » grommela Ambre.
Lily soupira.
« Elle m'a dit qu'elle m'emmenait voir son père. C'est ou Drodle ou Quéo. Et j'ai cru entendre Quéo m'envoyer le sort de Mort quand j'ai frappé Malice. »
« Ouais. D'ailleurs tu l'as sacrément amochée ! » jubila Ambre.
« Comment as-tu fait pour te faire prendre ? »
Lily leur raconta tout, pendant que Quéo et Drodle continuait à se hurler des injures, et des horreurs. Ils ne semblaient pas vraiment s'entendre. Puis, alors qu'elle leur expliquait comment Malice revenait, Quéo entra, rageur dans la pièce, se dirigea vers Lily, et lui colla une gifle à lui en décoller la tête. Elle eut tellement mal qu'elle sentait la marque de ses doigts sur sa joue, et ses cheveux lui coller au visage à cause des larmes.
« Elle mourra, Trevor. » murmura-t-il, dardant Lily d'un regard fou et décidé. « Elle, elle mourra. De toute façon, tu connais mon amour pour les tragédies. Le couple mythique mourra ensemble. Mais laisse-moi l'assassiner de mes propres mains. Le Maître me pardonnera. »
Drodle soupira, résigné.
« Comme tu préfères. »
« Lequel de vous deux est mort ? » demanda Sirius.
« De quoi parlez-vous, Black ? » demanda Quéo.
« LEQUEL DE VOUS DEUX EST MORT ! » s'énerva-t-il.
Un sort de Doloris le calma légèrement. Mais il semblait tellement en colère que c'était comme s'il ne lui était rien arrivé. Quéo le toisa.
« Nous avons entendu Mc Gonagall dire que votre fille était morte. Et Malice m'a avoué que son père était décédé. Vous êtes tous les deux morts ? »
Un sourire fendit l'ignoble visage de Quéo. Sa cicatrice à peine refermée se rouvrit légèrement. Lily ne put retenir une grimace de dégoût. Elle aurait dû être habituée, mais elle ne s'y faisait pas. Elle eut une pensée pour Peter qui ne supportait pas le sang, et essaya d'imaginer son état s'il les voyait à ce moment. Elle eut envie de rire, ce qui la rassura. Elle avait eu peur de ne plus savoir comment on faisait. Pourtant, cela ne faisait pas si longtemps que ça que tous les évènements s'étaient précipités.
« Non. »
« Elle, elle est morte, par contre. » ricana Ambre, d'un rire cruel et sadique qui effraya Lily. « C'est pour ça qu'on ne peut pas voir son aura magique ! Bien sûr. Ou les Moldus, ou les morts. Elle ne pouvait pas la cacher, puisqu'elle n'en avait plus. »
Quéo la regarda d'un air froid, alors que Drodle s'agitait nerveusement. Lily n'aimait pas ça. Tout à l'heure, il était joyeux et presque sadique, prenant un véritable plaisir à voir ses élèves se disputer, se déchirer et tenter de comprendre. Mais maintenant il regardait Quéo avait crainte. Pire : avec effroi. Comme s'il se sentait incapable de le contrôler. La situation dérapait. Lily eut un sourire rassuré. Tout n'était pas perdu. Ils pouvaient encore s'en sortir.
« Vous semblez vous y connaître, en morts. »
« Moi aussi j'ai essayé de ressusciter quelqu'un que j'aimais, Professeur. »
« Je l'ai fait à votre place. »
« Ce n'est pas un Dessin. » intervint Lily. « J'arrivais parfaitement à voir ses contours. Et même avec toute la poudre de Perlimpinpin du monde vous ne pourriez pas réussir à la rendre réelle tout le temps. »
« Malice n'est pas un Dessin, en effet. Le Seigneur des Ténèbres l'a ramenée à la vie, moyennant notre alliance. Je l'ai rejoint, et je lui ai juré ma plus grande fidélité s'il m'accordait le droit de ranimer ma fille. A mon plus grand étonnement, il l'a fait. »
« Ce n'est qu'un pantin. Un mort est un pantin dans les mains de celui qui l'a ranimé. » s'amusa Ambre. « Vous vous êtes fait avoir. »
Drodle leva les yeux au ciel d'énervement, et se rapprocha légèrement de Quéo, sa baguette prête. Il fixait l'homme avec détermination.
« Vous n'avez pas d'enfant Daray. Vous sauriez sinon. »
« Personnellement, ma mère ne se serait jamais abaissée à ça. Elle aurait même plutôt tendance à idolâtrer la personne – ou la chose comme dans le cas de mon père – qui l'aurait sauvée d'un vilain canard en le tuant ! » plaisanta Sirius, plus pour lui-même que pour les autres.
« Elle a une sœur, Lexane. » dit James. « C'est votre fille ? »
Quéo grommela quelque chose qui ressemblait à « Mêlez-vous de vos oignons ». Il refusa de répondre, et Malice se réveilla à cet instant. Elle remua la tête lentement, émit quelques sons plaintifs, quelques gémissements douloureux, et se redressa peu à peu. Quéo se précipita vers sa fille, et lui attrapa la main. Drodle regardait la scène avec le plus grand des mépris. Une discussion silencieuse s'engagea entre le père et la fille, qui ne troubla étrangement aucunement le silence lourd qui pesait dans le bureau.
« Loin de moi l'idée de briser cette réunion de famille, mais nous avons une mission, Edwards. Et puis de toute façon, que veux-tu qui lui arrive ! Elle est déjà morte ! »
Quéo, qui s'était adoucit en voyant le réveil de sa fille, se retourna brutalement, et se rua sur Drodle, le plaquant sauvagement contre une étagère qui se céda sous le coup. Drodle suffoquait sous la prise de Quéo, et Malice regardait silencieusement la scène. Elle fixait son père avec douceur et tendresse. Lentement, sa poigne se défit, et Drodle retoucha terre, gardant la main sur son cou. Il partagea un regard avec l'enfant, et leva les yeux au ciel.
« J'emmène Potter. » tonna-t-il.
« NON ! » hurlèrent Lily et Sirius.
Ambre regardait Malice et Quéo avait un sourire cruel et fou qui inquiétait énormément Lily. Avec mépris, mais envie. Avec dédain, mais jalousie. Lily se prit à prier pour que tout se passe bien. Mieux.
Drodle se moquait totalement des supplications. Lily savait qu'il avait déjà tué, et des enfants bien plus jeunes qu'eux. Qu'il vivait avec ça. Et que ce ne serait pas des cris en plus qui perturberaient encore son âme. D'un coup de baguette, il stupéfixa James, et le délia. Lily et Sirius se mirent à tirer sur leurs liens invisibles, criant, hurlant, tempêtant, crachant, pleurant. Mais ils ne réussirent à avoir rien d'autre qu'un sourire cruel et amusé. Lily retrouvait le vrai Drodle. L'ordure finie qui allait tuer James. L'ordure finie qu'elle tuerait s'il faisait le moindre mal à James.
Alors qu'il allait passer la porte, il décolla et alla se fracasser le dos contre une autre étagère. Lily, Sirius, Quéo et Malice tournèrent le regard vers la porte. Seule Ambre ne bougeait pas, le regard fixé, obnubilé par Malice.
Puis soudain il parut.
Dumbledore.
Ecrasant de puissance, il passa la porte, et entra dans la pièce avec un air dur que Lily ne lui avait jamais vu. Elle comprit pourquoi Voldemort avait peur de lui. Il semblait si en colère – lui habituellement si pétillant de malice (quoique Lily eut un gros problème avec le mot malice) – si puissant, si fort que Lily se sentit minuscule face à lui. Plus minuscule que d'habitude.
