Disclaimer : Non rien de rieeeeeeeeeeeeeeeeeeen ... Non je ne possède rieeeeeeeeeeeeeeeen !

Protection parentale : NC-17, presque. Âmes sensibles s'abstenir au cas où je veux pas avoir d'ennuis.

Résumé Général : Les Maraudeurs ont dix sept ans, Voldemort est de plus en plus puissant, et acquiert de plus en plus de pouvoir. A Poudlard, la plupart des Septième Année ont fait leur choix. Sera-t-il seulement le bon ?

Résumé du chapitre précédent : Alors que James et Lily échangent leur premier baiser (enfin) grâce à l'aide des Maraudeurs, Sirius se prend à prier pour que Rogue ne devienne pas prof et Ambre voit un de ses souhaits se réaliser : le tueur de sa sœur est en face d'elle…

Note de Wam : Et voilà. C'est le dernier chapitre. Je vous préviens tout de suite, il n'est pas très positif. Mais ça fait bizarre de vous le poster. J'aurai quand même mis plus d'un an à écrire cette fic. Un an, c'est énorme, lol. Je ne m'en suis même pas rendu compte. En tout cas, ça a été un plaisir pour moi de suivre l'évolution de mes personnages avec vous. Je vous remercie tous d'avoir lu ma fic, de l'avoir reviewée, et je remercie aussi Ange pour m'avoir relue, ainsi que Karine pour tous ses précieux encouragements. Merci.

Entre Ombre et Lumière

Chapitre 37 : Jolie Petite Histoire

« Tu ne me reconnais pas ? » demanda Ambre.

Assis sur une chaise branlante de la Cabane Hurlante, où elle l'avait traîné, Ben Manson dévisageait Ambre avec amusement. Bien sûr qu'il savait qui elle était. Tout ceux de son groupe savait qui elle était. Et lui plus que quiconque. Mais de toute façon cette gamine ne pouvait rien lui faire. De son avis, son Maître surestimait trop les capacités de cette imbécile vicieuse.

« Ambre Daray. »

« Mais encore ? »

« J'ai tué ta sœur, il y a un peu plus d'un an. Incident regrettable, s'il en est. »

Il vit que sa froideur agaçait particulièrement la gamine. Il vit que le manque de peur l'énervait à tel point qu'elle était capable de faire une erreur. Elle n'avait certainement jamais tué personne. Lui, si. Un bon nombre de personnes. De toute façon, la mort ne lui faisait pas peur. Voldemort l'avait déjà fait passer juste à côté, et à chaque fois, il n'en avait ressenti que plus de plaisir. C'était sûrement pour ça qu'il ne l'avait pas tué. Parce que pour lui, la vie ne valait pas particulièrement d'être vécu.

Pourquoi était-il devenu Mangemort ? Il n'avait rien de spécial contre les Moldus. A dire vrai, sa mère en était une, et il aimait beaucoup sa mère. Mais depuis qu'il était enfant, il s'ennuyait. Et pour tuer le temps, quoi de plus logique que de tuer les autres ? Ca le fascinait. Voir les morts différentes des gens en attendant patiemment que la sienne arrive. Il n'avait jamais voulu se suicider, même s'il n'aimait pas beaucoup la vie.

Pour lui, la vie n'était qu'un terrain de jeu. Et elle avait des règles très strictes : on pouvait faire ce qu'on voulait en évitant la mort, pour mieux l'apprécier quand elle arriverait. Alors il avait décidé de faire ce qu'il voulait en tuant. Et quoi de mieux que de tuer en toute impunité ? Avec Voldemort, il pouvait s'amuser comme un petit fou. Et comme il ne faisait aucun état d'âme, cela pouvait être très utile.

« Vous ne regrettez pas, n'est-ce pas ? » trembla-t-elle.

Quelle mauviette !

« Au début, j'avoue sans honte que j'ai un peu paniqué. Je redoutais la colère du Seigneur des Ténèbres. Mais lorsqu'il m'a puni, j'ai compris que, au fond, ce n'était pas plus mal. Ça mettait un peu de piment dans votre vie, ainsi que dans la mienne et… Enfin… Celle de tout le monde quoi. C'est pour ça que j'aime les carnages. »

« Vous êtes malade. »

« Non. Non, écoutez mon point de vue. C'est d'une hypocrisie parfaite, non ? On se plaint toujours qu'il n'y a pas assez d'eau, de nourriture, et patati et patata. On leur tue une centaine de personnes, et ils ne sont pas contents. Et puis, les médias et les gens nous crachent dessus et nous méprisent, mais quand même, les médias sont très heureux d'avoir quelque chose d'abominable à dire dans le journal, et les gens sont ravis d'avoir à se mettre quelque chose sous la dent histoire de faire passer le temps. La vie est une question de choix, Daray. Moi, j'ai fait le choix de donner aux gens la possibilité de se sentir supérieurs alors qu'ils ne sont que plus méprisables. »

« Personne n'a le droit de vie ou de mort sur quiconque. »

« C'est pourtant ce que vous faites, non ? Vous avez envie de me tuer, n'est-ce pas ? Et vous le ferez sûrement… »

« La vengeance, ça ne compte pas. Vous n'avez eu aucun scrupule à tuer ma sœur. Je n'en aurai aucun à vous tuer vous. »

« Une gamine qui joue aux caïds. La jeunesse de nos jours, je vous jure, elle n'a plus honte de rien. »

« ENDOLORIS ! » éclata soudainement Ambre. « ENDOLORIS ! ENDOLORIS ! ENDOLORIS ! »

La violence des sorts lui transperça le corps. Comme des lames qui lui perforaient la chair et ressortaient la seconde suivante. Des lames qui remontaient peu à peu. Il hurla, hurla, hurla de douleur. Ben comprit qu'il était dans de sales draps. Que peut-être son Maître ne l'avait pas tant surestimée que ça. Il n'en fut que plus excité. Sa mort allait certainement être exemplaire. Et très distrayante. Si seulement il avait pu faire subir la même chose à quelqu'un ! S'il avait pu tester !

