Titre : Un avenir incertain

Base : Gundam Wing

Auteur : Shalimar

Genre : Romance, death, triste, yaoï

Couple(s) : 1x2, 3x2, 4x2, 2+5.

Disclaimer : Les personnages, aussi mignon sont-ils ne sont pas à moi, sauf peutêtre les méchants de l'histoire -

Note : J'ai écrit ce chapitre juste après le 60 ème anniversaire de la libération d'Auschwitz, et on nous a passé un film en cours sur les déportés qui m'a « choqué » on va dire. Les noms de camps que j'utilise dans ce chapitre son fictifs, mais ce que je décrisça s'est réel. Cependant, ayant une mauvaise culture, j'ai un peu inventé la prise du camp. Ne m'en voulait pas, please…

Commencé le 19/09/2004

Un avenir incertain

Chapitre 12

Un jeune homme de vingt et un ans, une natte lui battant le creux de ses reins, des yeux d'un violet glacé, se tenait debout au sommet d'une falaise. Il regardait d'un regard morne la ville qui s'étendait à l'horizon, pratiquement sous ses pieds. Les yeux fermés, il laissa le vent lui souffler sur le visage, faisant voler ses mèches rebelles et sa natte.

Autrefois, il était d'une humeur joyeuse, ses yeux brillaient quotidiennement de malice, mais aujourd'hui, son visage restait constamment fermé, ses yeux n'exprimaient plus que sa haine envers la guerre à présent. Une voix le sortit de sa contemplation.

-Maxwell ?

-Quoi ?

-Y'a Zechs qui veut te voir. Il dit que c'est important.

Duo soupira. Encore une mission ! Cela faisait maintenant deux ans qu'il avait rejoint la résistance, et leurs efforts venaient juste d'être récompensé, le troisième Reich s'effondrait. D'autres rebelles venant d'autres pays venaient à les contacter parfois, de Londres, de Pologne, d'Italie. Les gens avaient enfin décidé de faire face à la menace allemande. Duo finit par rejoindre Zechs qui se trouvait à proximité du camp, sous une tente contenant tout le matériel de communication. Et d'après l'expression du blond, il venait de contacter le Boss, celui qui restait anonyme aux yeux de tous.

-Que se passe-t-il Zechs ?

-Tu as déjà entendu parler de Greenslade ?

Duo fronça les sourcils et réfléchit durant quelques secondes.

-C'est un hôpital pour les déficients mentaux qui se trouve à trente kilomètres de la ville, en pleine campagne non ?

-C'est ce qu'on voulait nous faire croire ! Répondit Zechs d'une voix colérique.

-Comment ça, "c'est ce qu'on voulait nous faire croire" ?

-C'est un camp de concentration, Duo !

-Quoi ? Fit Duo d'une voix éteinte.

-Le Boss vient de me prévenir. L'armée rouge vient d'ouvrir quelques-uns de ces camps, et ils nous chargent de celui de Greenslade.

Sous la nouvelle, Duo se laissa tomber sur unechaise.

-Je n'arrive pas à le croire. Et moi qui croyais que la polémique antisémite s'était calmée.

-Moi aussi, Duo. Moi aussi. Mais apparemment nous étions bien aveugle pour ne pas se rendre compte que des milliers de juifs disparaissaient un peu plus chaque jour.

-Quand nous en occupons-nous ?

-Le plus tôt possible. Ils nous demandent également d'arrêter tous les S.S et tous les généraux que nous trouverons.

-Hn.

Le visage sombre, Duo s'apprêta à sortir, mais Zechs le retint.

-Je sais que c'est un sujet qui te tient à cœur d'aider les juifs au maximum, mais Greenslade n'a pas l'air…..

-Ne t'en fais pas pour moi Zechs, je veux venir.

-Bien. Nous partons dans deux heures.

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Ils arrivèrent à proximité du camp dans l'après-midi. Une équipe médicale américaine les attendait sur place, ayant pour but de prendre en charge tous les juifs et autres détenus afin de veiller à ce qu'aucune maladie ne se propage. Durant le long trajet, Zechs lui avait fait un résumé des conditions de vie des prisonniers.

