• (La Marque de l'Ange) •
Tout ce que vous connaissez appartient à JkRowling et blablabla et blablabla.
Bonne Lecture.
Chapitre 3 : « Joyeux anniversaire, mon fils... »
Comme prévu, trois jours plus tard, eut lieu la deuxième réunion de l'Ordre du Phoenix.
Mais à la différence de la précédente, elle n'eut pas lieu à Poudlard.
A dix-neuf heures, Sirius informa son filleul que Dumbledore voulait le voir.
Harry referma le livre qu'il était en train de lire et descendit dans le Hall où Remus, Rogue et Dumbledore discutaient. En le voyant arriver, Dumbledore s'approcha de lui et dit sans préavis :
- Harry, tu vas venir avec nous...
Le cœur de ce dernier fit un looping dans sa poitrine.
- Il me semble que tu es le premier concerné par cet Ordre, continua Dumbledore. Tu as fait très largement tes preuves et... et je suis loin d'imaginer que tu puisses un jour nous trahir. Si tu le veux biensur, tu pourras nous suivre au Quartier Général de l'Ordre...
Encore un looping...
Harry cligna deux fois des yeux, ouvrit la bouche puis la referma, toujours fixant le regard bleu du directeur.
- J'ai vraiment le droit... d'en faire partie ?
Dumbledore sourit encore un peu plus.
- Je considère ceci comme un accord. Alors écoute-moi bien, le Quartier Général de l'ordre du Phoenix se trouve au douze, place Grimmault à Londres. Retiens-le.
Il lui glissa un clin d'œil et s'avança vers Sirius.
- Tout est prêt ?
- Il faudra faire un peu de ménage mais pour ce soir ça ira. Nous attendons le signal de Fol Œil.
Harry actionna sa cape jusqu'à lui et la passa sur ses épaules.
Dehors, le soleil disparaissait à l'horizon.
Les deux portes s'ouvrirent et Maugrey entra de sa démarche claudicante et tenait deux ballons bleus.
- Il ne nous reste que quelques secondes, tout le monde est là ? demanda-t-il en balayant les sorciers de son œil magique
Harry fut poussé vers l'un des ballons avec Remus et Maugrey.
- 1...2...3...
Harry ne comprit pas tout de suite qu'il s'agissait de Portoloins mais attrapa cependant le ballon en même temps que les autres. Il se sentit attiré par le nombril, et instantanément, il se retrouva dans un terrain vague.
Les herbes étaient jaunes de sécheresse et montaient jusqu'à la taille d'Harry. De l'autre côté de ce vaste jardin abandonné, se trouvait une maison.
Une grande maison noire et sinistre qui semblait tout aussi condamnée. Le jardin était entouré par de hautes palissades qui le séparait des autres habitations à l'aspect beaucoup moins miteuses.
Sirius, Rogue et Dumbledore arrivèrent une seconde après eux et les sorciers s'avancèrent vers la maison.
Ils avaient du mal à marcher dans les hautes herbes mais parvirent sans plus de problèmes près de la maison.
Ils longèrent le mur latéral de la demeure et débouchèrent dans une rue plongée dans l'obscurité de la nuit.
Sirius s'avança jusqu'à la porte d'entrée, sortit sa baguette, et débloqua la serrure rouillée.
Par chance, personne ne traînait par ici et les habitants des maisons voisines n'avaient pas encore vu que des personnes incommodément vêtues entraient dans une maison qu'ils croyaient depuis longtemps abandonnée.
Les sorciers se hâtèrent d'entrer et Sirius n'alluma les lampes que lorsque la grande porte de chêne noir se referma derrière eux.
Comme Poudlard, la maison était éclairée aux chandelles et à en juger par la profondeur du hall, Harry conclut que la taille de la maison était bien plus grande que ce que l'extérieur pouvait en laisser paraître. Les tapisseries étaient bleues très foncées et le sol était recouvert de lames de bois noires. Des tableaux vides étaient accrochés aux murs et près de la porte d'entrée, des têtes d'elfes de maison étaient posées sur une étagère à la plus grande horreur d'Harry.
