3

Corps à corps

Auteur : Kaira

Email :

Genre : Oneshot, songfic, ship S/J

Catégorie : NC-17

Spoiler : aucun, c'est mieux si vous connaissez cette chanson d'Emile&Image.

Résumé : Jack se réveille en charmante compagnie…

Disclaimer : les persos ne sont pas à moi, je ne touche pas de sous, je fais ça juste pour le fun.

Note : Ca m'a pris tout un mercredi après-midi alors j'espère que ça vous plaira.

Bonne lecture

Je grogne. Je me sens revenir à moi. Il paraît que les gens normaux appellent ça se réveiller ! Ce n'est pas désagréable… je sens quelque chose de chaud contre moi. Ca a la peau douce, ça respire paisiblement en me chatouillant le torse. Et ce parfum… je connais ce parfum.

Mais alors que je le renifle à plein poumon pour me rafraîchir la mémoire ça se retourne et je tombe le nez le premier dans le matelas. Mais euh !

Ca bouge… ça gémit. Ca tire le drap. Ah, les femmes !

Je me penche sur son épaule pour l'embrasser quand elle est sursaute. Eh bé c'est bien mon jour !

Elle regarde la chambre autour d'elle précipitamment. Et moi alors ? Même pas un regard ! Mais qu'est-ce qu'elle fait ?!

Elle se lève, elle sort de mon rêve

Sans faire de bruit.

Irréelle, dans cette chambre d'hôtel

Où rien ne vit.

Elle ne m'a rien laissé qu'un parfum

Collé comme un regret au matin…

Mais au fait, qui est-elle ?

Je suis pourtant sûr de connaître ce parfum. Il dégage de délicates effluves de vanille… Je le connais très bien même, mais d'où diable… Oh non !

Enfin si, mais non !

Elle se rhabille, et je sors pâteusement mon nez du matelas. Je me redresse pour mieux la voir – ou l'admirer, au choix. C'est bien elle : ces courbes, ces cheveux fins, et ces yeux larmoyants qui me scrutent avec dépit. Je les reconnaîtrais entre mille. Mais comment est-ce qu'on en est arrivés là ?

Dans nos corps à corps, on a joué sur les mêmes accords.

Cœur à cœur, quelque chose qui ressemble au bonheur.

Corps à corps, elle m'a emmené vers d'autres ports.

Cœur à cœur, dans la chaleur des nuits d'équateur.

Les souvenirs me reviennent dans ses yeux bleu lagon. J'ai failli la perdre. Encore.

Le jaffa allait tirer ; on était tous agenouillés en face d'elle, les mains ligotées. C'est à ce moment que Sg-8 a sonné la charge. Elle a roulé sur le côté, nous aussi. On s'en est tous sortis indemnes. Mais je n'oublierai jamais comme nos regards se sont accrochés, comme elle m'a murmuré muettement « je t'aime », alors qu'elle se croyait condamnée.

Par hasard, j'ai croisé son regard, sa solitude.

Moi aussi, je connais cette envie, cette inquiétude.

Je crois qu'on s'est compris sans un mot.

L'amour était écrit sur sa peau…

On a célébré la vie à O'Malley. Teal'c et Daniel sont partis assez tôt, ils avaient une traduction à finir. Avec le recul je commence à sincèrement me demander s'ils ne l'ont pas fait exprès. Encore une idée du scarabée ça !

Sam est assise maintenant, habillée. Elle ne bouge plus. Assis en tailleur derrière elle, je n'ose pas la toucher, j'ai peur qu'elle s'enfuie. Je crois qu'elle pense à la même chose que moi.

On s'est partagés trois bonnes bouteilles de rouge ce soir là.

Nos jambes s'entrelaçaient, nos mains s'effleuraient, nos yeux ne se quittaient plus.

Comme on était trop ivres pour conduire, on s'est contentés de prendre une chambre dans l'hôtel d'en face.

A peine la porte fermée nos manteaux volaient. J'embrassai ses seins par-dessus son décolleté, je glissai mes mains sous sa petite robe de printemps, je lui ôtai sa culotte en embrassant ses cuisses. J'allai vite, pressé par l'envie.

