Note de l'auteur: Bonjour à tous, alors, petite précisions dû aux nombreuses review que nous avons reçu. Oui, il y a un slash Harry/Rogue, mais il se termine dans ce chapitre, alors pas de panique à tous. Deuxièmement, ce chapitre à été écrit bien avant que je décide de changer le résumé de cette histoire, donc le slash Harry/Drago a toujours lieux, mais vous risquez d'être étonné de la façon dont ils vont entretenir de leur relation. De toute façon, quand n'êtes vous pas étonné de nos chapitres ? (Oui, je sais, je suis d'un tantinet modeste!) Cela dit, ce chapitre comporte de scène Slash-Yaoi (prenez le comme vous voulez!) Homophobe, vous êtes prévenus! À présent, je vous laisse entre les mains expertes de Siria pour érpondre aux review, étant donné que je n'ai pas le temps pour ce chapitre que j'ai déjà corrigé. C'est elle qui se chargera de poster le chapitre mardi (héhéhéhé, prendre note de la prévenir dans un mail mouhahahaha!!!)
Mot de Siria: Hello everybody! ouaip, c'est moi, Siria la fille de l'ombre... étonnant que je mette un mot n'est-ce pas? Eh bien comme Laika l'a mis au dessus elle m'oblige a poster le chapitre ce qui est pas pour me déranger, j'ai l'impression de la laisser tout faire... soit! chers petits lecteurs, c'est à mon tour de répondre à vos reviews!
RARs:
Sevie Snake: Chère Sevie... eh non, ce n'est pas un HP/SS, car ce (court) passage est terminé. Mais comme promis, il y aura un HP/DM qui ne manquera pas de vous étonner! Quant à la réaction de Severus... vous la verrez dans quelques chapitres... Merci bien pour ta review, et continue de nous lire et de nous donner ton avis, ça nous aide beaucoup!
Dragon Bleu: Coucou! Alors, comme l'a dit Laika, j'espère que tu n'as pas déserté à cause du court SS/HP qu'il y a eu, no panic il est déjà terminé! toi qui est fan de slash HP/DM tu seras servi... il y aura un des plus bizarre plus tard dans le récit! En attendant, merci pour ta review, j'espère que tu aimes toujours autant notre histoire!
Genevieve Black: Héhéhé je suis tout à fait d'accord avec toi! Tu ne peux pas imaginé à quel point Laika est horrible avec moi quand on écrit ensemble... Si j'ose avoir du retard, ou ne pas être là à cause d'un problème, elle me menace à coups de tisonnier! je te remercies donc de tout coeur pour ce soutien dans mes idées... lol Gros bisous a toi, Gen, et merci pour ta review! Siria, une auteur qui vous veut du bien!
Vif d'or: Salut! ne t'inquiète pas, Harry sera heureux, mais je ne te dirai pas avec qui! En tout cas, c'est sûr que ce ne sera pas Severus, étant donné que c'est déjà terminé leur maigre histoire... Tu verras si tu continue de nous lire! lolll bisous a toi aussi de nous deux (même si Laika est en vacances) et bonnes vacances a toi aussi!
Léna Potter: hello Léna! pour une fois que je répond aux reviews, je vais faire plus long lolll... La suite n'arrive donc pas avant le départ de Laika qui est partie ou part dans la journée d'aujourd'hui (dimanche à l'heure où je répond à cette review) mais elle m'a sommée de publier ce chapitre, donc j'obéis, en bonne co-écrivaine que je suis et ait toujours été! lol Pour répondre à ta question pressante, oui, il y a eu un HP/SS déjà terminé à la fin de ce chapitre, et oui il y aura un HP/DM dans quelques temps... qui risque de durer... pour ce qui est des vacances, moi je suis déjà partie (d'ailleurs Laika a faillit me tuer quand je lui ait dit que je partais dix jours, puis encore une semaine, et que je pourrais pas toucher a un ordi de toute cette période) et je suis revenue avant-hier, toute bronzée (chose rare dans ma vie) a cause de la planche à voile... mais soit, on s'en fiche, tout ça pour dire que j'espère que toi aussi tu profites de tes vacances, et que j'espère qu'on se revoit au prochain chapitre! gros bisous.... Siria!
Pithy: hello! que d'éloges, j'en suis toute retournée! lolll mais n'oublions pas de remercier les lecteurs comme toi qui nous suivent, qui sont géniaux également, qui nous complimentent... alors bravo à toi! parce qu'après tout, que serait un auteur sans lecteurs?! alors de grooooooooooooooos bisous a toi, de ma part et surement de celle de Laika, ou qu'elle soit, et on se voit au prochain chapitre!
Sybel 26: Tu as pas tout à fait tord pour ce qui est du baiser d'Harry... Vu le HP/SS terminé, il me semble pouvoir dire que Harry n'a jamais vraiment aimé Severus, sauf comme un père a la limite. La suite va prouver que lui-même a vu son erreur, par contre Severus aura du mal à se détacher... Pour Hermione et Drago, on les retrouvera plus dans les autres chapitres, tu pourra donc te faire une idée plus précise! Bisous, a bientôt je suppose!
Anonymoua: On aime toujours faire planer un peu le mystère Laika et moi, ca rajoute quelque chose... Non, elle n'attendait personne dans la tour d'astronomie, elle sait que c'est l'endroit où Harry aime aller, donc elle y est allé... Oui, Harry était conscient de ce qu'il faisait en embrassant Sev, mais ses sentiments n'étaient pas très clair, il a pris de l'affection pour de l'amour. dans ce chapitre ci, il s'en rend compte, et c'est pouquoi le HP/SS est bouclé! Notre projet est toujour de faire un HP/DM qui vient dans quelque chapitres... Pour ce qui est du transplanage, Harry a appris en sixième, à cause de son entraînement pour combattre Voldemort, aidé de professeurs, et de Dumbledore qu'il déteste plus que tout au monde. Loll pour Hedwige, on verra plus tard, mais en Belgique ce serait dur! merci pour ta review, gros bisous de nous deux et rendez vous au prochain chapitre!
Yuki-chan: le HP/SS ets déjà terminé, et le HP/DM va bientôt arriver. On ne compte plus faire de HP/HG, c'est finit depuis longtemps, et ça m'étonnerait qu'on revienne sur cette décision, j'espère que ça ne te gêne pas... bisous!
onarluca: coucou! les bonnes vacances se passent bien, loll, j'espère que tu as aimé cette suite, et on se voit au prochain chapitre qui devrait paraitre bientôt! gros bisous, Siria
Ariane Maxwell-Shinigami: Drago est un peu jaloux, mais il ne s'en rend même pas compte lui-même... Il va avoir différentes réactions contradictoires avant de se rendre réellement compte de ce que cela signifie, mais ça viendra au cours des chapitres! gros bisous, et merci pour ta review!Gros bisous a tous, j'essayerai de répondre moi aussi au Reviews plus souvent, promis! on se voit au chapitre suivant, en espérant que celui-ci vous ait plus.. je vous fait a tous de gros bisous!!!
