Chap 93 : Le Vieux vendeur de ramens
Cela faisait quelques heures déjà que Simon et Francis descendaient la montagne, les pieds adhérant à la paroi.
« Francis- Je ne tiens pas à ce qu'on se fasse repérer.
Simon- Et on va où, en fait ?
Francis- Je t'ai parlé d'une organisation, tu te souviens ?
Simon- L'Akatsuki ?
Francis- Tiens, tu connais ?
Simon- Vous en faites partie ?
Francis- Oui et je souhaiterai t'y faire rentrer.
Simon- Quoi ? Pourquoi moi ?
Francis- Tu sais pourquoi je t'ai battu facilement la dernière fois ? Tout simplement parce que j'ai plus d'expérience que toi et que je suis toujours à surveiller mon périmètre. Mais ça va changer…
Simon- Hein ?
Francis- Je vais te former, te façonner, pour que tu puisses devenir le ninja le plus puissant de cette planète.
Simon- Quoi ? Pourquoi moi ? Et vous dans l'histoire ?
Francis- Pourquoi toi ? Mais tu es sûrement la personne qui a le plus de puissance sur toute cette planète. ''Sans maîtrise, la puissance n'est rien'' et j'ai bien l'impression que tu doses ton chakra à la perfection. Et enfin ta force : peu après t'avoir trouvé quand tu as appelé cette hydre incandescente, je t'ai vu t'entraîner à porter des arbres et casser des rochers à mains nues.
Simon- Evidemment, c'est pas très écologique.
Francis- Avec ça en poche, tu vas devenir très vite très puissant, encore plus que tu ne l'es maintenant. »

L'adolescent venait de trouver une étincelle dans les yeux ténébreux du sexagénaire, comme s'il y avait bien longtemps que celui-ci n'avait pas connu une minute de bonheur.
« Simon- J'ai l'impression que vous comptez en faire beaucoup pour moi ; plus que si cela n'allait que vous servir.
Francis- …
Simon- Vous me cachez un truc, ça se voit comme le nez au milieu de la figure.
Francis- Attendons d'être dans la forêt. »

Quelques dizaines de minutes après, ils pénétrèrent dans la forêt touffue qui entourait la montagne portant le village.
« Simon- Alors ? »

Francis s'arrêta et retira sa veste de kimono, dévoilant un corps recouvert d'arabesques incantatoires. La moindre parcelle de peau se voyait ainsi utilisée mais pour une raison que Simon n'appréhendait pas.
« Simon- C'est… euh… joli.
Francis- Je n'ai pas de chakra.
Simon- Quoi ?
Francis- Je suis né sans contrôle du chakra mais par la force des choses, je l'ai fait réveiller en lisant le rouleau interdit du premier Hokage ; ce que tu vois sur ma peau, ce ne sont que des sortes d'accélérateurs qui me permettent d'accroître ma quantité d'énergie. Mais ça a un prix : de telles inscriptions sont du domaine du maléfique aussi ma vie et mon corps dépérissent à chaque utilisation de technique trop puissante.
Simon- Ca explique pas mal de choses… Mais ça ne me dit toujours pas pourquoi vous faites tout ça pour moi.
Francis, se rhabillant- Tu le sauras bien assez tôt : quand c'est une question de puissance, on ne pose pas de question.
Simon- Bon, tant pis. »

Quelques instants plus tard, Simon reprit la discussion.
« Simon- Je crois toujours que si vous ne m'aviez pas eu par surprise, j'aurai gagné la première fois qu'on s'est vu.
Francis- C'est à dire ?
Simon- Je voudrai une revanche. »

Posant son sac, Simon se mit en garde et attendit que Francis fasse de même, ce qu'il ne fit pas.
« Francis- Tu n'avais pas besoin de me demander : un vrai ninja profite de l'effet de surprise, justement. »

Ayant bien compris l'invite, Simon fonça le poing armé vers Francis qui ne bougea pas et attendit qu'il le frappe en plein ventre, amenant Francis à reculer suite au choc. Simon voulut se retirer pour préparer un second coup mais son poing ne répondit pas, son bras entier pendant à ses côtés, ruisselant de sang.
« Simon, regardant Francis- Qu'est-ce que vous m'avez fait ?
Francis- On dirait que tu as une sale habitude : soit ton coup fait mouche et tu ne te prépares pas tout de suite à la contre-attaque, ou ta frappe est arrêtée et là, tu enchaînes.
Simon- …
Francis- Allez, c'est pas ça qui va t'arrêter. »

