Tsunade restait bloquée devant cette apparition divine. Celui qui avait trahi Konoha puis Kiri, qu'elle avait formé et amené à un niveau bien trop puissant pour un enfant ; celui-là même était à quelques mètres d'elle, ruisselant de sang mais arborant un sourire resplendissant répondant aux applaudissements du public.
« Simon, appelant un serveur- Mike ! Va me chercher un sac pour couvrir le cadavre en attendant le croque-mort. Les enfants, toujours interdiction de se retourner !
Jiraiya- Alors c'est là qu'il se cachait. Et Naruto aussi…
Tsunade, toujours immobile- Simon…
Eowyn, se précipitant- Chut ! Ne l'appelez pas comme ça !
Jiraiya, surpris- Quoi ? Pourquoi ?
Eowyn- Il ne faut pas, c'est tout. Appelez-le Dragon, comme tout le monde.
Tsunade- Dragon ?
Eowyn, regardant Simon- Oui, Dragon. Dragon et Renard, les deux gardiens et fondateurs de Ryu no Kuni. »
Simon s'approcha des deux ninjas, avec un grand sourire.
« Simon- Bonjour. Tu fayotes auprès des clients maintenant ?
Eowyn- Euh… Oui. Et toi ? Tu aimes te baigner dans le sang ou quoi ? Regarde-toi ! On voit que ce n'est pas toi qui fais la lessive.
Simon- J'ai un surnom, faut que je l'utilise. »
Il regarda longuement ces inconnus, puis planta une aiguille tachée de sang aux pieds de Tsunade.
« Simon, sérieusement- J'aurai plu le battre seul, je n'avais pas besoin d'aide.
Tsunade, le fixant- …
Jiraiya- Il était bien trop rapide pour toi. Sans utiliser ton chakra, tu ne pouvais pas le battre. »
Subitement, Simon se mit à rire bruyamment, à la grande surprise de Jiraiya.
« Simon- Mon chakra ? Vous êtes au moins le centième à me faire cette remarque. Du chakra ? Je n'en ai jamais eu !
Jiraiya et Tsunade- …
Simon- Sinon, je serai devenu ninja depuis longtemps ! Eh, Renard ! Viens voir ! »
Naruto, aidé par des gens du public, approcha.
« Naruto- Ouais, quoi ?
Simon, riant- Eux aussi ils croient que j'ai du chakra.
Naruto- Aussi ? C'est une manie ! Faut dire que connaître les signes et pas avoir de chakra, c'est illogique !
Jiraiya- Vous connaissez les signes ?
Simon- Oui, et je ne sais même pas comment ! Quand je me suis réveillé il y a neuf mois, je me suis dit : ''tiens, je connais plus de mille techniques ninjas, moi ?''
Jiraiya- Evidemment. Vous prendrez bien un verre avec nous ?
Simon- Pas de problème. (se retournant) Ah, ils ont recouvert le cadavre. (criant) C'est bon, les enfants, vous pouvez regarder. »
Les enfants se retournèrent pour découvrir une aire de combat tachetée de sang et leur maître à nouveau recouverts de ce fluide vital. En vitesse, ils saluèrent et partirent comme ayant vu le diable.
« Jiraiya, s'asseyant- Ils sont très forts, dites-moi. C'est vous qui les entraînez ?
Simon, faisant de même- Oui. Je prends tous les enfants avec leur sixième sens et je les entraîne. Renard s'occupe des sans-chakras.
Jiraiya- Alors c'est toi qui as appris cet arcane de Konoha à notre jeune serveuse ?
Naruto- Oui, il m'est venu tout seul, aussi. »
Et ils continuèrent de discuter, riant et critiquant leurs méthodes d'éducation, tandis que Tsunade restait calme, assistant à la discussion.
« Simon- Vous n'avez encore rien dit depuis le début, madame. Quelque chose ne va pas ?
Tsunade, subitement- Comment es tu arrivé ici et pourquoi ce simple village de paysans est devenu une si grande ville en neuf mois de temps ?
Simon- Vous, vous êtes directe. En fait, …
Naruto, regardant sa montre- Eh, on va être en retard. Excusez-nous, on a un cours à donner.
Simon- Exact. Au revoir ! »
Précipitamment, ils partirent de la terrasse et disparurent dans les rues de la ville. Eowyn arriva à ce moment-là et s'assit à la table.
« Eowyn- Je sais ce que vous vous demandez : ''comment il sont arrivés là, pourquoi il n'a plus de chakra et pourquoi ne se souvient il plus de rien ?
Tsunade- C'est exactement ça. Et d'ailleurs, comment savez-vous qu'il avait son sixième sens avant ?
Eowyn- Je l'ai rencontré au tournoi des tueurs de l'année dernière. Mes ravisseurs voulaient abuser de moi quand il est intervenu et leur a arraché la tête.
Tsunade- …
Eowyn- Puis, un mois plus tard, un homme les a amenés dans ce village, les a donnés au chef du moment, puis est reparti. Le chef me les a confiés quand j'ai reconnu Simon et trois jours plus tard, il refaisait surface ; Renard a dormi deux jours de plus. Après avoir dit : ''mon dragon ?'', il m'a demandé ce qui se passait. Je lui ai expliqué que des voleurs avaient pris le village et qu'il fallait se cacher. A ce moment, il s'est levé, a passé ses vêtements, mis ses dagues à sa ceinture et ses diverses besaces pleines d'armes et est parti de mon appartement. Il est revenu le lendemain matin, recouvert de sang.
Jiraiya- Quoi ?
Eowyn, le regard perdu dans le vide- Il les avait tous tué, tous… Tué n'est même pas le mot : au début, c'était de simples morts, mais au fur et à mesure qu'il avançait dans les bâtiments, les cadavres se faisait de plus en plus atroces. Comme si… comme s'il renouait avec un vieux plaisir. C'est de là qu'est revenu son surnom, une légende depuis le tournoi des tueurs. Je l'y ai vu massacrer des voleurs et des bandits, je l'ai vu massacrer chez nous, je commençais à avoir vraiment peur pour le village mais le lendemain de cette affaire, il est redevenu normal. Tout ce qu'il m'a dit à ce sujet, c'est : ''si je me recouvre de sang, c'est pour les effrayer, ce n'est pas par plaisir'' et ''en fouillant, j'ai découvert leurs prisons avec femmes et enfants. Un conseil, ceux qui iront nettoyer les cadavres auront intérêt d'avoir le cœur bien accroché.
Jiraiya- Et ? »
Eowyn s'arrêta un instant, regardant au loin.
« Eowyn- Tous les hommes, sans exception, qui ont voulu nettoyer le massacre n'ont pas mangé pendant trois jours.
Jiraiya, impressionné- Wow… Bien. Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
Tsunade- On lui demande s'il veut revenir.
Jiraiya, sérieusement- Non, je ne suis pas d'accord. S'il est bien ici, qu'on le laisse. En plus, il a déjà trahi Konoha et Kiri. Ca ne te suffit pas ?
Tsunade, regardant tristement la table- …
Eowyn- Ne me le reprenez pas, s'il vous plait !
Jiraiya- Me ?
Eowyn, regardant son plateau de service- On… On est ensemble…
Jiraiya- Raison de plus. Bien, on a encore de la route demain. Debout Princesse, on va prendre notre chambre.
Tsunade, se levant doucement- …
Eowyn- Je suis désolée.
Tsunade- Mais on prend Naruto, on a pas le choix.
Eowyn- Qui ?
Tsunade- Renard, comme vous l'appelez. Vous me l'enverrez dans notre chambre, ce soir.
Eowyn- Très bien. »
Tsunade esquissa un départ puis s'arrêta.
« Tsunade- Pourquoi ne peut-on pas l'appeler par son nom ?
Eowyn- Car quand on le fait, cela lui donne mal à la tête. Je ne sais pas pourquoi.
Tsunade, reprenant la marche- … »
A la nuit tombée, Jiraiya et Tsunade virent Naruto frapper à leur porte.
« Naruto- Eowyn m'a dit de passer.
Tsunade- Je vais aller au plus court. Veux-tu venir avec nous ? Dans un village ninja ?
Naruto- Quoi ?
Tsunade- Je peux faire de toi un ninja, ça te tente ?
Naruto- Oui, je veux bien, mais sans chakra, ça risque d'être dur.
Tsunade- Approche-toi et assis-toi. »
Naruto s'exécuta. Tsunade passa derrière lui et composa les signes de réveil du chakra en appliquant ses mains sur la tête de Naruto. Mais rien ne se passa.
« Tsunade, retirant ses mains- Ok, on a un problème.
Jiraiya- Quoi ?
Tsunade- Il n'a pas de chakra, vraiment aucun. Et Kyubi n'est plus là. »
Au mot Kyubi, Naruto se prit la tête entre les mains et poussa un râle de douleur. Quelques secondes s'écoulèrent jusqu'à ce que la douleur s'estompe.
« Tsunade, réfléchissant- Hmm… On va l'amener à Konoha. Un choc psychologique fera peut-être la différence. Je suis prête à parier que son chakra est quelque part en lui mais je ne parierai pas sur Kyubi.
Jiraiya- On laisse tomber le Tsuchikage ? Ok. Bon, garçon, va faire tes valises, demain, tu pars avec nous.
Naruto, reprenant son souffle- D'accord. »
Draco dormiens nunquam titillandusQuelques jours plus tard, à Konoha
Sasuke, se promenant en ville pour s'acheter du pain sentit une présence qui le rendait nostalgique. Dans sa course jusque la place du Feu, il rencontra Sakura qui le cherchait. Ensemble, ils atteignirent la terrasse, où ils trouvèrent Naruto, Jiraiya et Tsunade en train de regarder les quatre figures. Soudain le jeune ninja en orange sombra au sol, se tenant la tête et criant de douleur. Sasuke et Sakura restèrent interdits devant ce spectacle.
« Jiraiya- Mouais, pas encore suffisant… Il a hurlé devant la porte du village, devant l'académie, devant le vendeur de ramens et toujours rien…
Sakura, s'avançant- Naruto ! »
Celui-ci se retourna malgré la vague de douleur qui le reprenait et aperçut ses deux anciens collègues. Soudain, la vague de douleur s'interrompit, mais contre l'attente de Tsunade et Jiraiya, il ne se passa rien d'autre. Enfin, il s'écroula au sol.
« Tsunade- Mes doutes se confirment : il n'a plus de chakra... et de démon non plus.
Jiraiya- Donc on a un autre problème : où il est atterri ?
Sakura, s'approchant en courrant- Naruto ? Ca va ?
Naruto, se relevant difficilement- Ouais. Mais j'ai mal au crâne…
Tsunade, discrètement- Apparemment, il a quand même retrouvé la mémoire.
Sasuke, souriant- Il était temps, ça manquait de boulet, ici ! »
Une semaine plus tard, alors que tous les villages que portait cette planète coulaient des jours tranquilles, Ryu no Kuni était sur le point de voir son histoire commencer.
Simon, à la recherche d'un petit déjeuner, s'approchait tranquillement de l'hôtel où Eowyn travaillait, tomba nez à nez avec un groupe de ninja attablés et riant bruyamment. Se posant derrière le comptoir, il s'étonna du bruit que faisaient ces ninja que l'on disait discrets par nature.
« Ninja 1- Un beau bordel quand même… Maintenant que le Tsuchikage est mort, on attaque Suna et son Kazekage.
Ninja 2- Ensuite, le Raikage, puis le Mizukage et enfin, l'Hokage. »
Curieux, Simon se retourna pour mieux voir ces ninjas quand, à la vue de leurs visages, une douleur lui prit le crâne et l'amena à crier de douleur. Eowyn, alertée par les plaintes, arriva en courant.
« Eowyn- Dragon, qu'est-ce qui se passe ?
Simon, au sol- Je ne sais pas, je…
Ninja- Alors c'est comme ça que tu t'appelles maintenant ? Dragon ? »
Tous les ninjas se trouvaient face à lui, le toisant.
« Simon, essayant de se relever- Qu'est-ce que… Arrgh ! »
Une autre vague de douleur venait de le prendre et il se retrouva au sol à agoniser de plus en plus.
« Ninja- Je ne saurai que trop te remercier pour Shinki et pour m'avoir amener Kyubi sur un plateau. »
A la prononciation de ces deux noms, il cria de plus bel, souffrant de maux atroces.
« Ninja- C'est douloureux, hein ? Oh oui, ça l'est…
Eowyn, se mettant devant Simon- Arrêtez ça ! Laissez le !
Ninja- On se tait, misérable sans-chakra ! »
A sa phrase faisant trembler tout le restaurant de peur succéda un kunaï qui alla se planter dans le front de la jeune fille. Celle-ci tomba ventre à terre devant Simon. Le garçon resta interdit devant le corps de la jeune fille, gisant devant lui et ayant perdu de sa couleur de vie.
« Ninja- Alors, tu vois qui je suis, maintenant ? »
Simon ne répondit pas, en état de choc.
« Ninja, avec un sourire vicieux- Alors ? Alors ?
Simon- D… D… » un instant de calme. « DIRZ ! »
Sa douleur avait disparu mais une autre avait pris la place. En hurlant de colère, il se redressa en un éclair et se rua sur l'homme, les dagues aux poings. Dirz se riait de ses attaques et s'amusait de la colère du garçon. Quand le restaurant ne fut plus qu'un vaste champ de bataille, Dirz sortit une main de son long manteau noir et mit une pichenette au front de Simon qui vola et s'écrasa contre un mur.
« Dirz- Je croyais ne récupérer qu'un dragon et me voilà avec les trois composantes des ninjas de la légende. Je les avais déjà, mais ça surprend toujours… » s'approchant de Simon, adossé au mur « Ah, quel dommage que j'avais besoin de ce dragon, tu serai devenu une bonne recrue. Enfin, c'est la vie comme on dit.
Simon, dans un souffle, mais ne pouvant redresser la tête- Je te tuerai.
Dirz- Ne me fais pas rire, tu n'es rien sans ton dragon… Rien. Malgré tout, vu que tu m'as quand même apporté deux démons sur un plateau, je veux bien te dire ton histoire. Vois tu, mon aptitude principale est d'aspirer le chakra des autres et de l'assimiler. Mais en même temps, je récupère ses mémoires et ainsi, ses techniques. D'ailleurs, ces mémoires combinées m'ont permis de connaître ta généalogie.
Vois tu, tu es bel et bien le descendant du Dragon, tout comme je suis le descendant du Renard. Enfin presque… Par inadvertance, j'ai aspiré l'énergie d'un des trois descendants de Kyubi, puis, au fur et à mesure, j'ai récupéré les deux autres, qui sont identiques aux tiennes. Mais là où les légendes ninjas se trompent, c'est quand elles disent que tu descends du fils du Dragon. Ce serait plutôt l'inverse… »
Dirz, semblant prendre du plaisir à raconter une telle histoire, prit une chaise et s'assit face au garçon.
« Dirz- Au commencement de l'histoire ninja, il y avait Abel et Caïn, deux frères récepteurs à l'essence de la vie que nous appelons communément ''chakra''. Ceux-ci se détestaient et leur haine grandissante leur donna un chakra gigantesque. Ils s'affrontèrent durant toute leur vie, sans jamais pouvoir se départager et donnèrent chacun naissance à trois enfants qui reçurent chacun une aptitude : Force, Puissance et Maîtrise. Leur dernier affrontement amena la mort des deux frères qui laissèrent une trace de leur amertume sur cette terre, matérialisée en Kyubi et Shinki, qui continuèrent l'affrontement à travers les ages.
Il y a de ça seize ans, je relâchai Kyubi pour me l'accaparer mais celui-ci préféra attaquer Konoha pour attirer le Dragon et continuer l'affrontement. Trois ninja se dressèrent face à lui, et à moi par la même occasion : Nanako Chikara, Ginji Mamoru et son aîné Yuki Mamoru. L'affrontement détruisit une bonne partie de la forêt jusqu'à ce que Nanako ait la mauvaise idée d'appeler Khor, le dieu tigre. Mauvaise idée car, de un, ça a mis ses réserves de chakra à sec et de deux, Khor ne vaut rien face à Kyubi. Khor s'enfuit bien vite d'ailleurs…
Du coup, Yuki appela le Dragon et mourut sur le coup car il avait déjà entamé ses réserves de chakra. Le combat se termina sur l'idée de Kyubi d'enfermer Shinki dans Nanako et de la faire disparaître. Je me suis d'ailleurs longtemps demandé où elle était atterrie. Kyubi ayant épuisé son énergie en enfermant son rival repartit d'où il vint et tout se termina comme ça. Si tu veux une indication, Nanako, ta mère, était enceinte de toi à ce moment. Sceller une entité ou une énergie se fait toujours dans le ventre, ce qui fait que tu l'as reçu à la place de ta mère. Mais le dragon se scella dans tout ton corps, ce qui a facilité les échanges de chakra durant tout ce temps.
Trois ans plus tard, Orochimaru, dans sa continuelle recherche de destruction de Konoha, voulut retenter le coup avec Kyubi qui, devenu fou parce qu'il n'avait pas tué Shinki, s'attaqua au premier village qu'il croisa, Konoha ; mais le seul survivant du précédent affrontement reprit l'idée du renard et l'enferma dans un enfant né le même jour : pas de bol pour lui, c'était son fils.
Simon, agonisant- …
Dirz- En fait, Uzumaki vient du fait que les frères Mamoru adoraient les Ramens… Oui, moi aussi je trouve ça débile. »
Simon tira sur le peu de réserve qui lui restait.
« Simon- Qu'est-ce que vous voulez faire ?
Dirz- Nous allons détruire tous les pôles ninjas en tuant leur Kage, suite à ça, quand l'anarchie règnera, on pourra enfin asseoir notre suprématie. J'adore ces plans : on détruit tout, et on recommence…
Simon, murmurant- Je te tuerai…
Dirz, d'un air désobligeant- Hmm ?
Simon- Je… te… tuerai…
Dirz- Non tu ne me tueras pas… Et moi non plus, je ne te tuerai pas, en remerciement. Maintenant, je vais te laisser agoniser, enterrer ta copine et mener une vie tranquille. » se retournant sur son équipe « Bon, tout le monde est prêt ? Yodawin et Choop, vous allez à Suna et m'éliminer le Kazekage ; Ryuken et Orphée à Kumo pour le Raikage, Moonz et Mel Genbu à Kiri pour le Mizukage, je vous attendrai à Konoha pour le clash final. Messieurs, à vous ! »
A son dernier appel, les ninjas se séparèrent en un éclair, laissant Simon agoniser contre le mur, le sang coulant le long de son visage. Une heure durant, diverses personnes essayèrent de le réveiller. Simon, reprenant conscience, murmura ''Zano…''.
Quelques instants plus tard, un enfant portant la chemise noire du dragon se présenta et n'eut pas à se faire prier pour commencer un sort de soin. De longues minutes après, Simon se redressa difficilement alors que l'enfant tomba inconscient. Le blessé, redressé, bloqua du regard sur le corps d'Eowyn, puis regarda la foule avec un regard qui les fit tous trembler.
« Simon- Que l'on s'occupe de Zano. A son réveil, vous lui direz que son maître fonde de grands espoirs en lui. Où est Gin-Ta-Zu ? »
Un jeune enfant se présenta face à lui, avec la même chemise du dragon. Simon avança vers Eowyn et, d'un geste empli de colère, retira le kunaï de la tête de la jeune fille.
« Simon, présentant son dos au garçon- Tu vas me tatouer le dragon comme je te l'ai appris. »
Gin-Ta-Zu saisit avec dégoût l'arme ensanglantée, appliqua le liquide visqueux sur sa main puis composa une série de signes avant d'appliquer sa main entre les omoplates de son maître. Le signe du dragon se dessina petit à petit, jusqu'à ce que Simon se redresse, repasse sa chemise et se tourne vers le public.
« Simon- Vous m'avez accueilli même si j'ai fait vomir les plus aguerris d'entre vous avec mes atrocités. Je vous en remercie. Je ne pense pas que mon action ou ma mort seront utiles mais je ne veux pas que vous finissiez comme elle. » en pointant Eowyn du doigt. « Donnez-lui des funérailles dignes d'elle. Je laisse Ryu no kuni aux petits dragons. Faites leur confiance, et qu'il sache que leur maître compte sur eux pour défendre leur village. »
D'un signe de tête, il quitta la scène, marchant difficilement mais à présent propulsé par sa haine sans limite. Il allait agir… Comment, il ne le savait pas, mais cela serait mémorable, pour qu'Eowyn ne l'ait pas quitté pour rien.