« Minerva, allez chercher Potter s'il vous plaît. »
Mc Gonagall surgit alors, et se rua vers James tandis que Quéo se redressait. Lily remarqua pour la première fois qu'il était immense. Malice regardait Dumbledore avec un sourire amusé. Elle ricana silencieusement. Quéo sortit sa baguette, mais Dumbledore fut plus puissant. Il le repoussa immédiatement. Quéo bougea lentement, et alla se placer devant Sirius, Lily, et Ambre. Lily vit le sourire las de Dumbledore.
« Pensez-vous réellement que ça va marcher, Edwards ? »
« Vous ne leur ferez pas de mal, et vous connaissez mon agilité. »
« C'était très ingénieux, pour votre fille. Je n'avais pas remarqué qu'elle et vous… »
« C'est bien là le problème avec vous, Dumbledore. Vous ne remarquez rien. Ou jamais à temps. »
« On tire toujours une leçon de ses erreurs. Je vous remercie, j'essayerai de changer cela, à partir de maintenant. »
« Vous allez me tuer ? »
« Si vous ne m'en laissez pas le choix. »
« Pas devant ma fille. » supplia Quéo.
« Votre fille est morte, Edwards. » souffla Dumbledore avec tristesse. « Ce n'est qu'un corps avec lequel joue allègrement Voldemort. Il s'y donne à cœur joie, croyez-moi. »
« NOOOOON ! » hurla Quéo en se jetant sur Dumbledore.
Le geste fut si rapide que Mc Gonagall n'eut pas le temps d'amorcer le moindre mouvement. Lily eut le simple réflexe de crier « attention ! » à Dumbledore. Mais ce n'était pas nécessaire. Dumbledore disparut une seconde, et reparut une seconde plus tard. Lily écarquilla les yeux : on ne pouvait pas transplaner à l'intérieur de Poudlard ! Comment avait-il fait ? Une plume rouge et or glissa sur le sol. Lily la regarda. Qu'est-ce que c'était que ça ?
Dumbledore stupéfixa Quéo en un instant – comme si c'était aussi simple que réciter l'alphabet – puis se tourna vers Malice sans attendre un instant. Il leva sa baguette et la regarda comme il aurait regardé un adulte, nullement attendri par le regard de biche que lui jouait la fillette.
« Libère-la, Tom. »
« Vous aimeriez bien, hein ? Vieux fou. »
« Elle est mieux en paix. Libère-la. »
« Que savez-vous de la Mort, Dumbledore ? »
« Qu'elle vaut mieux que ce que tu lui fais vivre. La Mort n'est pas une fin, en soi. J'en suis sûr, et c'est ce que j'essaye de te dire depuis des années. »
« La Mort n'est que pour les faibles, pour les hommes, les vulgaires humains qui se satisfont de leur misérable et courte existence. Je suis plus qu'un homme, vous le savez parfaitement. »
Dumbledore allait répondre lorsque Wilkes apparut dans l'embrasure de la porte. Il poussa un juron, et regarda la scène avec étonnement. Puis il remarqua Malice, avec Dumbledore, qui s'étaient tous les deux tus. Elle le regarda et esquissa un rictus.
« La réunion des traîtres. » cracha-t-elle.
« Jedusor. » grommela Wilkes.
Lily fronça les sourcils. Tom ? Jedusor ? Mais qui avait pris possession de Malice ? Ne devait-ce pas être Voldemort ? Que se passait-il, alors ? Elle avait l'étrange impression qu'il lui manquait juste une ou deux pièces du puzzle pour tout comprendre. C'était très frustrant. Pourtant, elle observait, à l'instar de Sirius et d'Ambre, la scène avec le plus grand intérêt.
« Avoue-toi vaincu, Tom. Tu as perdu cette bataille. »
« Mais pas la guerre. »
« Pas pour le moment. » répondit Dumbledore avec un petit sourire.
« Vous ne doutez de rien. Déjà à Poudlard vous aviez la prétention de croire que je ne trouverai pas le moyen de faire ce que je voulais. »
« Et déjà à Poudlard tu avais la prétention de te croire supérieur aux autres. Mais ne parlons pas du passé. »
« Non. Vous avez raison. Parlons de l'avenir. Et du nom de Potter. Celui qui sera bientôt inscrit sur la longue liste des familles éteintes. »
Le sourire de Dumbledore s'effaça, alors que Lily se tétanisa et que Sirius recula, comme en état de choc. Dumbledore se tourna vers Mc Gonagall, qui hocha la tête. Elle reposa le corps de James sur le bureau dans l'exacte position de celle de Malice moins d'un quart d'heure auparavant, et courut en-dehors de la pièce. Wilkes, quant à lui, empoigna le col de Malice (ou Tom ? Ou Tom dans le corps de Malice ? Lily ne comprenait plus grand chose), et la souleva dans les airs. Celle-ci le toisa.
« Je t'ai toujours méprisé, Gerhardt. Aucun cran. Aucune classe. Amoureux d'une traînée de Gryffondor. Que faisais-tu à Serpentard ? Tu n'es qu'un vulgaire Poufsouffle. Ton fils, lui, vaut bien mieux que toi. Fait bien mieux que toi. »
Les pupilles de Wilkes se dilatèrent, en même temps que ses narines, et une violence incroyable l'atteint. Il s'apprêtait à jeter le corps de la fillette à travers la pièce mais la main apaisante de Dumbledore l'en empêcha.
« Une dernière chose, Tom. Tu ne nous fais pas peur. Tu peux toujours essayer de terrifier les gens, sache que tu n'as pas le pouvoir que tu prétends avoir. Et que de quelque façon qu'il faille, nous nous dresserons toujours sur ta route. »
Malice eut un ricanement qui se transforma en fou-rire. Lily frissonna. C'était d'autant plus terrifiant que c'était exactement le rire cristallin et enfantin de Malice. Le même rire adorable qu'elle appréciait entendre auparavant. Dumbledore et Wilkes, eux, fixaient l'enfant avec la même dureté, et le même sérieux. Finalement, Malice se calma.
« Le travail est déjà entamé, Dumbledore. Mes pions sont placés sur l'échiquier. Ils n'ont plus qu'à bouger. Et croyez-moi, votre roi est bientôt bloqué. Plus qu'un pion. Un simple pion, et s'en est fini. »
« Et le tien est tellement présomptueux qu'il oublie de se défendre. Tu oublies toujours de te défendre. »
Le regard de Malice devint de plus en plus noir, ses pupilles avalant tout l'iris, et engloutissant peu à peu le blanc. Lily frissonna. Mais Wilkes ne bougea pas plus que Dumbledore. Puis, sortant d'un long râle, Malice sourit.
« On apprend toujours de ses erreurs. »
Puis soudainement son corps devint mou et pendouilla piteusement au bras dur de Wilkes. Celui-ci lâcha le cadavre de l'enfant par terre, alors que Dumbledore lui lançait un regard mécontent. Wilkes haussa les épaules, regarda le corps de James sur le bureau, libéra les trois adolescents silencieux d'un sort, et regarda à nouveau James. Lily observa son professeur de Potions avec tristesse. Etait-il vraiment amoureux de Caitlin Potter ? Aurait-il vraiment voulu que James soit son fils plutôt que celui de Harry ? Comment James réagirait-il ! Wilkes croisa le regard de Lily. Il la foudroya des yeux, et finalement partit.