Souriant, Simon fit affluer l'énergie dans son bras et le rendit à nouveau opérationnel. Sachant à présent que toute attaque directe était inutile, il se mit à composer avec un grand sourire : un dragon incandescent devrait avoir raison de lui. Francis, insouciant, regardait la composition quand Simon s'arrêta net, une lame à nouveau derrière la nuque.
« Francis- Et oui : encore une fois !
Simon- C'est de la triche !
Francis- C'est fini, la maternelle ? Estime-toi heureux que j'en sois resté là !
Simon- Ce ne sont que des trucs de perdants.
Francis- Peut-être, mais apparemment, ça marche. Mon grand, j'ai passé mes dix dernières années à m'entraîner pour survivre face à des ninjas bourrés de chakra. Des parades comme celle-là, j'en ai des tonnes. Je n'ai peut-être pas ton niveau d'énergie, mais le peu que j'ai, je l'utilise à bon escient. Regarde toi : je t'ai battu avec un Bunshin ! Un seul ! Même pas besoin d'utiliser de technique maléfique.
Simon- …
Francis- C'est bien ce que je pensais : toutes tes victoires t'ont monté à la tête. Tu es trop fier pour utiliser une technique que tu m'as vu faire et qui t'as battu.
Simon- Mouais…
Francis- Alors, tu acceptes que je te rende plus fort ?
Simon, regardant ailleurs- Ouais.»

A partir de cet instant, L'homme ne cessa de donner des claques à Simon à tout bout de champ, toujours quand il ne s'y attendait pas. Restant toujours sur ses gardes, il se fatigua tout seul, jusqu'à ce qu'à la nuit tombée, il s'écroule de fatigue, une fatigue qu'il n'avait pas ressenti depuis longtemps.
« Francis- Ok, on campe là.
Simon, s'asseyant- Je suis mort : vos claques, ça m'a donné mal au crâne. »

Juste à la fin de sa phrase, Francis lui en décocha une que Simon évita sans peine.
« Simon, surpris- Hein ?
Francis- Il était temps que tu comprennes… A trop te raidir en attendant le coup, tu te fatigues pour rien. En restant calme, reposé, tu as le temps de sentir un changement infime et voir arriver le coup.
Simon, se massant le coup- Ah bon…
Francis- Premier cours d'une longue série. Jusqu'à maintenant, tu n'as affronté que des adversaires bourrins, c'était facile de voir leurs coups ; moi, j'attends, je patiente, je guette le relâchement. Sur ce, bonne nuit.
Simon- On ne met aucun piège ?
Francis- Tu les sentiras arriver, va. Si tu peux éviter un coup fantôme, tu peux sentir une présence, même en dormant. Et maintenant, arrête de me gonfler ou je te mets des claques pendant la nuit. »

Chap 94 : Le Tournoi des tueurs

L'étude des techniques ou comportements qu'il ne connaissait pas se fit le long du trajet qui le menait Dieu, et Francis, savent où. Ce ne fut que lorsqu'il arriva dans une ville fantôme, avec des immeubles tombant en ruine, qu'il apprit le but du voyage.
« Francis, marchant dans la ville- Bien, une ville témoin du passage de l'Akatsuki. On a fait place nette, si on peut dire, pour pouvoir organiser ''le tournoi des tueurs''. Toute la racaille se réunit pour pouvoir s'affronter et peut-être gagner le prix d'un million de Konons. Ca te dit de participer ?
Simon- Euh.. ben pourquoi pas. Mais pourquoi pas vous ? Vous êtes plus fort que moi !
Francis- C'est vrai, mais je veux voir tes progrès.
Simon- Bon, et ben c'est parti. »

Ils entrèrent dans un grand immeuble désaffecté et furent accueillis par deux hommes au casier judiciaire douteux.
« Homme- C'est pourquoi ?
Simon- … Un bol de ramen et une bière.
Homme- Quoi ?
Simon- A ton avis, si je suis là, devant la table où c'est marqué en grand ''Inscription'', c'est pour quoi ?
Homme- Donc tu veux t'inscrire ?
Simon- Non, je suis venu faire un tennis. Vous avez un cour de libre ?
Homme, de plus en plus énervé- Bon ok. A quel nom ?
Simon- Simon Darmes.
Francis- Tu donnes ton vrai nom ?
Simon- J'ai rien à cacher… J'ai même plutôt beaucoup à montrer.
Homme- Ouais, ben ça fera quand même mille Konons, p'tit morveux.
Simon- Mille ? Nan mais tu déconnes pas ?
Francis, donnant l'argent- Voilà. Allez, c'est parti. On va voir si ça a changé depuis ma dernière venue. »

