Game, murder and love
Note de l'auteur : je ne sais pas si quelqu'un attend la suite mais au cas ou, la voici Pour les commentaire (je rappelle que je mords pas lol), sciliaclub-internet.fr ou http/bricbrac.
Chapitre 3
Brass soupira en pénétrant au Caesar Palace. Il détestait les meurtres dans les casinos. Il y avait un nombre impressionnant de personnes à interroger, de touristes avides de sensations fortes et, la plupart du temps, les propriétaires étaient loin d'être coopératifs, pensa-t-il en songeant à Sam Braun. Il salua d'un signe de tête l'officier qui était arrivé sur les lieux en premier. Ce dernier lui fit un bref rapport avant de lui désigner une jeune femme rousse, assise sur une des banquettes du vaste hall. Brass fut surpris de découvrir Warrick Brown en train de discuter avec elle.
— Déjà là ? fit-il en s'approchant, vous êtes plus rapide que l'éclair. Mademoiselle Beaumont, je suis l'inspecteur Jim Brass, en charge de l'affaire.
— Je vous dirais bien que je suis enchantée de vous rencontrer mais vu les circonstances…
— Racontez-moi ce qu'il s'est passé.
— Je ne sais pas grand chose, expliqua Valérie en jetant un regard à Warrick. L'assistant d'Andrew, Nathan Hollowday, est venu frapper à ma suite il y environ 30 minutes. Le chef de réception était en retard et, comme s'est… s'était quelqu'un de très pointilleux, Nathan a pensé que quelque chose n'allait pas. Il a appelé dans la chambre mais Andrew ne répondait pas. Il y a toujours un pass à la réception. Il s'en est servi et il a découvert… le corps.
— Et vous nous avez appelé.
— Oui. Je me doute que vous avez l'habitude de ce genre d'affaire mais j'aimerai que mes clients soient épargnés au maximum.
— La discrétion, ça nous connaît, répondit Brass tandis que Warrick levait les yeux au ciel.
— Il avait des ennemis ?
— Pas que je sache mais cela ne fait que deux mois que ma sœur et moi avons reprit le Caesar.
— Où est-elle votre sœur ?
— A New York. Elle s'occupe de notre second hôtel.
— Je suis venu dès que j'appris, les interrompit le sheriff Mobley en serrant la main de Valérie. Comment allez-vous ?
— Ça va, Brian. Comme je le disais justement à l'inspecteur Brass, j'espère que vous résoudrez cette affaire avec tact. L'hôtel est complet et je ne veux pas affoler mes clients.
— Je comprends, assura le sheriff.
— J'ai encore quelques questions, mademoiselle Beaumont.
Grissom et Sarah sortirent de la voiture avant de récupérer leur matériel dans le coffre. Nick était sur un homicide à l'autre bout de la ville avec Catherine. Les deux scientifiques entrèrent dans le hall du Caesar Palace et furent accueillit par O'Riley.
— Qu'est-ce qu'on a ? demanda Grissom.
— Mort par strangulation d'après le légiste.
— Et malgré le nombre de personnes présentent sur place, je parie que vous n'avez aucun témoin, constata Sarah en jetant un regard autour d'eux.
— Non, ça s'est passé dans la chambre de la victime. Il travaillait ici depuis trois ans.
— Grissom, murmura Sarah en lui indiquant Brass toujours en train d'interroger la propriétaire.
— Qui est-ce ?
— Valérie Beaumont. Elle a racheté l'hôtel avec sa sœur il y a environ deux mois. D'après les employés, la transition s'est faite sans heurt.
— Salut, fit Warrick qui s'était approché quand il avait croisé le regard de sa collègue.
— Vous n'êtes pas en service, rappela Gil.
— Non, confirma Brown.
— Alors que faites-vous là ? S'enquit Sarah.
— Ce que je fais en dehors de mes heures de travail ne vous regarde pas, répondit sèchement Warrick en se souvenant des débuts de sa collaboration avec la jeune femme, qui n'avait pas hésité à faire un rapport sur lui parce qu'il était entré dans un casino pendant ses heures de service.
— Sarah, si vous commenciez, proposa Grissom, je vous rejoins tout de suite.
— Comme vous voulez, fit-elle avant de suivre O'Riley.
— Je suis certain qu'il y a une explication logique à votre présence ici et j'espère qu'elle n'ait pas lié à ce que je pense, dit Gil en songeant au problème de Warrick concernant sa dépendance aux jeux.
— Absolument pas.
— Dites-moi, reprit Grissom après un long silence pendant lequel il observa son protégé, la jeune femme qu'interroge Brass, ce ne serait pas votre amie de cette nuit ?
— Effectivement.
— Je vois. Vous comprenez que je ne peux pas vous mettre sur l'affaire.
— Implication personnelle. Juste pour information, le shérif est passé tout à l'heure et nous n'avons touché à rien mais je ne sais pas ce qu'a fait Hollowday.
— L'homme qui l'a découvert ?
— Oui.
