Titre : Un avenir incertain

Base : Gundam Wing

Auteur : Shalimar

Genre : Romance, death, triste, yaoï

Couple(s) : 1x2, 3x2, 4x2, 25.

Disclaimer : Les personnages, aussi mignon sont-ils ne sont pas à moi, sauf peut-être les méchants de l'histoire --

Commencé le 19/09/2004

Gayana : Merci pour ta review. Désolé pour le problème de chapitre, j'ai pas trop compris ce qui ce passé, mais bon, c'est arrangé maintenant. Pour Wufei, tu n'as qu'à lire la suite….

Un avenir incertain

Chapitre 6

Ce matin-là, Duo se réveilla avec une sensation de bien-être qu'il n'avait encore jamais connu, et cette sensation était due aux bras qui lui enserrait la taille et le collaient contre un torse solide. Duo laissa échapper un sourire avant d'ouvrir les yeux.

Au cours de la nuit, ils avaient rejoint la chambre de Trowa, et nul doute qu'à partir d'aujourd'hui, Duo passerait toutes ses nuits dans celle-ci.

Il se retourna doucement et observa son amant dormir. Trowa avait l'air si serein, si heureux. À cette pensée, il réalisa alors qu'à l'avenir, ils devraient être prudents car si jamais les supérieurs de Trowa venaient à apprendre qu'ils étaient amants, nul doute qu'ils subiraient sûrement le même sort que les juifs. Pourquoi ce monde injuste l'empêchait-il toujours de vivre heureux ?

Le réveil de Trowa mis fin à ses sombres pensées, Duo le regarda et lui sourit. Il allait parler quand deux lèvres chaudes l'en empêchèrent.

-Bonjour mon amour. Bien dormi ?

-Merveilleusement bien, ronronna Duo.

-Hum. Que dirais-tu d'un bon petit-déjeuner au lit ?

-Mais, tu ne vas pas à la caserne aujourd'hui ?

-Idiot, on est jeudi, c'est mon jour de repos.

-Alors, tu restes avec moi ?

-Oui. Mais d'abord, le petit-déj. Ne bouge pas.

Un dernier baiser, et le soldat partit en quête de nourriture. Duo se rallongea et fixa le plafond. Il repensa aux évènements de cette nuit, et rougit monstrueusement. Jamais, il n'aurait pensé pouvoir ressentir ce genre de choses, son père lui avait toujours dit que c'était immoral et sale, Trowa lui avait agréablement prouvé le contraire. Son père ? Serait-il content pour lui s'il le voyait ainsi ? Sûrement, tout comme Wufei.

Un poids se posant à ses côtés le sortit de ses réflexions. Trowa s'installait, un plateau bien garni entre eux, ils mangèrent de bon appétit, entre deux baisers.

-Alors, que veux-tu faire aujourd'hui ?

-Ben…. Je sais pas. Et toi ?

-Non, aujourd'hui, j'ai envie de satisfaire la moindre de tes demandes. Alors, tu de quoi as-tu envie ?

-N'importe quelle demande, hein ?

-Hn.

-Alors, j'aimerais… Passer toute la journée au lit avec toi !

-En voilà une demande indécente. Mais à vos ordres monsieur !

Et Trowa emprisonna le corps désirable de son amant entre ses bras et entreprit de ranimer la flamme de la nuit passée.

La salle était bondée et bruyante. À croire que tous les voyageurs du pays s'était donné rendez-vous ici. Depuis ce matin, Wufei n'arrêtait pas de travailler, et c'est avec lassitude qu'il débuta le service du soir.

Cela faisait un mois maintenant qu'il travaillait pour Lucrésia, et jamais jusqu'à présent il n'avait connu une telle cadence.

La fatigue se faisait sentir ainsi qu'une grande migraine. Il servit une table d'une personne, mais un geste maladroit de sa part lui fit renverser le contenu de l'assiette sur la robe d'une jeune femme.

-Kuso ! Excusez-moi, je suis vraiment…

Il leva les yeux et rencontra deux prunelles bleues claires implantées sur un visage magnifique aux traits de poupée

-… Navré

-Vous pourriez faire attention ! S'écria la jeune femme blonde avec humeur.