Ils ne tardèrent pas dans le hall et Sirius les mena dans une salle annexe, immense, aux tapisseries vertes de toutes nuances, au sol recouvert de marbre, et aux fresques sur le plafond représentant très souvent des serpents et des démons. Au centre de la pièce trônait une longue table de verre autour de laquelle étaient disposées une trentaine de chaises recouvertes de coussins verts aux bordures d'argent.
- Les sorciers qui habitent ici ne doivent pas être très commodes, remarqua Harry en détaillant les fresques qui célébraient les victoires des Ténèbres.
- Si j'étais libre, c'est ici que tu vivrais...
Harry se tourna vers son parrain et le regarda avec des yeux ronds.
- C'est ici que tu habites ?
- Oui... charmant n'est-ce pas ? Non, en fait je déteste cette maison, elle me rappelle beaucoup trop mon passé et des souvenirs que j'aurais préféré ne pas garder... C'est la maison de mes ancêtres. Des « sangs purs » comme ils aimaient le répéter... Tous ceux qui étaient encore là se sont joints à Voldemort.
Sirius énuméra sur ses doigts :
- Bellatrix Lestrange –ma cousine, son mari Rodolphus, son frère Rabastan, Lucius Malefoy...
- Tu es parent avec Lucius Malefoy ?! s'exclama Harry
- Disons que sa femme, Narcissa, est ma cousine.
Harry afficha une grimace de dégoût qui fit sourire Sirius.
- Si je comprends bien, toute ta famille s'est rangée du côté du Mal.
- Non, pas tous... mais ceux-là ont été reniés par la famille. Il y a moi –malgré tout ce qu'on dit-, Andromeda Tonks, Alphard Black –mon oncle qui m'a donné de l'or pour m'échapper d'ici-, les Weasley...
- Quoi ? Les Weasley ?!
- Ron ne le sait peut-être pas qu'il est de ma famille. Même si c'est très éloigné... Molly et Arthur sont « de sang pur » et comme ils ont refusé l'esprit très « serpentard » de la famille, ils ont été ignorés.
- Et Tonks ? C'est...
- Andromeda est la mère de Nymphadora Tonks, celle qui fait partie de l'Ordre, oui, et biensur elle s'est mariée avec un moldu alors elle a été renié par ses parents et le reste...
Harry regarda de nouveau les fresques du plafond et finit par demander la question qui lui brûler les lèvres :
- Et les Potter ?
- Ta famille a d'illustres ancêtres. Et tu as la chance de ne pas faire partie des « sangs purs ». Tu as une arrière-grand-mère qui est une sorcière mais qui a des parents moldus si mes souvenirs sont bons. Et un arrière-arrière-arrière-grand-père qui s'est marié à une moldue... Enfin c'est ce que nous avait expliqué ton grand-père.
- J'ai un grand-père ?! s'exclama Harry les yeux grands ouverts d'excitation
- Non, non, James est tombé du ciel...ironisa Sirius les yeux plissés
Harry se gifla intérieurement de l'énormité qu'il venait de sortir et Sirius continua :
- Tes grands-parents ont été tués par des partisans de Voldemort. De grands sorciers. Ils m'ont beaucoup aidés quand j'ai quitté la maison à seize ans. Ils ont été comme ma deuxième famille, ou ma première d'une certaine manière...
- J'aurais aimé les connaître.
- James et toi avez hérité de la noirceur de vos cheveux de sa mère... même si les siens étaient beaucoup plus dociles sous la brosse... Je crois que je me souviendrais toute ma vie des cris que poussait James le matin dans la salle de bain. C'est affolant le nombre de peignes qu'il a pu casser, et le nombre de potions qu'il a pu essayer... Je te le dis tout de suite, ils sont impossibles à coiffer. Sauf longs peut-être... La forme du visage, vous l'avez plutôt hérité de Franck, ton grand-père... Ta grand-mère avait une mâchoire plus ronde alors que vous, vous êtes assez fins de visage. Et tu as le nez de Franck, ça c'est certain. De toute façon, je me demanda comment j'ai fait pour ne pas encore t'appeler James tant tu lui ressembles... Les yeux sûrement...
Sirius continua de regarder son filleul avec un faible sourire.
Pendant qu'ils parlaient famille, les autres membres étaient entrés, avaient salués tout le monde, et tout le monde s'était installé. Dumbledore se leva de sa chaise et les membres se turent.
