Salut les gens! Alors beh voilà le euh... je sais plus combientième chapitre, 7ème je crois bien!
Cixy: Merci merci bicou! Si tu veux un balai avec une conscience j'connais une boutique pas très loin de chez moi, mais attention, c'est pas donné! Et puis les gallions de nos jours, c'est assez dur de s'en procurer! Et le contrôle 'un Elément c'est en option bien sûr!
Bonne lecture à tous!
Chapitre 7: Opération Séduction
Le week-end suivant promettait d'être chargé. Claire avait d'ores et déjà prévu une sortie shopping à Pré-au-Lard tandis qu'Elisabeth s'était discrètement occupée d'effectuer des recherches sur le sujet et avait organisé avec Flora des sortes de "cours de séduction" pour la pauvre Carole qui maintenant subissait, mais toujours avec bonne humeur, l'élan de motivation de leur petit groupe.
-Le plus important au début, c'est l'attitude, déclara Elisabeth en lisant ses notes. -Oui, et ça inclue donc forcément le physique, continua Flora. C'est ton apparence qu'il va remarquer en premier, et crois-moi, même pour la suite, ça restera primordial. -Oh oui, et aussi ne pas oublier le... le... le quoi? Flora, qu'est-ce que t'as écrit comme mot? J'comprends rien. Flora se pencha vers les feuilles de sa cousine.
-Regard! Eh achète-toi des lunettes, ma vieille!
-Excuse-moi, mais c'est plutôt ton écriture qui est à revoir! s'exclama Elisabeth. T'as vu ces pattes de mouche? Pas étonnant que je puisse pas déchiffrer!
-Bon, vous arrêtez toutes les deux! s'écria Carole, assise en face d'elles. -Oui, donc... le regard, ne jamais oublier mais ça, ça doit être automatique. Une des armes les plus efficaces. Les émotions passent dans les yeux. Mais pour toi, pas de problème, je sais que tu sais déjà l'utiliser, conclut Flora avec un clin d'oeil.
Elle fut interrompue par Claire qui déboula par la porte laissée entrouverte.
-Bon, allez, les filles, on y va! Et habillez-vous chaudement, il gèle dehors! débita-t-elle en leur lançant leurs capes doublées, leurs écharpes, et leurs gants à la figure.
Claire avait déjà été faire son inspection à Pré-au-Lard la veille alors que ses cousines n'y avaient encore jamais mis les pieds. Elle les guida d'un pas sûr vers le quartier commerçant et entra d'emblée dans une boutique appelée "Underskin". En voyant les mannequins en plastique bouger et faire la pose en sous-vêtements, Carole ne put s'empêcher de rougir. -On va commencer par les sous-vêtements, murmura Claire. -On avait remarqué, répliqua Flora en souriant. Donc, je suppose que tu as déjà fait une liste de ce qu'il faut.
-Exact, répondit Claire en les entraînant vers un rayon de lingerie fine. Il va te falloir des ensembles sexy mais qui restent de bon goût.
-Nan, mais attends, il n'a pas de vision au rayon X dans le regard, intervint Carole. Il ne les verra jamais ces ensembles!
-Il n'a pas besoin de les voir, seulement de les deviner, chuchota Claire d'un air mystérieux. Et crois-moi, puisqu'il faut renouveler toute ta garde-robe, autant y aller jusqu'au bout. Et puis, c'est juste au cas où.
Carole ouvrit de grands yeux. Elle n'avait pas imaginer s'investir jusque là. Mais Claire ne lui laissa pas le temps de réfléchir. Sous les conseils de ses cousines, elle essaya différents modèles, en soie, en satin, en coton, en dentelle... Elle ressortirent enfin du magasin trois quarts d'heure plus tard, Flora portant fièrement le sac contenant leurs achats. A l'intérieur, il y avait cinq ensembles différents et deux nuisettes en soie, toujours "juste au cas o" selon Claire qui restait prévoyante. Puis, elles se dirigèrent vers les boutiques de prêt-à-porter. L'après-midi s'avéra plutôt comique, puisque les vêtements qu'essayait Carole n'étaient absolument pas son style habituel, même s'ils lui allaient à ravir selon ses cousines qui ne manquaient pas une seule occasion de la complimenter tout en éclatant de rire l'instant d'après.
En s'asseyant sur son canapé le soir venu, Carole émit un énorme baillement de fatigue. Elle contempla les sacs qui gisaient à ses pieds, remplis de nouvelles fringues qu'elle allait devoir porter. Elle avait même craqué sur une paire de bottes à talons noires qu'elle n'aurait jamais acheté si ce n'était pas pour cette mission un peu spéciale.
Carole continuait à prendre des cours avec ses cousines comme professeurs et elles suivaient également ceux d'Hermione sans oublier les cours normaux de la journée, ce qui ne leur laissait que de rares moments de détente et de liberté.
