Je sais, je sais, je l'avais promis depuis trois semaines, et il ne venait pas. Bon. Je dois des explications ? Moui, je pense. Alors, il y a trois semaines, donc, je n'ai pas pu pour cause de départ en Angleterre. Ui, de fait, c'est difficile. Je suis rentrée le dimanche, et j'ai dû récupérer les cours et faire les devoirs. La semaine suivante, suis tombée très malade, fièvre de cheval, ai passé ma semaine à pioncer dès que je rentrais des cours, j'avais à peine le temps de réviser mes cours. Et la semaine dernière, c'était le week-end du combattant : semaine de malade qui m'attendait. Des contrôles tous les jours, difficiles, et mon bac blanc oral. Bon, évidemment, je l'ai foiré. Mais ça, c'est pas intéressant. Je vous remercie tous pour vos petits mots, et je vous laisse lire le dernier post :
Entre Ombre et Lumière
Le Making-Of
1) L'histoire
Je voulais écrire une histoire sur les Maraudeurs. Ça, c'était totalement clair. J'avais quelques idées vaseuses d'histoire, mais rien ne me satisfaisait. Et un soir, alors que je cherchais à m'occuper pendant mes insomnies, l'idée s'est imposée à moi. J'ai nettement vu des scènes de l'histoire. Tout d'abord, la rencontre entre Ambre – qui s'appelait alors Emma – et Sirius. Puis la mort d'Electre lors du match de Quidditch. La mort du Mangemort qui avait assassiné Electre. Evidemment, aucun des personnages – ou presque – n'avait vraiment de prénom. Juste quelques caractéristiques. Je voyais déjà la fin d'Ambre, le fait qu'elle allait mal tourner. Par contre je n'avais pas encore compris qu'Electre était tarée. C'est lorsque j'ai découvert son prénom que j'ai compris qui elle était.
D'ailleurs, la thèse qui dit que ce sont les personnages qui écrivent l'histoire et non l'auteur est totalement vraie. Entièrement. J'écris des histoires depuis un peu plus de trois ans, mais ça ne m'était jamais arrivé auparavant. Je me suis tellement attachée à eux je crois, que je n'ai plus pu les contrôler. Ils écrivaient l'histoire à travers moi. Par exemple dans le chapitre 12, l'engueulade magistrale entre Lily et Sirius comme quoi elle ne connaît rien à leur monde et tout et tout, je ne l'ai absolument pas contrôlée. Mais alors pas du-tout. Peut-être qu'il fallait que ça pète. Je n'en sais rien. La scène de réconciliation est venue seule également. Le rapprochement Sirius/Lily – amicalement parlant évidemment (parce que mon Jedi a eu peur pendant un moment que…) – a été quelque chose de… Ben d'incontrôlable.
Je vous avoue que c'est difficile à comprendre quand on ne l'a jamais vécu, mais je vous promets que c'est vrai. Et c'est très déroutant également. Vraiment très déroutant. On n'est plus maître de son histoire.
C'est ainsi, en quelques heures, que j'ai eu mon histoire d'écrite dans ma tête.
2) L'écriture.
Je me suis rapidement mise à l'écriture. De nature très impatiente, je ne pouvais pas me permettre de laisser échapper mes idées. Après quelques recherches sur les prénoms, et la brève écriture d'un synopsis (z'auriez peur d'ailleurs si vous le lisiez c'est vraiment le gros bordel… En y repensant, je me félicite de l'avoir recopié sur Word parce que j'imagine même pas si j'avais dû me relire avec toutes mes ratures etc.), ainsi que deux fiches sur Ambre et Electre, les premiers chapitres se sont écrits tout naturellement, à raison d'un par semaine – bien que les post aient été moins réguliers car ma bêta-lectrice a une vie très palpitante. Toujours un truc à faire… Y en a qui ont de la chance. Bref. J'ai avancé ma fic relativement vite. Inventant de nouveaux personnages – comme Jenny, qui n'était absolument pas prévue au début mais dont la mort avait été calculée immédiatement après sa création – de nouveaux passages, de nouveaux chapitres…
3) Les idées
Ah les idées… En fait, j'en avais pas mal. J'avais les grandes lignes de l'histoire, mais le reste est venu dans le feu de l'écriture. Si vous êtes auteur, vous devez sûrement savoir de quoi je parle. J'angoissais souvent devant la page blanche à chaque début de chapitre parce que je sais que le début et la fin d'un chapitre sont ce qu'il y a de plus importants dans l'histoire. Pouvoir mettre le lecteur dans l'ambiance, lui faire ressentir ce que les personnages ressentent… C'est très difficile. Je ne savais régulièrement pas comment commencer le chapitre, sauf quand je m'arrêtais sur un point décisif, où là je n'arrêtais pas l'écriture avant d'avoir clos mon bordel. Le découpage se faisait très, très naturellement. Mais certaines idées me sont venues de mes deux testeuses. Par exemple, je trouvais mon chapitre 7 trop court. A l'origine, il faisait 13 pages. Ça m'agaçait. J'ai demandé de l'aide à Ange, savoir ce qu'elle ferait à ma place, comment, et pourquoi. Elle m'a donc proposé une visite à l'infirmerie. Qui a entraînée une rencontre avec Ambre. Il y a plein d'autres exemple. Toujours dans le chapitre 7, c'est elle qui m'a donné l'idée pour l'attaque de Lily. Je voulais le faire, mais je n'avais pas la façon…
Camille, mon autre testeuse qui jouait aussi ma bêta-lectrice, m'a donné plein d'idées… Tellement… Je ne saurais même pas les compter. Ou alors il y a les reviewers, aussi avec les barbes, les poules mangeuses, les histoires sanguinolentes… (se met à rêver)…
4) Les personnages
Pour les significations, les chapitres vous expliquent pourquoi et comment. Là j'aborde la raison de l'existence des personnages.