Une migraine abominable lui fracassait la tête. Il porta la main à son front, dans l'espoir stupide de calmer la douleur, mais cela n'eut évidemment aucun résultat. Il n'osa même pas ouvrir les yeux. Il pensa à plaquer ses deux mains sur son crâne, mais si la gauche pouvait bouger, la droite était dans un cocon doux et chaud qui ne lui donnait aucune envie de se dégager. Et de toute façon un bandage serré l'empêchait de plier le bras. Il ouvrit lentement les yeux, et remarqua du roux foncé étalé partout sur ses couvertures blanches. James sourit. Il regarda rapidement autour de lui, et comprit qu'il était à l'infirmerie. Tout s'était donc bien fini. Lily avait l'air de bien aller. Où étaient Sirius, Remus et Peter ? Et Daray ? Et Quéo, Malice, Drodle ? Que s'était-il passé, par Merlin !
Il remua légèrement, et vit Lily bouger également. Elle releva lentement la tête, les yeux difficilement ouverts, et remarqua que James était réveillé. Elle lui offrit un joli sourire, rassuré et heureux.
« Tu vas bien ? » souffla-t-elle.
« Mal au crâne, mais ça va. J'ai vécu pire ! » s'entendit-il dire d'une voix éraillée.
Lily sourit.
« Sirius dort de l'autre côté. Remus et Peter doivent être encore dans la salle commune. Il est… » dit-elle en regardant l'horloge de l'infirmerie. « … six heures et demi du matin, ils passeront certainement dans une ou deux heures. D'ici-là tu peux te rendormir. »
« Daray ? »
Lily haussa les épaules.
« J'ai passé une partie de la nuit à ses côtés. Elle ne se réveillera pas avant une journée, d'après Pomfresh. La… Le Dessin d'Electre, et les nouvelles qu'elle a apprises lui ont fait un sacré choc. »
« Tu m'étonnes. Et Quéo, Malice et Drodle ? Que s'est-il passé ? »
Lily lâcha sa main, et frotta ses yeux. Il fut surpris d'avoir soudainement froid à la main, et la remua un peu pour la réchauffer.
« Drodle t'a stupéfixé, et s'apprêtait à t'envoyer chez tonton Voldemort lorsque Dumbledore est arrivé. »
« Sur son blanc destrier ? » ricana James.
Lily soupira d'agacement. James sentit que ce n'était pas le moment de jouer aux blasés. Surtout qu'à dix-sept ans, ça faisait véritablement présomptueux. De toute façon, Lily reprenait son explication.
« Il a stupéfixé Drodle, et a parlé un peu de Malice avec Quéo. Puis il a disparu, est reparu, et a stupéfixé Quéo. Il a eu une drôle de discussion avec Malice, et Malice est… Morte. Vraiment morte, tu vois ? C'était son… Cadavre. On a vécu avec un cadavre pendant des mois. »
« Ouais. Je vis avec un loup-garou et une harpie depuis sept ans ! »
Lily eut un sourire cynique.
« Quand on a été libérés, Ambre a cédé. Elle est devenue folle, elle s'est mise à hurler. Elle s'est jetée sur Quéo, et l'a frappé… C'était abominable. Elle l'a insulté de la pire espèce, et a promis le meurtre de son père et de l'assassin de sa sœur. Finalement, Dumbledore a dû la stupéfixer. Ils nous a emmenés à l'infirmerie. Sirius avait un sacré choc. Il n'a pas dit un mot pendant le trajet. Mc Gonagall le fixait avec un air effaré. Je crois même qu'elle avait envie qu'il la fasse enrager, histoire de la rassurer. »
James eut un sourire. Sirius avait vraiment dû avoir un choc en apprenant qu'il ne sortait pas avec Ambre. De toute façon, toute cette histoire était un véritable choc.
« Ils sont à Azkaban ? » demanda-t-il.
« Oui. Nous avons des preuves conséquentes : Sirius a enregistré toute la scène grâce à son dictaphone. Il l'avait sur lui quand il… Enfin, tu vois quoi. Ils seront sûrement condamnés au baiser du Détraqueur. » répondit Lily en frissonnant. « Avec tous les aveux qu'ils ont faits ! Je comprends mieux pourquoi il posait autant de questions ! »
James hocha la tête. Il la regarda, et remarqua que sa joue était guérie. Elle n'avait plus qu'une bande sur son bras. Il fut rassuré.
« Tu n'as rien eu ? »
Lily secoua la tête.
« Non. En fait, depuis hier, il paraît que je suis en état de choc. J'étais sensée dormir à l'infirmerie, mais je ne me sentais pas malade. Du coup, j'ai veillé sur Ambre une bonne partie de la nuit. Mais elle dormait d'un sommeil de plomb, contrairement à Sirius. Lorsque j'ai réussi à le calmer, je suis venue te voir. Tu marmonnais des trucs à inintelligible voix dans ton sommeil. Je me suis endormie vers quatre heures, je crois. »
James hocha la tête.
« Sale histoire, tout ça. Pourquoi Quéo a-t-il fait ça a sa fille ? Si je mourais, même dans d'atroces souffrances, je préfèrerais rester mort plutôt que d'être utilisé comme ça, tel un pantin. »
Lily soupira, et reprit une grande bouffée lentement.
« Il s'est passé un truc bizarre. Malice… Elle était… Avait l'air… Possédée. Tu vois ? Quelqu'un parlait avec sa voix, et j'étais persuadée que c'était Malice, mais Wilkes et Dumbledore l'appelaient Tom, et Jedusor. »
« Tom Jedusor ? Qui est-ce ? »
« Je n'en sais rien. Mais si Voldemort l'a ramenée à la vie, alors comment se fait-il qu'ils aient parlé à un Tom ? »
« Parce que le véritable nom de Lord Voldemort est Tom Elvis Jedusor. » répondit la voix calme de Dumbledore derrière eux.
Lily se retourna, alors que James se contentait de lever les yeux vers lui. Dumbledore s'approcha.
« Je venais simplement voir comment vous alliez. Je ne pensais pas qu'il y aurait quelqu'un de debout à une heure aussi tôt. »
Lily baissa la tête en rougissant.
« Je tenais à vous féliciter pour votre courage. Certes, votre prétention a failli avoir raison de vous, mais malgré tout, je suis admiratif devant votre bravoure. »
« Ambre et Sirius étaient déjà partis se jeter dans la gueule du loup ! Si nous avions été plus intelligents, nous aurions compris que Quéo était un traître ! »
« Oh non, miss Evans. Vous n'auriez pas deviné. Rien ne le laissait penser. Il semblait prendre à cœur votre éducation, et je ne l'ai jamais vu en présence de sa fille. Enfin… Feue sa fille. Pauvre homme. »
« Ouais. Pauvre homme ! On voit qu'il n'a pas failli vous tuer ! » grommela James.
« Je crois que vous êtes en droit de connaître certains petits détails. M. Black a fait quelques recherches, si j'ai bien compris, sur votre camarade. Il y a un Whitehorn au Pays de Galles. Et de fait, il est mort. Tout comme Lexane Whitehorn, sa fille, et sa femme Carolyn Whitehorn, née Quéo. Sa femme était la sœur d'Edwards Quéo. Malice Whitehorn, elle, était la fille de Quéo, éduquée par son oncle, qu'elle appelait « papa » pour les raisons que vous comprendrez. Le don de Quéo est un don très prisé. Il est évident que je ne lui connaissais pas cette faculté, sinon j'aurais été plus attentif.
« Quéo était donc très intéressant pour de nombreuses personnes. Puis Malice est morte, dans des circonstances assez sombres, en même temps que le reste de sa famille. La seule raison de vivre et de se battre que cet homme avait a disparu. Vous saurez, James, lorsque vous aurez des enfants, jusqu'où un père, une mère peut aller. Jusqu'à la mort. Jusqu'à vendre son âme pour acheter celle de son enfant.