Réunion des villagesTrois jours plus tard, grande place du village caché de Konoha, par un bel après-midi de printemps
« Neji- Alors, ça donne quoi ton entraînement ?
Ten-Ten- Mon père s'en occupe, il adore ça.
Neji, souriant- T'as appris des trucs utiles ?
Ten-Ten- T'es pas sympa. C'est pas parce que t'es Chuunin que tu peux me dire ça.
Neji- Je plaisante… Sinon, tu… euh... tout le monde se pose la question en fait… Tu comptes vraiment garder ces vêtements ? »
Neji regardait à nouveau ce que portait Ten-Ten. Cela faisait déjà deux mois qu'elle les portait et tout le monde voulait lui faire remarquer mais ils n'osaient pas, par peur de la froisser.
Une chemise noire avec un dragon brodé dans le dos, des mitaines avec des protections en fer, un pantalon de toile noire et des chaussures montantes. N'importe quel Genin ou Chuunin pourrait savoir à qui ils appartenaient.
« Ten-Ten- Oui, j'adore ces vêtements, bien que j'ai dû faire des ourlets gigantesques et m'acheter mes propres chaussures. En plus, des fois, je sens encore son odeur. »
La jeune fille sentait sa manche de chemise avec un sourire nostalgique. Neji la regardait d'un air triste. Si tous les Genins et Chuunins qui l'avaient connus avaient maintenant tiré un trait sur cette partie de leur vie, elle, elle restait là, avec ses affaires et ses deux précieux kunaï d'or pendus à son cou, qu'elle portait pour être sûre de les avoir toujours sur elle au cas où il reviendrait.
Soudainement, les veines se firent saillantes autour des yeux de Neji.
« Ten-Ten, surprise- Qu'est-ce qui se passe ?
Neji- Des cigognes !
Ten-Ten, goutte d'eau sur le front- … Tu te fous de moi ? Tu actives ton Byakugan pour des cigognes ?
Neji- Pour des cigognes de cent mètres d'envergure, oui ! En plus, on dirait qu'elle porte des sortes de caisses. »
Tout le village se retrouva sur la grande place alors que les oiseaux atterrissaient et que des caisses sortirent des centaines de personnes.
« Naruto- Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que vous faites là ? »
De la foule émergèrent Kin et Jushi qui s'approchèrent de leurs compagnons d'armes.
« Kin- 'tain, il était temps. On installera des sièges la prochaine fois.
Naruto- Alors, qu'est-ce tu fais là ?
Kin- Et ben j'ai pas compris. On étaient tranquilles quand la masse de bonhommes a débarqué. Le Mizu m'a demandé de les protéger en attendant qu'ils puissent tous partir.
Naruto, désabusé- Quoi ?
Jushi- Kiri a été attaqué. Un véritable massacre, tout a été détruit.
Kin- Ouais, j'y serai bien resté mais le Mizu n'a pas voulu.
Jushi- En attendant, seuls les meilleurs ninjas sont restés là-bas. Nous, on est venus demander asile, en attendant que le Mizukage règle la situation. »
Kiba, arrivant tranquillement, en baillant.
« Kiba- Qu'est-ce qu'elles foutent là ces grosses poules ? »
Il reçut Kasumi dans les bras, à sa grande surprise. Celle-ci pleurait encore à chaudes larmes.
« Kiba- Euh… qu'est-ce qui se passe au juste ?
Kasumi, criant- Tout le monde est mort ! Tout le monde ! Mon père, ma mère, mes sœurs, Edge, mes chats, tous ! Tous !
Kiba, ne sachant quoi dire- …
Shizuka, arrivant avec Ryori- Le village a été submergé par des bandits. On n'en sait pas plus…
Kiba- Euh… (à lui-même) Qu'est-ce qu'elle vient pleurer dans mes bras ? J'y suis pour rien, moi ! (à Kasumi) Euh… Jolie coupe de cheveux ! »
La jeune fille redressa son visage rougi par les larmes et regarda longuement le garçon. En effet, ses cheveux usés par le voyage et les événements se dressaient en un épi épouvantable.
« Kasumi, arrêtant de pleurer- Y a vraiment que toi pour dire des trucs pareils. »
Un hurlement appelant au silence retentit : l'Hokage allait parler.
« Tsunade, criant- Bon, apparemment, Konoha va être un peu surbooké pour quelques temps. Habitants de Kiri, vous allez être répartis dans les maisons de Konoha jusqu'à ce que la situation soit réglée.
Kin, indigné- Quoi ? On fait rien pour les combattre ?
Tsunade- On ne peut pas laisser Konoha sans défense. Vous n'êtes pas nos seuls invités ! D'ailleurs, ils ne vont plus tarder… »
Les grandes portes de Konoha s'ouvrirent pour laisser passer un troupeau de grands fennecs qui tiraient des charrues remplies d'habitants de Suna no kuni, suivis par un troupeau de hamsters gigantesques qui tiraient des gens d'Iwa no kuni, le pays de la roche. Enfin, quelques minutes plus tard, des aigles arrivèrent et déposèrent les mêmes caisses que Kiri, desquelles sortirent des habitants de Kumo no kuni. Le peuple affolé se rassembla sur la grande place, attendant le mot de l'Hokage.
« Tsunade- Bien, maintenant que tout le monde est rassemblé, je vais pouvoir m'expliquer. Vos villages ont été attaqués tout comme le notre le sera. Profitez de cette accalmie jusqu'au dernier affrontement. L'union fait la force aussi préparez vous à travailler avec vos anciens ennemis. Maintenant, vous allez passer un par un au centre administratif duquel on vous affectera une famille d'accueil. »
Tsunade descendit du rebord de la terrasse pour trouver Jiraiya qui la regardait, sans réellement la voir.
« Tsunade- Ah, j'ai plus de voix. Prochain investissement : un micro. » puis elle vit Jiraiya, perdu dans ses pensées « Ben alors ? Ca ne te ressemble pas de bloquer comme ça.
Jiraiya- Tu m'as rappelé la dernière fois où j'ai vu Nanako. »
Une brise légère vint accentuer le silence qui régna.
« Tsunade, nostalgique- Pourquoi me le rappeler ? Tu n'as pas de cœur.
Jiraiya- Excuse-moi… Je vois encore notre fille se dresser contre la foule de Konoha, leur imposant de rester à Konoha alors qu'ils allaient au devant de Kyubi.
Tsunade- J'en ai fait mon deuil, tu devrais en faire de même. »
Jiraiya continua de regarder le ciel en ignorant les divers cris qui retentissaient dans tout le village.
« Jiraiya- Une seule nuit, ce ne fut qu'une seule nuit et il fallut qu'il en naisse quelqu'un.
Tsunade- Quoi ? Pourquoi dis tu ça ?
Jiraiya- Je n'ai aimé qu'une seule personne, et tu as fini par m'accepter…
Tsunade, perplexe- Je ne t'ai pas ''accepté''. Moi aussi, je n'ai aimé qu'une seule personne… Mais où veux tu en venir ?
Jiraiya- J'y réfléchis depuis très longtemps Qu'un enfant naisse des deux composantes originales, puis que lui-même s'assemble à la dernière composante : le destin semblait vouloir munir les hommes d'une arme suffisamment efficace contre un danger à venir. Mais cette arme s'est perdue le jour où elle devait nous être remise. Comme si la vie voulait que l'on se débrouille seuls.
Tsunade, souriant faiblement- Les années semblent t'avoir donné de la sagesse. Mais pourquoi parler de ça ?
Jiraiya- Je ne sais pas. Toi, moi, Nanako… Je ne sais pas. J'ai une drôle d'impression. Et cette impression me mène à Simon. Toujours. Et ça, je ne peux pas me l'expliquer.
Tsunade, se recoiffant- Moi aussi. Depuis un certain temps, dès que quelque chose cloche, je repense à Simon. Pourquoi ?
Jiraiya- D'ailleurs, je me demandais comment il avait fait pour revenir.
Tsunade- J'ai relu ''D'un monde à l'autre'' il y a peu de temps. Lorsque le voyageur se sent nostalgique et veut revenir à son monde d'origine, il voyage automatiquement, comme s'il était lié à son monde.
Jiraiya- Ca c'est pour la deuxième fois ; mais la première ? Il n'appartient pas à ce monde, il ne pouvait pas lui manquer !
Tsunade- Et bien rends toi à l'évidence, il appartient à notre monde, et pour une raison ou une autre, il l'a quitté très jeune.
Jiraiya- Mouais. Je serai curieux de savoir ce qui l'a fait partir.
Tsunade- On en reparlera, tu veux bien ?
Jiraiya- Oui, on a du monde à reloger. »
Aux bureaux administratifs
« Responsable- Bien. Nom, prénom ?
Kasumi- Nekozuka Kasumi.
Responsable- Une préférence de relogement ?
Kasumi- Oui, chez les Inuzuka.
Kiba- Quoi ?
Responsable- Ok, c'est noté. Suivant. »
Devant les bâtiments
« Kiba- Euh… Pourquoi chez moi ?
Kasumi- Parce que tu es celui que je connais le plus.
Kiba- Mais, on n'arrête pas de se disputer ! Je ne vois pas pourquoi tu… »
Mais il s'arrêta dès que Kasumi reprit son visage maussade.
« Kiba, se reprenant- Non mais écoute, c'est pas que ce soit un problème mais… tu serais pas mieux avec Shizuka et Ryori ?
Kasumi- Non.
Kiba, surpris- Quoi non ?
Kasumi, regardant le sol- Non, c'est tout… J'ai mes raisons.
Kiba, compréhensif- Euh, ben… Bon d'accord… »
Demeure des Inuzuka, sur le pas de la porte. La mère de Kiba accueillit son fils avec son tablier de cuisine, s'essuyant les mains sur celui-ci.
« Mère- Et ben ? Qu'est-ce que tu nous amènes là ?
Kiba- Et ben…
Kasumi, saluant- Kasumi Nekozuka. Enchantée.
Mère, bloquant- Nekozuka vous dites ?
Kasumi, surprise- Oui, de Kiri no kuni.
Mère, à Kiba- Je refuse, c'est hors de question.
Kiba, perplexe- Quoi ? Qu'est-ce qui est hors de question ?
Mère- Jamais une Nekozuka ne mettre un pied dans cette maison.
Kiba- Mais, qu'est-ce que tu racontes ? Tu as entendu l'Hokage, non ? On doit les soutenir !
Mère- Et bien quelqu'un d'autre ira les soutenir. J'hébergerai n'importe quel ninja mais jamais un Nekozuka. Allez, quittez cette maison, mademoiselle.
Kasumi, regardant ses pieds- Bien. »
Devant les yeux ébahis de Kiba, Kasumi se dirigea vers la porte dans un silence lourd, pesant autant sur la tristesse de la jeune féline que sur la culpabilité du garçon. Elle allait fermer la porte quand Kiba sortit de sa torpeur.
« Kiba, criant- Ca aussi c'est hors de question ! Elle restera là et y vivra aussi longtemps qu'il le faudra.
Mère, répliquant- Qui a le commandement dans cette maison ? »
Sa réaction de peur envers sa mère s'installa, mais s'évanouit bien vite quand il repensa au visage de la jeune fille encore rouge de larmes.
« Kiba- Et qui crois-tu reprendras cette maison ? S'il le faut, je la quitte et la lignée des Inuzuka mourra avec toi. C'est ça que tu veux ?
Mère, le regard haineux- Tu ferais ça pour une saleté de chat ?
Kiba- Aucun problème. Cette fille m'a sauvé la vie, je lui dois bien ça.
Mère, souriant mesquinement- Elle t'a sauvé la vie, tu dis ? A ton avis, comment est mort ton père ? Tué par un Nekozuka !
Kiba, perdu- … Je… Euh, je…
Kasumi- C'est mon père qui a tué le tien. »
L'étrangère avait suivi la dispute de dehors et, involontairement, avait donné une raison de plus à son bannissement de la maison des Inuzuka.
« Mère- Comment oses tu ?
Kasumi- Mon père y avait eu le bras arraché et avait eu la moitié du visage déchiré. Son chat, Nekomata, l'un des plus puissants depuis des générations, y avait perdu la vie. Mais malgré tout, la première chose qu'il a dite fut : ''Traitez les Inuzuka avec respect, ils le méritent largement.''
Mère- …
Kasumi- Mais maintenant… »
Elle fondit en larmes, le visage tenu dans ses mains. Kiba, encore plus embêté, ne savait que dire ou faire pour améliorer la situation.
« Mère, d'un air distant- … Bon, loge la où tu veux dans cette foutue maison, je m'en fiche. Elle prendra les repas que tu lui porteras à l'écart, dans sa chambre. Ma clémence a des limites. »
La mère de Kiba, d'un pas pressé et colérique rejoignit sa cuisine alors que le jeune couple restait dans l'entrée.
« Kiba- Viens, je vais te montrer ma chambre. »
Ainsi, l'invitée non désirée se retrouva dans une chambre recouverte de peinture de chiens ou de posters de groupe de rocks.
« Kasumi, regardant la chambre- C'est bien une chambre de garçon. »
En effet, un bordel sans nom y régnait avec des caleçons traînant au beau milieu de la chambre ou des chemises pendant à la tringle du rideau.
« Kiba- Oui, comme tu dis. Mais t'as intérêt de t'y habituer car c'est là que tu vas dormir.
Kasumi, surprise- Ben et toi ?
Kiba- Canapé. Pas le choix, je ne veux pas que tu dormes à coté de la cuisine, ma mère y est toujours. »
Petit silence alors que Kasumi regardait par la fenêtre un ciel bleu sans nuage.
« Kiba- Tu ne m'as toujours pas dit pourquoi tu as voulu venir, sachant en plus que nos familles se détestaient.
Kasumi- Je n'aurai pas supporté que Ryori s'inquiète toujours pour moi et le silence de Shizuka est trop lourd de sens.
Kiba, ne comprenant toujours pas- …
Kasumi- Mais toi, vu que tu ne sais pas quoi dire, ça me fait rire et c'est bien de ça dont j'ai besoin.
Kiba, se grattant la tête- Ah bon. Et ben, je vais te laisser là, j'ai un peu de boulot donc fais ce que tu veux pendant ce temps, je t'apporterai à manger au soir. Par contre, si tu sors, sors par la fenêtre : essaye de ne pas trop croiser ma mère. »
Kiba retrouva cette dernière dans le jardin, assise à l'ombre d'un saule, caressant un jeune chiot et soupirant mélancoliquement.
« Kiba, gêné- Je… Je vais nettoyer la terrasse.
Mère- …
Kiba- Je suis désolé. Je ne savais pas pour Papa.
Mère- Tu as bien mûri, mon grand. Jamais tu ne m'aurais répondu de la sorte avant.
Kiba- Hein ?
Mère- Où l'as-tu rencontré ?
Kiba- Euh, à l'examen Chuunin, il y a un an.
Mère- Le deuxième que tu as loupé ? Tu ne m'en avais jamais parlé.
Kiba- Bah, c'est une amie, rien de plus. On ne fait que se disputer.
Mère- Comme chien et chat… Elle t'a sauvé la vie, tu dis ?
Kiba- Oui. Enfin la vie, c'est beaucoup dire ; quoique, avec le recul…
Mère- … Bon, allez mon grand. Va me faire cette terrasse. »
Le travail effectué, le garçon repartit pour un repas mérité dans la cuisine de la maison. A table, sa sœur ne l'avait pas attendu pour entamer les plats.
« Sœur- Tu manges où ce soir ?
Kiba- Ici, pourquoi ?
Sœur- Je ne sais pas, il n'y a que deux assiettes.
Kiba- Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? »
Sa mère se retourna de son plan de travail avec un plateau dans les mains supportant deux assiettes.
« Mère- Tu ne comptais quand même pas la laisser manger seule ? Un petit peu de savoir-vivre ne te ferait pas de mal.
Kiba, surpris- …
Sœur- Qui ça ? »
Allongée dans le lit, Kasumi lisait un magazine de musique quand Kiba frappa et entra.
« Kiba- A table !
Kasumi- Ah, bien. » puis, avisant le plateau « Deux assiettes ?
Kiba- Je n'allais pas te laisser manger seule. »
Faisant de la place sur le lit, les adolescents s'installèrent et entamèrent les hostilités.
« Kasumi- Pourquoi as-tu menti à ta mère ? Je ne me rappelle pas t'avoir sauvé.
Kiba- A Kumo, quand Simon m'a demandé de repérer la fille du son. Si tu n'étais pas intervenu, on se serait battu et vu ce qu'il a fait à la fille, je l'aurai senti passer.
Kasumi- Mais ça compte pas, vu que tu m'as descendu de la montagne.
Kiba, regardant son assiette- Bah, je peux bien oublier deux, trois trucs.
Kasumi, souriant faiblement- Tu as changé depuis la dernière fois.
Kiba, soupirant- Ouais, avant je croyais que j'étais le meilleur. Puis depuis que tu m'as battu la première fois qu'on s'est vu, je me suis remis en cause, comme on dit. »
Un petit silence seulement troublé par les divers bruits de baguettes et de vaisselles s'installa.
« Kiba- Donc tu nous épiais bien tout à l'heure avec ma mère.
Kasumi, sursautant- Hein ? Euh…
Kiba- Je t'ai senti. Un ninja qui se met en plein dans le vent, j'en vois pas souvent.
Kasumi, rouge- Je… Je me baladais sur le toit et je vous ai vu… et entendu… »
Second silence.
« Kiba- Bien, je vais te laisser. Demain, j'ai une mission donc…
Kasumi- Oui, merci pour le repas. »
Puis la nuit tomba, une nuit qui se voulait reposante grâce à la fraîcheur de celle-ci, mais Kiba ne trouvait pas le sommeil. Les sanglots émanant de sa chambre ne lui laissaient pas l'esprit libre. Epris de remords, il se redressa du canapé et se dirigea vers le chenil. Cinq minutes plus tard, il était au pas de la porte de sa chambre d'où les pleurs de Kasumi ne faiblissaient pas. Il frappa à la porte.
« Kasumi- Qui est-ce ?
Kiba- C'est moi. Je peux entrer ? J'ai quelque chose pour toi.
Kasumi- Non. Je… J'ai rien sur moi.
Kiba, à lui-même- Rien de tout ? »
Refreinant un saignement de nez, il continua.
« Kiba- J'entrouvre la porte, il va venir tout seul.
Kasumi- Qui ça ''il'' ?
Entrebâillant la porte, Kiba posa un jeune chiot au sol qui rejoignit Kasumi dans son lit.
« Kasumi, surprise- Qu'est-ce que c'est que ça ?
Kiba, parlant à la porte- C'est… C'est une tradition Inuzuka. Quand quelque chose ne va pas, on caresse un chiot. On dit que cela calme et fait penser à autre chose durant quelques moments.
Kasumi- Pourquoi tu me le donnes ?
Kiba- Je t'entendais depuis le rez-de-chaussée. Je… Je vais te laisser. Essaye de dormir. »
Il repartait quand il entendit la jeune fille.
« Kasumi- Attends. Entre quand même. »
Trop tard, des gouttes de sang lui avaient taché son T-shirt.
« Kasumi- T'en fais pas, je m'enroule dans les draps. »
Doucement, très doucement, comme marchant sur des œufs, Kiba avançait dans le noir vers le lit. Le doux effluve féminin qui à présent flottait dans la chambre lui donnait l'impression de redécouvrir cette pièce qu'il pensait connaître par cœur. A la même vitesse, il s'assit sur le lit.
« Kasumi, caressant le chiot- Tu es vraiment différent des autres garçons. N'importe quel autre sachant que je n'avais rien m'aurais sauté dessus.
Kiba- Tu me surestimes. C'est pas l'envie qui me manque : à quinze ans, on attend que ça. »
Kasumi, à cette réponse, bloqua cinq secondes, puis se mit à rire, tellement que des larmes coulèrent de ses yeux, alors que Kiba se sentait bête à l'autre bout du lit.
