NB (bis) : Pour explication, Pandimon le nom d'une école de sorcellerie virtuelle qui constitue un jeu de rôle sur le modèle du monde d'HP.
- Où sommes nous exactement ? interrogea Dumbledore en se massant le bas du dos (il s'était écrasé sur une saloperie de marche), hé ! Mais on dirait Poudlard ! Minerva, gronda-t-il, l'ai sévère, qu'avez vous encore fait ?
Le professeur de métamorphose pinça les lèvres, passablement agacée que l'on ose la tenir pour responsable de cette nouvelle découverte.
Elle s'apprêtait à répondre vertement à son directeur-plus-tellement-préféré-que-cela, lorsqu'une jeune fille brune avec un petit bandeau dans les cheveux se pointa devant eux.
Observant silencieusement les étrangers, la fillette plissa les yeux, comme si elle était soudain très contente et que les deux professeurs étaient un paquet cadeau tombé du ciel :
Moi je vais vous emmener chez la directrice, parce que moi je sais que vous êtes les nouveaux professeurs et que c'est moi qui vous ait trouvé ! De toute façon, la directrice n'aime que moi, parce que moi, je suis son élève préférée et c'est bien normal puisque personne n'est aussi parfait que moi qui suis la plus parfaite des petites filles. Même que moi, je vais vous montrer le chemin du bureau parce que personne ne le connaît aussi bien que moi et c'est logique puisque la directrice qui n'aime que mon génial moi m'invite tout le temps à prendre le thé avec elle, elle sera ravie de vous voir avec moi parce que il n'y a que des gens bien avec moi, de toute façon, moi, je n'aime pas parler avec les autres élèves parce qu'ils sont toujours méchants avec moi . En fait, ils sont jaloux de moi parce que moi, je suis parfaite et que je suis la chouchoute de tous les professeurs, d'ailleurs, moi, je ne vais pas tarder à devenir votre élève favorite et c'est naturel vu qu'il n'existe pas d'élève plus modèle que moi.
Tout juste essoufflée, la fillette s'arrêta une seconde pour reprendre sa respiration, lançant au passage un sourire angélique aux professeurs. Ceux-ci, assommés par le long discours qu'elle venait de tenir, la fixaient comme si elle était une alienne. McGonagall, qui avait, tout d'abord porté un regard bienveillant sur la fillette (au moins, elle était en uniforme ! ), avait légèrement reculé (sans doute à cause des postillons).
Alors que la jeune personne (oui, je sais, jeune personne ça fait vraiment nul mais c'est la seule chose qui me passe par la tête en ce moment ! ) semblait déjà prête à se lancer dans une nouvelle tirade, lorsqu'une voix venue de derrière lança :
Tiens, salut Honorée, tu vas bien ?
Une blondinette avec un chignon et deux grands yeux bleus genre 'sauvez Willy', apparut de derrière un pilier, se rapprochant de la brune. Celle-ci semblait particulièrement frustrée d'avoir été interrompue dans ses explications et elle lança un regard boudeur à la blondasse qui ne parut pas s'en soucier.
Profitant de ce silence momentané, Dumbledore se racla la gorge à la Umbridge (ce qui fit sursauter sa collègue) et, lançant son sourire paternel (celui qu'il réserve à Harry en temps normal) aux deux fillettes, il demanda de sa voix de vieux grand-père gâteux :
Excusez-moi mes chèèèèèèères petites, mais, auriez vous vu passer quatre jeunes anglais ce matin ?
La blondinette, qui avait l'air particulièrement stupide, tourna quelques secondes la question dans sa tête. Elle fut prise de vitesse par Honorée qui s'empressa de répondre :
Moi je sais ! Moi j'ai vu quatre anglais, parce que moi je peux vous dire que dans cette école, il y a des anglais et aussi des russes, et des français, et des japonais et des hongrois et des Ukrainiens et des…
Heu… Merci…
… des australiens et des tchèques et des…
oui, c'est bon, ça ira…
… polonais, et des allemands, et des italiens, et des papous, et des…
Stop !
… Grecs et des Chinois et des Sénégalais et…
Mais faite la taire !
Et puis il y a Moi… Honorée ! conclut-elle, visiblement ravie.
Dumbledore cligna des yeux, totalement abrutit tandis que McGonagall rendait à ses oreilles, qu'elle avait métamorphosé en boule quiès, leur aspect d'origine.
Elle a finit ? interrogea-t-elle anxieusement.
Elle tendit l'oreille et poussa un soupir de soulagement en n'entendant rien d'autre que le bruit de la respiration, un peu haletante, d'Honorée et les reniflements pitoyables de June qui était enrhumée.
C'est à cet instant qu'un nouvel élève apparut, l'air suffisant. Il toisa les deux professeurs comma s'il se demandait s'il allait leur faire l'honneur de leur répondre et finit par laisser tomber :
Le mieux, ce serait que vous nous donniez leur nom, à ces anglais, qu'on sache si on les connaît ou pas !
Dumbledore et McGonagall échangèrent un regard hésitant puis, McGonagall haussa les épaules avant de se lancer :
Hermione Granger ?
Ignace, June et Honorée froncèrent les sourcils :
Moi, je ne connais pas !
Les deux autres secouèrent la tête.
Harry Potter ?
Moi je pense que personne n'a ce nom là à Pandimon !
Drago Malefoy ?
Moi je pense qu'aucun parent ne donnerait un nom aussi stupide à un élève de Pandimon !
Vincent Crabbe ?
Moi je vous dis que je ne sais pas qui c'est !
Contrariée, McGonagall se tut.
Je crois qu'ils ne sont pas passés par ici… constata Dumbledore, nous ferions mieux d'y aller…
McGonagall hocha la tête, l'air préoccupé et tous deux disparurent.
Moi je ne dis pas 'au revoir' à des gens qui ne me disent pas 'au revoir' ! lança Honorée, outrée qu'on ait pu oublier un être aussi génial qu'elle.
Mais les deux professeurs étaient déjà de retour dans l'entre deux mondes et avaient déjà tracé une grande croix devant la mare qui conduisait à Pandimon.
- Je commence à me demander si nous allons les retrouver… avoua McGonagall, il y a des milliers de mares comme celle-ci, nous n'y arriverons probablement jamais !
Dumbledore se contenta de lancer un regard hébété aux mares qui les entouraient.
Bon, décréta-t-il, l'air faussement enthousiaste, autant continuer, plus vite on aura commencé, et plus vite on aura fini !
Il désigna un nouvelle mare en déclarant 'qu'il le sentait bien, Harry et ses petits amis seraient dans le monde sur lequel ouvrait ce nouveau point d'eau'.
McGonagall poussa un profond soupir tout en contemplant d'un air septique la mare mais finit par s'en rapprocher. Une nouvelle fois, les deux professeurs sautèrent à pieds joints dans l'eau, s'attendant à un atterrissage douloureux, atterrissage auquel ils commençaient à s'accoutumer, d'ailleurs.