« Quéo n'était qu'un homme, James. Un homme qui aimait tellement sa fille qu'il n'a pas tenu. Il avait perdu sa sœur, son beau-frère et sa nièce. La mort de sa fille, la chair de sa chair, l'a tout simplement achevé. »
« Ca semblera égoïste, et d'ailleurs ça l'est » répondit James. « Mais est-ce une raison pour accepter de tuer des gens ? Lorsqu'il sait que perdre son enfant est la pire des chose qui puisse arriver à un père, pourquoi le faire subir aux autres ? »
« La folie, James, est quelque chose d'inexplicable. »
Un silence lourd accueillit les paroles de Dumbledore. Il leur sourit, et reprit au bout de quelques minutes.
« Vous sortirez de l'infirmerie demain. Soyez dans la grande salle à midi pile, tous les deux ainsi que messieurs Lupin et Pettigrow. »
Il paraissait évident que Sirius était trop mal en point au niveau psychologique pour pouvoir sortir de l'infirmerie aussi rapidement.
« Et Ambre ? » demanda Lily.
Dumbledore regarda Daray avec douleur. Elle était pâle comme les draps, et ses cheveux noirs s'étalaient en de magnifiques boucles sur les couvertures. Elle avait l'air morte. James réprima un frisson.
« Mademoiselle Daray a vécu l'un des pires traumatismes qu'on puisse vivre. En un sens, Quéo et elle se ressemblent. Je crois qu'elle a bien compris que réveiller sa sœur ne serait pas une bonne idée. Je pense que la faiblesse de Quéo l'a dégoûtée, et que la vue de Malice l'a répugnée. La seule chose qui m'inquiète, Lily, c'est la pente qu'elle devra remonter. Je sais que je peux compter sur vous pour aider votre amie à la remonter. »
Lily hocha la tête, et Dumbledore s'apprêta à repartir. James fut étonné que Pomfresh n'ait pas reparu depuis le temps. Mais Lily le rassura du regard. Au moment où il allait sortir, Dumbledore se retourna :
« Vos amis ne tarderons pas à venir vous rendre visite, ainsi que vos parents, James. Vous pourrez leur faire tous les reproches que vous voudrez. Mais ne soyez pas trop sévères avec eux. Ils vous aiment. »
James ne réagit pas, et laissa Dumbledore partir. Lily se redressa, et s'assit sur le lit.
« Tu leur en veux ? » demanda-t-elle.
« Au début, oui je leur en ai voulu. Mais à la réflexion, non. En fait, je suis plutôt admiratif face à eux. Mon père a fait preuve d'égoïsme en laissant de côté sa famille pour prendre le risque énorme de nous mettre tous en danger. Je sais d'où me vient le gène de la prétention » plaisanta-t-il. « Mais d'un côté, quel homme aurait pu faire ça ? Il a dû avoir encore plus peur que ma mère ou moi. Je crois qu'il a été fou, mais courageux. Un vrai Gryffondor. Je suis fier de lui. »
Lily lui sourit.
« Moi je serais furibonde, à ta place. Mais de toute façon, je m'énerve pour un rien ! »
James ferma les yeux, soupira, et se laissa tomber dans les oreillers moelleux du lit. Il se tortilla un petit peu dans les draps, comme s'il cherchait le sommeil. Il sentait déjà son cerveau se renfoncer dans des brumes accueillantes, chaudes et douces. Lily le sentit et se releva doucement, mais la main de James l'en empêcha. Il attrapa la sienne, et la serra. Elle se tourna vers lui, et remarqua qu'il avait les yeux entrouverts.
« Reste. » demanda-t-il.
Lily le regarda, hésitante. Elle sentait déjà mille contradictions prendre place dans sa tête, mais elle les repoussa violemment, et lui sourit :
« Bien sûr. »
Elle se rassit sur le lit, sa main toujours bien encrée dans la main de James. Elle la caressa du pouce, et de son autre main, caressa son visage. Elle écouta attentivement la respiration de James, et remarqua au bout de quelques instants qu'elle s'était régulée, et que a pression sur sa main avait disparue. Elle lui sourit.
« Bien sûr. » répéta-t-elle doucement.
Lily voulut sortir de l'infirmerie deux heures plus tard lorsqu'elle entendit le claquement régulier des talons sur le carrelage de l'infirmerie. Caitlin, échevelée, et diablement inquiète, regardait avec hâte tous les lits. Lorsqu'elle vit son fils allongé sur l'un d'eux, elle étouffa un cri et se précipita vers lui. Lily ne la trouvait pas terrible pour un Auror, étant donné que les talons ne devaient pas être pratiques pour se battre, et que s'inquiéter comme ça en pleine mission ne devait pas aider, mais elle se rassura en pensant que c'était James et que les situations étaient différentes.
Caitlin se tourna vers elle, après s'être assurée que James allait bien, et Lily put l'observer à sa guise. Des yeux noisette perçants, des cheveux noir de jais parfaitement ordonnés, le corps grand et svelte, elle était tout ce qu'il y avait de plus beau. Lily comprit pourquoi Sirius aimait parler de Caitlin. Elle était vraiment belle. Mais diablement effrayante. Lily comprit pourquoi Remus, Peter et Sirius avaient exécuté ses ordres dès la réception de la lettre.
Elle jaugea Lily du regard pendant une minute entière – ce qui dérangea énormément Lily, qui n'était pas de nature à aimer se faire reluquer de la sorte – et s'apprêtait à grommeler quelque chose de peu aimable – malgré sa bonne éducation – lorsque Caitlin se radoucit immédiatement.
« Lily Evans ? »
Lily hocha la tête, avec un air parfaitement serein et sûr.
« Caitlin Potter. » répondit la mère de James.
« J'avais deviné. Enchantée. »
« De même. Mon fils m'a beaucoup parlé de vous, vous vous en doutez. Comment va-t-il ? »
« Plutôt bien. Il s'est réveillé il y a deux heures, et on a parlé un peu. »
Caitlin regarda la main de James fermement agrippée à celle de Lily. Celle-ci ne la retira pas, et observa avec défi la mère de James. Celle-ci eut un sourire amusé qui agaça la jeune fille.
« Je… » hésita Lily.
« Oui ? »
« Voldemort. Tout à l'heure, il a dit qu'il allait vous… Rayer votre nom de famille de la carte. James n'a rien entendu, et je me suis bien gardé de lui dire que je savais ça. Mais visiblement tout s'est bien passé. »
Caitlin lui sourit avec bienveillance. Un sourire qui semblait vouloir dire 'j'ai compris pourquoi il vous a choisi'. Le sourire des mères poules. Un sourire qui horripila Lily plus pour sa signification que pour ce qu'il était.
« Oui. Minerva est venue me prévenir. C'était une bonne amie à Poudlard. Un peu trop sérieuse à mon goût, mais on était dans la même classe. Elle m'a aidée à mettre le grappin dessus à Harry. »
Lily écarquilla les yeux d'étonnement. Mc Gonagall et Madame Potter ensemble à Poudlard ? Mc Gonagall en marieuse ? En arrangeuse de coups ? Si elle n'avait pas été assise, elle se serait laissé tomber sur sa chaise. Peut-être était-ce pour cela qu'elle appréciait autant James – presque plus que Sirius – parce qu'il était là grâce à elle. Lily s'amusa à l'imaginer quelques instants bombant le torse, et montrant James en hurlant : 'C'est mon œuvre !' Quoique avec tous les ennuis qu'il lui avait causés, elle avait dû regretter les jours où elle avait aidé son amie à séduire Harry Potter.
« Elle m'a prévenue à temps. Notre maison a été partiellement détruite. Un ami nous a recueilli chez lui, et Harry s'en est sorti de justesse. Evidemment, il a voulu aller se battre parce qu'il a souvent des réactions assez stupides, mais bon. Je l'aime comme cela. » soupira-t-elle, résignée.