Citation de la semaine: Ne t'efforce pas de bannir la douleur et le doute, dans le vacarme du plaisir bruyant; la paix que tu recherches à l'extérieur ne se trouve qu'à l'intérieur. Par: Cary, Arthur Joyce 1888-1957
Totalement Serpentard
Chapitre16 : Noël
Severus jeta un coup d'oeil à travers les nuages. Ils étaient de l'autre côté de la mer, en Belgique, près de Arlon... Il ne savait pas où l'emmenait exactement Hedwige mais il espérait que ce ne serait pas encore trop long.
Le vent était glacial en hauteur. Quelle idée de fou lui avait-il prit ? Voyager, en plein hiver, à Noël! Mais Harry en valait la peine, oh il allait le retrouver, le ramener, et tout irait mieux maintenant! Il faisait nuit et personne ne pouvait le voir, c'était d'autant mieux! Il se posa enfin au fond d'une ruelle et suivit la chouette qui volait au-dessus de sa tête. Un quart d'heure passa encore ainsi, alors qu'il suivait une tache blanche de le ciel, qui finit par amortir une descente et à aller se poser sur le bord d'une fenêtre d'un bâtiment tout près. Severus se précipita, retint l'étage à laquelle elle s'était posée, et attacha le sombral. Il entra par la suite en hâte dans l'auberge et se dirigea droit vers le comptoir.
-J'ai à parler à un ami, je peux monter ?
-Oui, de qui s'agit-il ?
Severus, ignorant si Harry avait dit son vrai nom, intervint.
-Oh, il m'a dit quelle était sa chambre, merci quand même.
Le patron hocha la tête, et se remit à essayer ses verres graisseux. Severus s'engagea donc à l'étage, regardant les portes des chambres. Arrivant devant la porte qu'il pensait être la bonne, il toqua et attendit, tendu et l'estomac serré. Aucun bruit ne se faisait entendre à l'intérieur, mais pourtant, au bout d'un moment, Severus entendit une voix :
-Je t'ai déjà dit que je n'en voulais pas de tes lettres. Va les larguer où tu veux, je m'en fous, mais ne reviens pas!
Puis il y eut un claquement sec: sûrement une fenêtre qu'on venait de fermer, et plus rien. Severus comprit que l'adolescent ne l'avait pas entendu frapper à la porte, mais se sentit glacer par ses paroles. Pourtant, il cogna une nouvelle fois, et cette fois-ci, un silence plutôt lourd régna, avant que des pas ne résonnent dans la pièce, se dirigeant dans sa direction. La poignée tourna, et Harry apparut à la porte, l'air plutôt endormis, les cheveux en bataille et nu jusqu'à la ceinture. Ses yeux s'écarquillèrent à la vue de son professeur, et avant qu'il n'ait réagi Severus avait bloqué la porte. Il entra tandis que Harry reculait. Celui-ci n'avait toujours rien dit, et il le regardait fixement, ne sachant pas trop comment réagir.
-Que... Je... Comment m'avez-vous retrouvé ?
Severus, sans réfléchir un instant à son geste, s'avança vers Harry et l'enlaça, posant ses lèvres sur les siennes. Le fugitif fut traversé d'un frisson, mais pourtant, renonça à ses pulsions et se détacha de Rogue.
-Comment ?, murmura-t-il.
-J'ai suivi Hedwige.
-Pourquoi ?
-Je voulais te retrouver évidemment.
-Vous n'avez
pas pensé que si je m'étais enfuit, c'était pour
ne pas être retrouvé ? répliqua
l'adolescent, assez agressivement.
Severus s'attendait à cette réaction, c'était la
même qu'il avait prévu.
-Si bien
sûr, n'as-tu pas pensé que j'étais
désolé ?
-Je n'en ai rien à faire !
-Harry, mais qu'est-ce que je t'ai fais exactement ?
-Vous le savez très bien! Et si vous êtes venu me chercher, non, je ne retourne pas à l'école !
-Reviens, pour moi...
Le ton de Severus était suppliant, tandis que Harry le
regardait.
Les bras
croisés, le visage impassible, seul ses yeux reflétait
quelconque sentiment, et pour le moment, ils étaient surtout
habités par de la colère et de la rancœur.
-Non, non je ne reviens pas. J'en ai marre et je suis très bien ici, trancha-t-il d'une voix glaciale.
-Moi je ne suis pas bien sans toi.
Tant de franchise fit ciller le survivant.
-Je ne reviens pas, s'obstina-t-il.
-Harry, nous avons besoin de toi, j'ai besoin de toi!
-Je m'en fou.
-Mais pourquoi es-tu si obstiné!
-Parce que.
Severus bouillait devant son impuissance à la situation, tandis que le survivant ne bougeait toujours pas.
-Sors maintenant Severus.
-Non.
-Tu es dans MA chambre et je t'ORDONNE de sortir!
-Pas avant que tu n'ais accepté de revenir au château.
-SORS!
Severus demeura muet, tandis que c'était au tour du survivant d'être en colère. Les pupilles du jeune homme se dilatèrent sous le coup de la colère, et Rogue aurait juré qu'il était prêt à lui sauter à la gorge.
-La colère ne te va pas Harry, je te préfère souriant, les yeux pétillants... Oui, c'est vraiment comme ça que je t'aime.
-J'en ai rien à foutre, sors d'ici, cracha l'adolescent, les dents serrées.
-Oh Harry, arrête de jouer au borné immature, tu vaux plus que ça!
Le Serpentard se saisit d'un sweat qui traînait sur un fauteuil et quitta sa propre chambre sans un regard en arrière, tout en enfilant le chaud vêtement de coton noir. Severus le suivit, patient mais sûr de lui. Harry lui jetait de fréquents coups d'oeil, exaspérés. Il descendit à l'étage et sortit à l'extérieur, se foutant éperdument du fait qu'il n'avait pas de manteau. Il emprunta les petites rues du quartier rapidement, espérant perdre Severus, mais c'est sans compter la frayeur que lui causa le sombral. Perdu dans sa rage, regardant obstinément le sol, il se retrouva nez à nez avec la bête qui se mit à gronder sauvagement en voyant un humain si près de lui et Harry fit un prestigieux bond en arrière sous le coup de la surprise. Severus ne rit pas, bien que l'envie le taraudait, et réceptionna Harry dans ses bras, avant que ce dernier ne s'en dégage, furieux.
-Laisse-moi tranquille, siffla celui-ci.
-Pourquoi le ferais-je? Je ne suis pas venu pour rien!
-Eh bien il faut croire que oui!
-Eh moi je dis que non.
-J'en ai rien à faire de ce que tu dis!
-Eh bien tant pis pour toi alors.
Le professeur haussa les épaules en souriant.
-Pfff...
Harry se détourna de lui, jetant un regard noir au sombral et continua son chemin dans l'obscurité de cette nuit de Noël.
Harry se plongea dans ses pensées, oubliant un peu la présence de son professeur derrière lui.
« Qu'est-ce que je fais à présent ? » se demanda-t-il.
« Tu restes ici » lui souffla une petite voix désagréable à son oreille.