Grissom hocha la tête en guise de remerciement. Warrick le regarda monter dans l'ascenseur avant de rejoindre Valérie qui venait d'en finir avec Brass. Cette dernière semblait un peu secouée et il lui proposa de prendre un café au bar. Il informa le policier de l'endroit où il se rendait et prit la jeune femme par le bras.
— Alors ? Demanda Grissom en arrivant sur les lieux du crime.
— La porte n'a pas été fracturée, déclara Sarah. A priori, il ne s'attendait pas à mourir.
— Personne ne s'y attend jamais, commenta Gil en faisant le tour de la pièce. Il y a eut lutte, constata-t-il devant les morceaux d'un vase épars et une table basse renversée. Vous avez pris des photos ?
— Oui. Tiens… je crois que j'ai quelque chose, fit Sarah s'accroupissant.
Elle prit une pince à épiler dans sa mallette et attrapa une fibre de couleur rouge qu'elle observa un moment. Grissom visita l'appartement de fonction qui était constituée d'un coin cuisine et d'une chambre dans laquelle rien n'avait été déplacé. La veste de la victime avait été jetée sur le lit. Il semblait avoir été dérangé alors qu'il se changeait après sa journée de travail.
— A quelle heure a-t-il fini son service ?
— 21h, répondit Brass qui venait de les rejoindre. Et personne n'a rien vu ni entendu.
— Il doit y avoir des caméras de surveillance.
— Oui, dans tout l'hôtel. Je dois voir le chef de la sécurité au bar dans quinze minutes.
— On aura peut-être quelque chose, espéra Sarah qui cherchait en vain des empreintes.
— Avec un peu de chance, fit le policier.
— S'il la victime a été étranglée, à qui appartient cette tache de sang ? demanda Grissom songeur, en effectuant un prélèvement sur le sol du salon.
— Warrick, tu devrais peut-être rentrer chez toi, proposa Valérie en finissant son deuxième expresso.
— C'est ce que tu veux ?
— Non mais… je ne voudrais pas te mettre mal à l'aise par apport à tes collègues.
— Je suis un témoin, tout comme toi et je ne pense pas que Brass me laisse partir si facilement.
— Il n'a pas l'air de t'aimer.
— Non, ça remonte à un bout de temps. Il dirigeait le service jusqu'à ce que… peu importe, conclut-il en préférant ne pas faire remonter à la surface le souvenir d'Holly Gribbs.
— Voila, Simon, nota Valérie en se promettant de revenir sur le sujet un autre jour.
— J'ai été scié quand tu m'as appris la nouvelle ! Déclara le nouvel arrivant en embrassant la jeune femme.
— Warrick Brown, Simon Ovronnaz, fit cette dernière en guise de présentation.
Les deux hommes se serrèrent la main. Simon commanda un café serré avant de s'installer. Il eut à peine le temps de dire deux mots que Brass les rejoignait.
— Vous voulez quelque chose, inspecteur ? Proposa Valérie.
— Des réponses à mes questions, cela suffira. Vous êtes donc le chef de la sécurité ?
— Exact.
— Depuis combien de temps ?
— Quelques semaines. Les filles avaient besoin de moi pour vérifier si le système était correct, fit Simon, alors je suis venu.
— Monsieur Ovronnaz est le chef de la sécurité de Largo Winch, l'un de nos amis new-yorkais. Quand Largo a su qu'il y avait quelques problèmes ici, il en a parlé à Simon qui a accepté de venir nous aider à les régler.
— Quel genre de problème ?
— Ceux que créé un casino, inspecteur, répondit sèchement Valérie qui n'avait pas apprécié le ton du policier.
— Rien à voir avec Carver ?
— Non. Andrew était quelqu'un de sérieux, qui adorait son travail.
— Quand l'avez-vous vu pour la dernière fois ?
— Moi, je l'ai vu hier, déclara Simon, on a vérifié les caméras du couloir du 3e. Un petit malin s'était amusé à les déplacer, il voulait que je trouve qui.
— Et ?
— On a trouvé, dit Simon en haussant les épaules. Des gosses qui avaient un peu trop bu.
— Et vous, mademoiselle Beaumont, demanda Brass sentant qu'il n'obtiendrait rien de plus de Simon.
— Il y a deux jours je crois.
— Deux jours ? S'étonna le policier.
— Nous employons plus de trois mille personnes, inspecteur Brass, alors oui, il m'arrive de ne pas voir tout le monde tous les jours.
— D'autant plus que vous deviez être sacrément occupé, murmura Jim en regardant Warrick.
— Je vous demande pardon ? S'exclama Valérie à qui Brass déplaisait de plus en plus.
— Nous aurons besoin des cassettes de surveillance.
— Allons les chercher, proposa Simon qui sentait que la jeune femme n'allait pas tarder à exploser.
— Je suppose que je ne dois pas quitter le Nevada ?
— Cela serait préférable, en effet, répondit Brass à cette dernière avant d'emboîter le pas à Simon. Et je veux voir un peu plus tard Brown.