Mais Wufei trouvait que la colère l'a rendait plus belle encore.

-Je suis sincèrement désolé !

La jeune femme releva la tête et fixa le jeune serveur face à elle.

-Ce n'est pas si grave ! Fit-elle en détournant les yeux en rougissant légèrement.

-Je vous apporte tout de suite une nouvelle assiette.

Un peu troublé par la jeune femme, Wufei battit en retraite vers les cuisines, les joues en feu, et le cœur en émois. Mais qui était cette femme ? Lui qui n'avait rien ressenti de particulier pour une autre personne que Meiran, sa défunte fiancée, se trouvait incapable de rester serein devant une onna.

Tant bien que mal, il retourna en salle et apporta l'assiette promise. Elle le remercia d'un sourire qui réchauffa le cœur du chinois.

Ciel ! Il tombait amoureux ? Comme ça ? Au premier regard ?

L'Asiatique nia l'information. Le coup de foudre n'existait que dans les films, il ne ressentait qu'une attirance pour elle, c'est tout. Rien de plus.

Il continua courageusement son service, attendant avec impatience l'heure de la débauche, et essayant d'oublier la présence troublante de cette jeune femme. Après tout, elle n'était que de passage ici. Et il n'était pas obligé de la voir tous les jours durant son séjour.

Cependant, le hasard voulu le contraire.

Pressé par un client, un jeune serveur renversa de l'eau devant l'entrée des cuisines et ne prit pas la peine de nettoyer. Revenant avec un plateau chargé, Wufei ne s'en rendit pas compte et effectua une glissade spectaculaire, se retrouvant les fesses à terre, faisant voler plateau et assiette. La totalité de la salle se tourna vers lui, Wufei serait mort de honte mais la douleur à sa cheville droite était trop grande pour qu'il s'en souci. Lucrésia s'approcha de lui.

-Wufei, ça va ? Tu as mal quelque part ?

-Ma cheville !

Lucrécia tata là-dite cheville, mais ne s'attira qu'un cri étouffé et un regard noir de la part du chinois. C'est alors que la jeune femme de tout à l'heure s'approcha.

-Je suis médecin. Je peux voir ?

Noin et Wufei la regardèrent un instant, et la patronne hocha la tête.

-Allez-y Mademoiselle Pô.

Le médecin s'agenouilla près de Wufei et releva le pantalon pour poser ses mains sur la cheville. Wufei devint très vite rouge, et pendant un instant oublia la douleur. Mais pendant un instant, car une pression plus forte que les autres lui arracha un autre cri.

-Je vois. Elle est seulement foulée, mais il lui faut un minimum de soin et de repos. Pouvez-vous le conduire à sa chambre ?

-Bien sûr.

Lucrecia fit signe à deux serveurs d'approcher et ensemble, ils conduisirent l'infirma jusqu'à sa chambre et le déposèrent sur le lit. Wufei soupira de soulagement, mais sa respiration se coupa à nouveau quand il remarqua que la femme blonde les avait suivis.

-Enlevez votre pantalon !

-Qu… Quoi ?

Au cri offusqué du chinois, la doctoresse leva les yeux au ciel.

-Pitié, ne me jouez pas les hommes pudiques. Vous avez besoin de soin, alors vous enlevez votre pantalon ou je le fais moi-même !

Au ton autoritaire de la jeune femme, Wufei sut qu'elle en serait capable. Tant bien que mal, il obéit, essayant de ne pas trop réveiller la douleur.

-J'aurais pu faire le bandage moi-même mademoiselle, maugréa Wufei pour la forme.

-Appelez-moi Sally, et on ne conteste pas les décisions du médecin.

Wufei ne rajouta rien. Sally ? C'était un très joli nom qui lui allait très bien. Il la laissa faire son bandage.

-Voilà, mais interdiction de marcher pendant minimum une semaine. Je repasserai vous voir demain.

-Hn. Merci made… Sally.