« Avez lui ? »
« Pourquoi pas ? »
« Mais il m'énerve, merde! »
« Oui, mais tu l'aimes... »
« N'importe quoi... »
« Arrête de te mentir à toi-même tu veux ? Évidemment que tu l'aimes! »
« JE NE L'AIME PAS! »
« Alors prouve-le! »
« Sans problème! »
Harry s'arrêta, et se tourna vers son professeur qui approchait afin de mettre sa preuve à exécution.
-Il y a un problème Harry ?
Celui-ci lui jeta un regard colérique.
-Oui, c'est toi mon problème!
-Pardon ?
-T'as très bien compris!
-Qu'est-ce que j'ai encore fait ?
-Tu me suis.
-Et alors, ce n'est pas interdit, si ?
-Tu me tapes sur les nerfs.
-Pauvres nerfs, tu devrais te ménager... Je suis sur que si tu venais...
-Je ne rentrerais PAS à Poudlard!
-Mais qu'est-ce que ça te donne de rester ici ?
-J'ai pas à endurer qui que ce soit.
-Je serai avec toi, et tout le monde s'inquiète pour toi...
-Je m'en fou, ils n'ont qu'à s'inquiéter.
-Ridicule.
-C'est toi qui est ridicule!
-Je ne pense pas non.
-Eh bien je pense
que oui!
-Tu es un gamin immature.
-Tu l'as déjà dit!
-Tant mieux...
-Eh bien, maintenant que tu sais que je suis immature, tu sais aussi que je ne peux pas accomplir quoique ce soit, alors fou le camp!
-Je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas envie de partir, lui répondit le professeur d'un ton amusé.
-Va te faire foutre.
Severus eut un petit rire.
-Tu te répètes!
-Peut-être, mais j'en ai rien à faire, lâche-moi les baskets maintenant.
-Autant
tu te répètes, autant ma réponse reste la
même...
Harry soupira, exaspéré. Comment arriverait-il à
faire partir son professeur ? Severus soupira intérieurement,
exaspéré. Comment arriverait-il à faire revenir
Harry ?
Celui-ci
frissonna, commençant à ressentir le froid de la nuit,
mais il ne le laissa que très peu paraître.
Rogue,
lui, le remarqua tout de même, ce qui n'était pas
étonnant vu qu'il ne quittait pas l'adolescent des yeux.
-Harry, si tu rentres, tu n'auras plus froid!
-J'en ai rien à faire.
Il bouscula Rogue et fit sens inverse, puis aboya, par-dessus son épaule, de manière plutôt agressive:
-Et si je rentre, ce n'est pas parce que tu l'as dit, mais parce que c'est Noël et que j'en ai marre de me promener dans le rue!
Severus eut un petit sourire... Il était tout de même insupportable, ce gamin! Mais qu'est-ce qu'il pouvait l'aimer! Il sourit un peu plus à cette pensée. Harry força l'allure à travers les rues, puis atteignit enfin la porte de l'auberge, l'ouvrit sans ménagement et fonça à l'étage avant que Rogue n'ait pu le rattraper. Brutalement, il referma sa porte dans un claquement sec derrière lui, la verrouilla à l'aide d'un sort, et se laissa tomber sur son lit, en soupirant. Rogue frappa à la porte, sachant qu'elle était fermée.
-Fiche-moi la paix! hurla Harry de l'intérieur.
-Harry laisse-moi entrer!
-NON!
-Tu ne vas quand même pas me faire passer Noël dehors ?
-Va te trouver une chambre!
-Oh que non! Je connais un moyen bien plus facile!
Et d'un « clac » retentissant, il était dans la chambre. L'ancien Gryffondor, les dents serrées, laissa échapper un sifflement agressif et énerver et détourna la tête du maître des potions, enfouis sous ses couvertures, et n'étant pas près d'en sortir. Severus demeura silencieux quelques instants, et Harry ferma les yeux. Il finit par aller s'asseoir sur une chaise, à côté du lit, et regarda le jeune homme, sans ciller. Celui-ci dû sentir le regard brûlant de l'homme sur lui, car il se retourna dans son lit, lui tournant dos. Les deux hommes restèrent immobiles un long moment, avant que Severus ne se relève. Il contourna le lit et se posta de l'autre côté, scrutant les traits faciales du Serpentard, éclairés par un faible rayon lunaire qui n'était pas caché, cette nuit-là, par les nuages. La pâle lumière se reflétant sur la peau basanée sur jeune homme la faisant paraître presque diaphane, lui donnant un air spectral. Harry dormait. Severus rit, puis descendit chercher à manger à la cuisine de l'auberge. Il remonta à la chambre avec le plateau de deux repas, et se figea après avoir passé la porte. Harry bougeait en tous sens. Un gémissement lui parvint, et il s'avança vers le lit, posant un main sur le front de l'adolescent, qui se révéla être brûlant, en particulier où se trouvait sa cicatrice. Les dents serrées, les mains crispées sur son oreiller, Harry étaient plongées au coeur d'un rêve... ou d'une réalité où il était à nouveau possédé ?
Une pièce noire... Entièrement noire... ni portes ni fenêtres, juste deux hommes qui se fixent, l'un aux yeux rouges, l'autre aux yeux verts. Un dôme les entourait, or, brillant, seule source de lumière. Les deux hommes, quasiment de la même grandeur reflétait une haine pure envers l'autre, baguette à la main, mâchoire crispé, et pourtant, le même sourire ironique aux lèvres. La puissance était maître de la pièce, dirigeant de l'atmosphère.
-Tu as fait une grosse erreur en venant ici Voldy.
-Eh puis quoi gamin ? Qui peut bien venir sauver le grand Harry Potter, ici ? Au milieu de ses tumultes et de ses cauchemars ?
-Je ne compte plus sur personne depuis longtemps.
Le regard de Harry était froid, plus froid que quiconque à part Voldemort n'ait vu chez lui.
-En es-tu si sûr ?
-Qu'est-ce ça pourrait te faire ?
-Ça pourrait devenir ta mort la solitude, Harry!
-N'est-ce pas ce que espère depuis des années ?
-Bien sûr! Mais je veux te tuer moi-même, pas te voir te tuer à petits feux!
-Quel dommage!
Le regard de Voldemort flamboya.
-Ne me provoque pas, sale morveux!
-C'est toi qui m'as fait venir ici, crétin!
-Soit, je l'admets...
-Et
ça été ton erreur de me faire venir ici!
-Qui est en train de faire un 39° de fièvre dans son lit en
ce moment ?
Harry siffla, les yeux brillant d'une rage folle.
-Tu
crois que je n'ai pas l'habitude peut-être!? siffla-t-il.
-Si, mais ça n'empêche rien!
-Je t'exècre Tom, tu es lamentable!
Celui-ci éclata d'un rire glacial, puis claqua des doigts. Tout autour de Harry se brouilla brusquement, le mage noir se désintégrant, laissant place à une nappe de brume où des ombres indistinctes encore se formaient, l'appréhension grandissait en Harry dont la respiration devenait plus sifflante et saccadé, des sueurs froides dû à la fièvre, mais aussi à la peur, se formait sur son front et sur sa nuque. Les formes autour de lui se rapprochaient tandis qu'il tentait de reculer. Une barrière s'était formée derrière lui, lui bloquant tout passage vers une sortie sans doute inexistante.