Un soir qu'elles se réunissaient comme d'habitude dans la chambre de Carole, Elisabeth prit la parole en premier:
-J'ai un truc important à vous dire.
Elles s'interrompirent toutes les trois et tournèrent la tête vers elle.
-C'est à propos d'Hermione.
-Hermione?
-Oui, le truc avec Harry, insista Elisabeth en voyant leur regard perplexe.
-Ahhh! D'accord! s'exclama Flora. Alors?
-Oui, raconte! s'écria Claire.
-Oh mon dieu! J'avais presque oublié! dit Carole en se tapant le front. On est tellement absorbées dans notre nouvelle "mission" qu'on a laissé tombé le chagrin d'amour de Harry!
-Mais pas moi, continua Elisabeth avec un sourire. Ecoutez, j'ai fait ce qu'on avait prévu. J'ai commencé à lui parler de problèmes personnels et je.
-Quels problèmes personnels? demanda Flora, faussement étonnée.
-Oh, j'ai inventé un truc sur la famille qui me manquait, enfin bon, j'ai pas totalement inventé mais disons que j'ai bien dramatisé! Enfin bref, ça a marché. Elle m'a consolé, tout ça, et puis, quand je lui ai demandé si elle avait quelque chose à me dire aussi et que je pouvais l'aider etc, elle a dit "d'accord". Alors moi, tout de suite, j'ai bien ouvert l'oreille.
-Oui, et? Ben, vas-y dis! C'est bon ou pas? demanda Claire qui n'en pouvait plus d'attendre.
-Ben, disons que... enfin, elle m'a parlé de ses peurs pour les ASPIC, qu'elle était beaucoup moins sûre d'elle qu'elle en avait l'air etc etc.
-Quoi??? hurla Carole. Mais... mais... -Oui, je sais, c'est pas ce à quoi je m'attendais! Je crois pas qu'elle ait vu que j'étais un peu déçue mais... -Alors tu crois que ça veut dire... enfin que c'est négatif ou pas?
-J'en sais rien. Peut-être que c'est quelque chose qu'elle n'était pas encore prête de dire.
-Moi, je sais pourquoi, annonça Flora calmement. Tu lui a parlé de problèmes psychologiques donc elle t'a parlé de problèmes psychologiques aussi, c'est logique. A mon avis, si tu veux qu'elle dévoile ses pensées amoureuses, tu dois d'abord te confier sur le même sujet. Et là, elle verra que tu lui fais confiance donc elle fera pareil.
-Mais... pourquoi tu ne nous l'a pas dit plus tôt?
-Bah... je ne savais pas que Babeth allait pas enchaîner direct sur le sujet! Et puis, c'est peut-être mieux comme ça. Si tu avais fait ça, elle aurait trouvé ça louche. Mais maintenant c'est bon, je pense. -Elle a raison, voyons le bon côté des choses, dit Claire.
-Mais qu'est-ce que je vais lui raconter moi? s'alarma Elisabeth. -Bah, t'inventes! dit Flora.
-T'es intelligente, t'as pas besoin de nous pour trouver quelque chose, reprit Carole.
Elisabeth sembla se contenter de ce compliment et hocha la tête en silence.
-Alors, à qui le tour? demanda-t-elle.
-A moi! cria Claire. Bon, j'ai revu mes notes aujourd'hui et je pense que t'es fin prête, Carole. On va pouvoir passer à la partie "pratique"!
-Super! dit Flora. Bon, alors avec Claire on s'est dit que fallait commencer fort. -C'est-à-dire? demanda Carole, légèrement inquiète. -Bah, dès demain, tu vas changer de vêtements. Il va voir ça et comme tous les autres mecs de l'école, il va halluciner. Toi tu exécutes le plan A. Et dans deux ou trois jours, c'est lui qui va venir. Ne fais surtout pas le premier pas. C'est toi qui commandes, pas lui.
-Oui, oui, je me souviens très bien. Je connais le plan par coeur, dit Carole en se retenant de rire.
-Tu vas voir, dit Claire d'un ton satisfait en s'affalant encore plus sur le canapé, ça va marcher comme sur des roulettes.
Le lendemain matin, Flora vint réveiller Carole une demi-heure plus tôt que d'habitude pour l'aider à s'habiller. Ainsi, à 8h30, lorsqu'elles arrivèrent devant la porte de la Grande Salle, Carole était... méconnaissable. Elle portait un chemiser rouge aux manches évasées par-dessus un tee-shirt noir au décolleté plongeant, une jupe noire vaporeuse asymétrique qui lui descendait aux genoux et ses fameuses bottes noires. Ses longs cheveux couleur de blé étaient relevés par une pince-crocodile, et ses yeux bleus en amande cernés de khôl noir, d'eye-liner et de mascara lui donnaient un regard félin. Flora s'approcha, mit sa main sur l'épaule de Carole et lui murmura à l'oreille:
-Tu es parfaite. Et maintenant, montre-nous de quoi tu es capable, fais honneur à notre famille. On relève tous les défis. Et celui-là, on va le gagner, c'est sûr, ajouta-t-elle avant de la pousser dans le dos.