Puis soudain , malgré ma forte, très forte ébriété, j'ai réalisé que c'était bien Sam, la vraie Sam, que j'avais dans les bras, et non une pâle copie comme celles que je ramenais régulièrement chez moi à un moment donné. Alors j'ai ralenti, je voulais qu'elle ressente la même chose que moi, qu'elle comprenne que je l'aimais et que ce n'était pas qu'une affaire de sexe.

Je déboutonnai tout doucement sa robe tout en jouant avec ses tétons. L'étiquette disait « Guchi », je n'ai aucune idée de ce que ça veut dire, mais quelque chose me dit que j'ai bien fait de ne pas la déchirer. Je couverai son corps nu de baisers pour l'indemniser cette insoutenable perte, je caressai l'intérieur de ses cuisses avec le plus de dextérité possible.

Elle tremblait de plaisir, elle mendiait en aveugle l'oubli dans mes baisers, tout en passant ses mains douces et fines sous mon t-shirt. Je sentais mes reins brûler de désir, et mon sexe se tendre à l'extrême. Elle m'a retiré mon pantalon en m'embrassant à son tour, et je suis entré en elle comme un torrent de désir.

Elle a eu un petit gémissement, puis s'en sont suivis nos longs râles mêlés quand je me déversai en elle. Je n'avais encore jamais ressenti ça avec aucune femme, et je sais que ça n'était pas du à l'alcool.

Dans nos corps à corps, on a joué sur les mêmes accords.

Cœur à cœur, quelque chose qui ressemble au bonheur.

Corps à corps, elle m'a emporté vers d'autres ports.

Cœur à cœur, dans la chaleur des nuits d'équateur.

Elle n'a toujours pas bougé. Je murmure :

Hé, Sam ?

Elle sursaute, se retourne. Elle pleure.

Je suis encore sensée épouser Pete dans trois semaines ! sanglote-t-elle.

Ca fait mal, très mal. Mais contrairement à ce qu'on peut croire je ne suis pas si stupide que ça, je sais que ce n'est qu'un réflexe d'autodéfense : elle cherche à mettre de la distance, c'est normal.

Je veux me rapprocher d'elle, mais je le drap que je gardais en cache-sexe me gêne. Tant pis : j'oublie le drap ! J'avance, je lui caresse doucement l'épaule.

On aurait pas du, murmure-t-elle en se laissant aller au contact de ma main.

Elle a raison, mais je m'entends répondre.

Aucune importance : Ce qui devait arriver est arrivé.

Elle se retourne, me détaille de la tête aux… hanches! C'est bien parce que c'est elle !

Sam, entame-je, je ne peux pas te dire que cette nuit était un pas en avant, ni que je peux t'offrir tout ce qui devrait suivre. Mais si j'ai fait ce que j'ai fait, c'est uniquement parce que je t'aime.

Je marque une pause.

Et aussi un peu parce que j'étais bourré.

Elle rit, c'est bon signe.

Mais je ne vais pas t'abandonner, continuai-je. Ni aujourd'hui, ni jamais. J'ai toujours été là pour toi, et je serai toujours là. Je t'aime tellement…

Je la serre fort dans mes bras. Son manteau en cuir me fait froid, ses larmes coulent dans mon cou. Qu'importe : son parfum m'enivre. Je l'inspire à pleins poumons.

Elle se dégage de moi, renifle et s'essuie les yeux. Heureusement elle n'était pas maquillée : les femmes ont un truc avec le maquillage, ça tourne toujours à la crise de larmes et ça coule à nouveau, et ainsi de suite…. Elle souffle :

Je crois que je ferais mieux d'y aller.

Mais cet instant d'amour qu'elle m'a offert

Brûlera dans mon cœur même en enfer.

Cet instant de plaisir que j'ai volé,

Le temps ne pourra plus le rattraper.

Je ne dis rien, je me contente de la fixer avec amour et regret. Elle soupire, se lève, prend son sac et s'en va. Je n'avais pas le droit de la retenir. Mais après ce qui s'est passé cette nuit j'ai encore plus de mal –si toutefois c'est possible- à comprendre comment le destin peut vouloir nous séparer.

Dans nos corps à corps, on a joué sur les mêmes accords.

Cœur à cœur, quelque chose qui ressemble au bonheur.

Corps à corps, elle m'a emporté vers d'autres ports.

Cœur à cœur, dans la chaleur des nuits d'équateur.

C'est injuste.

Des p'tits feedbacks please ! Surtout si vous voulez une suite !

Kaira.