Dans la forêt interdite, le groupe de Trelawney, Rogue, Degras et Fred, n'avançait pas beaucoup dans ses recherches. Rogue essayait par tous les moyens d'enlever des points à Gryffondor, Trelawney voulait utiliser son pendule pour localiser les 4 disparus, Fred tentait d'échapper à Rogue et Degras racontait à Fred comment il était devenu professeur d'étude des moldus (sujet on ne peut plus passionnant, il faut l'avouer ! ).

Voyez vous, jeune homme, dès que j'ai commencé à lire des ouvrages sur les moldus, je me suis aperçu qu'il n'étaient pas les arriérés que l'on peut imaginer… L'imagination qu'ils ont dû développer pour survivre dans ce monde hostile est époustouflante… Par exemple, les ordinateurs, qui fonctionnent à l'électricité… Quelle invention fantastique !

Il faudra que je vous présente à quelqu'un, grogna Fred…

D'ailleurs, je vous conseille de lire 'le fonctionnement d'un circuit électrique', par Fay Elektrici-T, 600 pages de pur bonheur…

… Vous pourrez fonder un club…

… Mais personnellement, je lui préfère 'Le four et le micro-onde, deux mondes qui s'affrontent' par Roland Fea… 1200 pages sur l'enjeu de l'utilisation de micro-onde…

… Le 'club des tarés de moldus' que ça s'appellerait…

… Bien que cet ouvrage soit encore un peu ardu pour vous, je pense…

… Bien que 'Club des tarés' tout court suffirait amplement…

Weasley… (gnignigni)… Mon cher enfant… Seriez-vous en train de manquez de respect au professeur Degras ?

Moâh ? Bien sûr que non, professeur Rogue (bordel… je l'avais pas entendu arrivé cette vieille chauve-souris)…

Vous êtes sûr ? Je me demande si je ne vais quand même pas enlever quelques points à Gryffondor… Dans le doute…

Attendez Sévérus ! Je peux vous dévoiler la vérité sur es pensées de Weasley en consultant ma boule de cristal…

Hum… C'est gentil Sybille mais je crois que je vais pouvoir me débrouiller tout seul… avec un peu de Véritaserum…

Oooooooh… Professeur… Ce serait une expérience tellement excitante… Avec l'aura magique qui englobe la forêt interdite, je verrais certainement plus de chose que d'habitude…

Grand Dieu… déjà que vous ne voyez rien d'habitude…

Mais siiiiiiiiiiiiiiiiiiii…

Sans plus attendre, Trelawney installe sa boule de cristal sur un tronc d'arbre et s'y plonge…

Bon sang… On n'est pas sorti de la taverne… Bien envie de la laisser là la voyante… grommelle Rogue, boudeur.

En tout cas, affirme Fred, qui s'est penché par dessus l'épaule de Trelawey, c'est certain, il va y avoir beaucoup de brouillard cette nuit…

Chuuuuuuuuuut… il faut que je me concentre…

Mais… Sybille…

Chut Rogue…

Tandis que Fred, Rogue et Degras tentent de faire entendre raison à Trelawney (mais chut à la fin ! ), Flitwick, George et Hagrid cherchent… hum… activement les disparus.

Et vous connaissez 'le cocktail de la mort ? Mélange citron grenadine bouse de dragon, un vrai régal…

Oui, mais, au chaudron baveur, pour une biéraubeurre achetée, la deuxième est gratuite !

Pffffffff, n'importe quoi cette promotion, dans ma jeunesse, il y avait une petit taverne 'Au dragon hurleur' dont le patron offrait une tournée générale tous les soirs à heure fixe !

Les vins moldus peuvent être très bons aussi…

Ne me faites pas rire, un jour, j'ai voulu goûter à cette boisson qu'ils adulent, la bière je crois que ça s'appelle, une vraie horreur, sur le coup, j'ai cru qu'on essayait de m'empoisonner. Bien entendu, c'était impossible puisque les patrons du bar étaient moldus, ils ne savent pas préparer de potions…

Fred et moi travaillons actuellement sur un tout nouveau concept de farce et attrape, une délicieuse boisson qui transforme en souris naine ou en petite princesse selon le parfum… Pour le moment, la princesse à une queue de souris mais la souris, elle, est plutôt réussie…

Haaaaaa, Weasley, (voix tremblotante et regards humides), vous êtes le fleuron de ma classe de sorts…

Merci, merci professeur, tout ça, c'est grâce à vos talents de professeurs…

Tiens, tout ça m'a donné soif, si on allait boire un verre à Pré-au-Lard ?

