J'ai oublié au chapitre 1 le disclaimer : le voici

Seul le perso d'Enora Lusine et les péripéties de cette histoire sont à moi, le reste est à la grande JK Rowling

Réponse à ma première review :

Djeiyanna : merci de tes encouragements. Désolée pour le retard. Je n'ai aucunes excuses. Je vais essayer d'être plus régulière, mais taper ma fic me prend un temps fou et j'en ai peu. à+

Note : les passages soulignés sont les pensées d'Enora

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Chap. 2 : Une nouvelle vie

Mi-juillet. Hôpital Sainte Mangouste :

Enora émergeait doucement, dans un demi-sommeil. D'abord, aucune pensée cohérente ne vint à son esprit, aucune pensée réfléchie ne prenait forme. De longues minutes s'écoulèrent avant qu'elle ne puisse former une phrase cohérente (…où……où suis ?...où je suis ? )

Pour le savoir, elle essaya d'ouvrir les yeux (où là, c'est dur ! …Mais kès gé fé hier soir ? Me suis bourré la gueule ou quoi ?). Après de pathétiques efforts, elle réussit à regarder autour d'elle : plusieurs lits alignés, une chambre aseptisée, des rideaux de séparation, des médicaments sur une des tables de chevet. (Merde ! Un hôpital. Mais kès gé fé ? Accident de voiture ? J'espère que gé blessé personne !)

(Bon, réfléchissons ! Calmons-nous ! Qu'est-ce qui s'est passé hier ? Hier ? Et si c'était il y a plus longtemps ? On est mi-juin….vacances……camping…vallée… !NON ! G rêvé ! C pô possible…les dragons !)

Enora se redressa brusquement en hurlant : « Les DRAGONS ! » Une infirmière accourut à son chevet

« Calmez vous, Miss Lusine. Vous avez fait un cauchemar » (Tiens ? Chui toujours en Angleterre ? J'aurais dû être rapatriée !). L'infirmière s'affaira autour d'elle, l'examina rapidement puis courut chercher un médicomage qualifié. Ils revinrent ensemble auprès d'elle. Le médicomage l'examina et après s'être assuré qu'elle réagissait correctement, il s'adressa à elle :

« Et bien, Miss Lusine, vous nous avez fait une belle peur. Il faut dire que vous avez eu de la chance d'échapper à l'incendie de la pension où vous passiez vos vacances ».

(mais y se fout de moi ce con ! Vu leurs robes, y sont comme les zigotos qui m'ont sauvés la vie. Tiens d'ailleurs, y s'en sont sortis ?)

« Arrêtez ce petit jeu, docteur ! Je n'ai pas perdu la mémoire et je n'ai pas fait de cauchemar ! J'ai été attaquée par des dragons. Il y a eu une lumière rouge et puis je me suis évanouie. On est quel jour ? Où sont mes sauveurs ? Qui êtes-vous, ou plutôt qu'est-ce que vous êtes ? Et puis je suis où ? Ce n'est pas un hôpital normal ! Et j'aurais due être rapatriée en France ! Je suis prisonnière ? Vous avez peur que je parle à la presse ? »

Ne trouvant pas d'autres questions, elle s'arrêta et reprit son souffle. Pendant ce flot ininterrompu, le médicomage s'était décomposé. Son sourire bienveillant s'était effacé au profit d'un air perplexe, puis fort ennuyé et enfin très pâle. De toute évidence ces fous espéraient qu'elle aurait perdu la mémoire. Enora commençait à être agacée devant l'absence de réaction de ce qui ressemblait à un médecin

« Et restez pas là comme une moule hors de l'eau ! Reprenez-vous !... »S'emporta Enora. La table de nuit trembla, à a grande frayeur du médicomage.

« Bon ! On recommence depuis le début : On est quel jour ? Quelle date ? » Dit-elle plus calmement.

Le médicomage, inquiet, se reprit. « Nous sommes le 16 juillet. Cela fait un peu plus d'un mois que vous êtes…étiez dans le coma. Vous avez eu beaucoup de chance compte tenu des circonstances »

(1 mois ! punaise ! Je l'ai échappé belle !) « Où sont les deux hommes qui m'ont sauvée ? »

« Ils ont été gravement brûlés mais rien d'irrémédiables. Quelques potions de régénération de peau… »

« Potions ? »

« Hum ! Oui, des médicaments puissants. Bref ! Ils sont sortis il y a quinze jours et ils sont totalement remis. Ils ont demandé de vos nouvelles régulièrement depuis. Ils seront ravis de vous savoir tirée d'affaire. »

Le médicomage reprenait de l'assurance en disant ces mots. Peut-être espérait-il détourner l'attention d'Enora.