Pour les autres…
John-Stanislas Harris est sûrement le personnage le moins… Euh… Disons, attendu dans l'histoire. A l'origine, j'avoue que John-Stanislas devait s'appeler Ornella et être une très jolie blonde. Manque de bol, il ressemblait fortement à Anna-Lola dans Les Portes de la talentueuse Alohomora. Camille, ma bêta-lectrice me la fait aimablement remarquer – elle avait peur que je me vexe ! mdr ça me fait toujours rire ça ! – c'était un peu dommage. Elle a plaisanté en disant que le mieux serait un mec ! Je l'ai prise au mot, et j'ai un peu modifié le passage.
Jenny Londubat : A l'origine, ce personnage ne devait pas exister. C'est lorsque j'ai écrit le passage de la main bousillée que j'ai réalisé qu'il fallait inclure un nouveau personnage. C'était impossible que Sirius aille à l'infirmerie. Jenny m'a paru être amusant. Dès qu'elle a été conçue, j'ai su qu'elle allait être enlevée lors de l'attaque des Mangemorts et être assassinée malgré les efforts et l'abandon des Londubat. Je la trouvais mignonne cette petite, mais bon. La sœur dont tout le monde rêve. Le frère qui l'adore. La famille parfaite bouleversée. C'était mignon. GNIARRRRRRK !
Malice Whitehorn : Totale invention en cours d'histoire. Ne devait absolument pas exister dans le synopsis original. Et au tout début, elle ne devait même pas être la fille de Quéo. Je me suis juste dit que le vrai Whitehorn ne pouvait pas ignorer qu'il avait une fille, et que ce que Malice avait raconté ne pouvait pas être vrai. Et un personnage qui n'est pas contrôlé, un !
J'ai eu un petit faible pour Jerry Vandkon. Si, si, rappelez-vous, c'est le mouflet qui se fait tuer par un professeur (c'était Drug). Il ouvre le chapitre 19. J'aimais beaucoup ce personnage. Je le trouvais touchant. J'aime bien créer des personnages qui ne servent à rien (rires) J'aurais aimé raconter sa vie, ses soucis, son admiration pour James, et ses envies de se démarquer de son frère et sa sœur. Il m'intéressait vraiment, ce gamin.
5) Les problèmes
Outre le manque de temps, la fatigue, les vacances… Les cours, aussi, il y a les incohérences. Parce que souvent, on a les idées. On sait où on veut en venir, mais on n'est pas content du résultat. Et puis la raison pour laquelle ce truc se passe n'est pas bonne, et totalement tirée par les cheveux.
a) Les choses qui s'imposent d'elles-mêmes…
Comme la mort d'Electre, qui était nécessaire. Ambre vit une relation fusionnelle avec sa sœur. On dit que les jumeaux 'partagent' des choses, internes ou externes. Emotionnellement ou physiquement. Sans le vouloir, le jumeau est partout dans les geste que l'un fait. Quand l'une est folle, l'autre est plus ou moins équilibrée. Le bien et le mal en quelque sorte – bien que je n'adhère pas à la pensée qu'il y ait un bien et un mal. Quand Electre meurt, la folie qui habitait Electre et l'équilibre d'Ambre partent. Par conséquent, Ambre devient peu à peu comme sa sœur, pleurant l'être perdu dans un rapport quasi-amoureux. C'est pour cela que, quand elle meurt, Electre a un regard victorieux : elle sait que, par sa mort, sa sœur ne pourra plus envisager de relation avec Sirius. D'abord parce qu'il y a le 'respect' du défunt. Ensuite parce qu'Electre ne supportait pas Sirius à cause de son sur-protectionnisme, et qu'Electre sait qu'Ambre en est consciente. Enfin parce qu'elle sait qu'en tant que jumelle, Ambre ressentira un vide en elle que même Sirius ne pourra pas combler. Son but, en mourant, est de condamner cette relation. Et Ambre en est plus ou moins lucide – du moins au début. Elle sait qu'Electre a gagné. Et pourtant, elle n'arrive pas à lui en vouloir : il n'y a qu'à voir quand elle apprend que Quéo l'a totalement manipulée. Elle qui pensait que sa sœur était revenue en fantôme pour l'aider alors qu'elle surmontait la mort de cette jumelle apprend qu'elle n'en a été que plus détruite et qu'elle est faible. Parce que le Dessin de Quéo apparaît lorsque Ambre guérit. C'est ce Dessin qui va la rendre dépendante, folle… Morte au fond.
