Nekotopia

Auteur : Sahad

Note : Un long silence, je le reconnais...

Chapitre 15 :

Yuki était resté quelques minutes blottit dans les bras de Kakérou, savourant cette douce chaleur réconfortante, le jeune garçon aux cheveux noirs s'écarta un peu puis murmura :

« Faudrait que j'appelle chez moi...

- Bien sûr, le téléphone est dans la salle d'à côté... » répondit le rat.

Sur ce, le rongeur emmena l'adolescent dans la dite salle d'à côté, le téléphone semblait lui tendre les bras, le jeune garçon prit le téléphone et composa le numéro de chez lui quelques secondes s'écoulèrent avant que quelqu'un réponde :

« Ano, 'kâ-san ? lança Kakérou. Je... Ah, oui, je sais, je suis parti d'un coup sans rien dire, gomen nasai... L ? Je suis chez Yuki Sôma, le président de l'association des élèves, tu pourrais venir me chercher ? J'ai les pieds en bouillie... »

A peine avait-il prononcé ces mots qu'il éloigna le téléphone, le tenant à bout de bras, une voix de femme braillarde s'en échappait Yuki scrutait son ami avec de grands yeux, ce dernier passa une main dans ses cheveux couleur d'ébène, souriant maladroitement :

« Je crois que ça veut dire que j'ai plus qu'à me démerder pour rentrer...

- Tu veux rester ici ? proposa Shiguré qui se trouvait dans l'encadrement de la porte.

- Ici ? s'étonna le rongeur. Mais c'est Noël, il a peut-être envie de le passer en famille, non ?

- Non, non... lança Kakérou. Enfin, je peux partir si ça vous gêne...

- Non, reste, je t'en prie ! intervint Tohru. Je pense qu'il y a assez de nourriture pour une personne de plus ! »

Il fut donc convenu que l'adolescent reste chez les Sôma pour la nuit et qu'il rentrerait le lendemain, lorsqu'il retourna avec les autres dans la salle à manger il présenta ses excuses à Momiji qui se massait sa joue douloureuse Kyô le fixa puis lança un regard à Yuki, ce dernier lui confirma d'un signe de tête que le jeune garçon était de nouveau lui-même et qu'ils n'étaient plus en danger, ou du moins, plus pour l'instant.

POV Kyô

Pourquoi faut-il que lorsque j'ai un mauvais pressentiment, j'ai toujours raison... ? Putain, on ne peut pas passer une fête tranquille, merde ? Je sens des bras passer autour de mon cou, Haru se blottit contre mon dos, je caresse doucement la peau de ses bras, me retourne et l'embrasse tendrement... Il est sexy habillé comme ça... En rouvrant les yeux, je remarque que Kakérou nous regarde, il affiche un petit sourire... Je répond au sourire et lance :

« Il est à moi, pas touche.

- T'inquiète... lance-t-il. Je ne touche pas aux amoureux d'autrui...

- C'est sympa comme raisonnement... approuve Haru. Et t'as quelqu'un dans la mire ?

- Peut-être bien... »

Je reste perplexe, il me lance un regard quasi fatigué genre ''ah là, là, là, tu piges pas vite'', il me cherche... ? Le visage de Haru arrive devant mes yeux, il me chuchote de me calmer et m'embrasse... Grr, j'ai l'impression de me faire manipuler... !

« Et ça te déplais ? rit-il comme s'il avait lu dans mes pensées.

- Mmh... Je sais pas... je ricanne.

- Et comme ça ? il m'embrasse à nouveau.

- S'il vous plaît, on est table... sourit Yuki.

- Ah, les jeunes de nos jours n'ont plus aucune retenue... ! » se lamente Shiguré.

