NB : Pou ceux qui s'interroge sur le pourquoi du comment j'appelle Ombrage, Umbridge, c'est uniquement parce que j'ai lu le tome V en anglais (très fière d'elle) et que, du coup, j'ai du mal à appeler Ombrage autrement que par son nom d'origine c'est-à-dire pas Ombrage mais Umbridge et… comment ça je suis nulle pour les explications !
Salle des professeurs, 17h30, 24 décembre2003 (tamtamtamtam ! )
Tout comme dans la salle commune des Serpentards, celle des professeurs fourmille d'activité. En effet, comme chacun le sait, le professeur est un petit animal fébrile qui a un sacro-sainte horreur de l'inactivité et qui, au moment de Noël, n'attend qu'une chose : ouvrir enfin ses paquets.
Le professeur Flitwick explique dignement à Trelawney pourquoi il refuse de l'accompagner au bal ('Mais enfin, Sibylle, c'est une question d'honneur, j'ai déjà promis à Chourave et… mais bien sûr que non je ne dis pas cela pour me débarrasser de vous cependant, il vous faut comprendre que…'), Chourave les surveille tout en conseillant Pomfresh sur le choix de sa robe de bal ('Vraiment, Poppy, je trouve que le rose bonbon vous va mieux que le jaune canari…), Rogue ne quitte pas Pomfresh des yeux et ne s'aperçoit pas un seul instant que Vector, trop occupé à parler avec Sinistra de la soirée, lui renverse de l'encre sur la main. Hagrid demande l'aide de Dumbledore afin de savoir, qui de Pince ou de Trelawney, il faut mieux accompagner au bal ('Ce n'est pas que je n'aime pas le professeur Trelawney mais, la dernière fois, elle a passé la soirée à me prédire une mort par strangulation sous 4 jours avant de me dire que, finalement, je serais tué au cours de la révolte des canards du lac ! ), McGonagall essaie de corriger les devoirs des Serpentards tout en se demandant si Crabbe va, un jour, daigner lui rendre le sien (après tout, il n'aura que trois ou quatre mois de retard). Quant à Umbridge, elle jauge tout le monde avec l'air supérieur de celle qui sait ce que les autres ignorent ('Hum, hum').
Le professeur Gandalf, qui enseigne l'arithmancie, jeune personne dynamique, 35 ans, célibataire, deux poissons rouges et six canaris, chantonne dans un coin en résolvant des équations :
Vive le vent, vive le vent, viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiive le veeeeeeeeeeeent d'hiiiiiiivêêêêêêreu, bouuuule de neiiiiige et gnagnagnagna (il ne connaît plus les paroles) et bonneû année Grand-mère !
Hé bien, couine Flitwick joyeusement, l'esprit de Noël semble avoir gagné le professeur Gandalf !
Le nain profite de l'occasion pour se rapprocher de Gandalf et ainsi s'éloigner stratégiquement de Trelawney. Boudeuse, celle-ci ne tarde pas à voir en Hagrid une nouvelle cible (et quelle cible ! ).
Oh oui ! minaude Chourave, au grand désespoir de Flitwick, vous avez une si belle voix de ténor professeur, on jurerait entendre un chanteur d'opéra.
Modeste, Gandalf sourit avec néanmoins un petit air signifiant clairement 'je sais, je sais'.
Pomfresh hausse un sourcil de perplexité polie :
Cependant, juge-t-elle bon de remarquer, je ne me souvenais pas que 'gnagnagna' faisait partie de la chanson…
Non, effectivement, rétorque négligemment Gandalf en décernant un sourire éblouissant (émail diamant ? ) à l'infirmière, mais ces mots rajoutent une touche de modernité, de dynamisme à la chanson qu'elle n'avait pas …
Ben voyons, grommelle Rogue qui déteste voir ce bellâtre draguer sa cavalière. Il est tellement outré qu'il s'essuie la main pleine d'encre sur sa robe de soirée et en oublie de lancer des regards assassins à Vector.
Sinistra, qui a relevé la tête, se contente de hausser les épaules, dédaigneuse devant cet amas de professeurs féminins agglutiné autour de ce qui lui semble être la peste et le choléra réunis.