« Il n'y a pas de sorties dans les rêves, à part le réveil... » songea le garçon, tremblant légèrement.
Soudain, un grondement sourd survint devant lui, et une forme bougea dans les ténèbres. De plus en plus visible, elle approchait, imposante, au pelage noir, l'écume à la gueule, les dents étincelantes. Patmol, en chair et en os, les yeux brillant de haine. Harry le regarda, ne sachant trop comment réagir. Finalement, la tristesse et la douleur de cette perte ancienne pourtant, vint le tenailler à nouveau, le blesser.
-Sirius... souffla-t-il.
Le gros chien noir lui bondit dessus, plantant ses crocs dans le bras du jeune homme. Harry hurla, et sauta en arrière alors que le chien desserrait les mâchoires. Soudain, la bête n'était plus Patmol, mais un cerf qui ruait vers lui. Il se jeta sur le côté, évitant les ramures. Il n'avait pas sa baguette, malgré ses efforts pour la faire apparaître, il ne pouvait contrôler son esprit, donc, il ne pouvait pas faire de magie. Il regarda, impuissant, Cornedrue venir vers lui et ferma les yeux pour atténuer le choc. Mais ce dernier ne vint pas. Harry ouvrit les paupières et devant lui se trouvait une belle jeune fille. Elle le regardait de ses yeux si vert, si surnaturel. Soudain, son visage angélique se déforma en un sourire cruel et elle pointa sa baguette vers lui. Harry fixa, les yeux écarquillés, une mère lever sa baguette sur son fils et s'apprêter à lui jeter un sort, quand il se sentit tirer en arrière. Sa vue se brouillait tandis qu'il cherchait à se séparer de cette poigne invisible.
Il ferma les yeux, et
lorsqu'il les rouvrit, se fut pour rencontrer les iris d'onyx de
Severus.
Il
expira soudain, comme s'il venait de sortir des profondeurs d'un lac,
cherchant désespérément son air. Son bras lui
faisait un mal de chien et il avait la tête qui tournait.
Soudain, il fut prit d'un haut de coeur, comme lorsque Voldemort le
possédait et il sortit précipitamment de son lit, se
dirigeant à tout allure vers la salle d'eau, où il rejeta
le contenu de son estomac dans la cuvette des toilettes.
Alors
qu'il semblait que ça allait mieux, il vit sur son bras quelque
chose qui lui retourna à nouveau l'estomac.
Sur son bras s'étendait une large blessure où on voyait
distinctement des crocs de chien...
Le
sang, rouge et sombre, s'en écoulait abondamment, sans qu'il
puisse rien n'y fait. La morsure le brûlait aussi vif que le feu
l'aurait fait sur sa peau, mais la blessure la plus douloureuse qu'il
avait n'était pas visible. Elle était au cœur, blessure
psychologique comme émotive... Ses parents et Sirius l'avaient
attaqué! Une larme roula sur sa joue et alla s'écraser
sur le dallage, tandis que Harry retenait un sanglot dans sa gorge et
qu'une bile jaunâtre allait s'accumuler avec ce qui était
déjà au sortit de ses entrailles.
Severus
entra dans la pièce, et fixa en silence l'adolescent qui se
tenait toujours au-dessus des toilettes. Il l'avait
réveillé, voyant à quel point le cauchemar
terrorisait l'adolescent.
Il s'avança vers lui et le tint par les épaules afin de
l'aider.
Harry
tremblait de tout son corps, trempé de sueur, le front et les
joues brûlante, les yeux brillant de fièvre, où,
tout au fond, se reflétait une réelle lueur de terreur.
Harry ne tenta même pas de se dégager lorsqu'il sentit les
mains de son professeur sur ses épaules, de toute façon,
il n'en avait pas la force. Sa respiration était saccadée
et sifflante. Ce fut à ce moment que Rogue remarqua une tache
plus sombre sur la manche du chandail de Harry. Il fronça les
sourcils et son regard suivit le fin coulis qui s'égouttait sur
le sol, créant une flaque d'un liquide sombre, rouge et
visqueux.
Il remonta
doucement la manche de son élève et ce qu'il vit le fit
légèrement tressaillir. Une blessure bien nette,
créée par des crocs - sûrement de chien -
s'étendait sur son avant bras, encore en sang. Comment
était-elle apparue ?
Severus prit dans l'armoire des compresses et les appuya lentement sur
la blessure, et ils se teintèrent aussitôt de rouge. Harry gémit légèrement en
sentant le pression de Rogue, mais ne se retint de parler, ou tout
simplement, de regarder les faits et geste du maître des potions.
Il ne voulait pas voir la blessure, il ne voulait pas voir ce que
Sirius lui avait fait... La douleur n'en serait qu'encore plus grande!
Severus enroula un bandage autour du bras de Harry après l'avoir
désinfecté, et souleva le garçon. Après
l'avoir placé dans ses bras, il sortit de la pièce et
alla l'allonger sur le lit. Dès qu'ils y arrivèrent,
Harry tressaillit et se débattit pour ne pas y être
couché.
-Harry! Harry, c'est terminé... Calme-toi!
Rien à faire, l'adolescent finit par se dégager de sa poigne et de s'extirper du lit, s'en éloignant le plus possible, c'est-à-dire en allant s'adosser contre la fenêtre, le souffle court, regardant le matelas sans ciller, en proie d'une peur encore bien présente. Il ne voulait plus dormir, il ne voulait plus faire de cauchemars, il ne voulait plus se retrouver face à son parrain et à ses parents... Face à Voldemort et à toute cette terreur dont il n'avait aucune échappatoire avant que son esprit ne décide de le réveiller.
-Harry, reviens au lit, tu as besoin de sommeil à présent.
Le Serpentard secoua vigoureusement de la tête, signifiant son refus. Severus avait l'impression de se retrouver devant un petit enfant, ayant peur de voir un monstre sortir de dessous son lit. Il s'approcha doucement de Harry qui, collé à la fenêtre ne savait de toute façon plus reculer.
-Harry, il ne va rien t'arriver... Fais-moi confiance d'accord ?
Un autre hochement négatif lui répondit, et il soupira intérieurement.
-Harry, écoute-moi, je vais rester là, juste à côté et je vais guetter le moindre signe de cauchemar...
-Non... lui parvint un murmure extrêmement faible.
L'ancien Gryffondor fixait le lit avec une terreur brute, comme s'il était à l'origine de l'apparition de Voldemort dans ses rêves. Severus soupira intérieurement à nouveau, et laissa son regard dériver sur le bras du jeune homme, dont le bandage était à nouveau tout rouge.
-Explique-moi... Ça te fera du bien d'en parler.
Le garçon ne lui répondit pas mais le fixait, terrorisé. Severus posa une main sur son épaule, cherchant à le faire sortir de sa torpeur, mais Harry se dégagea aussitôt, comme si le contact de son professeur l'avait brûlé. Severus tenta une nouvelle approche, et se plaça devant le survivant, qui tremblait toujours. Il plaça lentement ses bras autour de sa taille, et posa ses lèvres sur les siennes, avant de se détacher aussitôt.