Sally lui adressa un sourire éblouissant et sortit, laissant un Wufei totalement sur les nuages, attendant impatiemment la venue de son médecin préféré .

Cela faisait maintenant une semaine qu'il restait dans sa chambre, bougeant le moins possible, mais là, l'inactivité le pesait. Le seul avantage qu'il y voyait, c'était que Sally venait le voir tous les jours. Ils avaient appris à mieux faire connaissance, et il en était ressortit que Sally était un ancien médecin militaire, mais que c'est idéaux n'allait pas à l'encontre de ceux de ses supérieurs, elle avait donc démissionné pour se consacrer aux populations dans le besoin, offrant des soins gratuits si nécessaire. Elle était venue ici en vacance pour deux semaines, avant de partir en France ou elle comptait ouvrir un cabinet médical. Au fil des jours, ils se rapprochaient inexorablement, si bien que ce qui devait arriver, arriva. Ils se déclarèrent leurs amours.

-Trowa ! Tu es en retard, cela fait des heures que je t'attends.

À peine eut-il mis un pied à l'intérieur que Trowa se reçut une tornade nattée en pleine face. Depuis quelques jours, Duo était survolté à l'approche de Noël, et ce soir, ils devaient décorer le sapin ensemble.

-J'ai seulement dix minutes de retards Duo ! Le sermonna le soldat.

-Mais c'est…

Pour couper-court aux jérémiades insouciantes de son amant, Trowa l'embrassa passionnément. Duo se laissa aller au baiser et enlaça sa taille pour l'approcher plus près de lui. Innocemment, il passa ses mains son l'uniforme mais Trowa le stoppa.

-Je croyais que tu voulais décorer le sapin ?

-Hn. Grogna Duo.

Il se décolla presque à contrecœur, et se dirigea vers le salon ou trônait un sapin entièrement dépourvu de décoration.

-Tiens, j'ai trouvé ça dans la cave comme déco ! S'exclama Duo en désignant un carton.

-Parfait.

Ils se mirent à l'œuvre de bon cœur, même si parfois, l'attitude de Duo dérivait un peu. Soudain, un petit soldat en bois attira son attention.

-Qu'est-ce que c'est ?

Trowa releva la tête pour voir de quoi parlait son amant, et vit le soldat. Il s'approcha de Duo et s'assit derrière lui, l'attirant contre son torse.

-C'est mon père qui me l'avait fabriqué quand j'étais petit. Fit-il d'une voix remplie d'émotion.

-Il te ressemble.

-Tu trouves ?

-Oui. Maintenant, tu es mon petit soldat de bois ! Murmura Duo en piquant les lèvres de son amant.

Trowa accentua son baiser et bientôt, les mains se faufilèrent sous les vêtements inutiles.

Quelques heures plus tard, deux âmes mis à nu profitait du calme de la soirée. Trowa ne se lassait plus d'embrasser la peau diaphane du cou de son amant, et ce dernier passait et repassait la main dans les cheveux châtains du soldat.

-Mon contrat pour l'armée arrive à sa fin.

-Ah bon ?

-J'avais signé pour cinq ans renouvelables.

-Oh. Tu vas devoir signer un nouveau contrat alors.

-Je ne pense pas.

-Trowa ?

-Nous entrons dans une phase décisive. La guerre est imminente. Si je signe, je n'aurais plus le choix, et je ne veux pas partir au front.

-Mais je croyais que tous les hommes étaient requis ?

-Oui, mais il y a des exceptions, et je vais prendre une retraite anticipée.

-C'est vrai ? Plus d'armée ? S'exclama Duo, d'un air ravi.

-Plus d'armée !

Tout à sa joie, le natté se jeta au cou de son amant, et l'embrassa passionnément.

-Que dirais-tu de la France ? Demanda le soldat, une fois les lèvres libérées.

Duo releva la tête peu sûr de comprendre les paroles de Trowa.

-Que veux-tu dire ?

-Et si on quittait l'Allemagne ? Je ne veux pas rester dans ce pays qui te cause du tort.

-Trowa…

-Alors ?

-Oui. Ça serait merveilleux !

À suivre….