« Vous n'avez pas l'air de me prendre au sérieux, Monsieur… ? »

« Ben Manson pour vous servir. » soupira-t-il.

« Vous aimez souffrir Ben ? Vous permettez que je vous appelle Ben, n'est-ce pas ? »

Ben sentit l'excitation augmenter. Elle était en train de devenir folle. Folle de rage et de désespoir. Ça allait devenir distrayant. Merlin qu'il aimait ça !

« Souffrir, bof. Mais tuer, oui. »

« Et qu'avez-vous ressenti en tuant ma sœur ? »

Ben ricana.

« Tout d'abord, du plaisir. Tuer les gamines, ça me fait bander. Ça chiale, ça implore le pardon, c'est prêt à faire n'importe quoi pour ne pas crever. Comme la gamine Londubat. Je n'ai jamais pris autant mon pied à tuer quelqu'un qu'à torturer Londubat. La vider de ses pouvoirs a été la chose la plus amusante que j'aie jamais faite. Quant à ta sœur, Daray, c'était quand même quelque chose, ne t'inquiète pas. Elle était invisible. Je ne savais pas qui je tuais, mais je trouvais ça très, très amusant. Quand elle a reparu, j'ai été très étonné, et j'ai craint la réaction de mon Maître. Mais quand j'ai vu son regard, c'était le pied. Elle avait pris autant de plaisir à se faire assassiner que moi à la butter. C'était divin. »

Ambre pencha la tête, et sourit. Ben fronça les sourcils. Pourquoi souriait-elle ?

« Il paraît que Voldemort aime faire des études comparative. Qu'il a l'esprit scientifique. »

Manson ne répondit pas. Le regard d'Ambre se fit soudainement plus noir, plus sombre, plus vide et plus fou à la fois. Quelque chose dans son estomac monta.

« Alors comme tu as l'air de l'aimer, on va jouer à son petit jeu. Ta tête sera-t-elle différente de celle d'Electre à ta mort ? »

D'un sort de Détachement, le bras de Manson fut arraché. Le regard froid, Ambre avait malgré tout un sourire sadique, et une lueur folle dansait dans ses yeux. Elle ignora le cri inhumain de Manson, et sourit. Elle admira le bras tomber dans un bruit sourd sur le sol poussiéreux de la Cabane Hurlante. Du sang l'éclaboussa. Elle passa sa langue le long de ses lèvres, et avala le sang qui demeurait sur sa peau pâle. Son sourire s'élargit.

« On va parler d'Electre, tu veux ? »

Manson ne répondit pas, des larmes de douleur défigurant son charmant visage. Il gémissait, et essayait de s'enfuir, mais c'était impossible. Toute sa superbe avait disparu.

« Electre et moi, ça a été une histoire assez spéciale, tu vois ! Elle m'aimait comme une dingue, et moi j'avais l'impression de la détester. On ne se rend compte du bonheur qu'au bruit qu'il fait en partant, paraît-il. Elle, elle est morte en silence, mais je peux te dire que ça a fait un bruit d'enfer en moi. »

D'un sort de Découpe, elle cisailla méticuleusement l'autre bras de Manson. Il hurla encore plus fort, à s'en éclater les cordes vocales. Ambre ferma les yeux pour savourer le cri de l'homme. Elle aimait vraiment l'entendre. C'était comme du Vivaldi, du Beethoven… C'était son Beethoven. Et le métronome était le bruit des gouttes de sang qui s'éclataient sur la poussière de la Cabane Hurlante.

La Cabane Hurlante.

Ambre sourit.

Elle n'avait jamais aussi bien porté son nom que ce jour-là.

« Si je t'arrache les bras, c'est en hommage à ma petite sœur chérie. Je lui dois bien ça. Tu sais, quand on avait douze ans, elle a tué le chien de la voisine Moldue. Elle l'a d'abord démembré, puis elle lui a retiré la peau. Et elle le laissait vivant, tu penses. C'était si… Effrayant. Si terrifiant. Et tu sais pourquoi elle l'a fait ? Parce que j'avais peur des chiens. »

Manson gémissait si fort qu'Ambre n'était pas sûre qu'il l'entende. Mais elle s'en moquait. Tant qu'elle était là à voir son agonie lente et douloureuse. Elle comprenait mieux pourquoi Electre aimait tuer, pourquoi Manson aimait tuer, pourquoi tous ces gens aimaient voir cette souffrance dans leur yeux. Cette souffrance, c'était celle qu'elle avait ressentie lorsqu'elle avait vu le corps d'Electre tomber. Lorsqu'elle avait vu ses yeux s'écarquiller. Lorsqu'elle avait entendu son corps s'affaisser dans la neige. Lorsqu'elle avait senti son cœur disparaître.

« Alors. Tu en penses quoi ? »

Manson ne répondit pas.

« REPONDS ! DIS-MOI BEN ! TU RESSENS QUOI LA ? Dis-moi… Ca ressemble à quoi une telle douleur physique ? Décris-moi. J'aimerais entendre ça de ta bouche… Ca fait mal ? Très mal ? »

« Oui. » murmura-t-il.

« Tu veux que j'arrête ? »

Manson grimaça, et ne répondit pas. Ambre perdit son sourire, et attrapa les épaules sanglantes de Manson. Elle les serra si fort que Manson se remit à crier. Encore. Plus longtemps. Plus fort. Elle attrapa son visage de sa main droite, et le serra si fort qu'elle sentit ses ongles percer sa peau.

« REPONDS-MOI ! VEUX-TU QUE J'ARRÊTE ! »

« Oui ! Oui… »

Ambre ricana.