« Severus tu es un idiot! Il est terrorisé, et toi tu en profites... Bravo, toutes mes félicitations! »
« Tais-toi stupide conscience! »
« Qui entre nous deux est le plus stupide en ce moment ? »
Pendant qu'il était en conversation avec son lui intérieur, Severus ne remarqua pas que Harry s'était approché de la porte, avec la ferme intention de s'enfuir de cette pièce. Le bruit d'une clinge qui s'actionne le ramena à la réalité, et il se précipita vers la porte qu'il ferma d'un coup sec juste avant que Harry n'arrive à passer.
-Tu restes ici, lui dit Severus, d'une voix ferme, qui s'appliqua à mettre la plus douce possible pourtant.
-Laisse-moi partir!
-Je ne peux pas.
-Mais pourquoi ? Je t'en prie.
Son ton était suppliant.
-Je suis désolé Harry, mais dans l'état où tu es, je ne peux pas te laisser aller errer partout...
-Mais je vais très bien!
-Tu viens d'être blessé, je ne sais même pas comment, tu es complètement terrorisé, et tu vas bien ? Tu as une bien drôle notion de ce mot, alors...
-Je veux sortir Severus, murmura d'une toute petite voix Harry.
-Très bien, mets ton manteau nous allons faire un tour, d'accord ?
Son coeur avait un bond lorsque l'adolescent l'avait à nouveau appelé par son prénom. Harry, un peu à contre coeur attrapa son manteau, l'enfila, puis, avec Severus, ils sortirent dans le couloir et se rendirent à l'extérieur, traversant la salle commune du rez-de-chaussée déserte à cette heure. Ils sortirent, et frissonnèrent à la rafale de neige qui balayait la rue. Severus soupira en constatant la froideur de la nuit qu'il allait devoir endurer pour un bon moment, et ils se mirent en route, silencieux. Arrivé à la grande place, ils firent un tour du marché de Noël, bien que ni l'un ni l'autre ne faisait attention aux étalages, et aux carillons de la cathédrale. Harry regardait toujours obstinément le sol, plongé dans ses pensées, le visage impassible, il n'y avait que ses yeux qui reflétaient l'état dans lequel il se trouvait présentement. Severus, lui, jetait de fréquents coups d'oeil à Harry, tout en étant dans ses pensées. À un moment, Harry soupira et se passa une main dans ses cheveux humides, balayant les quelques flocons qui s'y était emmêlés et qui n'étaient pas encore fondus. Au même instant, deux claquements se firent entendre non loin d'eux et Severus réagit au quart de tour. Baguette sortie, il regardait les deux hommes s'approchés tandis que Harry, le moral au plus bas se retourna vers eux comme si de rien n'était, n'ayant pas le même réflexe que Rogue.
-Harry, sors ta baguette!
-Je l'ai pas.
-QUOI ?
-Je l'ai pas.
-Où elle est ?
-Dans ma chambre.
Les deux hommes approchaient, habillés de leurs éternelles cape noire et de leurs masques, leur cachant le visage.
-T'as pensé à quoi en la laissant dans ta chambre ?
-Oublier la magie.
-Comment voudrais-tu oublier ton propre monde ?
-J'sais pas... En fermant les yeux ?
-Non pas du tout! Va te cacher!
-Non, j'irai pas me cacher.
-Que voudrais-tu faire sans baguette ?
-Mourir.
-Mais t'es cinglé!
-Non, juste épuisé et usé.
-Eh bien la prochaine fois que je te dit de dormir, fais-le alors!
Severus pointa sa baguette sur les deux hommes.
-Expelliarmus!
Les deux mangemorts élevèrent aussitôt un bouclier pour absorber les sorts de base. Harry lui, les regarda faire, les bras croisés, immobile.
-Bouge toi de là Harry!, ordonna Severus.
-Non.
-Je t'ai dit de te BOUGER!
-Et moi j'ai dit non.
Severus le poussa juste à temps avant qu'un sort d'un vert criard ne traverse le vide, où le jeune homme s'était tenu un instant plus tôt.
-Tu es inconscient ou quoi ?
-Non, juste envieux de la mort.
Severus érigea un bouclier autour d'eux.
-Il est grand temps que tu reviennes à Poudlard!
-Je n'y retournerai pas!
-Et bien je t'y emmènerai, de gré ou de force!
-On verra...
Un sourire passa sur le visage de Harry, un sourire à en donner des frissons dans le dos à une goule.
-Parce qu'à ce rythme-là, on ne pourra peut-être pas y retourner ni l'un ni l'autre avec ces deux-là.
-Si au moins tu m'aidais et allais te cacher!
-N'y compte pas...
-J'avais cru comprendre!
Un autre sortilège de la mort vint passer entre eux, éclairant d'un vert encore plus singulier les yeux de Harry.
-Expelliarmus!, cria Severus vers les deux mangemorts.
Ils réussirent à l'éviter, et répliquèrent par un « Avada Kedavra » qui frôla à nouveau Harry. Celui-ci pourtant ne bougeait toujours pas, observant d'un air plutôt intéressé son bandage sur son bras.
-Harry, arrête de fixer ton bras comme un abruti, et prépare-toi à transplaner, tu veux ?
-Nan.
-Eh bien oui! Je te le dit, et tu le fais.
-Cours toujours!
-Tu ne me rends pas la tâche facile!
Severus esquiva un sort et en jeta un autre. Il empoigna Harry par le bras - celui qui n'était pas blessé - et lança un autre sort. Au moment où il allait transplaner avec lui, Harry hoqueta, fixant un point un peu plus loin, où se trouvait un énorme chien noir au yeux flamboyant. Haut d'au moins un mètre au garrot, il s'avançait vers Harry en grondant. Harry fut pris de tremblements effroyables. Severus regarda aussitôt dans la même direction et aperçut ce qui hantait les superstitions des sorciers: un sinistros. Harry porta aussitôt sa main à son bras blessé, fixant sans ciller la bête.
-Harry, on va transplaner.
-Non... Laisse-moi ici, c'est juste le destin il faut croire...
C'est là que Severus remarqua que les deux mangemorts, effrayés par le sinistros, avaient fuit. Avant qu'il n'ait laissé la chance au jeune homme d'ajouter quoique ce soit, il transplana avec lui, le tenant toujours par le bras. Ils réapparurent dans la chambre du jeune homme. Harry s'arracha à la poigne de Severus, et le fixa, furieux.
-Pourquoi tu m'as fait venir ici ?
-Parce que je n'allais pas te laisser crever!
-Eh bien je préfèrerais être face au sinistros que dans cette chambre!
-Bien, rentrons à Poudlard dans ce cas, si tu n'aimes plus être ici...
-J'ai pas dis ça!
-Tu l'as insinué!
-Je reste ici!
-Harry, on rentre à Poudlard...
-NON! Va-y toi, mais moi je reste.
-Tu viens avec moi, ou bien je te colle jusqu'à ce que tu viennes.