— Je n'avais pas l'intention de disparaître, répliqua celui-ci narquois.
— Sarah, vous emmenez tout ça au labo, ordonna Grissom Je vais voir si Brass a récupéré les cassettes pour les apporter à Chen.
— Très bien. Je vais essayer de trouver à quoi peut correspondre la fibre et donner le sang à Greg pour analyse.
— On se retrouve un peu plus tard pour faire le point.
— Vous croyez que l'assassin est un des clients ? Demanda O'Riley qui n'avait pas bougé.
— Si c'est le cas, il va falloir les interroger un par un.
— Vous savez combien il y a de clients dans un hôtel de ce genre ?
— Beaucoup trop, soupira Gil en refermant sa mallette.
Warrick était toujours au bar et rongeait son frein. Non pas qu'il regrettait de fréquenter Valérie mais savoir l'équipe du CSI en pleine action sans pouvoir participer était… frustrant. Il jeta un regard appuyé à sa compagne qui semblait ailleurs. Elle avait à peine touché à son troisième café et était d'une pâleur à faire peur.
— Chérie ?
— Tu as dis quoi ? demanda-t-elle en se tournant brusquement vers lui.
— Tu n'as pas l'air bien. Tu veux voir un médecin ?
— C'est la première fois que tu m'appelles comme ça, répondit Val en faisant un signe négatif de la tête.
— Cela te dérange ?
— Non, c'est… agréable, fit-elle avant d'être interrompu par la serveuse.
— Excusez-moi mademoiselle Beaumont, votre sœur désire vous parler, expliqua-t-elle en lui tendant le téléphone.
— Merde, la réunion ! Jura Valérie.
— Je peux savoir pourquoi tu n'es pas à ton bureau ? L'interrogea Rafaela en colère. J'espère que cela n'est pas à cause de qui je pense.
— Non, Warrick n'a rien à voir la dedans, répondit la jeune femme en voyant le sourire désabusé de ce dernier quand il entendit sa réponse. Il y a eu un incident. Andrew Carver a été tué.
— Je te demande pardon ?
— Le chef réceptionniste. Nathan l'a retrouvé dans sa chambre ce matin. Il a été étranglé. Je n'ai pas eu le temps de t'appeler pour te prévenir.
— Mais comment… c'est affreux ! S'écria Rafaela.
— La police est là. Ils sont en train de… à vrai dire, je ne sais pas trop ce qu'ils font.
— Ok, j'annule la réunion et j'arrive.
— Non, ce n'est pas la peine. Cela ne servira à rien.
— Tu ne vas pas t'occuper de cela toute seule, protesta Raf.
— Je suis capable de faire face à ce genre de crise. Et puis, ce n'est pas parce que tu vas venir que ce pauvre Andrew va… excuse-moi, je crois que je ne sais plus trop ce que je dis.
— C'est normal.
— De toute façon, tu as l'ordre du jour. Tu vas très bien t'en sortir, comme d'habitude du reste.
— On forme une équipe, Val.
— Je n'ai jamais dit le contraire.
— J'imagine que tu ne peux pas quitter Las Vegas ?
— Exact. Jusqu'à nouvel ordre.
— Bon, je vais y aller avant qu'ils ne s'entretuent, fit Rafaela qui ne voyait pas quoi ajouter.
— C'est toujours le grand amour entre le chef cuisinier et le chef de rang ?
— De vrais gamins. Tiens-moi au courant.
— Bien sûr. Je te rappellerais ce soir.
— Tu seras sans doute trop occupée par un certain Warrick. Je suis certaine qu'il ne sera pas contre une séance de consolation rapprochée, la taquina-t-elle.
— Raf ! Tu dis cela uniquement parce que tu ne vas pas revoir Nick avant quelques jours.
— C'est fini avec lui.
— Fini ? Mais je croyais que…
— Je t'en reparlerais une autre fois. Prends soin de toi.
— Toi aussi. Ily, grande sœur.
— Ily too, fit Raf en souriant avant de raccrocher.
— Alors comme ça vous travaillez ordinairement à New York ? demanda Brass qui était dans le bureau de la sécurité avec Simon Ovronnaz.
— Ouais mais Largo est un patron plutôt cool. Il est sortit avec Raf pendant un moment. Je sais pas pourquoi ça a pas marché.
— Raf ?
— La sœur de Val. Elle est à New York actuellement.
— Et quel genre de problème y avait-il qui nécessite vos compétences ?
— Oh rien de grave. C'est la partie casino qui était un peu vieillotte. Avec un collègue, on a tout remis en état.
— Et il est où ce collègue ?
— Georgi ? Il est retourné à New York.
— J'aurais besoin de lui parler.
— On peut faire une vidéoconférence, proposa Simon en haussant les épaules.
— Face à face, répondit Brass qui préférait le contact physique avec ses suspects.
— Ecoutez, je sais pas ce que vous cherchez mais Georgi est clean. Il bosse avec moi depuis quelques années et…
— Et s'il a conçu ce système avec vous, il en connaît les failles.