- Sirius nous a proposé sa maison en tant que Quartier Général de l'Ordre du Phoenix. La maison est suffisamment grande pour nos opérations. Elle a été protégée par de la puissante magie ancienne qu'avait utilisée le père de Sirius. Elle est incartable, les moldus n'ont guère envie d'y entrer, les goules sont repoussées par des charmes, et j'en passe... J'y ai ajouté mes propres protections comme celles que j'ai installées à Poudlard... Je suis le Gardien du Secret du QG et c'est pour cette raison que je vous ai dit à tous l'adresse de la demeure pour que vous puissiez la voir.
Harry pensa qu'il s'agissait d'une excellente idée que Dumbledore soit le Gardien du Secret. Il était le seul sorcier que Voldemort craignait...
- Nous sommes à un effectif réduit par rapport à la dernière fois, c'est-à-dire il y a à peu près quatorze ans. Mais l'Ordre s'agrandira plus tard. Pour l'instant, les membres qui en font partie doivent espionner, repérer, mais sans attaquer. Tant que Fudge n'aura pas totalement cru le retour de Voldemort, nous resterons à ce nombre. Nous en avons discuté il y a trois jours et Harry Potter nous a rejoint. Il me semblait injuste de ne pas le tenir au courant de ce qui se passait dans l'autre camp...
Dumbledore parla de Fudge et du Ministère qui refusait toujours de croire le retour du Seigneur des Ténèbres mais que quelques uns, comme Arthur Weasley, étaient de leur côté. La présence de Lucius Malefoy par exemple pourrait fortement influencer Fudge dans les mois à venir le temps que son maître retrouve la notion des choses et mette à jour ses plans.
Tonks et Shacklebot avaient décortiqué les journaux moldus et n'annonçaient rien de plus grave que l'arrestation d'un faux-monnayeur, la découverte d'un réseau de trafiquants, la fugue d'une adolescente et le suicide d'un veuf... Apparemment, Voldemort n'avait pas encore commencé ses activités.
Maugrey parla de l'ambiance chez les Aurors dont les avis sur ce retour annoncé étaient mitigés...
La réunion s'acheva très tard dans la nuit.
Quand Harry fut appelé pour retourner à Poudlard, Sirius ne le suivit pas.
- Tu ne retournes pas à Poudlard ? s'inquiéta Harry à son parrain
- Non... Ce serait dangereux si quelqu'un y venait et il faut bien que quelqu'un s'occupe un peu de la maison maintenant. Mais tu ne seras pas seul : Remus a encore des choses à faire à Poudlard pour Dumbledore. Et puis je passerais te voir très souvent.
- Tu dis souvent ça...
- Je te le jure.
Sirius enlaça son filleul et le laissa partir à la suite de Rogue –qui n'avait toujours pas sorti un mot depuis l'arrivée d'Harry à Poudlard-, Remus et Dumbledore. Quant à Maugrey, il retournait chez lui.
•
Quand ils revinrent à Poudlard, ils ne tardèrent pas.
Rogue disparut dans ses cachots, Dumbledore les salua, Remus raccompagna Harry jusqu'à la tour de Gryffondor puis descendit à sa chambre.
Les yeux tombant de sommeil depuis longtemps, Harry s'endormit dès que sa tête eut touchée son oreiller.
Il se trouva de nouveau près de cette étrange créature qu'il avait rêvée quelques nuits avant. Mais cette fois, il ne la chevauchait pas et sa vue n'était plus floue. La créature avait l'apparence d'un cheval, ou plutôt d'une jument car elle dégageait une aura plus féminine sans doute. Son pelage était aussi blanc et pur que celui d'une licorne et il scintillait dans l'obscurité alentour. Sa crinière et sa queue étaient étonnement longues et d'une couleur irréelle : un rose très pâle entremêlé de quelques crins argentés. La jument était très fine et pleine de grâce. Elle continuait de fixer Harry de son regard bleu azur sans oser un seul geste.
Harry aurait pu se perdre dans son regard tant il semblait pur et chaleureux. Une puissance bienveillante semblait entourait la créature, comme une étincelle au fond du cœur qui redonnait espoir.