Je lance un regard noir au chien puis reporte mon attention sur mon assiette : c'est vrai que c'est bon. D'après Yuki, ce gars s'appelle Kakérou, il a l'air de bien s'intégrer... Enfin, c'est pas mes oignons. Nous discutons tous un peu, je me surprends moi-même d'être aussi bavard ! Haru rit de bon cœur... Ah, je pourrais rester des heures entières à le contempler... Il lève la tête et croise mon regard, il me sourit tendrement, je répond. Comme il est assis à côté de moi, je pose ma main sur sa cuisse tout en continuant à écouter les conversation Momiji a remarqué et me fait un grand sourire qui montre toutes ses dents. Pour toute réponse, il se prend un bout de viande dans la figure. Non, mais !

FIN POV

Un réveil se mit subitement à sonner, ce qui fit sursauter tout ce petit monde le jeune blond se leva et attrapa le petit appareil, le brandissant d'un air presque triomphant au dessus de sa tête :

« Il est minuit !!!!!

- T'avais même mis un réveil à sonner ?! s'étonna le rouquin.

- Bien sûr ! Minuit le jour de Noël, c'est sacr ! rit le lapin.

- Bon, alors je crois qu'on peut distribuer les cadeaux ! » sourit Tohru.

Ils acquiescèrent tous d'un signe de tête. Le bœuf se tourna vers son amour et lui déposa un petit paquet dans les mains tout en pressant ses lèvres contre les siennes il s'écarta tout en lui souhaitant un joyeux Noël. Le chat ouvrit le paquet et découvrit la gourmette argentée avec son nom finement gravé dessus.

« C'est ce que tu as acheté le jour où tu t'es paum ? demanda le félin.

- Ouais... confirma l'intéressé en accompagnant sa réponse d'un signe de tête.

- Thank you, elle est superbe ! le remercia le chat en l'embrassant. Tiens... Je savais vraiment pas quoi t'offrir et je fais pas souvent des cadeaux alors... Je sais pas si ça va te plaire... »

Il lui tendit un petit paquet lui aussi, Hatsuharu le prit et l'ouvrit délicatement sans déchirer le papier : il contenait une chaîne argentée avec deux petites plaques sur lesquelles étaient gravés un bœuf et un chat. L'adolescent sourit et passa la chaîne à son cou, remerciant son cousin d'un baiser. Une petite main le secoua par l'épaule :

« T'avais dit que t'avais un truc pour moi... ! lui rappela plaintivement Momiji.

- Mais oui, grandes oreilles ! rit le bœuf. Bien sûr que j'ai pensé à toi... C'est sous le sapin... »

Le lapin ne se le fit pas dire deux fois et alla voir : il découvrit une poche de bonbons ainsi qu'un petit collier en velours et en dentelles à porter au ras du coup. Il sauta de joie :

« Arigatô gosaimasu !!! »

Pendant ce temps-là, Yuki avait ouvert un des cadeaux lui étant destinés : il y avait une bague en forme de serpent, une robe et un collier dont le pendentif représentait une sorte d'ange tenant une petite boule d'ambre. Le rongeur resta quelques instants à considérer les présents, ce fut Kakérou qui le sortit de ses pensées :

« C'est de qui ?

- De mon frère... grimaça le jeune garçon. Y a que lui pour m'envoyer des trucs pareils...

- Essaye-les ! l'encouragea l'adolescent aux cheveux de jais. Peut-être que ça t'ira bien, qui sait !

- Je refuse de m'être ça ! grogna Yuki en désignant la robe. Les bijoux, passe encore, mais ça, non !

- Allez ! intervint Momiji. On t'a tous déjà vu en robe !

- Pas moi... gémit Shiguré. Et c'est bien injuste !!

- Ni moi... rétorqua Haru.

- Allez Yuki, juste pour que je vois ! le supplia le canidé.

- Plutôt crever ! s'exclama le rongeur.

- Tu devrais avoir honte... ! le réprimanda le chien. Pense que ton frère t'offre ses cadeaux avec ton son amour ! Tu bafoues l'esprit de Noël en refusant son présent ! Tu ne mérites même pas que l'on t'offre quelque chose ! Tu... !