— Je vois. Vous êtes un flic de la vieille école, fit Simon en lui tendant deux cassettes.
— On peut dire ça comme ça, confirma Brass.
— Ok alors tant que vous y êtes, et parce que je suis certain que vous allez faire quelques recherches sur moi, je préfère prendre les devants et vous dire que j'ai un casier. J'ai fait des trucs pas très… honnêtes quand j'étais plus jeune. Et ma sœur est recherchée par Interpol.
— Sacré famille.
— Vous avez mieux ?
— Où puis-je vous contacter en cas de besoin, éluda Brass qui préférait ne pas penser à son divorce et à sa fille Ellie.
— Voici ma carte.
— Alors, où en êtes-vous ? Demanda Brass en rejoignant l'équipe en plein débriefing, la journée ayant permis l'analyse des indices trouvés au Caesar.
— J'ai analysé les fibres qu'on a retrouvées sur le corps, commença Catherine qui s'était jointe à l'équipe après avoir clos l'affaire dont elle s'était occupée avec Nick. Elles correspondent bien à la moquette de l'appartement de Carver.
— Et les fibres rouges ? S'enquit Grissom.
— Je ne sais pas encore de quoi il s'agit, intervint Sarah en sentant son estomac gronder, il était presque 20h.
— En gros, vous n'avez pas avancé d'un poil, constata le policier légèrement déçu. Vous pensez toujours que les deux sœurs sont innocentes ? Rajouta-t-il en recevant un regard noir de la part de Warrick.
— Oui. Elles ont toutes les deux un alibis tangibles. Quant au sang retrouvé dans la chambre, il ne correspond pas avec celui de la victime. Nous ignorons toujours à qui il appartient, déclara Gil.
— Qui pourrait vouloir assassiner le chef réceptionniste d'un grand hôtel ? Ça n'à aucun sens, fit le policier.
— Cela en a sûrement un pour l'assassin, fit Nick. On est en train de vérifier sa vie privée mais on dirait qu'il était entièrement dévoué à son travail.
— Vous dites cela parce qu'il logeait sur place ? Demanda Grissom. C'est courant dans ce milieu et pratique en cas de besoin. Il avait quand même un poste à responsabilité et...
La sonnerie d'un portable retentit. Chacun regarda son téléphone. L'appel était pour Warrick qui écoutait distraitement, n'étant pas officiellement sur l'enquête à cause de ses rapports avec les propriétaires du Caesar. Ce qu'il trouvait injuste, c'était que Nick puisse y participer mais il était vrai qu'il n'était pas avec Rafaela le soir du meurtre, contrairement à lui.
— Brown, dit-il en décrochant.
— Merci, mon dieu, murmura une voix féminine à son oreille. Warrick, il faut que tu m'aides !
— Valérie ?
— Oui… je suis… qu'est-ce que… (bruit de choc)
— Calme-toi et dis-moi ce qu'il se passe, demanda-t-il alors que le silence s'était fait dans la salle.
— Je suis partie en voiture de l'hôtel… ça fait une dizaine de minutes… non ! (bruit de choc)
— Val !
— Il s'amuse à me rentrer dedans !
— Qui ?
— Je… je crois qu'il veut me tuer...
— Où es-tu ? L'interrogea Warrick tout en demandant à Nick de faire transférer l'appel sur un poste fixe avec haut-parleur.
— Je ne sais pas… je ne connais pas encore bien la ville.
— Mademoiselle Beaumont, Gil Grissom, est-ce que vous pouvez nous décrire la voiture qui vous poursuit ?
— Un 4x4 noir… les vitres sont teintées…
— Vous voyez la plaque d'immatriculation ?
— Je… non… (bruit de choc)… il n'en a pas…
— L'inspecteur Brass est avec nous, il va envoyer une patrouille immédiatement pour vous aider mais nous avons besoin de vous localiser.
— Je croyais que vous pouviez repérer l'appel… Warrick, le cinéma !
— Quel cinéma ?
— Celui où nous sommes allés…
— Voir la trilogie de Retour vers le futur ?
— Oui ! Qu'est-ce… je crois qu'il cherche à me doubler… la vitre passager s'ouvre… oh mon dieu ! Il a une arme !
Trois coups de feu retentirent dans la pièce suivit d'un bruit net d'accident et du cri de la jeune femme avant qu'un silence pesant ne s'installe. Warrick récupéra son téléphone et sortit précipitamment, suivit par Grissom qui le rattrapa au parking.
— Je viens avec vous. Sarah et Catherine vont nous rejoindre.
— Je n'ai pas de temps à perdre.
— Je ne crois pas que vous soyez en état de conduire.
— Je viens d'avoir une patrouille qui est à un pâté de maison de l'accident, annonça Brass qui les avait rejoint.
Les trois hommes s'installèrent en voiture, Grissom au volant tandis que Warrick rongeait son frein sur le siège passager. La radio, branchée sur la fréquence de la police, leur permit de suivre l'arrivée de la patrouille sur les lieux.