« Tu me fais pitié. Tu te disais prêt à vivre la mort. A la voir arriver. Mais tu trembles comme une feuille. Tu es pathétique. Sais-tu où nous sommes, Ben ? »

« N… Non… »

« Nous sommes dans la Cabane Hurlante. Tu sais, là où il est sensé habiter des fantômes particulièrement mauvais. Tu sais ? »

« Ou… Oui… »

« Tu sais comment s'appelle ce fantôme, Ben ? Drodle et Quéo ont dû te le dire, non ? Non ? Tu ne sais pas ? Il s'appelle Remus Lupin. Et ce n'est pas un fantôme, c'est un loup-garou. Et tu sais quand est la pleine lune, Ben ? Tu sais ? »

« A… Après-demain… »

Ambre sourit, et lui tapota l'épaule comme pour le féliciter. Il hurla si fort qu'Ambre en eut mal aux oreilles.

« Alors là, tu vois, j'hésite. Ou je te laisse agoniser jusqu'à après-demain et tu te feras manger par un loup-garou déchaîné… Ou j'en finis personnellement avec toi. Après tout, Lupin aimait beaucoup Londubat. Potter, Black et tout le petit monde aussi. Ce serait égoïste de n'en faire profiter que moi, non ? Mais d'un côté, j'ai promis à Electre de t'assassiner personnellement. »

Manson était secoué de spasmes incontrôlables, et de plus en plus violent. Son visage était inondé de larmes. Ambre secoua la tête.

« Comme je suis quand même une gentille fille, je te laisse le choix. Veux-tu que je te tue, ou veux-tu sentir les dents d'un loup garou t'arracher la chair, te dévorer les entrailles, et te tuer lentement mais violemment ? »

Manson ne répondit pas, trop secoué de spasmes. Ambre le secoua un peu, et il cria encore plus fort, toujours plus fort. Ambre leva les yeux au ciel. Elle lui arracha la langue d'un sort, ce qui intensifia encore ses hurlements. Ambre éclata d'un rire froid. Glacial. Ecœurant. Tétanisant. Hystérique.

Elle se pencha près de lui, et le regarda. Manson n'avait jamais vu d'yeux si fous. Pour la première fois depuis longtemps, il eut peur. Véritablement peur. Ambre le vit, et son fou-rire s'accentua.

« J'ai compris. On va s'amuser tous les deux alors… »


Sirius ricana en imaginant ce qui devait se passer à Pré-au-Lard. James avait-il réussi à sortir avec Lily ? Qui avait fait le premier pas ? Comment avait réagi Lily ? Il ricana encore. Il avait gagné le premier pari qui disait que Lily et James sortiraient ensemble en mars. Ensuite, Peter avait dit que ce serait James qui ferait le premier pas, et qu'elle cèderait. Sirius pensait qu'elle mettrait du temps, qu'elle commencerait à s'énerver, et enfin qu'elle se calmerait et se jetterait sauvagement sur James. Remus lui avait répondu qu'il fantasmait trop, puis il avait parié que Lily nierait tout en bloc mais que James la bougerait un petit peu. Il n'était venu à aucun l'idée que Lily ait pu faire le premier pas. A l'unanimité, ils avaient voté qu'elle avait trop de fierté pour « bouger son charmant popotin ».

Et ils pariaient déjà sur qui serait le témoin au mariage, et le parrain du premier enfant.

Le livre d'Ambre à la main, Sirius faisait le pied de grue depuis un quart d'heure déjà devant la salle commune des Serpentard. Il avait demandé à plusieurs premières années si Ambre était là, mais ils avaient tous répondu par la négative. Sirius soupira, et finit par repartir dans l'autre sens. Il savait qu'il aurait dû prendre la Carte du Maraudeur pour la trouver, aussi repartit-il. A tout hasard, il choisit de prendre un chemin qu'elle et lui – son autre elle, se souvint-il – prenaient parfois. Il sentit son cœur se pincer.

Il ne sut pas vraiment combien de temps il déambula comme cela dans les couloirs. Sans but fixe. Lorsqu'il la vit soudain.

« Ambre, bon sang, ça fait une heure que je te cherche. »

Soudain, il s'arrêta, voyant le visage et la robe d'Ambre tâchés. Très tâchés. Rougeâtres. Marron. Il se figea. Son livre tomba dans un bruit sourd. Elle était pâle comme la Mort, mouillée au possible, et sale… Si sale. Il s'avança vers elle le plus lentement possible, comme si elle avait été sauvage.

« Que c'est-il passé ? Tu es blessée ? » demanda-t-il.

Ambre leva sur lui un regard vide, tandis que Sirius s'approchait d'elle, et la serrait dans ses bras, la tâtant, comme pour vérifier si elle était bien réelle. Si elle était bien toujours en vie. Si elle n'était pas vraiment morte.

« Ambre ! Ça va ? Réponds ! Que s'est-il passé ? Qui t'a fait ça ? »

Il chercha les plaies sur son visage et ses vêtements. Il arracha un bout de sa robe, l'humidifia et essuya ses joues, son nez, ses yeux, son front, ses lèvres… Où étaient les plaies ? Mais où étaient-elles ? Il ne trouvait rien !

« Je… Je ne trouve pas la plaie… Je ne trouve pas les blessures ! »

« Ce n'est pas mon sang. » répondit Ambre d'une voix morne et tranquille, sans cesser de le fixer.

« Pardon ? »

« Ce n'est pas mon sang. » répéta-t-elle en penchant la tête sur le côté.

Sirius recula.

« Qu'est-ce que tu as fait ? »

Ambre partit d'un grand rire. Un rire effrayant. Un rire hystérique. Un rire glacial. Sirius recula une nouvelle fois. Son estomac se serra. Il commençait à avoir peur.

« Il a payé ! » dit-elle après s'être calmée.

La Peur se fit en un étau qui enserra le cœur de Sirius.

« Qui ? Ambre, qui a payé ? Pour quoi ? »

« Lui. Pour Elle. »

Sirius se figea. Il comprenait tout. Pas comment elle l'avait trouvé. Pas où elle l'avait trouvé. Mais ce qu'elle avait fait. A qui elle l'avait fait. Et pourquoi elle l'avait fait. Il essaya de s'approcher d'elle, et Ambre le regarda sans bouger d'un millimètre.