« Kiba- J'ai dit une connerie ?
Kasumi, s'essuyant les yeux- Non, mais c'est tellement… franc que ça m'a surpris.
Kiba- Content de te voir rire à nouveau.
Kasumi- Alors pourquoi tu n'essaies rien ?
Kiba- Parce que ce serait du gâchis, qu'avec ce qui t'est arrivé, ce serait indigne de ma part, que l'on a passée une journée entière sans se crier dessus et que je profite du moment. Ce n'est pas tous les jours qu'on a une beauté nue dans son lit.
Kasumi- …
Kiba, riant- Faut que je dise à ma mère de ne pas laver les draps… »
Alors que Kasumi avait à nouveau une crise de rires, le chiot se mit à bailler.
« Kiba- Bien, je vais te laisser avec. Au moindre problème, tu m'appelles.
Kasumi- D'ici peu, Konoha sera attaqué comme tous les autres villages ninjas majeurs.
Kiba, se retournant- Hein ?
Kasumi- Alors, avant qu'il m'arrive quoique ce soit, j'aimerai… »
Attentif, Kiba attendit trente longues secondes pour que son interlocutrice continu sa phrase.
« Kiba- T'aimerai quoi ? A manger, à boire, un autre chiot ?
Kasumi- Avance toi. »
S'avançant, le garçon fut bien surpris de retrouver ses lèvres collées à celles de la jeune fille. Quelques instants plus tard :
« Kasumi- Tu veux toujours repartir ?
Kiba- Plus que jamais. Faut que j'aille courir dans le jardin tout de suite pour me rafraîchir.
Kasumi- Laisse tomber et dors avec moi. Ce chiot est trop petit pour moi. »
Installé à coté de la magnifique créature dévêtue, Kiba remarqua que le sang de son nez coulait à présent à flot. Il se permit une de ses remarques dont il a le secret.
« Kiba- Mouais, à la lessive, si ma mère sent mon odeur, la tienne et voit tes tâches de sang, elle va se faire des idées.
Kasumi, se rapprochant de lui- Et qui te dit que ce ne sont que des idées ? »
Invitation plus claire est difficilement imaginable. Alors que Kiba allait réaliser le rêve de tout garçon de quinze ans, une image lui revint : celle d'une jeune fille pleurant la perte des siens dans ses bras. La sentant se blottir contre lui, il la repoussa gentiment.
« Kasumi- Quoi ? Je ne suis pas assez bien pour toi ?
Kiba- De ce côté-là, pas de problème, mais je ne veux pas profiter de la situation.
Kasumi- Situation ? Quelle situation ?
Kiba- Je crois que les événements de la journée t'ont pas mal secouée, donc…
Kasumi, s'énervant- Tu crois que je cherche à me consoler avec toi, c'est ça ? Tu te prends pour qui ? Tu n'es pas le garçon le plus prisé de la région ! »
Au risque de réveiller la maison entière, Kiba laissa la jeune fille l'insulter abondamment, sans coupure. Quand le flot d'injures s'interrompit :
« Kiba- Ca t'a fait du bien ?
Kasumi, surprise- Quoi ?
Kiba- Tu vois : un coup, tu te colles nue à moi, l'autre coup tu m'insultes. Je ne sais pas ce que ça fait de perdre toute sa famille, je n'ai perdu que mon père, mais si tu as un quelconque problème, appelle-moi. Je serai en bas, dans le canapé. »
Le garçon se leva du lit et quitta la chambre alors que la jeune fille se remettait à pleurer, mais d'une manière différente. Ces larmes semblaient l'apaiser, évacuer ce stress qui l'étouffait et enfin l'endormir, en utilisant ses dernières forces.
Le lendemain, le soleil vint éclairer le village de Konoha no kuni et réveiller ses habitants. Kiba tomba irrévérencieusement du canapé et, après une toilette rapide, courut vers le centre administratif.
« Kiba- Toutes les missions annulées ?
Tsunade- Et oui. On ne peut pas se permettre de laisser courir nos bons éléments alors que le village peut être attaqué à tout moment. Donc, jusqu'à un appel général, c'est vacances. »
Déboussolé par cette nouvelle, Kiba marcha quelques temps dans le village, jusqu'à la place principale où son invitée lui était littéralement tombée dans les bras. Dans le but de s'asseoir cinq minutes et de profiter de la brise légère soufflant la chaleur estivale, il s'avança sur le sable fin quand il s'arrêta net, voyant Naruto qui avait apparemment eu la même idée. Le garçon s'assit à ses côtés.
« Kiba- Ca a pas l'air d'aller fort.
Naruto- Toi non plus.
Kiba- Moi, j'ai une fille avec un corps de rêve qui dort dans mon lit, tu te doutes bien que ça va pas.
Naruto- Si c'était que ça.
Kiba- Qu'est-ce qui se passe ? Ca ne peut pas être pire.
Naruto- Je n'ai plus de chakra, plus une goutte. Un affrontement de dingue arrive et je ne pourrai même pas y participer.
Kiba- C'est un passage à vide, c'est tout. On ne peut pas toujours être au top de sa forme.
Naruto- Tu ne m'as pas compris : je ne peux plus produire de chakra. Le chef de ceux qui vont nous attaquer m'a tout pris.
Kiba, interdit- … Ah ok. Evidemment, sous cet angle. (reniflant l'air) Ah ? V'là du monde. »
En effet, ceux que l'on appelait les Rookies semblaient se donner rendez-vous sur la grande place.
« Shikamaru- Wow, Naruto ! Ca fait un bout de temps qu'on ne t'a pas vu.
Ino- Au moins un an.
Naruto, regardant ses pieds- Neuf mois. Je suis parti neuf mois.
Ino, se reprenant- Ah, désolé.
Chouji- Vacances pour tout le monde, c'est du bonheur, non ?
Sakura- Naruto, t'étais où tout ce temps ? On t'a cherché.
Sasuke- Je ne peux pas décemment frapper sur une fille, donc si t'es pas là, avec qui je m'entraîne ?
Naruto- … Pas avec moi en tout cas.
Neji- Oulà, une réunion improvisée ?
Sasuke, s'approchant de son ami- Naruto, qu'est-ce qui s'est passé ces neuf derniers mois ?
Naruto, fixant toujours ses pieds- …
Kin, hurlant- YAHOU HOU HOU ! »
Ce dernier venait de débarquer sur un écureuil, après avoir traversé le village comme un danger ambulant. Jushi, accrochée à lui, riait à éclat.
« Kin- Génial ce village ! Y a trop moyen de s'éclater.
Sasuke, l'ignorant- Alors ?
Naruto- Je n'ai plus de chakra, plus une goutte.
Sasuke, surpris- Quoi ? Ce n'est pas possible.
Naruto- Plus rien. »
Kin s'approcha joyeusement quand il s'arrêta devant Naruto, sérieusement.
« Kin- Qu'est-ce qui s'est passé ?
Naruto- On m'a pris mon chakra.
Kin- Et ce qui va avec, c'est ça ?
Naruto- …
Jushi- Il y a quelque chose d'autre, je me trompe ?
Naruto- Simon a eu le même problème.
Kin, criant- QUOI ? C'est pas possible !
Ten-Ten, arrivant- Qu'est-ce qui se passe ?
Kin, secouant Naruto- Dis moi que ce n'est pas vrai ! Dis le !
Sasuke, repoussant Kin- Wow, ça va pas non ?
Kin- Qui les a pris ?
Naruto- Sûrement celui qui va nous attaquer. »
Un bruit courut dans la foule d'adolescents.
« Kin- Tu sais ce que ça veut dire, n'est-ce pas ?
Naruto- Oui.
Neji- Quoi, qu'est-ce que ça veut dire ?
Kin- Ca veut dire qu'on n'a aucune chance. »
Le même bruit courut, mais de façon plus amplifiée.
« Kin- Votre Kage est au courant ?
Naruto- Non.
Kin- Alors tu devrais foncer lui dire ; même si ça ne servira sûrement à rien.
Chouji- Pourquoi tu dis ça ? On a les meilleurs ninjas du monde dans ce village, on craint rien.
Gaara- Il a raison. Si notre adversaire a avec lui ces deux sources de puissances, il faudra un miracle pour que l'on s'en sorte. »
Un silence accentué par le vent vint balayer la place.
« Kin- Bon, moi je vous laisse, je vais m'entraîner.
Jushi, le suivant- Attends moi.
Hinata- C'est vrai ce qu'il dit ?
Lee- Mais non, on a toujours toutes nos chances car…
Naruto- Il a raison. Il a parfaitement raison. Cet homme, du peu que j'ai compris, il a battu Simon facilement quand il était au meilleur de sa forme. Maintenant, sa puissance est multipliée par trois, au moins.
Ten-Ten- Pourquoi tu parles de Simon ? Quel rapport il a avec cette histoire ? »
Naruto respira profondément, cherchant le courage et l'inspiration.
« Naruto- Il y a quinze ans, Kyubi, le démon-renard à neuf queues attaquait le village de Konoha. Le quatrième Hokage s'opposa à lui et en mourut. Avant de mourir, il scella le renard dans un enfant.
Ten-Ten, surprise- Dans Simon ?
Naruto- Non, en moi. Mais Simon a le même truc, je ne sais pas ce que c'est mais il a la même puissance et ce qui est sûr, c'est qu'il n'aime pas Kyubi, et vice-versa. Le problème, c'est qu'ils sont maintenant dans la même personne, et je ne sais pas pourquoi mais je le sens approcher.»
Calmement, le public se remit de cette déclaration.
« Hinata, souriant- Et bien, ça explique pas mal de chose.
Naruto- Moi, ce que je vous conseille, c'est de profiter des prochains jours, parce que ce seront sûrement les derniers. »
Le garçon se leva et quitta la place en direction du centre administratif. Hinata se mit à le suivre.
« Kiba- Tu vas où ?
Hinata- Je vais profiter des prochains jours. »
Imitant ses amis, Kiba rentra chez lui et vit la jeune fille perdue dans ses pensées, assise sur le rebord de la fenêtre de sa chambre. Traversant la maison, il accéda rapidement à sa chambre pour retrouver Kasumi dans la même position.
« Kiba- Si t'as faim, je peux te monter ton petit-déjeuner.
Kasumi- Et ta mission ?
Kiba- Annulée, jusqu'à ce que l'état de crise soit fini.
Kasumi- Ah ? Tant mieux.
Kiba- Sinon, ça va mieux toi ?
Kasumi, le regardant- Hein ? Ah oui, mieux…
Kiba- T'en as pas l'air.
Kasumi- Je ne vais pas danser alors que ma famille est morte hier, débile.
Kiba, baissant les yeux- Désolé.
Kasumi- Excuse moi. Je m'emporte alors que tu fais tout ça pour moi. »
Elle alla s'asseoir sur le lit, regardant ses pieds.
« Kasumi- A une heure près, je ne serai plus de ce monde. J'étais parti faire les courses pour le repas du midi. Quand les affrontements ont commencé, j'ai voulu reprendre Edge et allait défendre Kiri, mais je suis arrivée trop tard. C'est Shizuka qui est venue me chercher. »
Un petit silence gêne s'installant.
« Kasumi, se reprenant- Sinon… des nouvelles?
Kiba- … D'après Gaara et Kin, on a aucune chance parce que de ce que j'ai compris, l'adversaire se serait Simon fois trois.
Kasumi, surprise- Simon ? Quel rapport avec lui ?
Kiba, voulant la rassurer- C'est pour te donner une unité de valeur : je compte en Simon.
Kasumi- Tu ne la connais même pas cette unité, tu n'en as vu qu'un dixième.
Kiba- Ouais, j'imagine ; difficilement mais j'imagine.
Kasumi- Hier soir, j'ai…
Kiba- Tu n'as pas besoin de te justifier : t'as voulu oublier et j'ai eu la chance d'être là, c'est tout.
Kasumi- Ne vas pas croire que je l'aurai fait avec n'importe qui… Et ce n'est pas non plus parce que tu m'as descendu de la montagne à l'examen.
Kiba, souriant- Et bien tu m'en vois ravi. On en reparlera après déjeuner, ok ?
Kasumi- Ok, on en reparlera… »
Et la journée s'écoula, puis une autre, et encore une semblable où rien ne laissait présager une attaque imminente, et pourtant, l'apparition d'un scorpion gigantesque aux abords de Konoha amena la population militaire formée des ninjas de tous les pays à sortir du village. Ceux-ci partirent aux postes qui leur furent assignés le jour précédent mais sautant la palissade, ils découvrirent que le village était encerclé par un nombre invraisemblable de voleurs, semblant venir de toutes les contrées du monde.
Se dirigeant vers l'animal, Tsunade et Jiraiya virent l'instigateur de cette attaque démesurée perché sur le dard du scorpion. Celui-ci sortit un mégaphone :
« Dirz- Un deux, un deux… C'est bon, tout le monde m'entend ? Bien… Amis ninjas bonjour. Je suis content de vous retrouver pour cette grande attaque que j'ai dénommée : ''objectif : extinction du monde ninja''. Il ne sera fait aucun mal aux femmes qui désireraient se rendre, tandis que pour les hommes, le nombre de places est plus réduit. Messieurs dames, préparez vous au plus grand clash que cette planète va connaître ! »
Quand les feuilles s'embrasentLes bandits prenaient tous des positions plus qu'assurées, sentant une victoire facile.
« Tsunade- (à Jiraiya) Mon porte-voix. Merci. (à Dirz) Il faut vraiment être crétin pour attaquer un village ninja avec des simples bandits sans-chakra !
Dirz- Voyons Princesse Tsunade, comment les quatre autres villages auraient-ils été détruits à votre avis ? Même vous, vous n'effraierez pas mon armée boostée à mon propre chakra. »
En effet, des bandits semblait émaner une aura de puissance, et, même sachant pertinemment qu'ils affrontaient des ninjas expérimentés, leurs sourires ne faiblissaient pas. Mais ce sourire laissa place à un visage d'étonnement quand un étranger jaillit des rangs en marchant, alors que le sang de ceux qui n'avaient pas voulu le laisser passer ruisselait encore sur son corps. Il continua de marcher jusqu'à une distance raisonnable puis fit face à Dirz qui le reconnut instantanément, tandis qu'une sorte de murmure courrait le long du cercle de bandits.
« Simon, hurlant- Je suis Simon Darmes, fils de Yuki Mamoru et Nanako Chikara.
Dirz, souriant- …
Simon- Dirz, descends de là-haut ! Tant que ma mort ne sera pas attestée par huissier, je ne te lâcherai pas. »
Les voleurs se regardaient alors qu'un doute les tressaillait : ils avaient l'impression de le connaître sans pour autant l'avoir déjà vu. Un des plus téméraires sortit du cercle en courrant et faisant tournoyer sa masse.
« Bandit, courrant sur Simon- A moi le premier mort ! »
Sur le point d'atteindre sa cible, le bandit disparut en un tas de chair informe. Une nuée de sang se déposa sur Simon qui se recouvrait d'une teinte rouge écarlate.
« Simon, rugissant- Je suis le Dragon de sang. »
Les ninjas de Konoha se surprirent de voir tous les bandits reculer d'un pas en même temps. Même ceux ne voyant rien à l'autre bout du village, reculèrent avec le bruit qui courait dans leurs rangs. Dirz, conscient que son armée avait encore en tête les histoires à peine exagérées qui couraient à propos de la cruauté du garçon, se téléporta du scorpion jusqu'à son adversaire dans une brume noire.
« Dirz- Je t'avais dit de ne pas te mêler de ça. Allez, approche, tu vas faire un exemple. »
Avec toute sa rage, Simon sauta sur Dirz dagues effilées en main. Le combat laissa le champ de bataille calme, quelque soit le côté. A l'instar de leur précédent affrontement, Dirz continuait de se rire des attaques du garçon.
« Dirz- En fait, tu vas me servir : de un, mes hommes qui te craignent tant vont voir à quel point tu es faible et de deux, je vais te détruire pour saper le moral de Konoha. »
A ces mots, il sortit ses mains de son long manteau noir à nuage rouge et lâcha des Chibi-Rasengans aux coudes et genoux du garçon, qui cédèrent sous l'impact. Puis, de plusieurs coups à la cage thoracique, lui ravagea ses côtes et organes internes. Posant la main au sol, il créa une grande colonne de terre qui l'amena à surplomber tout le village. Au sommet, il se tourna vers les ninjas.
« Dirz- Ninjas ! Voilà ce à quoi vous pouvez vous attendre. »
Il lâcha Simon pour lui asséner un coup de pied qui fit voler le garçon jusqu'au dessus du village.
« Tsunade, voyant passer la comète- Simon !
Dirz- A l'assaut ! »
Alors que les cris bestiaux faisaient trembler la terre, le garçon, à présent inconscient sous la douleur que lui procurait tout son corps, allait voir sa vie défiler en s'écrasant sur une habitation du village quand une main gigantesque l'attrapa au vol et le déposa sur la terrasse du feu.
« Ryori- Impressionnant ! C'est un nouveau Jutsu ? »
En effet, Chouji faisait à présent aux environs de vingt mètres de haut mais revint à sa taille normale.
« Chouji- Non, pas nouveau, mais je n'avais pas assez d'énergie avant. »
Tous les jeunes, au bas de la terrasse, s'apprêtaient à voir ce que leur camarade avait récupéré.
« Kin- Franchement, obligé de rester dans le village au cas où il y aurait une invasion… Tout ce qu'on peut faire, c'est récupérer les bonhommes volants. »
Arrivés sur la terrasse, ils retrouvèrent Chouji et Ryori autour du corps presque démembré de Simon, dont les apparitions soudaines n'avaient de cesse de les surprendre.
« Sakura- Mais comment il est arrivé là ?
Neji- J'en sais rien, moi !
Sasuke, sortant un kunaï- Vite, faut l'achever ! »
Sa lame fut interrompue par un kunaï de Ten-Ten qui se planta devant ses pieds. Celle-ci le regarda en souriant.
« Ten-Ten- Voyons, est-ce bien raisonnable ? »
Accroupi aux côtés du souffrant, elle tomba sous le choc quand elle aperçut ses membres qui prenaient des angles anormaux.
« Ten-Ten- Que… Qu'est-ce qui s'est passé ?
Chouji- J'en sais rien, je l'ai reçu comme ça. »
Tous étaient penchés sur le garçon quand un bruit sourd se fit entendre. Ils se retournèrent pour voir un membre de l'Akatsuki qui venait d'arriver.
« Moonz- Moonz, pour vous servir. Dites-moi les jeunes, vous êtes sensés protéger le village ? Alors pourquoi je n'ai croisé aucune résistance jusqu'ici ?
Sasuke- Tous ensemble, sinon, on a aucune chance.
Moonz- Hm ? Un Uchiha ? Approche mon garçon, on verra si tu as les mêmes capacités que ton frère… »
Se ruant sur l'ennemi, Sasuke s'arrêta net quand Kin atterrit entre eux deux.
« Sasuke- Kin, laisse-le moi.
Kin- Si tu es là, c'est que le Mizukage n'est plus de ce monde. Je me trompe ?
Moonz- Sa femme non plus si tu veux savoir. »
Mauvaise idée, très mauvaise idée… La larme à l'œil, Kin hurla en frappant Moonz qui évita l'attaque in extremis.
« Kin, pleurant- Là… Là… T'as fait l'erreur de ta vie… »
Puisant sa force dans son chagrin, Kin vit son corps s'entourer d'un halo de chakra alors que Moonz avait de plus en plus de mal à éviter les coups du garçon. Ne tenant plus, Moonz lâcha un Jutsu qui entoura ses mains de ce chakra et fit flotter dans les airs Kin, sans que celui-ci ne puisse bouger.
« Moonz- Regarde mon bandeau : le signe de Kiri barré. Si j'y ai été envoyé, c'est parce que je connaissais bien le village, tout comme Mel Genbu. Marque de fabrication de Kiri : je peux contrôler l'eau à distance, c'est pour ça que je te tiens en l'air comme ça. Malheureusement, c'était aussi le pouvoir du Mizukage… Yuna a vite fait le calcul, et l'a préféré à moi : ça l'a tué. »
Les ninjas voulurent secourir leur ami quand Mel Genbu fit son apparition à son tour. Arborant de la même manière le signe de Kiri barré, l'homme attendait calmement, les séparant de leur ami. Sa simple présence suffisait à bloquer toute envie d'avancée aux jeunes ninjas.