Bonne idée, c'est moi qui offre !

Tous les trois s'en vont gaiement, oubliant complètement ce pourquoi ils étaient dans la forêt interdite.

Bien entendu, Ron s'amuse beaucoup moins avec Gandalf et Vector. En fait, il commence même à regretter sa venue. D'abord parce que les deux profs n'arrêtent pas de s'insulter mutuellement, ensuite parce qu'ils n'ont visiblement aucune envie de chercher les disparus… En fait, seule le sort d'Hermione semble les préoccuper plus ou moins car, comme le dit si bien Vector 'Comment ne pas être angoissé par l'étrange disparition d'un tel génie ?', ce que Gandalf approuve pour une fois (sourire étincelant de blancheur à la clef, bien entendu…).

Enfin, Weasley ! s'exclame Vector en stoppant net, je ne comprends vraiment pas pourquoi vous n'avez pas choisi d'étudier les runes, une matières tellement passionnante ! Encore mieux que le latin ou le grec ancien… non, franchement, vous devriez essayer de venir dans ma classe un jour…

Ron regarde désespérément autour de lui, à la recherche d'une quelconque issue de secours. N'en voyant aucune, il baragouine quelque chose qui ressemble fort à du Crabbe amélioré.

Mais enfin ! raille Gandalf par derrière, Vector, très cher, comment espérez-vous pouvoir intéresser un élève avec une matière aussi débile que les runes ? Parce qu'en toute sincérité, on s'ennuie pendant l'un de vos cours, pire qu'avec Binns ! Quant à parler d'une matière utile…

Parce que vous estimez qu'être inscrit en arithmancie est beaucoup plus intéressant ? questionne le professeur agressé, septique…

Mais bien évidemment, se rengorge Gandalf en lançant un sourire carnassier à son interlocuteur (sourire encore et toujours éclatant de blancheur, bien entendu ! ).

Ha oui ? se vexe Vector, dans ce cas, vous pourriez sans doute me donner une définition précise de la matière que vous enseignez parce que franchement, je n'ai jamais compris de quoi il s'agissait !

Hé bien… l'arithmancie… c'est… hum… comment dire ? ( sourire crispé), heu… des calculs de heu… nombres pour… heu… déterminer… heu… des… heu… résultats à… heu… des… heu… problèmes…

Et quels types de problèmes s'il vous plaît ?

Des problèmes de… heu… toutes sortes… heu…

Comme ?

Heu… je n'ai pas d'exemple qui me vient à l'esprit heu… de toute façon… heu… nous ne sommes pas là pour discuter arithmancie mais pour rechercher les élèves disparus… Tiens, Weasley, auriez vous la gentillesse de me prêtez votre baguette, j'ai oublié la mienne…

Dites plutôt que vous faites tellement de ravages avec que le ministère vous l'a confisquée ! ironise Vector par derrière tandis que Ron hésite à confier sa baguette au professeur.

Ooooooooh ! s'exclame Gandalf en levant la tête, l'air émerveillé…

Quoi ? questionnent en chœur les deux autres en levant le nez à leur tour…

Rien. Répond Gandalf qui a profité de cette distraction pour piquer la baguette à Ron.

Hé ! ma baguette ! proteste ce dernier, outrée…

Weasley ! votre refus d'obtempérer vaudra 10 points à Gryffondor !

Mais c'est pas juste ! s'insurge le concerné.

Quoi ? Qu'entends-je ? Des objections ?

Nononononononononon…

Bien… alors, qu'attendons-nous ? En avant mes braves !

Non mais ! grogne Vector, pas de familiarité, on n'a pas gardé les dragons ensemble !