Dans les vestiaires, ajustant son pantalon ample blanc, lui rappelant les sensations d'un judogi, le tournoi allait commencer.
« Francis- Tu as déjà tué quelqu'un ?
Simon, fuyant le regard de Francis- …
Francis- Donc non… Aujourd'hui, ce sera ton baptême du feu. Ecoute-moi bien : tous ceux qui s'inscrivent ici sont des voleurs, des psychopathes, des tueurs ou les trois à la fois donc ne les épargne pas car eux ne t'épargneront pas.
Simon- Mouais…
Voix- Et maintenant l'affrontement des membres du groupe C !
Simon, s'avançant- C'est parti. »

Entrant torse nu dans la salle, les avant-bras recouverts par des nouvelles protections, il vit le ring encore teinté de sang, sous les clameurs bestiales du public. Des hurlements primitifs qui se passaient de l'utilité des mots pour atteindre directement le cœur du combattant et le faire palpiter à pleine puissance.
« Francis, au loin, par sa technique du son- Tu la sens cette émotion ? Je rêverai d'être à ta place.
Simon, souriant- Non, maintenant, c'est mon tour ! »

Regroupés autour du ring, les membres du groupe C attendaient que leur nom soit appelé.
« Voix- Simon Darmes contre Yuhe ! »

Il avança lentement jusqu'au ring, monta les marches et se retrouva face à une montagne de muscles.
« Yuhe- Qu'est-ce que c'est que ce moucheron ?
Simon- Je tiens les scores.
Yuhe- Hein ?
Simon- T'as déjà tué quelqu'un ?
Yuhe, riant à pleine bouche- MOUWA HA HA HA HA ! ! ! Non : aujourd'hui, pas encore !
Simon, souriant- Ah oui, évidemment… »

En même temps que les adversaires s'éloignaient, le jeune ninja sentait la pression monter : oh oui, il allait tuer… Il allait voir ce que ça fait d'ôter la vie d'un homme. Plaisir, tristesse ? La réponse l'attendait à la fin du combat.
Au loin, Francis sentait ce qui se passait et voyait de plus en plus clairement le changement qui s'opérait à l'intérieur du garçon. Il s'était inquiété que Simon n'ose pas tuer, maintenant, il redoutait le massacre qu'il sentait venir.
L'arbitre ne voulant pas prendre de risque, et sûrement ne pas tâcher sa chemise, lança le combat de l'extérieur du ring.

Au ''Allez-y'' de ce dernier, Yuhe se rua, tel un ours en rut ayant aperçu un pot de miel sur le dos d'une femelle, sur Simon qui d'abord l'attendait avec un sourire mesquin, puis disparut quand il allait le toucher. Yuhe termina sa course coupé en quatre. Les morceaux de chair touchèrent le sol dans un tonnerre de rugissements du public, alors que Simon gardait sa pose, sa grande épée effleurant à peine le sol, laissant les gouttelettes de sang perler sur la surface du ring.
Du plaisir, c'était du plaisir qu'il ressentait… Oh oui, ce rush qui l'avait pris quand sa lame avait pénétré la peau du géant… Une expérience à renouveler. Maintenant, il avait trouvé sa raison de vivre…

« Arbitre- Quel splendide finish ! Mais peut-on parler de finish quand il n'y a même pas eu de commencement ? Passons tout de suite au match suivant avec…
Simon, criant à l'arbitre- Wow ! Amenez-moi tous les blaireaux du groupe sur l'aire de combat, ça sera plus rapide comme ça.
Arbitre, décontenancé- Heu… C'est pas dans le règlement, ça.
Simon- Pourquoi ? Y a un règlement ?
Arbitre- Nan mais y a quand même un semblant de règles et…
Adversaire- Laisse ! On va s'en occuper et comme ça, ce sera réglé.
Arbitre- Bon et ben allez-y alors… »

Les adversaires se présentèrent sur le tatami, un par un, présentés par l'arbitre.
« Arbitre- Ainsi voilà Ernest, l'éventreur de Laval no kuni, le Gros Tueur de Zaman no kuni, Keikei-chan, ne vous fiez pas à son nom, Orphee, le Dieu du sommeil, Flower, homme ou femme, qui saurait dire, Pyth, la sainte-nitouche, ombre 176, 176 quoi d'ailleurs ?, Fitzkais, de Copa ou de cabana, Xellos, toujours là eeeeeet Metaleus, un gars bien de chez nous ! »