Harry ricana.
-Tu me colles ? Fais à ta guise, moi je reste ici, j'en ai marre d'être le point de mire de tout le monde!
-Oh tu en auras tellement marre que tu finiras par venir avec moi.
-C'est ça. Humpfff!
-Crois-moi, je sais de quoi je parle.
Harry lui tourna dos et se dirigea vers la salle d'eau, dénouant à l'aveuglette le bandage qui serrait son bras. Écoeuré, il ne regarda même pas la blessure. Il referma la porte derrière lui, et ouvrit la pharmacie, cherchant un pansement propre. Il finit par en trouver un dans un des tiroirs de la pharmacie, et le déposa sur la blessure dans une grimace. Aussitôt, le coton blanc immaculé se teinta de rouge, devenant un instant plus tard inutilisable.
-Merlin, stupide blessure arrête-toi un peu de saigner ça irait déjà mieux!
Quelques goûtes était déjà tombées au sol, à nouveau, tâchant le carrelage. Harry essuya le sang, puis changea à nouveau son pansement. Encore une fois, le même manège se produisit et il siffla, pestant contre ses rêves.
-Roh! Marre de cette stupide blessure!
-Tu veux de l'aide ?
Les paroles étaient parvenues de derrière la porte.
-Non!
Il jeta à nouveau le bandage et attrapa une serviette. Il l'enroula gauchement autour de son bras, mais très vite elle fut pleine de sang et il dû également la jeter.
-C'est pas vrai, grogna Harry.
-Qu'est-ce qui se passe ?
-Rien, cracha Potter.
Il empoigna finalement quelques bandelettes et en mit plus qu'il n'était nécessaire habituellement. Avec satisfaction, il constata que le tout avait l'air d'arrêter le sang et il soupira. Il nettoya le sang qui était encore a terre, jeta tout à la poubelle, et sortit enfin de la salle de bain. Severus se tenait à côté de la porte, adossé contre le mur, et l'attendait. Harry ne lui jeta pas le moindre regard. Le survivant s'installa dans un des fauteuils du salon et sortit un livre de sous la table.
-Tu comptes lire quand il est vingt-trois heures ?
Harry lui jeta un regard courroucé.
-Ça te dérange ?
-Non, c'est juste spécial.
-Au cas ou tu te rappellerais pas, JE suis spécial.
-Harry...
-Non, lâche-moi les baskets, je ne veux rien entendre.
-D'accord. Bon ben je dors dans le salon moi.
-C'est ça.
Il tourna une page de son livre. Severus dans ses pensées, et Harry dans son livre, le silence s'installa, brisé seulement par le bruit des pages qui se tournaient.
-Tu lis quoi ?
Harry grogna, mais ne répondit pas.
-Je t'ai posé une question.
-Et je n'ai pas envie de répondre, tu veux pas me laisser lire un peu, non ?
-Non.
-J't'emmerde.
-Ça ne t'apportera rien.
-Non, mais je le dis quand même.
Ce fut au tour de Severus de grogner.
-Allez Harry, rentre avec moi.
-Ais-je besoin de répondre à une question aussi stupide ?
-Tu as besoin de la magie, ici c'est impossible.
-J'ai vécu 11 ans sans magie, crois-tu que je ne saurais pas y retourner ?
-Exactement!
-J'ai été élevé dans un milieu de Moldu, Severus, je n'aurais aucun problème.
-Mais tu as vécu avec la magie tout le temps depuis, tu ne saurais pas revenir à la normale!
-Que crois-tu que je fais depuis que je suis ici ?
-C'est impossible!
-Severus, je vie à la méthode des Moldus deux mois par année, je n'ai aucun problème!
-Tu ne saurais pas.
-Et pourtant j'y arrive, bon si tu permets je me replonge dans ma lecture.
-Non je ne te permets pas!
-De toute façon j'ai besoin d'aucune permission!
Et Harry replongea dans son livre, tandis que Severus maudissait les Moldus.
« Ce que ça serait bien de les maudire jusqu'à leur troisième génération prochaine... »
Harry bailla, avant de se lever.
-Je vais dans ma chambre.
-Et tu vas me laisser seul ici ?
-J'vais me gêner peut-être!
-Je peux dormir dans ta chambre ?
-Il n'y a qu'un lit, et il est à moi, désolé.
-Tu le faisais bien avec Drago...
Harry se retourna vers lui, une drôle de lueur dans le regard.
-Oui, avec Malefoy, prit-il la peine de souligner.
-Quoi, tu couchais avec lui ?
Harry écarquilla les yeux.
-Pas du tout! Malefoy n'est pas gay!
Harry détourna habillement le sujet.
-Je disais juste que je le faisais avec lui, parce que nous n'avions pas le choix, on n'avait pas de salon.
-Eh bien, imaginons qu'on n'a pas de salon ensemble, et bien on dort ensemble!
-Non, je dors seul. Bonne nuit.
-Bon, tant pis... Bonne nuit, à demain matin.
-Ouais c'est ça...
Harry referma la porte dans un claquement derrière lui, puis alla se glisser sous sa couette, son cauchemar lui revenant soudain en tête. Il fut secoué d'un frisson, mais se força de chasser ses mauvais souvenirs. Il ferma les yeux, mais les rouvrit immédiatement, l'image de Patmol s'étant formé derrière ses paupières. Le souffle court, il se retourna dans son lit, essayant d'étouffer le faible gémissement qui menaçait de s'échapper de sa gorge. Il éteignit toutes les lumières, et se retrouva dans le noir complet. Ses yeux furetaient les ténèbres, incapable de s'apaiser. Il bougeait en tout sens, incapable de se calmer. Finalement, il se redressa dans son lit, chercha à tâtons une bougie, et l'alluma. Sa baguette étant toujours rangée dans un tiroir, il se servit d'allumette. Il entendit un bruit dans la pièce, et se tendit. Lentement, il tourna la tête pour regarder derrière lui, mais il n'y avait rien.
Il prit la bougie et la tendit devant lui, mais rien, aucune ombre, aucun bruit...
-Je deviens paranoïaque là... trop, grogna-t-il, posant prudemment les pieds sur le sol. J'ai l'air d'un môme de cinq ans qui a peur de trouver le croquemitaine sous son lit...
Il fit le tour de la pièce, mais rien ne s'y trouvait de bizarre.
-Je ne suis pas fou quand même...
Il refit le tour.
-Si ? Il faut croire...
Il rejoignit son lit, et se rallongea. Le même craquement survint à nouveau et cette fois-ci, en moins de temps qu'il n'en fallut, il était sur ses pieds.
-Je jure que je trouverai ce que c'est, murmura Harry en fixant, immobile, toute la pièce.
Il se saisit de la bougie et tourna sur lui-même, ne voyant aucune ombre se former sur les murs à la lueur tremblotante de la bougie. Un craquement se fit entendre derrière lui, et il se retourna en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Le souffle court, il cherchait ce qui le faisait paniquer à ce point, ce qui le rendait si vulnérable, sentiment qui lui donnait la nausée envers lui-même. Il ne trouvait aucune raison, si ce n'est qu'il avait vu le sinistros, qu'il entendait des craquements sinistres, et qu'il avait été suivi par des mangemorts.