« Ambre… » murmura-t-il.

« Il est mort… » continua-t-elle, sans se rendre compte de ce que Sirius disait.

« Tu n'as pas fait ça ! Dis-moi que tu n'as pas fait ça ! »

« Il a payé. Il est mort. Lentement ! Il a ressenti une parcelle de ce que j'ai ressenti, Sirius ! Il a su ce qu'il m'avait imposé ! »

« Ambre… Merlin… » ne put que dire Sirius.

Puis soudain, la voix d'Ambre se fit plus réelle. Comme si elle se rendait compte de ce qu'elle avait fait, elle mit ses mains devant ses yeux, et les regarda, l'air tout de même absent, se balançant d'avant en arrière doucement. Ses yeux noirs écarquillés, fixés sur ses mains humides, tâchées de poussière et de sang séché, elle se mit à marmonner, comme si elle était seule. Elle semblait parler à quelqu'un d'autre, qui n'existait pas. Pour personne. Au fond, même pour elle.

« Il est mort… » dit-elle plus distinctement. « Il est mort… »

Elle leva les yeux vers Sirius, puis tomba à genoux.

« Oh mon Dieu… Je… Je l'ai tué ! Je l'ai… Il est mort ! Je l'ai assassiné ! Sirius… »

Malgré sa détresse, Sirius ne se rapprocha pas d'Ambre. Il avait déjà bien du mal à se retenir de vomir.

« Je l'ai tué… Je suis un monstre… Je ne vaux pas mieux qu'eux… Mon père… Mon Dieu, Sirius, je deviens comme mon père… Comme Electre… Je… C'est… »

Sirius la regarda quelques instants sans bouger, horrifié. Puis finalement, ses genoux cédèrent, et sans qu'il ne s'en rende compte, sa main moite se tendit vers elle, et il s'entendit ramper lentement près d'elle. Sa main chaude toucha sa peau glacée. Il frissonna. Ambre, elle, ne faisait absolument attention à rien. Elle parlait, parlait, comme si c'était vital pour elle.

« Mais il était là, tu comprends Sirius ? Dis-moi que tu comprends… Il était là… Tout près… Il me narguait ! Alors je n'ai pas supporté. La colère agit beaucoup sur les sorts, tu sais… Je n'ai pas supporté… Je l'ai tué… »

Elle parlait d'une voix absente, mais terrifiante.

« Ca a été horrible. » continua-t-elle en commençant à sangloter. « Un vrai carnage… Un massacre… Ca a été un massacre… Je crois… Je me souviens plus très bien… »

Bercée par les bras d'un Sirius perdu, elle répétait les mêmes mots, inlassablement, comme folle. Les mêmes mots. Les mêmes phrases. Les mêmes tons. Les mêmes suppliques. Comme un pardon qu'elle demandait à Sirius. Comme un au secours désespéré.

Au bout d'un temps qui lui parut durer une éternité, Ambre finit par s'endormir. Sirius tremblait violemment, écœuré, dégoûté, et horrifié. Doucement, Sirius la prit dans ses bras. Il la souleva, et se mit à marcher, devant les tableaux qui murmuraient à son passage. Des larmes envahirent ses yeux.

Il n'y avait plus qu'une seule chose à faire.

Prévenir Dumbledore.


« Et après ? »

« Après ? Après, Dumbledore l'a quand même gardée jusqu'à la fin de l'année à Poudlard. Nos relations étaient plus tendues que jamais. Je comprenais son geste, mais je n'arrivais pas à croire qu'elle ait pu le faire. J'ai compris beaucoup plus tard comment elle avait réussi à tuer Manson. Quand j'ai voulu tuer Peter. Je m'y serais pris de la même manière. Peut-être même que j'aurais été plus violent. Bref. En fait, elle avait peur d'elle-même. Je crois même qu'elle suivait une 'cure de désintoxication' version Magie Noire, car Dumbledore m'a avoué qu'elle avait utilisé ce genre de sorts. Son père a été retrouvé mort à son domicile quelques jours plus tard. Un accident paraît-il. Moi je pense plutôt que les Mangemorts l'ont tué puisqu'il ne servait plus à rien. Et elle… Elle ne vivait plus au fond. »

Sirius eut un sourire triste.

« Et Lily et James ? Comment ça a continué ? »

« Lily et James ? »

Sirius ricana.

« Lily sortait avec un certain Matthew. Tu aurais vu la tête de James quand il a appris qu'elle ne l'avait pas quitté ! Il est rentré dans une colère pas croyable devant toute la salle commune. »


« Pourquoi tu ne l'as pas quitté, hein ? Je ne vaux pas assez bien pour toi ? »

« Mais si ! » s'énerva Lily. « Bien sûr que si ! »

« Alors pourquoi tu n'as pas rompu ! »

« Tu ne préfèrerais pas en parler en privé ? »

« NON ! DIS-LE MAINTENANT ! QU'EST-CE QUE TU AS LILY ? TU AS DES SCRUPULES A M'HUMILIER DEVANT TOUT LE MONDE MAINTENANT ? »

« Tu es odieux. » fit Lily, au bord des larmes.

« Je sais ! » cria James en se retournant, pour mettre fin à la discussion.

Lily trépigna, et les barrières qu'elle s'était fixées volèrent en éclat.

« JE NE L'AI PAS QUITTE PARCE QUE JE NE VEUX PAS ROMPRE AVEC LUI PAR LETTRE ! C'EST DEGUEULASSE D'ÊTRE SORTIE AVEC TOI PENDANT CE TEMPS-LA, JE SAIS MAIS DE TOUTE FACON QUOIQUE J'AIE FAIT JE ME SERAIS CONDUITE COMME UNE NULLE ! »

« Non. Pas forcément ! Tu aurais pu me le dire ! » hurla James.