Simon se retrouva entouré par un dizaine de brutes qui caressaient leurs massues et diverses lames en le regardant avec un grand sourire. Un homme s'avança, portant une lame plus grande et plus épaisse que les autres.
« Homme- Voyons ce que ton cure-dent vaut face à ma lame tueuse de dragon.
Simon, riant- Tueuse de dragon ? Tu déconnes ! Allez viens, on voir ça… »

Le combat commença par un énorme coup de l'épée dans le sol que Simon esquiva de justesse. Cinq secondes de combat et il était déjà évident que cette homme, en plus d'être fort, était très agile. Simon feintait, jouait sur la vitesse, mais l'homme voyait toujours arriver sa lame à l'avance. Il recula et posa un genou au sol, reprenant son souffle.
« Homme- J'ai vécu avec cette épée toute ma vie, c'est une partie de moi. Aussi rapide que tu sois, ta lame de comique ne pourra rien contre moi.
Simon- Bon, tant pis. »

Dans sa main, la lame fondit, fit un amalgame de fer paraissant vivre puis prit la forme d'un manche de sabre-lumière.
« Homme- C'est quoi ce truc ? T'abandonnes ? »

Un lame de lumière bleue en sortit alors que Simon semblait jouir de l'instant et du visage effaré de son adversaire.
« Simon- J'y ai repensé quand j'ai vu que ''La guerre des étoiles'' n'était pas paru ici. » regardant son sabre « Celui de Mace Windu, mon préféré.
Homme- Quoi ? »

En un éclair suivi du fameux bruit du sabre-lumière, l'homme tomba tranché en deux, son sabre dans le même état à côté de lui, sans qu'une seule goutte de sang ne soit versée.
« Francis, à lui même, pour que les lecteurs puissent comprendre- Les Jutsus du fer que je lui ai tatoué sur les mains peuvent modeler le métal à sa convenance. Coupler ça au Jutsu du sabre d'éclair issu des Raiton, écrire lui-même sur ses dagues qu'il cache en protège poignets, pour ne pas perdre de temps dans la composition… Fallait y penser.
Simon, rengainant son sabre- Allez les comiques, tous ensemble maintenant ! »

Les membres du groupe lui sautèrent dessus dans un énorme cri de désespoir… et tombèrent au sol suite à une série d'explosions, leur tête en moins, laissant Simon seul au centre, quelques tâches de sang parsemées sur son torse, un revolver dans chaque main.
« Simon, regardant ses armes- Le Jackall et le Casull .454 : j'en ai toujours rêvé. Couplé avec le kata des armes d'Equilibrium, ça démonte…
Francis- Et ça… Il a recréé une arme que je ne connais même pas, toujours en fer, et projette des tourbillons de chakra par explosion de l'énergie qu'il réunit dans l'arme. Vraiment impressionnant ! »

Faisant fondre à nouveau ses armes qui prirent l'apparence de gantelets d'acier, il descendit les marches, sous les cris du public qui l'adorait car il leur faisait amortir le prix de leur place.
Dans les vestiaires, assis sur un banc et adossé contre des casiers, Simon fixait une chaussure qui traînait là. Etonnant : il n'avait jamais tué personne et pourtant, en avait enchaîné une dizaine sans le moindre remord ni doute. Cette sensation qui l'avait pris alors que sa lame découpait le fil d'une vie, elle était si bonne, si délicieuse, comme une montée d'adrénaline soudaine qu'il l'avait répété avec un sourire malsain, cherchant une beauté dans le meurtre. Une source de bonheur intarissable : voilà ce qu'il venait de trouver.
Mais pourquoi devenait-il ainsi ? Tuer pour le plaisir ! Cela ne lui ressemble pas, ni à Shinki, surtout pas à Shinki d'ailleurs. Alors de où ? Ces méditations fut interrompues par des voix qui s'approchèrent et des pleurs qui retentirent.
« ?- Allez petite, rentre là. »

Chap 95 : Vous attendiez tous ça

Il fut interrompu dans ses rêveries alors que deux hommes amenaient une fille en larmes dans les vestiaires et qu'ils claquèrent contre un casier. Les hommes aperçurent Simon.
« Homme- Toi, casse-toi ! Je dois parler à ma copine… »