Dans l'irréel de son rêve, Harry s'approcha de la créature mais avant même qu'il puisse la toucher, elle disparut.
Harry se réveilla. Le rêve avait été court et pourtant il était déjà dix heures.
•
Harry n'ennuyait à mourir sans Sirius. Remus et Dumbledore étaient très occupés et Harry se refusait tout net la compagnie de Rogue.
Il avait lu quelques livres de la bibliothèque mais s'en était vite lassé. Il avait beau affiné ses techniques de Quidditch : jouer seul et tout le temps devenait ennuyant.
Pour garder le moral, il passait son temps à se dire qu'il valait mieux s'ennuyer à Poudlard que passer ses vacances chez les Dursleys.
Sirius tenait ses promesses mais c'était loin de satisfaire Harry. Il était venu lui dire bonjour trois jours après son départ de Poudlard, lui avait demandé si ça aller, puis était parti en hâte en lui disant qu'il était pressé.
Ni Ron ni Hermione n'avaient répondu à ses lettres de peur qu'elles soient interceptées.
Et rapidement vint le trente juillet, la veille de son anniversaire. Hedwige était partie deux jours auparavant pour aller chercher les cartes de son maître.
Harry avait tellement hâte qu'elle revienne qu'il ne dormit pas.
Assis en tailleur sur son lit, un livre sur les genoux, il attendait que vienne minuit. Quand la grande et la petite aiguilles se furent rejointes au numéro douze, Harry lâcha un soupir.
- Joyeux anniversaire Harry, se souhaita-t-il sans entrain
Il posa son livre sur sa table de chevet et se leva de son lit. Il ouvrit la fenêtre du dortoir et respira la fraîcheur de la nuit.
Comme chaque année, Hedwige arriva peu de temps après.
Harry recula et l'oiseau entra en hululant joyeusement.
Harry prit les cartes et les paquets qu'avait apportés Hedwige. Ils venaient de Ron et d'Hermione, tous deux au Terrier.
Ron lui avait offert une montre. Elle était en argent et indiquait non seulement l'heure mais aussi tout un état d'options sorcières. Sur le bracelet était gravé le nom Harry Potter. Harry passa aussitôt la montre à son poignet et tendit le bras pour mieux la voir. Elle était réellement splendide.
Cher Harry,
Joyeux Anniversaire !! Alors ? Qu'est ce que ça fait d'avoir quinze ans ? Mon cadeau te plait ? Je savais que ta montre ne marchait plus depuis que tu étais venu me chercher dans le lac. Fred et Georges m'ont aidé à trouver un sortilège pour pouvoir y mettre ton nom. Je ne sais pas ce qui leur prend à ces deux-là en ce moment. L'autre jour, ils sont venus vers moi et ils m'ont donné de l'argent –comme ça sans préavis- et ils m'ont dit « allez, p'tit frère c'est noël aujourd'hui. Tu t'achèteras une robe pour le prochain bal. » Je suis encore sous le choc je dois dire. Hermione est au Terrier avec moi. On attend la rentrée avec impatience – pour une fois – comme ça on sera tous les trois ensemble. Bon je te laisse parce que moi quand j'écris ça, il est minuit moins le quart et je t'avoue que je suis assez fatigué alors bon anniversaire !!
Ton ami ensommeillé,
Ron
Harry déplia la deuxième lettre, celle d'Hermione, et il entomba un caillou qui roula sous le lit. Harry se pencha, le rattrapa et le porta à la lumière. Il ne s'agissait pas d'un caillou mais d'un rubis. Une petite pierre taillée et rouge qui luisait aux reflets de la lune. Harry la garda au creux de sa main et lut la lettre.
Harry,
Joyeux Anniversaire ! Nous aurions tous aimé être près de toi pour te le souhaiter mais nous sommes cet été encore trop loin... Mais bon j'imagine que Poudlard est plus agréable que chez ta tante et ton oncle. Tu dois sûrement avoir pleins de choses à nous dire. Dis-nous quand est-ce que tu iras au Chemin de Traverse comme ça on passera la journée ensemble. J'espère que tu as commencé tes devoirs parce que pour Ron ce n'est pas le cas ! Enfin toi tu as la bibliothèque à disposition... j'aimerais être à Poudlard moi aussi ! J'espère que tu t'amuses bien et que tu ne te fais pas trop de soucis pour Tu-sais-qui. Ron et moi lisons tous les jours la Gazette du Sorcier et pour l'instant, rien n'a l'air de bouger. Mais je ne crois pas que ce soit les bonnes circonstances pour parler de ça.