- Ok, c'est bon ! le coupa le rat. Je vais mettre cette... Chose ! Mais le premier qui se marre, il passera un sale quart d'heure ! »

Sur ce, Yuki sortit de la pièce. Shiguré rigolait dans son coin, content d'avoir fait céder l'adolescent. Kakérou discutait avec Tohru qui se demandait si ce n'était pas impoli de forcer ainsi leur pauvre camarade le lapin qui se tenait à l'affût à la porte s'exclama :

« Sa majesté arrive !!!

- Voyons ça... sourit Haru.

- Je prend l'appareil photo ! ricana le chien.

- Et voil ! TADAAAAAM ! » annonça Momiji en ouvrant en grand la porte.

Yuki apparut, les joues rougies de honte, vêtu d'une splendide robe décorée avec soin, un ruban faisant office de ceinture, le bas parcouru de dentelle. Le haut remontait et s'attachait en formant un collier au ras du cou, décoré de petites perles nacrées. Les spectateurs en restèrent sans voix : Kyô ne trouvait même pas une moquerie à lui lancer, Hatsuharu détaillait la robe sans parvenir à fermer la bouche, Shiguré en oublia d'appuyer sur le bouton de l'appareil photo, Tohru était en émerveillement, Momiji affichait un grand sourire et Kakérou demeurait la bouche ouverte sans parvenir à laisser sortir ne serait-ce qu'un petit son.

« Ça y est ? Je me suis assez ridiculis ? grogna le rat.

- Ridiculis ? s'étonna la jeune brune. Mais tu es sublime !!

- Ça te va à merveille... ! acquiesça le bœuf.

- J'ai même pas de vannes à te lancer... renchérit le chat.

- Je prend une photo ! s'exclama le chien en s'exécutant.

- Arrêtez de vous foutre de moi ! s'écria le rongeur en sortant et en claquant la porte derrière lui.

- Bah... Qu'est-ce qu'on a dit... ? demanda le lapin.

- Kakérou... Va le chercher, tu veux bien ? sourit Haru.

- Ah... Heu... Ok... »

Sur ce, le vice-président de l'association des élèves se leva et sortit à son tour de la pièce, cherchant son ami. Il chercha d'abord au rez- de-chaussée, mais ne trouvant rien, il monta à l'étage une fois en haut, il prêta l'oreille. De petits bruits attirèrent son attention, il suivit ces sons et arriva devant une porte. Il l'ouvrit doucement : visiblement, c'était une chambre sur le lit, il vit le jeune garçon aux cheveux argentés allongé, les épaules secouées par les sanglots. Cette vision l'attrista, il s'approcha doucement du lit et murmura :

« Yuki...

- Tais-toi... ! gémit le rat. Vous vous êtes suffisamment payé ma tête pour aujourd'hui, tu crois pas ?

- Yuki... insista l'adolescent en repoussant une des ses mèches couleur de jais. On ne s'est pas moqué...

- C'est pas la peine de le nier ! pleurnicha le président de l'association de élèves.

- Arrête ! lança Kakérou en lui emprisonnant les poignets. Je ne me suis pas moqué et les autres non plus ! Je promet que je t'ai trouvé... Vraiment magnifique... »

Le jeune garçon avait presque soufflé ces derniers mots, caressant doucement la joue de Yuki du bout de doigts alors que ce dernier restait totalement interdit. Une bonne minute s'écoula dans le silence, alors que les yeux du rat étaient immanquablement plongés dans les deux lacs couleur d'ébène Kakérou s'approcha doucement, leurs visages n'étaient plus séparés que par quelques centimètres. Le rongeur retint son souffle, sentant une drôle d'impression lui nouer l'estomac, les battements de son cœur s'accéléraient de plus en plus alors que leurs lèvres se frôlaient presque. Cependant, l'adolescent au cheveux couleur de jais stoppa et recula :

« Excuse-moi... Je fais des choses sans réfléchir... Désolé si ça t'a importuner, je...