Elle jeta un coup d'œil tendre à son fils.
« Et il est bien comme son imbécile de père, celui-là ! Toujours à se mettre dans des pétrins pas possibles ! Et pour s'en tirer, c'est la croix et la bannière ! Ils arrivent toujours à l'infirmerie ou à l'hôpital, font de magnifiques sourires en prétextant qu'ils avaient la situation bien en main, et paf ! Je craque. 'Marre. 'M'énervent. »
Lily éclata doucement de rire.
« Et pensez-vous que ça leur mettrait du plomb dans la cervelle ! Non ! Le jour où ça se passera mal, ils feront comment ? A ces garçons ! » renchérit-elle.
« Hey ! Arrêtez de dire du mal de moi. Chuis qu'une victime de la société. » marmonna une voix endormie.
Caitlin se jeta presque sur son fils et le couvrit de baisers. James essaya bien de la repousser, mais sa mère avait une poigne d'enfer et n'en démordait pas. Lily fut attendrie par un tel geste.
« Mon bébé d'amour j'ai eu tellement peur pour toi ! »
« Maman ! Arrête de m'appeler comme ça ! » protesta James.
« Désolée mon chéri, mais tu resteras toujours mon bébé d'amour. »
« Beurk ! Beurk ! Lâche-moi tu m'étouffes ! Mamaaaaaaaaaaaaaan… » grogna-t-il.
Lily éclata de rire, et Caitlin daigna lâcher son fils. Elle l'embrassa encore une fois, et le regarda avec amour.
« Je vais vous laisser. » dit Lily, se sentant de trop. « Je passe voir Sirius, et je vais rejoindre Remus et Peter. Je repasserai avec eux plus tard. »
James hocha la tête, et Lily se leva. Elle lâcha lentement la main de James.
« A bientôt Madame Potter. Ce fut un plaisir. »
« Un plaisir partagé. »
« Repose-toi bien, James. »
James lui sourit, et Lily se retourna vers le lit de Sirius sans lui jeter de nouveau regard. Elle resta quelques instants à lui tenir la main, et à lui parler un peu, mais cela ne le réveilla pas du tout. Il dormait d'un sommeil de plomb. Lily ne se sentit pas le cœur à le réveiller. Peut-être feignait-il. Certainement, en fait. Lily l'embrassa sur le front, et alla vers sa meilleure amie, à qui elle parla également, dans un discours parfaitement rhétorique. Elle ne lui dit rien en particulier. Lui confia juste quelques détails, et finalement repartit. Elle lança un petit coup d'œil à James et sa mère, et remarqua que James écoutait attentivement sa mère. Ils devaient certainement avoir une discussion sur la double vie de Harry. Lily aurait aimé en savoir plus, mais elle haussa les épaules : au fond, ça ne la regardait pas le moins du monde.
Lorsqu'elle ressortit, elle fit exprès de ne pas aller voir madame Pomfresh. Elle savait parfaitement que l'infirmière allait la disputer parce qu'elle était debout, et la forcer à se recoucher. Cela se finirait dans un bain de sang, réveillerait Sirius, et peut-être même Ambre. Ce n'était pas la peine de faire un scandale pour un peu de fierté plus ou moins bien placée.
Arrivée dans le couloir, elle resta quelques instants devant la porte, indécise. Puis finalement, elle se décida. Elle se dirigea vers la tour de Serpentard, et entra discrètement dans la pièce. Quelques élèves étaient debout. Lily chercha du regard le préfet, mais il n'y avait que des Première ou Deuxième Année. Elle alla vers un petit garçon à l'air hardi, et lui demanda d'aller chercher Severus Rogue sans réveiller les autres. Etonné, l'élève s'exécuta, et revint quelques minutes plus tard accompagné par Rogue et seulement Rogue, habillé.
Lorsqu'il fut devant elle, Lily rappela le garçon, et lui intima fermement de garder pour lui sa visite à Serpentard, lui promettant dans le cas inverse beaucoup d'ennuis et de malchance pour les années à venir. Lily crut même déceler un sourire de la part de Rogue, mais lorsqu'elle jeta un regard vers lui, il était aussi impassible que d'habitude. Ils sortirent tout aussi discrètement de la salle commune, et se dirigèrent vers une salle vide.
« Tu aurais pu aller à Serpentard. » fit remarquer Rogue, finalement.
« J'aurais pu. Ça aurait simplifié bien des choses. » répondit Lily, le fixant droit dans les yeux.
« Que veux-tu ? »
« Tout t'expliquer. »
Si Rogue parut étonné, il n'en dit rien. Il se contenta de s'asseoir, alors que Lily restait debout. Et elle lui raconta tout. Depuis les doubles jusqu'aux traîtres, en passant par les secrets dévoilés, la mort de Malice, les paroles de Voldemort sous le nom de Tom Elvis Jedusor. Tout. Sans rien cacher. Elle lui avoua jusqu'à l'appartenance de Harry Potter au clan des Mangemorts. Et le fait qu'elle était venue le voir avant d'aller rassurer Remus et Peter.
Lorsqu'elle eut fini, Rogue leva un regard impassible vers la jeune fille.
« Pourquoi ? »
« Parce que tu dois savoir. »
« Ce que tu m'as dit ne changera rien. »
« Si. Je sais que tu n'as pas perdu ton âme, Severus. Je sais que tu te sens coupable. Je sais que tu regrettes. Tu as besoin de savoir tout ça. Tu dois savoir ce que fait Voldemort. »
« Ne dis pas son nom. » siffla Rogue.
« Il a détruit des hommes. Il a utilisé un cadavre d'enfant pour servir ses desseins. Il ne reculera devant rien. Es-tu véritablement prêt à te ranger derrière un tel monstre ? »
« Tu ne comprends pas Lily ! Tu ne comprends vraiment rien ! Je suis déjà engagé. Je lui appartiens déjà. Tu arrives trop tard. »
« Tout n'est pas perdu. Tu peux aller voir Dumbledore ! Il saura quoi faire ! Ne perds pas tout ce que tu as par fierté ! »
« Mais je n'ai rien ! » s'énerva Rogue. « Tu comprends ? RIEN ! Je ne perds rien. »
« Si. Tu perds mon respect, ainsi que celui de Dumbledore. Tu perds le visage déconfit de James et Sirius s'ils te voyaient te ranger de leur côté, s'ils constataient la confiance de Dumbledore. Tu perds la gloire que tu cherches depuis toujours. »
« Arrête, Evans. Tu es ridicule. »
Il voulut partir, mais Lily le retint.
« Tu es prêt à mourir pour un monstre, mais pas pour une cause. Tu crois que c'est une victoire, ça ? Même si Voldemort vainquais, Severus, tu te sentirais fier ? Tu te sentirais supérieur ? Tu te sentirais vainqueur, comme tous ces malades ! Hein ? REPONDS ! »
Rogue se contenta de la fixer avec colère. Mais Lily ne se démonta pas.
« Si tu te bats de notre côté, Severus, peut-être que tu mourras. Mais tu mourras fier, et gagnant. Tu mourras pour une chose en laquelle tu croiras ! Ce que Voldemort ne comprend pas, c'est que la mort n'est pas forcément un échec. La mort peut être une victoire. Et que derrière un mort, il ne fait pas forcément plus de peur. Mais plus de colère, plus de haine, plus de rage de vaincre. »
Rogue la fixa sans ciller. Lily soutint son regard sans faillir une seule seconde.
« Tu as fini ? » cracha-t-il.
« Ce ne sera jamais fini. » répondit-elle simplement.