Bon anniversaire, amicalement,
Hermione.
Ps : Ce cadeau est un Orphillius. C'est une pierre qui s'accroche au bout de la baguette et qui t'aidera à contrôler tes pouvoirs.
Harry pris sa baguette et l'Orphillius. Il l'approcha lentement de l'extrémité de sa baguette et alors que le rubis était à quelques millimètres de la baguette, le rubis fut happé jusqu'à elle et s'accrocha solidement.
Satisfait, Harry reposa sa baguette. Sirius lui souhaiterait sûrement un joyeux anniversaire en personne et Hagrid n'était pas là de toute façon. Quant aux lettres de Poudlard, on les lui donnerait sûrement en main propre.
•
En effet, quand Harry descendit dans la Grande Salle pour déjeuner, il fut accosté par le professeur McGonagall.
- Professeur McGonagall ? Vous êtes revenue ?
- Passez-vous de bonnes vacances Potter ?
- Bien merci...
- Tant mieux. Tenez, votre liste de fournitures, le professeur Dumbledore vous informera sûrement des circonstances dans lesquelles vous les obtiendrez...
Harry prit l'enveloppe qu'elle lui tendait et partit s'asseoir autour de la table le plus loin possible du professeur Rogue qui lisait la Gazette du Sorcier. Les livres qu'on lui demandait étaient plutôt nombreux et Harry eut une pensée pour la famille Weasley qui aurait encore une fois du mal à acheter leurs fournitures.
Il replia la lettre et la glissa dans sa poche mais un billet qu'il n'avait pas vu en tomba. Il rattrapa le bout de parchemin et reconnut immédiatement l'écriture serrée et soignée de son professeur de métamorphose.
Cher Monsieur Potter,
Vos camarades Fred et Georges Weasley ayant obtenu un nouveau poste à Poudlard, et certains anciens de septième année ayant quitté Poudlard, c'est vers vos capacités que je me tourne pour vous proposer le poste de Capitaine de Quidditch de l'équipe de Gryffondor à la succession d'Olivier Dubois.
En attendant votre réponse,
La directrice adjointe, Minerva McGonagall
- Ca c'est un beau cadeau pour un anniversaire... remarqua une voix derrière lui
Harry sursauta et se tourna vers son parrain qui souriait. Comme à chaque fois qu'il ne savait pas quoi dire, il ouvrit la bouche, bégaya des sons incongrus, puis la referma.
- Tu crois que... ?
- Tu en meurs d'envie, coupa Sirius
- Et il le mérite, ajouta McGonagall en s'asseyant en face de lui pour déjeuner
Elle trempa son bout de brioche dans son thé et releva les yeux vers lui.
- Ca devrait vous rappeler la réaction d'une certaine personne, Sirius...
- James. Il était complètement hystérique lorsqu'on lui a proposé le poste de Capitaine.
Harry ouvrit la bouche et réussit miraculeusement à aligner plusieurs mots dans une certaine cohérence :
- Papa était Capitaine ?
- Et le meilleur Poursuiveur ! Il aurait aimé que son fils devienne Capitaine lui aussi...
Sans s'y prendre à deux fois, Harry se tourna vivement vers McGonagall et s'exclama :
- J'accepte le poste de Capitaine !
•
Sirius lui offrit un coffret d'écriture composé d'une longue plume rouge et or et des pots d'encre de couleurs différentes. La plume était réellement magnifique et la pointe était taillée si finement qu'elle se serait déjà brisée si elle n'était pas ensorcelée.
Harry était parti à la volière annoncer la nouvelle à Ron et Hermione. Quand Hedwige et un hibou de l'école disparurent à l'horizon, il daigna enfin redescendre. Mais en bas des escaliers qui menaient à la volière, perché sur la statue d'Edmond Radolf, se tenait Fumseck, le phoenix de Dumbledore. Harry lui caressa le bec et continua son chemin.