Carole prit une profonde inspiration et s'engagea dans l'allée. Tous les regards convergèrent aussitôt vers elle. Elle marchait lentement, laissant les élèves, et particulièrement les garçons, la suivre des yeux alors qu'elle se dirigeait d'un pas sûr vers la table des Gryffondors. Le vacarme du petit déjeuner s'effaça peu à peu pour laisser place à des murmures d'étonnement, et d'admiration pour certains. Elle avait répété plusieurs heures pour apprendre à marcher avec des talons et le résultat était satisfaisant. Ses hanches ondulaient avec grâce. Elle embrassait la foule du regard et personne n'osa la fixer dans les yeux bien qu'elle savait pertinemment que dès qu'elle regardait ailleurs, tout le monde reprenait son observation. Même la table des professeurs n'y échappait pas. Soria avait la bouche grande ouverte, Sirius, le parrain de Harry, devenu professeur de DCFM semblait hypnotisé, et les yeux de Dumbledore, derrière ses lunettes en demi-lune, brillaient d'un éclat de malice étrange. Pourtant aucun d'eux ne prononça la moindre parole et ils se remirent vite à manger. Carole vint s'assoir avec nonchalance à côté d'Elisabeth et commença à manger comme si de rien n'était. Harry restait muet et Ron avait rougi jusqu'aux oreilles. Flora avait envie d'éclater de rire mais Claire l'en dissuada d'un simple coup de coude.
La salle commença à se vider peu à peu. Flora semblait mourir d'impatience de dire quelque chose mais elle réussit tant bien que mal à attendre que tout le monde sorte. Tout le monde sauf Hermione qui finissait de relire son devoir d'Arithmancie. -Alors? demanda Elisabeth à Flora et Claire.
-Il t'a littéralement déshabillé du regard, débita Flora aussitôt, apparemment toute excitée.
-C'est vrai? demanda Carole dont les joues rosirent.
-Absolument, confirma Claire. Contrairement à d'autres, il n'a pas détourné les yeux une seule seconde.
A ce moment, Hermione soupira et leva les yeux au ciel.
-Ecoutez, les filles. Je viens d'entendre votre conversation et je dois vous dire un truc. Drago Malfoy est le play-boy de l'école. Je n'arriverai même pas à vous dire combien de filles sont passées dans son lit tellement il y en a eu... Alors c'est tout à fait normal qu'il en dévisage une belle de la tête aux pieds. Ecxusez-moi mais... enfin... c'est tout à fait banal ici... Ca veut pas dire grand chose.
-Oui, ne t'inquiète pas, je suis au courant, assura Carole. Mais je peux te garantir que d'ici peu de temps, ça va changer. -Ok, ok, si tu l'dis... Mais tu sais, ici les mecs, ils sont tous un peu les mêmes, des attardés en manque pour la plupart.
Claire se tourna immédiatement vers Elisabeth qui hocha discrètement de la tête. Elle avait compris le message et enregistré l'information pour plus tard. Hermione sourit, se leva et disparut dans le hall après leur avoir fait un signe de la main. Les cousines avaient décidé de ne pas aller en cours aujourd'hui. Enfin, sauf Elisabeth bien sûr qui n'en manquerait un pour rien au monde. Les trois autres voulaient retourner à Pré-au-Lard faire une journée shopping, mais pour tout le monde cette fois-ci, après avoir fait un petit détour par Londres, retirer de l'or à Gringotts. De toute manière, ça faisait partie de leur plan. Carole devait se débrouiller pour être le plus souvent visible de Drago mais toujours assez éloignée de lui et accompagnée d'autres personnes. Pour résumer, elle devait être sublime et inaccessible. C'est pourquoi tous les cours en commun avec Serpentard avaient été rayés de leur emploi du temps, tout du moins pour l'instant. Dans les boutiques, Claire et Flora décidèrent d'un commun accord d'acheter le même genre de fringues que Carole comme ça premièrement, elles pourraient se marrer en s'habillant complètement différemment de d'habitude, et deuxièmement, elles pourraient avoir trois fois plus de choix dans leurs tenues en les partageant avec celles de Carole.