b) Les choses qui étaient claires pour moi, mais moins pour les autres…
Comme la raison pour laquelle Quéo s'en prenait à Ambre ? Par sadisme ? Mouais. Cette solution était plausible, mais pas au point de s'acharner comme ça. Il fallait qu'il y ait une bonne raison. J'ai longtemps insisté sur le fait que la famille Daray pratiquait intensément la Magie Noire. Electre aussi – on en a un aperçu dans le chapitre 9 avec Sirius. Quant à Ambre… Là aussi on retrouve le côté noir d'Ambre. Elle promet – dans le chapitre 4 – qu'elle ne touchera plus à la Magie Noire quoiqu'il arrive, et sa sœur arrive à la faire revenir sur sa décision lorsqu'elle tue Ben Manson. Bref. Je ne trouvais pas vraiment. Je ne voulais pas d'une Mary-Sue. Lorsqu'elle tue Ben Manson, on a tout de suite la preuve qu'elle n'en est pas une – d'après ma spécialiste Mary-Sue alias Camille qui m'a dit que jamais une Mary-Sue ne ferait cela – mais il y a quelques détails qui ne trompent pas. Ca m'a beaucoup agacée d'ailleurs. Donc j'ai trouvé le résultat : Oreste avait promis ses filles à Voldemort. La puissance des Daray est plutôt réputée, et Oreste n'est pas très puissant. Ses filles le sont plus que lui. Mais Electre étant morte, cela change la donne : non seulement c'est un Mangemort qui a tué Electre, mais en plus Oreste ne doit rien dire. Il comprend seulement qu'il a fait le mauvais choix. Pour se sauver, il promet toujours de donner Ambre.
Manque de pot, il n'a pas récupéré la plus zentille – elle le dit elle-même dans le chapitre 24 qu'elle sait qu'il aurait préféré garder Electre – et la plus adhérente. S'il ne veut pas mourir, il est obligé de la faire fléchir. Ambre s'en fout et est prête à partir et même à mourir plutôt que de se donner à Voldemort – ' Je ne suis pas un objet que l'on prête, que l'on donne ou que l'on vend au plus gros connard de l'univers ! '. Reste une seule solution : la manipuler. Oreste n'est pas prêt à mourir pour Ambre. Il préfère rester digne Mangemort prêt à tout pour rester en vie plutôt que de mourir en héros en sauvant sa fille. Il préfère perdre sa fille plutôt que gagner sa liberté. Quéo intervient. Manipuler Ambre, la rendre folle, lui faire croire que Voldemort est la bonne solution. La fin chasse le loup hors des bois. En gros, ça donne ça.
La solution pour les Maraudeurs s'est imposée d'elle-même. Avec les notes de Drug, Quéo comprend que pour James, les Maraudeurs iraient n'importe où. Il sait qu'ils seraient prêts à donner leur vie pour lui. Les notes de Drug sont claires sur les Maraudeurs : le point faible de James est Lily, celui de Sirius est Ambre et sa famille, celui de Remus est son statut de loup-garou, celui de Peter est son manque de confiance en lui. Le duper est simple, il s'effraie très facilement. Ensuite, ça a été plutôt facile. Dans ma tête tout était clair. Le Halloween de la Septième Année a été l'une des premières scènes que je voulais placer dans l'histoire. L'intervention d'un Dessinateur également.
Seulement, je ne savais pas pourquoi Quéo voudrait s'en prendre aux Maraudeurs. C'est vrai quoi, que leurs avaient-ils fait ? J'ai rapidement trouvé. James avait des parents fantastiques, puissants, un peu comme les Londubat. Je l'ai souvent répété : les parents de James sont les piliers de la société magique. Comment faire en sorte que les Maraudeurs soient dans la merde ? Voldemort veut James. D'où les notes de Drug. D'où l'attaque de Mangemorts après Noël.
6) Les scènes ratées/coupées
Et oui cher lecteur (la fille qui se prend pas au sérieux déjà mdr !), dans cette fic, il y a eu des scènes que j'ai dû reprendre plusieurs fois. Ou parce qu'elles ne collaient pas avec ce que je voulais, ou parce qu'elle ne collait pas avec le personnage, avec l'époque ou pire : l'âge.