« Jushi, criant- Kin ! Tu peux faire mieux que ça ! »
Kin, sentant la pression de toute l'eau de son corps qui le tirait vers le haut, concentra son énergie.
« Kin- Un peu, que je peux faire mieux… »
Sous un hurlement proche du rugissement, il s'enveloppa de chakra si densément qu'il coupa le lien entre Moonz et lui.
« Kin, à présent les yeux blancs transparents- Je vous prends à deux ! »
Il ne fallut que quelques secondes à Kin pour regretter son acte. Deux membres sur le dos, il se fit rosser alors que les spectateurs commençaient à courir vers leur ami mais ne faisait pas pour autant la différence.
« Kin- J'ai traversé les mers pour venir vous détruire, ça ne va pas s'arrêter là ! »
A sa remarque, Mel Genbu le saisit par le col et s'apprêta à lui planter un Kunaï dans le front pour mettre fin à ce combat.
Jushi, de son côté avait sentit un changement d'atmosphère. Alors qu'une main touchait encore le corps inerte de Simon dont les battements de cœur faiblissaient de plus en plus, elle fit un rapprochement rapide.
« Jushi, se levant-
Enfant des étoiles
Qui traverse les mers
Gonfle tes voiles
Sous la foudre de Khor
C'est l'instant,
L'instant du firmament
Qui t'arrache à la mort. »
La surprise de Kin fut à son maximum. Il venait de comprendre ce poème qu'elle lui avait récité en lui touchant le front il y avait dix ans de cela. Il vit soudainement son chakra exploser littéralement et repousser ses deux assaillants en dehors de la terrasse.
« Sakura- C'était quoi ça ?
Jushi- On en reparlera. »
Mel Genbu et Moonz se relevaient à présent, sonnés. Le premier se mordit le pouce pour faire apparaître un alligator gigantesque qui écrasa bon nombre de maisons. Les deux ennemis montés sur le reptile ordonnèrent à l'animal de charger.
« Kin, se mordant le pouce- Désolé les gars, mais je crois que je vais devoir détruire encore deux, trois maisons. »
Posant la main au sol, au bas de la terrasse du Feu, Kin se surprit à ne pas faire apparaître un écureuil mais un tigre gigantesque dont le corps avait une forme humaine.
« Kin, affolé- C'est quoi ça ?
Khor- ''Ca'' c'est Khor en personne, mon grand. Tu t'es bien battu, mais un simple écureuil n'aurait pas fait la différence. »
Dans un rugissement qui fit trembler Konoha et ses environs, le tigre sauta sur l'alligator pour lui planter dans le cuir les lames qui lui sortaient des poignets. Au bout de plusieurs coups, le dieu tigre retrouna de où il venait pour laisser combattre Kin, qui retrouva Moonz sur un toit et prolongea le combat.
« Ten-Ten, perdue- Vite, Simon ne respire presque plus, qu'est-ce qu'on peut faire ? »
Les jeunes la regardèrent longuement. ''Rien'' fut la réponse qu'ils avaient tous en tête. Le corps du garçon n'était plus qu'une ruine, aucun Jutsu ne pouvait réparer ça. Jushi s'avança sur Ten-Ten qui commençait à réellement s'affoler.
« Jushi- Je ne sais pas si ça va marcher mais… je peux toujours essayer. »
S'agenouillant aux côtés du garçon, elle se plia pour coller ses lèvres à celles de Simon.
« Ten-Ten, choquée- Que… Qu'est-ce que tu fais ? C'est ça ton idée ?
Jushi, souriant- Non, je profite qu'il soit encore inconscient, sinon il n'aurait jamais voulu. »
Prenant une grande inspiration, la jeune fille ferma les yeux et récita dans l'oreille du garçon.
« Jushi- Epris de liberté
Ton cœur en a le parfum
Tu refuses d'avoir... »
Mais Mel Genbu avait déjà sauté sur la terrasse et fonçait à présent sur la jeune fille, balayant les éventuels opposants. Il éjecta d'un coup de pied Jushi et Ten-Ten qui partirent voler en dehors de la terrasse. Moonz tenait en présent le corps de Simon en lambeaux à bout de bras.
« Mel Genbu- Toi, par contre, je ne peux pas te permettre de te laisser te réveiller. (écoutant les murmures de Simon) Quoi ?
Simon, très faiblement- … Et les dieux et les déesses
T'ont tracé un chemin
Qui te mènent aux croisés
Du Mal et du Bien
Mel Genbu, saisissant une lame- Vite ! »
Il allait planter le garçon quand il le lâcha en vitesse et recula instinctivement. Une ombre venait d'apparaître entre lui et le garçon qui continuait de murmurer. Itachi Uchiha, pourvu d'un Sharingan menaçant.
« Mel Genbu- Si je m'attendais à ça… Les rats reviennent ? »
Sasuke, ayant aperçu son frère, accourrait à présent vers lui en hurlant.
« Sasuke- Je vais te démolir ! »
Itachi évita l'attaque et éjecta son frère d'où il venait. N'y prêtant aucune attention, il forma un Mange Sharingan et attaqua. Le combat semblait s'équilibrer durant un temps, jusqu'à ce que les deux adversaires s'immobilisent. Les deux ninjas avaient senti soudainement un changement d'ambiance et se retournèrent pour voir Simon qui baignait dans une énergie émanant de son corps.
« Itachi- Va falloir te dépêcher : à deux contre toi, tu n'as pas l'ombre d'une chance.
Mel Genbu- Je n'ai qu'à te finir rapidement, ce n'est pas plus compliqué. On connaît tous le truc de ton Mange, il s'agit de se concentrer sur un autre point de ton corps. »
Itachi se rua à nouveau sur le ninja, puis, dans ce combat qui provoquait une réelle tempête sur la terrasse, il lança un coup de poing qu'il remplit de chakra et entoura de flammes. Mel Genbu vit arriver le poing mais lorsque sa concentration sur la main se voulut maximale, Itachi retira son poing pour y placer son visage. Trop tard, Mel Genbu avait vu l'œil et était à présent plongé dans un cauchemar sans nom. Profitant des quelques secondes de répit, Itachi décapita Mel Genbu qui tomba lourdement au sol dans un jet de sang impressionnant.
Devant la foule désabusée, Itachi s'avança sur Simon.
« Itachi- Une bonne chose de faite : encore un peu et il sera remis. »
Il se retourna et vit son frère, le regard perdu dans le vide.
« Itachi- Sasuke, tu m'en vois navré, mais je ne suis pas celui que tu poursuis depuis dix ans. Je n'ai pas décimé le clan Uchiha.
Sasuke- Que… Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ?
Itachi- Celui que tu cherches, c'est celui en haut du pic, là-bas. » de son doigt, il indiqua Dirz qui commandait ses ninjas avec son porte-voix « et c'est là bas que je vais.
Sasuke- Menteur ! Comment aurais tu eu le Mange Sharingan sinon ? Tu as tué ton meilleur ami, ainsi que tous les Uchiha.
Itachi- J'ai tué Shisui.
Sasuke- …
Itachi- Parce qu'il me l'a demandé. Lorsque j'ai trouvé Shisui sur le bord de la rivière, il était déjà trop tard. Pour ne plus souffrir, il m'a demandé de l'achever… Ca a réveillé mon Mange Sharingan.
Sasuke- Pourquoi je te croirais, toi qui as fui Konoha ?
Itachi- J'ai fui car quelqu'un s'était fait passer pour moi. Il a pris le Sharingan de Shisui et s'est fait passer pour moi. Il a décimé tout le clan Uchiha pour trouver le Mange Sharingan, or personne ne l'avait. Mais maintenant, il l'a, sûrement en tuant Mako, l'autre ami de Shisui. »
Calmement, Itachi s'approcha de Simon et posa un genou au sol.
« Itachi- Mais ce n'était qu'un prétexte. Je voulais fuir Konoha. Toute cette pression… Sasuke, on te l'a déjà dit : tu as beaucoup plus de potentiel que moi. Sers en toi bien. Aujourd'hui, je vais laver l'honneur des Uchihas, toi, tu t'occuperas de garder en vie celle qui fut la plus grande famille de Konoha. »
Sasuke semblait perdu, tous ses repères annihilés. Il avait vécu, voire survécu pour tuer son frère, mais maintenant, il apprenait que tout cela avait été inutile. Il tomba au sol, le regard perdu dans le vide. Sakura s'approcha de lui pour le réconforter mais rien n'y fit.
« Itachi, se levant- Vous, allez à l'ouest du village, une brèche a été ouverte. Ne vous contentez pas de les assommer, tuez-les. Le chakra qui les porte est plus puissant qu'il n'y parait. Sasuke, reste avec Simon et dis lui de me retrouver quand il sera réveillé. Protège-le, sans lui, nous sommes tous morts. »
Dans un bruissement de tissu, Itachi disparut, laissant les jeunes silencieux.
« Neji- Je me demande où il a connu Simon. »
Tous, même Sasuke, s'approchèrent de Simon et le regardèrent.
« Neji- Bon allez, Sasuke, Sakura, Ten-Ten, vous restez ici. Les autres, vous vous répartissez dans le village comme convenu. » il s'arrêta quelques instants « J'ai l'impression d'oublier quelqu'un… »
Ils se retournèrent alors que Kin, dans un rugissement hors du commun, venait d'arracher littéralement la tête de son adversaire.
« Neji, impressionné- Euh… Jushi, je crois que tu sais ce que tu as à faire. »
Quelques dizaines de minutes plus tard, sur la terrasse du Feu.
« Sasuke- Qu'est-ce qu'il fout à dormir ? Il faut se dépêcher…
Sakura- On ne répare pas son corps entier en cinq minutes. »
Soudain, un voleur fit son apparition sur la terrasse.
« Voleurs- Et les gars ! Y a de la donzelle ici ! »
Un cri viril retentit en bas de la terrasse, pour que quelques secondes après, l'endroit soit surpeuplé.
Sasuke créa vingt clones de lui qui partirent au combat mais le nombre d'assaillants était bien trop grand et le garçon se vit bientôt submergé. Entendant Sakura se débattre, il courra jusque celle-ci en sautant sur les bandits et atterrit dans la masse qu'il tentait en vain de pourfendre. Soudain, un bandit hurla de victoire en tenant Simon à bout de bras.
« Bandit- Regardez ! J'ai retrouvé le Dragon de Sang. »
Il vit Simon poser la main sur son front, doucement, très lentement.
« Bandit, riant- Il peut encore bouger ? Terrible, ce gosse. »
Soudain, la tête de l'homme disparut en un nuage de sang et Simon retomba sur ses pieds. Redressant la tête, les voleurs autour s'arrêtèrent. Alors que Ten-Ten lui sauta dessus pour l'enlacer, il la saisit par le col et l'envoya voler au loin, sur le toit d'un autre immeuble. Apparaissant derrière Sakura, il envoya cette dernière rejoindre Ten-Ten puis apparut devant Sasuke.
« Sasuke- Tu ne m'enverras pas voler comme ça, sale traître.
Simon- On peut se battre tout de suite si tu préfères.
Sasuke, ravalant sa fierté- … Je préfère voler.
Simon, souriant en lui faisant la courte échelle- Ah, là je te retrouve… Toujours ce petit humour !
Sasuke, prenant appui- On en reparlera. »
Sasuke se vit propulsé vers les filles tandis que Simon était maintenant au beau milieu de la foule.
« Simon- Les gars, vous avez de la chance, c'est la première fois que j'utilise cette technique. »
Composant à une vitesse impressionnante, il posa un genou au sol et amena un torrent de flammes à sortir de tout son corps. Au loin, les trois spectateurs virent cette sphère incandescente, cherchant la signification d'une technique suicide alors qu'il venait pour ainsi dire de ressusciter. La tempête de flammes terminée, les jeunes aperçurent dans la fumée qui s'interrompit une forme qui se redressait. Retournant à la terrasse, ils restèrent interdits devant le spectacle : plus rien ne restait de la centaine de personne qui se trouvaient là il y a quelques instants. Dans la fumée maintenant dissipée, ils virent le garçon nu mais aussi l'insigne du dragon gravé à même son dos. Il s'approcha d'eux lentement.
« Ten-Ten, rougissant- Euh, tu devrais mettre quelque chose quand même. »
Simon, n'en tenant pas compte, s'approcha de Sasuke. D'une vitesse prodigieuse, il se saisit du front du garçon de la main droite et y concentra une énergie phénoménale. Sakura voulut lui faire lâcher prise alors que Sasuke hurlait mais elle ne put rien faire. Finalement, il desserra l'étreinte, laissant Sasuke tomber au sol.
« Sakura, prenant Sasuke dans ses bras- Pourquoi t'as fait ça ? »
Sasuke se releva et fixa Simon.
« Sasuke, haletant- Qu'est-ce que tu m'as fait ?
Simon- Je ne sais pas, je l'ai fait instinctivement.
Sasuke, lui sautant dessus- Tu vas me le payer, traître. »
Combattant durant quelques temps, Simon comprit l'effet de son geste et recula jusque Sakura pour voler un miroir dans son sac. Alors que Sasuke s'apprêtait à frapper, Simon mit le miroir entre le poing et son nez.
« Sasuke, s'arrêtant- Que ?
Simon- Et ouais, maintenant, t'as un Byakugan et un Sharingan. »
Interrompant le combat, il se saisit du miroir pour le regarder plus longuement.
« Simon- Ils viennent tous deux du même sang. J'ai fait ça inconsciemment, mais j'ai compris : je n'ai plus le même niveau qu'autre fois, je vais avoir besoin d'aide.
Sasuke, le regardant- … Ok.
Ten-Ten- Habille toi, s'il te plait.
Simon, faisant un Henge lui donnant des vêtements- Ok. »
A peine les vêtements apparus, Ten-Ten sauta au cou du garçon. Celui-ci ne sut pas comment réagir premièrement, mais accepta bien vite la jeune fille qui le serrait si fort que cela en était presque douloureux.
« Ten-Ten, lui mettant son kunaï d'or autour du cou- Tiens, t'as oublié ça.
Sakura- Content de te revoir.
Simon- Moi de même.
Ten-Ten- Ces yeux bleus me manquaient.
Simon, surpris- Bleus ? »
Il réfléchit quelques instants. Il saisit le miroir pour vérifier et tomba sur ses yeux bleus ciel de dragon. Pourquoi étaient-ils rouges avant sa dernière rencontre avec Dirz ? Le tournoi des tueurs, l'Akatsuki… Tout prenait un sens. Ca y était, il était bien redevenu lui-même.
« Simon, à Sasuke- Qu'est-ce qu'on fait ?
Sasuke, regardant le champ de bataille- Mon frère t'attend.
Simon- Ton frère ? Qu'est-ce qu'il fait là ?
Sasuke- …
Sakura- Il veut tuer le gars sur le pic là-bas. Il a dit que c'était lui qui avait tué tous les Uchihas.
Simon- Bon, et ben j'ai pas compris mais vous m'expliquerez ça plus tard. Moi, je vais le rejoindre. On va aller jusque la barricade ; là-bas vous défendrez ce qui est encore défendable. »
Ils coururent jusque la palissade pour y retrouver Kiba et Kasumi parmi une foule d'autres ninjas. Kiba avait pris l'apparence d'un grand loup à deux têtes tandis que Kasumi semblait être surchargé, ne se battant pas comme à son habitude. L'équipe arriva à leurs côtés.
« Simon- Ca tient ici ?
Kasumi- Qu'est-ce que tu fais là, toi ?
Simon- Et toi ? Il est où Edge ?
Kasumi- …
Sakura, à l'écart- Il est mort avec toute sa famille dans l'attaque de Kiri. »
Simon la regarda longuement combattre sans cette fougue et cette flamme qu'il lui avait connues par le passé. Se saignant le pouce, il appela Torachi qui fit son apparition.
« Torachi- ROOOAAARRR ! »
Le rugissement affola deux, trois assaillants qui se virent trancher par des ninjas qui profitèrent de la faille.
« Simon- Tu rugis encore mieux qu'avant !
Torachi- Et toi tu m'appelles de moins en moins souvent ! Je croyais qu'on était des potes !
Simon- C'est un peu compliqué, gros. En attendant, fonce par là pour me retrouver mes dagues, je vais en avoir besoin. Ok ?
Torachi, y allant- Tu me prends pour un chien, maintenant ? Bientôt, tu m'appelleras pour le journal et les pantoufles ! »
Le combat pour défendre la brèche continua.
« Sasuke- Simon, pourquoi tu refais pas ton truc de flammes ?
Simon- Parce que sinon, j'aurai plus de chakra en moins de deux si j'arrête pas de le faire. Ah le revoilà. »
Torachi arrivait avec les deux dagues dans la bouche, ainsi que du sang qui tachait abondamment sa fourrure.
« Simon- Et ben, tu t'es fait plaisir à ce que je vois !
Torachi- Ma mère m'a mis au régime, j'avais rien mangé depuis hier. »
Alors que Simon prenait ses dagues dans la gueule du tigre, ce dernier vit Kasumi en mauvaise posture et bondit pour se débarrasser de l'assaillant. Le tigre allait revenir quand Simon lui cria :
« Simon- Reste avec elle ! Protège-là !
Torachi- Quoi ? Pourquoi ?
Simon- T'occupe, elle a l'habitude de travailler avec des animaux. Kasumi, je te le confie. »
Kasumi le regarda étrangement, puis regarda l'animal qui lui sourit, la bouche encore pleine de sang.
« Simon- C'est juste un gros chat !
Torachi- Quoi ? Qui est un gros chat ?
Simon- Et qui dresse la queue quand on lui gratte derrière les oreilles, hein ?
Torachi- Toi, viens pas pleurer si t'as besoin de moi ! »
Simon, fixant le flux continu d'ennemis, transforma ses dagues en sabre-lumières et se prépara à se tailler un passage dans la foule qui tentait encore de passer, mais Ten-Ten le surprit.
« Ten-Ten, criant- Où tu t'en vas encore ?
Simon- Je dois rejoindre Itachi, je te laisse t'occuper de ça.
Ten-Ten- Je viens avec toi.
Simon- Non, je ne suis pas en mesure de protéger quelqu'un, reste là où tu peux être utile.
Ten-Ten, s'indignant- Quoi ? Moi, inutile ? Je ne suis plus la même, je suis devenue plus forte.
Simon, souriant- Plus forte que l'Hokage au moins ?
Ten-Ten, rouge- Bien sûr que non !
Simon- Alors reste-là. Sasuke ! Si elle se casse, tu en seras responsable.
Sasuke, se battant- Bien sûr ! Pour l'instant, j'ai que ça à penser !»
Puis il entra dans la foule à grands coups de sabres et ressortit peu de temps après de la vague humaine qui venait buter sur la falaise que formait la palissade de Konoha. Il courut vers Dirz, toujours au sommet de sa colonne de roche.
Pendant ce temps, à l'autre bout du village, Gaara, Kankuro et Temari se retrouvait face à Yodawin et Choop.
« Yodawin- Alors les jeunes, on n'aime pas la vie ? On veut mourir plus tôt ?
Temari- C'est bien vous qui avez détruit Suna, si je ne me trompe.
Choop- C'est ça. Et là, on va détruire Konoha. Des objections ? »
Kankuro fit apparaître une de ses poupées qui se tint à ses côtés.
« Kankuro- Oui, quelques-unes. »
Temari déplia son éventail et envoya une bourrasque de vent qui n'eut aucun effet sur leurs ennemis, solidement collés par chakra au sol. Concentrant un maximum de puissance et de précision, ses bourrasques devinrent des lames de vent qui entaillèrent la peau de leurs ennemis, jusqu'à ce que ceux-ci réagissent. Devant eux naquit un mur de terre qui les protégea tandis que Temari arrêta sa technique. Kankuro lança une poupée au dessus du mur, mais celle-ci n'en revint pas. Le mur retourna à la poussière tandis que les morceaux de poupée étaient répandus sur le sol, devant Yodawin tenant encore sa main en l'air, une main gigantesque, pourvue de lames à la place des doigts.