— Zébra 3 à central. Nous sommes en vue, la voiture s'est encastrée dans un abri bus. Un 4x4 vient de s'arrêter à côté… un homme en descend, continua le policier que Brass imaginait avancer au fur et à mesure. Merde, il est armé ! Michael, attention ! avertit-il son coéquipier.
Le silence était assourdissant tandis qu'ils attendaient la suite des événements. Warrick avait envie d'appuyer sur l'accélérateur tout en sachant que Grissom allait le plus vite possible.
— Le suspect vient de s'enfuir. Homme de race blanche, 35/40 ans, brun, vêtu d'un pantalon marron et d'un blouson beige. Le 4x4 n'est pas immatriculé mais gravement endommagé à l'avant. Il est parti en direction du sud est. Lincoln road.
— Zébra 3, ici Zébra 6, nous allons essayer de l'intercepter.
— Ok, Zébra 6. Mon collègue vient de me faire signe que la passagère est toujours vivante. L'ambulance ne doit pas être loin, je l'entends.
— A toutes les voitures de patrouille, intervint Brass, nous recherchons un 4x4 de couleur noir, accidenté. Le suspect est armé et dangereux.
Warrick l'entendait mais ne l'écoutait plus. Tout ce à quoi il se raccrochait, c'était qu'elle était en vie. Mais dans quel état ? Ils n'étaient plus très loin des lieux de l'accident. Qui pouvait attenter à sa vie et pourquoi ? Cela avait-il un rapport avec le meurtre de Carver ? Tant de questions et aucune réponse si ce n'était l'inquiétude qui le rongeait. Elle avait prit une place importante dans sa vie, beaucoup plus qu'il ne l'avait cru avant cet incident. Il n'eut pas le temps de se plonger dans ses pensées, ils arrivaient sur les lieux de l'accident. Warrick n'attendit même pas que Grissom ait arrêté la voiture pour descendre. Il se précipita vers les deux ambulanciers.
— Brown, je suis de la maison, dit-il montrant sa plaque. Comment va-t-elle ?
— Vous la connaissez ?
— Oui.
— Tension basse mais stable. Elle a une commotion cérébrale. Pour le reste, il faut attendre.
— Grissom, mon collègue va venir avec vous, déclara Gil qui les avait rejoint.
— Pas de problème, répondit l'un des infirmiers en faisant glisser la civière à l'arrière de l'ambulance.
— Merci, fit Warrick.
— On reste en contact, dit-il avant de se tourner vers Catherine et Sarah qui venait d'arriver.
— Je m'occupe de relever les empreintes du 4x4, annonça cette dernière.
— Allons voir la voiture de notre victime.
Cela faisait près d'une heure que Warrick patientait en salle d'attente. Il n'avait aucune nouvelle de Valérie et avait renoncé à faire les cent pas devant la fenêtre donnant sur un petit parc. Le café qu'il avait pris, plus pour tromper l'ennui qu'autre chose, était dorénavant froid et reposait sur la table basse garnie de vieux magazines auxquels il n'avait pas touché. Nick le trouva assis, le visage caché derrière les mains.
— Hey, ça va ?
— Ouais, marmonna-t-il en se redressant.
— Du nouveau ? Demanda Nick en s'asseyant près de lui.
— Non, toujours rien. Grissom t'envoie ?
— Il ne pouvait pas venir tout de suite.
— Ils ont quelque chose ?
— Les empreintes du 4x4, des échantillons de peinture,… La voiture n'a toujours pas été retrouvée.
— Comment ce type a-t-il pu disparaître ? Il y avait au moins deux patrouilles quand on est arrivé…
— On fait notre maximum, vieux.
— Je sais mais… bon sang, comment tu réagirais si c'était Rafaela qui était là-dedans ?
— Pareil que toi, je suppose. Je l'ai appelée avant de venir. Elle va prendre le premier vol en partance.
Les deux hommes furent interrompus par l'arrivée du médecin. Cette dernière sourit en reconnaissant Nick dont elle s'était occupée quelques mois plutôt. Il était tombé du 2e étage, poussé par un technicien du câble qui espionnait ses clients et qui s'était identifié au policier.
— Vous êtes là pour Mademoiselle Beaumont ?
— C'est exact, répondit Warrick en se levant.
— Bonsoir docteur Markovic.
— Bonsoir Nick, répondit Jane en rosissant au souvenir des bons moments qu'elle avait passé avec lui, oubliant momentanément ses bonnes résolutions de ne pas sortir avec ses patients. Cela n'avait pas duré longtemps mais sa liaison avec le policier avait été l'une des plus torrides qu'elle eut connu. Ses jours ne sont pas en danger. Elle a de nombreuses contusions et un traumatisme crânien. Je vais la garder en observation pendant au moins 48h.
— Rien de plus grave ? Demanda Warrick qui n'arrivait pas à se sentir apaisé par le diagnostique.