Exemple 1 : Chapitre 13 James et Lily, la discussion après la baston entre James et Sirius.
A l'origine ça donnait ça :
"Bon sang mais qu'est-ce que je t'ai fait Evans ? Je… N'ai-je pas mûri depuis le début de l'année ? Je ne te demande plus de sortir avec moi… Je… Tu sais quoi ? Tu te plains tout le temps que je te harcèle, que tu me détestes, mais ne crois pas que tu sois la seule à souffrir de ça ! On peut bien dire de moi que je ne suis qu'un stupide gosse de riche égoïste et égocentrique, mais toi tu ne vaux certainement pas mieux que moi ! Si tu savais combien de fois j'ai essayé de te détester, si tu savais combien de fois j'ai essayé de t'oublier ! Si tu savais le nombre de fois que j'ai essayé de me lancer un sort pour ne plus supporter cet étau qui m'enserre le cœur dès que je te vois et que tu me méprises ! Mais manque de chance je n'y arrive pas ! "
Il y eut un silence pesant. James ne sut pas si c'était le froid ou ses paroles, mais Lily avait les larmes aux yeux.
" Et oui Evans. On est deux à vouloir que je cesse de t'aimer. "
Comme je n'étais absolument pas sûre de moi, j'ai fait lire la scène à ma bêta-lectrice Camille. Elle m'a dit, je cite : " ouais… enfin, ça fait pas trop James je trouve c'est plus un amour passion tandis que là on dirait que James a trouvé son âme sœur... et même si c'est vrai il doit pas sans rendre compte tout de suite... enfin c'est mon point de vue moi je dis qu'à 16 ans c pas de l'amour c de la passion et James doit prendre plus de temps pour vraiment se rendre compte qu'il l'aime c tout ! " fin de citation. Donc hop ! Remodelage, et ça a donné la scène originale.
Exemple 2 : Scènes coupées (là c'est un peu plus long, je vous préviens)
Quand j'écris mon synopsis, j'ai des moments où je suis soudainement inspirée et où j'imagine la scène, et même où j'écris parfois un passage. Mais souvent, quand j'en arrive à ce passage, eh ben… Hé hé hé… Plus moyen de le placer : ça n'a rien à voir avec ce que j'en ai fait. Cet extrait aurait pu être placé dans le chapitre 25 Une rentrée mouvementée : Sirius a fait la blague à Rogue, Remus fait la tronche, etc. C'est le retour dans le Poudlard Express :
« Salut les gars ! »
« Salut Sirius ! Comment tu vas ? T'as passé de bonnes vacances ? » demanda Peter.
« Oui, excellentes, et toi ? »
« Relativement bonnes. Ah ! Ca fait du bien de pouvoir utiliser la magie en-dehors de Poudlard tu ne trouves pas ? »
« Si, ça m'a fait un bien fou ! Et toi, James ? Tu as passé de bonnes vacances ? »
« Oui. » répondit James sur un ton glacial.
Sirius comprit immédiatement. Se sentant d'humeur kamikaze, il décida de tenter le coup avec Remus.
« Et toi Remus ? C'était bien ? »
James lui lança un regard outré, et Peter préféra regarder par la fenêtre. Remus, lui, ignora superbement Sirius. Il comprit immédiatement : il se leva et prit la direction de la porte. Au moment où il allait sortir il se retourna pourtant :
« Je crois que te demander pardon pour t'avoir aussi bassement trahi Remus ne changera rien aux résultats de la dernière fois. Et vous demander à vous, James et Peter, pardon d'avoir foutu en l'air notre si belle amitié ne changera rien non plus. Mais j'ai toujours été fan des cas sans espoir alors je le fais quand même : pardon. Du fond du cœur. »
« As-tu seulement un cœur, Sirius ? » demanda Remus.
Sirius s'abstint de répondre. Mais il planta ses yeux dans ceux de Remus. Les yeux sont le miroir de l'âme. Combien de fois avait-il vu dans les yeux de Remus sa douleur, sa peine et sa colère ? Il voulait que pour une fois, il voie ce qu'était un de ses regards. Un regard empreint d'une douleur innommable, d'une colère froide contre soi-même, d'une peine incommensurable pour avoir trahi ses amis. Mais si cela déstabilisa Remus, il n'en laissa rien paraître.
« Pourquoi as-tu fait ça ? »
Il le lui avait déjà dit, mais il sentait que Remus avait besoin de l'entendre une nouvelle fois. Qu'il avait besoin d'être sûr qu'il n'était pas fautif.