Ouais, renchérit Ron en prenant garde à ne pas être entendu, et je refuse d'être votre brave !

Cependant, bon gré mal gré, les deux sorciers se mettent en route derrière Gandalf, marmonnant et grommelant contre tout et n'importe quoi.

De leur côté, McGonagall et Dumbledore, après avoir longuement erré dans la forêt interdite ont opté pour une stratégie assez particulière. Dumbledore, grâce à son cerveau surdéveloppé (oui, il se croit intelligent et je refuse de briser ses illusions), a rapidement compris que les 4 disparus ne se trouvent vraisemblablement plus dans le monde auquel ils appartiennent. Ayant fait part de sa théorie au professeur de métamorphose, tout deux décidèrent de faire appel à une ancienne forme de magie qui leur permettrait de pénétrer dans d'autres mondes.

Ainsi, les deux directeurs, après avoir prononcé la formule appropriée à ce sort ( )

Se sont retrouvé dans le pays d'entre les mondes. Il s'agit d'une vaste plaine dans laquelle de vastes surfaces luisantes reposent à même le sol, chacune de ces surfaces ouvrant la porte d'un nouveau monde.

Bon, déclare Dumbledore, ravi, par où commençons nous ?

Il se tourne vers McGonagall et remarque qu'elle trace une large croix rouge devant la 'mare' conduisant à leur monde.

Je peux savoir ce que vous faites ? demande-t-il curieusement. Elle est atteinte cette petite, ça me rappelle le héros d'un feuilleton moldu, un cinglé qui s'amusait à tracer de grandes croix un peu partout pour attirer les extraterrestres… Y-Naze je crois que ça s'appelle ( oui, je sais, elle était facile celle-là ! ).

C'est évident ! rétorque McGonagall, toute à sa tâche…

Vous appelez les Vénutiens ?

Ne soyez pas stupide, Albus ! Comment ferons nous pour regagner notre monde si on ne sait pas quelle mare prendre ? Je ne tiens pas à passer ma vie ici, moi, j'ai un devoir à faire aux premières années lundi prochain et je tiens à y être (les sales gosses seraient trop heureux d'y échapper et je tiens à ma réputation de sadique que j'ai acquéri après de longues années d'un dur labeur ! ).

Haaaaaaaaa ! Mais c'est une excellente idée ça…

Merci…

… tellement bonne d'ailleurs, que si on vous demande qui l'a eu, vous répondrez que c'est moi !

Oh !

Bien, assez bavardé, au travail ! On prend cette mare là ! ordonne-t-il en désignant celle devant laquelle il se tient.

N'ayant rien à objecter, McGonagall se contente d'aller rejoindre le vieillard (ben oui, parce que passé 100 ans, on n'est même plus au stade du 4ème âge) et tous deux sautent dans la mare et…

Et atterrissent dans un grand salon décoré à la mode des années 1950, visiblement moldu. Dumbledore, qui est tombé sur McGonagall et l'écrase, redresse la tête et se relève avec élégance avant de tendre une main charitable à sa sous-directrice qui, elle, a beaucoup plus de mal à se remettre sur ses pieds (sans doute parce que Dumbledore lui a brisé deux ou trois côtes).

Devriez vous mettre au régime… conseille-t-elle, encore toute essoufflée.

Heu… Minerva… chuchote Dumbledore en lui donnant un coup de coude…

Le professeur arrête d'épousseter sa robe et lève la tête, l'air interrogateur. Elle remarque alors que le salon est… loin d'être vide. En fait, il est carrément plein.

Ne vous en faites pas pour nous ! improvise Dumbledore, assez pitoyablement, il faut l'avouer, on ne fait que passer… Allez, on y va Minerva…

Il commence à pousser McGonagall, muette de consternation, vers ce qui semble être la sortie. Hélas, un petit homme chauve, avec une moustache ridicule, de petites lunettes et un ventre un peu trop visible, s'interpose devant eux, questionnant d'une voix doucereuse :

Puis-je savoir d'où vous sortez ?

Nous ? s'étonne Dumbledore, mais… du plafond… pourquoi ?