Dans la salle commune, tout le monde les fixait. A chaque réplique, tous tournaient la tête dans un même ensemble dans la même direction, comme ils auraient suivi la balle lors un match de tennis. Le couple Potter/Evans était l'un des plus sulfureux, et pas une semaine ne se passait sans qu'ils ne se disputassent pour un oui ou pour un non – il était d'ailleurs sujet de nombreux paris à propos du sujet de leur prochaine dispute, et Remus s'était fait une jolie petite fortune grâce à cela – aussi la plupart des élèves s'était habituée depuis des années à les entendre hurler. Mais là, ça semblait sérieux. James était ulcéré et parfaitement vexé, à l'instar de Lily.

Sirius, Remus et Peter, eux, fixaient les deux adolescents en comptant les points, l'air très amusés.

« Si tu veux la vérité, je ne pense pas à lui quand je suis avec toi. Pourquoi, tu préfèrerais ? »

« NON ! »

« Alors pourquoi tu me fais des reproches ? »

« C'est une question de décence ! »

« Une question de décence ! Puisque je te dis qu'il m'était sorti de la tête ! Tu ne voudrais quand même pas que je sois amoureuse de lui, si ? »

« Bien sûr que non ! Mais moi j'ai toujours été franc avec toi ! »

« Bon sang mais James ça n'a rien à voir ! »

« JE M'EN FOUS ! »

L'adolescent se retourna, et remonta dans son dortoir en tapant du pied comme le faisaient les enfants punis et vexés. Lily le foudroya du regard.

« BON SANG MAIS QU'AI-JE FAIT A MERLIN, DIEU, ALLAH, YAVE ET ONCLE BENS POUR TOMBER AMOUREUSE D'UN GAMIN POURRI GÂTE COMME CA ! »

Un lourd silence tomba sur la salle, et même les pas de mastodontes de James s'arrêtèrent. Tous les regards convergèrent vers Lily. Celle-ci rougi jusqu'aux oreilles, comprenant qu'elle était le point de mire de tout le monde.

« Quoi ? » murmura-t-elle. « J'ai dit quelque chose qui fallait pas ? »

« Tu… Tu es amoureuse de moi ? » demanda la voix soudainement douce de James.


« Ah tu aurais vu la tête de James à ce moment-là ! » fit Sirius en essuyant une larme de rire. « Ils étaient beaux, tous les deux, à se regarder comme des gamins de dix ans ! N'empêche que j'avais filé dix Gallions à Remus, pour ce coup. J'aurais pas dû parier. »

Ils rirent tous les deux. Sirius remua dans son fauteuil, et perdit son regard dans le feu. Le silence revint. La lumière du sapin de Noël se reflétait sur le vieux fauteuil vert du 12, Square Grimmauld. Un sourire faible éclaira le visage de Sirius.

« Et Ambre ? Tu… Tu l'as revue après ce qui s'est passé ? Après la cure ? Après Poudlard ? »

« Je ne l'ai plus revue depuis le jour de la remise de diplômes. Elle n'allait plus en cours, mais Lily m'a dit qu'elle avait passé les Aspics à l'hôpital… »


James enlaçait Lily amoureusement, tandis que Peter jetait un regard fier à sa petite amie, et que Remus soupirait d'ennui. Sirius savait que Remus détestait les cérémonies. Le pompeux avait le même don dévastateur de leur embrumer l'esprit et de leur susurrer de mauvaises blagues afin de céder à tout ce sérieux. Et vu le sourire sardonique qui animait le visage de Remus, le discours de Mc Gonagall lui avait déjà donné d'excellentes idées. Sirius sourit sans véritable amusement.

Lily lui avait dit qu'elle serait là. Elle avait passé beaucoup de temps à Sainte Mangouste pour ne pas qu'Ambre reste seule. Lui, il avait essayé d'y aller plusieurs fois. Il n'y était parvenu qu'une fois, et elle dormait. Ou peut-être faisait-elle semblant. Il n'était pas resté plus longtemps. Il l'avait regardée quelques minutes, avait réfléchi à ce qu'il pourrait bien lui dire à son réveil et, comprenant qu'il n'y aurait rien à dire, qu'il n'y aurait qu'un long silence lourd et insidieux, il avait posé les fleurs défraîchies dans le vase, et était sorti en silence.

Mc Gonagall commença son appel. Quelques amis qu'il applaudit distraitement, mais avec entrain quand même. Puis vint son nom. Black. Il s'avança vers l'estrade, et jeta un sourire parfait à l'assemblée, repoussant le nom d'Ambre loin, très loin dans sa tête.

« Je sais que normalement on n'a pas le droit de parler. C'est une loi qui date des débuts de Poudlard. Poufsouffle, je crois. Helga était une femme d'une grande intelligence, parce que si nous parlions tous, ça serait invivable, et je crois que Remus aurait plus d'idées que nous tous réunis pour faire de cette cérémonie pompeuse à souhait un vrai bazar. J'espère qu'il a un parchemin pour toutes les noter puisqu'il paraît que dans le monde des adultes il n'y a que des cérémonies pompeuses. Pas love, hein ? Donc je vous prie d'excuser cette… Hum… Légère entorse au règlement qui, je pense, sera la dernière – de ma scolarité du moins – pour passer un petit message. Tout d'abord, je remercie le Professeur Dumbledore, ainsi que tous ses collaborateurs de nous avoir laissés, mes amis et moi, nous balader en toute impunité dans Poudlard, toutes heures comprises. Sinon, on se serait certainement ennuyés. Et puis, pour les rares fois ils ont essayé de nous trouver et que nous nous sommes bien amusés à essayer de les semer. Ensuite, je remercie toutes les femmes de la terre pour avoir fait d'aussi belles plantes. Et je crois que là, le professeur Chourave n'a rien à voir là-dedans. Ça faisait bon pour les yeux en ces moments si difficiles. Enfin, je voulais vous dire que si vous n'aviez jamais embêté le Professeur Mc Gonagall, vous avez tout raté dans votre vie ! Bonnes vacances ! »

Le regard de Mc Gonagall à ce moment-là fut si outré et choqué que toute l'assemblée éclata de rire. Sirius lui fit un magnifique clin d'œil, et remarqua que Dumbledore avait pouffé également. Malheureusement, le regard de Mc Gonagall déferla sur lui, et il ne put que se racler la gorge, simulant une mauvaise toux qui ne dupa personne. Elle retira vingt points à Gryffondor pour cela, mais comme l'année était terminée, ils n'en avaient plus rien à faire. Heureusement, personne ne refit la même chose que Sirius. Jusqu'à Lupin.

