Chap 89 : Clash démoniaque

Naruto, qui avait à présent laissé sa place à Kyubi, s'arrêta à quelques mètres de Simon et lui sauta dessus avec une agilité féline. Simon se retrouva fort dépourvu d'affronter un style de Tai-Jutsu qu'il ne connaissait pas mais réussit à parer les coups et à frapper directement Kyubi au ventre... Aucun effet. Kyubi était totalement dans le combat et ne ressentait aucune douleur aussi, profitant d'un uppercut que Naruto se prit, Kyubi saisit Simon par le bras et le projeta de toutes ses forces dans le mur.
Un crac se fit entendre : le bruit du crâne de Simon qui se brisa sous le choc. Le corps de Simon resta à sa place, gisant, immobile. Kyubi commençait à sourire quand une vague de chakra commença à émaner du garçon.
« Shinki- Heureusement que j'ai protégé ton cerveau avec mon énergie, grand.
Simon- B... Bien joué.
Shinki- D'ici dix secondes, ce sera suturé. Repose toi : après, c'est à mon tour, tu ne peux rien contre un démon. »

Au bout de ces dix secondes, Simon se redressa brusquement et fonça sur Kyubi.
« Shinki- KYUBI ! »

Kyubi s'attendait à amortir le choc mais le dragon ayant pris les commandes, l'attaque amplifiée par chakra éjecta Naruto dans les airs. Shinki renchérit avec un coup de pied montant, rattrapa Kyubi et alla le claquer contre le plafond. Se collant à celui-ci, il éjecta le renard qui alla claquer violemment contre le sol. On vit alors tomber Shinki droit sur Kyubi avec un Rasengan gigantesque entre les mains.

Quelques heures plus tard, dans l'infirmerie, Simon se réveilla, allongé sur un lit, avec l'incapacité de bouger à cause de ses muscles endoloris. Il allait fermer les yeux quand il vit le Raikage entrer et s'asseoir sur son lit.
« Raikage- Tu peux parler ?
Simon- Je crois que oui.
Raikage- Et bien, vraiment impressionnante cette démonstration de force.
Simon- Je l'avais dit qu'on étaient impressionnants.
Raikage- TU es impressionnant. Ce que tu as fait, aucun Genins que ce soit maintenant ou dans toute l'histoire des ninjas ne peut le faire. Ce que tu as en toi n'est pas la seule raison, regarde ton ami ou même le garçon que tu as failli tuer.
Simon- Euh... peut-être...
Raikage- D'ailleurs, pourquoi portes-tu un Henge ?
Simon, surpris- Hein ? » regardant ses mains « J'ai perdu mon apparence en dormant...
Raikage- Bah, laissons ça de côté. Repose-toi bien, tu en auras besoin pour demain.
Simon- Qu'est-ce que je fais ici ?
Raikage- Je me devais d'intervenir : de un, tu allais tuer ce jeune garçon, et de deux, je ne pense pas que tu veuilles que tout le monde voit ta véritable apparence, que tu as perdu en plein vol, soit dit en passant.
Simon- Ah ben merci.
Raikage- Ne me remercie pas : avec la pistache que j'ai dû te mettre pour t'assommer, j'aurai tué un taureau. Tu risques d'avoir très mal au crâne... Allez, à bientôt. »

Simon s'apprêtait à passer sa nuit dans l'infirmerie quand, vers 23h, l'ouverture de la porte le réveilla. La personne, se tenait dans la pénombre et ne semblait vouloir en sortir.
« Simon- T'as deux secondes pour te présenter ou je lâche les fauves.
Personne-...
Simon- Tant pis. (à lui même) Mouais, si je l'appelle, il va encore râler. On va vérifier avant. »

En Ryume, ses yeux captèrent beaucoup plus de lumière pour dévoiler l'intrus, une jeune Kunoichi adepte des armes ninjas.
« Simon- Qu'est-ce que tu me veux ?
Ten-Ten- Je voudrais te parler, savoir qui tu es, tout ça...
Simon, brusquement- Et ta sœur ? Retourne te coucher ! Trouve pas d'excuse pour me plomber le cul aux kunaïs.
Ten-Ten- Non, pas du tout, je voulais juste savoir un truc...
Simon- Alors sors de là et pose la moi ta question, j'aimerai dormir.
Ten-Ten, s'avançant- Euh, en fait, j'ai entendu ton amie crier ''Simon'' tout à l'heure et j'aurai aimé savoir pourquoi.
Simon- Parce que c'est mon surnom.
Ten-Ten- Ah ? Et ça vient de où ?
Simon- J't'en poses des questions, moi ?
Ten-Ten- Tu me rappelles tant un garçon que j'ai connu...
Simon- Ben s'il s'est cassé, je comprends pourquoi : vous deviez pas arrêter de le saouler, non ? Ca doit être dur d'être détesté par tout un groupe.
Ten-Ten, brusquement- NON, pas moi ! Moi, je l'aimais, et toutes les filles aussi et même les garçons, ils ne voulaient pas l'admettre c'est tout.
Simon- Alors pourquoi il est parti ?
Ten-Ten- Il... Je ne sais pas. Il est devenu comme fou et nous a tous frappé, même moi. Qu'est-ce que je pouvais faire ? J'ai eu peur de lui et quand il l'a remarqué, il est parti.
Simon- ...
Ten-Ten, s'asseyant sur le lit- Et toi ? T'as beau avoir battu facilement les meilleurs d'entre nous, tu as l'air très gentil.
Simon- Y a qu'une fille pour sortir une débilité pareille.
Ten-Ten- Pourtant...
Simon- Tu comptes dormir ici ? Si tu pouvais me laisser finir ma nuit, ça m'aiderait à tous vous détruire demain.
Ten-Ten- Mais avant...
Simon- Avant qu... »

