Donna Tueuse de vampires
Par Nomad sept 2001
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Traduction benebu mars 2004
22 : Mulder, Spock, et jus de fruits à la mode.
« Euh… Donnatella ? »
« Joshua ? »
« Je crois que tu ne m'as pas donné les derniers tuyaux sur la manière de trouver les amis d'une ancienne Tueuse de vampires ? »
« Je n'ai pas ce dossier, Josh. »
« Et tu te prends pour une assistante modèle ? »
« Non, je me prends pour la Tueuse. Et comme là on est dans mon domaine, je crois bien que c'est toi qui es mon assistant. »
« Tu vas me demander d'apporter du café ? »
« Ca me semble très raisonnable. »
« Et pourtant tu ne m'en apportes jamais. »
« Josh, le dernier adversaire que je t'ai vu affronter dans un combat à mort était ton propre tiroir de bureau. Et malgré le fait que tu étais armé d'un coupe-papier pour affronter un objet inanimé, tu as quand même perdu. »
« Tu voulais en venir à quelque chose? »
« Je voulais en venir au fait que tu ferais mieux de te rendre utile si tu ne veux pas recevoir de coups. » Elle leva son pieu de façon menaçante.
« Bon. Les gens qui combattent les vampires seront là où l'on trouve des vampires, pas vrai ? »
« Ta capacité à saisir les principes les plus élémentaires de la situation ne cesseront jamais de m'étonner, Joshua. »
« D'où : où trouve t'on des vampires ? »
« Les cryptes ? »
« Qui a encore une crypte de nos jours ? »
Donna regarda à sa gauche, et vit qu'ils passaient devant une tombe – et pas la première, en fait, depuis qu'ils étaient entrés dans la ville et s'étaient garés. « Les bonnes gens de Sunnydale, apparemment. »
« Ne fais jamais confiance à une ville dont le nom sonne comme une marque de jus de fruit à la mode. »
Ils restèrent à regarder le cimetière pendant un moment. Même pour un cimetière la nuit, il avait l'air plus mélancolique qu'il n'aurait dû.
« On devrait entrer, » finit par dire Josh.
« Oui, on devrait. » Ni l'un ni l'autre ne bougèrent.
Finalement, Josh leva son arbalète. « Je devrais y aller le premier, » dit-il ;
« Pour défendre la pauvre petite chose que je suis des créatures maléfiques ? »
« Heu… » Pour sa défense, même Josh réalisait qu'il avait commis une erreur tactique.
« Je suis supposée être protégée par un homme qui ne peut pas vaincre ses propres meubles ? D'un homme qui ne peut pas comprendre la relation logique entre un être humain et un placard de dossiers ? Un homme qui, et je me répète, s'en prend avec violence à des objets inanimés ? Je te le demande, Josh, où est la logique ? »
« Tu es qui, maintenant ? Mr Spock ?
« Tu veux te prendre un coup de mon rayon paralysant Vulcanien ? »
Comme ils passaient par dessus le muret de pierre, Josh avec un style très personnel, il observa « On aurait dû amener une de ces lampes de poches à la Mulder et Scully. »
« Joshua Lyman, tu n'es pas Fox Mulder. »
« Contrairement à ce que tu penses, Donna, Nous avons beaucoup en commun Fox Mulder et moi. Nous travaillons tous les deux pour le gouvernement, nous sommes tous deux exceptionnellement intelligents, avec de l'esprit, charmants, physiquement attirants… »
« Tu trouve David Duchovny physiquement attirant ? »
« Don-na ! »
« Parce qu'il faut que je te dise qu'en plus de ton changement de prénom… Jessica… »
« Donnatella Moss, je n'ai jamais voulu me faire appeler Jessica ! »
« Non ? Tu as d'autres préférences ? Joséphine ? Jacqueline ? Janine ? Joanna ? » Elle fut interrompue par l'expression de douleur que laissa apparaître son visage. « Josh ? » Demanda t'elle, hésitante.
« Je crois que tu vas t'apercevoir que je m'appelle déjà comme ça, Donna, » dit-il d'une voix faible.
« Non, je veux dire… » Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait dire. « Tout va bien ? »
« Ca va, » dit-il brusquement, en s'éloignant.
Qu'est-ce que j'ai dit ? Donna le regarda, stupéfaite et un peu effrayée. Elle était en train de le taquiner gentiment et tout-à-coup… Mais qu'est-ce que j'ai dit ?
Soutirer des informations à Josh sur ses angoisses personnelles était quasi-impossible, comme elle s'en était rendu compte au cours des années. Cependant, elle aurait essayé, s'il n'avaient pas été pris de cours par un trio de vampires.
Ils n'étaient pas comme ceux du gang qui les avaient attaqués à Washington, des jeunes durs qui pouvaient passer pour des humains tant qu'ils ne changeaient pas de visage. Ceux-là étaient plus primitifs, plus animaux. Et elle remarqua, à sa grande confusion, que chacun d'eux portait une chemise sale, déchirée. La lumière se fit soudain dans son esprit. Oh, mon Dieu. Les vêtements dans lesquels ils ont été enterrés.
Un petit cri de panique lui échappa, quand la vérité lui apparut. Ce sont des morts. Ce ne sont pas que des monstres. Ce sont de vraies personnes, mortes.
Donna restait figée, pendant qu'à ses côtés, Josh – le pauvre Josh avec son instinct protecteur avec sa bravoure déplacée – se battait avec la détente de son arbalète. Il ne parviendra pas à l'armer assez vite pour son salut. Brutalement, la paralysie s'évanouit. La peur était remplacée par une sorte de colère brute. Comment osent-ils ? Comment osent-ils envahir ces corps, voler les restes de ces gens ? Comment osent-ils ?
Elle bougea pour intercepter celui qui était le plus près de Josh, le faisant voler par dessus une pierre tombale et le désintégrant sans cérémonie. Mais pendant qu'elle regardait ailleurs, un autre se glissa dans son dos.
Elle glapit et se baissa, mais avant qu'elle n'ait pu se libérer il fut tiré en arrière et elle en fut débarrassée. Josh ? se demanda t'elle sans y croire.
Mais non, ce n'était pas son patron qui était venu à sa rescousse. Il combattait virilement le troisième vampire, pendant qu'une silhouette dans un long manteau noir combattait à mains nues celui dont il l'avait débarrassée.
Elle se débarrassa rapidement de celui que Josh combattait, et lui lança un timide sourire de remerciement. Ils se retournèrent tous les deux pour regarder leur sauveur.
Même dans la chaleur du moment, Donna ne pouvait manquer de remarquer qu'il avait probablement la beauté classique la plus resplendissante qu'elle ait jamais vu – il battait même Sam en termes de beauté masculine. Des pommettes sculptées, des cheveux décolorés et de fins sourcils levés dans une expression de dédain curieux… C'était un visage inoubliable. Un visage qu'elle avait vu dans ses rêves…