« Ahem… Euh… Je sais que normalement… Bon, vous allez dire, Sirius l'a fait, mais Sirius a aussi fait pas mal de choses que personne n'a fait. Comme aller se jeter sur le Saule Cogneur en Troisième Année… Bref. Donc je suis désolé, mais pour une fois je vais copier Sirius et je vais parler un peu. Professeur Mc Gonagall, je ne vous ai jamais embêtée et je vous rassure, je crois que j'ai bien réussi ma vie jusqu'à présent. Et puis de toute façon, il en a toujours fallu peu à Sirius pour être heureux ! Bref. Je voulais vous dire que… Euh… Ahem… En fait, j'en sais rien. J'ai toujours voulu voir ce que ça faisait de faire l'imbécile avec un micro… Sirius avait l'air de s'amuser lorsqu'il commentait les matches de Quidditch. En fait, c'est assez marrant. Vous devriez essayer si… Ah oui, c'est vrai on n'a pas le droit. Ah oui, et puis pour mes idées, Sirius, moi je pensais à transformer tout le monde en crochets de poules… Ou en poules ? Peut-être en chameaux roses, sinon ? Quoi, vous n'aimez pas Professeur ? » demanda-t-il à Mc Gonagall, rouge de colère. « Bon… Bonnes vacances alors ! »

Et il éclata de rire sans d'avantage de préavis. Parler pour ne rien dire avait toujours été l'une des principales maximes des Maraudeurs. Remus vint se rasseoir après avoir tapé dans la main de Sirius, et Peter, qui partit quelques minutes plus tard sur l'estrade. Il parla également dans le micro, mais Sirius n'entendit que le début, qui le fit bien rire, car il remarqua ensuite que Lily chuchotait quelque chose à l'oreille de James. Celui-ci la regarda sans comprendre, la vit rougir, et l'embrassa plus fougueusement que jamais. Remus et Sirius échangèrent un regard vide, blasés de ce genre de comportements, et Sirius se pencha vers son ami.

« Vous passez à l'exhibitionnisme ? »

James n'eut pas le temps de répondre, car une Mc Gonagall ulcérée appelait son nom dans le micro. Celui-ci avança vers l'estrade avec un magnifique sourire qui fit glousser quelques filles, et Remus regarda Lily sans comprendre.

« Tu lui as dit quoi pour qu'il soit dans cet état-là ? Que tu voulais bien faire l'amour avec lui ? »

Lily lui fit une grimace, et ne s'offusqua même pas. Sirius fronça les sourcils. Depuis quand Lily ne s'offusquait plus quand on parlait de sa relation avec James ? Sirius regarda son meilleur ami, qui souriait benoîtement en écoutant Mc Gonagall lui crier que si elle le voyait prendre le micro elle lui ferait une misère pas possible. Mais James n'avait pas l'air très attentif. Il avait même le regard qu'il arborait quand Lily lui avait dit 'merci' en Sixième Année. D'ailleurs, dès qu'il eut son diplôme, il regarda l'assemblée avec un sourire benêt en prenant le micro à Mc Gonagall.

« J'vais m'marier. » lâcha-t-il stupidement.

Un silence stupéfait marqua cette nouvelle. Tous les regards convergèrent alors soudainement vers une Lily cramoisie qui se frottait l'arrière de la tête, avec un petit sourire gêné.

« KEWA ? » s'exclamèrent alors les trois garçons, ainsi que Mc Gonagall.

James reprit alors soudainement du poil de la bête, voyant son professeur – ou plutôt ex-professeur – le fixer avec tant d'incompréhension. Il s'arma d'un sourire narquois, et répondit tout naturellement, sur le ton de la conversation :

« Je suis désolé de vous l'apprendre comme ça, Professeur, mais c'est bel et bien fini entre nous. Vous n'avez plus qu'à vous rabattre sur Remus, il est le seul célibataire que vous n'ayez jamais essayé de nous quatre. »

Mc Gonagall devint tellement rouge de colère à ce moment-là qu'elle manqua de s'étouffer, et James en profita pour filer à l'Anglaise, après que Dumbledore l'ait félicité. Sirius, Remus et Peter, eux, étaient plus que choqués.

« Pourquoi tu n'as rien dit ? » demanda Peter.

« Ca fait combien de temps que vous avez décidé ça ! » questionna Remus.

« Depuis quand James, Mc Go' et toi faites des trucs à trois ? » finit Sirius.

Lily, qui avait pris un air très inspiré – et très gêné – lors des deux premières questions, tapa l'arrière de la tête de Sirius lorsqu'il prit la parole. James arriva à ce moment, et sourit de toutes ses dents. De son côté, la cérémonie avait repris dans un calme plus ou moins existant.

« Ca vient de se décider… » répondit Lily, toujours aussi rouge. « James m'avait demandé l'autre soir, et… Euh… Ben… J'ai… J'avais voulu y réfléchir et… »

« Et là elle vient de me dire oui ! » explosa James. « On va se marier ! »

Sirius le regarda en souriant.