Mais Fumseck ne semblait pas vouloir le laisser passer. L'oiseau de feu étendit ses ailes devant lui et poussa un cri.
Harry fronça des sourcils et regarda l'oiseau dans les yeux.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
Fumseck poussa un cri de nouveau, battit deux fois des ailes, et s'envola. Harry comprit le message et suivit l'oiseau à travers les couloirs du château.
Fumseck l'emmena devant le bureau de Dumbledore, poussa de nouveau un cri devant l'aigle d'or qui le scellait et libéra le passage.
Harry toqua à la porte de bois, se torturant l'esprit pour savoir la raison pour laquelle Dumbledore pouvait bien l'appeler.
La porte s'ouvrit d'elle-même et Harry y pénétra.
A peine fut-il entré dans le bureau que Fumseck passa devant lui pour se poser sur le genoux de son maître, assis derrière son bureau.
- Entre, Harry, viens.
Harry s'exécuta et s'assit sur le fauteuil que lui désignait Dumbledore. Le directeur se leva et Fumseck alla se poser sur son perchoir. Le vieux sorcier ouvrit un tiroir de son bureau et en sortit une lettre parfaitement conservée. Il la retourna puis la tendit à l'adolescent.
- Joyeux Anniversaire, Harry.
Harry prit l'enveloppe et la décacheta. Il regarda Dumbledore qui acquiesça. Harry en sortit un grand bout de parchemin où apparaissaient très visiblement deux parties.
Harry, mon fils
Harry sentit son pouls s'accélérer. Cette lettre venait de son père. Il commençait à avoir du mal à respirer. Il aurait voulu hurler, dire quelque chose, chercher la réponse à ces premiers mots dans le regard de Dumbledore mais il en était incapable. Il était captivé par la lettre.
Si tu lis cette lettre c'est que je ne suis plus en vie. Et que tu as quinze ans. Aussi, je pense que tu liras cette lettre. Après tout le sortilège de Fidelitas ne nous protègera pas éternellement, Voldemort est plus malin et plus puissant que ne peut aller nos esprits. Mais toi... toi tu es plus puissant encore. Je sais que je peux compter sur le professeur Dumbledore pour s'occuper de toi quand nous serons partis. Remus, Sirius et Peter seront là pour toi comme ils l'ont été pour moi, je le sais.
Harry grimaça d'horreur au nom de Peter ; son père avait encore confiance en lui.
Il y a cependant une chose que tu dois savoir en ce jour d'anniversaire. Ce qui t'oppose à Voldemort n'est pas seulement ce que le destin avait pu prédire avant ta naissance, il y a aussi un élément qui t'oppose à son sang et qui remonte à des générations.
Tu sais que Poudlard fut fondé par quatre grands sorciers. Les plus grands de leur temps et qui passèrent le reste de leur vie à construire cette école, j'ai nommé Helga Pouffsouffle, Rowena Serdaigle, Godric Gryffondor et Salazar Serpentard. On compare souvent Pouffsouffle a une none parce qu'elle ne fut ni mariée ni mère. Serdaigle se maria à un homme qu'elle suivit dans la mort (sa légendaire loyauté, n'est-ce pas ?) et leurs enfants, Hyppolite et Arcène continuèrent la très noble descendance des aigles. Gryffondor se maria à Amanda Jolie. Leur arrière-petite-fille, Union Gryffondor, se maria... à Henri Potter. Tu fais le rapprochement. Henri et Union eurent un fils : Godric Henri Potter. Virent ensuite Cédric Potter, Arzhelig Potter, Fergus Potter, Ferdinand Potter, Erwin Potter... j'en passe pour arriver à Franck Potter qui eut un fils : James Potter qui eut –comme la plupart de ces ancêtres- un fils : Harry Potter. D'enfant unique en enfant unique, tu es désormais l'unique héritier des Gryffondors. Quant à Serpentard, sa descendance s'arrête après Voldemort.