Simon ne répondit rien, se contentant de les regarder. Etrange, ces hommes allaient sûrement la violer et pourtant, il n'avait pas envie d'intervenir. Il les regardait, sans sourciller, alors que les violeurs commençaient à arracher violemment les habits de la jeune fille.
Il resta assis, les bras croisés, contemplant cette scène d'un genre nouveau. C'est vrai, les rapports sexuels ne sont jamais que la satisfaction d'un besoin, pourquoi s'embêter à attendre que la fille soit d'accord ? Leur raisonnement n'est pas mauvais non plus.
« Simon- Bizarre. Il y a de ça quelques temps, j'aurai jamais réfléchi comme ça. La sagesse peut-être.
Francis- La sagesse mon cul !
Simon, souriant- Ah ? J'ai pensé trop fort !
Francis- Moi, ça ne me fait pas rire. Tu as deux secondes pour arrêter ça.
Simon- Pourquoi ? Ils ont l'air de bien s'amuser, non ? »

Francis ne répondait pas, en état de choc. Cette dernière remarque l'avait frappé comme un coup de hache.
« Simon- C'est vrai, quoi. En plus, elle est carrément mignonne je crois que je vais leur demander si je peux essayer aussi. Ca a l'air… »

Il se vit interrompre par une gigantesque pointe qui sortait du poing de Francis et qui vint frapper juste à côté de son oreille.
« Simon, sérieusement- Qu'est-ce que tu me veux ?
Francis- Je l'ai déjà dit : arrête moi ça !
Simon, soupirant- Ok, ok... »

De sa main gauche jaillit une sphère de métal qui s'assembla pour prendre l'apparence du Jackall. Deux balles, ou plutôt deux Chibi-rasengan, qui partirent arracher la tête des deux assaillants et recouvrir de sang le corps de la jeune fille. Puis, il se leva et quitta le vestiaire, silencieusement, alors que Francis avait encore sa pointe plantée dans le mur.
« Francis, s'approchant de la jeune fille- Ca ira, jeune fille ?
Fille, encore haletante- Oui, merci infiniment.
Francis, l'aidant à se relever- Venez, on va vous trouver d'autres vêtements. »

Pendant ce temps, le chemin de Simon vers les finales se pavait de sang, alors que ses coups se faisaient de plus en plus impitoyables, précis et meurtriers. Lui s'amusait de plus en plus mais le regard de Francis se ternissait proportionnellement. Avant la finale, il le retrouva dans la hall.
« Simon- Vous ne m'avez pas tout dit. Vous n'avez jamais fait partie de l'Akatsuki, n'est-ce pas ?
Francis- … Non.
Simon- Evidemment, vous seriez bien trop faible pour ça. Vous avez peut-être l'expérience du combat, mais vous n'avez pas l'énergie suffisante. En plus, quand vous m'avez demandé de sauver l'autre débile, ça m'a semblé bizarre qu'un assassin veuille sauver des vies sans importance.
Francis- Aucune vie est ''sans importance'', comme tu le dis. Tue tous les voleurs, violeurs ou psychopathes de la région, ça m'est égal, mais ne laisse pas maltraiter des innocents. Un assassin peut aussi avoir son éthique… Plus ça vient, et plus je doute d'avoir fait le bon choix.
Simon- Quel choix ?
Francis- Tu n'es pas prêt à l'entendre.
Simon, lui sautant de dessus, son sabre à la main- Réponds-moi ! »

Des bras de Francis jaillirent des pics osseux qui arrêtèrent la lame et de son autre bras, il saisit le cou de Simon qu'il envoya claquer contre un mur.
« Francis- Expérience, intelligence et raisonnement : ce sont les maître mots du Chuunin. Continuant comme ça, tu n'étais pas certain de l'avoir ton gilet. »

Francis partit s'asseoir à nouveau dans les gradins, à chercher s'il avait réellement fait le bon choix.
La finale arriva enfin ainsi que l'adversaire du moment, un garçon aux lunettes et cheveux gris : Kabuto.
« Simon- Tiens, des têtes que je reconnais.
Kabuto- Quoi ?
Simon- Et il est où Orochimaru ? Je l'ai pas encore vu depuis le début, c'est dommage.
Kabuto- … T'as l'air d'en connaître en rayon, dis donc. Faudra m'expliquer ça après.
Simon, faisant apparaître ses deux pistolets- Je crois que t'as pas bien compris : il n'y aura pas d' ''après''. »