— Non. Elle a eu beaucoup de chance. La ceinture de sécurité et l'air bag lui ont sauvé la vie.
— Docteur, intervint une infirmière, voici les résultats de l'échographie de mademoiselle Beaumont.
— Merci, Maggie. Voyons voir…
— Une échographie ? S'étonna Nick.
— Oui, je craignais une hémorragie interne mais… eh bien, il semblerait qu'elle ait beaucoup plus de chance que je ne le croyais.
— Comment ça ? L'interrogea Warrick qui s'attendait au pire.
— Dans ce genre d'accident, il est courant de faire une fausse couche mais le fœtus a tenu le coup.
— Un fœtus, répéta-t-il légèrement hébété. Vous voulez dire que…
— Qu'elle est enceinte. De 3 à 4 semaines si j'en juge par ces clichés, confirma le médecin. Elle a brièvement repris connaissance pendant que nous la soignions mais elle n'y a pas fait allusion. Je suppose qu'elle n'est pas encore au courant.
Warrick se laissa tomber sur une chaise tandis que Nick demandait quand ils pourraient voir la patiente. Jane Markovic lui assura qu'une infirmière viendrait les chercher dès qu'elle serait installée dans une chambre. Ils discutèrent encore quelques instants avant qu'elle ne soit bipée.
— Ça va, vieux ? Demanda Nick en prenant place à coté de son collègue.
— Je crois.
— Tu sais, le fait qu'elle soit enceinte ne veut pas dire que…
— Nick…
— Tu crois vraiment que…
— Oui.
— Peut-être qu'elle voit quelqu'un d'autre, tenta Nick sans vraiment y croire. Après tout ça fait à peine un mois que tu la connais et le médecin a dit…
— Cela fait environ trois semaines que nous avons…
— Quoi ? Tu veux dire que le soir où on les a rencontrées, vous n'avez pas…
— Non, je ne suis pas comme toi. Je ne me jette pas sur la première fille venue.
— Hey, je sais que tu es sous le choc mais…
— Tu vas remettre en question le fait que tu es un dragueur patenté ? Tu es même sorti avec ton médecin !
Nick n'eut pas le temps de répliquer. Une infirmière vint les interrompre pour les informer que Valérie avait été installée dans une chambre. Warrick la suivit alors que Grissom arrivait. Il regarda l'un de ses meilleurs enquêteurs partir, tête basse, épaules voûtées.
— Les nouvelles sont mauvaises ? demanda-t-il à Nick qui venait de le rejoindre.
— Non, elle va bien. Traumatisme crânien et quelques contusions.
— Alors pourquoi a-t-il l'air aussi troublé ?
— Il vient d'apprendre qu'elle est enceinte.
— Enceinte ? Répéta Grissom songeur.
— Oui, vous savez. La procréation. Quand un spermatozoïde rencontre un ovule et que…
— Nick, je ne sors peut-être pas beaucoup en dehors de mon travail mais tout de même ! S'indigna Gil. Vous saviez que l'accouplement des grenouilles de Malaga n'est possible qu'une fois par an.
— Y'a intérêt à pas louper le bon jour.
— Oui. Combien y a-il de chance pour qu'il soit le père de l'enfant ?
— Je dirais 90.
— Bien, il y a donc 10 de probabilité pour que cela ne soit pas le cas, répondit Grissom avec sa logique coutumière.
— Je vais aller voir où en sont Sarah et Catherine.
— Bien, je reste là un moment.
— On lui a donné un sédatif, elle devrait dormir jusqu'à demain, dit l'infirmière avant de s'éclipser.
— Merci, répondit Warrick.
Il pénétra dans la chambre, si semblable aux chambres d'hôpitaux du monde entier. Elle était allongée, les yeux clos. Sa respiration était paisible. Sans les quelques ecchymoses sur son visage et ses bras, on aurait pu croire qu'il ne s'était rien passé.
— Warrick ? Murmura Valérie d'une voix à peine audible.
— Je suis là, répondit-il en approchant. Je croyais que tu dormais.
— Vous l'avez…
— Valérie, tu dois te reposer.
— Ça veut dire non ?
— Pas pour le moment, non.
— J'ai mal à la tête.
— Tu as été blessée. Le médecin veut te garder 48h en observation.
— J'ai une réunion demain. Et puis, avec la mort de Carver… Tu crois que c'est lui ? Qu'il a tué Andrew et qu'il a décidé de continuer par moi ?
— C'est une possibilité.
— Et quelles sont les autres ? Demanda Valérie en baillant.
— Dormir, ça te fera du bien.
— Je vais le faire mais…, s'interrompit-elle pour bailler de nouveau, uniquement parce que tu le demandes gentiment.
— Si seulement tu pouvais m'écouter plus souvent, répondit-il en souriant.
— Warrick…
— Oui ?
— Tu seras là… quand je me réveillerais ?
— Je n'ai pas l'intention de quitter cette chambre, la rassura-t-il en lui prenant la main.
— Merci.