McGonagall, écrit fébrilement tout un tas de jolis commentaires sur la copie de Malefoy (aucune réflexion, Etes-vous passé par le CP ? L'encyclopédie est une invention pratique, Non ! Le porc n'est pas une marque de boisson moldue ! …) sans se préoccuper du reste de la salle. Dumbledore, comme tout bon directeur reste neutre et Hagrid, en bon chienchien suit l'exemple de Dumbledore.
Seule Umbridge semble trouver la situation particulièrement amusante et elle se repaît du lamentable spectacle qu'offre cet attroupement de professeurs.
C'est à cet instant qu'un léger 'toc, toc' se fait entendre à la porte. Aussitôt, chacun cesse son activité et reprend l'air digne du professeur qui travaille, s'attendant à voir débouler un élève dans la salle. Or, la personne qui franchit le seuil de la porte n'est pas un élève, loin de là, mais le Premier ministre en personne : Cornélius Fudge. La stupeur la plus profonde s'abat sur la salle, stupeur que le ministre semble apprécier car il se met à glousser en ôtant son chapeau et sa cape. Chapeau et cape qui, il convient de le noter, sont d'un rouge vermeil très 'up to date' en cette période de l'année ce qui, selon l'heureux propriétaire dudit chapeau et de la non moins dudite cape, est la preuve définitive et irréfutable qu'il est un homme de goût sachant s'habiller de manière adéquate aux circonstances.
Malheureusement pour lui, personne ne semble remarquer cet effort vestimentaire ce qui est horriblement vexant et particulièrement ingrat (toujours selon Fudge).
Loin de recevoir les compliments attendus (et soit disant mérités), Monsieur-mais-oui-mais-non-mais-Vous-savez-qui-ne-peut-pas-être-revenu-c'est-pas-vrai, se voit froidement accueilli par Monsieur-Harry-je-te-promets-tu-sauras-toute-la-vérité-mais-attends-d'être-un-peu-plus-grand (le mufle).
Puis-je savoir ce qui nous vaut l'honneur de votre visite, Monsieur le ministre ? Il ne me semblait pourtant pas que vous ayez été annoncé ? Minerva, auriez-vous oublié de me donner une lettre de Monsieur le ministre ces jours derniers ?
McGonagall, qui déteste être prise pour une secrétaire s'apprête à rétorquer vertement qu'elle n'a rien omis du tout mais elle est interrompue par Fudge qui ricanecomme un débile congénital (ce qu'il est très certainement bien qu'il refuse de l'admettre) :
Allons, allons, Albus, votre secrétaire fait très bien son travail, c'est moi qui ai décidé de passer à l'improviste et de passer la soirée avec vous…
Cette dernière annonce est très certainement censée, dans l'esprit de Fudge, déclencher la liesse chez la gente professorale mais hélas, mille fois hélas, elle passe fièrement à côté de l'effet escompter. Bouches ouvertes et bave dégoulinante, lesdits professeurs semblent plus abattus par cette nouvelle qu'autre chose. Seule Umbridge applaudit joyeusement.
Toutefois, la cervelle peu développée de Fudge voit là une marque de surprise ravie. Toutefois, il n'a pas le temps de s'appesantir ce qu'il considère comme une victoire personnelle que déjà, il se fait vertement rabrouer par McGonagall (la sale fille).
Je ne suis pas une secrétaire, rectifie avec hargne l'intéressée , et à l'avenir, si vous souhaitez passer le réveillon en notre compagnie, prière de nous prévenir, notre concierge se fera un plaisir de tout nettoyer en votre honneur.
Elle quitte dignement la pièce, son paquet de copies dans les bras, sous l'œil courroucé d'Umbridge ttandis que Rusard chouine dans un coin : «je suis pas concierge, je suis surveillant d'abord !»
Hébété, Fudge qui, comme de juste, a toujours un train de retard, regarde autour de lui avec la tête de poisson rouge sortit de son bocal :
Je ne suis jamais parvenu à comprendre pourquoi les secrétaires détestaient qu'on leur rappelle leur métier après tout, c'est une charmante profession, n'est ce pas Dolores ?
Umbridge s'apprête à approuver vigoureusement les paroles de son (vénéré) ministre lorsque celui-ci reprend :
Bon, de toute manière, la raison de ma visite n'est pas là… Dumbledore, ordonne-t-il, suivez-moi, j'ai à vous parler… vous aussi Dolores…
Les deux professeurs (ou plutôt le professeur et le truc pas net qui ressemble à un professeur) et le ministre quitte la pièce, suivis par les yeux des autres protagonistes.