Ten-Ten venait de lui sauter dans les bras pour coller ses lèvres aux siennes. Ne pouvant se débattre tout simplement parce que le moindre mouvement lui arrachait le cerveau, il laissa passer l'instant, tandis que Ten-Ten semblait y mettre le plus d'énergie possible. Elle interrompit le baiser et le regarda longuement.
« Simon- T'es contente de toi ?
Ten-Ten- Je le connaissais par cœur : son goût, son odeur, son corps complet.
Simon- C'est bien, mais maintenant, je veux dormir.
Ten-Ten- Maintenant, montre-moi que tu n'es pas un lâche et retire ce Henge. Je ne partirai pas de toute façon.
Simon- ... »

Le retirer ou pas ? S'il le faisait, son identité serait dévoilée et tout ces efforts pour ne pas se faire reconnaître auraient été vains. Mais apparemment, c'était peine perdu : Jushi avait crié son nom, Ten-Ten l'avait reconnu au goût, Naruto avait senti son démon, Sakura l'avait identifié aux sentiments. Etait-il si transparent que ça ?
Il pourrait très bien continuer de nier et même si Ten-Ten ne le croyait pas, elle ne pourrait toujours pas affirmer que c'est lui.
Elle était là, collée à lui, blottie, les yeux fermés, n'attendant même pas la réponse car pour elle, c'était sûr.

« Ten-Ten- Que tout le monde me déteste, je m'en fiche... Moi, je sais qui tu es vraiment. »

Simon, dans un soupir, relâcha le chakra qui l'entourait pour reprendre son apparence.
« Ten-Ten- Je le savais.
Simon- Et maintenant ?
Ten-Ten- Maintenant quoi ?
Simon- Tu vas me laisser dormir ?
Ten-Ten- ... » puis elle se mit à sourire « Mais oui. »

Elle retira les draps et se colla tout contre le garçon, semblant ne pas vouloir perdre la moindre étincelle de chaleur qu'il dégageait.
« Ten-Ten- De toute façon, moi aussi j'ai sommeil. »

Le silence s'installa. Ce genre de silence lourd de question. Elle est là, devant lui et lui-même commence à vouloir l'enlacer. Cette sensation... Cela faisait bien longtemps qu'il ne l'avait pas ressenti. Mais s'il recommençait, alors le même schéma se reproduirait et il finirait seul à nouveau. Lors du concert, la voir ne lui avait rien fait : pourquoi maintenant ? S'il lâchait, il se referait avoir.
Quand on remarque que l'on est désiré ni dans un monde, ni dans l'autre, on apprend à vivre pour soi, égoïstement. Ce que l'on veut, on le prend et plus ce que l'on souhaite est grand, plus fort on doit être. Mais ce discours nihiliste s'arrêta quand il remarqua que ses bras enlaçaient à présent la jeune fille qui dormait avec un grand sourire.
Non, il ne pouvait pas : il était fondamentalement bon et c'est précisément là qu'était sa faiblesse. Le lendemain, il allait couper le cordon, définitivement, mais pour l'instant, une source de chaleur intarissable résidait dans ses bras et quand il se surprit à la serrer fortement contre lui, il remarqua qu'il ne laisserait personne la laisser s'éteindre.
La nuit s'écoula, calmement, rapidement, comme toutes les nuits. Au matin, le garçon se leva doucement et s'avança vers la sortie, se ravisa et revint vers sa belle. Il la regarda longuement et déposa sa main sur le front de la jeune fille... après avoir composé un enchaînement de signes de mains.
« Simon- Vaut mieux pas que tu participes : ça va être un massacre. Ca me fait mal de le dire, mais on dirait que j'ai trouvé ma seule faiblesse... »

Une heure plus tard, les jeunes sélectionnés de la deuxième épreuve se réunirent dans le grand hall. Parmi ceux-ci, Sasuke, apparemment rétabli, Neji, la tête enrubannée mais pas Ten-Ten qui manquait à l'appel.
« Raikage- Bien, comme vous vous en doutez, vous êtes trop, il va donc falloir vous départager.
Naruto- On va tous se battre ?
Raikage- Non, c'est une méthode de barbare, ça ! On a beaucoup mieux... Suivez-moi »

Ainsi, les Genins suivirent le Raikage jusque l'extérieur, puis commencèrent à escalader la montagne durant deux longues heures. Atteignant une plateforme, le Kage s'arrêta et leur fit face.
« Raikage- Epreuve on ne peut plus simple : vous allez descendre cette montagne et les dix premiers seront sélectionnés pour la finale. On est ok ? Je vous appelle Pura. »