Lorsqu'elle rentra dans la salle commune, lasse, elle frôla la crise cardiaque. En effet, toute la salle commune, tous les élèves de Gryffondor lui sautèrent dessus en lui demandant comment elle allait, ce qui s'était passé, et en la félicitant allègrement pour sa victoire. Lily se demandait comment ils savaient tout cela, et jeta même un regard noir à Remus et Peter lorsqu'elle les aperçut, mais Jackson Can, le garçon de Deuxième Année, fut poussé en avant, un air coupable clairement affiché au visage lorsqu'il rencontra le regard furieux de Lily. Il confessa alors immédiatement qu'il avait entendu une conversation entre Dumbledore et Mc Gonagall en allant voir sa sœur à Poufsouffle.
Lily soupira, et refusa de répondre aux questions. Elle lâcha simplement qu'il n'y avait eu aucun blessé parmi les élèves, et qu'ils en sauraient plus – ou pas – plus tard. Lorsqu'une élève de Première Année demanda où était Malice, Lily se contenta de la regarder d'un air indifférent. Elle haussa simplement les épaules, jeta un regard à Remus et Peter, puis monta dans le dortoir des garçons.
Evidemment, tous les élèves voulurent la suivre, mais elle les disputa si fort qu'ils retournèrent tous s'asseoir et discuter calmement. Elle était trop sur les nerfs pour supporter la pression des autres. Julia tenta de lui prêter sa poule, et Lily repensa alors à la plaisanterie de Sirius et James sur les goules. Elle rabroua un peu méchamment Julia qui haussa les épaules et repartit, soutenue par Alice qui lui souffla qu'elle l'attendait dans leur dortoir.
Lily savait qu'Alice ne s'attendait pas à apprendre toute la vérité. Qu'au fond, elle se doutait qu'elle garderait le secret, et qu'elle ne saurait jamais que ce que les autres voudraient bien leur dire. Que ce que Dumbledore leur avouerait. Et qu'elle ne lui en voudrait pas. Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, songea Lily.
Lorsqu'elle pénétra dans leur dortoir, elle entendit Peter refermer la porte, la sceller, et lui envoyer un sort de silence afin de prévenir toute tentative d'espionnage malvenue. Remus laissa Lily s'installer sur son lit, et patienta maladroitement que Lily lui donne des nouvelles de leurs amis. Finalement, elle ouvrit la bouche, et raconta de nouveau tout ce qui s'était passé. Comme avec Rogue. Les mêmes phrases, les mêmes mots, d'une voix lente et impassible qui ne trahissait qu'une lassitude et une tristesse difficiles à mesurer. Une fatigue immense, également. Mais au vu de la tête des deux autres Maraudeurs, ils n'avaient pas l'air d'avoir dormi des lustres non plus.
« Malice… » souffla Peter. « La… La fille de Quéo ? Manipulée par Voldemort ? Vous croyez que c'est possible ? »
« Bien sûr que c'est possible. » soupira Remus. « Et d'autant plus horrible qu'elle était… Un cadavre. »
« Tu crois que c'est pas pire sur un vivant ? » grommela Peter.
« Je n'en sais rien. Je n'aimerais pas vivre ça en tout cas. »
« Moi non plus. » répondit Peter, amer. « Mais je suppose qu'elle n'a pas choisi. »
Un lourd silence pesa dans la pièce. Puis Remus se leva.
« Comment va Daray ? »
Ils avaient déjà passé un quart d'heure à écouter Lily parler de Sirius et James. Ils en savaient autant – sinon plus – qu'elle. Elle leur expliqua de nouveau d'une voix sans véritable vie ce qui s'était passé. Elle avait de plus en plus envie de dormir d'un long sommeil sans rêve. Peut-être qu'elle retournerait à l'infirmerie, finalement. Ce ne serait pas forcément une mauvaise idée.
« Et vous ? Comment ça se fait que vous ayez mis autant de temps à nous envoyer Mc Gonagall ? »
Remus et Peter se concertèrent du regard, et Peter prit la parole.
« Nous avons reçu un magnifique Dessin de Mc Gonagall. Naïfs, nous n'avons pas pensé qu'elle pouvait être un Dessin, ou un double, comme tu veux. On lui a tout raconté, et finalement, elle nous a attaqué. On a eu la peur de notre vie ! On ne comprenait plus rien. Son bureau est en miette ! D'après ce que la vraie nous a expliqué ensuite, le Dessin est à l'image de son créateur : il a sa puissance, et son état psychologique. »
« Je comprends mieux pourquoi les Dessins paraissaient violents et subtiles à la fois. » acquiesça Lily.
« En fait, Mc Gonagall est arrivée peu de temps après, pestant contre Miss Teigne. » reprit Remus. « Elle a vu son double, et a tenté de le stupéfixer, mais ça n'a pas marché. Elle a alors essayé de le tuer, mais c'était impossible. Finalement, elle a eu une sorte d'éclair, et lui a lancé un sort de découpe. C'était assez étrange – et pourtant, l'étrange ça nous connaît – car le double s'est décoloré, aplati, puis rapetissé et est devenu peu à peu du papier. Dessus, il y avait des écritures entre le gaélique, et l'Elfique. Elle l'a ramassé, et l'a déchiré. Déjà, tout ça, ça a pris une bonne heure. »
« Ensuite, elle nous a demandé ce qui s'était passé, et c'était reparti pour une longue explication, et comme on était paniqués, il a fallu qu'on s'y reprenne à deux fois. » expliqua Peter. « Ca a été plutôt laborieux, mais lorsque Mc Gonagall a compris, elle a foncé chez Dumbledore. Là, on a reçu des petites mouches, qui apparaissaient toujours plus nombreuses… »
« Des parchemails ! » coupa Remus. « C'était plein de bouts de papiers déchirés plus ou moins grossièrement. Ça nous a pris un temps fou pour les recoller. Surtout que les morceaux ne venaient pas dans le bon ordre. On a cru que Mc Gonagall allait devenir chèvre. Elle a envoyé Rusard chercher Wilkes pendant ce temps-là, et a appelé Dumbledore. Lorsqu'il est arrivé… »
Sur son blanc destrier ? pensa stupidement Lily, en repensant à James.
« … Le dernier message est arrivé. Grâce à un sort de collage, on a réussi à tout lire. Et, écrit à la main gauche très, très maladroitement, « QUEO DRODLE TRAITRES ». On en a donc déduit que vous étiez dans les ennuis jusqu'au cou, tous les quatre. »
« Là-dessus, Mc Go' est devenue folle » continua Peter. « Elle et Dumbledore sont partis du côté de Drodle, et Fumseck, le phénix de Dumbledore, nous a raccompagné jusqu'à la salle commune. Evidemment, on a essayé de se soustraire à sa vigilance pour venir vous aider, mais nous n'avons essayé qu'une fois. Et on s'y est pas repris. »
Lily ne chercha même pas à savoir ce qui leur était arrivé. Elle se contenta de sourire et de hocher la tête.
« Et bien sûr, dès que Fumseck est reparti, nous avons essayé de sortir. Mais voilà, problème : impossible. Le tableau ne fonctionnait plus. On ne pouvait plus sortir de la salle commune. On a demandé à tout le monde ce qui se passait, mais non, impossible de savoir quoique ce soit. A l'heure du repas, nos tables se sont remplies de victuailles et nous avons dû manger sans comprendre ce qui se passait. »
« Mais comment Can a-t-il pu savoir ce qui s'était passé ? »
« Can a voulu aller dans la maison des Poufsouffle, voir sa sœur. Mais le problème, c'est que c'était pareil chez eux. »
« Alors comment j'ai pu aller à Serpentard et en ressortir ? »
« Tu es allée à Serpentard ? » demanda Remus.