Si tu as hérité de mon caractère, tu seras outré de ne pas l'avoir su avant. Personnellement j'étais très vexé lorsqu'on me mettait à l'écart ! Mais cette « nouvelle » tardive est dû à mon propre choix. Sachant pertinemment que tu ne grandirais pas à Godric' Hollow, j'ai dû décidé d'un âge auquel tu l'apprendrais. Onze ans ? Trop jeune me suis-je dis. Je me suis souvenu de cette histoire que me racontait mon père. C'était à quinze ans que Godric Gryffondor, lui-même, a terrassé un démon qui tuait les moldus. A la fin de ce combat, il a dit qu'il était désormais mature et qu'il était en âge de trouver sa voie, d'assumer ses choix et de se forger un avenir. C'est pour cette raison que tu apprends ton ascendance illustre à quinze ans, l'âge mature selon Gryffondor.
Biensur à quinze ans, on n'est pas encore adulte, on aime encore mettre Poudlard sans dessus dessous, on aime toucher et tout savoir, l'adolescence, moi, je l'ai explorée de long en large...
Tu hérites de Godric'Hollow, de la cape d'invisibilité, et de la salle des héritiers de Gryffondor à Poudlard.
C'est dur d'écrire une lettre future, Harry, dur de se dire que l'on va mourir et laisser derrière soi son bébé. Dur de compter les jours qui nous séparent ta mère et moi de la mort avec juste l'espoir que toi, tu survivras. Je pense que tu seras à la maison Gryffondor comme nos aïeuls. J'aurais aimé être là pour ton entrée à Poudlard et quelque soit ta maison, j'aurais été fier de toi. Ta mère aussi. Je t'aime mon fils. Joyeux anniversaire. Il est temps de finir l'unique lettre que je t'écrirais. Adieu.
James Franck Potter.
Tremblant, Harry ferma les yeux puis reprit sa lecture.
Mon petit héritier, mon bébé, Harry,
Ton père te l'a dit, nos jours sont comptés mais qu'importe, l'amour que nous portons pour toi restera par delà la mort. Là tu es sur les genoux de ton père et tu parcours son visage de tes petites mains. Tu es le plus beau bébé que la Terre n'ait jamais porté. Tu es la copie conforme de James lorsqu'il avait ton âge, c'est à croire qu'on vous a cloné, mais tu as mes yeux. Ca y est, tu pleures, tu as faim... Je te laisse mon garçon. Nous t'aimons plus fort que tout James et moi.
Lily Evans Potter.
Harry lâcha la lettre, les mains tremblantes. Des larmes roulaient sur ses joues soudainement pâles. C'était ses parents qui lui avaient écrit, peu avant leur mort sans doute pour lui dire qu'ils l'aimaient et qu'il était l'héritier d'un des piliers de Poudlard. Il sentait le goût salé des larmes sur ses lèvres sèches d'avoir été entrouvertes pendant le temps de la lecture.
Il ramassa la lettre qui avait glissé à côté de sa chaise, la replia et la posa lentement sur le bureau.
Dumbledore, lui, avait les coudes appuyés sur son bureau, le menton posé sur ses mains jointes.
- Te souviens-tu de ce que je t'avais dit lorsque tu es sorti de la Chambre des Secrets avec l'épée de Godric Gryffondor ?
Et comme Harry ne répondait pas, il continua :
- Je t'ai dit que seul un vrai Gryffondor pouvait sortir cette épée du Choipeau. Biensur, ce que j'entendais par « vrai Gryffondor » était un descendant de sa lignée.
Harry acquiesça et essuya ses joues.
- Mon père a parlé d'une salle des héritiers de Gryffondor.
- C'est exact. Il s'agit d'une salle où sont entassés tous les accessoires et tenues qu'avait Godric Gryffondor jusqu'à sa mort. Cette salle change en fonction de l'héritier qui y entre. Si Voldemort y entrait, elle présenterait les tenues et accessoires de Serpentard. Je t'y emmènerais mais je veux d'abord te parler...
Il s'interrompit un instant puis reprit :
- Tu sais depuis longtemps que tes rêves ont souvent une signification. J'aimerais que tu te me parles de tes rêves...
- ... Quand j'étais à Privet Drive je le revoyais, lui. Et Cédric. Ici, je n'ai plus rêvé de lui. Je crois que c'est la peur qui m'affaiblit et m'oblige à revivre ça.