En revenant de leurs emplettes, elles allèrent directement se réfugier dans la chambre de celle-ci, qui était devenue une sorte de "Q.G" permanent. Elles s'affalèrent sur le lit, tordues de rire pour on ne sait quelle raison. Puis, elles décidèrent de faire un "défilé de mode" en essayant tous leurs achats encore une fois. Flora était en train de faire le mannequin, debout sur la table basse quand Soria débarqua en trombe. Carole et Claire éclatèrent de rire devant le fard que piqua Flora qui revint s'assoir timidement sur le tapis, au milieu d'un tas de tissus multicolores.
-Soria, quelle bonne surprise! lança joyeusement Claire. Ca fait longtemps que t'étais pas venue nous rendre une petite visite.
-Oui, je suis très occupée avec Albus. Je suis son assistante maintenant, figurez-vous! Mais je voudrais savoir... c'est quoi cette nouvelle lubie? demanda-t-elle d'un air accusateur en montrant le fouillis de vêtements du doigt.
-Oh, ça... C'est pour nous amuser. On a fait les magasins aujourd'hui. Et on essayait, c'est tout, expliqua Claire.
-Oui, oui, d'accord, je comprends mais... ce matin... Carole... tu étais si... si... différente, bredouilla le fantôme. -Oui, je sais.
-Mais... mais... tout le monde t'a remarqué, ils avaient tous les yeux rivés sur toi. Même... les professeurs, ajouta-t-elle sur un ton effaré.
-Et alors? Est-ce que c'est mon problème? se défendit Carole.
-Non, non, bien sûr que non mais... bon... je vois... si vous vous en êtes rendues compte alors... c'est déjà ça.
-Quoi? dirent-elles en choeur, perplexes.
-Non bon, écoutez. Je suis désolée, mais... vous comprenez, vous êtes ma descendance, ma famille et je suis là pour vous protéger, c'est tout. Je ne veux que votre bonheur... Et il est possible que j'en fasse un peu trop... Seulement, sachez que c'est uniquement pour votre bien.
Carole, Claire et Flora sourirent. Si elles avaient pu, elles se seraient immédiatement jetées dans ses bras pour la rassurer et lui prouver leur affection pour elle. Mais leur sourire suffisait amplement pour combler Soria et elle repartit confiante. -T'as vu? On n'a même pas eu besoin de lui avouer! s'exclama Flora.
-Et tant mieux, dit Claire en se changeant pour la énième fois. Je préfère repousser le plus loin possible le moment où on devra le faire. La pauvre, si elle s'inquiète déjà pour des vêtements branchés, j'imagine même pas sa réaction quand on lui annoncera ça.
Pendant ce temps, dans la salle commune des Serpentards, Drago, assis dans un fauteuil en face de la cheminée, réfléchissait. Cette fille... qui était-elle? Dès la première fois qu'il avait croisé son regard à King's Cross, il avait remarqué quelque chose de spécial. Ce qui clochait, c'est que ce quelque chose, il n'arrivait pas à le comprendre ni à le définir. "Oh et puis merde!" se dit-il. De toute façon, elle traîne avec le trio des Zéros, alors... "Et pourtant..." continuait à souffler une petite voix dans sa tête. "Qu'est-ce qu'elle est canon!". Il avait pu le constater ce matin au petit déjeuner. Pas mal, pas mal du tout même. Elle venait brusquement de changer de style et ça lui convenait parfaitement. Comme ça, il pouvait apprécier encore plus le spectacle. Eh oui! Parce que du spectacle, il n'y en avait plus beaucoup à présent. Aucune fille normalement constituée ne pouvait résister à son charme froid et pourtant ravageur qu'il tenait de son père. Elles tombaient toutes dans le piège, et ce n'est pas lui qui s'en plaignait. Il avait pris goût à ce jeu. Seulement, c'étaient toujours des histoires d'une nuit et le lendemain, ou bien quelque jours après selon le potentiel de la fille, il la jetait et se mettait en quête d'une autre proie. Le problème, c'est qu'au fur et à mesure, il n'en restait plus beaucoup, de filles potables à dépuceler. Et d'ailleurs, depuis le début de l'année, ses draps n'avaient pas encore accueilli de deuxième invitée, ce qui le contrariait. Mais ce matin, quand Zabini lui tira sur la manche pour attirer son attention et que son regard se posa sur la divine silhouette de la soi-disant membre du CIS, une lueur malicieuse s'était aussitôt allumée dans ses yeux d'acier, une lueur que la plupart des 6ème et 7ème années féminines de Poudlard auraient très rapidement su déchiffrer. Elle était cent fois plus sexy que la plus sexy de Poudlard qu'il avait jamais vu, effet sûrement dû à son décolleté et à son déhanchement que l'uniforme quasiment religieux de l'école pouvait dificilement dévoiler. Finalement, l'envie de s'amuser un peu l'emporta sur la répugnance de sa proximité avec Potter et avant de monter dans sa chambre, il regarda une dernière fois le feu et murmura pour lui-même: "A nous deux" suivi de son sourire méprisant habituel.