« Gaara- Tu contrôles la terre comme moi le sable, n'est-ce pas ?
Choop- C'est ça. On a tous nos démons intérieurs… »
Gaara fut surpris dans un premier temps mais se remit bien vite : pas le temps de faire des comparaisons. Désirant abréger, Yodawin se rua sur Kankuro qui ne le vit pas arriver et le transperça de sa main.
« Temari- Kankuro ! »
Suivante sur la liste, Temari fut la seconde cible de Yodawin, mais sa vitesse étant bien plus grande que son frère, elle esquiva le coup. Tandis que Gaara entamait le combat avec Choop, elle dut continuer à fuir incessamment car son adversaire ne laissait aucune faille et utilisait maintenant sa deuxième main, semblable à la première. Elle allait esquiver quand elle se trouva dans l'incapacité de bouger. Les pieds prisonniers de mains de terre, elle se protégea avec son éventail qui dégagea sous l'impact. Le second coup ne tarda pas à arriver.
Elle ferma les yeux par réflexe quand un grand bruit de fer brisé se fit entendre. Quand elle ouvrit les yeux, Neji se tenait devant elle. Quelques secondes plus tard, il attaquait avec son Jyuuken mais son adversaire évitait avec facilité ces attaques pourtant d'une grande puissance.
« Yodawin- Impressionnant, mais pas encore assez. »
D'un coup de main ample, Neji tomba en morceaux au sol, alors que l'expression de surprise se lisait encore sur son visage morcelé. Dans sa lancée, il se rua sur Temari encore prisonnière et lui fit le même sort. Ayant fini son travail, il retourna sur Choop qui semblait s'amuser.
« Choop- Impeccable ! Bon, je termine celui-là et on peut y aller. »
Les vagues de sables et de terre n'avaient de cesse de se percuter. A puissance égale, les techniques semblaient provenir de la même personne mais Gaara, démuni de son démon, semblait perdre du terrain. Choop, en ayant eu assez, créa une gigantesque vague de terre qui partit engloutir Gaara. Se retournant pour rejoindre son partenaire, il reçut Neji qui frappa dans un bouclier de terre formé in extremis.
« Choop- Qu'est-ce que tu fais là, toi ?
Yodawin, criant- Quoi ? Encore en vie ? »
Il sauta sur Neji pour le trancher, laissant Choop admirer la scène. La confiance aveugle en son partenaire de ce dernier lui fit perdre un bras à cause de lames de Yodawin.
« Choop, plié de douleur- Mais qu'est-ce que tu fous ?
Yodawin, riant- Désolé, je ne contrôle pas encore ce corps. »
Yodawin courut à nouveau vers son partenaire qui l'éjecta d'un poing de terre. Choop tendit le bras et prit Yodawin dans une sphère de terre, qui quitta le sol.
« Choop- Tu es qui pour l'avoir battu et pris son apparence ?
Yodawin, criant dans la sphère- Arrête ! C'est moi ! C'est moi !
Choop, serrant le poing- C'est ça ouais… Pas deux fois ! »
La sphère se resserra instantanément et écrasa Yodawin à l'intérieur.
« Gaara- Dommage ! »
Celui-ci émergeait du sol dans une sphère de sable le protégeant.
« Gaara- Content de t'avoir connu.
Choop, se retournant à nouveau- Quoi ? »
Trop tard, il était déjà recouvert de sable, rendant impossible à Choop de se protéger. Ce dernier finit comme son partenaire, écrasé dans un nuage de sang.
« Neji- Shikamaru, je t'adores.
Shikamaru- Si tu ne me l'avais pas poussé jusqu'ici, je n'aurai pas pu le prendre dans mon ombre.
Ino- Moi on ne me remercie pas ! J'ai failli mourir écrasée et on ne me félicite pas.
Temari- Il s'est passé quoi, au juste ?
Kankuro- Quand ma deuxième poupée s'est faite transpercée à ma place, Shikamaru m'a fait manipuler des cadavres à qui on avait donné l'apparence de toi et Neji. Suite à ça, tu as deviné la suite : Ino a pris le contrôle du grand à lames et a attaqué celui avec la terre.
Temari- Impressionnant. »
Neji arriva avec l'éventail gigantesque dans les mains.
« Neji, se moquant- Tiens, t'as oublié ça.
Temari, prenant son arme- Merci. Tu sais quoi ? Faut qu'on se parle après.
Neji- Ah ? Et pourquoi je parlerai avec une furie ?
Temari- Une furie ? Pas toujours.
Neji- Avec un éventail de quinze kilos, permets moi d'en douter. »
De son côté, Simon avait atteint une accalmie et progressait maintenant vers la colonne de terre, puis il s'arrêta net, immobile.
« à lui même- Et comment je fais moi ? Il est trois fois plus fort que moi. Il n'y que dans les mangas que ça marche ces trucs… »
Il s'assit et se mit à réfléchir.
« à lui-même- Dans un premier temps, il faut sauver le village : je dois couper le lien de chakra entre lui et ses hommes, et pour ça, je dois le déconcentrer… »
Des hommes l'ayant vu rêver lui sautèrent dessus et virent leur tête disparaître sous les tirs des pistolets de Simon.
« à lui-même- Il a Kyubi, Shinki et ses propres pouvoirs en lui… » il se repassa la phrase dans la tête plusieurs fois « Kyubi et Shinki ? C'est impossible. Dans des corps séparés, la douleur est trop grande alors lui… Il y a un truc. »
Simon se releva et avança vers la colonne de terre qu'il trancha avec un sabre énorme. La terre s'écroulant, Dirz retomba face à lui, éberlué.
« Dirz- Là, mon grand, tu m'épates ! Tu es bien le premier à récupérer ses pouvoirs…
Simon- De toute façon, c'est logique. Le chakra naît du corps. Tu peux voler le chakra mais pas le corps. Ta réaction provoque juste un choc psychologique qui arrête le corps de produire du chakra en lui faisant oublier qu'il sait le faire.
Dirz- Et toi ? Comment as-tu fait ?
Simon- Je me suis rappelé de ce que j'étais. »
De longues secondes silencieuses précédèrent le début de l'affrontement. Dans un clash phénoménal, l'enfant et l'adulte s'affrontèrent. Donnant tout ce qu'il avait, Simon ne regardait pas à la dépense d'énergie. Les Rasengans faisaient trembler la terre, les dragons de Feu faisaient brûler l'air. Chacun de ses poings étaient remplis de chakra, chacune de ses techniques était poussée à son extrême, mais rien n'y faisait : Dirz gardait un avantage écrasant. Pourtant, garder le dessus se fit au détriment du lien qu'il avait avec son armée. Celle-ci ne recevant plus d'énergie, on assista à une remontée en force des ninjas tandis que Simon sentait pour la première fois ses réserves de chakra toucher le fond.
« Simon- Ce n'est pas normal, il ne peut pas garder Kyubi et Shinki en même temps, c'est impossible. »
Consumant ses dernières énergies, il lança une tempête de flammes qui consuma les vêtements de Dirz instantanément. Tenant à peine debout, il regarda Dirz qui semblait s'amuser au plus haut point et vit un signe sur le ventre de l'homme : des arabesques qui, en s'entremêlant, formait le Yin et le Yang.
« Dirz- Vraiment, je regrette de devoir te démolir : tu auras été fantastique jusqu'au bout. »
Dirz forma un Rasengan dans sa main et courra vers Simon qui vit sa mort arriver plus tôt que prévue. Une forme apparut devant lui et le protégea de l'explosion.
« Simon- Jiraiya !
Jiraiya- Et bien, mon petit-fils. Si tu meurs, tu sais que Tsunade ne me le pardonnera pas. »
Repoussé par le souffle de l'explosion, Dirz se vit soufflé jusque Tsunade qui l'attendait avec une puissance dans le poing qu'elle n'avait encore jamais réunie.
« Tsunade- On ne touche pas à mon petit-fils ! »
Dirz reçut l'équivalent d'une charge d'éléphant dans le dos qui manqua de se déchirer si l'impact n'avait pas été atténué par la présence de son chakra en protection. Jiraiya repoussa gentiment Simon au loin, pour qui celui-ci puisse reprendre son souffle tandis que les amants d'une nuit s'attaquèrent à la puissance incarnée. Simon, regardant le combat en se tenant les côtes, se mit à réfléchir au déroulement de celui-ci.
« Itachi- Il faut les réveiller.
Simon, surpris- Quoi ?
Itachi- Tu penses trop fort. Ce sceau a l'air de les garder endormis tout en les laissant se haïr pour tirer encore plus de puissance. Ce qu'il faut, c'est les réveiller, pour qu'il puissent réellement s'énerver : il ne tiendra pas deux démons à pleine puissance. Si tu peux récupérer Shinki alors c'est gagné.
Simon- Ah ? Et on fait comment ?
Itachi- Je n'en sais rien, à toi de voir. Vas-y, je reste là pour éviter l'arrivée d'autre membres de l'Akatsuki.
Simon- Y aller ? Mais je n'ai plus de chakra !
Itachi- Pas besoin de ça. » le poussant « Allez, montre-nous ce que tu vaux. »
Simon repartit au milieu du combat mais se fit repousser par Jiraiya qui semblait peiner à contenir Dirz avec l'aide de Tsunade. Il y retourna encore une fois mais il ne pouvait rester dans ce déchaînement d'énergie que provoquaient ces trois ninjas.
« Simon- Qu'est-ce que je peux faire ? Tout le monde se bat et moi, je ne peux rien faire… »
Cherchant ce qu'il était en mesure de faire, il se mit à crier.
« Simon- Shinki ! Shinki, tu m'entends ? Espèce de gros lézard en baskets, tu m'entends ? Réveille-toi et déchire le. Je me suis trompé, je ne t'ai plus écouté mais maintenant je sais que tu avais raison, alors réveille-toi. »
Sa dernière remarque lui fit une secousse dans le corps. Cela lui rappela une phrase… ou plutôt un poème. Il se mit à crier de plus belle :
« Simon- Epris de liberté
Ton cœur en a le parfum
Tu refuses d'avoir un maître
Comme d'en être un
Et les dieux et les déesses
T'ont tracé un chemin
Qui te mènent aux croisés
Du Mal et du Bien
Ce n'est pas en ce monde
Que tu trouveras ton destin
Regarde les étoiles
Tu sauras d'où tu viens
Dans les terres des cieux, ton pays natal
Retentis l'écho de ta moitié astrale. »
Les trois combattants n'entendirent même pas cette remarque mais les esprits de Dirz, oui. Ce dernier se mit à hurler alors qu'une vague de chakra bleu l'entourait, prouvant le réveil du dragon, puis un halo rouge se mêla au bleu, montrant que le renard avait réagi au réveil du dragon. Tsunade et Jiraiya voulurent profiter de la faille et sautèrent sur l'homme mais ceux-ci se firent dégager avec une puissance plus grande encore, les mettant inconscients sur le coup.
« Itachi, au loin- Qu'est-ce que t'as fait, espèce de crétin ? C'est pire maintenant !
Simon- J'ai fait ce que l'on avait dit : je l'ai réveillé !
Itachi- C'était pas à ça que je pensais ! »
Dirz regardait à présent ses mains, puis son corps, brûlant de chakra tandis qu'une pression impressionnante régnait dans son ventre. Il regarda à nouveau Simon et lui sourit.
« Dirz- Si j'avais su que ce poème servait à ça ! Je l'avais vu dans tes mémoires mais je n'y avais pas prêté attention.
Simon- Vous ne tiendrez pas avec deux démons réveillés dans le ventre.
Dirz- Tu réfléchis maintenant ? Si seulement j'avais eu besoin de toi… »
Il apparut devant Simon soudainement et lui décrocha un crochet au ventre mais Simon ne sentit jamais le coup arriver. Lorsqu'il ouvrit les yeux, Itachi se tenait devant lui, le ventre transpercé par la main de Dirz.
« Dirz- Qu'est-ce que tu fais là, toi ?
Itachi- Je suis venu t'arrêter.
Dirz, souriant- Avec un bras dans le ventre ? Bah bien sûr !
Itachi, riant à son tour- C'est toujours un bras bloqué. »
L'Uchiha ferma ses yeux pour les ouvrir en y faisant apparaître un Mange Sharingan. Alors que la réaction dut se faire instantanément, Dirz le regarda longuement, son Mange Sharingan activé.
« Dirz- Tu le savais pourtant : ce qui peut résister à une technique est une technique du même acabit.
Itachi- Avec ça, on est au même niveau.
Dirz- Si je n'avais pas ça, oui. »
Dirz activa le Ryume pour impressionner son adversaire mais il retira sa main du ventre de son adversaire instantanément et la posa sur ses yeux en signe de douleur.
« Itachi- Le Ryume… Ce sont les yeux du dragon. Si tu utilises quelque chose qui appartient à Shinki, il te le fera regretter. Maintenant, rejoins ceux que tu as tués. »
Il sortit un kunaï qu'il allait planter dans le cou de Dirz, hurlant encore de douleur, quand il vit sa main disparaître en lambeau. Rejeté au sol, il vit une sphère de chakra qui tournoyait à grande vitesse autour de son ennemi tandis que celui-ci se relevait, du sang coulant de ses yeux fermés.
« Dirz- Pousse-toi, je n'ai pas terminé ce que j'avais à faire. »
D'une autre vague de chakra, il éjecta Itachi au loin et passa au côté de Simon qui n'osait plus bouger.
« Dirz- Tu as failli sauver le village, dommage.
Simon- Qu'est-ce que vous voulez ?
Dirz- Détruire une idéologie minable et saluer un vieil ami. »
Et il partit vers le village, tandis que Simon sombra. Il luttait pour rester éveillé et retourner combattre mais rien n'y fit. Avant de fermer les yeux, il sentit une énorme vague de chakra prendre le village, signe que Dirz distribuait à nouveau son énergie à ses hommes.
Pendant ce temps, dans la cachette qu'abritaient les portraits des Hokage.
« Naruto, tournant en rond- …
Hinata- Ca ne sert à rien de tourner comme ça. Tu ne peux pas y aller de toute façon.
Naruto- Je veux y aller ! C'est me prendre pour un handicapé que de me laisser ici.
Hinata- On doit protéger les femmes et enfants. Il faut bien que quelqu'un le fasse, non ?
Naruto- C'est nul, je veux y aller, moi.
Hinata, s'énervant soudainement- Arrête d'être si égoïste !
Naruto, la regardant, surpris- Wow…
Hinata- Tu restes ici. Si tu y vas, tu vas te faire tuer. »
Un grand tremblement secoua la montagne, alors qu'une sensation prit les tripes de Naruto.
« Naruto, regardant dans le vide- Il m'appelle.
Hinata- Quoi ? Qui t'appelle ?
Naruto, partant- Je te laisse. A plus tard.
Hinata, paniquée- Mais tu vas te faire tuer.
Naruto- Il n'y aura personne pour me pleurer, c'est pas un problème.»
Hinata, désabusée, le vit partir, quitter la cachette.
« Hinata- Non, ne… Arrête, je… Je t'aime ! »
Naruto s'arrêta au seuil de la porte, interdit. Il se retourna avec le sourire que tous lui connaissent.
« Naruto- Désolé mais je n'ai pas compris. Tu me rediras ça après. »
La grande détonation correspondait à l'envol de centaines de personnes, ninjas ou non, qui tentèrent d'arrêter Dirz qui entrait dans le village. Il passa la barrière et continua d'envoler toute personne se trouvant sur son passage.
Sentant une apaisante chaleur sur son front, Simon ouvrit les yeux. Tsunade et Jiraiya étaient à ses côtés, le réanimant.
« Jiraiya- Bon, on a pas le temps de faire une réunion de famille. Relève-toi grand. »
Dans un effort surhumain, il se leva et chancela quelques instants. Il allait tomber quand Tsunade le tint.
« Tsunade- Il ne peut rien faire dans cet état. Et en plus, tout nu.
Jiraiya- Et pourtant, c'est certainement le plus puissant après Dirz sur ce champ de bataille. »
Itachi approcha avec un pantalon pris sur un cadavre et le donna à Jiraiya qui le passa sur Simon en même temps qu'il le regardait avec un air sceptique.
« Itachi- S'il récupère son dragon, il seront à égalité.
Jiraiya- Et tu fais quoi ici, toi ?
Itachi- Vous demanderez à mon frère après, je vais certainement mourir dans peu de temps. »
Il prit Simon des bras de Tsunade et le posa sur une épaule pour partir.
« Itachi- En espérant que ma mort lavera le déshonneur des Uchiha.
Tsunade- Prenez-en soin, s'il vous plaît. Et de vous aussi…
Itachi- Ne vous inquiétez pas pour moi, je n'en vaux pas la peine.
Tsunade- Je m'inquiète pour mon petit-fils : si vous mourrez, il sera inconscient au milieu d'une armée de barbares. Si vous voulez vous racheter, qu'il me revienne sans une égratignure.
Itachi- Je ne garantis rien. Par contre, dirigez vous vers le flanc Ouest, j'y ai aperçu deux membres qui luttaient contre vos ninjas. Autant qu'ils soient, ils ne peuvent rien contre eux. »
En effet, Ryuken et Orphée s'amusaient allégrement à l'entrée du village. Tandis qu'Orphée, à l'aide de sa flûte, endormait ses victimes, Ryuken les tranchait à l'aide de son épée d'eau qui prenait différentes formes allant du boomerang à la lance.
« Shino- Là, je sèche. Si on s'approche d'Orphée, on s'endort ; si on s'approche de Ryuken, on meurt.
Kiba- Sérieux, on est dans la merde.
Kasumi- Je ne l'aurai pas dit comme ça, mais oui, on est dans la merde.
Torachi- Alors les jeunes, on sèche ? Devant vos yeux ébahis, je vais vous annoncer : j'ai la solution !
Kasumi- Ah ? Et c'est quoi ?
Torachi- Vu leur efficacité, il va falloir être rapide et pour être rapide, il va falloir fusionner.
Kasumi- Bien joué ! Allez, on essaye !
Torachi- Tu pourras te vanter d'avoir fusionné avec le futur roi des tigres. »
Laissant Kasumi composer, il s'approcha de cette dernière et commença à mêler son corps au sien. Après de longues minutes durant lesquelles la forme lumineuse issue de la fusion faisait des sursauts d'instabilité, il en ressortit un tigre sur deux pattes avec les vêtements de Kasumi.
« Kiba- Wow, ça change.
Torachi- C'est parti ! »
A ces mots, le demi tigre partit au combat. Luttant de toutes ses forces contre Ryuken dont l'épée venait frapper contre les sabres sortant des poignets de Kasumi, l'écart de puissance sembla se raccourcir mais seulement en apparence. Lançant sa danse du tigre, les lames se mêlèrent au feu et tentèrent d'entailler la peau de Ryuken mais rien n'y faisait : son épée d'eau était bien trop puissante, tout comme l'étaient ses compétences d'épéiste.
Bloquant l'attaque de l'animal, Ryuken envoya au loin son opposante et se posa pour mieux l'attendre. En vol, Torachi et Kasumi se séparèrent. Kiba reçut se douce dans ses bras tandis que le tigre se vautra lamentablement.
« Torachi- Bien sûr, moi, personne ne me rattrape !
Kasumi- Tais-toi ! La voilà ton idée de génie : on s'est fait écraser !
Torachi- Ca aurait été Simon, il n'y aurait pas eu de problème.
Kasumi- Oui ben excuse-moi de ne pas être un monstre.
Torachi, la regardant d'un air dur- Alors c'est ça qu'il est pour toi ? Un monstre ?
Kasumi, surprise- …
Torachi- Est-ce qu'un monstre, comme tu le dis si bien, te donnerai le deuxième tigre le plus puissant sur son monde ?
Kasumi- Ne la ramène pas trop. Deuxième tigre ? Tu parles.
Torachi- C'est bon, j'ai compris. C'est parce que nous sommes trop différents que l'on n'a pas pu se mêler entièrement. Tu n'as aucune intelligence, ni sensibilité. Je t'aurai presque proposer de me garder mais maintenant…
Kiba- On a d'autres problèmes pour l'instant. Qu'est-ce qu'on fait ?