« Pour aller parler à Mulder d'Ambre. Ça m'évitait d'avoir à bouger après. » mentit Lily.
« Je n'en sais rien alors. » répondit Peter. « Peut-être que le sort a été débloqué. En tout cas, Can n'a pas pu rentrer à Poufsouffle, ou même appeler sa sœur. Du coup, il est rentré. Et il est passé devant le bureau de Drodle. Il a entendu Mc Gonagall parler avec Dumbledore, et il a vu James le visage ensanglanté, sortir de la pièce. Lorsqu'il est rentré dans la salle commune, il s'est mis à crier au traître, l'imbécile. »
« A partir de là, ça a été la débandade. » reprit Remus. « Ils ont commencé à paniquer. Des filles se sont mises à pleurer, Julia a fait une crise de nerfs – j'en peux plus rien que d'y repenser – et Alice s'est pétrifiée. J'ai essayé de calmer tout le monde, bien sûr. J'ai même utilisé ta méthode : un sort de Sonorus, et vlam ! Grands cris. Ça marche bien. Je comprends mieux pourquoi tu l'utilises souvent. »
« Je n'utilise pas de Sonorus. » fit Lily, mi-figue, mi-raisin.
Remus et Peter échangèrent un regard et sourirent.
« Pour le coup, ils se sont calmés. Je les ai envoyé se coucher – il était assez tard, nous avions déjà tous dîné – mais tu penses, impossible qu'ils s'endorment. J'ai donc demandé à Ally Diman, la Préfète de Sixième Année, de veiller à ce que toutes les filles soient couchées dans dix minutes, et alors que tous les garçons étaient couchés, j'ai rapatrié Can, et on l'a questionné pendant qu'il mangeait. »
« Il nous a révélé pas mal de choses. » continua Peter. « Que James n'avait pas bonne mine, que Mc Go' avait l'air paniquée, et que Dumbledore était soucieux. Manque de pot, il n'avait vu ni Sirius, ni toi, ni Daray. Alors on a patienté toute la nuit en veillant à ce que tout le monde dorme. »
Lily sourit.
« Vous feriez de super profs. »
« Comment tu te sens ? » demanda Remus. « Tu sembles épuisée. »
Lily lui sourit. Remus, lui, reculait lentement.
« Qu'est-ce qui te prend ? » demanda Peter.
« Rien. La pleine lune est après-demain. Le Loup voit une jeune vierge faible. C'est mauvais. Tu ferais mieux d'aller à l'infirmerie, Lily. »
« James doit être avec sa mère. Et Pomfresh va me harceler. Pas envie. Et puis Ambre va mal. Et Sirius ! Sirius, il va vraiment mal aussi. Il croyait qu'il sortait avec Ambre, et finalement non ! Et Ambre aussi… C'est affreux. »
Comme Remus restait en large retrait, Peter s'approcha de Lily.
« Repose-toi. Tu as besoin de repos. Pomfresh s'occupe des autres. Nous, on ira les voir tout à l'heure. Allez, dors. Rassure-toi. »
Lily sentit ses paupières s'alourdir encore, et encore. Les couvertures chaudes la berçaient, et le soleil faible de janvier réchauffait son corps fatigué. Elle pencha sa tête qui tomba dans le creux confortable de l'oreiller rebondi. Elle entendit encore le murmure de Peter, et s'endormit totalement, aucunement consciente qu'elle s'était installée sur le lit de James, et qu'elle se rassurait de son odeur.
Fin du chapitre 35.
Réponses aux Reviews
La Mort : Bonjour ! Aujourd'hui, Kazy est en pleine crise de schizophrénie puisqu'elle fait tout. Evidemment, elle ne sait pas que Je suis son autre elle puisque Je lui ai donné des petits cachetons…
Youhouhouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu… Pouët c'est la fêêêêêêêêêêêêêêteeeeeeeeeeuhhhh ! Mwahahahaaaaaaaaaaa !
La Mort : Si c'est pas désolant… Enfin… Peut-être que vous aurez des spoilers… On ne sait jamais. La p'tite Clo demande si Malice n'est pas la gamine qui ressemble à Lily et si elle n'est pas la fille de Voldemort.
Mwhaahahaahaaaa bahhhhhhhhhhhh non ! Malice est une blonde, pour sûr mes braves ! Et, si je me prends à parler normalement, elle n'est pô la fille de Voldemort. C'est bête, heing ?
La Mort : Terriblement. Je n'aime pas Voldemort. Il Me prend Mes victimes et M'empêche de faire Mon travail. Il lutte activement contre Moi. Il est stupide… Je suis inéluctable. Je suis ineffable.
MwihihihihihiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiLa Mort : Bon, on va arrêter les cachetons, Kazy. Grâce à Mon pouvoir, Je te rends normale.
Merci. J'en avais marre de rire stupidement.
La Mort : Mouais. T'as pas besoin de ça en plus.
Ta gueule la Mort.
La Mort : Je ne peux pas Me taire, Je suis toi.
Oui, bon, on s'en fout de mes névroses psychotiques. LES REVIEWS !La Mort : Ouais, ouais… Malice, pas celle de ta fic, te remercie pour le plaisir de la lecture. Je vois pas pourquoi elle te remercie. De toute façon, c'est Moi qui ai tout fait, puisque Je suis sombre et que ta fic est sombre. C'EST MON DÛ ! CETTE GARCE DEPRAVEE ME VOLE TOUT !
Oh la ferme, la Mort ! Bon sang, je comprends pourquoi je te refoule souvent ! Bref, moi, je te remercie Malice. Ça me touche beaucoup.
La Mort : Tu parles ! Kamala1 dit que tu as un grand pouvoir sur elle. Pf ! J'AI un grand pouvoir sur elle. Toi, tu n'es que Mon enveloppe charnelle. Que dalle ! Putain, ça M'énerve, ça ! Personne ne veut reconnaître Mon œuvre.
ON EN PARLERA PLUS TARD ! Quant à toi, Kamala, ça marche mieux que le pussy in boot's eyes, le léchage de bottes. J'aime assez.
La Mort : On dirait Moi qui parle.
La ferme.
La Mort : Toujours la même rengaine. Renouvelle-toi un peu ! Pour en revenir à la fic, puisque tu dévies tout le temps de sujet…
(air choqué)
La Mort : Superzori pense que Malice est la fille de Quéo et que c'est pour ça qu'on ne connaît pas son empreinte.
Une bonne réponse sur deux.La Mort : A quoi pensez-vous ? (rire sarcastique)
Tu T'es prise pour Coluche ?La Mort : Tu plaisantes, mais il fait des super sketches ! J'ai adoré l'emmener dans le Monde d'En-Dessous. C'était très distrayant. Il M'a bien fait rire… Et il a dit qu'il M'imaginait bien comme ça… Je sais pas si c'était un compliment ou pas.
On s'en fout.
La Mort : Mouais. J'irai lui demander tout à l'heure.
Si tu veux.
La Mort : History n'aurait jamais pensé que Malice eut pu être dans le camp des méchants. Trop nul. MAIS QUI VOUS DIT QU'ILS SONT MECHANTS ? Tiens, Me sens d'humeur à faire la morale. D'abord, Je suis contre cette idée de méchants. La méchanceté est toute relative. Ce qui sera bon pour vous sera peut-être mauvais pour l'humanité. Comme dirait Jean-Pierre Koffe : « C'est de la meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerde » ce que vous dites. Imaginez que J'aille acheter du potiron. Qu'est-ce qu'il y a de mal à acheter du potiron ? Rien. Enfin, si, c'est dégueulasse, mais c'est pas grave, on s'en fout dans le cas présent. Mais peut-être que pour la Ligue de Protection des Potirons, c'est super mal. ALORS VOUS VOYEZ BANDE DE POMMES QU'ÊTRE MECHANT CA VEUT RIEN DIRE ?