— Repose-toi maintenant, rajouta-t-il en déposant un chaste baiser sur les lèvres de la jeune femme.
— Je t'aime, murmura-t-elle si bas qu'il ne fut pas certain d'avoir bien entendu.
Ils ne s'étaient pas encore dits ces mots-là. Ils n'en étaient pas arrivés à ce stade, pensait-il avant aujourd'hui. Il réalisa qu'il avait tort. Elle faisait partie intégrante de sa vie et il ne savait toujours pas comment elle avait réussi ce miracle après toutes ses déceptions amoureuses précédentes. Pourtant il pensait souvent à elle, se demandait ce qu'elle faisait quand elle n'était pas avec lui et retournait pour quelques jours à New York. Il lui parlait au moins une fois par jour au téléphone et la voyait dès qu'il le pouvait. Grissom frappa doucement contre la baie vitrée et lui fit signe de venir le rejoindre.
— Catherine a du nouveau concernant la voiture, je retourne au bureau.
— Vous l'avez coincé ?
— Ne mettez pas la charrue avant les bœufs.
— Ok, je…
— Vous restez ici. Brass va faire venir un officier pour garder sa chambre, au cas où le tueur ait envie de finir le travail mais, en attendant, je serais plus rassuré si vous étiez là pour veiller sur elle.
— Vous avez réfléchi longtemps avant de sortir ça ?
— L'improvisation a du bon parfois, répondit Grissom avec un sourire énigmatique. Et puis, Brass va vraiment envoyer quelqu'un.
— Ok… merci.
— A plus tard.
Warrick s'était finalement assoupi sur le fauteuil. Il s'éveilla en sursaut en entendant quelqu'un entrer dans la pièce. Il se réveilla totalement en découvrant Rafaela qui lui faisait signe de la suivre à l'extérieur de la chambre. Il passa une main sur son visage pour enlever les dernières brumes de sommeil avant de regarder Valérie, toujours endormie. Sa sœur voulait sans doute lui parler dans le couloir afin d'éviter de la réveiller.
— Espèce de salaud, rugit Rafaela en le giflant violemment.
— Mais qu'est-ce qu'il te prend ? Demanda Warrick en frottant sa joue endolorie.
— C'est de ta faute !
— Ma faute ?
— C'est à cause de toi, si elle est à l'hôpital, continua Raf folle de colère.
— Tu penses vraiment que c'est que je voulais ?
— Tu aurais du la protéger ! Elle ne serait pas là si elle ne sortait pas avec toi.
— Tu ne penses pas ce que tu dis, répondit Warrick qui comprenait sa douleur.
— Si je le pense, répliqua Raf sèchement. Avec tous les fous furieux que tu traques, ça devait arriver !
— Qui te dis que cela n'a pas un rapport avec la mort de Carver ?
— Ne rejette pas ta faute sur elle !
— Ecoute, Rafaela, je sais que tu es en colère, que tu as eu peur de la perdre mais ne mélange pas tout. Si j'avais pu lui éviter cet accident, je l'aurais fais et si sortir avec un policier est un problème, je ne comprends pas ce que tu fais avec Nick.
— Nick et moi, c'est terminé mais ne détourne pas la conversation !
— Je l'ignorais.
— Ce n'est pas grave, ça ne devait pas se faire, c'est tout, dit-elle fataliste.
— Quoiqu'il en soit, elle n'a rien de grave. Il me semble que c'est le plus important, non ?
— Tu en es sûr ? Demanda Raf d'une voix hésitante, les larmes aux yeux.
— Quelques contusions et un traumatisme crânien et..., commença-t-il avant de se reprendre, le médecin compte la garder deux jours.
— Et ? reprit la jeune femme en sentant la colère l'envahir à nouveau. Qu'est-ce que tu me caches ?
— Rien, elle va bien, je t'assure. Elle ne devrait pas tarder à se réveiller.
— Ne me prend pour une imbécile, Warrick Brown ! Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? insista-t-elle.
— Elle devrait être la première savoir, répondit-il en soutenant le regard assassin que lui lançait la jeune femme.
— J'espère que ce n'est pas quelque chose de grave sinon Dieu ait pitié de toi, déclara Raf d'un ton sec avant de le laisser pour aller voir sa sœur.
Grave ? Il ne le savait pas. Il n'avait jamais envisagé d'avenir avec Valérie. Il ne se représentait jamais dans le futur, c'était une chose qu'il avait apprit adolescent. Voir ses rêves s'écrouler était beaucoup trop douloureux. Il jeta un dernier regard dans la chambre. Raf était assise à la place qu'il occupait auparavant. Le policier en faction retint un sourire quand il passa devant lui, il avait beaucoup apprécié la gifle que Warrick avait reçue.