Torachi- Cet homme n'utilise pas de chakra, comme si sa seule capacité était l'utilisation de son épée d'eau. Il faut le battre en agilité et en force, malheureusement, vous n'avez pas du tout le niveau. Il en faudrait au moins deux comme moi, maintenant que j'y pense. »
N'y tenant plus, Ryuken fonça sur les adolescents mais se vit éjecté quand le poing de Tsunade connecta avec sa mâchoire.
« Tsunade- On ne touche pas à mes ninjas ! »
L'Hokage partit comme une furie lutter kunaï contre épée. Sa puissance égala l'homme qui balayait les attaques de feu grâce à son épée mais le combat semblait s'éterniser. De leur côté, Kiba et Kasumi cherchait un moyen d'intervenir dans ce combat.
« Kiba- Bon, je ne sais pas pour vous mais moi, j'y vais.
Torachi, soupirant- Tu n'as pas écouté ce que j'ai dit ?
Kiba- Si : il en faut deux comme toi. »
Kiba concentra son chakra dans ses mains à tel point que son énergie en devenait visible et appliqua ces paumes de mains sur son visage.
« Torachi- Qu'est-ce qu'il fout ce débile ? »
Mais la réponse ne tarda pas. Le corps de Kiba se mit à enfler, son visage à se déformer et ses vêtements à se déchirer pour prendre l'apparence d'un loup dont les épaules sur musclées lui donnaient le profil d'un loup garou. L'animal à quatre pattes n'avait plus de Kiba que ces tatouages triangulaires rouges sur le visage.
« Torachi- Ok, j'ai compris. Kasumi fusionne avec… ça.
Kasumi, surprise- … » quelques secondes pour se remettre « Avec ça ? Hors de question !
Torachi- Ma grande, on ne se mêle convenablement qu'avec quelqu'un de très semblables à nous. Ce garçon est dingue de toi, il sera prêt à tout pour te sauver. »
Kasumi mit un temps avant d'accepter l'idée, regardant l'animal qui restait concentré sur l'ennemi puis qui se mit à hurler à la mort. Sentant qu'il était prêt au combat, elle s'exécuta et fondit avec l'animal, beaucoup plus rapidement que précédemment. Une femme louve ressortit de l'amalgame lumineux.
« Kasumi- Me mêler avec un chien, jamais j'aurai cru…
Torachi- Et ce n'est pas tout. »
Le tigre composa et transforma son corps en épée de feu qui vint se planter au côté de Kasumi.
« Kasumi- Bon, avec ça, je devrai en avoir assez. »
Courrant dans la bataille, ravageant plusieurs bandits qui ne l'avaient pas vu, elle arriva jusque Ryuken qui la reçut de plein fouet et bloqua l'attaque de son épée, tandis qu'il évitait l'attaque de Tsunade.
« Ryuken- Des tigres et maintenant des loups, on aura tout vu ! »
Il sépara alors son épée en deux et continua le combat contre les deux furies. Elles donnèrent tout ce qu'elles avaient, faisant danser leurs armes dans leurs mains mais elles ne parvenaient pas à créer une ouverture dans la garde de l'homme dont le plaisir de combattre se lisait sur le visage.
Pendant ce temps, non loin de là, Jiraiya venait d'arriver aux côtés de Shino et Shizuka, alors que tous les ninjas s'endormaient autour d'Orphée, imperturbable, assis sur un rocher.
« Jiraiya- Donc personne ne peut l'approcher sinon il s'endort, c'est bien ça ?
Shino- Oui. »
Jiraiya fit apparaître deux petites grenouilles qu'il colla à ses oreilles.
« Jiraiya- Impeccable. Allez Hop, à moi de jouer. »
L'homme aux grenouilles courut vers Orphée qui ne s'en émut pas. Il pénétra la barrière pour attaquer Orphée mais il n'eut pas le temps de sentir ses paupières se fermer qu'il était déjà inconscient. Jiraiya sombra aux pieds d'Orphée.
« Shino- Là, on a un problème. Si Jiraiya lui-même ne peut rien faire, je ne vois pas ce qui est encore possible. En plus, sa barrière sonore fait aussi office de bouclier donc pas moyen de lui lancer quoique ce soit.
Shizuka- Sa barrière ne peut pas être invincible. Il faudrait lui jeter quelque chose de très gros.
Chouji- Gros ? On m'a demandé ?
Shizuka, surprise- Non, ce n'était pas pour toi…
Chouji, souriant- Laissez passer le gros ! »
Chouji courut vers Orphée et sauta le plus haut qu'il put. Dans les airs, il gonfla pour prendre la forme d'une grosse boule et se laisser tomber sur Orphée. Ayant atteint l'impact, tout le monde se réjouit quand ils ne virent plus Orphée sous Chouji mais soudainement, Chouji rebondit. Orphée, dans la même position, esquissa un sourire, alors qu'il continuait de jouer.
« Shino- Donc il ne reste que l'attaque frontale. »
Shino avança vers la sphère et s'arrêta à sa limite. Après avoir pris son souffle, il entra dans la sphère. Une seconde plus tard, alors qu'il sombrait, il sentit qu'on le tirait et se retrouva éjecté de la sphère. Shizuka le reçut et le posa au sol.
« Shino- Bien joué avec tes fils, sinon, j'y restais.
Shizuka- Alors ?
Shino- Son truc ne s'attaque pas à l'oreille mais au cerveau directement. Il faut une barrière anti-chakra… J'y retourne. »
Désabusée, Shizuka regarda le garçon se lever et y retourner. Avant d'y pénétrer, on le vit se recouvrir d'une substance noire et pénétrer dans la sphère. Orphée lâcha sa flûte et le regarda.
« Orphée- Alors tu as compris que le coup de la flûte c'est que du vent ?
Shino- …
Orphée- Tu ne parles pas, évidemment, sinon, ta bouche s'ouvre et c'est un passage pour mon Jutsu pour prendre ton cerveau. Bien joué, garçon, tu iras loin. »
Shino se précipita sur Orphée et le frappa inlassablement, alors qu'Orphée se servait de sa flûte comme arme. Ils continuèrent de combattre, jusqu'à ce que, soudainement, le bouclier disparaisse.
« Orphée, impressionné, cherchant son bouclier- Comment as-tu fait ça ? »
La substance noire commençait à s'envoler et se tenir dans les airs pour dévoiler un Shino content de lui, même si cela n'était pas apparent.
« Orphée- Des insectes ?
Shino- Mes insectes se nourrissent de chakra et m'ont donc protégé de ton Jutsu. En même temps, ils m'ont montré la source de ton pouvoir et l'ont recouverte pour qu'elle ne fasse plus effet. »
Orphée ouvrit sa chemise violemment, arrachant plusieurs boutons, pour dévoiler une nuée d'insectes réunie sur un signe ninja gravé à même sa peau.
« Orphée- Alors depuis le début, tu ne visais que ça ? »
Shino, profitant du temps mort, éjecta Orphée d'un coup de poing qui alla voler et percuter Ryuken, qui, sous la surprise, ne vit pas arriver l'épée et le kunaï de ses adversaires. D'un geste ample des deux femmes, les corps de Ryuken et Orphée finirent transpercés au ventre et au cou.
« Shizuka- C'est bon, là, tu m'impressionnes.
Shino- Trop… facile. »
Shino tomba au sol, face contre terre.
« Shizuka- Qu'est ce qui se passe ?
Shino- Juste son chakra. Il y avait une pression impressionnante dans cette sphère, j'ai usé mon chakra pour protéger mes insectes.
Shizuka- Mais tu l'as battu, tu es plus fort que lui !
Shino, avant de tomber inconscient- Effet… de surprise. »
Kasumi, Kiba et Torachi reprirent leurs apparences originelles.
« Tsunade, s'essuyant le front- Ouf, il était bon lui.
Torachi- Pas assez pour nous.
Kiba- Non, pas assez. »
Et Kiba tomba inconscient à son tour.
« Kasumi- Qu'est-ce qu'il se passe encore ?
Tsunade- Il vient d'utiliser l'arcane des Inuzuka, il ne faut pas lui en vouloir.
Kasumi- L'arcane ?
Tsunade- Apparemment, il est devenu plus fort que toi. Tu sais, les Inuzuka et les Nekozuka se ressemblent très fortement. Tu chercheras dans les rouleaux de ta famille, tu trouveras sûrement une technique semblable. Sur ce, je te laisse, il faut que j'aille récupérer grand-père. »
Dirz continuait son avancée dans les rues du village pour arriver jusque la place principale du village. Il s'y arrêta et respira à pleins poumons.
« Dirz- Ah… Cette odeur, cela fait si longtemps. Depuis le massacre des Uchiha en fait. Quand je l'aurai rasé, ça me manquera. Ce souffle dans les grands platanes de la place, cette odeur de la terre et cette fraîcheur divine des journées d'été…
Itachi- Comment fais-tu pour t'y retrouver dans tout ce vacarme, avec tes yeux en moins ?
Dirz- Facile, je connais ce village par cœur. Je le vois en rêve, toutes les nuits… Ce village est magnifique, n'est-ce pas ? Même toi qui voulait le quitter il t'a manqué, n'est-ce pas ?
Itachi- … Oui, en effet. Mais rappelle-toi à cause de qui j'ai dû le quitter.
Dirz- Désolé, mais à l'époque, j'avais besoin de ce Mange Sharingan. Tout comme toi… »
Dans un bruissement de vêtements, Itachi apparut aux côtés de Dirz pour lui planter un kunaï dans la tête mais il l'arrêta et le saisit à la gorge pour le soulever du sol.
« Dirz- Mon grand, j'ai tellement volé de capacités que je ne sais plus quoi en faire. Par exemple, en étendant mon chakra, je peux sentir une présence et savoir exactement sa position et sa constitution.
Itachi- Et ça, tu l'as senti ? »
D'un coup sec, il planta une des dagues de Simon dans le ventre de Dirz, au centre du sceau des démons.
« Itachi, criant malgré la main qui l'étouffait- Shinki ! Reconnaissez-vous cette dague ? Allez rejoindre votre vrai maître ! Votre rôle est de protéger cette terre, alors faites-le ! »
Dirz lâcha alors Itachi qui se tint la gorge pour reprendre son souffle. Il s'anima alors de spasmes qui le firent sursauter et râler de douleur. La teinte bleue de son chakra émanant de son corps prenait le dessus sur le rouge. Un instant de calme lui fit croire que le phénomène avait avorté mais une grande vague d'énergie sortit de son corps puis se forma en un grand dragon ascendant vers le ciel. Le dragon tournoya en rugissant dans le ciel de Konoha puis redescendit sur Simon en flèche, s'abattant tel la foudre sur un arbre. Dans un grand éclat de lumière, le dragon se scella de lui-même dans le dessin du dos de Simon. Ce dernier ne bougea pas de l'arbre auquel il était adossé mais continua de rayonner d'énergie.
« Dirz- Tu es content de toi, j'espère ? »
Il arracha la dague de son ventre et la jeta aux pieds d'Itachi.
« Itachi- Oui, en partie. Maintenant, je n'ai pas plus qu'à te tuer.
Dirz- Une autre fois peut-être. »
Dirz se mit à courir et repoussa Itachi d'une vague de chakra. Il voulut le poursuivre mais se prit une vague de feu qui le laissa sonné, allongé sur le sable fin de la grande place. Se traînant jusque Simon, il le secoua pour qu'il se réveille mais rien n'y fit.
« Shinki- Aaaah, là, je me sens chez moi.
Simon- Pourtant, tu n'étais pas obligé de revenir, non ?
Shinki- Non, mais si je ne le faisais pas, Dirz allait détruire ce village. J'aurai pu l'abattre seul mais cela aurait rasé le village aussi.
Simon- Ah ok. Donc on doit l'arrêter maintenant et c'est bon, c'est ça ?
Shinki- Dit comme ça, ça a l'air facile… »
Doucement, il se réveilla et regarda Itachi qui agonisait à côté de lui. Appelant un sort de soin, il fit littéralement baigner Itachi dans un bain de chakra durant quelques secondes, jusqu'à ce que celui-ci se réveille.
« Simon- Encore quelques minutes et t'es comme neuf. Par contre, je ne peux rien faire pour ta main.
Itachi, s'affolant- Arrête ça et rattrape le, sinon, on est tous morts !
Simon- … Ok. »
Il se mordit le pouce et appela un tigre, ou plutôt une tigresse, habillée d'un kimono blanc avec une croix rouge sur la poitrine.
« Simon- Torana, occupe-toi de lui. Si tu t'es sors bien, je t'arrange un coup avec le fils du Roi.
Torana- Ce boulet me tourne autour depuis des mois, mais il est incapable de dire ce qu'il pense.
Simon, se levant- Allez, bon courage. »
Il courait dans les rues de Konoha mais ne trouvait pas sa cible. Il s'arrêta cinq minutes pour se concentrer : un réservoir de chakra sur jambes, ça doit se sentir… Une onde dans son corps lui fit comprendre que Shinki avait trouvé son rival, sur la terrasse du Feu. Se recouvrant de chakra, chose qu'il n'avait pas fait depuis longtemps, il fonça vers la terrasse.
De ce magnifique point de vue sur les cinq visages des Hokages gravés à même la pierre et sur le village, Dirz admirait ce qui ne serait bientôt plus qu'une ruine, si ruine il resterait. Simon interrompit sa rêverie en arrivant sur la terrasse.
« Simon, triomphant- Ha ha ! Je t'ai trouvé, canaille ! »
Bien qu'ayant senti son arrivée au plus profond de ses tripes, Dirz continue d'admirer le paysage et de sentir ses effluves naturels qui volaient dans les courants d'air, gâchées ça et là par des odeurs de tissus et de corps brûlés.
« Simon, désorienté- Euh… Je suis là !
Dirz- Dix ans que je ne suis pas revenu. Et encore, je n'ai même pas pu en profiter cette nuit-là. Je ne le vois pas mais je m'en souviens ; je le sens : rien n'a changé. Ce village est magnifique, ce sont ses habitants qui sont pourris.
Simon- C'est quoi cette fausse nostalgie ? »
Dirz se retourna et le fixa pour sortir un objet de sa poche. Simon approcha ses mains subitement de ses dagues en préparation, mais l'arme n'était qu'un bandeau frontal, du signe de Konoha.
« Dirz- Et oui… Moi aussi. Personne n'a jamais su de quel village je venais, et bien voilà, c'est chose faite.
Simon- Et pourquoi as-tu trahi Konoha ? D'ailleurs, ton bandeau devrait être rayé, non ?
Dirz- Ce bandeau ne représente pas Konoha pour moi, mais un homme, celui à qui il a appartenu. »
Simon contenait une haine sans limite pour cet homme qui avait tué Eowyn de sang-froid, mais à cet instant, quand il vit le visage mélancolique et triste de Dirz, tout s'effaça.
« Dirz- Tu veux bien entendre mon histoire, avant que l'on ne s'entretue ? Je dois me libérer de ce poids, et d'après ce que je sais de toi, tu pourras me comprendre.
Simon- Euh… Oui, si vous voulez.
Dirz- Je m'appelle Pampa Dirz et je suis né ici, à Konoha. »
Tout en commençant son histoire, il se tourna vers les visages des Hokages, tandis qu'une larme mêlée d'eau et de sang venait couler sur sa joue.
« Dirz- Une larme ? Cela faisait bien longtemps. J'étais le fils de Zano Dirz, un simple charpentier. J'ai un an de moins que le troisième Hokage si tu veux savoir. Notre famille n'avait jamais eu d'antécédent de chakra, et moi-même je ne savais pas ce que chakra signifiait. Puis Konoha fut attaqué, durant le Dimanche de sang marquant l'affrontement de Konoha contre Kiri.
J'étais jeune et fougueux ; j'avais à peine treize ans et voir tous ces ninjas de mon âge partir au combat me rendit jaloux. A l'insu de mes parents, je partis pour le champ de bataille, où je manquai de perdre la vie jusqu'à ce que le premier Hokage me sauve. Me tenant par la main en haut d'un arbre, je le regardai. Il était grand, beau et noble mais surtout, il était fort… très fort. Maudissant les dieux de m'avoir fait faible et sans-chakra, je désira ardemment avoir sa force et c'est ce qu'il se passa : j'aspira toute son énergie, le laissant faible et sans défense.
Nos deux corps inconscients furent amenés aux villages. Celui qui allait devenir le second Hokage réanima rapidement le premier pour qu'un conseil de guerre puisse se réunir. Tu connais la façon de penser de Konoha : ''l'Hokage doit savoir se sacrifier pour son village'' et c'est ce qu'il se passa. Le conseil des anciens ordonna au premier de se rendre sur le champ de bataille et de continuer le combat.
On me réveilla une heure plus tard, juste à temps pour que je puisse fuir de l'hôpital et rejoindre l'Hokage. Au moment où j'arrivai, il reçut le dernier des trente-sept kunaïs qui le tua. Ma première et peut-être ma seule véritable rage m'amena à me vider de mon chakra en une seconde, finissant la guerre sur un envol soudain de toutes les unités, amies ou ennemies.
Je partis m'excuser à l'Hokage mais il me quitta le sourire aux lèvres, heureux d'avoir sauvé le village et tout particulièrement une vie. Il me donna ce bandeau avec ses derniers mots : ''Pour le prochain Hokage… Si tu passes sur ma tombe, pense à y semer un chêne.'' »
Ce n'étaient plus de rares perles d'eau qui coulaient, mais un véritable flot de larmes pourpres qui se déversaient sur le visage de Dirz. Un être avec à son actif autant de morts dans cette situation, cela était vraiment déroutant.
« Dirz- Suite à la bataille, l'information se répandit. Je ne tardai pas à être la cible de tous les ragots, puis mes parents devinrent la risée de Konoha mais ils voulaient rester, pour le village. De mon côté, le jour de mes quinze ans, je fuis Konoha. Malheureusement, trop de puissance nuit à l'équilibre mental, aussi, essaye d'imaginer ce que devient un enfant de quinze ans en milieu hostile avec la force d'un Hokage et tu retombes sur moi.
Simon- Ou sur moi… Mais ça ne fait pas beaucoup de différence »
D'un coup, il se remit droit et fusilla Simon du regard.
« Dirz- Maintenant, tu sais pourquoi je suis là : détruire cette mentalité pourrie et reconstruire Konoha comme il devrait être, moins égoïste.
Simon- Quand on est en haut de l'échelle, on assume. C'est comme ça que ça marche et ça marchera toujours comme ça…
Dirz- Ne dis pas n'importe quoi. Sors tes armes et montre moi si tu as raison. »
Le vent n'eut pas le temps de souffler pour rendre la scène plus oppressante que déjà les dagues de Dirz se heurtèrent à celles de Simon.
« Simon, souriant- Copieur !
Dirz, lui retournant le sourire- Exact ! »
Et les éclats de fer commencèrent à jaillir, les étincelles jaillissant à chaque frappe, rendues surpuissantes par la quantité de chakra qu'ils mettaient dans chaque coup. Dans d'autres conditions, aucun ninja n'aurait voulu louper ce combat, entre les deux ninjas les plus puissants du monde, qui, dans un cadre magnifique, ne pensaient qu'à leur combat, alors qu'une guerre se déroulait non loin de là.
« Dirz- Magnifique, tu t'es encore amélioré.
Simon- Grâce à vous !
Dirz- Ton petit séjour sans-chakra t'a obligé à réfléchir, tant mieux : ce combat n'en est que plus jouissif. »
Oh oui il était jouissif et ceci pour les deux combattants. Tous les deux sentaient une déferlante d'adrénaline prendre tout leur corps et jouissaient d'un combat brut, où le chakra ne faisait qu'alimenter le corps et le booster encore plus.
Un spectateur éventuel aurait cru voir un homme se battre contre son double tellement leurs techniques et mouvement se ressemblaient, à tel point que lorsque leurs armes, usées par les coups surpuissants, se brisèrent, ils firent le même mouvement pour récupérer les éclats de métal, les fondre dans leur main et, tout en continuant de tourner, firent rencontrer leurs sabre-lumières.