-Severus ? tenta-t-il, de plus en plus effarouché.
Rien ne lui vint comme réponse, ce qui fit redoubler son sentiment d'inquiétude et de cette terrible appréhension qui le poignait au niveau de l'estomac.
-C'est seulement le sinistros, juste le sinistros, murmurait-il, tentant de reprendre une respiration calme, en retournant dans son lit. Je viens fou, en pensant au sinistros, mais ce n'est qu'une superstition.
Alors qu'il venait de regagner son lit, un autre craquement se fit entendre, mais il tenta de faire comme si de rien n'était. Il posa sa tête sur l'oreiller et ferma les yeux. Aussitôt, son rêve revint et il rouvrit automatiquement les paupières, se redressant dans son lit en soupirant.
-On dirait bien que je ne dormirai pas cette nuit, soupira-t-il.
Il ralluma la lumière, et prit son livre qui était sur sa table de chevet. Il aurait pu tout aussi bien se jeter un maléfice de sommeil artificiel... mais il s'était juré d'oublier la magie... Tout comme une potion de sommeil. Non, la magie, s'était terminé, il n'avait plus rien à en faire! Il tourna la page jauni de son livre, plus ou moins plongé dans le récit des chevaliers des la Table ronde tu roi Arthur. Il riait en voyant le personnage de Merlin, de loin son préféré. Le livre était passionnant, et très bien écrit. Un nouveau craquement le fit sursauter, l'expulsant brutalement des lignes.
« Calme-toi Harry, calme-toi! Ce ne sont que des craquements, peut-être bêtement les planches, le plafond ou le parquet! »
Un courant d'air passa derrière lui, et il se retourna d'un coup, les yeux grands ouverts.
-Qui est là... ? Répondez!
Il se tourna en tout sens, sans rien voir. Aucune ombre, aucun bruit, plus rien. Harry laissa un gémissement s'échapper de sa gorge.
-Pourquoi c'est toujours à moi que ça arrive ?
Des sueurs froides avaient commencées à parler sur son froid, et il redoutait à présent ce qui pouvait ce caché derrière ces bruits étranges.
Il décida de vérifier si ce n'était pas Severus qui lui jouait un tour, et il ouvrit la porte du salon. Son professeur de potion était toujours couché sur le divan, et il semblait dormir à point fermé, ce qui renforcit le sentiment d'angoisse de Harry.
-Severus ? Severus!
Celui-ci ne fit que grogner et se retourner dans son sommeil. Résultat, Harry referma la porte et retourna s'asseoir en tailleur sur son lit. Il fit le vide en lui comme il savait si bien faire, pour éviter d'entendre les sinistres craquements. Alors qu'il croyait s'être enfin calmé, la panique s'empara à nouveau de lui, et, n'y pouvant plus, il se saisit de son oreiller et sortit de la pièce. Il alla près du maître des potions et s'allongea juste à côté de lui. Avec un soupir d'aisance, il tenta de se faire le plus petit possible, et ferma les yeux. Il était mal installé, mais tout était mieux que sa chambre où il paniquait. S'assoupissant peu à peu, il ne se rendit pas compte qu'il s'était blottit contre l'homme et que celui-ci, se sentant quelque peu étouffé, commençait à se réveiller. Severus ouvrit les yeux et, ne remarquant d'abord rien, il soupira. Puis, lorsqu'il essaya de changer quelque peu de position, il sentit une masse dans son dos et il se redressa doucement, tournant la tête, pour tomber sur la silhouette de Harry, endormit. Blottit tout contre lui, il ressemblait à un enfant dont seul le sommeil permettait de se sentir bien. Severus ressentit une bouffée d'affection monter en lui tandis qu'il le regardait. Il se retourna et s'étendit à nouveau, passant un bras protecteur par-dessus le jeune homme. Il referma les yeux, savourant la proximité de celui qu'il aimait. La voix endormie de Harry s'éleva alors dans le silence de la pièce:
-Tu ne dors pas encore ?
-Je viens de me réveiller... Et toi, qu'est ce que tu fais là ?
-Rien, marmonna Potter, veut dormir.
-Tu as une chambre, ce n'est-ce pas ce que tu m'avais dit tout à l'heure ?
-...'nuit Severus.
L'adulte soupira, avant de fermer les yeux et de se blottir contre son élève.
-Bonne nuit aussi Harry.
[...]
Les rideaux n'avaient pas été hier la veille, ce qui fit que la lumière du jour, plus qu'agressante, pénétra très tôt dans la pièce. Harry grogna en sentant les pâles rayons du soleil filtrer à travers ses paupières, et à tâtons, il cherchant un coin de son oreille pour qu'il puisse se l'enfoncer par-dessus la tête. Malheureusement, il ne trouva pas d'oreiller, et tout ce qu'il parvint à sentir fut un corps pressé contre le sien. Il se retourna donc dos à la fenêtre, de mauvaise humeur et maudissant l'étoile lumineuse qui procurait la vie sur cette maudite planète, le vêtement sombre de l'autre faisant très bien office d'oreiller. Severus bougea légèrement, et Harry grogna en refourrant sa tête contre lui. Le méchant professeur de potion se redressa légèrement en se réveillant.
-Arrête de bouger, grommela Harry.
-Harry!
Le professeur soupira.
-J'avais oublié que tu étais-là, excuse-moi.
-Mouais... veut dormir, arrête de bouger, y'es trop tôt!
-Viens on rentre à Poudlard, tu dormiras là-bas.
Harry se réveilla aussitôt.
-Non!
Il se releva, empoigna son oreiller tomber par terre et se dirigea vers sa chambre. Mais il ne fut pas plutôt rentré que l'angoisse le reprit. Il ressortit vivement de la pièce.
-Il y a un problème ? demanda moqueusement son professeur.
-Aucun, répliqua le Serpentard, s'allongeant sur le deuxième divan.
-Oh ça va, je me tais...
Severus rit doucement. Harry marmonna à l'adresse de son professeur quelque malédiction sans queue ni tête, signe qu'il avait très mal dormit pour être si facilement héritable après quelques minutes de réveil.
-Quelle humeur! Tu veux manger quelque chose ?
-Humpf.
-Bon et bien décide, moi je mange en tout cas!
Harry ne répondit pas, et Severus considéra son silence comme une négation. Le professeur se servit de croissants, et de pains au chocolat. Il se fit un café noir, et le but à petits gorgées. Harry était toujours couché, lui tournant obstinément le dos.
« Ce gamin est incroyable » soupira intérieurement l'adulte, en le regardant de temps à autre.
Harry finit par grogner, se sentant engourdit d'être couché, et changea de position.
-Tu ferais pas mieux de te réveiller tout à fait ?
-Laisse-moi.
-Ça, n'y compte pas!