Au hurlement de l'arbitre, Simon tira une série de salve que Kabuto évita sans trop de mal. ''Bien, passons à l'arme blanche alors''. Ces deux armes se mutèrent en ses deux dagues d'origine pour qu'il puisse foncer vers son adversaire.
Ses dagues se heurtèrent aux scalpels de Kabuto, suffisamment pour que Simon s'ennuie et reforme ses sabres en gants.
« Simon- Ok, t'as l'air un peu meilleur que les autres. Je vais être sérieux alors.
Kabuto- Tu l'étais depuis tout à l'heure alors ne te la raconte pas. »

Continuant de le fixer, Simon reforma une dague et s'entailla le pouce.
« Kabuto- Une incantation ? C'est tout ce que t'as trouvé ? »

Il plaça son pouce sur son coup et traça une arabesque. D'autres signes naquirent et formèrent un collier qui s'effaça petit à petit.
« Kabuto- Quoi ?
Simon- Un suppresseur de chakra, empêchant ton corps de te servir de chakra.
Kabuto- Et pourquoi tu le mets ? Tu veux mourir ?
Simon- Je l'ai retiré, nuance.
Kabuto, riant- C'est impossible. Tes dagues que tu transformes, ça nécessite du chakra.
Simon- C'est vrai. En fait, ce n'est pas vraiment un suppresseur mais un limiteur. Ca fait passer à peu près 0,5 de ton énergie totale, voire moins.
Kabuto- Donc, ce n'est que 0,5 de…
Simon, reformant son gant métallique- T'as tout compris. »

Dans une réelle explosion supersonique, Simon frappa de plein fouet Kabuto qui partit voler contre les gradins avant que Simon ne le dépasse et ne le reprenne de volée contre le mur. Il le reçut à nouveau sur le ring et l'envoya dans les airs, jusqu'à ce que le projectile humain claque contre le plafond. De là, il composa un sort de feu et envoya une rafale de sphère incandescente sur Kabuto qui ne pouvait rien faire sous cette tempête de coup et ne vit pas arriver le couteau qui le transperça mais sa forme en grappin accrocha Kabuto dans son dos et l'amena directement sur Simon qui l'attendait de pied ferme. Il réceptionna le garçon en lui saisissant la tête qu'il claqua brutalement contre le sol, marquant le fin du combat d'un un grand bruit de craquement du crâne de Kabuto. Un hurlement du public fit vibrer les murs et le cœur de Simon qui venait d'atteindre un orgasme meurtrier.

Il commençait à se redresser quand il vit que Kabuto se redressait à son tour.
« Simon- Mmh, j'avais oublié que tu pouvais régénérer tes cellules mortes. Mais tu dois être mal en point.
Kabuto- Ok, moi de mon côté, j'ai eu ce que je voulais.
Simon- Quoi ?
Kabuto- Arbitre ! J'abandonne !
Arbitre- Simon Darmes, vainqueur ! »

Chap 96 : Pan, deux d'un coup !

La somme en poche, il quitta la salle et après s'être rhabillé, rejoignit Francis dans le hall, accompagné de la jeune fille qu'il avait sauvé, d'une certaine manière.
« Francis, se servant dans la mallette- Tenez, 10 000 Konons. Je pense que ça suffira.
Fille- Que ? Attendez… Je ne peux pas accepter, c'est trop.
Francis, avec un regard paternel- Eowyn, tu es toute seule maintenant, il va te falloir être forte. Nous allons t'escorter jusque la prochaine ville et là-bas, tu reprendras une vie normale.
Simon- Quoi ? On va pas s'embarrasser d'un boulet !
Francis- Un boulet ? Que crois tu que je fais avec toi ?
Simon- Je suis plus fort que toi et tu le sais.
Francis- C'est ça, rassure-toi. Viens Eowyn. »

Ils commencèrent à repartir quand Eowyn se retourna sur Simon.
« Eowyn- Je ne vous ai pas remercié.
Simon, boudant- J'm'en cogne !
Eowyn, le fixant d'un air attendrissant- Merci. »

Simon s'arrêta devant ce regard pur et attendrissant. Une nostalgie le prit soudain, un sentiment qu'il n'avait pas connu depuis un bout de temps maintenant. Cette sensation qu'une partie de lui refusait de succomber au mal, au goût du sang et de la violence. Il avait intérêt à trouver une solution s'il ne voulait pas rechuter dans la débilité.
« Simon, regardant ailleurs- Pas de quoi… »