La terrasse baignant déjà dans un rayon de soleil magnifique s'éclaira de plus en plus quand les sabres se rencontrèrent. Simon sentait la pression montait encore : il n'avait jamais pu se battre à ce point, pouvoir se lâcher totalement sans avoir peur que sa puissance ne blesse d'innocents ; enfin, il pouvait utiliser ses sabre-lumières plus de cinq secondes, temps maximal qu'avaient tenu ses anciens ennemis.
« Dirz- Tu aimes ça, n'est-ce pas ? Défouler toute ta puissance, tu adores ça, hein ?
Simon- Je ne te le fais pas dire. »
Toujours dans un mouvement semblable, ils se reculèrent et assemblèrent leurs deux sabres pour n'en faire qu'un seul. Alors que Simon opta pour un sabre à deux lumières, Dirz préféra une faux-lumière au bout d'une chaîne.
« Simon- Alors tu ne fais pas que copier ?
Dirz- J'avais volé un Jutsu qui faisait des armes de terre et ça » il fit tournoyer son arme « c'était son arme personnelle.
Simon, s'amusant au plus haut point- Aucune originalité, hein ? »
Et le combat reprit de plus belle. Le double sabre renvoyait la faux qui le menaçait en tournant autour de lui mais en retour, la faux arrêtait les piques diverses du bâton. Alors que le combat s'éternisait sans qu'aucun ne s'en lasse, ils reculèrent au même moment et composèrent pour envoyer une sphère d'eau sur l'opposant. Les attaques se rencontrèrent et firent un déluge sur la terrasse du feu alors que tous les deux rentrèrent leurs lames pour ne pas être électrocutés.
L'eau n'était pas encore entièrement retombée que déjà des sphères de chakra partant des pistolets des combattants traversèrent les murs d'eau. Tirant incessamment et évitant les projectiles d'énergie, ils se rapprochèrent de plus en plus, jusqu'à ce qu'aucun coup de feu ne soit donné, la proximité et les mouvements des adversaires les assurant que les coups n'atteindraient pas leurs cibles. Ce n'étaient plus de simples pistolets mais des armes complètes. Leurs formes changeaient à des vitesses impressionnantes dans leurs mains, passant de l'épée à la dague, puis à la faux, à la chaîne. Incessamment, le métal dansait dans leurs mains.
Simon se baissa et composa le premier sort de feu, rendu puissant par la quantité de chakra qu'il y mit ; celui-ci rencontra le bouclier incandescent de Dirz qu'il lança en même temps qu'il recula légèrement. La température monta subitement, séchant leurs corps et vêtements instantanément mais ils ne se rendirent pas compte de la chaleur : un seul moment d'absence pouvait s'avérer mortel.
Et les sabre-lumières réapparurent. Un affrontement de quelques dizaines de secondes, jusqu'à ce que Dirz crée un clone qui partit l'aider à combattre Simon, mais subitement, la copie explosa. Simon se protégea d'un bouclier de vent mais ne put arrêter Dirz qui, se précipitant les deux pieds en avant, éjecta les sabres en dehors de la terrasse. Alors qu'il voulut abattre les siens sur le visage de Simon, ce dernier s'accroupit et, en faisant faire à ses bras un mouvement sec autour de lui, provoqua une petite bourrasque qui surprit à son tour Dirz. Il se leva avec un uppercut qui atteignit le foie de Dirz et se saisit de ses sabres. Il se remit en garde.
« Dirz, se redressant- Bien joué, grand.
Simon, jetant les sabres par-dessus la terrasse- On reprend.
Dirz, surpris- … Très noble de ta part. »
Il sortit un objet de sa poche et l'envoya à Simon. Le destinataire le reçut et le reconnut : sa bague du dragon.
« Dirz- Je l'avais gardé, je ne sais même pas pourquoi. Peut-être espérais-je ce combat…
Simon- Et j'en fais quoi de ça, moi ?
Dirz, surpris- Quoi ? Tu ne l'aimes pas ? Y en a qui tuerait pour l'avoir !
Simon, la mettant- Ah. »
Une explosion au loin leur donna le départ pour un nouvel affrontement, mais cette fois-ci, aux arts ninjas. A une distance beaucoup trop proche pour un ninja quelconque, les adversaires se lancèrent des techniques toujours plus puissantes, gagnant du temps en évitant les attaques de l'adversaire ou en usant de leur corps comme arme, se servant des coudes, des genoux, des jambes, de la tête, allant même jusqu'à prendre des coups intentionnellement ; mais ils n'avaient plus mal depuis longtemps : l'esprit avait transcendé le corps.
Dirz voyait maintenant comme en plein jour grâce à ses sens qui se faisaient de plus en plus aiguisés, mais tous deux ne réfléchissaient plus, l'art ninja coulait de source, comme si leur corps se faisait eau et que telle ou telle technique arrivait logiquement, ce qui leur permettait d'éviter en même temps qu'ils contre-attaquaient, tout en composant de longs Jutsus.
« Simon- Mange-toi ça ! Dragon de feu !
Dirz- Renard de feu ! »
Telles des incantations, les animaux incandescents se combattirent, tous deux animés par le démon de leur maître. Se rencontrant dans un ultime échange, le dragon et le renard explosèrent dans une pluie de feu. La température continuait de monter sur la terrasse alors qu'ils se combattaient maintenant aux Rasengans. Puis ils s'arrêtèrent, ayant remarqué un brusque changement d'atmosphère.
« Simon, regardant au loin- Ah ? Je crois que tes hommes ont perdu.
Dirz, riant- Tu m'étonnes, comme si j'avais du temps à leur consacrer pendant ce combat. Sans mon chakra, ils ne sont rien. Allez, approche. »
Tout en poussant un cri barbare, ils se ruèrent l'un sur l'autre, Rasengan à la main et les firent se rencontrer. Les deux fusionnèrent et formèrent une sphère qui grandit entre les deux opposants. Ils suaient à grandes eaux alors qu'ils devaient toujours mettre plus de puissance dans la sphère mais aussi la contrôler. La sphère resta stable durant plusieurs minutes alors que tous deux cherchaient un moyen de se sortir de cette situation quand Dirz eut un déclic.
« Dirz- Dis moi, ta copine, elle a des chignons, n'est-ce pas ?
Simon, luttant- Quoi ? Pourquoi ?
Dirz- Je me demande ce que ça donnerait si je la tuais comme la précédente.
Simon- De quoi il… »
Mais en tournant la tête, il comprit. Au début du combat, ils regrettaient qu'il n'y ait pas de public pour admirer le combat, voilà qui était chose faite. Tous les ninjas de Konoha se trouvaient à présent sur les toits des maisons entourant la terrasse du feu, elle-même sur le bâtiment administratif, assistant à un combat qu'ils ne seraient pas prêts de revoir. Son regard continua de voyager lentement alors qu'il s'efforçait de garder le contrôle et tomba sur Ten-Ten et tous les Genins, sur le toit de la maison d'Ino.
La jeune fille se tenait les mains serrées sur le cœur, paniquant à chaque remous de la sphère d'énergie.
« Dirz- Alors ? Sans sa belle petite frimousse, qu'est-ce que t'en dis ?
Simon- Ce combat est entre toi et moi.
Dirz- Mais la dernière fois, ça a donné de bons résultats. J'y vais, je la décapite et je reviens.
Simon-Ce… n'est… pas… DROLE ! »
A son hurlement, la sphère doubla de volume et explosa. Les deux adversaires se collèrent par chakra au sol mais durent subir un véritable typhon ; Dirz, prenant tout en pleine figure, s'envola de la terrasse. Alors que Simon s'apprêtait à le suivre, Dirz créa une centaine de clones qui firent une longue chaîne et le rattrapèrent. Il courut sur ses clones jusque la terrasse et sauta sur Simon avec un coup de pied pour reprendre le combat. Ils reprirent avec autant de puissance mais un rugissement prit tous les ninjas de Konoha qui s'apprêtaient à sauter pour lui prêter main forte. Simon se recula subitement et prit un coup de pied de Dirz, mais continua de reculer malgré tout. Sentant cette réaction étrange, l'homme se recula à son tour et laissa Simon se mordre le pouce pour faire apparaître quatre tigres, munis de kimonos blancs, chacun avec le kanji d'un point cardinal dans le dos.
« Simon- Est, Ouest, Nord, Sud : scellez-moi le bâtiment, que personne ne rentre. »
Dirz, surpris au plus haut point, laissa tomber sa garde et attendit que quatre murs gigantesques entourent la terrasse pour empêcher à tout élément extérieur d'intervenir dans le combat.
« Simon, souriant- Quand ce combat sera fini et que je t'aurai battu, je serai très triste…
Dirz- Quoi ?
Simon- Car je ne suis pas prêt de rencontrer quelqu'un d'aussi puissant que toi.
Dirz- Je suis d'accord avec toi, à un détail prêt : » et il se rua sur lui « c'est moi qui vais gagner ! »
Du côté des spectateurs, l'incompréhension régnait.
« Gaï- Pourquoi il a fait ça ? En s'y mettant tous, on l'aurait eu facilement.
Kakashi- Il peut-être content d'avoir un adversaire à sa mesure et ne veut pas qu'on l'interrompe.
Tsunade- Vous n'avez rien compris. »
Tous se tournèrent sur l'Hokage et Jiraiya qui venaient d'arriver.
« Jiraiya- Il veut tout simplement limiter la casse. Même en y allant tous ensemble, on n'a qu'une très faible chance de gagner. Avec sa puissance, un sort de bouclier nous exterminerait tous d'un coup.
Tsunade- Je suis prête à parier qu'en se posant au centre du village, sur la terrasse, il voulait détruire le village. »
Tsunade fit alors face à tous ses ninjas.
« Tsunade- Et maintenant, encouragez celui qui se bat pour votre village. »
Un rugissement bestial prit les toits du village, faisant trembles les murs et les tripes de Simon. Les ninjas, hommes comme femmes, hurlèrent à en rendre douloureux leurs cordes vocales, tapèrent du pied en rythme pour motiver le garçon et lui montrer que tout le village combattait avec lui. Simon voyait son sourire d'excitation grandir et son chakra se faire plus condensé.
« Simon- Qui a dit que Konoha était égoïste ?
Dirz- Ils ne font que crier… Allez, approche. »
Et le simple combat de Tai-Jutsu reprit, comme s'il ne s'était rien passé auparavant, sauf que le choc des chakras des combattants fit fendre les dalles qui formaient le sol. Les méandres d'énergie rouge d'un côté, bleue de l'autre devinrent plus visibles et entourèrent le corps entier des combattants. Les frappes étaient de véritables coups de canon qui faisaient trembler les murs ainsi que l'assistance. Sous la puissance du combat, les ninjas se turent et observèrent la scène, comme on observe son professeur le premier jour où l'on veut apprendre à se battre. Ils pensaient repartir dans un combat interminable, pour leur plus grand plaisir, quand une comète orange arriva du ciel : Naruto, le garçon le plus imprévisible du village, faisait son entrée, en arrivant en parachute.
« Simon, bloquant- Qu'est-ce que tu fais là ?
Naruto- Je ne pouvais pas rester caché dans la montagne sans bouger, quand même ! »
Simon regarda Naruto avec un regard vide durant quelques secondes puis se mit à hurler.
« Simon- Espèce de débile ! T'es conscient de où tu te trouves ?
Naruto- … Oh ! Ca va, hein ? Je suis bien aussi fort que toi !
Simon, éberlué- … Dis moi, tu étais où il y cinq minutes ?
Naruto- A la réserve de feu d'artifice. Je me suis servi du canon pour arriver ici.
Simon- … (à lui-même) Qu'est-ce que je fais : je l'assomme ou… »
Il n'eut pas le temps de chercher ce qu'il pouvait faire avec sa furie orange que Dirz lui avait sauté dessus et le rossait de coups.
« Dirz- Tu te déconcentres, mon grand ! »
Avec du mal, son esprit se remit dans le combat mais quand il allait revenir à son maximum, il vit arriver Naruto qui sauta sur Dirz, le pied en avant. Simon eut juste le temps d'éjecter Naruto d'un coup de pied pour l'empêcher de se prendre un coup qui l'aurait tué sur le coup, mais il se prit ce même coup et fut éjecté mais réussit à adhérer juste avant de partir de la terrasse.
Il repartit dans le combat mais revit Naruto qui voulait à nouveau s'insérer. Simon n'avait de cesse de repousser Naruto car celui-ci, sans savoir pourquoi, voulait combattre et s'approcher de cet homme. Simon, dont le chakra faisait désenfler le visage, repartit au combat mais avant même de pouvoir le frapper, vit Naruto courir vers Dirz.
« Simon- Arrête ! Tu vois bien qu'il est plus fort que toi !
Naruto, en transe- Il faut que j'y aille. »
Le garçon en orange partit à l'assaut, le poing armé, mais celui-ci ne put jamais servir car Simon s'était téléporté derrière Naruto et, le saisissant par le blouson, l'éjecta du combat en prenant sa place. Dirz en profita et saisit Simon par la gorge, ses pieds ne touchant plus le sol.
« Simon, composant- Ce n'est pas fini. »
Dirz lui attrapa un poignet qu'il cassa.
« Dirz- Le temps que tu cicatrises, tu seras mort. Par contre, ne m'en veux pas mais je vais savourer ta fin avant de savourer celle de Konoha. Ravi de t'avoir connu… »
Simon vit sa vie défiler, sentant la fin. A une vitesse folle, les pensées fusèrent dans son esprit.
« Simon, à lui-même- Ce n'est pas possible, les plus puissants Jutsus ne fonctionnent pas sur lui. Qu'est-ce que je peux faire ? Tout ce que j'ai appris ne fonctionne pas, qu'est-ce que je peux encore essayer ? Aucune technique d'ici ne fonctionne.
Utilise en une autre alors.
C'est vrai, mais quoi d'autre ? Ce que Papa m'a appris ? Du simple Tai-Jutsu ne fera rien sur lui, et en plus, il connaît toutes les techniques que j'ai apprises.
Utilise en une que tu n'as pas apprise, dans ce cas.
Si je ne l'ai pas apprise, je ne peux pas l'utiliser…
''Réunis tes sentiments, et attaque''.
Mais oui, l'arcane de l'école : il ne me l'a jamais apprise. D'ailleurs, elle ne s'apprend pas. Réunir mes sentiments… Tous mes sentiments ? Quels sont les plus puissants ? L'amour et la haine, sûrement. Mais comment allait-il faire ? L'amour, il connaissait, il n'avait qu'à penser à Ten-Ten ; la haine, il n'avait qu'à regarder Dirz.
''Amour et haine sont opposés en soi, mais plus proches qu'on ne le pense.''»
L'étreinte à sa gorge se fit de plus en plus forte et de sa main droite, son poignet gauche étant inutilisable, il se saisit de la main de Dirz quand une sensation étrange le prit : sa bague, offerte par Dirz et, non loin de là, lui faisant mal car pressée contre sa gorge, son kunaï d'or, symbole de sa première collaboration avec Ten-Ten, puis de l'amour qui en naquit.
« Simon, à lui-même- Gaara, je te revaudrai ça. »
Simon sentit un changement et concentra son chakra, de plus en plus pour le faire jaillir. Celui-ci bouillonnait et sortit en tournoyant autour de lui, mais la douleur l'empêchait d'en faire un Rasengan.
« Dirz, impressionné- Impressionnant… Mais inutile ! Tu vas mourir, rends-toi à…
Naruto- Arcane Tai-Jutsu de Konoha : mille ans de souffrance ! »
Dirz, concentré sur sa proie, n'avait pas senti Naruto derrière lui qui, partant de position accroupie, lui planta de toutes ses forces deux doigts dans les fesses. Dirz, d'abord surpris, sentit la douleur après et se retourna pour écraser Naruto.
Pendant ce temps, Simon, accroupi, se saisit de son kunaï d'or qu'il fondit avec la chaîne et la bague du dragon pour former une dague.
« Simon- Ravi de t'avoir connu. »
D'un geste sec, il lui planta dans le dos, attendit qu'il se retourne pour rouvrir son sceau des démons en transperçant sa chaire et cria.
« Simon- Kyubi ! Si tu veux survivre, sors de là ! »
Dirz s'anima de spasme, tandis que Kyubi faisait tout pour sortir de ce corps qu'il comptait garder car il lui permettait d'affronter Shinki.
« Dirz- Non, non ! »
Désirant abréger ses souffrances, Simon lança son arme dans la gorge de Dirz mais une dernière vague de chakra l'en empêcha.
« Dirz- Pas… avant de… l'avoir salué. »
Dirz composa son dernier Jutsu, alors que Simon et Naruto se reculèrent d'appréhension. L'homme mourant posa ses mains au sol et amena un gigantesque arbre à pousser sur la terrasse du feu, ses racines partant vers le sol et le transperçant pour aller plonger vers les cours d'eau souterrains. Ce magnifique arbre de vie se dressait à présent fièrement au centre du village. Simon, redoutant un dernier assaut de l'homme, se rua sur lui et lui planta la dague dans le front. L'ennemi tomba à genoux et s'écroula, le sourire aux lèvres.
« Dirz- J'arrive, Hokage-sama. »
Dirz n'était plus. Son corps reposa sans vie quelques instants, jusqu'à ce qu'une vague de chakra jaillisse de son corps et commence à se matérialiser en renard à neuf queues.
« Shinki- Vite, ne le laisse pas terminer et enferme-le dans l'orangé. »
Après être passé au côté du corps de Dirz pour prendre de son sang, Simon apparut derrière Naruto et lui déchira la veste d'un coup pour poser ses mains dans son dos. Instinctivement, il fit un sceau à l'image du sien, représentant un renard dans un cercle.
« Simon- Et maintenant, je fais quoi ?
Shinki- Tu me laisses faire. »
Du dos de Simon sortit le dragon qui fondit sur le renard.Ce dernier commença à fuir, sachant que pour l'instant, il n'était pas assez fort pour lutter, mais c'était peine perdue. Le dragon le rattrapa, l'enroula de chakra et l'amena jusque dans Naruto. L'enfant hurla, sentant le renard qui se débattait dans son corps mais celui-ci arrêta bien vite car même s'il ne voulait pas l'admettre, il était de retour chez lui, mais un problème restait irrésolu…
Simon se releva et souffla, renvoya ses quatre tigres et partit s'asseoir sur le rebord de la terrasse, tandis que l'on sifflait la fin du combat. Au loin, les civils sortaient des montagnes et s'horrifièrent de l'état de leur village. Les ninjas vinrent se réunir sur le toit de la terrasse dans un silence religieux. Tsunade fit son apparition aux côtés de Simon, les ninjas lui laissant la place pour passer.
« Tsunade, s'abaissant pour se mettre à sa hauteur- Tu sais que tu as ravagé ma terrasse ?
Simon- Vous savez que je suis fatigué ? »
Ten-Ten arriva aux côtés de Simon mais celui-ci se redressa instantanément. Elle fut surprise car se demandait ce qu'elle avait fait de mal mais elle comprit ce qui se passait quand le garçon se téléporta prêt du corps de Dirz.
Autour de lui, divers ninjas de plusieurs villages crachaient sur son corps et lui donnaient des coups de pieds en le maudissant de tous les noms.
Apparaissant au milieu du cercle, Simon, en un éclair, balaya tous les ninjas.
« Simon- Ne vous avisez de toucher à son corps : c'est certainement celui qui a le plus compris l'idée même de Konoha.
Asuma- La bataille t'est montée à la tête, petit. Même si cracher sur un corps est un crime, ne dis pas de lui qu'il a compris la philosophie de Konoha. »
Simon, lui tournant le dos, se retourna pour le fusiller du regard et amena une flamme à naître dans sa main.
« Asuma- Qu'est ce que tu veux me faire avec un sort de feu mineur ? »
Simon ne répondit pas et appliqua la flamme sur le corps de Dirz qui se consuma en trois secondes. Ses cendres furent soufflées par un vent frais qui les emmena au loin.
« Simon- Konoha a une trop haute opinion d'elle-même. Vous combattez ensemble quand ça vous arrange mais quand le risque est trop grand, vous envoyez l'Hokage : je trouve ça un peu facile.
Asuma- …
Naruto- Tais-toi, c'est un honneur pour l'Hokage que de mourir pour son village.
Simon- La ferme, espèce de boulet ! On ne la ramène pas quand on s'incruste dans un combat qui n'est pas le sien.