« Et il se marre en plus ! Plus de soirées drague, plus de nuits de folie, plus de soirées avec ses potes ! Ca n'a rien de drôle, le mariage, tu sais ! En plus, ça pourrit la vie sexuelle ! »

« T'inquiète pas de ce côté-là » intervint Remus. « Je crois que Lily a plus d'un tour dans son sac. »

Lily devint si rouge qu'elle n'arriva pas à prononcer le moindre mot. Quant à James, il s'obstina à regarder ailleurs pendant quelques secondes, puis à dévier le sujet. Peter et Sirius échangèrent un regard, puis se mirent à ricaner. Pourquoi n'avait-il pas voulu draguer Lily ? Les Harpies étaient toujours les plus amusantes… Vraiment les plus amusantes. Et les plus sympa sur le plan sexuel ! Sirius repensa à Katerina… Une vraie sauvage ! Et Ambre…

Son visage se noircit. Il n'avait jamais couché avec Ambre. Il ne lui avait jamais fait l'amour, elle ne lui avait jamais dit qu'elle l'aimait, elle ne lui avait jamais effleuré le visage comme il avait cru qu'elle l'avait fait. Une colère sourde l'emplit. Voldemort paierait. Avec les intérêts et un capital énorme.

Mc Gonagall affichait un air si noir et rouge à la fois que plus aucun élève n'essaya de parler au micro, bien que certains avaient dans les yeux une petite envie. Tous passèrent. Ce fut à ce moment-là que Sirius réagit. Où était Ambre ? Lily ne lui avait-elle pas dit qu'elle devait être là ? Comment se faisait-il que Mc Gonagall n'ait pas appelé son nom ? Pourquoi personne ne se posait la question ? Pourquoi même Lily ne cherchait-elle pas ?

Tous les élèves se levèrent, et jetèrent leur chapeau. Puis dans un bruissement de cape, et dans des éclats de rires tous commencèrent à partir. Mais Sirius n'arrivait pas à bouger. Il était comme fixé au sol. Un pincement dans son corps, comme un étourdissement, un vertige délicieux le prenait. Ambre n'était pas loin. Tout semblait bouger autour de lui. En fait, tout bougeait, tournait, volait autour de lui. Une seule chose restait fixe.

Une seule personne.

Ses cheveux étaient toujours aussi ondulés. Ses yeux étaient toujours aussi noirs. Son port était toujours aussi droit. Sa peau était toujours aussi pâle. Elle était redevenue la même qu'autrefois.

Et pourtant une seule chose avait changé. Une chose qu'il n'avait jamais vue en elle avant. Une chose qu'elle ne lui avait jamais réellement demandé. Une demande silencieuse qu'elle n'avait jamais formulée de vive voix. Et que pourtant ce jour-là, tout son corps criait. Lui criait.

Elle lui demandait pardon.

Et Sirius ne sut pas trop comment, mais il sentit que son cœur lui demandait la même chose.

Un couple passa entre eux et s'embrassa un quart de seconde. Et pourtant, quand il disparut du champ de vision de Sirius, Ambre n'était plus. Elle avait tout simplement disparu.


Sirius se tut un instant puis reprit :

« Après ce jour-là, elle a disparu. Même Lily ne l'a plus revue. Elle l'a pourtant cherchée, même si quelque chose me disait que ça ne comptait plus tellement. Elle l'a quand même cherchée, rien que pour l'avoir à son mariage. Et puis pour lui annoncer qu'elle était enceinte. Mais elle a eu beau fouiller, jamais elle n'a trouvé. Parfois je me dis qu'elle est partie en voyage et qu'elle reviendra un jour, un sourire radieux comme elle m'en faisait quand on s'embêtait en me demandant où est sa Lily chérie… »

Il soupira.

« J'aurais aimé la revoir, tu sais Harry. Juste la revoir. J'ai trop de regrets. Je l'ai aimée. Sincèrement. Si tout avait été différent, je crois que… Je crois que nous serions mariés… Ou qu'on serait encore à se disputer… Mais il en a été autrement. »

« Je suis désolé Sirius. »

« Pas autant que moi Harry. Pas autant que moi. Tu me demandais comment s'était passé l'histoire entre ton père et ta mère. Je me rends compte qu'au final, je t'ai plus raconté la mienne que la leur. Mais ce que je t'ai dit, crois-moi, c'est la pure vérité. C'est du moins celle que tes parents ont accepté de nous dire. »

Harry eut un sourire sinistre en regardant son parrain avec tristesse. Qu'avait-il fait pour devoir subir tout cela ? Rien. Il y avait des destins qui étaient plus gais que d'autres. Mais un Destin était fait de choix. Le Destin d'Ambre Daray avait oscillé entre Ombre et Lumière. Elle avait finalement choisi l'Ombre.

Harry préféra laisser son parrain seul. Il comprenait qu'il avait besoin de solitude. Il lui en avait demandé beaucoup en une soirée. Arrivé à l'embrasure de la porte, Harry se retourna pour jeter un dernier regard à Sirius. Mais ce n'était plus un Sirius seul qu'il quittait. Une jeune fille lumineuse – dans le sens littéral du terme – d'environ dix-sept ans, les cheveux bouclés et un sourire heureux aux lèvres lui fit un clin d'œil. Sûr d'avoir rêvé, Harry sortit de la salle en secouant la tête.

Et pourtant, appuyée contre la table près de Sirius, la tête penchée sur le côté, le visage illuminé par un sourire attendri, une jeune Serpentard de dix-sept ans faisait un dernier au revoir à celui qu'elle avait aimé malgré toutes leurs différences…

Fin.


Note de l'Auteur : Je saiiiiiiis la toute fin est fleur-bleue, je saiiiiiiiiiiis Sirius est sensé être mort, je saiiiiiiiiiis je saiiiiiiiiiiiiis je saiiiiiiiiiiiiis… Mais ça me plaisait d'imaginer cette fin. Il faut savoir que lorsque j'ai commencé la fic, et lorsque j'ai commencé à la poster, je n'avais aucune idée de la fin, et que j'avais dit que je me baserai sur les cinq tomes. Mais comme je suis incapable de me tenir à ce que je dis, hé hé hé… Bah voilà. J'ai pas écouté la fin du tome 5. Pour ceux que la fin ennuie, dites-vous que c'est ce qui aurait pu se passer à Noël avec Sirius à Grimmauld Place, entre deux rêves prophétiques. Personnellement, ça m'a toujours intrigué que Harry ne se soit jamais posé de questions sur ses parents, sur leur enfance et adolescence. On se demande tous comment nos parents sont sortis ensemble, comment ils ont décidé de se marier, tout ça. En tout cas, moi je fais toujours chier mes parents là-dessus. Et Harry a un côté chieur très casse-pied. Donc voilà. C'était ma version des faits. J'espère qu'elle vous a plue.
Réponses aux Reviews :

Severus : ENFIN ! Nom d'une licorne à poils orange fluos ! J'en avais assez moi de devoir lire des passages où j'étais amoureux d'Evans ! Et qu'elle jouait les prétentieuses égocentriques ! Quelle idiote ! Je comprends mieux pourquoi elle a choisi Potter !