Cixy: Merci merci bicou! Si tu veux un balai avec une conscience j'connais une boutique pas très loin de chez moi, mais attention, c'est pas donné! Et puis les gallions de nos jours, c'est assez dur de s'en procurer! Et le contrôle 'un Elément c'est en option bien sûr!
Bonne lecture à tous!
Chapitre 7: Opération Séduction
Le week-end suivant promettait d'être chargé. Claire avait d'ores et déjà prévu une sortie shopping à Pré-au-Lard tandis qu'Elisabeth s'était discrètement occupée d'effectuer des recherches sur le sujet et avait organisé avec Flora des sortes de "cours de séduction" pour la pauvre Carole qui maintenant subissait, mais toujours avec bonne humeur, l'élan de motivation de leur petit groupe.
-Le plus important au début, c'est l'attitude, déclara Elisabeth en lisant ses notes. -Oui, et ça inclue donc forcément le physique, continua Flora. C'est ton apparence qu'il va remarquer en premier, et crois-moi, même pour la suite, ça restera primordial. -Oh oui, et aussi ne pas oublier le... le... le quoi? Flora, qu'est-ce que t'as écrit comme mot? J'comprends rien. Flora se pencha vers les feuilles de sa cousine.
-Regard! Eh achète-toi des lunettes, ma vieille!
-Excuse-moi, mais c'est plutôt ton écriture qui est à revoir! s'exclama Elisabeth. T'as vu ces pattes de mouche? Pas étonnant que je puisse pas déchiffrer!
-Bon, vous arrêtez toutes les deux! s'écria Carole, assise en face d'elles. -Oui, donc... le regard, ne jamais oublier mais ça, ça doit être automatique. Une des armes les plus efficaces. Les émotions passent dans les yeux. Mais pour toi, pas de problème, je sais que tu sais déjà l'utiliser, conclut Flora avec un clin d'oeil.
Elle fut interrompue par Claire qui déboula par la porte laissée entrouverte.
-Bon, allez, les filles, on y va! Et habillez-vous chaudement, il gèle dehors! débita-t-elle en leur lançant leurs capes doublées, leurs écharpes, et leurs gants à la figure.
Claire avait déjà été faire son inspection à Pré-au-Lard la veille alors que ses cousines n'y avaient encore jamais mis les pieds. Elle les guida d'un pas sûr vers le quartier commerçant et entra d'emblée dans une boutique appelée "Underskin". En voyant les mannequins en plastique bouger et faire la pose en sous-vêtements, Carole ne put s'empêcher de rougir. -On va commencer par les sous-vêtements, murmura Claire. -On avait remarqué, répliqua Flora en souriant. Donc, je suppose que tu as déjà fait une liste de ce qu'il faut.
-Exact, répondit Claire en les entraînant vers un rayon de lingerie fine. Il va te falloir des ensembles sexy mais qui restent de bon goût.
-Nan, mais attends, il n'a pas de vision au rayon X dans le regard, intervint Carole. Il ne les verra jamais ces ensembles!
-Il n'a pas besoin de les voir, seulement de les deviner, chuchota Claire d'un air mystérieux. Et crois-moi, puisqu'il faut renouveler toute ta garde-robe, autant y aller jusqu'au bout. Et puis, c'est juste au cas où.
Carole ouvrit de grands yeux. Elle n'avait pas imaginer s'investir jusque là. Mais Claire ne lui laissa pas le temps de réfléchir. Sous les conseils de ses cousines, elle essaya différents modèles, en soie, en satin, en coton, en dentelle... Elle ressortirent enfin du magasin trois quarts d'heure plus tard, Flora portant fièrement le sac contenant leurs achats. A l'intérieur, il y avait cinq ensembles différents et deux nuisettes en soie, toujours "juste au cas o" selon Claire qui restait prévoyante. Puis, elles se dirigèrent vers les boutiques de prêt-à-porter. L'après-midi s'avéra plutôt comique, puisque les vêtements qu'essayait Carole n'étaient absolument pas son style habituel, même s'ils lui allaient à ravir selon ses cousines qui ne manquaient pas une seule occasion de la complimenter tout en éclatant de rire l'instant d'après.
En s'asseyant sur son canapé le soir venu, Carole émit un énorme baillement de fatigue. Elle contempla les sacs qui gisaient à ses pieds, remplis de nouvelles fringues qu'elle allait devoir porter. Elle avait même craqué sur une paire de bottes à talons noires qu'elle n'aurait jamais acheté si ce n'était pas pour cette mission un peu spéciale.
Carole continuait à prendre des cours avec ses cousines comme professeurs et elles suivaient également ceux d'Hermione sans oublier les cours normaux de la journée, ce qui ne leur laissait que de rares moments de détente et de liberté.