Naruto- Sans moi, tu mourrais, tu le sais ça ? »
Simon s'approcha de lui, puis déchaîna sa colère sur le muret où était assis Naruto.
« Simon- A cause de qui je me suis retrouvé dans cette situation ? Essaye de te souvenir.
Naruto- Il fallait que j'y aille.
Simon- S'il fallait que tu brilles devant le village, c'est raté. Pour quelqu'un qui veut devenir Hokage, ce n'est pas recommandé.
Naruto- Quoi ?
Simon, condescendant- Regarde-toi : tu as un des plus grands démons dans le ventre et n'importe quel Jounin peut te battre. Tu n'es qu'un minable.
Kakashi- Oh ! On t'est reconnaissant d'avoir sauvé le village mais ce n'est pas la peine de nous insulter.
Simon, agressivement- Quoi ? Et vous, vous étiez où quand Dirz entrait dans le village ?
Kakashi- Je combattais, comme tous les ninjas ici présents.
Simon- Excuse minable. Vous aviez tous remarqué qu'il distribuait son chakra au village : en coupant l'origine de la puissance, vous saviez pertinemment que c'était gagné. Mais voilà, l'origine était trop forte et vous auriez pu mourir. Vous attendiez que quelqu'un le fasse à votre place. Heureusement que j'étais là, sinon le village y passait. »
La joie de la fin du combat laissa place à un silence lourd.
« Naruto- Pourquoi on irait se battre en sachant qu'on est sûr de perdre ?
Simon- Si tu es sûr de perdre, tu perdras, c'est réglé. Moi, mon grand, je me suis retrouvé face à lui et tous ses hommes alors que je ne pouvais même pas faire un Henge. Mes chances étaient infimes, voire inexistantes, mais j'ai essayé. Pas comme toi, un gros lâche qui se cache dans les montagnes en attendant que la guerre soit finie.
Naruto- La ferme ! »
Naruto venait de lancer un coup de poing au ventre de Simon qui le projeta à l'autre bout de la terrasse. Difficilement, il se releva et le regarda d'un air effaré.
« Simon- D'où tu sors cette force ? »
Tandis que Naruto bouillonnait, on vit ses yeux passer au rouge sang et sa voix devenir rauque.
« Naruto/Kyubi- C'est moi. En passant, j'ai repris les aptitudes de mon corps d'origine : il me devait bien ça. »
Les deux garçons se regardèrent de longs instants, alors que les yeux de Simon passèrent au bleu transparent.
« Shinki- Alors tu veux régler ça aujourd'hui ?
Kyubi- Pourquoi pas ? Ce nouveau sceau nous donne autant de liberté que si nous n'étions pas dans ce corps, après tout.
Shinki- Très bien. Je propose qu'on fasse de la place avant ça. »
A l'unisson, les garçons produisirent une vague de vent qui souffla tous les ninjas de la terrasse pour se retrouver seul. D'un commun accord, le combat reprit. Ce qui aurait dû ressembler au combat de Dirz contre Simon étonna tous les spectateurs. Les jeunes se battaient comme des fauves, n'utilisant plus aucune technique, qu'elle soit de Nin-Jutsu ou de Tai-Jutsu. Leurs mains se plièrent comme des griffes et entaillèrent les chaires de leurs adversaires. Malheureusement, les démons avaient la même puissance.
On aurait pu s'attendre à une déception de leur part mais les visages de Simon et Naruto n'avaient jamais affiché un sourire si éclatant. Les démons se sentaient renaître dans leur corps de substitution. Que cherchaient-ils ? La victoire ? La mort de l'adversaire ? Non, c'était bien plus simple que ça : ils cherchaient le combat.
Car se battre avec un adversaire plus fort que soit est courageux, avec un plus faible est divertissant mais avec son égal, c'est jouissif. Le combat durait, encore et encore, à l'ombre de l'arbre de Dirz, sous le regard des anciens Hokages et des habitants de Konoha, ninjas comme civils.
Puis le combat se déplaça jusque la grande place du feu. Alternant la lumière brûlante du soleil et l'ombre rafraîchissante des platanes, les enfants vivaient leur combat, celui qu'ils attendaient depuis l'arrivée de Simon parmi eux, il y avait un peu moins de deux ans de cela. Ils revoyaient leur rencontre avec la première confrontation de leurs démons, ils se remémoraient leurs rires, leurs discussions au marchand de ramens, leurs jeux aux bains publics… Mais maintenant, c'était fini, ils avaient laissé la place à leurs démons qui s'enivraient de ce combat.
D'un commun accord, ils quittèrent le village, suivis par tous les spectateurs. Les civils, en même temps qu'ils découvraient les corps amis ou ennemis étendus là, s'émurent devant le chakra que dégageaient les enfants. En effet, l'utilisation de Nin-Jutsu était devenue commune et n'impressionnait plus personne mais là, c'était différent. Enfin, ils comprirent pourquoi ils avaient quitté le village quand ils virent les démons sortir de leur corps de substitution et prendre leur maître sur leur tête.
Les animaux se livrèrent à un combat sans merci tandis que les garçons continuaient le combat sur leur dos. On ne pouvait plus séparer ses furies surhumaines qui se battaient sans réellement en connaître la raison, juste pour le plaisir que cela procurait.
A présent, ils se servaient des éléments du décor : Shinki se saisit d'arbres divers pour en frapper le renard qui le saisit dans sa gueule et le jeta au loin. A son tour, il se planta ses griffes dans la terre pour en arracher une grande plateforme qu'il jeta sur le dragon qui le cassa d'un coup de patte. Mais alors que ce déchaînement naturel atteignait son paroxysme, Ten-Ten et Hinata sortirent de la foule pour arrêter leur homme.
« Ten-Ten- Qu'est-ce que vous faîtes ? Arrêtez !
Hinata- Pourquoi vous vous battez ? La guerre est finie ! »
Mais ils ne les entendaient pas. Quand les garçons surent que les filles étaient là, ce fut lors d'une retombée de rochers sur la foule qui eut le temps de se disperser mais Ten-Ten et Hinata, bien trop avancées, ne purent s'écarter. Simon, appelé par le cri de détresse, apparut à leurs côtés dans un tourbillon de flammes. En sautant, le garçon brisa le rocher gigantesque d'un coup de pied, puis une second avec un Rasengan, mais un troisième, repoussé par un des démons et qui lui arrivait par le côté, le surprit. Il s'apprêtait à se protéger avec un bouclier, même si le temps avant l'impact paraissait trop court, quand une forme orangée apparut devant lui dans un tourbillon de feuilles et réduisit le rocher en poudre.
Les garçons revinrent face à leurs dulcinées quand celles-ci, avec une coordination fantastique, les giflèrent dans un même son. Totalement étourdi, les garçons en oublièrent leur combat et virent leur démon revenir en eux.
« Ten-Ten- Ca va ? Vous êtes calmés ?
Hinata- Ca se dit le plus fort mais ce n'est pas capable de rester tranquille cinq minutes ? »
Les garçons se regardèrent… Longtemps… Et se mirent à rire. A rire de bon cœur, sans pouvoir s'arrêter. Durant cinq bonnes minutes, le public resta interdit devant ces deux enfants qui, quelques instants auparavant, étaient prêts à se tuer.
« Simon- Allez, je veux bien reconnaître que tu es fort.
Naruto- Ouais, moi aussi. »
Tsunade arriva en courant, très énervée.
« Tsunade- Je vais vous en donner, moi, de la destruction de ma forêt ! »
Et d'un punch fantastique, éjecta les garçons dix mètres plus loin.
« Tsunade- Hein ? Et maintenant, qu'est-ce qu'il vous faut de plus ?
Simon- Je ne sais pas pour toi, mais moi, j'ai faim.
Naruto- Ouais, moi aussi. Je me demande si le vendeur de ramens va rouvrir bientôt. »
Ce qui a commencé, doit finirPuis le temps s'écoula… Encore et encore… Inlassablement… Jusqu'à une certaine finale d'examen Chuunin. C'était au tour de Konoha d'accueillir l'examen cette année-là. Sur le toit de la tribune des personnalités, un couple au micro chantait l'hymne de Konoha. Le public entier reprenait la chanson magnifique, chantée avec brio. Quand celle-ci se termina, l'homme entama les présentations.
« Homme- Kiba et Kasumi Torazuka, vos serviteurs. Nous nous retrouvons pour cette finale du tournoi Genin ainsi que pour la grande fête des villages, symbolisant la réunification des villages face à un ennemi commun. Nous rappelons que le banquet de ce soir où vous êtes tous conviés est organisé par les Akamichi, aussi, venez nombreux, car ils sont bien capables de tout manger avant nous !
Kasumi- Tout à fait, chéri. Nous allons maintenant accueillir ceux qui vont se battre pour nous mais surtout pour eux. Et, bien entendu, comme à la fin de chaque examen, nous assisterons à un événement spécial que tout le monde attend avec impatience. »
Dans la grande arène, le premier Kage s'avançait avec ses ninjas sélectionnés.
« Kiba- Nous voyons arriver Kiri no kuni et son Mizukage, Kin Toragami, suivi par son fils lui-même, Gin Toragami, ainsi que Nozuka Aburame.
Kasumi- Puis voilà le Kazekage, Temari Hyuga. Quelle magnifique jeune femme, et je ne dis pas ça parce que c'est ma meilleure amie. Elle est suivie de son fils, Maki Hyuga, et de ses filleuls, Mika du Désert et Shaka du Désert»
Dans les tribunes des personnalités
« Neji- Quelle équipe de débiles, ces deux présentateurs.
Shino- Bah, attends, leur fils n'est pas encore passé.
Jushi et Shizuka, faisant des signes du balcon- Chéri(e) ! Maman est là !
Shino- Tu vois ce que je veux dire ?
Gaara- Heureusement que ma femme n'est pas là.
Kankuro- A qui le dis tu…
Kiba- Nous assistons maintenant à l'entrée de l'Hokage, Naruto Uzumaki, suivi de sa fille, Haku Uzumaki, puis Menchi Akimichi, Sarutobi Uchiha, Yuki Nara et Edge Torazuka, accompagné de son fidèle tigre, Torani. Vas-y, mon fils, tu es le meilleur.
Kasumi- Chéri ! C'est Maman ! Wouhou !
Edge, rouge- Raah, la honte. Famille de tarés.
Ino- Mon fils, écrase les tous !
Yuki- Relou…
Hinata- Haku, vas-y ma puce !
Sakura- Tobi-chan ! C'est toi le plus beau !
Sarutobi- On le saura…
Haku- Mais c'est tellement vrai !
Sarutobi, rouge- Quoi ?
Torachi et Torana- Fiston, youhou !
Shikamaru- Je me demandais ce que des tigres faisaient dans la tribune…
Torani, à Edge- T'as raison, famille de tarés.
Kasumi- Enfin, voici le Ryukage, Simon Darmes, avec à ses côtés sa fille, Eowyn Darmes, unique représentante du village du dragon.
Ino- Tu n'encourages pas ta fille ?
Ten-Ten- Non, elle va gagner, c'est certain.
Kankuro- Tu as l'air bien sûre de toi.
Ten-Ten- Non, c'est logique, c'est tout. Et vous, vos femmes ?
Gaara- Andera n'a pas pu venir, elle accouche du deuxième bientôt.
Kankuro- La mienne aussi... Ce qui signifie…
Gaara et Kankuro, à l'unisson- Que ça va être la fête ! Pas de femme sur le dos !
Neji- Oui ben, n'en rajoute pas !
Shikamaru- Pareil !
Kiba- Nous laissons maintenant les combats commencer, sous l'œil attentif de Lee, notre arbitre. »
Et les combats se déroulèrent, tranquillement, jusqu'à la nomination du vainqueur de l'affrontement.
« Lee- Eowyn Darmes remporte la compétition ! »
La jeune fille s'avança vers l'Hokage qui lui glissa à l'oreille.
« Naruto- Faire l'arcane des mille ans de souffrance à ma fille… Bien joué. J'avais complètement oublié de lui apprendre.
Ten-Ten- Et voilà ! C'était sûr !
Shikamaru- Allez, aboulez le fric.
Neji/Gaara/Shino/Kiba- Raah, tiens, les v'là tes deux milles konons.
Sasuke- Et mince, je lui faisais confiance à mon fils…
Ino- Tu as parié contre ton fils ?
Shikamaru- Je suis logique, ma chère. Crois tu qu'un fainéant comme lui puisse gagner contre une fille avec un dragon dans le dos, appelant des tigres et se battant avec des sabre-lumières ?
Ino- Mais même, pour le principe !
Shikamaru- Les principes s'effacent devant dix milles konons.
Ino- Dix ? Je t'aime, mon chéri. »
Kiba et sa femme retournèrent à leur micro.
« Kiba- C'est donc le moment tant attendu. Qui le kunaï d'or désignera ? »
Réunis au centre, formant un carré, les quatre Kages attendaient que le kunaï tournant devant eux s'arrête pour désigner le premier combattant.
« Kiba- Et le premier combattant sera l'Hokage ! »
Alors que les applaudissements retentissaient, une nouvelle rotation de l'arme commença.
« Kasumi- Nous allons donc assister au combat confrontant l'Hokage au Ryukage.
Simon- Ca faisait bien longtemps.
Naruto- Un an, gros. On se bat tous les ans sinon ils s'énervent.
Simon- Bon, j'ai réglé ma montre sur une demi-heure. C'est à ton tour de perdre…
Naruto- La poisse, devant mon village en plus.
Simon- Pas le choix. La première fois, au bout de trois heures, le public se lassait. »
Se faisant face à nouveau, les enfants devenus hommes virent leur chakra commencer à entrer en ébullition. Les yeux se tintèrent de bleu d'un côté, de rouge de l'autre. Doucement, tout doucement, le chakra s'écoula, faisant monter le suspense dans les gradins.
« Simon- Rappelle-moi pourquoi on a instauré cette pratique.
Naruto- Pour attirer les touristes. »
Une explosion telle un coup de canon retentit. Déchirant la chemise en s'extrayant, les démons sortirent des corps et se matérialisèrent au centre de l'arène, leur maître les chevauchant fièrement.
Dans les tribune
« Ten-Ten/Hinata- Non mais tu sais combien j'ai passé de temps à faire ce costume ? » elles se regardèrent « toi aussi ? »
Un rire général prit l'arène tandis que les hommes se regardaient, paniqués.
« Simon/Naruto- Toi aussi ?
Simon, blanc- Moi qui pensais qu'elle l'avait acheté.
Naruto, de la même teinte- Ca va être notre fête... »
Puis le combat débuta. Les démons luttèrent à grande échelle mais les maîtres durent intervenir car la sécurité de l'arène n'était plus respectée. Les démons retournèrent dans leur corps et reprirent le combat. Des chakras en présence naquit une véritable tempête au sein de l'arène.
« Simon- C'est bientôt fini, va falloir que tu perdes !
Naruto- Hors de question, je m'amuse trop ! »
Kiba- Ola ! Le combat semble s'éterniser… Musique ! »
Dans un coin de l'arène, un groupe venu spécialement du village du son commença à jouer une musique rapide et rythmée, prenant tous les spectateurs qui en avaient pour leurs sous.
« Kin- Raah, je ne tiens plus » il passa la barrière « J'arrive !
Temari, imitant Kin- Moi aussi ! Viens chéri.
Neji, se levant- Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire…
Kasumi- Ola ! Nous assistons à un déchaînement des héros de la Guerre des villages. Et voilà les Aburame qui entrent dans l'action, suivi des Uchiha, ce qui me rappelle de vous préciser que le Raikage, Itachi Uchiha, vient d'avoir un fils. Ola, l'arbitre entre à son tour dans le combat, talonné par… Oui, les tigres participent aussi ! Les tribunes des personnalités sont à présent vides. Qu'en penses-tu, chéri ? … Chéri ?
Kiba, au milieu du combat avec son micro- C'est du milieu de la bataille que je vous fais mes commentaires live. Oh, c'est un magnifique uppercut du Kazekage qui touche… la mâchoire de son mari, pas de chance Neji. Ola, quel magnifique coup de pied du Ryukage qui, avec sa femme, repoussent tous les assaillants. Oh… Ce coup était aussi… » un bruissement de vêtements dans le micro « Qui m'a poussé ? Je rends l'antenne !
Kasumi- … Amis du sports, je rends moi aussi l'antenne. J'arrive, chéri ! »
Dans la mêlée, Kiba arriva sur Naruto qu'il percuta.
« Kiba, tout en frappant Naruto avec son micro- Alors Hokage, (pif) quelles sont (paf) vos impressions ? (clac)
Naruto, lui prenant le micro- Bienvenue à Konoha no kuni ! »
Doucement, cette mêlée s'arrêta, se figea. Alors que notre œil prend du recul, une case apparaît et vient encadrer ce groupe d'amis qui marquent leur amitié à grands coups de poings. Une main vient refermer ce livre, tandis que le jeune garçon se met à profiter du vent frais et apaisant qui souffle sur son visage et fait trembler les feuilles des arbres de la cour de récréation, produisant une musique divine. Il tourne la bande dessinée et y trouve les derniers mots de l'auteur.
Merci à vous qui m'avez suivi durant presque deux ans. Votre soutien et vos encouragements m'ont fait connaître une nouvelle passion. Ce qui n'était au début qu'un simple coup de tête est devenu un véritable livre, et ce, grâce à vous.
Dans ma constante recherche d'amélioration, allant jusqu'à jeter trois mois de travail à la poubelle, je me suis fait plaisir et, je l'espère, vous ai fait plaisir. Du fond du cœur, je vous remercie.
Peut-être à bientôt pour de nouvelles aventures de Simon Darmes.
Simon Pecqueur
« Simon- Et ouais, deux ans…
Pierre- Ca y est ? Monsieur est sorti de son livre ? C'était bien ?
Simon- Ca dépend. T'as qu'à le lire. Moi j'aime bien : le héros et l'écrivain ont mon prénom, c'est logique que ce soit génial.
Pierre- C'est ça, ouais. Et ça parle de quoi ?
Simon- Imagine juste que tu te plonges dans une de tes BDs et que tu y es le plus fort.
Pierre- Comme si nous, on était dans un livre, en fait. C'est ça ? Y en a qui ont trop d'imagination.
Simon- Ouais, comme tu dis. »
Les deux amis restèrent assis quelques minutes, se reposant, quand une beauté traversa la cour : Charlene, élue première à la compétition officieuse de côte de popularité et de beauté organisée par les garçons durant l'intercours. Tout jeune homme normalement constitué la désirait mais aucun n'avait pu pénétrer sa défense. La moitié des garçons de l'école s'y était brisée les dents, l'autre n'avait même pas essayé.
« Simon, avec un grand sourire et d'une vois assurée- Wow, Charlene, tu veux sortir avec moi ?
Charlene, ses amies ainsi que tous ceux qui avaient entendu dans la cour, c'est à dire presque tout le monde, restèrent interdits devant le culot du garçon. Tandis que les filles riaient bêtement entre elles, Charlene le regarda avec attention et s'avança vers lui.
« Charlene- C'est la première fois qu'on me le demande assis d'un banc, avec les lunettes de soleil et en me le criant à travers la cour.
Simon- C'est parce que les autres ne savent pas ce qu'ils veulent.
Charlene- Ou alors t'es peut-être cinglé, tout simplement.
Simon, souriant- C'est pas une réponse, ça.
Charlene- … Ok. »
Charlene vint donner un baiser langoureux au garçon, devant des filles toutes rouges, un Pierre gelé et une cour blasée.
« Charlene, interrompant le baiser- Wow, c'était quoi ça ?
Simon, souriant encore- Tornade linguale de la feuille, brevet déposé.
Charlene, partant- … On se voit après les cours ?
Simon- Pas de problème. »
La jeune fille partit, essayant de se remettre émotionnellement du baiser du garçon, tandis que Pierre continuait de bloquer.
« Pierre- Comment t'as fait ça ? »
Simon se leva et lui passa la bande dessinée.
« Simon- Réunis tes sentiments et attaque ! »
Terminé le dimanche 17 avril 2005, à 00h45
« I'auteur, fatigué- je peux enfin me coucher l'esprit
tranquille, sans avoir à penser à la suite. »