C'est étrange, rétorque l'homme en question, si vous veniez du plafond comme vous le prétendez, celui-ci serait troué or, ce n'est pas le cas, j'en conclus donc que vous mentez…

Dumbledore jette un coup d'œil au plafond :

Tiens ? Il n'est plus percé ? argumente-t-il lamentablement, qu'est ce que les réparateurs de plafond vont vite de nos jours… n'est ce pas Minerva ? Exemple, pas plus tard qu'hier, j'ai défoncé le plafond de ma belle-mère et moins de 5 minutes plus tard, il était redevenu intact ! C'est hallucinant, non ? Mais on cause, on cause, et on finit par s'attarder… allez, au revoir messieurs-dames, et au plaisir de se revoir…

Pas si vite ! le stoppe le petit gros, nous avons tout notre temps…

Puis-je savoir à qui ai-je l'honneur de parler ? demande Dumbledore qui, une fois n'est pas coutume a posé une question intelligente.

Poirot, se rengorge le chauve à lunettes, Hercule Poirot…

Haaaaaaaaaaaaaaaa ! le célèbre pâtissier suisse ?

Non, monsieur, corrige Poirot, visiblement vexé d'avoir été pris pour un pâtissier, je suis détective privé, monsieur, et je suis belge…

Autant pour moi, s'excuse Dumbledore, l'air pas désolé du tout.

Je vous en prie…

Si, si, je suis contrit…

Pas de quoi…

… navré…

Non, vraiment…

… désolé…

Pas de mal…

…Confus…

Il ne faut pas…

Ce captivant échange aurait pu continuer longtemps si une femme rousse et entre deux âges ne l'avait pas interrompu par un réprobateur :

Mais enfin ! Ce n'est pas bientôt fini ? Monsieur Poirot était sur le point de nous révélé l'auteur des crimes du Nil !

McGonagall fronce les sourcils, interpellée par la dernière remarque :

Attendez ! Je connais cette histoire ! Je l'ai lue… Et le coupable c'est…

Mais Chuuuuuuuuuuut ! se fâche Poirot, Madame, enfin, dois-je vous rappeler que c'est mon auguste personne qui est censée dévoiler l'identité du sordide assassin ?

Oups… Sorry… rosit McGonagall…

Il n'y a pas de quoi, mon enfant, déclare Poirot, bon prince, vous êtes excusable… mais entre nous, je doute fort que vous connaissiez notre meurtrier… Après tout, seul le génial Poirot peut l'avoir mis à jour ! (il s'incline devant McGonagall ce qui semble agacer Dumbledore au plus au point…).

Bien ! coupe le directeur, juste une question…

Faites Monsieur, accorde Poirot, dans son immense bonté.

Auriez vous aperçu 4 jeunes gens, l'un très blond, l'autre avec des yeux verts et des cheveux noirs, une jeune fille à l'opulente chevelure brune et… heu… quelque chose qui ressemble à un croisement entre l'humain et le crapaud buffle des forêts tropicales ?

Poirot paraît réfléchir une minute puis, secouant négativement la tête, il répond :

Je crains que non…

Tant pis… Merci tout de même… messieurs-dames, bonne continuation… Minerva, on s'en va…

McGonagall, qui aurait bien profitée de l'occasion pour demander un autographe à Poirot mais qui n'ose pas, approuve et, après avoir prononcé à nouveau la formule, les deux sorciers se volatilisent.

Cette fois-ci, grommelle Poirot, ils ne peuvent pas me dire qu'ils ont défoncé le plafond…

Revenue dans la plaine d'entre les mondes, McGonagall trace une croix verte devant la mare qu'ils viennent de tester, idée qui, selon Dumbledore, est trop intelligente pour être le fruit qu'un autre que lui et, à fortiori, d'une femme, réflexion qui lui vaut d'être traité de noms vraiment très vilains par sa sous-directrice qui commence à en avoir assez.

Cependant, Dumbledore fait le sourd (à moins qu'il ne le soit vraiment ? ) et saute dans une nouvelle mare, imité en cela par McGonagall.

Cette fois-ci, ils atterrissent dans… le vestiaire du gymnase de M… devant la petite Flore H…