-Et les fermes aux alentours ? Elles ne se sont jamais doutées de ce qui se tramait ?

-Non, puisqu'elles ont toutes été rachetées de grès ou de force par des allemands.

-C'est scandaleux. Murmura Duo.

Mais ce ne fut rien comparé à ce qu'ils trouvèrent.

La prise de contrôle sur le camp fut assez simple et rapide. Les S.S étant peu armés, non-conditionné depuis des années à ce genre d'attaque et pris par surprise, ne résistèrent pas très longtemps. Les S.S furent rassemblés et tenus en joug par des dizaines de maquisards, tandis que le capo, le général, les infirmières, les secrétaires et le médecin furent conduit au centre de la cour ou un des rebelles se chargea de lire les accusations portées à leur encontre.

Quant à Duo et Zechs, ils se dirigèrent vers les dortoirs ou les prisonniers avaient été entassés comme du bétail au moment de l'attaque. Au moment d'ouvrir la porte, ils s'entendaient à voir des regards craintifs, des cris de peur, des personnes terrifiés, et depuis un moment habitué à la vie de bagnard, comme tous prisonniers de bagne, mais ils ne s'entendaient pas à trouver des hommes et des femmes squelettiques, le crâne rasait et depuis longtemps résolus à mourir. La vie des bagnards n'avait rien de comparable à celle des déportés.

Duo fut le premier à réagir, laissant son arme à Zechs et s'avançant lentement au centre de la pièce.

-N'ayez aucune crainte, nous ne venons pas ici pour vous faire du mal.

Mais personne ne bougea. Duo désigna la porte.

-Vous êtes libre.

Toujours aucune réaction. Décidant alors de les forcer à sortir, il prit le bras d'une femme et la fit avancer. Il le fit doucement, tirant à peine, ayant trop peur que le bras ne se détache du corps tant il était fin et sans muscle. Il la guida à la sortie, et quelques hommes vint la prendre en charge. Puis se tournant vers les autres prisonniers, le natté leur fit un signe de tête, leur intimant de sortir. Cette fois, ils se résolurent à sortir où une armée de médecins américains les attendait afin de leur faire, vaccin sur vaccin.

-Comment ont-ils pu survivre ? Tu as vu leur maigreur ? C'est à peine si on les nourrissait.

-Hn.

Ils visitèrent tous les bâtiments, s'assurant que tout le monde était sorti. Ils en trouvèrent une petite poignée à l'infirmerie, bien que « infirmerie » ne soit pas vraiment le terme approprié. Quelques lits sales, des instruments médicaux à peine désinfectés, des draps sales servant de bandages, des produits à la date périmée. Ils arrivèrent alors dans une vaste seule, dépourvu de fenêtres et éclairées par des ampoules.

-On dirait un laboratoire. Murmura Zechs en s'approchant des tables de travail.

Duo lui distingua d'un œil intrigué, les nombreux rouleaux de tissu marron, ainsi que diverses marchandises s'entassant par-ci, par-là. Il s'approcha du tissu et l'observa de plus près. Au toucher, il était assez rêche, mais il lui rappelait vaguement quelques chose, c'est alors que son regard tomba sur plusieurs corbeilles remplies de cheveux non loin de là. Il fixa tour à tour la corbeille et les rouleaux, avant de retirer sa main précipitamment étouffant un cri de dégoût.

-Duo, vient voir ça ! Lui ordonna Zechs.

D'un pas mécanique, le natté rejoignit son supérieur, et ami. Ce dernier lui désigna quelques feuilles.

-D'après ces données, ils avaient entrepris une grande politique de recyclage. Il y a quelques données scientifiques et formules chimique indéchiffrable, mais tout porte à croire qu'ils se servaient…

-De corps humains. Termina Duo.

Au regard surpris de Zechs, il expliqua :

-Les rouleaux de tissu, là-bas, sont fait à partir de cheveux.

-Eurk !

-Comme tu le dis !

-Et ce n'est pas le plus horrible. D'après ce que j'ai lu, les restes d'os et cendres servaient à faire du savon, et la peau… Une fois sèche et fine servait…. De feuilles.