…
La Mort : (toute fière)
(regard vide)
La Mort : (super fière)
C'est mon autre moi, ça ?La Mort : (hyper fière)
Il est où mon flingue, je vais me tuer…La Mort : Et J'irai te chercher…
…
La Mort : Gniark.
MANMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !La Mort : Bref. Yonara demande qui est le géniteur de Malice (aka la p'tite garce).
(choquée)
La Mort : Bon, ben Je crois que Je vais répondre seule à cette question : c'est dans le chapitre.
(air vide) (se remet pas)
La Mort : Broack Dincht dit que JKR peut aller se rhabiller face à Mon talent littéraire. Pour sûr qu'elle peut aller se rhabiller, Je suis si talentueuse ! Tout le monde m'envie ! AHAHAHAHAHAAHH ! J't'ai niqué sur c'coup-là, Dieu !
CA SUFFIT !La Mort : Quoi ?
DEGAGE !La Mort : Hein ?
J'AI DIT DEGAGE ! VA-T-EN ! JE VEUX QUELQU'UN D'AUTRE POUR LES REVIEWS !La Mort : Meugneuh ?
(zappe la Mort)
Qui je vais prendre maintenant ? Ah oui ! Je sais ! (fais apparaître Christian Troy)
Christian Troy : Hello ! C'est moi !
(bave) Agaaga agaaga agagagaaaaaaaa…
CT : (sourire Colgate) Salut poupée !
Saluuuuut (rouge pivoine)
CT : Bon, alors je dois faire les RAR ? Mais… Euh… C'est que je suis sensé être mort, moi !
MORT ? AH NON ! T'es un héros de série, tu peux pas mourir, même si on n'en est pas sûr à la fin de la saison 2 ! Réponds à mes reviews s'il te plaît !
CT : Ok. Mais j'ai vécu un grand trouble émotionnel, j'ai besoin de quelqu'un pour m'aider à remonter la pente.
Toutes les filles de l'assemblée : MOUAAAAAAAAAAAAAAAH !
(coups de pied à toutes) Dégagez bande de mollusques ! IL EST A MOI ! MON PRECIEUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUXXXXXX ! (rires sadiques)
CT : Ok, d'accord.
(regarde son précieux avec adoration)
CT : Donc, Broack Dincht demande de qui Malice est la fille. C'est dit dans le chapitre, crétin !
Connard, comme dirait Gina.
CT : Délicieuse, cette jeune femme, non ?
Adorable. J'adore sa façon de t'insulter constamment. J'aurai le droit de t'insulter, moi aussi ?CT : (air gêné) Euh… Ahem… Bon, on va continuer… Hedwige93 demande si tu crois en Dieu.
Bah bien sûr que je crois en Dieu, c'est une super copine ! lol, non, toute plaisanterie mise à part, je ne crois pas en Dieu, pour les raisons banales : pourquoi alors qu'il est sensé être fan de paix fout-il autant la merde ? Tu peux me dire qu'il y a le Diable, mais franchement, après avoir lu St Jean-l'accro-aux-champignons-hallucinogènes j'ai du mal à croire à l'Apocalypse. On y viendra nous même de toute façon. Et puis, comme l'a dit Lady de Winter : le Diable, c'est l'alibi de Dieu. GNIAAAAAAAARK ! Par contre, je respecte ceux qui croient en Dieu.
CT : Super tirade… Dis-moi, tu crois que ta copine Dieu a besoin de se faire refaire les seins, ou quoique ce soit ?
Si elle a des cachets d'ecsta dans ses fesses, ouais. Je crois qu'elle est copine avec Escobar...(rires)
CT : (tout blanc) C'est pas marrant.
Si. Moi aussi j'adore Escobar.
CT : Mouais. C'est que tu l'as jamais rencontré.
On s'en fout. Finis ces RAR !CT : Ok, ok. Hedwige demande comment est morte Malice ?
Tu verras dans ce chapitre.
CT : Polly demande d'où vient le pseudo Ange ?
Ouh là ! Faudra demander à l'intéressée… Ange, c'est le diminutif de Angelene, et si je me souviens bien, elle a choisi ce prénom car c'était le titre d'une chanson qu'elle adorait… Mais je n'en suis pas sûre.
CT : C'est elle Dieu ?
Ouais.
CT : Elles sont où ses fesses ?
BAS LES PATTES ! ELLE POURRAIT TE LAISSER FAIRE LA GARCE !CT : Ah oué ? Elle habite où alors, cette charmante jeune fille ?
Un mot de plus là-dessus, Christian et je te renvoie avec le déchiqueteur.
CT : Le Découpeur !
Pareil.
CT : Tu dirais pas la même chose si t'avais été à ma place !
C'est sûr. Mais je préfère ma place à la tienne ! (rires)
CT : Ca n'a rien de drôle !
Si. Mais c'est pas grave. Les reviews !CT : Pour ou contre la réforme Fillon ? (c'est quoi ce truc ?)
(tu veux pas savoir) Je suis contre ! Je serais allée manifester si j'avais pu, mais les parents m'ont interdit… (snif). Donc je reste sagement chez moi à écrire ma fic…
CT : Super, ta vie. Gaffiotte est allée au ski à Valloire.
(choquée) NON ! C'est pas possible ? T'étais à Valloire ? J'étais à Valmeinier 1800 et je suis allée à Valloire pour faire plaisir à ma cousine (elle voulait faire les œufs, cette conne, elle a pas compris que Pâques c'est pas en Février). Aaaaaaaaah putain on c'est ratées ! Dégoûtée ! Et puis j'adore tes citations.
CT : Magnifique. Est-ce que je peux y aller ? Y a un tas de filles qui m'attendent !
TU ES A MOI ! MON PRECIEUX !CT : Niveau névrosées tarées, j'ai déjà donné ! Entre Kimber et Gina…
Ouais bah tant pis ! Jamais deux sans trois !CT : … Maieuuuuhhh…
(fière)
CT : Bon, remarque, j'ai fini les reviews. Plus de questions. Que des jetages de fleurs. Si tu veux qu'on y aille, c'est maintenant.
(sourire avide) C'est parti. A plus, les amis !
Note de la Mort : Je suis consciente que Kazy ne donne pas une excellente image de Nous dans ces réponses, mais elle est très perturbée mentalement, et Je pourrais citer comme appui de Ma démonstration sa malencontreuse chute de la table à langer quand elle était très jeune. Je suis certaine qu'elle M'en voudrait si elle savait que vous saviez ça, mais comprenez-Moi, c'est très dur de vivre avec elle. Alors pardonnez-lui, la brave fille, elle est fatiguée, et… Bah… C'est qu'une humaine. C'est pas comme si elle était ineffable, quoi !
Preview chapitre 36 :
L'amour brille sous les p'tites gouuuuuuuuuuttes lalala la laaaaaaaaaaaaaaaaa
La Mort brille sous les p'tites gouuuuuuuuuuuuuuuuttes la la la laa la laaaaaaa La terre entière en paaaaaaarfaiiiiiiiiiiite harmoniiiiiiiiiiiiie vit un moment royaaaaaaaaaaaaal
Chapitre 36 : Visite à Pré-au-Lard. POV Lily, AmbreLa Mort : N'oubliez pas de voter, d'éliminer le Maillon Faible, et surtout de choisir si vous voulez un making-of ou si vous trouvez ça nul (ce qui serait le plus sage, connaissant un peu Kazy)
Tout le monde : TA GUEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEULE !
La Mort : Pf ! Vous verrez quand Je viendrai vous voir…