A la sortie de la ville, Kabuto refit son apparition, accompagné d'Orochimaru, reconnaissable à son visage aux traits de serpent.
« Simon- Ah ? Il ne manquait plus que vous.
Orochimaru- Paraît-il que tu me connais. Etonnant, je ne t'avais jamais vu avant aujourd'hui.
Simon- Et maintenant, tu veux quoi ?
Orochimaru- Je voudrai que tu travailles pour moi. Ca te dit ?
Simon- Mmmh… Non. Pas du tout. De un, j'aime pas ta tête et de deux, une fois que j'aurai vraiment tué ton copain, tu ne voudras plus de moi.
Orochimaru- Tué ? Tiens donc ? J'aimerai bien voir ça.
Simon- Je n'aime pas laisser un travail inachevé. (à Kabuto) Approche. »

Son adversaire s'avança pour se placer face à lui.
« Kabuto- Tu sais que je suis immortel, pourtant.
Simon- Dis pas n'importe quoi. A part moi, personne est immortel.
Kabuto- A part toi ? On va voir ça. »

Alors qu'il allait partir pour un assaut, Kabuto s'arrêta net, bloquant sur le regard de Simon.
« Kabuto- … Jamais vu ce genre de pupilles.
Simon- Normal, ceux qui l'ont vu ne sont pas nombreux à être encore en vie. »

Se reprenant, il attaqua à nouveau et fonça droit sur Simon qui esquiva tout ses coups. Le niveau de Kabuto était très bon, mais il était très loin d'égaler celui de Simon qui s'amusait de le voir brasser de l'air. Après une rapide réflexion, le garçon aux lunettes fit un repli stratégique.
« Kabuto- Bon, je devoir passer aux choses sérieuses.
Simon- Pas la peine de bluffer, je le vois que tu es crevé et que t'as presque plus de chakra.
Kabuto, surpris- Quoi ?
Simon, montrant ses yeux- Mon Ryume. Il ne me ment pas, lui.
Kabuto- Ces yeux rouges auraient les mêmes capacités que le Byakugan ? »

Simon s'arrêta un instant… Avait il bien entendu ?
« Simon, se retournant sur Eowyn- De quelle couleur sont mes yeux ?
Eowyn, tremblant comme une feuille- … R… Rouge. Rouge sang. »

Un silence étonnant planait à l'entrée de la ville. Pourquoi étaient-ils rouges ? Pourquoi…
« Simon- Bah, tant pis, le rouge commençait à bien me saouler… Allez, approche. On va finir ça. »

Kabuto restait en retrait, montant un plan d'attaque, mais qui n'eut pas le temps de voir le jour. Simon fonça sur le garçon qu'il percuta à pleine puissance et démonta de coups. Kabuto avait à peine le temps de régénérer ses cellules et son chakra commençait à diminuer sérieusement. Plus aucun espoir. Les yeux rouges de son agresseur ne lui laissait pas non plus voir un grand avenir. Plus qu'une solution…
« Kabuto, criant à la mort- Maître Orochimaru ! »

Mais ce dernier ne bougeait pas. Il regardait le combat d'un œil attentif.
« Simon- Tant pis pour toi ! »

D'un uppercut, il envoya Kabuto dans les airs et alors que celui-ci entamait sa descente, inconscient, Simon changea son gant droit en sabre-lumière, qui ne tarda pas à trancher la tête de Kabuto. Reformant son gant, il se retourna sur Orochimaru.
« Simon- Alors, vous voulez toujours de moi ?
Orochimaru, souriant- Mais oui, plus que jamais.
Simon, sérieux- … Ok.
Francis, criant- Quoi ? Non mais c'est pas vrai !
Simon- Qu'est-ce qu'il y a ?
Francis- Mais c'est un assassin que tu as devant toi ! C'est lui qui a tué le troisième Hokage !
Simon- Et alors ? Je m'en tape, je l'ai pas connu.
Francis, s'énervant- Quoi ? Mais tu n'as plus de valeur morale ou quoi ?
Simon, souriant- Mmmh… Non ! Et ça va mieux depuis.
Francis- Je… je n'arrive pas à y croire… Comment toi tu peux en arriver là ?
Simon, méfiant- Comment ça ''moi'' ?
Francis- … Toi, avec ce que tu as en toi.
Simon- J'ai très bien compris ce que tu voulais dire, et tu ne parlais pas de Shinki.
Francis, surpris- …
Orochimaru, adossé à un poteau- Francis Mamoru. Ancien vendeur de frites, très connu à l'époque car sa marchandise faisait concurrence aux vendeurs de ramens. A l'époque, j'y allais tout le temps.
Francis- Je sais, je me souviens de toi. Et je n'ai jamais compris comment Le Troisième n'a pu déceler que tu trahirais le village.
Orochimaru- Je continue mon histoire…
Francis- Je t'interdis de faire ça.
Orochimaru- Ah bon ? Et bien on va d'abord régler ça et après, je continuerai. »