Un soir qu'elles se réunissaient comme d'habitude dans la chambre de Carole, Elisabeth prit la parole en premier:
-J'ai un truc important à vous dire.
Elles s'interrompirent toutes les trois et tournèrent la tête vers elle.
-C'est à propos d'Hermione.
-Hermione?
-Oui, le truc avec Harry, insista Elisabeth en voyant leur regard perplexe.
-Ahhh! D'accord! s'exclama Flora. Alors?
-Oui, raconte! s'écria Claire.
-Oh mon dieu! J'avais presque oublié! dit Carole en se tapant le front. On est tellement absorbées dans notre nouvelle "mission" qu'on a laissé tombé le chagrin d'amour de Harry!
-Mais pas moi, continua Elisabeth avec un sourire. Ecoutez, j'ai fait ce qu'on avait prévu. J'ai commencé à lui parler de problèmes personnels et je.
-Quels problèmes personnels? demanda Flora, faussement étonnée.
-Oh, j'ai inventé un truc sur la famille qui me manquait, enfin bon, j'ai pas totalement inventé mais disons que j'ai bien dramatisé! Enfin bref, ça a marché. Elle m'a consolé, tout ça, et puis, quand je lui ai demandé si elle avait quelque chose à me dire aussi et que je pouvais l'aider etc, elle a dit "d'accord". Alors moi, tout de suite, j'ai bien ouvert l'oreille.
-Oui, et? Ben, vas-y dis! C'est bon ou pas? demanda Claire qui n'en pouvait plus d'attendre.
-Ben, disons que... enfin, elle m'a parlé de ses peurs pour les ASPIC, qu'elle était beaucoup moins sûre d'elle qu'elle en avait l'air etc etc.
-Quoi??? hurla Carole. Mais... mais... -Oui, je sais, c'est pas ce à quoi je m'attendais! Je crois pas qu'elle ait vu que j'étais un peu déçue mais... -Alors tu crois que ça veut dire... enfin que c'est négatif ou pas?
-J'en sais rien. Peut-être que c'est quelque chose qu'elle n'était pas encore prête de dire.
-Moi, je sais pourquoi, annonça Flora calmement. Tu lui a parlé de problèmes psychologiques donc elle t'a parlé de problèmes psychologiques aussi, c'est logique. A mon avis, si tu veux qu'elle dévoile ses pensées amoureuses, tu dois d'abord te confier sur le même sujet. Et là, elle verra que tu lui fais confiance donc elle fera pareil.
-Mais... pourquoi tu ne nous l'a pas dit plus tôt?
-Bah... je ne savais pas que Babeth allait pas enchaîner direct sur le sujet! Et puis, c'est peut-être mieux comme ça. Si tu avais fait ça, elle aurait trouvé ça louche. Mais maintenant c'est bon, je pense. -Elle a raison, voyons le bon côté des choses, dit Claire.
-Mais qu'est-ce que je vais lui raconter moi? s'alarma Elisabeth. -Bah, t'inventes! dit Flora.
-T'es intelligente, t'as pas besoin de nous pour trouver quelque chose, reprit Carole.
Elisabeth sembla se contenter de ce compliment et hocha la tête en silence.
-Alors, à qui le tour? demanda-t-elle.
-A moi! cria Claire. Bon, j'ai revu mes notes aujourd'hui et je pense que t'es fin prête, Carole. On va pouvoir passer à la partie "pratique"!
-Super! dit Flora. Bon, alors avec Claire on s'est dit que fallait commencer fort. -C'est-à-dire? demanda Carole, légèrement inquiète. -Bah, dès demain, tu vas changer de vêtements. Il va voir ça et comme tous les autres mecs de l'école, il va halluciner. Toi tu exécutes le plan A. Et dans deux ou trois jours, c'est lui qui va venir. Ne fais surtout pas le premier pas. C'est toi qui commandes, pas lui.
-Oui, oui, je me souviens très bien. Je connais le plan par coeur, dit Carole en se retenant de rire.
-Tu vas voir, dit Claire d'un ton satisfait en s'affalant encore plus sur le canapé, ça va marcher comme sur des roulettes.
Le lendemain matin, Flora vint réveiller Carole une demi-heure plus tôt que d'habitude pour l'aider à s'habiller. Ainsi, à 8h30, lorsqu'elles arrivèrent devant la porte de la Grande Salle, Carole était... méconnaissable. Elle portait un chemiser rouge aux manches évasées par-dessus un tee-shirt noir au décolleté plongeant, une jupe noire vaporeuse asymétrique qui lui descendait aux genoux et ses fameuses bottes noires. Ses longs cheveux couleur de blé étaient relevés par une pince-crocodile, et ses yeux bleus en amande cernés de khôl noir, d'eye-liner et de mascara lui donnaient un regard félin. Flora s'approcha, mit sa main sur l'épaule de Carole et lui murmura à l'oreille:
-Tu es parfaite. Et maintenant, montre-nous de quoi tu es capable, fais honneur à notre famille. On relève tous les défis. Et celui-là, on va le gagner, c'est sûr, ajouta-t-elle avant de la pousser dans le dos.
