La première « sang de bourbe » de Poudlard.
Disclaimer : Les personnages et l'école appartiennent à J.K Rowling, sauf Adèle, Maxime, Julie et Carole.
Chapitre 1 : une soirée plus qu'agitée
Adèle avait faim. On lui avait apporté un repas à midi. A présent il était 22 h et elle pouvait être certaine qu'elle n'en aurait pas d'autre. Au fond, c'était normal, non ?
Non, en effet ce ne l'était pas. Le mot n'était pas exact : c'était logique. Elle était la première. La première « sang de bourbe », pour employer l'une des expressions favorites de Langue de Serpent, comme elle l'appelait, la première « sang de bourbe » à être acceptée à Poudlard. Autant dire que ce n'était pas au goût de Salazar Serpentard, quatrième, arrogant et borné, fondateur de l'école.
Pourtant, toutes ses idées n'étaient si mauvaises. Salazar avait comme principe fondamental la méritocratie, soit le fait d'escalader les échelons scolaires et de monter en grade selon ses propres mérites en partant de chances égales. Seulement, le fait de ne pas être une « sang pur » (pour employer là encore l'une de ses abjectes expressions), n'était pas considéré comme un mérite. C'était le cas d'Adèle, alors, selon la logique reptilienne, elle devait en subir les conséquences. La lutte acharnée qu'il menait contre elle durait depuis déjà deux ans, soit depuis son arrivée à l'école, et le conflit n'était pas prêt de s'arrêter.
Elle en était là de ses réflexions quand soudain quelque chose vint gratter à la porte. A travers la petite ouverture barrée creusée dans la porte, Adèle vit ses trois meilleurs amis qui la regardaient en souriant.
- On t'a apporté à manger, lui lança Julie en lui tendant une tranche de jambon, coincée entre deux pains à travers les barreaux (NDA : je sais, cela reviens à dire que c'est un sandwich mais le terme me paraissait trop moderne pour le moyen âge)
- Vous êtes formidables ! déclara Adèle en mordant dedans avec appétit. Délichieu, continua t'elle la bouche pleine, Maiscommentvouchavezfaitpourvousfossilerjushquicisansvouchfairepincherfarveconfierge ?
- Pardon ? lui demanda paisiblement Carole en lui passant une serviette de table et un verre d'eau.
- S'cusez moi, sembla articuler Adèle, la bouche pleine en se saisissant du verre. Elle avala le tout goulûment, puis s'essuya la bouche avant de reprendre : Comment vous avez fait pour vous faufiler jusqu'ici sans vous faire pincer par le concierge ?
- Enfantin, lui répondit Maxime avec un petit air supérieur qui lui était coutumier en prenant des airs d'aristocrate. Notre cher et adoré concierge, est précisément dans la bibliothèque, occupé à faire taire notre dernière invention…
- Qu'elle dernière invention ? l'interrompit Adèle.
Maxime lui adressa un petit sourire énigmatique destiné à la faire enrager, mais Julie lui enfonça « gentiment » son coude dans les côtes, avant de répondre, tandis que l'insolent suffoquait :
- On a fouillé dans tes croquis, on était à court d'idées, sembla s'excuser Julie. On l'a réalisé dans l'après midi.
- Laquelle ? insista Adèle qui passait ses heures perdues à inventer et à dessiner les objets mécaniques et magiques qui lui trottaient dans la tête.
- Le livre qui hurle, lui répondit placidement Carole.
- Vous avez réussi à le réaliser en seulement un après midi ! s'exclama Adèle en ouvrant des yeux ronds qui la faisait plus que jamais ressembler à une chauve souris. Même avec les cours et tout ça ? Et vos devoirs ?
- Carole a séché le cours de Bins,gromela Maxime qui avait repris son souffle, en jetant un regard assassin à Julie qui s'en fichait éperdument.
- En un seul après midi, quand même ça relève presque de l'exploit !
- Quand on aime rien n'est impossible ! ironisa Maxime, toujours moqueur.
Ils durent partir, et Adèle se retrouva à nouveau seule. Désappointée, elle regarda la lumière de leurs torches s'éloignées dans le dédale des couloirs des cachots.
