Donna Tueuse de vampires
Par Nomad sept 2001
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Traduction benebu mars 2004
5 : Tueuse et Poursuivants.
« C'est pas vrai ! » Donna tourna la clé de contact dans une dernière tentative. La voiture toussa et râla comme un vieux marathonien, et refusa de démarrer. Elle se redressa dans son siège et énuméra toutes les injures qu'elle connaissait – une liste qui se trouva finir par 'Espèce de Républicain Conservateur !'
Joshua Lyman, tu as une mauvaise influence sur moi.
Elle descendit de voiture, et donna un coup dans la voiture pour faire bonne mesure. « Problèmes de voiture ? » l'interpella l'un des employés de bureau depuis l'autre bout du parking.
Donna résista à la tentation de lui répondre de la manière sarcastique dont elle se serait adressée à Josh, et répondit « Oui. »
« Pas de chance, » compatit-il, en continuant d'entasser des papiers dans son coffre.
Autant pour l'esprit généreux des Américains….
Elle considéra brièvement la possibilité de remonter au chaud pour appeler un taxi, mais décida qu'elle ne pourrait pas supporter l'attente. Elle était nerveuse à l'idée de tomber sur Toby, au cas où il déciderait de ne pas attendre jusqu'au lendemain pour lui faire part de la mauvaise nouvelle qu'il avait à lui annoncer, quelle qu'elle soit.
Après tout elle n'habitait pas si loin ; un peu plus que la distance qu'elle aurait normalement voulu avoir à faire à pied, mais ce soir elle se sentait l'envie de se dépenser. En plus, l'air frais lui ferait du bien après une journée faite d'apparition de livres, de regards fixes de Toby, et de Josh qui faisait les yeux doux à Joey.
Non que ce dernier point la concerne en rien.
Donna se rendit compte avec surprise qu'elle se sentait débordante d'énergie. Habituellement, travailler à la Maison-Blanche lui donnait de l'énergie aussi longtemps qu'elle était à l'intérieur, mais à la seconde où elle mettait les pieds dehors elle se sentait comme un ballon qui se dégonflait, et tout ce qu'elle pouvait faire était d'aller retrouver son lit. Ce soir, même s'il était aussi tard que les autres jours – plus de neuf heures - elle avait l'impression que marcher était exactement ce qu'il lui fallait. Ou peut-être même courir.
Ca c'était vraiment une pensée bizarre. Elle n'avait pas couru depuis qu'elle avait quitté le lycée, et elle n'aimait pas beaucoup ça à cette époque.
Marcher la nuit, par contre, c'était quelque chose qu'elle avait toujours aimé. Mais de nombreuses connaissances, des petits amis, et Josh, lui avaient martelé que ce n'était pas une chose que l'on pouvait faire en toute sécurité quand on était une blonde à la peau d'albâtre dans la grande ville.
Malencontreusement, elle n'avait personne avec qui partager la vue des étoiles ce soir. Elle travaillait beaucoup trop pour rencontrer des gens hors du milieu politique, et il n'y avait personne qui lui conviendrait au bureau. En insistant bien sur le fait que ce 'personne' comprenait également son patron. Donna essaya de passer en revue la liste des hommes avec lesquels elle aimerait marcher sous les étoiles ce soir là, mais son cerveau restait bloqué sur Josh.
Au secours ! Je travaille pour lui depuis si longtemps que j'en ai oublié que d'autres hommes existent.
Elle envisagea brièvement de réclamer une compensation financière pour ça, mais elle décida que ça ne valait pas l'air supérieur que Josh arborerait s'il apprenait qu'elle était obsédée par lui.
Non, pas obsédée. Ce n'est pas le mot. Ca me ferait passer pour une malade qui poursuit les gens.
En parlant de ça… Elle s'aperçut soudain qu'elle entendait des bruits de pas derrière elle. Est-ce que quelqu'un la suivait ?
Parano, Donna, tu es parano. Entendre quelqu'un dans la rue et en déduire aussitôt qu'il était là pour l'attaquer. Seulement, si Josh était là, il… lui crierait après pour avoir été assez folle pour rentrer seule le soir, puis deviendrait doux et surprotecteur. Une bonne dose de Josh surprotecteur semblait plutôt attirante sur le moment.
Alors qu'elle tournait à l'entrée de la rue suivante, elle en profita pour regarder par-dessus son épaule. Naturelle. Reste naturelle. Il y avait trois hommes qui marchaient derrière elle. Et alors ? Ils ne font que marcher. Reste calme, Donna.
Et alors, quand elle regarda de nouveau en arrière…
Sans prévenir, les visages des hommes changèrent. Elle n'avait même pas de mots pour le décrire. Tout à coup, les figurent humaines et normales se tordirent et devinrent bosselées, comme des masques distordus. Leurs yeux jaunes brillèrent dans la nuit, comme ceux des chats.
Comme mon rêve. C'est exactement comme dans mon rêve.
Donna laissa échapper une immense inspiration, de peur et de choc. Elle se retourna vers l'entrée de la rue, à la recherche d'une arme, n'importe quoi… Quelque chose pour l'aider à se défendre. Sa main se referma sur un morceau de bois, et elle le tint devant elle comme une épée. Un instinct qu'elle ne savait pas avoir guidait ses actions, lui disait comment se tenir et quoi faire.
Le plus grand d'entre eux… elle ne pouvait plus les appeler des hommes… Le plus grand des trois monstres… fut le premier à l'atteindre. A cette distance, elle pouvait voir que ses dents étaient aussi aiguisées que des rasoirs.
« Tueuse… » siffla-t'il avec triomphe.
Ne sachant même pas ce qu'elle était sur le point de faire, Donna donna un grand coup avec sa barre de bois, le frappant dans le dos. Ils étaient trois et elle était seule, pourtant elle se sentait… forte, confiante. Elle frappa encore, les faisant reculer, et agita le morceau de bois de façon menaçante.
Soudain, une lumière aveuglante éclata, et une voiture approcha en crissant des pneus. Les créatures se jetèrent de coté pour l'éviter, et se dispersèrent.
La porte du passager s'ouvrit à moins de deux mètres d'elle. « Donna, monte ! » C'était Josh.
Donna se rua vers l'abri de la voiture avec reconnaissance, mais son plus proche agresseur essaya de la rattraper et n'atteint que son manteau. « Lâche-la ! » cria Josh furieusement.
Ne pensant qu'à s'enfuir, Donna fit un mouvement en direction de son attaquant avec le morceau de bois qu'elle avait à la main – et il se planta dans la poitrine de l'agresseur. Elle fit un pas en arrière, terriblement choquée… et la créature tomba en poussière.
Elle restait debout, la bouche ouverte et le regard fixe. Josh, derrière elle dans la voiture regardait et restait tout aussi muet. Josh Lyman muet ? Dans son état d'esprit embrouillé, c'était encore plus incroyable que ce qui venait de se produire sous ses yeux.
Soudain elle réalisa qu'il y avait deux autres créatures, et qu'elles s'approchaient vers elle. Sa paralysie se dissipa, et elle sauta dans la voiture. « Sors-nous de là, Josh ! » Il écrasa l'accélérateur et fit ce qu'elle lui avait demandé.