Carole prit une profonde inspiration et s'engagea dans l'allée. Tous les regards convergèrent aussitôt vers elle. Elle marchait lentement, laissant les élèves, et particulièrement les garçons, la suivre des yeux alors qu'elle se dirigeait d'un pas sûr vers la table des Gryffondors. Le vacarme du petit déjeuner s'effaça peu à peu pour laisser place à des murmures d'étonnement, et d'admiration pour certains. Elle avait répété plusieurs heures pour apprendre à marcher avec des talons et le résultat était satisfaisant. Ses hanches ondulaient avec grâce. Elle embrassait la foule du regard et personne n'osa la fixer dans les yeux bien qu'elle savait pertinemment que dès qu'elle regardait ailleurs, tout le monde reprenait son observation. Même la table des professeurs n'y échappait pas. Soria avait la bouche grande ouverte, Sirius, le parrain de Harry, devenu professeur de DCFM semblait hypnotisé, et les yeux de Dumbledore, derrière ses lunettes en demi-lune, brillaient d'un éclat de malice étrange. Pourtant aucun d'eux ne prononça la moindre parole et ils se remirent vite à manger. Carole vint s'assoir avec nonchalance à côté d'Elisabeth et commença à manger comme si de rien n'était. Harry restait muet et Ron avait rougi jusqu'aux oreilles. Flora avait envie d'éclater de rire mais Claire l'en dissuada d'un simple coup de coude.
La salle commença à se vider peu à peu. Flora semblait mourir d'impatience de dire quelque chose mais elle réussit tant bien que mal à attendre que tout le monde sorte. Tout le monde sauf Hermione qui finissait de relire son devoir d'Arithmancie. -Alors? demanda Elisabeth à Flora et Claire.
-Il t'a littéralement déshabillé du regard, débita Flora aussitôt, apparemment toute excitée.
-C'est vrai? demanda Carole dont les joues rosirent.
-Absolument, confirma Claire. Contrairement à d'autres, il n'a pas détourné les yeux une seule seconde.
A ce moment, Hermione soupira et leva les yeux au ciel.
-Ecoutez, les filles. Je viens d'entendre votre conversation et je dois vous dire un truc. Drago Malfoy est le play-boy de l'école. Je n'arriverai même pas à vous dire combien de filles sont passées dans son lit tellement il y en a eu... Alors c'est tout à fait normal qu'il en dévisage une belle de la tête aux pieds. Ecxusez-moi mais... enfin... c'est tout à fait banal ici... Ca veut pas dire grand chose.
-Oui, ne t'inquiète pas, je suis au courant, assura Carole. Mais je peux te garantir que d'ici peu de temps, ça va changer. -Ok, ok, si tu l'dis... Mais tu sais, ici les mecs, ils sont tous un peu les mêmes, des attardés en manque pour la plupart.
Claire se tourna immédiatement vers Elisabeth qui hocha discrètement de la tête. Elle avait compris le message et enregistré l'information pour plus tard. Hermione sourit, se leva et disparut dans le hall après leur avoir fait un signe de la main. Les cousines avaient décidé de ne pas aller en cours aujourd'hui. Enfin, sauf Elisabeth bien sûr qui n'en manquerait un pour rien au monde. Les trois autres voulaient retourner à Pré-au-Lard faire une journée shopping, mais pour tout le monde cette fois-ci, après avoir fait un petit détour par Londres, retirer de l'or à Gringotts. De toute manière, ça faisait partie de leur plan. Carole devait se débrouiller pour être le plus souvent visible de Drago mais toujours assez éloignée de lui et accompagnée d'autres personnes. Pour résumer, elle devait être sublime et inaccessible. C'est pourquoi tous les cours en commun avec Serpentard avaient été rayés de leur emploi du temps, tout du moins pour l'instant. Dans les boutiques, Claire et Flora décidèrent d'un commun accord d'acheter le même genre de fringues que Carole comme ça premièrement, elles pourraient se marrer en s'habillant complètement différemment de d'habitude, et deuxièmement, elles pourraient avoir trois fois plus de choix dans leurs tenues en les partageant avec celles de Carole.
En revenant de leurs emplettes, elles allèrent directement se réfugier dans la chambre de celle-ci, qui était devenue une sorte de "Q.G" permanent. Elles s'affalèrent sur le lit, tordues de rire pour on ne sait quelle raison. Puis, elles décidèrent de faire un "défilé de mode" en essayant tous leurs achats encore une fois. Flora était en train de faire le mannequin, debout sur la table basse quand Soria débarqua en trombe. Carole et Claire éclatèrent de rire devant le fard que piqua Flora qui revint s'assoir timidement sur le tapis, au milieu d'un tas de tissus multicolores.