- Kakérou ? le pauvre Yuki ne comprenait plus très bien.

- Je... J'agis sans penser... Je suis désolé... Je... bredouilla son interlocuteur. En fait, je... Je t'ai beaucoup apprécié dès notre première rencontre et... Heu... Tu ne me laisses vraiment pas indifférent... Mais je... Même si je dis ça, tu ne vas pas... Me détester, hein ? »

Le jeune garçon aux cheveux gris en resta sans voix, scrutant le vice- président de l'association des élèves ce dernier détourna les yeux en se mordillant la lèvre inférieure, attendant une quelconque réaction de la part de son ami. Yuki finit tout de même par briser le silence qui les enveloppait :

« Est-ce que... Est-ce que, par hasard, tu... serais en train de me dire que tu m'aimes ? »

La question lui semblait très stupide mais la réponse était l'unique chose qu'il souhaitait, il ne savait pas réellement s'il avait envie de l'entendre mais après ce que Kakérou lui avait dit, il sentait son cœur comme gonflé d'espoir. Son ami releva la tête vers lui puis souffla :

« Hai... »

Il allait ajouter quelque chose lorsque les bras du jeune président lui enlacèrent le cou et ses lèvres se pressèrent contre les siennes. Le jeune garçon aux cheveux d'ébène ne chercha pas à comprendre, il passa ses bras autour de la taille de Yuki et l'attira contre lui, approfondissant ce baiser qu'il désirait tant. Lorsqu'ils y mirent fin, seuls deux mots parvinrent à franchir ses lèvres :

« Ai shiteru...

- Je t'aime aussi... » murmura le rat.

Sur ces quelques mots, Yuki alla chercher à nouveau les lèvres de Kakérou, ce dernier n'émit aucune protestation, caressant doucement le dos de son compagnon de ses mains. Juste derrière la porte, Kyô s'appuyait contre le mur : il était monté chercher un cadeau et avait entendu des éclats de voix, il avait cru que les deux garçons se disputaient mais il n'était pas intervenu, attendant la suite pour mieux comprendre.

/C'était donc ça.../ pensa-t-il. /Finalement, je suis à la fois heureux et triste... Heureux pour Yuki et un peu jaloux de le voir s'éloigner... Mais je n'ai pas le droit ! C'est moi qui l'ai repoussé, je n'ai pas le droit de m'interposer ! De plus, j'ai Haru et jamais je ne ferais quelque chose dans le but de le blesser... !/

Le rouquin se détacha du mur et descendit, son esprit repassant encore les quelques phrase qu'il avait entendues il se le jura : jamais il n'interviendrait négativement dans la relation de son cousin, jamais ! Il retrouva le bœuf qui l'attendait, voyant la mine soucieuse de son compagnon, celui-ci murmura :

« Qu'est-ce qu'il y a, Ky ?

- Yuki et Kakérou sortent ensemble... répondit l'intéressé.

- C'est plutôt bien... avoua Hatsuharu. Je suis content de savoir que Yuki a repris sa vie en main...

- Il ne se raccroche plus au passé... J'en suis heureux... souffla le félin.

- Alors pourquoi cet air si triste ? susurra le jeune warumono.

- Je ne peux pas m'empêcher d'être un peu jaloux de le voir s'éloigner... soupira Kyô. Même s'il n'est plus qu'un ami, j'ai du mal à le voir s'éloigner...

- Ce ne serait pas plutôt parce que ce n'est pas un membre de la famille Sôma qu'il a choisit ? proposa Haru.

- Un peu aussi peut-être... »

Le chat s'assit près du bœuf et se roula en boule dans ses bras, se blottissant contre lui son cousin lui caressait doucement la tête, le serrant contre lui de son autre bras...

--- A SUIVRE !

Sahad : arf ! Enfin le 15e ! Je désespérais de le terminer un jour ! Lol ! ' J'espère que ça vous aura fait plaisir quand même !