« Parce que… J'ai craqué. Il… Il y avait Daray qui était totalement déboussolée, puis Rogue… Rogue, qui nous suivait depuis le début de l'année, qui m'énervait avec sa manie de toujours fouiner… Et là, tout qui s'accumulait… Je… Il est coupable, Remus, tu comprends ? Il est Mangemort, James et moi l'avons vu, il est Mangemort, il savait pour l'attaque, il le savait, et il n'a rien dit ! Il a laissé ses propres camarades, ses compagnons se faire assassiner. C'était… Je… Voir Ambre plus morte que vivante, ça a été la chose de trop. Il m'avait énervé plus que jamais, et j'ai… Craqué. Je voulais le voir mort. Je voulais qu'il sache ce que ça faisait d'avoir aussi mal. Je voulais qu'il sente ce que c'était que la peur qui vous enserre le ventre lorsqu'on se retrouve face à la Mort. Lui, il n'avait pas eu le cran de le faire. Il n'avait prévenu personne. Alors j'ai voulu faire pareil pour lui. Je n'étais plus vraiment moi même. Et quand je suis revenu à moi James était déjà parti sauver cet imbécile. »
« Quel rapport avais-je dans tout cela, Sirius ? Tu ne pensais quand même pas que je n'avais pas souffert pendant l'attaque ? »
« Non, bien sûr que non ! Tu… Tu as été la première idée que j'ai eu, tu étais… Tu étais dangereux, tu pouvais lui faire du mal, tu… Tu pouvais lui faire endurer ce qu'il nous avait fait endurer à tous. »
« Je suis donc une arme. »
« Non. Je n'étais pas moi-même. »
Remus ne répondit pas. Peter et James les regardaient, témoins muets d'un réglage de compte que les deux adolescents devaient faire seuls.
« Je t'en prie, Remus, ne sois pas silencieux. Dis quelque chose, merde ! Enerve-toi ! Tu as le droit de t'énerver. Tu es humain aussi ! Il faudra bien que tu craques un jour. Et je suis prêt à ce que tu t'énerves devant moi. »
« Alors ta seule et unique excuse, à ce niveau-là, c'est que tu n'étais pas toi-même… ? »
« Oui. J'étais dans une sorte d'état second, je ne savais plus ce que je lui disais… »
Remus se tut pendant un instant encore, puis Sirius vit avec inquiétude l'accoudoir du siège de Remus céder sous la pression de ses doigts. Remus clos ses yeux quelques secondes, mais ne sembla pas réussir à se calmer.
« JE N'ETAIS PAS MOI-MÊME NON PLUS SIRIUS CE SOIR-LA ! ET JE N'AI POURTANT PAS FAIT CE QUE TU AS FAIT ! CA NE ME SERAIT MÊME PAS VENU A L'IDEE ! »
Le ton de sa voix fit frissonner Sirius.
« Je… Je sais. » avoua-t-il quand même, décidé à tout supporter.
« Non, tu ne sais pas. Non. Tu. Ne. Sais. Pas. Tu n'as pas provoqué la plus grande peur de sa vie qu'à Rogue, Sirius. Mais également à Mc Gonagall, à Dumbledore… Mais aussi à James, à Peter et accessoirement à moi. »
« Je… Je n'avais pas pensé… »
« Non. Ça, je crois que nous avions tous remarqué que tu n'avais pas pensé. Tu ne sais pas ce que c'est d'être ce que je suis, Sirius. Tu ne sais pas ce que c'est que de devoir toujours tout garder au fond de soi, de toujours devoir garder sa colère enfouie au fond de son être parce qu'on sait que sinon ça peut être irréparable. Tu ne sais pas ce que c'est l'angoisse qui monte crescendo à chaque pleine lune… Cette angoisse qui te retourne l'estomac. Et ce n'est pas parce que je vais me transformer que j'angoisse. La transformation est peut-être ce qu'il y a de plus douloureux physiquement, mais la raison pour laquelle j'angoisse à chaque pleine lune Sirius, c'est parce que j'ai peur de mordre, ou pire, de tuer quelqu'un. Tu l'as remarqué aussi bien que moi que je n'étais plus moi-même quand j'étais transformé. »
Sirius se contenta de hocher la tête. Sa voix aurait tremblé, autrement.
« Une morsure, ça fait mal. Tu t'es déjà battu avec Regulus, non ? Vous vous êtes déjà mordus, sûrement ? »
Sirius hocha une nouvelle fois la tête.