-Soria, quelle bonne surprise! lança joyeusement Claire. Ca fait longtemps que t'étais pas venue nous rendre une petite visite.
-Oui, je suis très occupée avec Albus. Je suis son assistante maintenant, figurez-vous! Mais je voudrais savoir... c'est quoi cette nouvelle lubie? demanda-t-elle d'un air accusateur en montrant le fouillis de vêtements du doigt.
-Oh, ça... C'est pour nous amuser. On a fait les magasins aujourd'hui. Et on essayait, c'est tout, expliqua Claire.
-Oui, oui, d'accord, je comprends mais... ce matin... Carole... tu étais si... si... différente, bredouilla le fantôme. -Oui, je sais.
-Mais... mais... tout le monde t'a remarqué, ils avaient tous les yeux rivés sur toi. Même... les professeurs, ajouta-t-elle sur un ton effaré.
-Et alors? Est-ce que c'est mon problème? se défendit Carole.
-Non, non, bien sûr que non mais... bon... je vois... si vous vous en êtes rendues compte alors... c'est déjà ça.
-Quoi? dirent-elles en choeur, perplexes.
-Non bon, écoutez. Je suis désolée, mais... vous comprenez, vous êtes ma descendance, ma famille et je suis là pour vous protéger, c'est tout. Je ne veux que votre bonheur... Et il est possible que j'en fasse un peu trop... Seulement, sachez que c'est uniquement pour votre bien.
Carole, Claire et Flora sourirent. Si elles avaient pu, elles se seraient immédiatement jetées dans ses bras pour la rassurer et lui prouver leur affection pour elle. Mais leur sourire suffisait amplement pour combler Soria et elle repartit confiante. -T'as vu? On n'a même pas eu besoin de lui avouer! s'exclama Flora.
-Et tant mieux, dit Claire en se changeant pour la énième fois. Je préfère repousser le plus loin possible le moment où on devra le faire. La pauvre, si elle s'inquiète déjà pour des vêtements branchés, j'imagine même pas sa réaction quand on lui annoncera ça.
Pendant ce temps, dans la salle commune des Serpentards, Drago, assis dans un fauteuil en face de la cheminée, réfléchissait. Cette fille... qui était-elle? Dès la première fois qu'il avait croisé son regard à King's Cross, il avait remarqué quelque chose de spécial. Ce qui clochait, c'est que ce quelque chose, il n'arrivait pas à le comprendre ni à le définir. "Oh et puis merde!" se dit-il. De toute façon, elle traîne avec le trio des Zéros, alors... "Et pourtant..." continuait à souffler une petite voix dans sa tête. "Qu'est-ce qu'elle est canon!". Il avait pu le constater ce matin au petit déjeuner. Pas mal, pas mal du tout même. Elle venait brusquement de changer de style et ça lui convenait parfaitement. Comme ça, il pouvait apprécier encore plus le spectacle. Eh oui! Parce que du spectacle, il n'y en avait plus beaucoup à présent. Aucune fille normalement constituée ne pouvait résister à son charme froid et pourtant ravageur qu'il tenait de son père. Elles tombaient toutes dans le piège, et ce n'est pas lui qui s'en plaignait. Il avait pris goût à ce jeu. Seulement, c'étaient toujours des histoires d'une nuit et le lendemain, ou bien quelque jours après selon le potentiel de la fille, il la jetait et se mettait en quête d'une autre proie. Le problème, c'est qu'au fur et à mesure, il n'en restait plus beaucoup, de filles potables à dépuceler. Et d'ailleurs, depuis le début de l'année, ses draps n'avaient pas encore accueilli de deuxième invitée, ce qui le contrariait. Mais ce matin, quand Zabini lui tira sur la manche pour attirer son attention et que son regard se posa sur la divine silhouette de la soi-disant membre du CIS, une lueur malicieuse s'était aussitôt allumée dans ses yeux d'acier, une lueur que la plupart des 6ème et 7ème années féminines de Poudlard auraient très rapidement su déchiffrer. Elle était cent fois plus sexy que la plus sexy de Poudlard qu'il avait jamais vu, effet sûrement dû à son décolleté et à son déhanchement que l'uniforme quasiment religieux de l'école pouvait dificilement dévoiler. Finalement, l'envie de s'amuser un peu l'emporta sur la répugnance de sa proximité avec Potter et avant de monter dans sa chambre, il regarda une dernière fois le feu et murmura pour lui-même: "A nous deux" suivi de son sourire méprisant habituel.