Grissom fit un crochet par son bureau avant de se rendre dans le garage où Nick et Catherine étaient en train d'inspecter le 4x4 qui avait été retrouvé aux abords de Lincoln Road, à seulement quelques pâtés de maison des lieux de l'accident. Il regarda d'un air désolé la pile de papiers qui s'étalaient sur son bureau. Il n'était pas à jour et cela se voyait mais il se contenta de déposer ses messages les moins importants sur son bureau avant de passer voir Greg. Depuis le temps, Grissom aurait du s'y faire mais il n'y arrivait pas. Le laborantin était en train de crier en même temps que la voix quasi-inhumaine qui sortait de son poste. Il se balançait en rythme tout en remplissant une éprouvette. Gil éteignit la radio et le rejoignit.
— Je me doutais que les 9-4 vous ferait venir.
— Les 9-4 ?
— Ouais, un nouveau groupe de hard rock.
— Ah c'était un chanteur ça ?
— Bah, c'est vrai que de votre temps… bon, reprit Greg avant d'en dire trop, vous allez encore dire que je me surestime mais… j'ai trouvé ce qu'étaient vos fibres rouges.
— Je vous écoute.
— Notre petite fibre rouge est composée à 80 de soie et à 20 de coton.
— Cela ne nous aide pas vraiment, fit Grissom songeur.
— C'est un peu mieux quand on sait qu'elle a été teinte par le principe de « teinture à froid » et que la couleur a été fixée à l'aide de cristaux de soude.
— Vous avez identifié la teinture ?
— Bien sûr, je viens d'avoir les résultats, répondit Greg en lui tendant une feuille.
— Procion MX-BA couleur 032.
— C'est du carmin, j'ai vérifié.
— Je ne me rappelle pas avoir vu un vêtement de cette couleur chez la victime.
— Peut-être que le tueur l'a emmené avec lui.
— Possible, murmura Grissom, perdu dans ses pensées, en quittant la pièce.
— Merci, Greg, ce n'est pourtant pas difficile, maugréa le laborantin avant de se remettre au travail.
— Tu as quelque chose ? Demanda Catherine qui venait de finir d'examiner l'arrière du 4x4.
— Une empreinte partielle sur le volant, répondit Nick en la récupérant.
— Il a essuyé ses traces ?
— On dirait. Et vous ?
— Rien. L'arrière est propre. J'ai vérifié le coffre aussi.
— La roue de secours ? Demanda Grissom qui venait de les rejoindre.
— Elle n'a pas servi depuis un moment.
— Par contre… on dirait que, marmonna Nick en prenant sa pince à épiler. Bingo !
— Laisse-moi deviner, fit Catherine, des fibres rouges.
— Raté. Un cheveu. Brun.
— L'officier de police a précisé que l'homme qui conduisait était brun, non ?
— Oui, confirma Gil. Cela va peut-être nous mener à quelque chose.
— Il faut l'espérer, fit-elle en enlevant ses gants. Vous avez appris autre chose ?
— Oui, les fibres rouges qui ont été retrouvé chez Carver sont un mélange de soie et de coton.
— Le doc n'a pas dit qu'il en a trouvé autour de la blessure de la victime ? Demanda Nick.
— Si, vous pensez à quelque chose ?
— Ça pourrait provenir de l'arme du crime, répondit le jeune scientifique.
— Qui serait… ?
— Ah ça, je ne sais pas mais je vais refaire un tour dans l'appartement de Carver.
— Emmenez Sarah avec vous.
— Je m'occupe du cheveu, fit Catherine en réponse à la question muette de Nick.
— Bien, je retourne à l'hôpital. J'aimerai entendre la déposition de mademoiselle Beaumont.
— Et Warrick ?
— Warrick ? répéta Grissom qui ne comprenait pas où elle voulait en venir.
— Je sais bien qu'il est proche de cette femme mais c'est un bon enquêteur et…
— C'est impossible, Catherine, vous le savez aussi bien que moi.
— Vous allez le laisser en congé longtemps ?
— Le temps qu'il faudra, répondit Gil avant de quitter le garage.
La rue était tranquille quand Désirée Watkins se gara face à un petit pavillon blanc. Elle était furieuse et n'allait pas se gêner pour le dire à Malcom. Elle sortit la clé qu'il lui avait donné quelques semaines plus tôt de son sac et pria pour ne pas le trouver au lit avec une autre.
— Malcom ? Fit-elle en pénétrant dans la maison.
Seul le silence lui répondit. La maison étant plongée dans la pénombre, elle alluma la lumière et sursauta en voyant le chat bondir vers elle.
— Hey Mystic, comment tu vas, dit-elle en caressant la fourrure soyeuse du félin. Qu'est-ce que…
Désirée regarda sa main et sentit un frisson glacé la parcourir. La fourrure du chat était recouverte de sang. Son cœur battit la chamade tandis qu'elle avançait pièce après pièce.
— Chéri ?
Elle ouvrit la porte de la chambre de laquelle provenait une faible lumière. Il était peut-être sous la douche et ne l'avait pas entendue. Elle se raccrocha à ce maigre espoir jusqu'à ce qu'une vision d'horreur vienne la frapper. Elle poussa un cri strident avant de sortir de la maison en courant.
A suivre…