- C'est exactement ça. Lorsque tu as peur et que tu es plus faible, tu es incapable de penser à autre chose et tes souvenirs ont plus de facilités à prendre le dessus. Mais ici, de quoi rêves-tu ?
- J'ai rêvé deux fois d'une jument. Enfin un cheval mais je suis certain sans trop savoir pourquoi que c'est une jument. Une jument qu'on pourrait voir dans des dessins d'enfants.
- Comment ça ?
- Elle a un poil identique à celui d'une licorne, ses crins sont roses... très pâles et quelques uns sont argentés. Et...
Harry fixa Dumbledore comme s'il venait de comprendre.
- Et elle a les mêmes yeux que vous...
- Alors je crois savoir ce que tu as rêvé. Il s'agissait de l'Enchanteresse de l'Espérance.
- C'est-à-dire...
- Espoir –c'est son nom- est une des enchanteresses mythiques qui gardent une valeur précieuse de la vie. Le grand hibou bleu et blanc par exemple, nommé Destaïos, est l'Enchanteur du Bonheur. Quiconque se trouve en sa présence est emparé d'un sentiment heureux. Il est le maître des Patronus. Espoir est une jument mythique, je te lai dit, et pour cause personne ne l'a jamais aperçu. Si jamais vient un jour où les personnes qui sont concernés par sa mission perdent espoir, elle en mourrait. Les Enchanteurs tels qu'Espoir ne vive pas parmi nous comme les enchanteurs sorciers. Si tu as rêvé d'elle c'est soit parce que Poudlard te rassure et te redonne espoir mais je suis plus d'avis qu'elle te demande de ne pas désespérer. Si tu venais à perdre espoir, elle en mourrait très certainement.
- Pardon ?
- Biensur, d'autres ne perdrons pas cet espoir si précieux à la victoire et puis si elle est présente dans tes rêves c'est une excellente chose.
Harry ne trouvait pas du tout que le fait que si son propre désespoir, l'une des Enchanteresses périsse, soit une bonne chose.
- Si la Jument Enchanteresse vient ici, fit Dumbledore, alors nous avons encore nos chances et par-dessus tout, toutes les créatures du monde entier seront concernées par cette guerre.
•
Dumbledore mena ensuite Harry à la dite Salle des Héritiers.
L'héritier dut poser sa main sur la statue représentant les quatre animaux symboles des fondateurs. Alors lentement, la statue se décala et libéra une entrée aussi large que haute.
La salle était immense. Mais vide. Les murs étaient blancs et le sol aussi. Il y faisait clair sans qu'il n'y ait aucune fenêtre.
Dumbledore s'avança un peu et sa voix résonna dans toute la salle :
- Gryffondor !
Des étincelles tombèrent alors du plafond et donnèrent bientôt forme à une dizaine d'étagères.
Dumbledore afficha un sourire satisfait et quitta la salle, laissant Harry seul.
Il devait y avoir une bonne centaine de robes. Un véritable festival de rouge et d'or. Certaines étaient brodées de lions, de phoenix ou de griffons. D'autres portaient la lettre G. Il y en avait de toutes les formes et de tous les styles.
Harry attrapa la robe qui lui semblait la plus modeste. Une robe noire, avec à la taille un ruban rouge cousu de fils dorés. Il la passa sur lui et sentit le tissu rétrécir pour venir à la taille idéale de son porteur. Au bas de la robe se dessinèrent alors les initiales HP en rouge et or comme brodées par des aiguilles invisibles.
Harry en oublia d'aller déjeuner. De toute façon il n'aurait pas réussi à manger tant son estomac était serré d'émotion.
C'en était trop pour aujourd'hui. Après avoir lu la lettre de ses parents lui annonçant être le seul Héritier de Gryffondor, le fait d'être Capitaine de Quidditch lui semblait être une banalité...
Fin de chapitre
Réponses aux reviews :
Onarluca-Artémis : Youhou, mon premier review ! Merci beaucoup, j'espère que cette fic' te plaira encore longtemps. Bises !
Laumie : La suite maintenant ! Merci pour ce review, ça me fait beaucoup plaisir. A plus !
Voilà, j'espère que ce chapitre a plu à mes quelques lecteurs que je prie de laisser leurs comm's. Le quatrième chapitre à bientôt...