Duo lança un regard de dégoût à la feuille que tenait Zechs entre ses mains, et ferma brièvement les yeux.

-Comment des êtres humains peuvent-ils traiter d'autres êtres humains de cette manière ? Mumura-t-il.

-Le monde sera toujours peuplé de gens qui ne supporteront pas ceux qui sont différents, quelles que soient leurs cultures ou leurs couleurs de peaux. Et malheureusement, nous ne pouvons presque rien y faire.

-Tous ce que mon père à fait, ce pour quoi il est mort, n'a servi à rien.

-Ne croit pas ça Duo. Ton père a aidé autant qu'il a pu. Si les gens lui auraient davantage ressemblé, ce genre de camp n'aurait alors jamais existé.

-Il y a quatre ans, si Trowa ne m'avait pas aidé, j'aurais certainement terminé là-dedans moi aussi, pour trahison envers la politique Hitler. J'ai honte d'être allemand.

-Tu n'es allemand qu'à moitié. Ton côté américain d'honore.

-Sortons d'ici. Cet endroit me donne la nausée !

Zechs acquiesça d'un signe de tête et sortirent en silence, laissant leurs sombres pensées vagabonder. Soudain, Duo l'arrêta.

-C'est quoi ce bâtiment qui fume, là-bas ?

-D'après les plans que j'ai consulté, il s'agirait de… Il marqua un temps d'arrêt… La chambre à gaz !

-Mais pourquoi est-ce que les cheminées fument encore ?

Incertain, Zechs lui expliqua :

-Le processus de la chambre à gaz, dure entre dix et vingt minutes. Ils ont peut-être dû, l'activait quant on a attaqué !

Mais à peine eut-il finit sa phrase que déjà le natté s'élança vers le bâtiment. Se doutant de ce qu'il était sur le point de faire, Zechs se hâta de le rejoindre et l'empêcha au dernier moment d'ouvrir la porte.

-Duo, non !

-Laisse-moi ! Nous devons les laisser sortir !

-Duo ! Cela fait presque vingt minutes, ils ont dû depuis longtemps mourir, vu l'état dans lequel ils se trouvent ! Si tu ouvres maintenant, tu libéreras le gaz !

-Mais…

-On ne peut plus rien faire pour eux. Murmura Zechs.

Cinq minutes plus tard, avec l'aide de quelques hommes, ils se décidèrent à ouvrir la porte. Des vingtaines de corps jonchaient le sol. Ils entreprirent de les sortir et de les réunir en un tas avant de les brûler. S'étant quelque peu éloigner, Duo sentit une rage dévastatrice s'insinuer en lui. Récupérant l'arme d'un homme, il se dirigea vers le groupe qui se trouvaient au milieu de la cour.

-C'est l'heure du jugement ! Déclara Duo en allemand d'un ton bas et menaçant. Pourquoi ?

Le général le fixa droit dans les yeux, et déclara :

-Nous ne sommes pas responsables !

-Si ce n'est pas vous, qui est-ce ?

Il les menaça alors de sa mitraillette.

-Déshabillez-vous !

Les hommes et femmes lui lancèrent un regard étonné et à la fois effrayé. Duo réitéra son ordre.

-Déshabillez-vous !

Ils obéirent et enlevèrent leurs vêtements.

-Tous les vêtements ! Précisa Duo en voyant qu'ils gardaient leurs sous-vêtements.

Autour d'eux, ce fut le calme plat. Les rebelles qui connaissaient Duo, n'intervinrent pas, laissant leur ami se chargeait d'eux. Les médecins américains fixaient la scène sans comprendre où voulait en venir le natté. Quant à Zechs, se fut le premier à ne pas intervenir. Certes, ils avaient reçu l'ordre de ne pas les tuer, mais il ne pouvait pas laisser ces hommes s'en tiraient lors d'un procès qui sera peut-être bien clément. Seul les S.S tentèrent de l'empêcher, bien vite repousser par ceux qui les tenaient toujours en joug.

Une fois les Allemands complètement nus, Duo les fit avancer en les menaçant toujours de son arme. Ils obéirent sans protester, mais quand ils virent où le natté les emmenait, ils se stoppèrent au seuil de la pièce.

-Avancez !