T'inquiète pas, c'est fini.

Severus : Bien. Qu'est-ce que je fais là alors ?

Tu fais les RAR.

Severus : J'ai pas envie de poser les questions.

Tu veux y répondre ?

Severus : Je veux rien faire du tout, je veux aller terroriser Londubat.

Sev', s'il te plaît, sois gentil ! Pour me faire plaisir !

Severus : Tu m'as fais plaisir, toi ? Non. Alors je te ferai pas plaisir.

Fais ça où j'écris un one-shot Lily/Rogue.

Severus : T'aurais pu aller à Serpentard, toi.

Nan. Je suis garce mais ni rusée, ni manipulatrice.

Severus : Mouais. Bon, d'accord pour tes RAR mais je réponds aux questions.

Euh… Bah si tu veux.

Severus : Bien.

Kamala a encore lâché ses devoirs pour aller lire le chapitre.

Severus : Quelle vie passionnante. Qu'elle ne vienne pas se plaindre d'avoir de mauvaises notes si elle préfère laisser tomber les sages études pour aller lire un torchon comme celui que tu écris.

Sois aimable, s'il te plaît.

Severus : Ca ne me plaît pas.

Severus : Je n'ai pas que ça à faire, tu peux continuer s'il te plaît ?

… Mouais. P'tite Clo' veut savoir si Lily et James sortent bien ensemble.

Severus : Achète-lui les cinq tomes d'Harry Potter, histoire qu'elle comprenne bien qu'ils vont même avoir un stupide bébé qui passera sa vie à me casser les pieds comme son imbécile de père.

Severus, s'il te plaît.

Severus : Question suivante !

Euh La Folleuh veut savoir si on connaît le meurtrier d'Electre ?

Severus : Non. Juste dans ce chapitre.

Sinwen dit que c'est plus léger quand les méchants se calment !

Severus : Le problème avec les méchants, c'est qu'ils ne sont jamais calmes bien longtemps.

Yep. Hedwidge93 et Puce veulent savoir si je vais mettre Sirius et Ambre ensemble.

Severus : MWAHAHAHAHAHHHHHH ! Non ! (rires) C'est pas bien fait la vie quand même ?

Non, c'est triste pour Sirius.

Severus : Je ne trouve pas.

Moi si. Tu vas me dire que j'aurais pu changer les choses, mais j'aime pas les trucs qui finissent trop bien, ça paraît pas réaliste. Ah oui, est-ce que Ambre va se marier à Avery ?

Severus : Tu vois bien dans ce chapitre que non !

Sadesirius nous fait une crise de parano lol elle croit que le grondement c'est une attaque.

Severus : Ca aurait été bénéfique pour toute la société magique qu'il y ait une attaque ,et que Evans ou Potter senior meure. Mais non. Y a que Daray qui pète une durite. Mais je l'aimais pas de toute façon. Et le grondement c'est le tonnerre, au fait.

Bon sang Rogue, c'était en option l'amabilité ? Tes parents ont oublié de cocher la case « gentillesse » à la naissance ?

Severus : Et la case « beauté » et « gloire assurée ».

T'as pas mal de fans aussi, tu sais !

Severus : M'en fous.

(soupir) Je laisse tomber. Broack Dincht ne se souvenait plus que Frank était parti.

Severus : Et si ! Il avait un an de plus que les autres décérébrés de Gryffondor, et il a fini son année scolaire puis il est parti devenir Auror. Heureusement que Bellatrix (douce enfant) a fini le travail de Manson. Relis la Sixième Année.

Bon sang, Rogue ! Sois plus gentil !

Severus : Question suivante, miss Kazy !

Tu crois que tu me fais peur ?

Severus : Oui.

Et t'as raison. Melimelusine veut savoir si j'ai d'autres projets.

Severus : Oui. Elle participe malheureusement à des concours (triste monde), travaille sur l'adaptation d'une nouvelle en roman, écris quelques one-shots quand elle se sent d'humeur inspirée, et pour plus d'informations, aller sur son compte fictionpress sous le même pseudo ou sur la biographie de fanfiction.

Comment tu sais tout ça ?

Severus : Je suis Severus Rogue.

Comme si ça expliquait tout. Encore, tu t'appellerais Dumbledore, mais non, c'est Rogue.

Severus : Crois-moi si tu veux.

Ah oui, je voulais dire à Gaffiotte que ce serait bien si elle me laissait l'adresse de son blog. Et si ffnet ne l'aime pas, qu'elle me la maile, ça m'intéresse. J'aimerai bien voir tous les délires qu'elle se tape.

Severus : D'accord. C'est bon je peux y aller ?

Oui Severus, tu peux partir.

Severus : Ah oui, je voulais d'ailleurs dire que j'enquiquinait royalement les Maraudeurs. Je suis prof de Potions, et y a qu'à voir ce qu'ils sont : Lupin est au chômage et seul, Pettigrow est un traître qui s'est coupé le bras pour Voldemort, Potter est mort et Black s'est fait bouffé par une arche. Honnêtement je préfère ma vie.

Même si tu sors avec Harry ?

Severus : Tu aimes l'arsenic, Kazy ?

(rire crispé) Bon bah alors au revoir ! Merci beaucoup, et à la semaine prochaine pour le bonus ! J'espère qu'il vous plaira !