« Une morsure de loup-garou, Sirius, ça fait cent fois plus mal. On sent le venin du vice qui s'insinue dans ses veines. On sent le… Le Mal, qui rentre dans son corps, on sent le Loup qui s'empare de son âme… C'est quelque chose qui est très douloureux. Très. Douloureux. Et crois-moi, je te jure sur tout ce que j'ai que même mon pire ennemi ne mérite pas ça. »
Un silence pesant et empli d'émotions trop différentes et ambiguës pour que Sirius les discerne toutes clairement s'empara du compartiment que James avait insonorisé et fermé à clefs dès les premiers cris. James hésitait entre regarder Sirius et Remus, passant son regard de l'un jusqu'à l'autre. Peter, lui, fixait Remus avec un air choqué étrange. Mais ni Sirius ni Remus ne faisait attention aux deux autres Maraudeurs. Si des larmes de tristesse, de compassion et de regrets coulaient sur les joues de Sirius, celles de Remus étaient pleines de douleur, de tristesse et de colère. Mais ce n'était plus une colère contre Sirius.
« Tu ne dois pas t'en vouloir, Remus. » dit-il doucement. « Tu es ce que tu es, et tu n'as pas choisi de l'être. C'est à moi que revient l'entière responsabilité de cette situation. »
« Nous n'avons plus douze ans, Sirius. »
« Que veux-tu que je te dise ? »
« Il n'y a plus rien à dire. »
« Alors c'est la fin de notre amitié ? »
« Je ne sais pas. Mais pour le moment, je ne suis pas prêt à te refaire confiance. Je ne sais pas pour James et Peter, mais pour moi, c'est clair. »
Sirius hocha la tête et se tourna vers la porte.
« Je regrette. »
Yep. Pas très heureux. Je sais. L'autre scène est un peu plus amusante, elle aurait pu se passer dans le chapitre 31, avant le bal. Je sais plus pourquoi je ne l'ai pas mise.
Alice lui parlait depuis une heure et demi. Lily avait perdu tout espoir de la faire taire, aussi avait-elle décidé que, si elle devait s'ennuyer, autant qu'elle ne soit pas la seule. Malheureusement pour elle, Julia était parti rejoindre Sun sans préavis, emmenant sa poule avec elle pour 'Lui montrer du château'. Seule au monde, désespérée, Lily s'était tournée vers sa vraie meilleure amie.
« T'as essayé Silencio ? » chuchota Ambre sans quitter Alice de son regard effaré.
« Yep. Elle s'en est rendu compte, elle s'écoute parler. »
« Quelle prétentieuse ! »
Elles se turent quelques instants et observèrent Alice paniquer, paniquer et encore paniquer en hurlant où était sa robe, son cavalier, son maquillage, son mari, tout et n'importe quoi tandis que Lily et Ambre cherchaient un moyen de s'évader.
« J'arrive pas à croire que tu me fasses ça ! »
« Ca t'apprendra à me mentir. Je propose qu'on crée des doubles pour ne pas qu'elle s'en rende compte. »
« Ah oui, et te voir le faire ne lui mettra pas la puce à l'oreille ? »
Lily jeta un coup d'œil à Alice qui cherchait sa trousse à maquillage. Lily eut beau chercher, elle n'avait aucun souvenir d'une Alice pareille. Bon sang mais ne pouvait-elle pas se calmer un peu ?
« Tu l'occupes. »
« Comment je fais ? »
« Bon sang Ambre t'as jamais fait de baby-sitting ? »
« Non. »
« Damn it ! »
Et la dernière était une scène où je m'étais tapé un mini-délire, sans aucune signification. On aurait pu le placer n'importe où dans l'histoire.
« James, toi qui galère comme un malade pour sortir avec Evans, tu pourrais pas m'aider ? »
« Merci de me remonter le moral, Sirius. Tu as un sacré don. »
« Qu'est-ce que j'ai dit, encore ? »
« Rien, laisse tomber. Qu'est-ce que tu veux ? »
« Psychologie féminine, tu t'y connais ? »
« Je passe ! » s'empressa-t-il de dire.
« Je passe ! » répondit Peter alors que Sirius se tournait vers lui.
« Je passe ! » répéta Remus lorsque Sirius lui lança un regard de supplication. « Ce n'est pas parce que je suis un loup-garou que je comprends la psychologie féminine. D'ailleurs, pour tout te dire, je ne suis même pas sûr qu'elles se comprennent elles-mêmes. »
« En clair ? »
« T'es dans la merde. »
« C'est bien ce qui me semblait. »
« Le bourreau des cœurs est pris à son propre jeu ? » se moqua James.
« Tu parles ! Toutes mes techniques de drague et de séduction tombent à l'eau avec elle ! Mon pauvre Cornedrue, je comprends pourquoi tu es si frustré ! »
" HEY ! " protesta James.
7) La longueur
Beaucoup m'ont dit que du chapitre 11 à 17 la fic était assez chiante. Qu'elle traînait en longueur. Surtout les chapitres 12 et 15. Je n'ai pas vraiment d'excuse à donner. Enfin… Si. D'ailleurs, ce sera à vous de choisir si vous m'excusez ou pas !