Ne voulant pas obéir à cet ordre, le capo s'avança vers Duo. Ce dernier tira quelques balles à un centimètre à peine de ses pieds pour le faire stopper. Il eut l'effet voulu.

-Avancez ! Vous n'échapperez pas à la mort !

A ces mots, une infirmière se jeta à genoux en pleurant.

-Pitié, j'ai une famille qui m'attend !

-Eux aussi avaient une famille ! Vous les avez séparés ou tués ! Vous ne méritez pas de vivre ! Répliqua Duo, d'une voix froide.

Relevant sans ménagement la femme, il la jeta brusquement dans la pièce. Puis d'un signe, il ordonna aux autres d'entrer. Ils le firent, résolus. Cependant, Duo retint le capo.

-Pas vous !

Le capo lui lança un regard surpris et soulagé d'échapper à cette peine. Mais quand il vit le natté fermait la porte, et le conduire vers les machines alors que les cris hystériques de quelques femmes retentirent, le Capo comprit que se serait lui qui lancerait le processus.

-Déclenchez le processus.

Prenant conscience que cet homme aux yeux violet menaçant ne le laisserait pas en vie s'il ne le faisait pas, il enclencha le processus. Les cris redoublèrent, puis durant de longues minutes qui parurent une éternité pour l'Allemand, tout redevint calme. Toujours immobile, il ferma les yeux et adressa une courte prière pour ses frères d'armes qui venaient de mourir. Puis il entendit une détonation et plus rien.

Duo regarda avec indifférence le corps sans vie du soldat s'écrouler au sol, mort d'une balle dans la tête que le natté avait eut plaisir à tuer. Retournant d'un pas nonchalant vers ses équipiers qui avaient observaient la scène de loin. Il n'était qu'à quelques mètres de Zechs quand la peur se peignit sur les traits de ce dernier. Duo fronça les sourcils.

-Duo attention !

Se retournant rapidement, il n'eut le temps d'apercevoir que le corps inanimé d'un rebelle, et un S.S pointant une mitraillette droit sur lui avant de ressentir une grande douleur traverser son corps avec le tir. Projeté à terre sous l'impact des balles, Duo perdit connaissance immédiatement. Aussitôt, les rebelles furieux d'avoir l'un des leur se faire blesser, se mirent à tirer sur le groupe, fusillant ainsi l'ensemble des S.S tandis que Zechs s'approchait rapidement de Duo, hurlant aux médecins présents de venir.

Il constata l'étendus des dégâts. Une balle s'était logée dans son épaule gauche, une autre dans sa cuise gauche, une troisième dans le bras droit et la dernière dans sa poitrine. Il sentit un médecin le repousser et le vit se pencher sur le corps de Duo.

-Je vous en prie, faites qu'il ne meurt pas ! Fit Zechs, refusant de voir une vie si jeune partir alors que la paix venait d'être signée.

À suivre…..

Duo : Je vais mourir ?

Shalimar : Je sais pas ! J'ai bien envie d'arrêter la fic ici !

Duo : Mais…. Mais… Je ne peux pas mourir !

Shalimar : Pourquoi ? Ca serait beau de finir l'histoire sur ta mort !

Duo : NON !

Trowa : Ben j'suis bien mort moi, et j'en ai pas fait tout un plat !

Duo : C'est normal ! T'es pas le chouchou, ni le personnage principal.

Trowa : Hn.

Duo se tournant vers Shalimar : Shal, si tu me tue, il me retrouve comment Wu-Wu ?

Wufei : C'est W.U.F.E.I ! Et je ne veux pas te retrouver !

Duo : Oh ! C'est méchant ça, Wuffy !

Wufei : Maxwell !

Shal (ayant une idée) : Je pourrais faire une scène dramatique où Zechs rencontre Wufei et lui apprend ta mort ! Ensuite je finis sur Wuffy en train pleurer sur ta tombe !

Wufei : Pas bête !

Quatre et Trowa lisant les notes : Faudrait creuser l'idée.

Heero : Hn.

Duo : NOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNN ! (se tournant vers les lecteurs les larmes aux yeux) : Pitié, dites-lui de pas faire çà ! Pitié !