La phrase à peine finie, Francis attaqua avec une épée à la main. Orochimaru évita le coup et envoya voler Francis.
« Orochimaru- Voyons, je suis un des trois légendaires, tu l'as oublié ?
Francis- Et moi, j'ai envie de te tuer, tu l'as oublié ? »

Il fonça sur Orochimaru à mains nues, en hurlant.
« Francis- Je te tuerai pour la femme et les fils que tu m'as pris ! »

Des longs pics osseux sortirent des mains de Francis et fonça transpercer Orochimaru qui disparut et refit son apparition sur la tête de Francis.
« Orochimaru- Incroyable ce qu'on peut faire quand on est pas ninja de naissance. »

Francis essaya de chasser cette grosse mouche avec ses armes mais elle avait déjà disparu. N'y tenant plus, il contracta tous ses muscles et vit ses bras, ses jambes et sa colonne vertébrale se munirent de pics acérés.
« Orochimaru, baillant- Je m'ennuie… Donc, je reprends mon histoire : Francis Mamoru a épousé Maki Konturo et a donné naissance à Ginji et Yuki Mamoru. Jusque là, rien d'anormal. Mais voilà, Maki était…
Francis, hurlant- Arrête ! »

Le combat reprit de plus belle mais alors que Francis s'acharnait à vouloir transpercer Orochimaru, ce dernier continuait tranquillement son histoire, en évitant les attaques.
« Orochimaru- Maki était une très grande ninja de la lignée des Konturo, capable de doser et maîtriser leur chakra à la perfection. Ces deux fils sont donc devenus des ninjas. Yuki Mamoru, le plus âgé, devait devenir le quatrième Hokage l'année où Konoha a été attaquée par Kyubi. Il y est mort avec sa femme durant le combat.
Francis- Arrête !
Orochimaru- C'est donc Ginji qui est devenu Le Quatrième Hokage. Or, deux ans plus tard, Kyubi réattaquait et perdit contre lui. Ginji est mort lui aussi.
Simon, attentif- Ah bon…
Orochimaru- Tu sais, mon garçon, tu pourrais le battre sans problème mais apparemment, les liens de sang sont trop forts…
Simon, surpris- Quoi ?
Francis- La ferme !
Orochimaru- Bon, je finis ça. »

Prenant du recul, Orochimaru sortit un kunaï et lutta contre les pointes. Le duel ne dura que quelques instants, se finissant avec la mort de Francis, le front transpercé par un kunaï.
« Orochimaru- Ah, comme ça c'est réglé. Bon, où j'en étais… Ah oui. C'est ton grand père.
Simon, ébahi- Quoi ?
Orochimaru- Impressionnant, hein ? C'est tout simple… non, en fait, c'est un peu compliqué. Bon, par où je commence… »

Mais Orochimaru ne put jamais finir sa phrase, car sa tête roulait à présent sur le sol.
« Simon- Que… »

Une forme drapée de noir se tenait derrière le cadavre.
« Simon- Vous êtes qui vous ?
Itachi- Itachi Uchiha. Ton nouveau partenaire. »

Un silence régna.
« Simon- C'est à dire ?
Itachi- J'ai perdu mon ancien partenaire il y a un mois : il a tenté de défier le Tsuchikage.
Simon- Cool, et je viens faire quoi, moi, là-dedans ?
Itachi- Je t'ai vu combattre au tournoi.
Simon, souriant- Vous me suiviez ?
Itachi- Du tout. Je venais tuer Orochimaru et je t'ai trouvé en même temps.
Simon- A part ça, vous venez de zigouiller un gars qui allait enfin me dire d'où je venais. Vous auriez pas pu attendre deux secondes ?
Itachi- J'ai profité du combat pour ne pas me faire remarquer. Si je devais l'affronter de face, j'aurai perdu du temps.
Simon- …
Itachi- Pourquoi ? Tu veux connaître tes origines ? »