Harry finit par se retourner sur le dos, fixant le plafond, les bras croisés sur son torse. Un tapement contre le carreau le fit se redresser dans un grognement et il observa le hibou grand duc manifester le désir d'entrer à l'intérieur, porteur d'une missive. Severus se leva, et ouvrit la fenêtre. Le hibou entra, et le maître des potions prit le parchemin accroché à sa patte. Le hibou alla se poser sur le dossier du divan où Harry se trouvait, regardant celui-ci de ses grands yeux jaunes, au grand agacement du jeune homme. Harry reporta son attention sur Severus, qui avait pâlit considérablement tandis qu'il lisait.
-C'est quoi ? demanda-t-il enfin.
-Il y'a eu une attaque à Pré-au-lard...
-Ah... fut la seule réponse du jeune homme.
-Cinquante quatre morts.
Harry frissonna légèrement au nombre élevé.
-C'est tout ce que ça te fait ? Cinquante quatre morts, et tu ne fais que ça! Tu as changé Harry...
-C'est pas pour rien que je suis partit, répliqua Potter, aussitôt hérissé.
-Eh bien reste ici, regarde tout le monde se faire tuer, et surtout ne reviens pas!
-C'est ce que je fais.
-Moi par contre, je ne compte pas rester sans rien faire!
-Bon voyage alors.
-C'est ça.
Severus était furieux, et prit ses affaires.
-J'espère que quand tes amis se seront fait tuer, tu auras des remords!
Et sur ce, il transplana. Harry, le visage indifférent, fixait toujours le plafond. Ce fut le hibou grand duc, lorsqu'il poussa un cri, qui le fit sortir de ses pensées. Il s'envolait par la fenêtre, et Harry soupira en allant la refermer. Il se releva, et instinctivement, se rendit dans sa chambre, mais lorsqu'il fut sur le seuil, il se figea soudain sur place. La chambre était vide, mais il était à nouveau serré par l'angoisse. Il y pénétra tout de même et se saisit de quelques vêtements à la hâte qu'il revêtit, s'habillant comme à son habitude tout de noir et ressortit de la pièce, saisissant son manteau au passage, pour sortir à l'extérieur. Il dévala les escaliers, sortit de l'auberge, et prit une ruelle, lorsque son coeur fit à nouveau un bond. Le sombral était toujours là et il le regardait de ses yeux jaunes, qui lui en donnèrent froid dans le dos. Ce fut à ce moment qu'il réalisa ce qui avait fait tout ce bruit dans sa chambre... La bête était attaché juste sous sa fenêtre. Il soupira de soulagement et rit en se souvenant de sa sombre angoisse, qu'il jugeait maintenant ridicule. Secouant la tête il le détacha et tourna les talons et s'en fut dans une des rues principales.
Il ne parvenait pas à sortir de ses pensées les dernières paroles de Severus... Des amis ? Lesquels ? Drago et Hermione ? Pfff, c'était eux qui avaient précipités son départ, eux et tous les Serpentard. Qu'ils en paient le prix maintenant, c'était bien fait pour eux. Weasley, n'en parlons pas... Les Serpentards étaient à la botte de Drago, et il n'avait confiance en personne d'autre!
Harry soupira et se rendit à l'arrêt de bus où il n'eut pas à attendre bien longtemps avant de monter à l'intérieur. Il ne savait pas exactement où il allait, il voulait juste voyager. Il mit sa carte dans l'appareil prévu pour, et appuya sur trois zones. Cela lui permettais assez de trajet pour aller dans la ville à son gré. Il ne savait pas exactement où il allait, il voulait juste voyager. Il mit sa carte dans l'appareil prévu pour, et appuya sur trois zones. Cela lui permettais assez de trajet pour aller dans la ville à son gré. S'assoyant à l'arrière, il se mit à regarder la paysage, ainsi que le marché de Noël où ils avaient été attaqué la veille, lui et Rogue. Dire qu'il aurait pu y passer une bonne fois pour toute, mais non, il avait fallut que cet ancien mangemort lui sauve la mise, encore une fois! Maudit soit-il, il en avait marre! Et en plus, il venait lui hanter l'esprit, avec ses paroles ridicules, son visage, et sa bouche. Merlin, il ne devait plus y penser! Il changea brusquement de sujet de pensée, se mettant à réfléchir à ce qu'il allait faire de sa journée. Il pouvait lire évidemment, mais il n'aimait plus être seul à l'appartement... Et puis, il était sortit, autant en profiter que de faire demi-tour! Pourquoi ne pas se rendre à la bibliothèque ? Il sonna le bus pour descendre au prochain arrêt, et descendit pour s'y rendre à pied. Il marchait calmement dans l'air fraîche du matin. Il était libre, totalement libre de ses mouvements, et personne ne pouvait l'obliger à faire quoique ce soit, au diable ces cinquante quatre morts, Voldemort et toute ces attaques, il n'appartenait plus à ce monde! Il était un Moldu, un simple Moldu et c'était tout. Il n'était pas célèbre, pas poursuivit, rien... Il lui fallait par contre trouver de quoi vivre, car il n'avait quand même pas assez d'argent Moldu pour tenir longtemps et pas question de retourner à Gringott's de sitôt. Autant se trouver un boulot. Il pouvait être engagé à peu près n'importe où, il avait dix sept ans. Enfin, n'importe où, à condition qu'on ne lui demande pas ses diplômes d'études... Et il avait appris que dans ce pays, les boulots d'étudiants étaient admis dès 16 ans, hors il regorgeait de ressources! Souriant, il laissa tomber la bibliothèque, se dirigeant vers la librairie la plus proche. Il irait chercher une demande d'emploie dans une librairie, et autant commencer le plus tôt possible!
Il entra, tandis que le carillon de la porte sonnait. Dans un français presque parfait, il demanda:
-Bonjour, ce serait pour avoir un catalogue des offres d'emploi pour étudiants...
La vendeuse, qui devait à peu près avoir son âge, grande, les cheveux teints d'un noir bleuté, un regard clair, lui sourit de ses dents blanches et régulières. Après avoir fouiller un moment derrière son comptoir, elle lui tendit le livret.
-Merci.
Il prit le catalogue, le feuilleta pendant un moment, puis s'approcha de la caisse.
-Je vous dois combien ?
-Oh laissez, je vous l'offre.
Harry la regarda, surpris.
-Heu... Eh bien merci, mais j'insiste.
-Je vous dis de laisser tomber, prenez-le!
-Très bien, dans ce cas j'insiste pour que vous veniez prendre un verre avec moi.
Il lui fit un sourire plutôt aguicheur. La jeune file rougit.
-D'accord, retrouvez-moi ici dans une heure, c'est mon heure de déjeuner.
-Très bien.
Il lui sourit, et sortit de la boutique. Il souriait toujours en s'installant sur un banc du parc de Bruxelles, pas très loin de la librairie, pour regarder le petit livret.
Alors, comment avez-vous trouvé ? Vous vous souvenez de ce "petit" slash entre Harry et Rogue ? Et bien il est déjà terminé, ça pas été trop dur ? loll, désolé à ceux qui en avait une pure phobie, j'espère que vous n'aurez pas déserté pour cela!
À la prochaine tous!
REVIEW PLEASE!!!!!!!!!
Le Duo Infernal!