D'abord, j'ai vécu une grosse période d'essoufflement au niveau de l'inspiration. Pour ceux qui écrivent, ils doivent savoir ce que c'est. Moi, j'avais envie d'écrire, mais les mots ne venaient pas. Les chapitres 18 et 19 se sont écrits tout seuls. Je pense que ça s'est ressenti. Donc l'essoufflement a contribué à une mauvaise écriture, et j'en suis désolée. Mais je n'aime pas faire attendre les gens, et je sentais que ça ne viendrais jamais. Je ne pense pas que j'aurais pu mieux les écrire, et je crois que c'est ça le pire.
Ensuite, j'ai mis beaucoup de détails. Peut-être plus que dans les autres chapitres. Je devais prévoir l'attaque de Mangemorts. Et dans l'attaque de Mangemorts il devait y avoir des morts. Jenny devait mourir depuis le moment où je l'ai créée, donc ce fut relativement simple. Quant aux autres, après il ne restait plus qu'à faire fonctionner mon imagination. Qui pouvait mourir ? Les personnages peu développés qui n'avaient pas énormément d'importance.
8) Mes plaisirs
J'ai été contente de suivre l'intrigue que j'avais décidée au départ. Je me suis tenue aux principaux événements, et c'est comme si je ne m'étais pas trahie, en quelque sorte. J'ai adoré écrire les scènes d'humour, et les engueulades entre James et Lily, entre Lily et Rogue, et entre Sirius et Lily. Comme dans ma tête, Lily est un personnage grande gueule et casse-pieds à souhait, toutes les scènes où elle gueulait me mettaient dans une joie certaine.
Les scènes Rogue/Lily étaient vraiment des plaisirs coupables. J'adore ce couple. Non, rassurez-vous, je ne les vois pas ensemble. Mais je trouve qu'ils sont tous les deux très intéressants et qu'il y a quelque chose entre eux deux de plus compliqué, de plus profond que ce qu'on peut imaginer. J'aurais pu pousser un peu plus tout cela, faire un POV de Rogue, mais je ne l'ai pas fait.
J'ai aimé écrire les chapitres 18 et 19, vous pensez. Ils m'ont vraiment plu. Faire des POV différents dans le chapitre 19 était incroyablement plaisant. Je suis très contente de les avoir écrits.
9) Mes regrets
Je regrette pas mal de choses. J'aurais d'abord voulu faire d'avantage intervenir Rogue. J'estime qu'il a une importance considérable dans l'histoire. Dans l'histoire HP, je veux dire. Que son personnage, son caractère, son existence ont une importance que l'on ne soupçonne pas.
Je regrette de ne pas avoir d'avantage parlé de Peter. J'ai essayé de me rattraper sur la fin, mais j'aurais dû en parler bien avant. Je regrette également d'avoir mis Remus de côté, et j'aurais adoré le faire intervenir d'avantage. Je suis sûre qu'il devait faire beaucoup de choses intéressantes à côté, et j'ai imaginé quelques scènes amusantes comme sa déclaration à Emma, ou leur rupture. J'aime beaucoup le personnage de Morgane Hysteria. J'aurais aussi aimé la faire intervenir d'avantage dans l'histoire, mais elle n'avait pas grand intérêt dans l'histoire. Juste celui de faire comprendre à Remus qu'il n'avait rien à faire avec Emma. D'ailleurs, la relation Emma/Remus était à chier.
Je voulais à l'origine que Ambre pète une durite sur le corps de sa sœur et qu'elle invoque un démon pour qu'il ressuscite Electre, mais ça faisait un peu trop Dark Willow et Mary-Sue à mon goût (et au goût de mes bêta). Alors j'ai décidé de le virer. Pourtant, ça aurait été justifié, et ça aurait expliqué bien des choses.
J'aurais adoré aussi être plus claire sur la situation politique, et insister dessus. Après tout, sur la fin, les Maraudeurs ont dix-sept ans, et je suis sûre qu'ils auraient pu s'y intéresser, pourtant je ne l'ai pas fait. Je suis jeune, et je ne m'y connais pas beaucoup en politique, même si je m'y intéresse. J'aurais pu demander de l'aide, mais ça aurait demandé plus de temps, plus de profondeur, et en toute honnêteté, j'avais la flemme. Et au final, ça ne donne pas si mal.
De toute façon, si j'avais fait tout ce que je voulais, la fic serait partie dans tous les sens, et c'est impossible. Je me suis focalisée sur certains points qui m'intéressaient et qui m'importaient. Effectivement, j'aurais pu insister sur les relations entre les Maraudeurs. J'aurais pu faire des POV de Remus et James sur la colère qu'ils ressentaient à l'égard de Sirius pour la blague. J'aurais pu compliquer les choses, comme un intérêt de Remus pour Lily – ce que je soupçonne – mais je n'avais pas le temps, et ça aurait été vraiment, vraiment trop compliqué.