« Bien ! Je les remercierai en temps voulu. A présent j'exige des explications ! Qu'est-ce que vous êtes et que font des dragons au nord de l'Ecosse ? »

« Hum !...Bien…Comment dire ?... »Le médicomage perdait contenance une nouvelle fois.

« Accouchez ! J'ai pas l'éternité devant moi ! » S'énerva Enora face à tant d'indécision.

« Voilà ! Nous sommes des sorciers ! Nous existons en marge de la société que vous connaissez et nous dissimulons la magie et les êtres et créatures magiques aux moldus ! » Lâcha précipitamment le médicomage.

« Moldus ? »

« Les personnes non douées de magie »

« Admettons ! Et pour les dragons ? »

« Vous n'auriez jamais dû vous trouver sur leur territoire. Les messieurs Charly Weasley, Max Fergusson et John Peters étudient, protègent et dissimulent l'existence de cette harde depuis six mois maintenant. Mr Peters surveillait l'entrée de la vallée ce jour là et il était censé intercepter tout importun. Or il s'est fait attaquer par des mangemorts envoyés par Vous-Savez-Qui afin de… »

« Quoi ? Des mangemachins ? C'est qui Je-Sais-Qui ?

Un peu perplexe devant tant d'ignorance, le médicomage se rappela à qui il avait affaire.

« Les mangemorts sont les hommes de main d'un puissant sorcier perverti dans sa nature profonde. Il répand la terreur, la souffrance et la mort partout où il passe. Il est si terrible que nous n'osons plus le nommer »

« Ah ! » Enora s'imprégna des faits pendants quelques secondes, dans un silence religieux. « C'est idiot ! »

« Miss ! Si vous aviez vécu ce que notre monde a subi, vous ne parleriez pas ainsi. Pour en revenir à ce qui vous intéresse, les mangemorts ont attaqué Peters. Nous ne savons pas en quoi les dragons intéressent Vous-Savez-Qui, mais toujours est-il qu'à cause d'eux vous n'avez pas été interceptée et vous êtes arrivée dans la vallée au plus mauvais moment possible : les œufs de dragons venaient d'éclore et ces charmants reptiles sont particulièrement belliqueux en cette période. Messieurs Weasley et Fergusson vous ont vu à temps mais vous n'avez pas obéi à leurs injonctions et… »

« Mettez-vous à ma place ! Deux fous en robe qui courent vers moi en gesticulant. Ca donne pas confiance ! »

« Certes ! Quoiqu'il en soit ils vous ont protégé du feu et ont tenté d'enrayer l'attaque des dragons. Ils y réussissaient très bien, mais le patriarche de la harde s'en est mêlé et là… »

« Ah oui ! Le gros dragon. C'est la dernière chose dont je me souviens »

« Nos deux héros ont fait ce qu'ils ont pu pour vous protéger, mais vous étiez trop loin d'eux pour qu'ils vous emmènent à l'abri. Mr Fergusson vous a lancé un sort de protection contre le feu et Mr Weasley, à ce qu'il semble, a utilisé un sort de transfert d'énergie. Il souhaitait transférer l'énergie inépuisable du dragon vers votre bouclier initial, le protego. Cependant, cela a eu un effet inattendu. » Le médicomage s'arrêta, gêné.

Enora, intriguée, l'incita à continuer. Après tout ça, plus rien ne pourrait la surprendre.

« Et bien…Pour tout dire… » Il hésitait. «Les dragons les plus anciens ont la magie la plus grande. Or ce dragon était le plus ancien de la harde, voire même l'un des plus ancien de notre hémisphère. Sa puissance était donc titanesque. On sait cela grâce à son aura ».