Etrange association que celle de ces quatre là. Elle mêlait une Gryffondor, un Serdaigle, une Poufsouffle et une Serpentard. Paradoxalement, c'était Adèle la Serpentard. Le choixpeau n'existait pas encore et Salazar, calculateur, l'avait choisie dans sa maison pour disposer de plus d'autorité sur elle. Godric et Helga, avait accepté sans broncher, voyant là un moyen de réconcilier Salazar avec les enfants nés moldus. Seule Rowena s'était montrée réservée sur ce choix, sentant le piège caché sous la générosité.
Après une heure d'insomnie, Adèle s'endormit.
Elle fut réveillée en sursaut quelques heures plus tard, par des pas bruyant et des rumeurs de conversations. La porte s'ouvrit et elle se retrouva face à face avec les directeurs respectifs des maisons Gryffondor, Serdaigle et Poufsouffleà l'envers, en pyjama sous leurs capes de sorciers. Salazar Serpentard se tenait en retrait l'air contrarié.
- Cela a assez duré, Salazar ! s'exclama Rowena, en se tournant vers lui l'air sévère. Quoique cette gamine ait fait ou dit, elle ne mérite pas un tel traitement ! Deux jours dans de telles conditions, cela ma paraît plus qu'excessif !
- Etant étudiante dans ma maison, elle est sous mon autorité, répondit l'intéressé d'une voix mielleuse. Article 8 du règlement.
-Erreur mon ami, le reprit Godric. Les autres fondateurs sont en droit de revendiquer certaines décisions, lorsque celles-ci sont jugées trop extrémistes. Article 32.
- Elles le sont, trancha Helga en s'approchant d'Adèle pour la libérer.
Salazar se mordit la lèvre et prit un air buté.
- Jamais elle n'aurait dû être placée dans ta maison, Salazar. C'était une grave erreur de ma part, cette petite a toutes les qualités d'une Gryffondor, reprit Godric.
- Ce qui est fait est fait, susurra Salazar.
Rowena lui lança un regard venimeux. Pendant ce temps, Helga libérait Adèle qui, une fois détachée, heurta violemment le sol avec un bruit sourd avant de se relever péniblement. Fascinée, alors qu'ils continuaient leur dispute, elle les observait les uns après les autres, détaillant le visage contrarié de Salazar, celui doux et bienveillant d'Helga, déterminé de Rowena et coupable de Godric.
- Vous conviendrez, reprit Salazar alors qu'ils sillonnaient les couloirs pour ramener Adèle dans son dortoir, que l'insulte d'un professeur, est un délit on ne peut plus grave.
- Mais qui ne mérite pas un tel châtiment, coupa Rowena.
- Qui plus est pour une insulte dérisoire, risqua Godric. Bien qu'un brin originale, j'en conviens…hum, je cite…. « Pressoir mécanique rongé par les termites ». Hum….Oui, enfin bon, rien de bien affolant sur le comportement de cette jeune personne….
Salazar ne répondit pas.
- Je considère donc cette affaire réglée, conclut Rowena avec sa prestance coutumière en ouvrant la porte à Adèle pour qu'elle puisse accéder à son dortoir. Cour de métamorphose à 9h dans ma salle comme à l'accoutumée, Miss Cocher, ajouta t-elle à l'adresse d'Adèle. Soyez ponctuelle. Bonne nuit.
NDA : Je ne sais pas trop ce qui va se passer après, alors, il faut que je réfléchisse (ce qui risque de prendre un certain temps), que je trouve la solution, que j'écrive la suite, que je corrige les fautes, que je la tape à l'ordinateur (oui parce que je préfère l'écrire d'abord sur papier), que je branche Internet tout en trouvant le temps de faire mes devoirs, que….Bon enfin bref ça risque de prendre un certain temps avant que la suite arrive, sauf inspiration soudaine (cas malheureusement très rare mais il ne faut pas perdre espoir !). Voilà, entre parenthèse, notez que j'ai ajouté ce petit paragraphe après la fan fiction, histoire de ne pas décourager mes potentiels lecteurs de lire (hi hi hi).
Alors j'espère que ce chapitre vous a quand même plu et si c le cas et si vous avez des critiques, faites-le moi savoir une petite review.