J'estime que, au final, ça ne rend pas si mal, et que mon petit bébé a bien grandi (rires). Et puis, je me console en me disant que j'aurais pu faire bien, bien pire ! Imaginez si j'avais vraiment gardé mon idée de Peter avec James, hum ? Z'auriez peur, non ? (rires)
10) Les remerciements
Je l'ai fait tout au long de la fic, j'ai remercié chaleureusement Camille, Ange, et Karine. Je crois que je peux le refaire. Malheureusement, faute de temps, Camille n'a plus pu corriger ma fic, ni la lire, et je ne lui en veux pas le moins du monde. Je vous recommande d'ailleurs les siennes, qui sont excellentes.
Ange, elle, s'est occupée non seulement des fautes, mais aussi des incohérences avec les personnages vis à vis de leur caractères, ou de leurs pensées. Sans elle, contrairement à ce que cette imbécile (c'est Dieu en même temps…) me dit, je n'ose imaginer ce que serait ma fic. Je lui dois énormément. Alors encore merci, Jedi.
Karine n'a pas relu, ni testé, ni corrigé. En fait, elle lit ma fic quand elle a le temps, c'est à dire peu souvent. Mais Karine, c'est un peu ma conscience. Dès que j'avais un coup de blues, que je n'avais plus d'inspiration, ou que j'avais envie de tout envoyer sur les roses, Karine me remontait le moral et me disait que je pouvais y arriver. Je lui dois beaucoup aussi.
Je remercie donc encore mes trois super copineuh !
Et je remercie aussi plus que jamais mes reviewers ! Tous sans exception !
Je remercie donc ceux qui ont pris le temps de me reviewer à chaque chapitre, ceux qui passaient de temps en temps me faire un coucou tous les quelques chapitres, et ceux qui ne reviewaient qu'une fois histoire de donner leur avis. Je remercie aussi ceux qui n'ont jamais pris le temps de reviewer mais qui m'ont mise dans leurs auteurs/histoires favorites. Ça compte beaucoup pour moi.
Je remercie donc :
Spoon, Horohoro, Angelene Hysteria, Kamala1, LOU4, Gabrielletrompelamort, Fumsec, Les Maraudeuses, Cyann, Nadia, Morri, Diabolo, Broack Dincht, Littledevil5, Gaffiotte, Darkenger, Serpent-dormeur, Tabasco, Cassiopee, Eiream, Dreyd, Hanyenka, Alana Chantelune, Ambre Saphira P, Claire, Didinette, Vitriol Sykes, Pichou, Dragonise, Titite, Ataensic, Méli-mélo, Faustine30, Cornelune, Fashion Phoenix, Spiritcreator, Lily la Tigresse, Kimiko06, Cloclo, Sinwen Periedhel, Sadesirius, Aurag, Kimberly, Hedwige93, Ambre15, Solly, Line Black, faby.fan, Saleen, Puce, Lola, Tite Mione, Florelle, Ambre Amberson, Melimelusine, Feu-Lorelle, Atlantea, Kim.Quite.Simply, Leoline, Lilouthephoenix, Laurina, Malice, Takoma, Fanny-44, Marina, Legolas94, La Folleuh, Gryphus, Lory, Violette, Mystyck, Coline la Retameuse, History, la Poulosaugarux Rex en personne, Aisha9, La P'tite Clo, Superzori, Natou, La Reine des Damnées d'En-Dessous, Elviera, Polly, Linoa Anna Potter, Melusine Lupin, Gh4R, Roudoudou, Mina, myli, IthiIsilwen, Sirius69, chtitelulu, deltaplane, Ana, bspo-kat.
Pour avoir pris le temps d'appuyer sur la touche en bas à gauche.
Ps : si par malheur j'en avais oublié un ou une d'entre vous, je m'en excuse très sincèrement.
11) Et pour terminer…
Beaucoup d'entre vous m'ont demandé ce qu'était vraiment devenu Ambre. Faites travailler votre imagination : que voulez-vous qu'il lui soit arrivé ? Vous n'avez qu'à choisir ce qu'il vous plaît. C'est une fin ouverte, elle peut être morte, ou alors partie voyager pour devenir une nouvelle Voldemort après l'avoir tué, elle peut être mariée et avoir des enfants, prisonnière en Colombie, Dirigeante d'un parti politique à Manihi, danseuse de Carioca avec Gérard Darmon, ou encore dresseuse de dromadaires roses au Maroc.
Elle est devenue ce que vous voudrez.
Et pour ma part ?
Je n'en ai aucune idée. Et en toute honnêteté, c'est pour cela que je ne l'ai pas mis. Parce que je ne veux décevoir personne. Et que moi, ne rien savoir, ça me convient parfaitement.
A bientôt !
Amicalement,
Kazy.