« Oui, je m'en souviens. Elle était rouge et elle m'a entourée. »

« Lorsque Mr Weasley a jeté ce sort de transfert, la puissance du dragon ne s'est plus dirigée vers le bouclier, trop faible pour la contenir, mais sur vous. Les moldus, comme je vous l'ai dit, sont des êtres dénués de magie. Ils sont donc comme des vases vides. La puissance du dragon s'est engouffrée en vous, d'où l'aura qui vous entourait au moment de votre perte de connaissance. Ce sort de transfert est généralement provisoire. Heureusement d'ailleurs car le feu sacré éternel du dragon vous aurais consumée sinon. »

« Mais ?... » Demanda Enora

« Mais M. Ferguson a lancé sur vous un sort de protection contre le feu juste après le transfert. Ou pendant, je ne sais pas trop. M. Ferguson, dans la folie du moment, n'a pas vraiment fait attention. Or ce sort a non seulement bloqué les flammes de l'attaque, mais il a également contenu le feu sacré éternel du dragon en vous. »

« Ce qui veut dire ? »

« Ce qui veut dire que vous êtes désormais un être magique. Une sorcière, mais également bien plus que cela. Vous possédez en vous l'essence même d'un des plus puissants dragons de cette terre. Vous êtes une sorte de… et bien… femme dragon, dirais-je. Avec un apprentissage adéquat et poussé vous deviendrez la première dracomage de toute l'histoire de notre monde.»

Gros silence-

« HA HA HA HAAAAAAAARF ARF ARF ARF ARF ! »

La crise de fou rire d'Enora fut violente et interminable. Le médicomage sortit, vexé. Il réapparut, renfrogné, accompagné de deux hommes : un petit replet trop souriant pour être honnête, et un vieil homme avec une barbe blanche très longue.

« Cornélius Fudge, ministre de la magie. Enchanté » Scanda jovialement le petit homme replet. « Et voici Albus Dumbledore, président du magenmagot et directeur de Poudlard. »

« Enchanté, Miss ».

Dumbledore donna immédiatement à Enora un sentiment de sécurité et d'amitié. Elle lui sourit sincèrement, confiante.

« Messieurs ! » rétorqua sobrement Enora à Fudge. »Puis-je savoir ce que vous comptez faire de moi ? »

Immédiatement le sourire de Fudge s'estompa alors que Dumbledore se mit à rire, d'un petit rire discret qui ressemblait à une toux passagère. Il prit la parole.

« Miss, je suis navré des circonstances de votre accident et croyez bien que nous avons tout tenté, ce dernier mois, afin de vous ôter ce feu sacré. Nous espérions y réussir avant votre réveil afin que vous ne souffriez d'aucun des inconvénients actuels. »

« Inconvénients ? Quels inconvénients ? Je ne le sens pas ce feu ! »

Dumbledore rit, comme si elle était une enfant ayant dit un mot rigolo par inadvertance.

« Hélas, miss, je ne parle pas d'inconvénients physiques. Comme vous l'a dit le médicomage, vous détenez en vous une puissance magique hors norme. A tel point que les sentiment de colère ou de peur violente vous sont interdits. En effet des sentiments violents, une brusque montée d'adrénaline et cela créerait une brèche dans le bouclier magique qui retient ces pouvoirs et ils pourraient se déverser hors de vous et détruire toute vie à des kilomètres à la ronde. Le sort de M. Ferguson est fort, mais pas autant que le feu sacré, loin de là. Vos émotions fortes pourraient permettre à ce feu sacré de s'échapper provisoirement de vous et de détruire. »

Horrifiée, Enora le regarda, espérant à une blague de mauvais goût.

« Mais ce sort de protection contre le feu ? »

« Oui ? »

« On peut le lever ? Une fois disparu et en présence du dragon, le sort de transfert, qui est provisoire, prendra fin et le feu retournera dans le dragon, non ? »

Silence gêné- Dumbledore soupira.

« C'est une excellente déduction, miss. Cela aurait été possible immédiatement après l'attaque. Hélas, sans la puissance vitale de son feu sacré, le dragon patriarche est décédé après quelques heures d'agonie. Or nous avions à gérer l'urgence de la situation : nos deux brûlés, Peters blessé par les mangemorts et votre coma. A présent il vous faut conserver ce pouvoir en vous, autrement il détruirait tout à des kilomètres à la ronde, y compris vous. »

Silence de mort- Enora ne trouva rien à dire, vaincue par les arguments.

« Pour vous aider à contenir ce pouvoir, » reprit Dumbledore « il va vous falloir faire comme tout jeune sorcier ou sorcière : aller à Poudlard apprendre la magie ! »

Enora sortit brusquement de sa torpeur.

« QUOI? Je dois retourner à l'école ? Mais j'ai 25 ans ! Je viens de finir mes études ! Et il faut que j'y retourne ? Et pour combien de temps ? »

« Et bien la durée de notre cursus est de 7 ans, mais… »

« 7 ANS ? Oh misère ! »